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Wilhelm Mohnke

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Wilhelm Mohnke
Wilhelm Mohnke

Naissance
Lübeck (Empire allemand)
Décès (à 90 ans)
Barsbüttel
ouDamp[a] (Allemagne)
OrigineAllemand
AllégeanceDrapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
ArmeWaffen-SS
GradeSS-Brigadeführer[b]
Années de service19331945
CommandementSS-Panzer-Grenadier-Regiment 2 (de la12e division SS « Hitlerjugend » : 1943-1944)
1re division SS Leibstandarte SS Adolf Hitler (1944-1945)
ConflitsSeconde Guerre mondiale
Faits d'armesBataille de Berlin
DistinctionsCroix de fer
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Wilhelm Mohnke, né le àLübeck et mort le àBarsbüttel[a] (banlieue deHambourg), est unSS-Brigadeführer[b] allemand de laWaffen-SS.

Il est l’un des cent vingt membres d’origine de la « SS-Stabswache Berlin », une unité formée en pour assurer la garde personnelle duFührer etchancelier du ReichAdolf Hitler. Douze ans plus tard, alors versé dans laWaffen-SS depuis 1940, il est également l’un des derniers généraux SS à être aux côtés de Hitler dans sonFührerbunker.

En tant queHaupsturmführer[c] dans la SS, Mohnke monte au front dans les rangs de la1re division SS « Leibstandarte SS Adolf Hitler », lors de lacampagne de Pologne en, puis en tant queSturmbannführer[d] dans la Waffen-SS, il participe à l’invasion des Balkans auprintemps 1941. Après plusieurs vaines tentatives de doter la « Leibstandarte » d’une composante blindée, il est transféré dans un bataillon de réserve, puis nomméen 1943 commandant d’un régiment de la12e division SS « Hitlerjugend » qui vient d'être créée.

C’est à la tête de ce régiment qu’il participe à labataille de Caen àl'été 1944. Ses qualités de commandement lui valent d’être décoré de lacroix de chevalier de la croix de fer. À l'issue de labataille de Normandie, il prend le commandement de la « Leibstandarte », sa division d’origine, laquelle est engagée dans labataille des Ardennes à la fin del’année 1944 : il est promu SS-Brigadeführer[b] au début del'année 1945.

Il continue de participer aux combats jusqu’aux derniers jours de la guerre : pendant labataille de Berlin de à, il commande le « Kampfgruppe Mohnke », chargé de défendre les quartiers gouvernementaux de Berlin, et notamment leReichstag, surnommé « Die Zitadelle » (la Citadelle) ; il fait aussi partie du dernier groupe de fidèles autour de Hitler, réfugié dans sonFührerbunker.

Après la mort de Hitler, tentant de fuir, il est fait prisonnier dans Berlin encerclé puis transféré en Union soviétique où il est détenu jusqu'en. Il revient ensuite s'installer près de Hambourg où il exerce une activité professionnelle. Dans lesannées 1980, il est un temps soupçonné de crimes de guerre, principalement pour sa période de commandement des années 1944-1945, mais un procureur allemand décide de ne pas entamer de poursuites, en l'absence de preuves estimées suffisantes.

Biographie

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Jeunesse

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Wilhelm Mohnke naît àLübeck, le, d'un père ébéniste dont il porte le prénom. Après la mort de celui-ci, Mohnke quitte l'école pour trouver un emploi. Une aide publique lui permet ensuite de reprendre ses études, et d'obtenir un diplôme qui lui permet d'être engagé par une firme de verre et de porcelaine, et d'occuper vraisemblablement des fonctions de commandement d'équipe. Mais en, il perd son emploi, alors que l'Allemagne est touchée de plein fouet par lacrise de 1929. Peu de temps auparavant, le, il avait rejoint leparti nazi et avait postulé pour intégrer la formationparamilitaire qui lui est attachée, laSS, en.

