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William F. Halsey

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Pour les articles homonymes, voirHalsey (homonymie).

William F. Halsey
William F. Halsey
William F. Halsey, Jr., après sa promotion au grade d'amiral de la Flotte à la fin de l'année 1945.

Surnom"Bull"
Naissance
Elizabeth,New Jersey
Décès (à 76 ans)
Fishers Island,New York
OrigineAméricain
AllégeanceDrapeau des États-UnisÉtats-Unis
ArmeUS Navy
GradeAmiral de la flotte
Années de service19041947
CommandementDestroyersUSS Fluss,
Shaw,Benham,
Dale,Osborne
USS Saratoga
Base Aéronavale de Pensacola
Carrier Division Two
Task Force 16
Cdt-en-Ch. de la Zone du Pacifique Sud (COMSOPAC)
IIIe flotte
ConflitsPremière Guerre mondiale
Guerre du Pacifique
Faits d'armesRaid sur les îles Gilbert et Marshall
Raid sur Tokyo
Campagne de Guadalcanal
Campagne des îles Salomon
Bataille du golfe de Leyte
Raid en mer de Chine méridionale
Bataille d'Okinawa
Bombardements navals sur le Japon
DistinctionsNavy Cross
Navy Distinguished Service Medal (4)
American Defense Service Medal
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William Frederick " Bull" Halsey, Jr. (-[1]) est unamiral de la flotte de la marine des États-Unis. Il a été le seul amiral de lamarine américaine ayant exercé un commandement à la mer au cours de laguerre du Pacifique à avoir été promu au grade d'amiral de la Flotte.

Commandant d'uneTask Force aéronavale en 1941-1942, puis commandant en chef de la Zone du Pacifique Sud pendant les campagnes deGuadalcanal et desÎles Salomon, il finit la guerre comme commandant en chef de laIIIe Flotte. C'est sur son cuirassé amiral, l'USS Missouri, qu'est signée lacapitulation japonaise le enbaie de Tokyo.

Carrière

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Né àElizabeth,New Jersey, William F. Halsey, dont le père était officier de marine, a intégré l'Académie navale d'Annapolis en 1900 et en fut diplômé en 1904, classé43e sur62 cadets.

Avant la guerre du Pacifique

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Affecté commemidship sur lecuirassépré-dreadnoughtUSS Missouri[2], il est nommé enseigne de vaisseau (ensign) en 1906, et participe à lacircumnavigation de laGrande flotte blanche[3], sur le cuirassé USSKansas, de laclasse Connecticut[4], il est promu directement lieutenant de vaisseau (lieutenant). De 1909 à 1915, il commande plusieurstorpilleurs oudestroyers notamment lesUSSDu Pont (en),Lamson (en),Flusser,Jarvis (en). Après deux ans au Département Exécutif de l'Académie navale d'Annapolis, pendant lesquels il est promu capitaine de corvette (lieutenant commander) il reçoit le commandement de l'USS Shaw. Pendant la premièrebataille de l'Atlantique, où il a également commandé l'USSBenham (en), il a participé à l'escorte de convois en particulier enmer d'Irlande, ce qui lui a valu laNavy Cross[5].

Après la Première guerre mondiale, promu capitaine de frégate (commander), il a commandé les divisions de destroyers 32, en 1918, et 15, en 1920, avec sa marque, respectivement sur les USSChauncey (DD-296)[6],John Francis Burnes (DD-299)[7] etWickes (DD-75)[8]. En, il est affecté au Service du Renseignement de la Marine, et en 1922, il devient l'attaché naval en Allemagne, et son domaine de compétences est étendu en 1925 à la Suède, à la Norvège et au Danemark[9].Il commande ensuite les USSDale etOsborne dans les eaux européennes, puis est nommé en 1926, commandant-en-second du cuirasséUSS Wyoming[10]. Promu capitaine de vaisseau (captain), il exerce le commandement de 1927 à 1930 du bâtiment auxiliaire USSReina Mercedes (IX-25)[11], puis de 1930 à 1932, de la3e Escadre de Destroyers. Il va suivre alors la formation de l'École de Guerre Navale (Naval War College) et de l'École de Guerre de l'Armée des États-Unis (United States Army War College[9]).

Pour pouvoir postuler au commandement d'un porte-avions ou d'une base aéronavale, réservé aux officiers de marine ayant la qualification d'aviateur naval, il suit à labase aéronavale de Pensacola en 1935, une formation de pilote de douze semaines et pas seulement d'observateur aérien[5]. Il en obtient la qualification le, à52 ans (étant ainsi le plus âgé de ceux qui reçoivent cette qualification). Il reçoit alors le commandement de l'USS Saratoga, puis, en 1937, le commandement de la base aéronavale de Pensacola. Promu le directementcontre-amiral “à deux étoiles”[12], et avoir commandé la2e puis la1re division de porte-avions, il est promuvice-amiral en et est nommé commandant de l'aviation de la Force de bataille de la Flotte du Pacifique)[9]. Le vice-amiral Halsey est alors un partisan convaincu de la force de frappe des porte-avions, attestant devant la commission d'enquête qui recherche les responsabilités du commandement dans le désastre de Pearl Harbor qu'il n'aurait jamais hésité à utiliser les porte-avions comme arme offensive[12].

Pendant la guerre du Pacifique

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Commandant d'une Task Force aéronavale

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Le vice-amiral Halsey se trouvait à la mer le au matin, lors de l'attaque de Pearl Harbor, il avait sa marque sur l'USS Enterprise, lenavire amiral de la Task Force 8, et rentrait d'avoir convoyé un renfort d'aviation à l'île de Wake, mais avait été retardé par le mauvais temps. Dans les premiers mois de la guerre, les porte-avions ont effectué plusieursraids sur les îles Gilbert et Marshall, en particulier la Task Force 8 contreKwajalein, dans lesîles Marshall, mais au total les résultats ont été incertains, au point que certains ont vu dans le raid sur lesîles Gilbert,« un exercice coûteux d'entrainement des pilotes »[13]. Néanmoins, pour sa conduite de ces premières contre-attaques aéronavales après l'attaque de Pearl Harbor, le vice-amiral Halsey a reçu laNavy Distinguished Service Medal[9]

Le vice-amiral Halsey, à bord de l'USSEnterprise, pendant le raid sur Tokyo

À la mi-avril, le tout nouveau porte-avionsUSS Hornet commandé par le capitaine de vaisseau (captain)Marc A. Mitscher, qui arrivait de San Francisco avec sur son pont d'envol seize bombardiers moyensB-25“Mitchell”, a rejoint, au nord de Hawaï, la Task Force 16 dont le vice-amiral Halsey venait, une semaine plus tôt, de recevoir le commandement)[9], pour lancer le unraid sur Tokyo, dont la valeur symbolique a été bien supérieure au résultat militaire[14].

Les circonstances ont voulu que le vice-amiral Halsey ne participe pas à labataille de la mer de Corail, car la Task Force 16 est arrivée d'Hawaï après la bataille, ni à labataille de Midway, car, malade, il a dû être hospitalisé, ce qui l'a amené à proposer pour le remplacer, le contre-amiralRaymond Spruance, qui commandait l'escorte de croiseurs de la TF 16, ce qui s'est révélé un excellent choix[15],[12].

