| Watten | |||||
Tour de l'ancienne abbaye Notre-Dame du Mont à Watten. | |||||
Blason | |||||
| Administration | |||||
|---|---|---|---|---|---|
| Pays | |||||
| Région | Hauts-de-France | ||||
| Département | Nord | ||||
| Arrondissement | Dunkerque | ||||
| Intercommunalité | Communauté de communes des Hauts de Flandre | ||||
| Maire Mandat | Daniel Deschodt 2020-2026 | ||||
| Code postal | 59143 | ||||
| Code commune | 59647 | ||||
| Démographie | |||||
| Gentilé | Wattenais, Wattenaises | ||||
| Population municipale | 2 567 hab.(2022 | ||||
| Densité | 351 hab./km2 | ||||
| Géographie | |||||
| Coordonnées | 50° 50′ 01″ nord, 2° 12′ 48″ est | ||||
| Altitude | Min. 1 m Max. 72 m | ||||
| Superficie | 7,32 km2 | ||||
| Type | Bourg rural | ||||
| Unité urbaine | Saint-Omer (banlieue) | ||||
| Aire d'attraction | Dunkerque (commune de la couronne) | ||||
| Élections | |||||
| Départementales | Canton de Wormhout | ||||
| Législatives | Quatorzième circonscription | ||||
| Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :Nord Géolocalisation sur la carte :Hauts-de-France | |||||
| Liens | |||||
| Site web | http://www.watten.fr/ | ||||
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Watten (prononcé « Watte » en français,Waten ennéerlandais,Wotten enflamand occidental, et signifiant « passage à gué ») est unecommune française située dans ledépartement duNord (59), enrégionHauts-de-France.
Situé au cœur de laFlandre maritime dans leHoutland, Watten est à la limite de laFlandre traditionnelle. Avec ses 72 mètres[Interprétation personnelle ?] d'altitude, leMont de Watten, surnommé localement la « Montagne de Watten » par ses habitants, est le maillon le plus occidental de la chaîne desMonts des Flandres.
Le bourg de Watten s'est développé en contrebas du mont, le long du fleuveAa, tandis que les hauteurs de Watten accueillaient l'abbaye, les fortifications et lemoulin.
Contrairement à d'autres villages voisins[réf. souhaitée] (Volckerinckhove ouWulverdinghe), on n'y parle pasflamand occidental.
Les villages voisins sontWattendam (reliée àHolque),Millam,Serques,Éperlecques etWulverdinghe.
Si Watten fait partie duNord, il se trouve à la frontière du département duPas-de-Calais, il fait longtemps partie duCanton de Bourbourg mais depuis 2014, relève ducanton de Wormhout.
| Holque | Cappelle-Brouck | Millam |
| Éperlecques (Pas-de-Calais) | Wulverdinghe | |
| Houlle (Pas-de-Calais) | Serques (Pas-de-Calais) | Saint-Momelin |
Watten est située à la rencontre de quatre entités géologiques :
La commune est située dans lebassin Artois-Picardie. Elle est drainée par l'Aa canalisée, le canal de la Haute Colme, la Paclose, le watergang Boudyck, l'Houlle, la Reninghe[1], Lechtwater[2], l'Houtval[3], la Clinke Becque[4], la rivière la Bombe[5], le watergang Lecht Water[6] et un autre petit cours d'eau[7],[Carte 1].
| (texte à fusionner) Le village est traversé par lesrivières de l'Aa (navigable) et lacanal de la Colme (non navigable[citation nécessaire] pour lamarine marchande)[citation nécessaire]. La rivière de La Houlle, qui passe par le villageHoulle, se jette dans le canal de l'Aa au Sud de la commune. L'Aa traverse la commune du Sud vers le Nord, en direction deGravelines pour se jeter dans lamer du Nord. Avant les travaux du Moyen Âge, un courant assez vif longeait la rive flamande de l'Aa, d'où l'importance de sites d'accostage comme Watten. Puis auXIIe siècle est creusé le "Grand Large" (aujourd'hui appelé à Watten La Reningue et La Bombe) pour relier Saint-Omer avec la mer et son avant-port (Gravelines), en passant par Watten. L'Aa passait au cœur du centre-ancien avant d'être déplacée vers l'Ouest lors du passage augabarit Freycinet auXIXe siècle, puis une nouvelle fois lors du passage au gabarit européen dans la première moitié duXXe siècle. |
L'Aa est unfleuve côtierAa canalisée, d'une longueur de 89 km, prend sa source dans la commune d'Arques et se jette dans lamer du Nord· àGravelines. La section traversant la commune est canalisée[8].
