La commune est située dans larégion naturelle de l'Alsace bossue, à la frontière avec la Lorraine et le département de la Moselle, sur son flanc sud. Elle est baignée par l'Isch et par son affluent leBruchgraben, qui alimente l'étang. La route départementale 40 qui traverse le village mène àRauwiller au sud, àDrulingen au nord-est et à la routeD 1061 dePhalsbourg àSarrebruck. L'autoroute A4 est accessible par les sorties43 à 9 km et44 à 16 km.
Au, Weyer est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10].Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (32,2 %), zones agricoles hétérogènes (27,5 %), forêts (19,8 %), prairies (16,9 %), zones urbanisées (3,5 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Weyer se situe sur l'ancienneligne de Lutzelbourg à Drulingen surnommée « Eselbahn » (le chemin de fer des ânes) qui assurait à la fois un trafic de marchandises (principalement des pierres de taille provenant des carrières de la région, du bois et des produits agricoles) et un trafic de voyageurs (en1932, on compte neuf départs dans le sens Lutzelbourg - Drulingen).
Parti : au premier de sinople à la crosse d'or, au second mi-parti de sable à l'aigle bicéphale d'argent, becquée et membrée d'or, lampassée de gueules.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[18].
En 2022, la commune comptait 515 habitants[Note 3], en évolution de −11,51 % par rapport à 2016 (Bas-Rhin : +3,17 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Église protestante, construite, en 1769, par l’architecte Dodel sur des plans de l'architecte Friedrich Joachim Stengel : nef rectangulaire, chevet plat, sacristie adossée au chevet, pignon sur rue, campanile, porte remarquable. À l’intérieur : orgue Martin Wetzel (1848) dont Weibel remplace la façade réquisitionnée en 1917 ; transformé en 1948 (Ernest Muhleisen), et 1968 (Alfred Kern).
L’église catholique de Weyer, avec le sanctuaire du Kirchberg, reste un symbole de l’Alsace bossue, notamment en raison de son clocher circulaire. Dans cette région de transition entre Alsace et Lorraine, les tours d’église étaient souvent rondes. Elle est mentionnée dès 1361 ; saints Simon et Jude, les patrons de l'église, sont mentionnés en 1698. Le culte est « simultané » (protestant et catholique) de 1697 à 1774. Elle revient aux catholiques avec la construction d'une nouvelle église protestante. La tour de l'église se rattache à un ensemble d'églises à tours rondes construites aux 12e et 13e siècles, et se trouve être la seule subsistant en Alsace. L'édifice servait de clocher, de tour de guet et de donjon. Le rez-de-chaussée de la tour, de 4 mètres de diamètre intérieur sur une épaisseur de mur de 1,50 m, ne possède pas d'ouvertures sur l'extérieur, mais communique avec la nef par une porte vraisemblablement percée lors des travaux de la nef. L'accès primitif se situe à la hauteur de la tribune d'orgue. À ce niveau, la tour est éclairée par trois meurtrières. Au dernier niveau, celui du beffroi, deux grandes baies en plein cintre datent probablement du 19e siècle. Le mur sud de la nef, en gros moellons et d'une épaisseur supérieure, daterait de l'édifice gothique ; on y distingue les vestiges d'une porte en tiers-point, ainsi que ceux d'une fenêtre à remplage gothique au niveau de la tribune. La nef d'origine, gothique, est reconstruite partiellement en 1846 (date sur le linteau de la porte) et il ne reste que des fragments de sculptures ; le mur nord de la nef ainsi que le chœur et la sacristie datent de 1846. Dans l'enclos se trouvent une grotte de Lourdes construite par le maçon Jacques Stock en 1911 et une croix monumentale datée de 1901. Les vitraux furent détruits lors des combats de la Libération, au cours des années 1944/1945 ; la maison Ott Frères replaça de nouvelles verrières de 1949 à 1952, avec, dans le chœur, les Saint-Simon et Saint-Jude Thadée, patrons du sanctuaire. Orgue par Jean-Nicolas Hesse (1857), réparé Roethinger (1953). Chemin de croix avec tableaux signés Alcan, Paris, dont les cadres ont été enlevés, marouflés sur le mur et entourés d'une simple baguette en bois.
Ancien moulin de l'Isch, sur la limite administrative avec la commune d'Hirschland.
Moulin de Weyer.
Banc-reposoir napoléonien (19e siècle), sur le CD 40. Modèle de type 4 à double linteau et montants à chapiteau.
Maison de sabotier pouvant dater du 18e siècle, 19 rue Principale.
Maison aux dîmes, dite Magasin, datant vraisemblablement du 18e siècle, divisée en lots et transformée en fermes ; 1-6 rue des Magasins.
Maison de forgeron construite pour Pierre et Christine Holzscherer (1847), 38 rue Principale.
Maison de charron (1828), 28 rue Principale.
Ancienne école protestante (1833) ; 4 rue des Écoles.
Pêche et pisciculture : l’association de Weyer organise à l’étang une dizaine de demi-journées de pêche à la truite par saison (nota :Weyer/Weiher signifieétang en lange germanique).
Jean Pierre (Johann Peter)Toussaint (1715-1777), facteur d’orgues, né à Weyer, travailla à Westhoffen à partir de 1739, avec son fils Jean Nicolas. Les Toussaint ont laissé les orgues de Plobsheim et surtout le célèbre instrument de Lautenbach, qu'ils construisirent ensemble.
Auguste Vonderheyden (1849-1927), auteur, Chevallier de la Légion d’honneur, né à Weyer. Ancien combattant de la guerre de 1870 côté français, il se retrouve en 1914 dans la position du vétéran qui commente le conflit. Son fils aîné, Henri, jeune lieutenant saint-Cyrien de 29 ans, meurt en 1914 au premier mois de guerre. Malgré le drame, son père va enregistrer les opérations militaires qu’il publiera, à la fois en observateur informé et aussi en père profondément meurtri par la perte de son fils.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)