Commandant en chef de la Zone du Pacifique Sud

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De caractère extraverti, William Halsey tenait des propos violemment anti-japonais, comme en rentrant à Pearl Harbor, le,« Quand nous en aurons fini avec eux, le japonais ne sera plus parlé qu'en enfer ! »[5] Sa devise : « Frappez fort! Frappez vite! Frappez souvent! » (« Hit hard! Hit fast! Hit often! ») devint celle de l'US Navy, elle fut représentée avec son portrait encontre-plongée, accompagnée du texte "Produisez pour Votre Marine. LA VICTOIRE COMMENCE A LA MAISON!" ("Produce for Your Navy. VICTORY BEGINS AT HOME!") sur l'une des plus célèbres affiches américaines depropagande de guerre)[9]. Il était très populaire parmi ses équipages et était le chouchou de la presse populaire.

Pendant la campagne de Guadalcanal
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Halsey a toujours été très proche de ses hommes. Il dine ici avec l'équipage de l'USSNew Jersey, pour Thanksgiving, en novembre 1944.

À la mi-, le moral des Américains à Guadalcanal est au plus bas, lesUS Marines avaient le sentiment d'avoir été abandonnés par la Marine, lorsque le vice-amiralFletcher avait retiré ses porte-avions, juste avant labataille de l'île de Savo, au début d'août[16], et les cuirassés rapides du vice-amiralKurita et les croiseurs lourds japonais venaient de sévèrement bombarder le terrain d'aviation d'Henderson dans les nuits des 13 et[17]. L'amiral Nimitz a alors résolu de remplacer le commandant en chef de la Zone du Pacifique Sud (COMSOPAC), le vice-amiralGhormley, dont le manque de pugnacité l'indisposait. Le, il nomme à sa place le vice-amiral Halsey. La nouvelle galvanise les troupes américaines[17],« Une minute avant, nous nous trainions, atteints de malaria, pour nous sortir de nos trous, une minute après, nous courrions en tous sens, bondissant comme des cabris. »[12].

L'amiral Halsey remet au contre-amiral Lee laNavy Cross pour son action lors de labataille navale de Guadalcanal.

Fermement décidé à reprendre l'initiative, le vice-amiral Halsey entend lancer les porte-avions américains à l'assaut des forces navales japonaises, et signale, le, depuis son QG deNouméa au vice-amiralKinkaid, commandant supérieur à la mer,« Attaquez ! Je répète: Attaquez ! »[17]. Ce sera, labataille des îles Santa Cruz (25-)[18].Quinze jours plus tard, lorsque les Japonais reviennent une fois encore avec l'intention de détruireHenderson Field, ils se heurtent aux cuirassés modernes du contre-amiral“Ching” Leeque l'amiral Halsey a dépêché de Nouméa. C'est labataille navale de Guadalcanal qui voit la destruction duKirishima[19], et marque la fin des espoirs japonais de déloger les Américains. Trois jours après, le vice-amiral Halsey est promuamiral.

Après que les Japonais eurent évacuéGuadalcanal, en, l'amiral Halsey a eu la charge de conduire la reconquête desîles Salomon, desîles Russell jusqu'àBougainville[20].

Pendant la campagne des îles Salomon
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Les amirauxNimitz et Halsey, le 20 janvier 1943, à Espiritu Santo.

Tandis que le contre-amiralMitscher a exercé d'avril à, le commandement des forces aériennes du secteur des Salomon (COMAIRSOLS), les grands subordonnés de l'amiral Halsey, à la tête des forces navales, ont été:

Parmi les collaborateurs directs de l'amiral Halsey, on retiendra aussi le contre-amiralWilkinson[26], qui a été l'adjoint du Commandement de la Zone du Pacifique Sud, dès. Nommé commandant de la Force Amphibie III, en, il a pris part aux opérations dans les îlesSalomon, deVella Lavella à Bougainville. Promu vice-amiral en 1944, il s'illustrera au début de l'automne à l'attaque dePeleliu et d'Angaur, puis après le rattachement de laIIIe Force Amphibie à laVIIe Flotte, aux attaques des Philippines puis d'Okinawa. Quant au contre-amiral R. B. Carney, qui est nommé en, chef d'état-major de l'amiral Halsey, il le suivra dans ces fonctions jusqu'à la fin de la guerre, avant d'occuper des fonctions très importantes dans les années 1950, au sein de l'OTAN, comme commandant en chef des Forces Alliées Sud-Europe, et d'achever sa carrière commeChef des Opérations navales[27].

Dans le cadre de lacampagne de Nouvelle-Guinée, dans le secteur du Pacifique Sud-Ouest, l'aviation australienne et laVe Air Force (l'aviation du généralMacArthur) ont entrepris debombarder Rabaul, alors que dans le secteur du Pacifique Sud, aux ordres de l'amiral Halsey, lacampagne des îles Salomon allait s'achever, avec l'attaque de l'île deBougainville. Aussi l'amiralKoga a-t-il décidé de lancer une opération de renforcement de Rabaul (opération Ro) et dans ce but, les groupes aériens des porte-avions de la3e Flotte àTruk ont été débarqués et envoyés àRabaul, pour renforcer la11e Flotte Aérienne, dans les derniers jours d'. Au même moment, une TF 38, aux ordres du contre-amiralSherman, constituée autour desUSS Saratoga etPrinceton assurait la couverture éloignée dudébarquement sur Bougainville à proximité ducap Torokina, le[28].

Le croiseur lourd japonaisChikuma est manqué de peu par les bombes de l'aviation américaine embarque, le 5 novembre 1943, à Rabaul
L'amiral Halsey, commandant en chef de la Zone du Pacifique Sud, en mai 1944

Après qu'une contre-attaque de deux croiseurs lourds et deux croiseurs légers japonais basés à Rabaul, aux ordres du contre-amiralŌmori, a été repoussée dès la nuit suivante, par les croiseurs de la TF 39 du contre-amiralMerrill, chargés de la couverture rapprochée, à labataille de la baie de l'Impératrice Augusta, sept croiseurs lourds basés àTruk furent envoyés à Rabaul, par l'amiral Koga. La TF 38, qui bombardait les aérodromes de l'aviation navale japonaise basée à terre sur lesîles Shortland etBuka reçut l'ordre d'attaquer Rabaul, où les croiseurs refaisaient leurs pleins. Malgré les redoutables défenses antiaériennes de cette base, leMaya a été avarié, et les croiseursAtago,Takao etMogami endommagés, le. Deux Task Groups de la Task Force 50 étaient en route vers les îles Gilbert et avaient atteintEspiritu Santo, dans lesNouvelles Hébrides. Le TG 50.3 (avec lesUSS Essex,Bunker Hill etIndependence) reçut mission d'aller prêter main-forte à la TF 38, devenue le TG 50.4, pour bombarder Rabaul. Mais déjà, la Marine impériale japonaise avait replié ses grandes unités surTruk, dans lesîles Carolines, et ni Rabaul, ni Kavieng n'eurent ensuite de valeur opérationnelle en tant que bases navales[28].

