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Contrairement aux autresprojets Wikimédia, Wikisource ne produit aucun contenu original. Il a pour objet de rendre accessibles de manière plus facile et pérenne des textes déjà publiés par ailleurs.
Le projet a été lancé le[2]. Il a d'abord été nommé « projet Sourceberg », un jeu de mots à partir du nom duprojet Gutenberg qui est aussi à l’origine de l'iceberg figurant sur le logo. L'objectif était de constituer une archive de documents importants dudomaine public, aussi bien pour servir de source àWikipédia que pour son intérêt propre[3]. Le projet a été officiellement appelé « Wikisource » le.
Il a été hébergé sur le domaine ps.wikipedia.org jusqu'en, adresse actuellement utilisée parWikipédia en pachto, puis sur le domaine sources.wikipedia.org[4]. Il a été transféré à son adresse définitive, wikisource.org, le 23 juillet 2004[5].
Si les documents étaient tous hébergés sur un site unique à l’origine, des sous-domaines ont été créés en 2005 pour chaque langue, sur décision de la communauté prise en mai 2005[6]. Après l'arrivée d'une nouvelle version du logicielMediaWiki permettant un transfert des pages en conservant les historiques, les sous-domaines ont finalement été créés à la mi-août, et les pages ont été importées le.
En mai2006, alors que des discussions avaient lieu parmi les contributeurs de Wikisource pour le choix d'un nouveau logo, le logo définitif est instauré sur décision deJimmy Wales, fondateur deWikipédia[7].
En, un contributeur de Wikisource crée le systèmeProofread, qui permet d'afficher l'image d'unfac-similé en face de sa transcription afin de faciliter le travail d'édition[8].
Le projet existe aujourd'hui en de nombreuses langues, dont plus de 78 sont dotées de leur propresous-domaine Internet[9].
Wikisource édite une large variété de textes : littéraires (romans,poésies,contes…), d'histoire (traités,biographies), dephilosophie, desrevues, et beaucoup d'autres encore, à condition que leur licence soit compatible avec lalicence CC BY-SA. Elle utilise les ressources éditoriales du wiki ce qui lui permet — entre autres — de classer les textes (par genre, époques…) ; de fournir des systèmes de navigation entre les chapitres ; de lier entre elles des références dans un texte… Elle permet d'éditer un document avec des images de la source de référence en regard, pour garantir la fiabilité du travail de relecture.
Elle autorise également, pour une œuvre, des annexes telles que les traductions en d'autres langages, lesbandes dessinées, les films, les enregistrements ainsi que leslivres audio.
Trois principes sont particulièrement importants pour définir la réalisation de ce projet[note 1].
1. Les documents placés sur Wikisource doivent avoir été déjà publiés ailleurs, sur papier. Trois exceptions sont retenues :
les publications uniquement électroniques, si elles proviennent de sites officiels ou d’éditeurs en ligne reconnus (c'est-à-dire qui ont une obligation dedépôt légal auprès de labibliothèque nationale de leur pays) ;
Le système d'état d'avancement de la relecture, avec un code couleur pour identifier deux relectures effectives sur une page, ou sur l'ensemble d'un chapitre d'ouvrage, contribue à la qualité du texte obtenu. Ces deux relectures contribuent à une estimation rapide de cette qualité de relecture[10],[11].
Le fait que contrairement à d'autres projets de relecture collaborative, comme leprojet Gutenberg, il soit possible de visualiser la pagenumérisée à côté de sa transcription contribue aussi à la qualité des textes sur la plateforme en facilitant la vérification puis la correction[12]. Les liens interlangues vers des traductions d'un texte constituent aussi un des avantages de la plateforme, tout comme la capacité à relire le texte dans un ancien état de langue et de pouvoir ensuite exporter une version normalisée de façon semi-automatique en français actuel[10].