Entrée dans la SS et la garde rapprochée du Führer

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En 1932 après acceptation de sa candidature, Mohnke peut ainsi rejoindre la SS et commencer sa carrière dans cette corporation, avec le rang deMann (homme de base) ; il est alors affecté au4e SS Standarte « Schleswig Holstein » de Hambourg. LorsqueHitler devient chancelier l'année suivante, en, le commandement de laSS demande à tous ses unités de lui soumettre les noms de leurs trois meilleurs membres, afin qu'ils soient affectés à l'unité de la garde personnelle du Führer. Ainsi le, Mohnke se trouve sélectionné et, le, il entre officiellement à la SS-Stabswache « Berlin » commandée parJosef Dietrich. Dès, Mohnke bénéficie d'une promotion importante car il devientHauptsturmführer[c] ; il prend alors la tête d'un groupe de douze hommes chargé de monter la garde devant lachancellerie. Le, son unité est incorporée dans la« Leibstandarte SS Adolf Hitler » au sein de la3e compagnie du2e bataillon.

La division SS « Leibstandarte SS Adolf Hitler » : campagnes de Pologne, de France et des Balkans

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Six ans plus tard, Mohnke prend part à lacampagne de Pologne, durant laquelle il est blessé le. Il reçoit ainsi l'insigne des blessés en noir. On lui attribue également lacroix de fer de2e classe le, et lacroix de fer de première classe, le.

Mohnke commande la5e compagnie du2e bataillon de la1re division SS « Leibstandarte SS Adolf Hitler » pendant lacampagne de France ; le, il succède au chef de son bataillon, blessé. C'est à cette époque que Mohnke est impliqué dans l'assassinat de86 prisonniers de guerre britanniques à proximité deWormhout.

C’est encore à la tête de ce bataillon, en tant queSturmbannführer[d], qu’il participe à l’invasion desBalkans auprintemps 1941 ; au premier jour de l’offensive, le, il est grièvement blessé lors d’une attaque aérienne enYougoslavie. Il s’oppose à la décision des médecins qui veulent l’amputer d’une jambe mais la gravité de la blessure nécessite cependant l’amputation d’un pied. Au cours de ses huit mois de convalescence, il est décoré de lacroix allemande en or, mais devient alcoolique et morphinomane en raison des douleurs ressenties.

En1942, alors que la1re division SS « Leibstandarte SS Adolf Hitler » se prépare à être transformée en division blindée, Mohnke, dont la convalescence a pris fin en, souhaite revenir au front. Il est ainsi à l'origine de la formation d’un groupe blindé (Panzerabteilung, équivalent d’un bataillon) au sein de la1re division SS « Leibstandarte SS Adolf Hitler », dès son retour au service actif. Il charge son adjoint, lelieutenant Ralf Tiemann, d’établir une liste de recrues, qui s’avère rapidement suffisante pour constituer deux compagnies. Après avoir transformé cette liste en ordre de transfert, Mohnke la soumet au commandant de la division,Josef Dietrich, le, au moment où celui-ci présente sa nouvelle épouse à ses officiers. Pris au dépourvu, Dietrich cède à la pression et signe le document, créant ainsi officiellement la composante blindée de la division. Probablement en raison de la méthode peu élégante employée, dont se plaint Dietrich par la suite, Mohnke est relevé de son commandement au bout de quelques semaines et transféré dans un bataillon de réserve au sein de la même division, le, bataillon qu'il commande jusqu'en. C'est également durant cette période que Mohnke est envoyé quelques jours en cure de désintoxication afin de soigner ses diverses dépendances.

La division SS « Hitlerjugend » : bataille de Normandie

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Le, seize mille recrues issues desJeunesses hitlériennes nées en1926 (donc toutes âgées de moins de18 ans) constituent l’essentiel des effectifs de la nouvelle12e division SS « Hitlerjugend ».

L’Obersturmbannführer[e] Mohnke est nommé à la tête du deuxième régiment de la division : le26e régiment SS dePanzergrenadiers (infanterie mécanisée). Son régiment inclut notamment un bataillon, le3e bataillon, équipé de blindés. Une unité complémentaire, la15e Aufklärungskompanie (compagnie de reconnaissance), dispose également de véhicules blindés ; cette compagnie contribue à faire du26e régiment SS de Panzergrenadiers une redoutable force de combat.

En, la division SS « Hitlerjugend » est engagée dans labataille de Normandie, à la suite du débarquement du. Pendant que le gros de la12e division mène de durs combats pour conserver le contrôle de lapoche de Falaise, durant lesquels ses pertes avoisinent les 50 % de son effectif, Mohnke place sonKampfgruppe (groupe de combat) à l’est de laDives.

Le, Mohnke est promuStandartenführer[f], puis reçoit lacroix de chevalier de la croix de fer le.

