Pour les articles homonymes, voirBourdon.
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William Bourdon, né le àNeuilly-sur-Seine, est unavocatfrançais dubarreau de Paris, à la tête du cabinet d'avocats Bourdon & Associés.
En 1981, William Bourdon est le10e secrétaire du concours de la conférence du stage de l’Ordre des avocats de Paris[1].
De 1994 à 2000, William Bourdon est secrétaire général adjoint, puis secrétaire général de laFédération internationale des droits de l'homme. En, il fonde l'associationSherpa, dont l'objet est de « défendre les victimes de crimes commis par des opérateurs économiques », et il en est actuellement le président. Sherpa est installée dans les locaux deFrance Libertés ; William Bourdon est membre du Conseil d'administration de France Libertés et a été l'avocat deDanielle Mitterrand pendant de nombreuses années. Il a été en outre l'avocat deTransparency International, de l'associationSurvie et de la Fédération des Congolais de la diaspora (FCD). Il est proche d'associations d'aide aux étrangers en situation irrégulière, notamment laCimade, pour laquelle il est intervenu en qualité d'observateur en1992.
William Bourdon s'est illustré dans des affaires pénales dans les années 1980 (défense de prostitués dans l’affaire Jobic[2], un commissaire de police accusé de proxénétisme avant d'être finalement relaxé), puis s'est spécialisé dans la défense des droits de l'homme (SOS Racisme, opposants chinois, génocide rwandais,Augusto Pinochet et aussi de contestataires, de partisans de la « lutte sociale», ou de militants de l'ultra gauche. Ainsi, en 2006, il défend le syndicaliste deSUD PTT Cyril Ferez blessé lors des manifestations contre laloi pour l'égalité des chances alors qu'il était en « état d'ébriété manifeste »[3]. Il défend également Yldune Lévy[4], proche deJulien Coupat, dans l'affaire des sabotages des caténaires SNCF[5], deux détenus français de laprison de Guantánamo condamnés par la justice française[6], ou l'Organisation des moudjahiddines du peuple iranien. En 2009, William Bourdon défend André Barthélemy, président d'« Agir Ensemble pour les Droits de l'Homme », accusé de « provocation directe à la rébellion » et « entrave volontaire à la circulation d'un aéronef », pour s'être opposé aux conditions de reconduite à la frontière de deux ressortissants congolais[7] et finalement condamné le par la cour d'appel de Paris à 400 euros d'amende[8].
William Bourdon est également l'initiateur en 2000[9], au nom de laFédération internationale des droits de l'homme (FIDH), de la plainte et de l'inculpation auSénégal pour tortures et crimes contre l'humanité visantHissène Habré. En, après l'échec de plaintes lancées contreOmar Bongo,Denis Sassou-Nguesso etTeodoro Obiang Nguema Mbasogo, Sherpa et Transparency international déposent une plainte contre X sur« les conditions dans lesquelles un très important patrimoine immobilier et mobilier a été acquis en France » par ces chefs d'État africains.
En 2017, Bourdon est parmi les fondateurs de laPlateforme de protection des lanceurs d'alerte en Afrique, uneorganisation non gouvernementale (ONG) qui vise à défendre leslanceurs d'alerte, ainsi qu'à faire du plaidoyer et engager des litiges stratégiques en leur nom lorsque leurs révélations traitent de l'intérêt général des citoyens Africains. Lancée en 2017 àDakar lors d’une conférence de presse, PPLAAF a défendu de nombreux lanceurs d’alerte et a aidé à divulguer de nombreux scandales, dontCongo Hold-Up,State Capture et lesLuanda Leaks[réf. nécessaire].
En 2005, il a défendu[10],Motassim Bilal « Hannibal » Kadhafi, le fils du colonelMouammar Kadhafi, condamné le par la10e chambre du Tribunal correctionnel de Paris à quatre mois d'emprisonnement avec sursis pour violences conjugales[11].
Le, il dépose une plainte avec constitution de partie civile pour diffamation à l'encontre deJeune Afrique[10] et son rédacteur en chefFrançois Soudan, au nom et pour le compte deMoussa Koussa, chef des services de renseignement extérieurs libyens. La plainte sera retirée volontairement le[12].
Après l'arrêt de la chambre d'accusation de Paris du autorisant à instruire la plainte des victimes de l'attentat du DC10 d'UTA contre leColonel Kadhafi, considérant que « l'immunité, à l'origine absolue, des chefs d'État, comporte, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, des limites », William Bourdon déclare au quotidienLibération[13] que cet arrêt risque de créer une « confusion », car seuls trois crimes à « valeur universelle » ont justifié la levée de l'immunité présidentielle : le génocide, le crime contre l'humanité et le crime de guerre : « Le terrorisme est un crime très relatif. Si l'on raisonne ainsi,Yasser Arafat pourrait être poursuivi », a observé Me Bourdon, qui a souligné que le terrorisme et le trafic de stupéfiants ont été sciemment écartés des textes lors de la création de la Cour pénale internationale. En accord avec le point de vue exprimé par William Bourdon, le parquet général a demandé à la Cour de cassation de se prononcer pour la première fois sur la question controversée de l'immunité des chefs d'État. Ce qui n'a pas d'effet suspensif sur l'instruction en cours.
