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Son chef-lieu,Oum El Bouaghi (ex Canrobert pendant la période coloniale), (ex Makomades pendant l'époque romaine), connue par son endroit stratégique et historique où elle fait partie de la région desChaouis avec lawilaya de Batna et lawilaya de Khenchela. Contrairement à ces deux dernières qui constituent les montagnes desAurès, la wilaya d'Oum El Bouaghi est au cœur de la culture chaouia de plaine.
La wilaya est située au contact duTell et desAurès :
au nord de la wilaya, on distingue les versants méridionaux du Tell, ce sont les Sraouate, terres de transition, ni telliennes, ni steppiques.
au centre, la haute plaine, l'altitude varie de 750 mètres à 900 mètres et parsemées parfois de puissants massifs montagneux isolés (horst) qui se dressent au-dessus de celle-ci.
Le point culminant de la wilaya est le Djebel Guerioun[3], 1 729 mètres d'altitude près deAïn M'lila. Il est aussi le plus élevé des hauts plateaux orientaux, le Djebel Sidi Rgheiss 1 635 mètres d'altitude, le Djebel Tolba, le Djebel Nif Ensser à 1 540 mètres au sud de Ain Mlila, le Djebel Fortas 1 477 mètres, le Djebel Ras Erihane 1 426 mètres, au sud de Ain Kercha, le Djebel Hanou Kebir à 1 345 mètres et le Rherour 1 273 mètres. Ceux-là forment l'extension ouest de l'Aurès.
Plus à l'est le Djebel Serdies qui culmine à un peu plus de 1 455 mètres en limite de la wilaya de Tebessa et le Amama 1 337 mètres.
Au sud, les zones des seboukhate est jalonnée par des dépressions endoréiques (Guerah) ouSebkha (lac salé). Les Guerah sont moins salées que les Sebkhas[4],[5].
Le réseau hydrographique est en majorité formé d'oueds endoréiques qui coulent en direction des lacs salés et non vers lamer Méditerranée, sauf l'oued Settara qui se jette dans l'oued Cherf puis l'oued Seybouse, l'oued Boumerzoug, affluent du Rummel[4],[5], l'oued Sigus et l'oued Meskiana qui se déverse dans l'oued Mellegue.
Secteur d'Ouled Belaguel, forêt de pins d'Alep en reboisement, plaine SO de Ain Mlila, au fond Ain Mlila et les contreforts des Dj Fortas et GuériouneRavinements (Badlands ) secteur Fort Turc, Ain Fakroun
Les montagnes telliennes au nord de la wilaya sont calcaires argileux. Sur les piémonts des horsts (isolats montagneux au-dessus de la haute plaine), de beaux sols limoneux de couleur saumon se sont formés grâce à l'apport de l'érosion des montagnes environnantes et de son épandage sur leshautes plaines.
Ils se dégradent à mesure que l'on se rapproche des lacs salés. Les massifs montagneux sont parfois recouverts de forêts claires de chênes verts, genévriers de Phénicie, oléastres et depins d'Alep issus de reboisements et quelques îlots de cèdres au Djebel Sidi Reghis.
Sur les sols argileux et plus salés, aux abords du Chott Gerâa EtTarf, poussent l'armoise blanche (artesemia), au fort parfum, souvent confondue avec le thym.
L'érosion est très forte dans cette région ; la combinaison sols nus et pluviométrie violente sur une courte durée érode rapidement les sols qui à terme forment des ravinements.La forêt ne représente que 13 % de la superficie de la wilaya.
Mechta Kef El Hassi , sud ouest de Ain Mlila; hiver 2012
La wilaya d'Oum El Bouaghi est située dans un couloir entre l'Atlas tellien au nord, l'Atlas saharien dont lesAurès au sud. Le facteur vent est omniprésent parfois de manière violente (effet venturi).
Les influences méditerranéennes douces en hiver et rafraîchissantes en été sont arrêtées par la barrière montagneuse tellienne, les influences chaudes duSahara sont bloquées par l'Atlas saharien et le massif des Aurès en hiver. C'est la raison pour laquelle les hivers sont rigoureux.