Pour son commandement du secteur du Pacifique Sud, à partir de la fin, jusqu'au, l'amiral Halsey a reçu une nouvelle citation, au titre de la Marine, pour Service distingué, et donc avec attribution d'une étoile d'or sur le ruban de saNavy Distinguished Service Medal[9].

Au début de 1944, les débarquements auxîles Green en février, et àEmirau en mars, par les forces de l'amiral Halsey, et auxîles de l'Amirauté, de mars à mai, par les forces du général MacArthur, ont parachevé l'encerclement de Rabaul[29]. L'amiral Halsey a reçu pour son commandement en chef de la zone du Pacifique Sud, de jusqu'au, l'Army Distinguished Service Medal[9].

Commandant en chef de laIIIe Flotte

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L'amiral Halsey a commandé les forces navales du Pacifique central, désignées comme laIIIe Flotte, de la fin août 1944 à la fin janvier 1945. Sa brochette de décorations permet de dater cette photo à la fin de 1944.

À la suite des bombardements sur l'île de Mindanao et dans lesVisayasL'amiral Halsey a quitté en le Commandement de la Zone du Pacifique Sud, qui aura sans doute été sa principale contribution au succès des forces américaines dans la guerre du Pacifique[12]pour aller prendre le commandement en chef des forces navales du Pacifique central, exercé depuis par l'amiralRaymond Spruance, qui sera en juin auréolé de la victoire de labataille de la mer des Philippines. Autant Raymond Spruance était méthodique et précautionneux, autant William Halsey était versatile et fonceur, ce qui lui valut son surnom de « Bull Halsey » (“Halsey le Taureau”). À trois reprises (,, et), les deux hommes se sont succédé au commandement des forces navales du Pacifique Occidental, et la flotte qu'ils commandaient était désignée comme laVe Flotte, lorsque Raymond Spruance en était le commandant en chef, etIIIe Flotte lorsque c'était William Halsey.

Ainsi, le, l'amiral Halsey a pris la tête de la “Grande Flotte Bleue”[Note 1],[30] comme étaient fréquemment désignées, en leur sein, les forces navales du Pacifique central. À cette occasion, laVe Flotte a été rebaptiséeIIIe Flotte, la Task Force 58 (laFast Carrier Task Force) a été renumérotée TF 38, mais le vice-amiralMitscher en a gardé le commandement, avec les quatre Task Groups, désormais commandés par le vice-amiralMcCain pour le TG 38.1, en remplacement du contre-amiralClark, le contre-amiralBogan pour le TG 38.2, le contre-amiralSherman pour le TG 38.3, et le contre-amiral Davison pour le TG 38.4[31].

Après la conquête desîles Mariannes, le choix de l'objectif suivant des forces américaines s'est finalement porté sur les Philippines, dont l'invasion prévue pour la fin de 1944, doit se faire aux ordres du généralMacArthur, bénéficiant du soutien des forces navales placées sous les ordres de l'amiral Nimitz[32],[Note 2].

Le plan Sho-Gō de défense des Philippines
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Dès le mois d'août, le Haut commandement japonais a commencé à établir des plans pour faire face à la prochaine offensive américaine, avec plusieurs variantes, selon que seraient visées les Philippines,Formose, lesÎles Ryūkyū, dont fait partieOkinawa, ouKyūshū. L'idée de manœuvre était simple, lancer la totalité des forces de la Marine impériale japonaise contre les forces de couverture éloignée d'un débarquement, pour aller ensuite détruire les forces amphibies devant les plages de débarquement. Mais une difficulté tenait à la faiblesse de l'aviation embarquée. Les pertes excessivement lourdes, subies au cours de labataille de la mer des Philippines, obligeaient à baser les porte-avions au Japon, pour essayer d'en reconstituer les groupes aériens, alors qu'il avait fallu baser les cuirassés et les grands croiseurs au mouillage desîles Lingga, près de Singapour, à proximité des ressources pétrolières de Borneo[Note 3], ce qui nuisait au principe de concentration des forces.

À la mi-septembre, laIIIe Flotte américane a porté son effort dans le secteur desPalaos, dans lesîles Carolines occidentales, débarquant àPeleliu (Opération Stalemate), le 15, où, malgré un bombardement massif du Groupe d'Appui Feu du contre-amiralOldendorf (TG 32.5)[33], avec cinq cuirassés anciens, cinq croiseurs lourds et trois grands croiseurs légers, lesMarines eurent beaucoup de pertes, en raison d'une nouvelle défense en profondeur, et de la fortification du centre de l'île, ce que les Japonais ont repris ultérieurement, à Okinawa notamment. Quelques jours plus tard, le 21, l'atoll d'Ulithi, dans les Mariannes occidentales, était occupé sans coup férir[34].

Ces opérations ont permis aux Japonais de déduire que le prochain objectif américain serait les Philippines. Or l'amiralToyoda, commandant en chef de la Flotte Combinée était convaincu que la perte des Philippines signifierait la fin de la guerre navale, par la rupture des relations entre le Japon et les territoires occupés de l'Asie du Sud-Est, privant de carburant les navires basés au Japon et privant ceux basés dans le sud de capacités de réparations suffisantes et d'approvisionnement en munitions, concluant :« Sauver la Flotte au prix de la perte des Philippines n'aurait aucun sens »[35]. Le Haut Commandement japonais estime cependant que l'attaque principale contre les Philippines se fera vers novembre-décembre, ce qui laisse encore quelques mois pour la reconstitution des groupes aériens des porte-avions. C'est d'ailleurs ce que prévoient aussi les états-majors américains avec un débarquement à Mindanao en novembre, à Leyte en décembre.

L'aviation embarquée de la TF 38 a alors entrepris le bombardement des aérodromes japonais installés aux Philippines, à Okinawa, aux îles Bonin et à Formose, en vue d'un premier débarquement àYap dans les îles Carolines occidentales, le, et aux Philippines en novembre-décembre[36]. Le, l'amiral Halsey, convaincu à partir de renseignements sur la faiblesse des réactions japonaises, a proposé d'avancer le débarquement sur Leyte au. Soumise au Comité des chefs d'État-Major, au cours de laseconde Conférence inter-alliée de Québec, cette proposition a été adoptée et les plans américains ont été modifiés en conséquence : les troupes devant débarquer à Yap ont rallié les troupes de MacArthur[37], et la base de soutien avancé de l'U.S. Navy, qui était installée à Eniwetok, dans les îles Marshall, a été rapidement transférée à Ulithi[38].

Article détaillé :Ordre de bataille lors de la bataille du golfe de Leyte.

Ont alors été transférés à « la Marine de MacArthur », commandée par le vice-amiralKinkaid[39]

  • la Force Amphibie de laIIIe Flotte (Force Amphibie III du vice-amiralWilkinson de la Flotte du Pacifique) qui a rejoint, comme Task Force 79, la Force Amphibie VII ducontre-amiral Barbey, désignée comme Task Force 78.
  • Le Groupe d'Appui Feu (les cuirassés anciens et un certain nombre de croiseurs lourds) et le Groupe d'Appui Aérien (dix-huit porte-avions d'escorte) sont devenus des Task Groups TG 77.2 et TG 77.4 de laVIIe Flotte.