Le fait que la plateforme permette de respecter lagraphie d'un texte ancien est un des intérêts pour une utilisation dans des projets pédagogiques visant à développer les compétences étudiantes de lecture et de compréhension de textes anciens. Leurs compétences numériques sont aussi développées à travers la découverte du système de balises et de modèles duwikicode utilisé sur Wikisource, plus simple qu'un encodage enXML-TEI[12].
Pour les équipes de recherche qui utilisent Wikisource pour y relire des textes en rapport avec leurs projets, la plateforme Wikisource peut être considérée comme unentrepôt de données textuelles[13]. Des équipes de recherche entraitement automatique des langues ou enhumanités numériques ont aussi recours à Wikisource pour constituer descorpus numériques, en particulier en cas de volonté de large couverture du corpus[14].
Un partenariat est signé en 2010 entre laBibliothèque nationale de France etWikimédia France, sous l'impulsion deRémi Mathis[17]. La BnF fournit alors à Wikisource 1400 ouvrages en français numérisés[18], incluant images des pages et texte issu de lareconnaissance optique de caractères[19]. Les bénévoles qui contribuent à la bibliothèque collaborative du site assurent la correction des textes et la mise en ligne d'un texte corrigé[20]. À partir de 2019, le siteGallica de la BnF ajoute unlien hypertexte vers l'adresse de ce texte sur la fiche de l'ouvrage, à l'aide d'une icône représentant la lettre W, de couleur rouge[21].
Un partenariat est lancé en 2013 avec lesArchives nationales de France, avec notamment l'organisation d'ateliers de formation à Wikisource pour le personnel de l'établissement[11].
En, Wikimedia Deutschland (l'association allemande) a financé la numérisation d'unmanuscrit scolaire de mathématiques intituléDrei Register Arithmetischer ahnfeng zur Practic[23].
Un biais de genre est présent sur Wikisource tout commesur Wikipédia : jusqu'à 2017, le taux d'ouvrages écrits par une femme parmi les nouveautés présentées en page d'accueil ne dépasse pas les 14%[12]. Pour y remédier, le collectif dessans pagEs organise mensuellement depuis 2018 des ateliers de relecture de textes de femmes sur la plateforme[24]. Des ateliers ont aussi été organisés dans des bibliothèques, par exemple àDouai en 2019 sur des ouvrages deMarceline Desbordes-Valmore[25] ou àPoitiers en 2022 sur des ouvrages deCatherine etMadeleine Des Roches,Fortunée Briquet etAndré Léo[26]. Ces démarches permettent de faire sortir de l'ombre des autrices, comme le roman desuper-héroïneVéga la magicienne deRenée Gouraud d'Ablancourt, dont le texte est partagé sur Wikisource avant sa réédition par l'éditeur angevin Banquises et comètes en 2022[27].
↑Il faut cependant remarquer que chaque domaine linguistique met en avant tel ou tel principe ; par exemple, le Wikisource allemand est plus exigeant sur la question des sources afin de mieux garantir la qualité des textes édités. Voir :Über Wikisource. Quoi qu'il en soit de ces différences, le fondement de l'ensemble du projet est le respect du texte.
↑ab etcPhilippeGambette, NadègeLechevrel et CarolineTrotot,« Valoriser des corpus littéraires numériques avec Wikisource : de la recherche à la pédagogie », dansWikipédia, objet de médiation et de transmission des savoirs, Presses universitaires de Paris Nanterre,coll. « Intelligences numériques »,(ISBN978-2-84016-468-5,lire en ligne),p. 159–176
↑ImeneBensalem, SalimChikhi et PaoloRosso, « Building Arabic corpora from Wikisource »,2013 ACS International Conference on Computer Systems and Applications (AICCSA),,p. 1–2(DOI10.1109/AICCSA.2013.6616474,lire en ligne, consulté le)
↑« Brèves. Douai. Atelier Wikisource »,La Voix du Nord,,p. 2413
↑« Valoriser les femmes de lettres du Poitou »,Centre Presse,,p. 12
↑Pauline Croquet, « Oubliée pendant un siècle, L’Oiselle, première superhéroïne française, reprend son envol »,Le Monde.fr,(lire en ligne, consulté le)