Effet de foehn
En revanche, l'été est régi par une stabilité atmosphérique engendrée par la remontée des hautes pressions tropicales venues du Sahara.De redoutables coups de Sirocco (chehili) se manifestent par à coup, il est souvent violent et soulève des tourbillons de poussière rouge. La continentalité participe également au maintien du temps chaud et sec.
Seules les zones montagneuses au-dessus de 1 300 m reçoivent jusqu'à 700 mm/an[3] grâce aux ascendances orographiques, présence parfois de nuages uniquement au-dessus de ces montagnes, notamment l'ensemble Guérioun, Nif Ensser, Ras Erihane Fortas, le Tolba et Sidi Regheis.
La wilaya est l'une des zones les plus foudroyées du Maghreb avec six impacts de foudre au km2 /an[9]). Le record en Afrique du Nord étant entre sept et huit impacts sur les Aurès.
Secteur de Ain Baida au printemps
Le climat est de type semi-aride continental syrien ; les hivers sont froids; 8 jours de neige en moyenne par an à Ain Mlila. Beaucoup plus en altitude, 44,4 jours de gel par exemple à Ain Fakroun avec des épisodes neigeux parfois importants, Le manteau neigeux peut perdurer quelques semaines au-dessus de 1 500 mètres.
Les étés sont très chauds et secs du fait de l'éloignement de la mer avec une particularité, des orages peuvent se former grâce à des gouttes froides en altitude, dépressions thermiques le plus souvent (abaissement de la pression en journée par la forte chaleur) ou des débordements orageux en provenance des Aurès par marais barométrique, ils sont accompagnés de grêle et de fortes précipitations brèves et locales qui peuvent se manifester de manière violente même en juillet et début août, ce qui en fait une particularité locale car toute l'Algérie du nord est soumise à une aridité estivale continue.
En conséquence, les étés sont trop chauds et secs et les hivers trop froids ; ici, la végétation ne trouve pas des conditions favorables pour sa croissance, la couverture végétale est xérophile (adaptée à l'aridité), l'arbre est absent, seules les plantes steppiques s'y adaptent bien. En revanche, les cultures de blé et de l'orge peuvent se faire sans irrigation sur ces vastes hautes plaines.
La wilaya de Oum-El-Bouaghi compte plusieurs zones humides dont trois principalesSebkhas ouChotts : Guerrah Etarf, Guerrah El Guelif, Guerrah Ank Jemel El Merhssel, Sebkhet Ezzemoul et Chott Tinsilt.
Les flamants roses d’Algérie (constitue la plus grande zone de nidification de flamants de la Méditerranée)… Le pays est riche en zones humides qui jouent un rôle important dans les processus vitaux. L’Algérie renferme les plus importants zones humides du bassin méditerranéen , non seulement en termes de richesse mais aussi en termes d’originalité et de rareté, elle comprend plus d’un millier recensés dans tout le pays, dont 50 zones humides classés réserve de biosphère par l’UNESCO.
Le lac salé Mzouri / Sebkha d’Ezzemoul, est un lac salé exploité en partie pour l’extraction du sel, et constitue la plus grande zone de nidification de flamants de la Méditerranée.. situé au nord-est de l’Algérie à Oum El Bouaghi dans la commune Ouled Zouaï est d’une superficie de 6 765 ha..
D’après les fouilles archéologiques et les études historiques, la région abrite des restes d’animaux disparus et les traces des premiers hommes ainsi que d’autres intérêts archéologiques, en plus des vestiges de la période romaine visibles àSigus,Ksar Sbahi[11] etDhalaa.
La wilaya est peuplée par lesChaouis dits des Plaines.
La wilaya, notamment habitée par la tribu des Haraktas, est une zone rurale caractérisée par un habitat dispersé où des groupements de maisons (mechtas) paraissent assez denses.
La maison traditionnelleChaoui des hautes plaines se compose d'une cour intérieure (houche) entourée de 3 ou 4 constructions : la cuisine, la pièce originelle du père et de la mère, une autre pour les enfants mariés et les invités, une pièce rudimentaire où l'on cuit le pain, enfin les dépendances pour les animaux domestiques mais qui ne communiquent pas avec la cour centrale. Depuis, la maison des hautes plaines s'est modernisée ; c'est la maison à étages qui prévaut avec garages ou commerces au rez-de-chaussée.