Seuls les porte-avions rapides (huit porte-avions d'escadre et huit porte-avions légers), les six cuirassés modernes et quinze croiseurs (six croiseurs lourds, sept grands croiseurs légers et deux croiseurs anti-aériens), leurs destroyers d'escorte et leur train d'escadre sont restés aux ordres des amiraux Nimitz et Halsey, au sein de la seule Task Force 38 du vice-amiral Mitscher[40], avec la mission d'assurer la couverture éloignée de l'opération King Two.

Du côté japonais, en octobre, le vice-amiral Ozawa, commandant le “Corps Principal” qui doit rassembler tous les porte-avions[41], prévient l'amiral Toyoda que l'avancement de la formation des nouveaux personnels de l'aviation embarquée ne permet pas d'assurer, à court terme, la couverture aérienne des grands bâtiments de surface. Il propose donc que le Corps Principal et la Force d'Attaque de Diversionno 1, qui doit rassembler sept cuirassés et plus de dix croiseurs lourds[41], opèrent séparément. L'amiral Toyoda accepte. Ce sera donc à l'aviation basée à terre, d'assurer la couverture aérienne des forces navales. L'amiral Toyoda demande de surcroît au vice-amiral Ozawa d'envoyer aux Philippines, voire à Formose, 150 pilotes qui n'ont pas encore la capacité d'opérer à partir des porte-avions, mais qui sont bien assez entrainés pour opérer à partir d'aérodromes. Cette opération dépouille les porte-avions de la plus grande part de leurs groupes aériens. Elle aboutit à utiliser les porte-avions comme un leurre, destiné à attirer les grands porte-avions américains, pour faciliter l'approche des cuirassés japonais vers les plages de débarquement[42]. Cette répartition hétérodoxe des rôles entre les porte-avions et les grands navires "porte-canons", qui fait table rase des enseignements de près de trois ans de guerre navale dans le Pacifique, restera la caractéristique principale du Plan Sho-Gō (Victoire).

Ces dispositions sont prises sous le sceau du secret, et sont donc inconnues du commandement américain, secret qui va d'ailleurs largement s'appliquer aussi aux différents acteurs japonais. Le généralYamashita, commandant des forces de l'Armée japonaise aux Philippines, dont le QG était à Manille, n'a été informé des opérations navales prévues dans les eaux de l'archipel philippin que dans les grandes lignes et seulement, cinq jours avant le début de ces opérations. Le maréchalTerauchi, qui avait autorité sur les forces aériennes qui devaient assurer la couverture des opérations navales, et avait son QG à Saigon, n'a eu aucun contact avec l'amiral Toyoda, à Tokyo[43]. Le chef d'état-major du vice-amiral Ozawa a dû appeler l'état-major de la Flotte Combinée pour régler, en urgence, au téléphone, les conditions d'intervention des porte-avions après qu'ils ont été dépouillés de la majeure partie de leurs groupes aériens, et le vice-amiralShima, commandant la5e Flotte, a d'abord cru qu'il était seul à devoir attaquer par le sud du golfe de Leyte, c'est-à-dire par ledétroit de Surigao[42], et n'a pu avoir aucun contact avec le vice-amiral Nishimura, qui avait des ordres identiques, ordres qu'il n'a d'ailleurs reçus qu'àBorneo, quatre jours après avoir quitté le mouillage des îles Lingga.

LeNagato, enbaie de Brunei, en route vers le golfe de Leyte (20-22 octobre 1944). À l'arrière-plan, on distingue leYamato et leMogami

Pendant la première quinzaine d'octobre, les bombardements de l'aviation embarquée de laIIIe Flotte surLuçon et Formose ont donné lieu à descombats aériens violents, au cours desquels800 appareils japonais ont été détruits, pour une centaine d'appareils abattus et 64 aviateurs américains tués. Le, le Plan Sho-Go a été déclenché.

La Force d'Attaque de Diversionno 1 du vice-amiralKurita quitte Brunei, le 22 octobre 1944

Le vice-amiral Kurita a appareillé le lendemain pour Borneo, avec sept cuirassés, douze croiseurs lourds et deux croiseurs légers, et il est arrivé enbaie de Brunei, le 20 en début d'après-midi, où il a appris que le débarquement américain avait commencé, le jour même, sur la côte orientale de l'île de Leyte. Il a fait refaire les pleins de carburant, a réuni les commandants des navires, leur a fait part de son intention de gagner ledétroit de San-Bernardino par lamer de Sibuyan, et de contourner l'ile deSamar par le nord et l'est pour aller attaquer, le 25 au matin, les forces amphibies américaines jusqu'àTacloban, au fond dugolfe de Leyte. Le vice-amiral Nishimura, avec deux cuirassés et un croiseur lourd, devait passer par ledétroit de Balabac et lamer de Sulu, pour entrer, dans le golfe de Leyte par le sud, c'est-à-dire par ledétroit de Surigao, le 25 au matin, lui aussi. Tous ces bâtiments ont quitté Brunei le 22. Le vice-amiral Ozawa, avec un porte-avions d'escadre, trois porte-avions légers, ne portant au total qu'une centaine d'appareils, les deux cuirassés hybrides de porte-avions, sans aucun appareil embarqué, et trois croiseurs légers, a quitté la Mer Intérieure le 20, pour aller prendre position au nord-est deLuçon, avec mission d'attirer laTask Force 38, ses porte-avions rapides et ses cuirassés, le plus loin possible du golfe de Leyte. Le vice-amiral Shima, qui était sorti de Kure avec deux croiseurs lourds et un croiseur léger le 14 et se trouvait dans ledétroit de Formose, devait relâcher dans lesîles Calamian le 23, et gagner le détroit de Surigao, et il a appris alors la mission du vice-amiral Nishimura, avec lequel il n'a jamais eu aucun contact.

LaIIIe Flotte à la bataille du golfe de Leyte
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Article détaillé :Bataille du golfe de Leyte.

L'organisation du commandement au sein des forces américaines n'était pas sans défaut non plus. La couverture rapprochée du débarquement sur Leyte était assurée par laVIIe Flotte, aux ordres directs du vice-amiralKinkaid sous l'autorité du généralMacArthur, qui relevait du généralMarshall, chef d'État-Major de l'Armée des États-Unis. La couverture éloignée était assurée par laIIIe Flotte aux ordres de l'amiral Halsey, sous l'autorité de l'amiralNimitz, qui relevait de l'amiralKing, commandant en chef de la Flotte des États-Unis et chef des Opérations Navales. Ceci faisait deschefs d'État-Major réunis, auPentagone àWashington, l'instance la plus proche susceptible de donner des ordres à la fois aux commandants en chef desIIIe etVIIe Flottes, en mer des Philippines. Les ordres écrits indiquaient :« Les mesures nécessaires à une coordination détaillée entre les forces opérationnelles du Pacifique Occidental (laIIIe Flotte) et les forces du Pacifique Sud-ouest (laVIIe Flotte) seront arrangées par leurs commandants respectifs ». L'amiral Halsey avait demandé à l'amiral Nimitz si sa mission prioritaire était d'assurer la sécurité du débarquement ou la destruction de la flotte de bataille ennemie, et la réponse avait été ambigüe[44].