Lecanal de la Haute-Colme relie l'Aa à Watten aucanal de Bergues et aucanal de la Basse-Colme àBergues. Il fait partie ducanal de la Colme, et correspond à la partie occidentale, la seule encore accessible à lanavigation fluviale[9].

Le territoire communal est couvert par leschéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Audomarois ». Ce document de planification concerne un territoire de 662 km2 de superficie, délimité par lebassin versant de l'Aa et sa zone d'étalement : lemarais audomarois. Le périmètre a été arrêté le 4 février 1994 et le SAGE proprement dit a été approuvé le, puis révisé le, puis le. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte pour l'aménagement et la gestion des eaux de l'Aa (SmageAa)[10].
La qualité des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par lesagences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Pour des articles plus généraux, voirClimat des Hauts-de-France etClimat du Nord-Pas-de-Calais.
Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de typeclimat océanique franc, selon une étude duCentre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant lapériode 1971-2000[11]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfb, selon laclassification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été frais sans saison sèche[12]. Par ailleursMétéo-France publie en 2020 une nouvelle typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat océanique[13] et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[14]. Elle est en outre dans lazone H1a au titre de laréglementation environnementale 2020 des constructions neuves[15],[16].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de10,4 °C, avec uneamplitude thermique annuelle de13,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 826 mm, avec12,7 jours de précipitations en janvier et8,2 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 822,8 mm[17],[18]. La température maximale relevée sur cette station est de41,9 °C, atteinte le ; la température minimale est de−19,3 °C, atteinte le[Note 2].
| Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Température minimale moyenne (°C) | 2 | 2 | 3,5 | 5,1 | 8,3 | 11,2 | 13,4 | 13,4 | 10,8 | 8,1 | 5 | 2,6 | 7,1 |
| Température moyenne (°C) | 4,8 | 5,3 | 7,6 | 10,3 | 13,5 | 16,3 | 18,5 | 18,6 | 15,7 | 12,1 | 8,1 | 5,2 | 11,3 |
| Température maximale moyenne (°C) | 7,6 | 8,5 | 11,7 | 15,5 | 18,6 | 21,3 | 23,7 | 23,8 | 20,7 | 16,1 | 11,1 | 7,9 | 15,5 |
| Record de froid (°C) date du record | −19,3 14.01.1982 | −14,6 11.02.12 | −11 07.03.1971 | −4,6 02.04.1996 | −1,4 03.05.1981 | 1,1 02.06.1991 | 4,5 01.07.1984 | 4,7 28.08.1978 | 1,3 22.09.1997 | −6,8 29.10.1997 | −9,6 30.11.1978 | −13,8 29.12.1996 | −19,3 1982 |
| Record de chaleur (°C) date du record | 16,1 01.01.22 | 20 24.02.21 | 25,9 31.03.21 | 28,9 19.04.18 | 32,8 27.05.05 | 35,8 21.06.17 | 41,9 25.07.19 | 37 10.08.03 | 33,6 05.09.13 | 29,9 01.10.11 | 20,3 07.11.15 | 16,4 19.12.15 | 41,9 2019 |
| Précipitations (mm) | 69,5 | 57,8 | 50 | 43,9 | 56,4 | 58,8 | 67 | 72,9 | 71,9 | 83,9 | 97,3 | 93,4 | 822,8 |
| Record de pluie en 24 h (mm) date du record | 29,2 15.01.23 | 26,7 05.02.1988 | 37,6 04.03.12 | 36,1 30.04.18 | 33,5 18.05.17 | 39,8 24.06.05 | 50,9 02.07.09 | 57,2 29.08.1996 | 50 02.09.1998 | 43,8 13.10.13 | 51,6 26.11.09 | 33,1 11.12.17 | 57,2 1996 |
| Diagramme climatique | |||||||||||
| J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
7,6 2 69,5 | 8,5 2 57,8 | 11,7 3,5 50 | 15,5 5,1 43,9 | 18,6 8,3 56,4 | 21,3 11,2 58,8 | 23,7 13,4 67 | 23,8 13,4 72,9 | 20,7 10,8 71,9 | 16,1 8,1 83,9 | 11,1 5 97,3 | 7,9 2,6 93,4 |
| Moyennes :• Temp.maxi etmini°C• Précipitationmm | |||||||||||
Au, Watten est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[19].Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Omer[Note 3], une agglomération inter-départementale regroupant23 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 4],[20],[21]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dunkerque, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[21]. Cette aire, qui regroupe 66 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[22],[23].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (64,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (65,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (60,5 %), forêts (21,9 %), zones urbanisées (13,4 %), prairies (2,7 %), zones agricoles hétérogènes (1,5 %)[24]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Watten est situé à 12 km deSaint-Omer, accessible par la route (départementale 300 et départementale 3) et par le train (via la ligneLille -Calais, assez bien desservie (un train par heure environ).
