le « paysage montreuillois », qui concerne98 communes, se délimite : à l'Ouest par des falaises qui, avec le recul de la mer, ont donné naissance aux bas-champs ourlées de dunes ; au Nord par laboutonnière duBoulonnais ; au sud par le vaste plateau formé par la vallée de l'Authie, et à l'Est par les paysages duTernois et deHaut-Artois. Ce paysage régional, avec, dans son axe central, la vallée de laCanche et ses nombreux affluents comme laCourse, laCréquoise, laPlanquette…, offre une alternance de vallées et de plateaux, appelée « ondulations montreuilloises ». Dans ce paysage, et plus particulièrement sur les plateaux, on cultive labetterave sucrière, leblé et lemaïs, et les plateaux entre laTernoise et la Créquoise sont couverts de vastes massifs forestiers comme la forêt d'Hesdin, les bois deFressin,Sains-lès-Fressin,Créquy…[15] ;
le « paysage des dunes et estuaires d'Opale », qui concerne23 communes, s'étend le long de la côte sur environ30 kilomètres, de la baie d'Authie à Équihen-Plage, et sur deux à quatre kilomètres de large. Les paysages des dunes et des estuaires cèdent la place aux abrupts des falaises, au niveau d'Equihen-Plage. Les dunes littorales se sont constituées récemment, depuis le Moyen Âge, et ont envahi le relief intérieur en constituant des dunes plaquées sur les falaises fossiles, spécificité locale. Les résurgences de sources au pied de ces falaises proviennent de la nappe de la craie et sont à l'origine de nombreux ruisseaux et zones humides dans les Bas-Champs, surtout visibles entre Étaples et Rang-du-Fliers.
Ce paysage des dunes et estuaires d'Opale est constitué : d'un peu plus de 40% de dunes et de plages, dont28 % d'espaces dunaires, dont certains sont boisés comme à Hardelot-Plage et au Touquet-Paris-Plage ; de 22 et25 % au niveau de la baie d'Authie et des Bas Champs, Bas Champs majoritairement en prairies ; de20 % par les communes et d'un peu plus de5 % par les cours d'eau et les marais arrière-littoraux, entre Merlimont et Rang-du-Fliers, comme le marais de Balançon définiréseau Natura 2000[16].
Dans ce cadre, on trouve, sur le territoire de la commune, un terrain géré (location, convention de gestion) par leConservatoire d'espaces naturels des Hauts-de-France : lescoteaux et carrière de Dannes - Camiers (parcelle maitrise d'usage), d'une superficie de88 hectares[18].
Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L'inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d'améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF detype 1[Note 5] : lescoteaux crayeux de Dannes et de Camiers, d'une superficie de347 hectares et d'une altitude variant de28 à 175mètres. Cette ZNIEFF est située sur le versant pentu d'une falaise de craie fossile d'un intérêtgéomorphologique majeur[19].
Au, Widehem est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[20].Elle est située hors unité urbaine[21]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Étaples - Le Touquet-Paris-Plage, dont elle est une commune de la couronne[Note 6],[21]. Cette aire, qui regroupe 21 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[22],[23].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (96,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (88,8 %), prairies (7,2 %), zones urbanisées (3,7 %), mines, décharges et chantiers (0,2 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[24]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
À la suite du passage destempêtes Ciarán,Domingos etElisa et desinondations etcoulées de boue qui se sont produites, la commune est reconnue, par arrêté du, en état de catastrophe naturelle pour inondations et coulées de boue sur la période du au, comme179 autres communes du département[25].
Ernest Nègre voit dans le nom de Widehem l'anthroponyme germaniqueWido suivi de-ingen « gens (de) » +heim « demeure, maison », donnant la « demeure du peuple deWido »[27]. La formeheim citée par Ernest Nègre est celle, attestée, du vieux haut allemand, alors que celle de l'ancien saxon et l'ancien néerlandais esthēm, toutes remontent à un germanique occidental hypothétique*haim.