Dans la nuit du 22 au 23, deux sous-marins américains ont repéré une importante force de grands bâtiments japonais cap au nord-est, le long de la côte ouest dePalawan. C'était la première indication que la flotte japonaise avait pris la mer. Aux premières heures de l'aube, les deux sous-marins sont passés à l'attaque et ont coulé deux croiseurs lourds, et un troisième, gravement avarié, a dû mettre le cap sur Singapour[45]. D'autres sous-marins, dans la soirée, ont confirmé l'avance de ce qui était la Force d'Attaque de Diversionno 1, du vice-amiral Kurita, dans ledétroit de Mindoro[46].

Les Task Groups de la TF 38 ont alors été déployés selon une ligne nord-ouest/sud-est, à l'est des Philippines, le TG 38.2 au centre, face audétroit de San-Bernardino, le TG 38.3, au nord au large deLuçon, le TG 38.4 au sud, devant ledétroit de Surigao[47], le TG 38.1 ayant été envoyé, le 22 au soir, se ravitailler en carburant et en munitions, àUlithi, à plusieurs centaines de nautiques à l'est[48].

Un des cuirassés du vice-amiral Nishimura, sous les bombes de l'USS Enterprise, en mer de Sulu, le 24 octobre 1944

Une reconnaissance aérienne de l'USS Intrepid du TG 38.2 a repéré, le 24 au matin, la force que les sous-marins américains avaient attaquée, identifiant quatre cuirassés, dont les deux cuirassés géants (Yamato etMusashi), encore jamais vus en opérations par des forces américaines, accompagnés de sept croiseurs lourds[49]. Un avion de l'USS Enterprise du TG 38.4 a repéré plus au sud enmer de Sulu, au large deNegros, deux cuirassés et un croiseur, la force du vice-amiral Nishimura, et c'était aussi la découverte de la branche sud de la manœuvre en tenaille japonaise, par ledétroit de Surigao. Une vague de 26 avions de l'USSEnterprise a aussitôt mené une attaque qui leur a mis plusieurs coups au but, mais sans les ralentir[50]. Les deux croiseurs lourds du vice-amiral Shima, dont les Américains ont pensé qu'ils faisaient partie de la force du vice-amiral Nishimura, ont aussi été repérés, mais n'ont pas été attaqués. En effet, soucieux de concentrer ses forces contre l'escadre la plus puissante, celle qui se dirigeait vers ledétroit de San-Bernardino, l'amiral Halsey a ordonné aux TG 38.3 et 38.4 de rallier le TG.38.2, ce qui ne permettait plus de frapper les forces japonaises enmer de Sulu[51], le vice-amiral Kinkaid faisant son affaire, avec les forces dont il disposait, de les empêcher de franchir ledétroit de Surigao[52].

Contre les cuirassés japonais en mer de Sibuyan
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L'USS Princeton en feu, à l'est deLuçon, le 24 octobre.

Dans la journée du, les attaques des porte-avions rapides de laIIIe Flotte américaine se sont concentrées sur les cuirassés qui se trouvaient alors enmer de Sibuyan. Leur DCA est impressionnante, mais ils n'ont aucune couverture aérienne. La chasse japonaise basée à terre se consacre uniquement à protéger les bombardiers attaquant les navires de laIIIe Flotte, qui ne réussissent qu'à endommager l'USS Princeton[53].

LeMusashi, sous les bombes américaines, en mer de Sibuyan, le 24 octobre 1944

LeMusashi a été attaqué par onze vagues de bombardiers-torpilleurs et bombardiers en piqué, il a perdu de la vitesse et de la flottabilité. Le cuirassé rapideHaruna et leNagato ont également été touchés, un croiseur lourd (leMyōkō) a dû rebrousser chemin[54]. En début d'après-midi, un cuirassé géant a été signalé immobilisé et plusieurs cuirassés endommagés ont été repérés à une quarantaine denautiques à l'ouest de la position où ils avaient été précédemment signalés, donc sur une route de retraite. Ceci a convaincu l'amiral Halsey que la progression de cette escadre était enrayée[55]. Le vice-amiral Kurita avait bien fait faire demi-tour à ses navires, en attendant le résultat des attaques de l'aviation basée à terre contre les navires américains, s'est-il justifié auprès de l'amiral Toyoda[56].

Mais l'amiral Halsey demeurait préoccupé de ne pas avoir localisé de porte-avions japonais. Il ignorait que le vice-amiral Ozawa avait multiplié les tentatives pour se faire repérer. En vain, celui-ci avait rompu le silence radio, et avait lancé une vague d'avions contre le TG 38.3 du contre-amiral Sherman. Par ailleurs, les attaques de l'aviation japonaise basée aux Philippines avaient été nombreuses, elles s'étaient heurtées à la puissante DCA des bâtiments américains et à la chasse embarquée, on a vu qu'elles ont endommagé le porte-avions légerUSS Princeton, qui sera finalement sabordé. Mais elles avaient contrarié l'envoi de reconnaissances aériennes, au nord de la TF 38, précisément là où se trouvaient les porte-avions japonais.

Comme les porte-avions du vice-amiral Ozawa ont été enfin repérés vers16 h 30, à 130nautiques au nord deLuçon, l'amiral Halsey en a conclu qu'il convenait de faire face à cette « nouvelle et puissante menace », et il a fait mettre cap au nord à l'ensemble de ses forces[57]. Mais le vice-amiral Kurita a finalement décidé de reprendre le chemin du détroit de San-Bernardino[54]. Il a été conforté dans cette attitude par un message grandiloquent de l'amiralToyoda,« Confiante dans l'aide divine, la force entière attaquera », ce qui, dans l'esprit du commandant en chef japonais, signifiait que la flotte devait avancer, même si elle devait être totalement anéantie, et le vice-amiral Kurita l'a compris ainsi[58]. Vers19 h 30, leMusashi a fini par chavirer, mais dans la nuit, la Force d'Attaque de Diversion du vice-amiral Kurita a franchi le détroit de San-Bernardino. Ce mouvement n'a pas échappé aux reconnaissances américaines, et a été signalé à plusieurs reprises à l'amiral Halsey, qui n'en a pas moins continué à filer, cap au nord, avec la totalité des porte-avions rapides et des cuirassés modernes de la Task Force 38, vers les porte-avions du vice-amiral Ozawa[59]. Jusque-là, le Plan Sho-Gō fonctionnait, mais le vice-amiral Kurita n'en a rien su.

