Whitehorse (/ˈwaɪtˌhɔɹs/[n 1], en français : « cheval blanc ») est une municipalitécanadienne avec les statuts deville (enanglais :city) et est aussi la capitale du territoire duYukon[1]. Située dans le Sud du territoire, la ville s'est établie dans la vallée duYukon. À 155 kilomètres à l'ouest par route se trouve leparc national de Kluane, au pied de lachaîne Saint-Élie. Le recensement de 2022 y dénombre 30 617 habitants, dont 3 760 francophones[2]. La ville représente environ 70 % de la population du Yukon.
Whitehorse était un lieu de pêche, de chasse et de rassemblement estival pour les autochtones. L'endroit est nommé ainsi vers les années 1880 par des prospecteurs blancs à cause des rapides du fleuveYukon rappelant la crinière d'un cheval blanc.
Après la découverte d'or auKlondike en, l'endroit devient un important centre d'approvisionnement de laruée vers l'or de 1897 et 1898. Pour faciliter l'accès aux mines, laWhite Pass and Yukon Route construit un chemin de fer reliantSkagway enAlaska au territoire. La construction de la voie ferrée est achevée le, soit après la ruée vers l'or.
Quand les États-Unis partent en guerre contre les Japonais à la suite de l'attaque de Pearl Harbor et à une escarmouche dans les Aléoutiennes, les Américains décident de construire laroute de l'Alaska, en territoire canadien, afin de relier l'Alaska au reste de leur pays. Il faut alors ravitailler l'État en matériel militaire, Whitehorse devient alors la plaque tournante de la construction de la route, elle est située au kilomètre 1489.
Après la guerre, grâce à la route, Whitehorse voit grandir son rôle dans l'exploitation minière (cuivre, or, argent) et le commerce de lafourrure.
Le 1er avril 1953, après la construction de la route du Klondike, la ville a été désignée comme capitale du territoire du Yukon, lorsque le siège du territoire y a été déplacé depuis Dawson City.
Le 21 mars 1957, le nom de la ville a été officiellement changé de White Horse en Whitehorse.
Le territoire du Yukon est officiellement bilinguefrançais etanglais. En 2011, 84,3 % des résidents de la ville déclarent que l'anglais est leur langue maternelle tandis que 4,6 % se déclarent francophone. Le nombre d'allophones est de 9,7 %. En dehors de l'anglais et du français, les langues les plus parlées sont l'allemand, letagalog, l'espagnol, lechinois et lenéerlandais[27].
Whitehorse est une ville soumise à la législation du Yukon prévue pour les municipalités et a un conseil municipal formé de six conseillers et d'un maire, élus tous les trois ans par les citoyens canadiens de plus de 18 ans et résidant sur la ville de Yukon.
La ville dépend du tourisme et de l'exploitation minière dans le territoire. Des milliers de visiteurs font escale àWhitehorse en chemin vers l'Alaska ou avant d'explorer la nature sauvage du Yukon.
Les principaux sites touristiques de Whitehorse incluent le Canyon Miles, le bateau à aubes S.S. Klondike[29], les musées MacBride[30], des Transports[31]ou de la Béringie[32], lesLog Skyscrapers » ou l'Échelle à poissons deWhitehorse, entre autres.
Ancienne caserne des pompiers aujourd'hui salle de spectacles.
La ville deWhitehorse dispose de plusieurs écoles et collèges. Parmi ces établissements scolaires, l’École élémentaireWhitehorse propose un enseignement d'immersion en français pour les non-francophones. Le collège bilingue École secondaire F.H. CollinsSecondary School offre le même type d'enseignement d'immersion en langue française et plus généralement un cursus secondaire bilingue.
Robert William Service, surnommé le « Barde du Yukon », a immortalisé leKlondike dans ses poèmes qui sont devenus très populaires. Travaillant à laBanque canadienne impériale de commerce, il est muté àWhitehorse au Yukon en. Bien que la période de laRuée vers l'or soit déjà terminée quand il arrive àWhitehorse, l’atmosphère spéciale qui y règne alors encore, ainsi que les récits des anciens mineurs, l’inspirent pour ses futurs écrits.
Plusieurs monuments dédiés au célèbre poète du Yukon Robert William Service ont été érigés dans la ville de Whitehorse :
un buste devant l’immeuble de l’Office de tourisme sur la2nd Avenue ;
une rue, l'ancienneSouth Access Road, a été rebaptisée enRobert Service Way ;
une fresque à l'extérieur de la salle de conseil de l'hôtel de ville de Whitehorse présente une partie de son poème,Le Rêve de Bob Smart.
Les écrits de Robert Service composés lors de ses années passées àWhitehorse continuent de captiver l’imagination de nombreuses personnes partout dans le monde[34].
Jack London, participa à la ruée vers l'or de l'automne 1897 au mois de. Ce séjour fut le déclencheur de sa carrière de journaliste et d'écrivain et ce séjour au Yukon a été l'inspiration de ses romans emblématiquesLe Fils du loup (1900),L'Appel de la forêt (1903) ouCroc-Blanc (1906)[35]. On peut voir son buste de bronze sur Main Street[36].