Leviaduc de la Haute-Colme sur la ligneLGV Nord est le troisième plus long pont ferroviaire de France, et le huitième plus long pont de France, avec une longueur de 1 827 mètres, et passe au nord de la ville.
Par laroute D 600, on peut facilement se rendre àBourbourg (15 km) etDunkerque (29 km). Une ligne de bus va deDunkerque àSaint-Omer et s'arrête à Watten 3 fois par jour.
De Watten part également une route (la départementale 26) versCassel (17 km).
Watten est également relié àAudruicq,Ardres,Calais etHazebrouck par letrain, grâce à laGare de Watten - Éperlecques.
L'habitat est étiré en longueur, la ville s'étant agrandie au sud du centre ancien, en longeant le canal lors de la période industrielle[réf. souhaitée]. Ainsi les quartiers de la Cité des Tuileries et de l'Overstel sont situés à près de trois kilomètres[réf. souhaitée] du centre-ville de Watten. Le quartier deWattendam, situé sur la rive droite de la rivière de l'Aa, est dans la continuité urbaine du centre ancien. À l'est de la ville se situe le site de la Montagne, aussi appelé l'« Ange Gardien », ainsi que le lieu-dit de l'Ermitage, au pied du mont.
Le nom de Wattendam signifie le « barrage (dam -écluse) de Watten »[Interprétation personnelle ?], attesté par la présence ancienne d'unoverdracht duXIIe siècle[Interprétation personnelle ?], puis d'une écluse auXVIIIe siècle[Interprétation personnelle ?].
La Cité des Tuileries tire son nom de la création d'un habitat ouvrier[Interprétation personnelle ?] dans la première moitié duXXe siècle[Interprétation personnelle ?] par l'ancienne industrie de latuilerie, qui exploitait la carrière d'argile de l'actuel site naturel[réf. nécessaire] dulac Bleu.
Le site de l'Ange Gardien correspond à l'emplacement de l'ancienne abbaye[réf. nécessaire], occupée de 1623 à 1765[réf. nécessaire] par unnoviciat deJésuites anglais en exil, qui comportait unechapelle dite de « l'Ange Gardien ».
Au nord de la commune et de la ligne TGV, le lieu-dit du Rynckebrouck (le « marais » « rond ou entouré ») atteste[réf. nécessaire] de l'assèchement des terrains marécageux de la plaine maritime auXIIe siècle[réf. nécessaire].
La Vallée de l'Aa est un site très actif lors de la Préhistoire (ateliers de taille desilex).
Pendant l'âge du bronze on trouve dans l'Audomarois destumuli, des enclos, des structures de silos et des fragments de broyeurs (activités agricoles), des lames et haches enbronze.
L'Aa était une partie d'un axe de circulation entre Saint-Omer et Boulogne, par la vallée de laHem. Avant la construction des ponts, dont celui de Saint-Momelin, legué de Watten-Eperlecques était incontournable pour franchir l'Aa.
À l'Âge du fer, rien ne permet d'associer la "Montagne" de Watten avec une occupation humaine. En effet la première transgression de la mer (transgression flandrienne a perduré jusqu'auIer siècle av. J.-C., ce qui a limité l'occupation des environs. La remontée deseaux salées (ou plus ou moins saumâtre selon les époques) permet néanmoins la création d'une industrie dusel dans les environs.

D'abord peuplée par lesMorins puis par lesMénapiens, Watten offrait auxRomains une position militaire stratégique. Un camp puis une forteresse romaine appeléeVaganum défendaient la position élevée et contrôlait à la fois l'accès à la mer et le gué permettant de traverser l'Aa.
Unevilla gallo-romaine établie au sommet du mont était située sur lavoie romaine qui reliaitBoulogne-sur-Mer àCassel.