Alors que la situation des troupes allemandes en France se détériore de jour en jour et que le front se rapproche de laSeine, Mohnke est l’un de ceux qui organisent la défense sur la rive ouest du fleuve afin d’empêcher son franchissement, du 19 au. Cependant, cette campagne est marquée par un nouveau crime de guerre, au cours duquel les hommes de Mohnke exécutent35 prisonniers canadiens àFontenay-le-Pesnel.

Retour dans la « Leibstandarte » : bataille des Ardennes

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Article détaillé :Bataille des Ardennes.

Le, Mohnke succède àTheodor Wisch, blessé, en tant que commandant de la1re division SS « Leibstandarte SS Adolf Hitler ». Il est préféré à l’ObersturmbannführerJoachim Peiper, qui dispose pourtant d’une plus grande expérience du combat mais qui est sans doute encore estimé trop jeune pour le poste.

L’opérationWacht am Rhein est la dernière grande offensive allemande. La1re division SS « Leibstandarte SS Adolf Hitler », unité d’origine de Mohnke, doit constituer le fer de lance de l’attaque. Rattachée auIer Panzerkorps SS, la « Leibstandarte », une des meilleures divisions des troupes allemandes, n’est plus que l’ombre d’elle-même. Les sévères pertes qu’elle a subies ont été compensées par l’incorporation de très jeunes soldats, à peine entraînés avant de monter au front. De plus, les stocks d’essence allemands sont fort réduits et la « Leibstandarte » ne dispose que de très peu de réserves de carburant pour ses véhicules blindés, qui conditionnent pourtant sa capacité à combattre efficacement. Mohnke est cependant épaulé par un noyau d’officiers expérimentés et endurcis. L’opération est lancée le16décembre1944.

Le matin du, l’ObersturmbannführerJoachim Peiper et son groupement tactique (Kampfgruppe) s’emparent d’un dépôt de carburant de l’armée américaine àBüllingen. Au carrefour deMalmedy, les hommes de Peiper se rendent responsables du meurtre de68 prisonniers de guerre américains : lemassacre de Malmedy. Dans la soirée, les éléments avancés de la « Leibstandarte » engagent le combat contre la99e division américaine àStavelot. L’avance allemande se révèle plus lente que prévu et elle est freinée par la destruction de ponts et de dépôts d’essence par les troupes américaines en retraite. Une nouvelle offensive est déclenchée le, mais elle est repoussée par les Alliés qui ont regroupé leurs forces. L’opérationWacht am Rhein se termine le, trois jours avant la promotion de Mohnke au grade deBrigadeführer.

LeIer Panzerkorps SS est ensuite transféré enHongrie où le front allemand s’effondre. Mohnke, légèrement blessé au cours d’un raid aérien, est alors retiré du front et affecté pour une très brève période dans la réserve.

Derniers mois de la guerre : bataille de Berlin

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Article détaillé :Bataille de Berlin.

Après sa convalescence, Mohnke est choisi parHitler pour assurer la défense du quartier de la chancellerie à Berlin. Il exerce son commandement sur un groupe de combat (Kampfgruppe) de69 bataillons de la SS, issus du régiment de garde de la1re division SS « Leibstandarte SS Adolf Hitler », de bataillons de réserve de cette même division et d'unités chargées de la garde rapprochée duFührer et deHeinrich Himmler. Les troupes de Mohnke, comme celles chargées de la défense de Berlin placées sous les ordres du généralHelmuth Weidling, opposent une farouche résistance à l’avancée de l’Armée rouge, mais elles font l’objet du au du plus sévère bombardement d’artillerie de la Seconde Guerre mondiale. Elles sont bientôt dépassées par le nombre des assaillants.

Le, la veille de son suicide, Hitler demande l'exécution duGruppenführer[g]Hermann Fegelein, son propre beau-frère par alliance[h], pour désertion. Mohnke, estimant que Fegelein mérite un procès équitable, met alors en place une cour martiale sommaire composée des générauxKrebs,Burgdorf,Rattenhuber, et lui-même. Le rôle de Mohnke dans l’exécution de Fegelein reste peu clair. Si Mohnke assure qu’il a tout fait pour garantir à l’accusé un véritable procès devant un conseil de guerre, cette affirmation n’est pas confirmée par d’autres témoins.