Remarque :Maurits Gysseling cite un “Widingaham” sous les formesUUindingaham en 844 - 864 (+ diverses copies);[in]UUidingahammo en 961 (+ diverses copies), qu'il n'identifie pas mais qu'il considère plus ou moins proche deClairmarais, commune située à 60 km de Widehem. Les premières formes anciennes sont identiques à celle de Widehem (à l'exception de celle de 838), or elles se terminent par-ham(mum). En outre,-ham correspond au vieil anglaishām et à l'ancien françaisham (>hamel >hameau). C'est pourquoi il préfère proposer une interprétation différente de la série des toponymes en-ing-hem communs au nord de la France et en Belgique (également sous les formes évoluées-egem,-igem, franciséeeng-hain, etc.), à savoir : le germaniquehamma « langue de terre se projetant dans un terrain pouvant être inondé », précédé « des gens de Wido »[28]. Cette explication pourrait correspondre au site des falaises de Widehem.
Une ancienne route considérée par certains érudits comme une ancienne voie romaine passait à Widehem, venant deFrencq et allant àNeufchâtel-Hardelot[29].
La seigneurie de Widehem a appartenu par succession aux Du Crocq en 1477, De Wandonne en 1540, De Maulde en 1614, De La Guèze en 1643, De La Wespierre en 1659, D'Isques en 1674, Vidart de Saint-Clair en 1740, Antoine était mayeur à Boulogne, il hérita de la propriété de sa mère, Marie-Madeleine Vidar.
Puis la propriété fut vendue à la Révolution à : De Dixmude (ou Disquemue) de Hames de 1750 à 1790, De Dixmude de Montbrun en 1800, De Guizelin en 1808,Van Robais en 1900.
La commune faisait partie ducanton d'Étaples, depuis la loi du reprise par la constitution de 1791, qui divise le royaume (la République en), en communes, cantons,districts et départements[3].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[40].
En 2022, la commune comptait 247 habitants[Note 7], en évolution de +0,82 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (16,4 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (19,8 %).À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (50,6 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en2007, la suivante :
49,4 % d'hommes (0 à 14 ans = 18,8 %, 15 à 29 ans = 20,3 %, 30 à 44 ans = 18 %, 45 à 59 ans = 29,3 %, plus de 60 ans = 13,6 %) ;
50,6 % de femmes (0 à 14 ans = 14,7 %, 15 à 29 ans = 19,9 %, 30 à 44 ans = 22,1 %, 45 à 59 ans = 24,3 %, plus de 60 ans = 19,1 %).
Pyramide des âges à Widehem en 2007 en pourcentage[42]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,8
90 ans ou +
0,0
3,0
75 à 89 ans
10,3
9,8
60 à 74 ans
8,8
29,3
45 à 59 ans
24,3
18,0
30 à 44 ans
22,1
20,3
15 à 29 ans
19,9
18,8
0 à 14 ans
14,7
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2007 en pourcentage[43]
De nombreux parcours de randonnées nature sont possibles à partir de la place où le parking est assuré et gratuit. Un circuit cyclotouristique de 18 km traverse le village.
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Plusieurs activités au village : couvreur, esthéticienne, unbureau d'études, une entreprise de création et d'entretien de jardin, un atelier de vitrail, des gîtes ruraux, etc.
L'usine à la sortie du village, vers les éoliennes, fabrique en nombre limité de mini-pièces pour la chirurgie, l'aéronautique et l'aérospatial. Une dizaine d'ouvriers spécialisés emploient des machines d'une extrême précision pour façonner métal ou plastique au micromètre près. Quelques artisans participent également à l'économie du village mais les activités principales restent la polyculture et l'élevage.Les exploitations sont importantes, entre 90 et260ha. Sept familles d'agriculteurs sont encore en activité aujourd'hui et pratiquent les cultures céréalières et l'élevage devaches laitières principalement.
