Ne doit pas être confondu avec leWeb sémantique, parfois qualifié de Web 3.0, ou avecHTTP/3, la troisième version du principal protocole duWorld Wide Web
LeWeb3 ouWeb 3.0 est un terme utilisé pour désigner l'idée d'unwebdécentralisé exploitant la technologie deschaînes de blocs (blockchain), se voulant ainsi l'un des successeurs possibles duWeb 2.0 (terme utilisé pour désigner le web « social » et interactif)[1].
Bien qu'impliquant une critique du Web 2.0 pour sa centralisation des données des utilisateurs et de l'oligopole des plateformes[2], le Web3 embryonnaire tel qu'il existe en 2022 n'est pas à l'abri de la centralisation et concentration par quelques acteurs et milliardaires en nouvellesoligopoles[3], comme on l'a constaté avec le projet demétavers deFacebook devenuMeta[4], projets qui pourrait aussi être très consommateurs deressources énergétiques et minérales, tant pour la blockchain que pour l'intelligence artificielle nécessaire au dispositif.
L'acception du Web3 diffère du concept de 1999 deTim Berners-Lee pour unweb sémantique[5] décrit en 2006, par Berners-Lee comme un composant du Web 3.0, qui est différent du terme Web3 dans le contexte des crypto-monnaies[5].
En 2014, le terme « Web3 » est utilisé par le fondateur dePolkadot et le cofondateur d'Ethereum,Gavin Wood, comme « écosystème en ligne décentralisé basé sur la blockchain »[6],[7].
En 2021, l'idée d'un Web3 gagne en popularité, en particulier vers la fin de 2021[8], en grande partie en raison de l'intérêt des enthousiastes decrypto-monnaies et de grands investisseurs[8],[9]. En octobre, des dirigeants de la société decapital risqueAndreessen Horowitz vont voir le gouvernement américain pour faire pression en faveur du Web3 comme solution potentielle à certaines questions sur la réglementation du Web[10].
Certains auteurs faisant référence au concept de décentralisation du Web emploient également le terme de « Web3 », ou encore plus couramment de « Web 3.0 »[11].
Les définitions du Web3 diffèrent. Ce terme a été décrit parBloomberg[Qui ?] comme « flou », mais elles tournent autour de l'idée de décentralisation et intègrent généralement des technologies de blockchain, telles que diverses crypto-monnaies oujetons non fongibles (NFT)[8], et possiblement dejumeau numérique[12], possiblement intégré dans une « quatrième révolution industrielle »[12].
Bloomberg décrit le Web3 comme une idée qui « construirait des actifs financiers sous forme de jetons dans le fonctionnement interne de presque toute activité sur Internet »[13]. La création de ces jetons aurait, outre un aspect décentralisé, un intérêt spéculatif pour certaines sociétés, en leur permettant de créer un mécanisme d'incitation et d'alignement d'intérêts entre elles et leurs clients[14]. Ce mécanisme se base sur le concept d'organisations autonomes décentralisées (DAOs)[15].
Lafinance décentralisée (DeFi) est un autre concept clé, où les utilisateurs échangent de l'argent virtuel sans intervention bancaire ou gouvernementale[8].
Le métavers se concentrerait sur l'expérience immersive et interactive, alors que le Web3 se concentrerait sur la décentralisation et la preuve de propriété des données (par des NFT par exemple). L’application des NFT n’est pas seulement limitée à la preuve de propriété matérielle (elle inclut lapropriété intellectuelle et la propriété debrevets)
L'identité numérique auto-souveraine[16] permet aux utilisateurs de s'identifier sans s'appuyer sur un système d'authentification tel qu'OAuth, où une autorité de confiance doit être contactée[17]. Des spécialistes pensent que le Web3 fonctionnerait probablement en tandem avec les sitesWeb 2.0, et que ceux-ci intégreront certaines technologies du Web3 pour améliorer leurs services[18].