Le, après la mort de Hitler, les derniers résidents duFührerbunker reçoivent l'ordre de fuir Berlin, dans la mesure où leur condition physique le permet. Le but de cette sortie est de parvenir à atteindre les zones occupées par lesAlliés occidentaux ou de rejoindre l'armée allemande dans le Nord du pays. Mohnke se charge d'un des dix groupes qui tentent la fuite, celui-ci comprend notamment les secrétaires de Hitler,Traudl Junge,Gerda Christian etElse Krüger, ainsi que sa diététicienne,Constanze Manziarly, le docteurErnst-Günther Schenck et le diplomateWalther Hewel. Tous veulent rejoindre l'armée allemande située à proximité de Prinzenallee, en passant notamment par le métro de Berlin. Mais leur sortie s'achève lorsqu'ils se rendent compte que l'Armée rouge a déjà encerclé la ville. Une fois les femmes évacuées, les officiers se réfugient à la brasserie Schultheiss-Patzenhofer, sur Prinzenallee. Voyant qu'ils ne peuvent plus échapper aux Soviétiques, Mohnke se résigne à se rendre.

L’après-guerre

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Après lacapitulation allemande du, Mohnke et d'autres officiers se rendent au quartier général soviétique afin de négocier avec le chef d'état-major de la8e armée de la garde,Vassili Tchouïkov. Mohnke est ensuite remis auNKVD et transféré àMoscou, le, afin d'y être interrogé dans le plus grand secret ; il y reste jusqu'en1949. Il est ensuite transféré à la prison de laLoubianka, puis aucamp de prisonniers de Voikovo (en), d’où il est libéré le.

Après sa libération, Mohnke s'installe àBarsbüttel, un faubourg deHambourg en Allemagne de l'Ouest, où il devient vendeur de véhicules utilitaires. Il y meurt[a] à90 ans,en 2001.

Crimes de guerre

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Article détaillé :Massacre de Malmedy.

Accusations :

Mohnke n’est pas poursuivi pour ces faits dans l’immédiat après-guerre car il est prisonnier des Russes jusqu'en1955. Sa trace est retrouvée par les Britanniques et le dossier est rouvert par la justice allemande en1988[3], mais le procureur estime que les preuves sont insuffisantes pour l’inculper.

À propos de ces accusations, Mohnke déclara à l’historien Thomas Fischer : « Je n'ai jamais donné l'ordre [...] de faire exécuter des prisonniers. »

Résumé de sa carrière dans la SS

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Échelons hiérarchiques

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Fonctions occupées

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Distinctions

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Filmographie

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Notes et références

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Notes

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  1. ab etcIl existe une incertitude sur son lieu précis de mort ; les Wikipédias anglophone et germanophone mentionnent la petite ville deDamp, au nord deKiel sur la côte baltique, à environ150 km au nord de Hambourg.
  2. abc etdGrade équivalent en France àgénéral de brigade.
  3. ab etcGrade équivalent en France àcapitaine.
  4. ab etcGrade équivalent en France àcommandant.
  5. a etbGrade équivalent en France àlieutenant-colonel.
  6. a etbGrade équivalent en France àcolonel.
  7. Équivalent en France degénéral de division.
  8. Fegelein s'est marié en 1944 à la sœur d'Eva Braun, et cette dernière est devenue l'épouse officielle de Hitler ce même.
  9. Grade n'existant pas en France qui serait intermédiaire entre celui decolonel et celui degénéral de brigade.

Références

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(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé« Wilhelm Mohnke »(voir la liste des auteurs).
  1. NickRider,Short breaks in Northern France, Londres, Cadogan Guides,, 384 p.(ISBN 978-1-86011-183-9,OCLC 979112687),p. 66
  2. (en) MatthewHughes (édt.) et Gaynor Johnson (édt.),Fanaticism and conflict in the modern age, London New York, Frank Cass,coll. « Cass series--military history and policy » (no 19),, 196 p.(ISBN 978-0-7146-5716-5,OCLC 55131537),p. 89
  3. Files released on Nazi accused over massacre: SS general linked to POW deaths

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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Wilhelm Mohnke
Précédé parSuivi par
Fonctions militaires
SS-BrigadeführerTheodor Wisch
Commandant de la1re division SS « Leibstandarte SS Adolf Hitler »
20 août 1944 - 6 février 1945
SS-BrigadeführerOtto Kumm
v ·m
Derniers occupants duFührerbunker par date de départ
Walter Frentz
Nicolaus von Below
Date incertaine
Toujours présents au
Suicidés
Tués
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