« Où est la Task Force 34 ? »
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Dans la soirée, l'amiral Halsey signale à l'amiral Nimitz et au vice-amiralKinkaid, commandant laVIIe Flotte, qu'il a l'intention de constituer une nouvelle Task Force (TF 34), rassemblant quatre cuirassés et de grands croiseurs[Note 4],[60]. Dans l'esprit de l'amiral Halsey, cette Task Force a pour mission d'achever les porte-avions japonais avariés après les attaques que va leur porter l'aviation embarquée, aux ordres du vice-amiral Mitscher, mais le vice-amiral Kinkaid, qui n'a pas connaissance de l'intention de manœuvre réelle de l'amiral Halsey, a cru comprendre que cette Task Force aurait mission de garder le débouché dudétroit de San-Bernardino, entre la mer de Sibuyan et la mer des Philippines. Averti au début de la nuit que la « Force centrale » japonaise avait atteint le détroit de San-Bernardino, l'amiral Halsey a considéré qu'il ne pouvait s'agir que de la manifestation de l'obstination japonaise à exécuter les ordres« à la Guadalcanal »[59] et il a donné son accord au vice-amiral Mitscher, versh du matin, pour constituer la Task Force 34, avec une Ligne de Bataille de six cuirassés, aux ordres du vice-amiral Lee, et avec sept croiseurs et 18 destroyers, l'amiral Halsey assurant lui-même la coordination tactique de cette Force de Frappe de Surface Lourde[61].

Le porte-avionsZuikaku, navire-amiral du vice-amiral Ozawa, le 25 octobre 1944, à la bataille du cap Engaño

L'aviation embarquée a commencé, dès le lever du soleil, versh 30, à préparer une première vague d'assaut, qui va mettre du temps à attaquer, car la « Force du Nord » n'est pas exactement là où la croyaient les officiers de renseignement de laIIIe Flotte américaine[62]. Cette première attaque, qui se heurte à une intense DCA des navires d'escorte, mais trouve les porte-avions japonais sans appareils sur les ponts d'envol et sans chasseurs en l'air[Note 5], va couler un porte-avions léger de laclasse Chitose et immobiliser le second porte-avions de cette classe, endommager un troisième porte-avions léger, leZuiho, ainsi que le grand porte-avionsZuikaku[63]. Lorsque l'amiral Halsey apprend ces résultats, il signale par radio au vice-amiral Lee« Rapprochez vous de l'ennemi à 25nœuds », et l'ennemi estau nord, pas au sud[64]. Mais il a reçu déjà un message alarmiste du vice-amiral Kinkaid, dont une unité de six porte-avions d'escorte et son écran de destroyers est en train de se faire canonner au large de l'île deSamar par une flotte de surface japonaise qui a débouché du détroit de San-Bernardino. Ce n'est que versh, que le vice-amiral Kinkaid, qui réclame à cor et à cri[Note 6] l'intervention des cuirassés, dont il pense qu'ils sont restés à garder le détroit de San-Bernardino, indique que cette force japonaise compte quatre cuirassés et huit croiseurs, c'est-à-dire à un cuirassé près, la force qui a été attaquée la veille en mer de Sibuyan, et que l'amiral Halsey pensait avoir laissée très amoindrie[65]. L'amiral Halsey ordonne alors au vice-amiral McCain, dont le Task Group est le plus proche du golfe de Leyte, de lancer aussitôt que possible une attaque contre la force japonaise au large de Samar[65].

À10 h, un message arrive de Pearl Harbor, l'amiral Nimitz demande« Où est la Task Force 34? », ce qui perturbe beaucoup l'amiral Halsey, car il croit y voir un reproche[Note 7],[66]. Vers11 h, alors qu'une deuxième vague va partir contre les porte-avions japonais, les commandants des Task Groups reçoivent de l'amiral Halsey, l'ordre d'attaquer en priorité les navires qui ne sont pas endommagés, et de laisser les éclopés pour les finir plus tard. Peu après11 h, une reconnaissance aérienne du Task Group 38.2 signale que trois porte-avions japonais sont immobilisés, à moins de 40 nautiques des cuirassés du vice-amiral Lee[67], mais à11 h 15, l'amiral Halsey se résigne à arrêter la Task Force 34, qui reçoit ordre de virer de 180° et de mettre cap au sud[67].

Vers midi, la Task Force 34 a été dissoute en tant que commandement opérationnel, l'amiral Halsey a décidé de faire route au sud, avec le TG 38.2 du contre-amiral Bogan, et tous les cuirassés. Il a remis à disposition du vice-amiral Mitscher quatre croiseurs et dix destroyers qui faisaient initialement partie des TG 38.3 et 38.4. À ce moment, les porte-avions de laVIIe Flotte ne sont plus menacés par les navires de surface japonais, car le vice-amiral Kurita a suspendu son attaque versh 30[68], mais par les attaques-suicides de l'aviation basée à terre[69]. Il reste cependant un espoir, pour les Américains, d'intercepter les quatre cuirassés et les deux croiseurs lourds japonais restants opérationnels dans la Force du vice-amiral Kurita, qui ont mis le cap au nord, cherchant laIIIe Flotte, à hauteur du détroit de San-Bernardino[70]. Mais il a fallu d'abord reconstituer les pleins de mazout des destroyers d'escorte, et ce n'est que vers16 h que l'amiral Halsey s'est lancé à 28nœuds avec finalement les deux cuirassés les plus rapides, lesUSS Iowa etNew Jersey, trois grands croiseurs légers et huit destroyers[71].

L'équipage duZuikaku salue le pavillon avant d'abandonner le porte-avions dans l'après midi du 25 octobre

Pendant ce temps, le vice-amiral Mitscher, avec l'aviation embarquée des Task Groups 38.3 et 38.4, et un Task Group 30.3 de quatre croiseurs aux ordres du contre-amiral DuBose, a achevé les porte-avions du vice-amiral Ozawa, au large ducap Engaño[72].

Mais lorsque l'amiral Halsey est parvenu à proximité du détroit de San-Bernardino, peu après minuit, le vice-amiral Kurita l'avait déjà franchi depuis deux heures[73], et les trois grands croiseurs légers (Vincennes,Miami etBiloxi), aux ordres du contre-amiral Whiting n'ont réussi à intercepter que de petites unités qui s'étaient attardées pour recueillir des rescapés japonais de labataille au large de Samar, comme le destroyerNowaki[74] qui a disparu corps et biens versh 30 avec tous les rescapés du croiseur lourdChikuma[75].

Au total, lancés d'abord à la poursuite de la « Force du Nord », dans la nuit du 24 au, ce qui a découvert le détroit de San-Bernardino, puis, en sens inverse, de la « Force centrale » japonaise, dans l'après-midi et la soirée du, les cuirassés rapides américains n'ont pas tiré un obus de leurs54 canons de 406 mm au cours de la bataille du golfe de Leyte[76],[77].

Les décisions de l'amiral Halsey ont évidemment été sujettes à controverses, certains comme l'amiralMorison, historiographe officiel de l'US Navy pour la guerre du Pacifique, les ont critiquées[78]. Mais il demeure que l'action de l'amiral Halsey a abouti à la destruction de toutes les forces engagées de l'aéronautique navale japonaise, ce que certains ont reproché à l'amiralSpruance de ne pas avoir tenté enmer des Philippines. Mais ce qui se serait passé si Halsey avait commandé à la bataille de la mer des Philippines et Spruance à la bataille du golfe de Leyte[79] n'est que pureconjecture.

Face auxkamikaze, devant les Philippines
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Le à Ulithi, le vice-amiral Mitscher, qui commande laFast Carrier Task Force depuis dix mois, en cède le commandement au vice-amiralMc Cain, qui est remplacé à la tête du TG 38.1 par le contre-amiralMontgomery.