Des barques pouvaient aborder le littoral et remonter jusque Watten, pour apporter par exemple leplomb de Bretagne. Des sites de production desel sont situés à environ 15 kilomètres de Watten : àSteene,Pitgam et àArdres. La production de sel, obtenu en chauffant l'eau salée récoltée dans les chenaux de marée, était probablement contrôlée par l'administration romaine. Consommé sur place ou exporté, le site de Watten pouvait certainement voir circuler cette marchandise.
Les Romains sont chassés par lesFrancs sur la rive gauche de l'Aa auVe siècle, tandis que latransgression marine Dunkerque II envahit l'actuelBlootland, ou plaine maritime flamande, duVe siècle auVIIIe siècle.

En831 le domaine agricole de Watten, appeléVilla Guadannia, dépend de l'abbaye de Centule, ouSaint-Riquier, située dans laSomme. En874 une chapelle en l'honneur de Saint-Riquier est établie au sommet du mont. En881, lesNormands dévastent entièrement Watten, comme de nombreuses autres cités de la région. En1013, le village de Watten appartient à unseigneur du nom de Burgin.
Unprêtre décida en1072 de fonder un monastère sur la "Montagne de Watten". Au cours des siècles, la cité fut l'enjeu de nombreux combats et subit les discordes entre souverains de France, d'Angleterre, deFlandre et d'Espagne, auxquels elle appartint alternativement jusqu'en1678, date de son retour définitif à la France.
Vers leXIe siècle, unermite, nommé Alphume, s'était retiré sur les hauteurs de la colline et y avait construit une chaumière près de lachapelle dédiée àsaint Riquier.
En1072, unprêtre, Olfride, y fit venir desAugustins duchapitre de Saint-Gilles près deLiège. Olfride est donc considéré comme le fondateur de l'abbaye de Watten.
En 1097, l'abbaye fut consacrée sous le nom de Notre Dame du Mont de Watten; 30 chanoines y furent installés et entretenus à l'initiative deRobert le Frison.comte de Flandre, et de sa mère lacomtesseAdèle, fille du roi de France.
Thierry d'Alsace,comte de Flandre, fit dumonastère de Watten, restauré par ses soins après des saccages, son séjour préféré et le choisit comme lieu de sasépulture, en1168.
En 1225, A. évêque de la Morinie (évêques de Thérouanne) confirme à l'église d'Ypres, la possession de la dîme de Watten, et celle de Boesinghe, (sans douteBoëseghem), et toutes celles que le chapitre d'Ypres avait rachetées de mains de laïcs[25].
En 1227, le chevalier Anselme de Watten, du consentement de sa femme Estrange, sœur de Gautier II de Drincham,seigneur de Drincham, donne à l'abbaye de Watten un domaine appelé Killewall[26]. Il reconnait également en 1228 devoir à l'abbaye un cens annuel de douze deniers à prendre sur sa cense ou ferme de Watten[27].
En 1245, le chevalier Pierre de Watten est un des nombreux chevaliers qui promettent fidélité auroi de France,Louis IX (Saint-Louis) dans l'hypothèse où lacomtesse de FlandreMarguerite de Constantinople n'exécuterait pas les promesses données au roi[28].
À l'époque, se trouvait à Watten unoverdragh : sur les canaux à pente trop forte, on créait un barrage pour pouvoir de chaque côté de celui-ci avoir un canal sans trop de pente, le barrage servant également à éviter le remontée des eaux en cas de fortes pluies ou marées; l'overdragh était le système permettant de franchir ce point de bloage en tirant les bateaux, à l'époque à fond plat, de part et d'autre du barrage(actuellement le système utilisé est celui desécluses). Le passage par l'overdragh donnait lieu à versement d'un droit de passage et constituait une source de revenus importante, l'essentiel des déplacements se faisant par voie d'eau, étant donné l'absence ou la mauvais état des routes (il en existait un autre sur le canal de la Colme, situé à Lynck et détenu par les seigneurs de Drincham). En 1245, l'overdragh de Watten était la propriété du chapitre d'Aire-sur-la-Lys, lequel passe un accord avec l'abbaye des Dunes pour fixer le montant des droits à acquitter par cette dernière pour faire passer des marchandises[28]
En 1297, lecomte de FlandreGui de Dampierre est en guerre contre le roi de FrancePhilippe IV le Bel, mais perd la partie. En 1298, Gilles deHaverskerque, seigneur de Watten, qui a suivi le parti du roi, reçoit en récompense deRaoul II de Clermont-Nesle lieutenant du roi, la juridiction et les biens que le comte Guy possédait àLederzeele,Broxeele,Rubroucq etVolckerinckove, et qui lui ont été confisqués (confiscation temporaire uniquement)[29].
