Weener et ses environs constituent la partie est d’une terre appeléeRheiderland, bordée au Nord par l’estuaire de l’Ems, une sorte de golfe soumis à de grandes marées et appelé « Dollart », à l’Est par l’Ems et qui, à l’Ouest, s’étend au-delà de la frontière avec lesPays-Bas.
Le Rheiderland constitue lui-même la partie sud-ouest d’une division traditionnelle, laFrise orientale.
Weener compte environ 16 000 habitants, répartis entre la ville même et les lieux-dits (Kirchborgum, Diele, Halte, Stapelmoor, Holthusen, Möhlenwarf, Sankt Georgiwold et Beschotenweg), assez éloignés du noyau et qui de fait ressemblent à des villages séparés.
LaFriesenbrücke, le plus long pont levant de chemin de fer allemand, traverse l’Ems à Weener.
La ville est desservie par une ligne de chemin de fer exploitée par laDeutsche Bahn etArriva. Cette ligne traverse l’Ems à Weener, sur le plus long pont levant de chemin de fer d’Allemagne (dont une partie plus grande que la section mobile est démontée environ deux fois par an, pour permettre le passage des luxueux bateaux de croisière de la Meyer Werft, attirant de nombreux curieux).
De nombreux habitants de Weener considèrent l’allemand comme leur seconde langue, leur première étant lebas-allemand (Plattdeutsch), qui comprend de nombreuses variétés d’un lieu-dit à l’autre.
Comme dans une grande partie de laFrise orientale, Weener a longtemps été dépendante de l’extraction de latourbe.
Le thé est bu en très grandes quantités dans toute la Frise orientale, dont le nombre de litres annuels (288) par personne dépasse celui du Royaume-Uni (seuls l’Irlande, la Libye et le Qatar dépassent ce chiffre).L’organeum présente des orgues anciens, mais aussi des clavecins et d’autres instruments.
La ville se relève rapidement, cependant, et fleurit aux XVIIe et XVIIIe siècles. Pendant cette période se développent le plus les fabriques d’orgues d’église apparues auXVe siècle (des orgues y sont toujours fabriqués de nos jours, et la ville possède un musée de l’orgue, l’organeum). La tradition du thé apparaît au XVIIe dans les familles bourgeoises et s’étend à toutes les classes sociales, jusqu’à devenir un élément culturel important en Frise orientale, au point que lui sont consacrés à lui aussi plusieurs musées dans la région. Il est aujourd’hui bu très infusé, en très grandes quantités, avec des morceaux de sucre cristallisés (qu’à l’origine on croquait séparément, et qui aujourd’hui précèdent le thé dans la tasse) et de la crème versée sur le pourtour de la tasse avec une cuillère arrondie.
Pendant cette période, le commerce de chevaux et l'industrie d'extraction de la tourbe (qui a modelé le paysage de Weener et des villes alentour commeLeer,Papenburg,Rhauderfehn etBunde, avec de nombreux canaux sur lesquels des bateaux transportaient la tourbe) se développent, faisant de Weener un important carrefour commercial rivalisant avecEmden. Le nom du lieu-dit Stapelmoor vient d’ailleurs de ce qu’on y stockait de la tourbe.
Le cimetière juif de Weener
Au milieu du vingtième siècle, les effets dunazisme sur la ville sont identiques au reste de l’Allemagne : par exemple, pendant lanuit de Cristal, la synagogue est détruite et les Juifs arrêtés et, par la suite, assassinés, ce qui fait qu’il ne reste plus de communauté juive à Weener.
La guerre a également diminué l’importance relative de Weener par rapport à Emden, que son port maritime rendait stratégique.
Les entreprises les plus importantes de Weener sontWeener Plastic (bouchons de récipients à usage domestique) et Klingele (papier recyclé brut). Cependant, l'un des plus gros employeurs se situe au sud, à Papenburg : lechantier naval Meyer (bateaux de croisière et de transport, méthaniers), premier employeur de la région.