Les spécialistes et journalistes ont souvent décrit le Web3 comme une solution potentielle aux préoccupations de plus en plus présentes au regard de la centralisation excessive de Web aux mains de quelques grandes entreprises[8],[10]. Certains pensent que le Web3 pourrait améliorer lasécurité et la confidentialité des données au-delà de ce qui est actuellement possible avec les plateformes Web 2.0[19].Bloomberg déclare que ceux qui sont sceptiques trouvent que le Web3 « est loin d'être utilisable au-delà d'un nombre limité d'applications, dont beaucoup sont des outils destinés aux négociateurs de crypto »[20].The New York Times a rapporté que plusieurs investisseurs parient27 milliards de dollars sur le fait que Web3 « est l'avenir d'Internet »[21],[22].
Dans le Web3, les utilisateurs peuvent acheter ou gagner desactifs numériques (jetons non fongibles de typeNFTs, utilisables dans le métavers pour acheter des biens et espaces immatériels, ou des objets virtuels de collection dont la valeur est hautement spéculative, et repose sur des crypto-actifs de type Bitcoin ou Ethereum (norme ERC721) vulnérables au prix du gaz, impliquant une confirmation lente des transactions, un risque de stockage hors chaîne, des pièges juridiques et des usages problématiques (détournement etblanchiment d'argent, fiscalité, etc.)[23]. Des sources[Lesquelles ?][réf. souhaitée] notent que« le gouvernement de laCorée du Nord est l'un des premiers à avoir adopté la technologie Metaverse, explorant son potentiel pour diverses applications administratives et sociétales » et que les données définitivement stockées sur la blockchain pourraient être utilisées pour produire des jumeaux numériques et de l'analyse prédictive : pour entraîner des modèles ML pour l'analyse prédictive. À cet égard, le ML et l'intelligence artificielle permettent aux chefs de projet DT d'identifier les modèles et les anomalies dans les données pour une excellente maintenance et optimisation proactives.
Certaines entreprisesWeb 2.0, dontReddit etDiscord, ont exploré l'intégration de technologies Web3 sur leurs plateformes[8],[24]. Le 8 novembre 2021, le PDG Jason Citron a tweeté unecapture d'écran suggérant que Discord explorait l'intégration de portefeuilles de crypto-monnaies. Deux jours plus tard, après une forte réaction de ses utilisateurs[24],[25], Discord a annoncé qu'il n'avait pas l'intention d'intégrer de telles technologies et qu'il s'agissait uniquement d'un concept interne développé dans le cadre d'unhackathon[25]. Le 20 janvier 2022,Twitter a mis en place une nouvelle fonctionnalité pour permettre aux abonnés du service payant Twitter Blue de montrer leursjetons non fongibles sur leur photo de profil[26].
Certains spécialistes en droit cités parThe Conversation ont exprimé des inquiétudes quant à la difficulté accrue de réglementer un Web décentralisé, qui, selon eux, pourrait rendre encore plus difficile la prévention de lacybercriminalité, ducyberharcèlement, desdiscours de haine et de lapédopornographie[11]. Pour certains observateurs, ce Web décentralisé représenterait encore« les espoirs du passé selon lesquels Internet briserait les structures de pouvoir existantes ». D'autres, plus critiques y voient une partie d'unebulle des crypto-monnaies et de tendances basées sur la blockchain qu'ils considèrent comme surmédiatisées[24]. Certains ont exprimé des inquiétudes quant à l'impact environnemental des crypto-monnaies et desjetons non fongibles (NFTs)[27] et nocive pour l'environnement et le climat, même si lapreuve d'enjeu permet aujourd'hui, pour une partie des cryptomonnaies de réduire leur impact environnemental[28], un gain rapidement perdu avec l'augmentation du nombre de blockchains. D'autres encore estiment que le Web3 et ses technologies associées facilitent la réalisation deventes pyramidales[9].
« L'identité numérique auto-souveraine (INAS) repose sur le principe fondamental que chaque individu devrait être le seul responsable de la délivrance et de la gestion de sa propre identité numérique, sans dépendre d'une tierce partie. […] L'INAS permet aux individus de privatiser leur identité numérique à leur seule discrétion sur le plan informatique, social, voire économique, sans solliciter aucune autorité pour la délivrance d'un attribut d'identité numérique […]. »