En 1300, le seigneur de Watten est Jean; il peut être Jean de Haverskerque, frère ou fils de Gilles et il passe un accord avec l'abbaye de Watten à propos d'une pièce d'eau[30].
Le 26 décembre 1302, une bataille eut lieu près de l'abbaye fortifiée, entre les Français menés parMiles X de Noyers et lesFlamands. Vaincus par les Français, deux mille Flamands succombèrent.
En1315, le comteRobert III de Flandre donna à la ville de Watten une organisation municipale.
En 1333, Jean de Haverskerque, seigneur de Watten, restitue à l'abbaye Saint-Bertin de Saint-Omer, la possession d'un certain nombre de masures dont son père s'était jadis emparé au détriment des religieux[31].
En1378 Watten est réunie à laChâtellenie de Cassel et obtient le privilège de la fabrication du drap.
En1428 un marché hebdomadaire est établi, ainsi qu'une compagnie d'archers, sous le patronage desaint Sébastien, par le seigneur de Watten, Cornil d'Eechout.
Watten dépendait dudiocèse de Thérouanne jusqu'à la destruction de la ville parCharles Quint puis dudiocèse de Saint-Omer.
Les seigneurs de Watten détenaient parmi leurs biens duXVe au XVIIIe siècle, une importante seigneurie (de 360 mesures, soit environ 160 hectares) sur Merckeghem, laseigneurie et vierschaere de Merckeghem, dépendant de la châtellenie de Bourboug mais située sur la châtellenie de Cassel (voirMerckeghem)[32].

Au début duXVIIe siècle, Watten subit un débordement de la Colme (canal de la colme) en 1613, et quelques années plus tard en 1635, la peste tua mille personnes dans la paroisse[33].
En1638, durant laGuerre de Trente Ans, les Français s'emparèrent de Watten.Gaston d'Orléans fit rétablir les fortifications sur la hauteur et en éleva de nouvelles autour de l'église, afin de conserver la position pendant l'assaut de Saint-Omer. Mais les Espagnols reprennent Watten et construisent un barrage au travers de la vallée de l'Aa, inondant le maraisAudomarois jusqu'à Saint-Omer.
En1643, le MaréchalJean de Gassion s'empare de Watten et de sonfort, qui retombe rapidement aux mains des Espagnols. En1644 les Français s'emparent de nouveau de la ville. Ils décident de renforcer les fortifications, et pour cela construisent une fortification non-recouverte, prévue pour faire passer l'hiver à près de 10 000 hommes. Le roiLouis XIV, sous le conseil deMazarin, décida d'envoyer l'ingénieur Le Camus fortifier la position deOuate, jugée importante. Il fit venir des ingénieurs hollandais, qui réalisèrent unecitadelle à cinqbastions autour de l'abbaye, reliée par unchemin couvert à un fort autour du bourg. La pente du mont de Watten joua le rôle naturel deglacis. Uneredoute autour de l'écluse deWattendam, et deux autres autour du moulin et de l'autre côté de la digue furent construits pour surveiller la vallée de l'Aa. Avec l'évolution de la ligne de front Watten perdit sa position stratégique et le fort fut abandonné par les Français en1646. En1647 la position retomba aux mains des Espagnols qui rasèrent les fortifications en1650.
En1657, les fortifications furent remodelées par Turenne, voulant refouler les Espagnols sur Dunkerque. En1659 Watten fut rendue aux Espagnols par letraité des Pyrénées, en1678 grâce autraité de Nimègue elle devient définitivement française. En1735, le gouverneur des fortifications de Dunkerque rénova une partie des fortifications et des talus en terre, dont on peut toujours voir des vestiges autour de l'abbaye. En1794 la position de Watten fut occupée lors des guerres de conquête révolutionnaire.

La communauté deschanoines réguliers de saint Augustin eut beaucoup à souffrir des guerres et saccages qui ravagèrent lesPays-Bas méridionaux. Pillages et incendies marquèrent la ruine définitive dumonastère. Les Augustins le quittèrent. Ce sont desreligieux jésuites anglais, persécutés dans leur pays, qui y établirent sans tarder unnoviciat. Bannis de France en1763 (avec tous les autres Jésuites), les anglais déménagèrent àBruges et furent remplacés par leslazaristes anglais, puis par leclergé séculier. Après laRévolution, les laïcs enseignèrent au collège.