LeNachi se brise sous les bombes de la TF 38, enbaie de Manille, le 5 novembre 1944.

Comme il n'existait pas, à proximité des zones de combat, d'aérodromes susceptibles de servir de base à l'aviation de couverture des forces américaines pour l'attaque des Philippines, c'est à l'U.S. Navy qu'il a incombé d'apporter aux troupes au sol le soutien nécessaire, et en particulier à son fer de lance, la Task Force 38. Forte de neuf porte-avions d'escadre et de huit porte-avions légers, la TF 38 a bombardé, dès le, la baie de Manille et y a coulé leNachi[80], navire amiral de la5e Flotte, qui venait d'arriver de labataille du détroit de Surigao. Les bombardements se sont poursuivis pendant tout le mois de novembre, et le, l'aviation de l'USS Ticonderoga[81] a achevé leKumano, en baie de Dasol, à proximité deSanta Cruz.

L'USS Intrepid alors qu'il va être frappé le 25 novembre 1944 par unkamikaze

Mais les bâtiments américains ont dû alors faire face à une nouvelle et terrible menace, les attaques-suicides deskamikaze. À la fin de labataille du golfe de Leyte, sous l'impulsion des vice-amirauxŌnishi etFukodome, commandants les1re et2e Flottes Aériennes japonaises, basées aux Philippines, les attaques-suicides avaient déjà frappé les porte-avions d'escorte de laVIIe Flotte. Cette fois, ce fut l'USS Intrepid[81] qui a été endommagé par unkamikaze le. En décembre, pour couvrir le débarquement sur Mindoro, les bombardements se sont poursuivis sur les aérodromes deLuçon.

L'USS Langley et un cuirassé, dans le typhon “Cobra”, en décembre 1944.

Au cours de ces opérations, laIIIe Flotte a rencontré des conditions météorologiques catastrophiques. L'amiral de la flotteNimitz fait, en, la relation suivante concernant l'ouragan « Cobra »[82] :

« Le 18 décembre 1944, des navires de la Flotte du Pacifique passèrent près du centre d'un typhon d'une rare violence alors qu'ils opéraient à environ trois cents milles à l'est de Luçon pour appuyer le débarquement aux Philippines. Trois destroyers, leHull, leMonaghan et leSpence, chavirèrent et coulèrent avec pratiquement tout leur équipage ; le croiseurMiami, les porte-avions légersMonterey,Cowpens etSan Jacinto, les porte-avions d'escorteCape Esperance etAltamaha, les destroyersAylwin,Dewey etHickox subirent de graves dommages. Au moins dix neuf autres bâtiments, allant des croiseurs aux destroyers d'escorte, éprouvèrent des dégâts sérieux.[...] Ce sont les plus graves pertes que nous ayons subies dans le Pacifique, sans contrepartie, depuis labataille de Savo. »

Il sera fait reproche à l'amiral Halsey de ne pas avoir mis ses bâtiments à l'abri, mais une commission d'enquête ne propose pas de sanction à son encontre.

L'USSLouisville[83] touché par un kamikaze, le 6 janvier 1945.
Levice-amiral McCain, Sr (à gauche), en conférence avec l'amiral Halsey, sur l'USS New Jersey en décembre 1944.

À partir du, la TF 38 est passée enmer de Chine méridionale, et a fait route vers les côtes indochinoises où elle a bombardéQui Nhon, lecap Saint Jacques[Note 8], la baie deCam Ranh, la baie deTourane. Les 15 et, elle a bombardé Formose,Hong Kong,Hainan, etCanton, puis le 21 et le 22, Formose encore, lesîles Pescadores,Luçon une nouvelle fois, lesîles Sakishima,Okinawa, lesîles Ryūkyū. En rentrant de son incursion en mer de Chine, après la findu raid le, l'amiral Halsey cède son commandement à l'amiral Spruance, le vice-amiral Mitscher prend la suite du vice-amiral McCain et le contre-amiral Clark celle du contre-amiralRadford, qui a succédé au contre-amiralMontgomery, à la tête de ce qui s'appelle derechef laVe Flotte, la TF 58 et le TG 58.1.

Pour son commandement de laIIIe Flotte, du au, l'amiral Halsey a reçu une troisième citation pour Service Distingué dans la Marine, et donc avec une deuxième étoile d'or sur le ruban de saNavy Distinguished Service Medal[9].

Une nouvelle alternance entre les amiraux Halsey et Spruance, McCain et Mitscher est mise en œuvre pendant labataille d'Okinawa, le, par l'amiral de la flotte Nimitz, en raison du stress infligé au cours des batailles d'Iwo Jima et d'Okinawa, par des attaques-suicides très violentes, qui ont frappé les navires américains, des porte-avions d'escadre aux destroyers piquets-radar, et qui ont même atteint les navires amiraux[Note 9].

Les bombardements navals du Japon
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LeHaruna sous les bombes de la TF 38, le 28 juillet 1945, à Kure, vu d'un avion de l'USSIntrepid.
Les amiraux Halsey (à gauche) et McCain sur leMissouri le 2 septembre 1945, peu après la cérémonie de reddition du Japon.

Le, laIIIe Flotte dut à nouveau affronter un ouragan, « Viper », tout aussi violent que le typhon « Cobra », qui endommagea 36 navires et détruisit ou avaria gravement 92 avions. Cette fois, la commission d'enquête propose de relever l'amiral Halsey de son commandement, mais l'amiral de la flotte Nimitz ne donne pas suite, compte tenu des états de service de l'amiral Halsey. La conquête d'Okinawa s'est achevée le.

Le1er juillet, laIIIe Flotte a appareillé du golfe de Leyte, cap sur le Japon. Elle compte alors en son sein des bâtiments de la Flotte britannique du Pacifique (British Pacific Fleet)[84]. L'amiral de la FlotteKing a cependant veillé soigneusement à ce que ce soient des navires américains qui portent les derniers coups fatals aux navires de guerre japonais réfugiés dans les bases du Japon[85]. À partir du, la TF 38 bombardeHonsho. Si leNagato a, le, été endommagé, mais a échappé à la destruction totale, du 24 au, le cuirassé rapideHaruna[86], les cuirassés hybrides de porte-avionsIse etHyuga[87], les croiseurs lourdsAoba[88],Tone[89], et le croiseur légerŌyodo[90], à l'ancre dans les bases navales deKure et deKobe, ont été coulés en eaux peu profondes. Jusqu'au, des bombardementscôtiers ont lieu contre des installations industrielles.

Le, la capitulation officielle de l'empire du Japon est signée sur le pont de l'USS Missouri, sur lequel l'amiral Halsey a sa marque[91].

Pour son commandement de laIIIe Flotte, du au, l'amiral Halsey a reçu une quatrième citation pour service distingué dans la Marine, et donc avec une troisième étoile d'or sur le ruban de saNavy Distinguished Service Medal[9].