En, il est l'avocat deOleg etAlexeï Navalny qui déposent une plainte en France à l'encontre de la sociétéYves Rocher pour « dénonciation calomnieuse » considérant que la plainte déposée pour surfacturation contre leur société Glavpodpiska par Yves Rocher Vostok en 2012 était en fait une attaque du gouvernement russe à leur encontre. Ils sont entendus par un juge d'instruction du tribunal deVannes le[14].
Depuis 2019, des élus locaux et l'association Mémoires & Partages, dirigée par l'écrivain et militantKarfa Diallo, demandent lechangement de nom du quartier de La Négresse à Biarritz. Plusieurs procédures judiciaires sont en cours autour de cette affaire. Deux concernent l'interpellation de Karfa Diallo lors de la manifestation organisée devant la gare de Biarritz le, avec d'un côté une plainte auprès de l'IGPN pourviolences policières, et de l'autre le procès de Karfa Diallo pourrébellion. Une troisième procédure est également lancée auprès dutribunal administratif par l'association Mémoire & Partages pour faire annuler lesdélibérations, jugées illégales, ayant attribué le nom« La Négresse » à un quartier et une rue de la commune.
Me William Bourdon a accepté de l'assister dans sa défense, au côté deMeColette Capdevielle, ancienne élue socialiste et avocate au barreau de Bayonne[15].
PourMe William Bourdon, qui défend aussi la famille de Cédric Chouviat, ce livreur décédé à la suite d’une interpellation musclée le 3 janvier 2020, il y a« une dérive » qui consisterait à la scénarisation du délit derébellion quand« un contrôle dérape »[16]. Les avocats de Karfa Diallo plaident la relaxe et demandent la nullité du contrôle d'identité[17].
Le, ils obtiennent gain de cause puisque le tribunal correctionnel de Bayonne prononce larelaxe pour Karfa Diallo, tandis que les deux policiers qui s’étaient constitués partie civile sont déboutés de leurs demandes[18].
De son côtéKarfa Diallo s'estime victime deviolences par une personne dépositaire de l’autorité publique. Il affirme avoir été brutalementplaqué au sol et menotté[19] lors de son interpellation pendant la manifestation en gare de Biarritz. Karfa Diallo a déposé une plainte le auprès de l'IGPN mais celle-ci n'a pas encore été instruite[20].
En octobre 2020, l'associationMémoires & Partages, adresse un courrier formel à la maire de Biarritz, laissant à celle-ci un délai de deux mois pour agir sur la dénomination du quartier, avant le lancement d'une action en justice[21].
Le, devant le refus de la mairie de mettre la problématique du nom de quartier à l'agenda du conseil municipal, l'association Mémoires & Partages saisit letribunal administratif de Pau, afin qu'il contraigne la municipalité à revenir sur lesdélibérations« illégales » ayant octroyé le nom de « la Négresse » à un quartier et une rue de la commune[21],[22].

Le procès s'ouvre le, trois ans après le dépôt du recours.Me Bourdon invoque notamment lajurisprudence, pour qui « l'attribution d'un nom à un espace public ne doit être ni de nature à provoquer des troubles à l'ordre public, ni à heurter la sensibilité des personnes, ni à porter atteinte à l'image de la ville ou du quartier concerné »[23],[24].
Par jugement du 21 décembre 2023, la juridiction administrative déboute l'association de sa requête[25],[26].
Dans son verdict du, lacour administrative d'appel donne finalement raison àMe Bourdon et à l'association Mémoires & Partages et somme donc la ville de Biarritz d’abandonner le nom de « la Négresse » pour cequartier, et lui enjoint « de saisir, dans un délai de trois mois, le conseil municipal [...] pour qu’il procède à l’abrogation des délibérations » de 1861 et 1986 ayant attribué le nom de « la Négresse » au quartier puis à une rue[27],[28]. L'abrogation par le conseil municipal a eu lieu le[29],[30].

En 2000, il publie avec Emmanuelle Duverger un ouvrage intituléLaCour pénale internationale - LeStatut de Rome, dans lequel il explique et critique article par article les arcanes de cette institution, dont les statuts ont été adoptés le et qui est en vigueur depuis le.
En 2005, il fait verser 5,2 millions € par legroupe pétrolier Total à des victimesbirmanes au terme d'unemédiation avantprocès[31],[32].
En 2006, il apparaît dans son propre rôle comme avocat pour lesparties civilesafricaines dans le filmBamako d'Abderrahmane Sissako, dans lequel il tient uneplaidoirie contre laBanque mondiale et leFonds monétaire international (FMI) en conclusion de film. Il est également, depuis, coprésident de laSociété des lecteurs de Libération (SLL) avecZina Rouabah.
Avocat aubarreau de Paris,il est l'initiateur des premières procédures engagées en France à l'encontre de certains responsables decrimes contre l'humanité, notammentserbes etrwandais[réf. nécessaire]. Il est également l'avocat de familles franco-chiliennes victimes du dictateurAugusto Pinochet.
Membre du « Comité International de soutien aux victimesvietnamiennes de l'Agent orange et au procès deNew York » (CIS).
Depuis 2015, William Bourdon est régulièrement l'objet de dénigrements et de dénonciations anonymes malveillantes[33].
En, dans une pétition publiée par leNouvel Observateur, William Bourdon appelle à voter pour la candidate à l'élection présidentielleSégolène Royal[34].
Dès 2012, William Bourdon se rapproche à nouveau du Parti socialiste et fait partie de l'équipe de campagne deFrançois Hollande[35].
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