Lui-même(ministre de la Défense -Reichswehrminister)
Successeur
Wilhelm Keitel(chef de l’OKW, exerçant ses fonctions en subordination absolue àAdolf Hitler, qui prend le rôle de commandant en chef de la Wehrmacht) Karl Dönitz(indirectement, ministère de la Guerre récréé en 1945)
Après la guerre, Blomberg est nommé chef d’état-major de la brigade « Döberitz » en 1920 — année à la fin de laquelle il est promu lieutenant-colonel (Oberstleutnant) — et chef d’état-major pour la zone militaire deStuttgart en 1921. En 1925, il est promu au rang de colonel (Oberst) et nommé responsable en 1927 de la formation des troupes armées, fonction qu'il occupe jusqu'en 1929 (année de sa promotion au rang de général de division,Generalleutnant ; il avait été promu au rang de général de brigade,Generalmajor, l'année précédente). En 1932, il devient directeur de la délégation militaire allemande à la conférence sur le désarmement àGenève puis, en 1933, commandant de la1re région militaire (Prusse-Orientale). Cette même année, il perd son épouse Charlotte, avec qui il a eu cinq enfants.
Le 21 mai 1935, leministère de la Défense du Reich est transformé en « ministère de la Guerre du Reich » et Blomberg reste titulaire du portefeuille. À ce moment-là, avec la création de laWehrmacht en remplacement de laReichswehr, il devient le premier commandant en chef de la Wehrmacht (Oberbefehlshaber der Wehrmacht) en tant que ministre de la Guerre, sous les ordres duFührer etchancelier du Reich Adolf Hitler, qui exerce, de par ses fonctions, le rôle de commandant suprême de la Wehrmacht (Oberster Befehlshaber der Wehrmacht)[4].
Le, il est promuGeneralfeldmarschall, grade réintroduit dans la hiérarchie militaire, qu'il est alors le seul à détenir.
Le, il participe à une réunion secrète rassemblant Hitler,Werner von Fritsch (Armée de terre),Erich Raeder (Marine),Hermann Göring (Armée de l'air) etKonstantin von Neurath, ministre des Affaires étrangères, réunion au cours de laquelle Hitler dévoile ses projets de guerre contre les États voisins. Cette réunion est décrite dans leprotocole Hossbach.
Les conséquences de la réunion, où Blomberg et Fritsch s'opposent à Hitler, apparaissent bientôt avec l'éclosion de l'affaire Blomberg-Fritsch : en, la révélation, parArthur Nebe, de son mariage avec une ancienne prostituée, Margarethe Gruhn, crée un scandale[5] qui oblige Blomberg à démissionner de ses fonctions de ministre le[6]. Lors de ses adieux à la chancellerie du Reich, il jure néanmoins fidélité à Hitler, le dirigeant absolu de l'Allemagne nazie.
Le 4 février 1938, Hitler supprime le ministère de la Guerre et le remplace par une nouvelle structure militaire : l’Oberkommando der Wehrmacht (OKW ; enfrançais : « Haut Commandement des Forces armées »), qu’il place sous la direction du généralWilhelm Keitel. Dans le même temps, Hitler s’attribue personnellement le commandement en chef — et donc opérationnel — de la Wehrmacht, assumant la fonction de commandant en chef de la Wehrmacht (Oberbefehlshaber der Wehrmacht), rôle jusqu’alors exercé par Werner von Blomberg en sa qualité de ministre de la Guerre.
Hitler concentre alors entre ses mains l’ensemble des prérogatives militaires, cumulant les fonctions de chef de l’État et du gouvernement (Führer und Reichskanzler), de commandant suprême (Oberster Befehlshaber) et de commandant en chef des forces armées. Le commandement opérationnel passe dès lors sous le contrôle direct de lachancellerie du Reich, via le nouvel OKW[7].
Blomberg et sa femme partent ensuite en lune de miel pendant un an sur l'île deCapri. L'amiralErich Raeder estime que Blomberg doit se suicider et lui envoie le capitaine von Wangenheim pour l'inciter à agir ainsi[8]. En dépit des demandes incessantes du capitaine qui va jusqu'à tenter de mettre une arme dans ses mains, Blomberg refuse d'obtempérer[9].
Blomberg se retire ensuite dans sa propriété deBad Wiessee dans les Alpes bavaroises, où il réside pendant la durée de laSeconde Guerre mondiale. Après la capitulation de l'Allemagne en 1945, Blomberg y est arrêté par les Alliés pour être jugé en tant que criminel de guerre ; il doit aussi être cité comme témoin aupremier procès de Nuremberg, qui juge les principaux dirigeants nazis.
Pendant sa détention, il est exposé au mépris de ses anciens collègues et il apprend en outre que son épouse a l'intention de le quitter : sa santé commence à décliner ; le, il note dans son journal qu'il ne pèse plus que72 kg, malgré sa grande taille. Le, on lui diagnostique uncancer colorectal : au cours de ses dernières semaines de vie, il est résigné, déprimé et refuse de s'alimenter[10]. Il meurt peu après en et on l'enterre d’abord dans une tombe anonyme. Ses restes font ensuite l'objet d’une crémation et sont enterrés dans sa propriété deBad Wiessee[11].