Après la guerre

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En, sept nominations d'officiers généraux “à cinq étoiles” étaient intervenues, troisamiraux de la Flotte, et quatregénéraux de l'Armée. Or la loi créant ces nouveaux grades prévoyait la possibilité de promouvoir quatre amiraux, une dernière promotion est donc intervenue en. Alors que, pour lesgénéraux de l'Armée, deux généraux commandant en chef devant l'ennemi (Douglas MacArthur etDwight Eisenhower) ont été promus, aucun des amiraux promus (William Leahy,Ernest King etChester Nimitz) n'avait commandé à la mer pendant la guerre. Les amiraux Spruance et Halsey ayant alternativement commandé les plus importantes forces navales de l'U.S. Navy, dans le Pacifique, c'est l'appui du très influent président du Comité des Affaires Navales de la Chambre des Représentants des États-Unis,Carl Vinson, très sensible à la popularité de l'amiral Halsey, qui vaut à ce dernier d'être promuamiral de la Flotte[12].Spruance aura bénéficié, comme lot de consolation, du maintien de la solde d'amiral en service actif pendant sa retraite[79].

En 1946, William Halsey a effectué un périple de six semaines en Amérique Centrale et en Amérique du Sud, au cours duquel il a reçu les décorations les plus prestigieuses dans huit des états visités[9].

Un amiral de la Flotte n'est jamais mis à la retraite. Néanmoins, William Halsey a quitté le service de la Marine, en, occupant ensuite d'importantes fonctions dans l'industrie. Il s'est efforcé de réunir les fonds nécessaires à la préservation de l'USS Enterprise comme musée, mais il n'est pas parvenu à ses fins[92].

William Halsey est mort le et est enterré aucimetière national d'Arlington[93].

Hommages posthumes

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Deux bâtiments de l'U.S.Navy ont porté le nom de Halsey, undestroyer lance-missiles, l'USSHalsey (DLG-23)[94], mis en service en 1963, reclassécroiseur lance-missiles (CG-23) de 1975 à 1994, puis l'USS Halsey (DDG-97) de laclasse Arleigh Burke, doté dusystème d'armesAegis, mis en service en 2007[95].

Paul McCartney a consacré une chanson à William Halsey dans son albumRam, intituléeUncle Albert/Admiral Halsey.

L'amiral Halsey est incarné parDennis Quaid dans le filmMidway.

Dates de promotion

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Pour les Grades de l'US Navy, voir :Ici.
United States Naval AcademyMidship—Promotion de 1904
EnsignLieutenant, Junior GradeLieutenantLieutenant commanderCommanderCaptain
O-1O-2O-3O-4O-5O-6
Non obtenu
Rear Admiral (Lower Half)Rear Admiral (Upper Half)Vice AdmiralAdmiralFleet Admiral
O-7O-8O-9O-10O-11
Non obtenu

Halsey n'a jamais obtenu le grade deLieutenant Junior Grade bien que, pour des raisons administratives, ses états de service indiquent que ses promotions au grade deLieutenant, Junior Grade et à celui delieutenant, se déroulèrent le même jour.

À l'époque de la promotion d'Halsey commecontre-amiral, l'U.S. Navy n'avait pas maintenu le grade decommodore à une étoile. Halsey a de ce fait été promu decapitaine de vaisseau au grade decontre-amiral, (enanglais :Rear admiral (upper half) à deux étoiles.

Principales décorations

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Insigne d'aviateur naval
Navy Cross
Gold star
Gold star
Gold star
Navy Distinguished Service Medal avec trois étoiles d'or pour 4 citations
Army Distinguished Service Medal
Bronze star
Presidential Unit Citation (United States) avec étoile
Mexican Service Medal
Bronze star
World War I Victory Medal avec agrafe Destroyer
Bronze star
American Defense Service Medal avec agrafe Flotte
American Campaign Medal
Silver star
Silver star
Bronze star
Bronze star
Médaille de la Campagne Asie-Pacifique avec 2 étoiles d'argent et 2 étoiles de bronze pour 12 citations
Médaille de la Victoire de la Seconde Guerre mondiale
National Defense Service Medal
Royaume-UniChevalier grand-croix de l'ordre de l'Empire britannique (GBE)
Bronze star
Bronze star
Philippines -Médaille de la Libération des Philippines avec 2 étoiles

Bibliographie

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En anglais

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En français

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Notes et références

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Notes
  1. La "Grande Flotte Bleue" était le nom donné à la force navale principale de l'US Navy dans le Pacifique. Le terme provient de la planification d'avant-guerre, dans laquelle chaque nation qui y figurait était dotée d'une couleur. Ainsi la marine britannique était rouge, la marine allemande noire, et ainsi de suite. La Marine impériale japonais était appelée la "Flotte Orange". La flotte des États-Unis était appelée la "Flotte Bleue". La "Grande Flotte Bleue" était la flotte massive anticipée par l'US Navy pour gagner la guerre, et dont on pensait qu'elle serait en place en fin 1943, début 1944.
  2. La couverture aérienne d'un débarquement aux Philippines, en l'absence d'aérodromes amis à moins de plusieurs centaines de kilomètres, ne pouvait être assurée sans l'aviation embarquée de laFast Carrier Task Force, qui dépendait du commandant en chef de la Flotte du Pacifique.
  3. Les sous-marins américains menaient en effet une guerre sous-marine très efficace contre les lignes de communications japonaises par lesquelles passaient les matières premières du Sud-Est asiatique dont avait besoin le Japon, en particulier le pétrole.
  4. Auparavant, vers17 h, le vice amiral Mitscher et son chef d'état-major, leCommodore (États-Unis)''commodore'' Burke, avaient conçu une attaque de nuit contre les porte-avions japonais, attaque qu'auraient menée les deux cuirassés intégrés au TG 38.3 du contre-amiral Sherman, qui se trouvait à 150 nautiques au nord des autres Task Groups de la TF 38. Ils ont abandonné ce projet lorsque l'amiral Halsey a fait connaitre son idée de manœuvre.
  5. Les porte-avions du vice-amiral Ozawa avaient été dépouillés de leurs avions, ils devaient seulement jouer le rôle de leurre destiné à attirer les porte-avions rapides américains le plus loin possible du golfe de Leyte et, de ce point de vue, le vice-amiral Ozawa a rempli sa mission.
  6. Plusieurs messages du vice-amiral Kinkaid ont été envoyés en clair, sans être chiffrés.
  7. Le message transmis à l'amiral Halsey était :« Où est la Task Force 34 ? Le monde s'interroge ». Mais les trois derniers mots, qui ont troublé l'amiral, n'avaient rien à voir avec la situation militaire du jour. Ce n'était qu'un élément decryptographie, une très brève citation extraite du poème de LordAlfred Tennyson, "LaCharge de la brigade légère", qui faisait référence à labataille de Balaklava, dont c'était le90e anniversaire (25 octobre 1854).
  8. C'est au cours de ces bombardements qu'est coulé, le 12 janvier, le croiseur léger françaisLamotte-Picquet, immobilisé près de Saïgon depuis fin 1942.
  9. Une autre raison est que les amiraux de la Flotte King et Nimitz souhaitaient que les amiraux Spruance etTurner à qui devait échoir le commandement des forces navales et amphibies pour le débarquement surKyūshū (l'opération Olympic), puissent aller le préparer.
Références
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Voir aussi

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