L'église du village de Widehem, dédiée àsaint Wulmer, fut construite auXVe siècle, par l'abbaye de Samer dont elle dépendait. Son architecture néogothique possédait deux travées dont une aveugle. AuXVIIIe siècle, lors de la restauration du chœur, une nouvelle nef de trois travées du même style et unesacristie furent construites à l'initiative de M. Lefebvre, curé d'Halinghen, dont dépendait la paroisse à cette époque. Le clocher est resté à sa position d'origine entre le chœur et la nouvelle nef, se trouvant ainsi au centre de l'édifice. La technique en damiers (moellons de grès et morceaux de silex trouvés sur place, dans les champs, lors des labours) du curieux soubassement fut utilisée également pour de nombreuses églises environnantes. L'utilisation de la craie pour les murs était fréquente en raison de l'importante présence de ce matériau dans le sous-sol.
Dans la partie originelle de l'église, les voûtes d'ogive reposent sur desculs-de-lampe et petits chapiteaux dont les colonnettes ont disparu. Ils sont historiés et traduisent le style et les symboles médiévaux. Ces éléments sont recouverts d'une épaisse couche d'enduit qui mériterait d'être retirée pour que les détails des sculptures soient visibles. On remarque quelques personnages curieux : celui vu de dos avec une large chevelure tenant deux volatiles, un autre de face, bien campé sur ses avant-bras et un troisième, bouche ouverte (trop, semble-t-il, puisqu'elle fut comblée ultérieurement) avec une capuche laissant dépasser ses oreilles pointues. Un animal fantastique sortant d'une coquille, deux dragons se faisant face semblent se provoquer, saint Michel enfonce son bouclier dans la gueule du dragon.
Les deux verrières peintes du chœur datent de 1891. Réalisées par l'atelier rémois Vermonet, elles présententsaint Wulmer etsaint Liévin, deuxième patron de la paroisse puis l'Immaculée Conception etsainte Philomène. La présence de sainte Philomène pourrait être justifiée par une dévotion très populaire à l'époque aucuré d'Ars (canonisé seulement en 1925) qui consacra à cette sainte une adoration sans limite. De nombreuses églises des régions proches deFruges et deSaint-Pol vénèrent également cette martyre dont l'existence même n'est pas réellement prouvée. Sur les deux roses du réseau, on distingue (difficilement car la grisaille est affectée) le sanctuaire de Lourdes et la basilique du Sacré-Cœur de Paris. Celle-ci, en construction au moment de la réalisation de la verrière, présente quelques inexactitudes, le peintre s'étant inspiré probablement de documents ou de plans encore imprécis.
↑La DREAL distingue, dans la régionNord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d'interface. Ces grandes familles de paysages comprennent21 grands paysages régionaux.
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d'une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d'espèces, d'association d'espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑« Distance, à vol d'oiseau, entre deux communes », après avoir lancé la recherche de la commune, sur la droite de la page d'accueil, choisir : Accéder aux outils cartographiques/Mesures/Mesurer une distance, surle siteGéoportail(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑a etbM. Cousin, « Trois voies romaines du Boulonnais », dansMémoire de la société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, Années 1858-1859, p. 420,lire en ligne.
↑Élise Chiari, « Bilan des maires : à Widehem, Pierre Lequien a « refusé un parc éolien envahissant, qui peut nuire à la qualité de vie » : Lorsqu'en 2008 il s'est présenté pour la première fois aux municipales, Pierre Lequien avait proposé quatre arguments de campagne. Les voici, avec le détail de ce qui a été fait… ou pas ! »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« Widehem : Pierre Lequien remet le couvert : En 2008, Pierre Lequien s'était présenté pour la première fois à la mairie de Widehem. À 67 ans, cet artisan d'art vient d'être réélu pour un deuxième mandat. »,La Voix du Nord,(lire en ligne, consulté le).
↑« À Widehem, Pierre Lequien a de nombreux projets à mener de front : Pierre Lequien, âgé de 68 ans, est maire de la commune de Widehem. Cet ancien photographe est artisan d'art et militant associatif. Il est devenu maire en 2008, sans étiquette politique. Il entame son deuxième et dernier mandat »,La Voix du Nord,.