La localisation des agglomérations se concentre généralement sur les piémonts duTell commeAïn M'lila,Aïn Kercha,Souk Naamane,Ksar Sbahi, ces villes se sont développées, grâce à des nappes phréatiques et aux sols riches limoneux descendus de ces massifs.
D'autres agglomérations plus importantes se sont développées aux pieds des horsts (massifs isolés) commeOum el Bouaghi ouAïn Beïda, elles bénéficient de l'axe routier entreTebessa etConstantine.
La wilaya recèle d’importantes ressources en eau qui proviennent essentiellement des nappes aquifères. La wilaya d'oum El Bouaghi comprend lebarrage d'Ourkis[18]. Ce barrage fait partie des 65barrages opérationnels en Algérie[19] alors que 30 autres sont en cours de réalisation en 2015[20].
La wilaya compte sept hôpitaux, 18 polycliniques et 107 salles de soin. Les hôpitaux de la wilaya sont : l'Hôpital Mohamed Boudiaf d'Oum El Bouaghi, l'Hôpital ancien d'Oum El Bouaghi, l'Hôpital Zerdani Salah d'Aïn Beïda, l'Hôpital de Meskiana, l'Hôpital de Aïn M’lila et l'Hôpital de Aïn Fakroun.
Électricité : 3 postes-sources et un réseau transport très dense (+1 100 000 m) en moyenne tension.
Gaz naturel : de réelles possibilités de mise sous gaz existent, dans la mesure où la wilaya est traversée par un gazoduc de 20 pouces. Aussi, le potentiel énergétique a été renforcé par la centrale – turbine à gaz de F’Kirina, d’une puissance de 292,4 MW.
D'une longueur de 1 748,86 km, le réseau routier de la wilaya d’Oum El Bouaghi, est un réseau maillé à l’intérieur et offre une bonne desserte vers l’extérieur. Il est composé de 414 km de routes nationales, 413 km de chemins de wilaya et 922 km de chemins communaux.
En outre, la wilaya est connue par l’abondance des gisements de dolomie et d’argile, des carrières d’agrégats et sables, des marais salants et des gîtes pour la fabrication de ciments.
Le territoire de la wilaya d’Oum El Bouaghi est constitué de hautes plaines, aptes à recevoir diverses cultures. La superficie agricole utile (SAU) d’une superficie de 361 688 hectares représente 62,36 % de la superficie agricole totale, dont 35 520 ha de terre irrigables, ceci lui confère de réelles possibilités de mise en valeur agricol.
Un syndicat d'initiative est à la disposition des touristes pour tout renseignements[21]. La wilaya abrite des nombreux sites et monuments : vestiges romains àKsar Sbahi etDhalâa,mausoléesberbères ainsi que d'autres sites touristiques. La wilaya possède de nombreux atouts touristiques à exploiter: comme le parapente, activité nautique, randonnée et ascensions des monts, pêche au barrage d'Ourkis, équitation, observation ornithologique au niveau des sebkha. Artisanat, gastronomie varié à découvrir, , etc.
La wilaya d'Oum El Bouaghi , notamment le chef-lieu Oum El Bouaghi, compte de nombreux artistes reconnus parmi lesquels le chantre de lachanson Chaoui,Aïssa Djermouni.
Enaoût 2009, l'ENTV (la télévision publique algérienne), a diffusé une série documentaire qui retrace sa vie[22], il est également le premier artiste dumonde arabe à s'être produit à l'Olympia, en France en1937. La wilaya compte aussi d'autres artistes chanteursChaouis tel le groupe Thiguyères[23] ainsi que la chanteuse Yamina plus connue sous le nom deCheba Yamina etDjamel Sabri[24], chanteur d’expressionamazigh.
↑a etbAlainMarre et YvesQuinif, « Le Djebel Guérioun : étude géomorphologique et évolution quaternaire d'un massif calcaire des hautes plaines constantinoises (Algérie) »,Méditerranée,vol. 43,no 4,,p. 3–13(DOI10.3406/medit.1981.2011,lire en ligne, consulté le)