En1769, les biens de l'abbaye furent récupérés par lediocèse de Saint-Omer, le collège ferma ses portes en1775, et l'évêque de Saint-Omer fit démolir les bâtiments du monastère pour éviter d'avoir à les réparer. Seule demeura la tour duXVe siècle encore visible aujourd'hui.
LaRévolution française déposséda de ses biens l'évêque de Saint-Omer. L'ancien monastère fut vendu comme bien national en 1792 et les nouveaux acquéreurs voulurent démolir latour, cela leur fut interdit car elle servait de repère aux navigateurs. En janvier 1792, les difficultés d'approvisionnement et, selon certains, la propagande contraire à la Révolution diffusée par leclergé réfractaire sont à l'origine d'une forte agitation d'habitants de Watten, opposés à ce que des grains circulent sur la Colme à destination d'autres villes, alors que Watten connait la faim[34] (voirdistrict de Bergues pour connaitre les crises de subsistance dans le district pendant la Révolution). Il existait à Watten une société populaire sur le modèle duclub des Jacobins àParis : en 1794, elle demanda à être affiliée à celle de Bergues[35]. Elle compte 32 membres en 1791 dont plusieurs prêtres, ayant prêté le serment de fidélité à la constitution, (église constitutionnelle) comme celui de Watten P.J. Sochteman, Sa composition figure dans une étude deGeorges Lefebvre sur la société populaire de Bourbourg[36].
En 1802-1803, sous lePremier Empire, se tient chaque décade (période de dix jours ducalendrier républicain) un marché pour grains, petits animaux et légumes[37].
En 1802, Watten est toujours une place fortifiée[38].
Au début duXIXe siècle, selon JF Grille, Watten produit beaucoup dechanvre et est environné de bois (« les taillis de Watten » de sept à huit cents hectares, et qui appartiennent au domaine). On y voit des restes de fortifications et la tour antique« au haut de laquelle il faut monter pour jouir d'une vue à la fois étendue et bocagère, et de toute manière charmante ». La tour sert de point de vue aux navigateurs, comme celles de Bourbourg et de Bergues précise ce chroniqueur[39].

Dès la fin duXIXe siècle, la cité connut une industrie florissante (tuilerie,filature, chantiers de bateaux), dont l'essor fut facilité par la position géographique de la ville, carrefour de voies de communications. Vers1860, M. Landeau exploita le sous-sol wattenais, constitué par de l'argile, la "clite", en créant une pannerie-briqueterie qui assurait aussi la fabrication des drains et despoteries. L'usine ferma en1893. Il sera, également, propriétaire d'un four àchaux. La matière première provenait des marnières de Houlle et arrivait par bateaux. La chaux était revendue aux maçons de la région. D'autres entreprises firent vivre le village : entre1875 et1906, unetannerie qui réussit à se placer en tête des autres entreprises françaises. Entre1850 et1893, une raffinerie desel fut exploitée. Entre1908 et1950, une galocherie. Entre1900 et1940, une sécherie dechicorée. Les industries les plus importantes furent surtout lafilature Vandesmet, qui fonctionna de1852 à1977, et les Tuileries du Nord et du Pas-de-Calais de1912 à1960.
Pendant la grandeguerre de 1914-1918, Watten a échappé à l'invasion et n'a vu que des troupesbritanniques, métropolitaines ou coloniales établir leur campement sur les emplacements mêmes où les troupes de Gassion avaient planté leurs tentes. En juin 1917, la commune a reçu 30 masques à gaz pour la population civile (vu le nombre, seulement pour les autorités de la ville)[40].

Il n'en fut pas de même lors de laSeconde Guerre mondiale. Du 3 septembre1939 au 23 mai1940 lors de la bataille de Watten, la ville vit cantonner des unités françaises et une unité du génie britannique qui fit sauter le double pont fixe de Watten le 24 mai1940. Ce même jour, les premiers obus tombent rue de l'Hospice, et des combats se livrent en différents endroits de Watten, mais plus particulièrement rue de laGare, rue de l'Hospice à l'entrée des Tuileries. Les premiers éléments de l'armée allemande entrent à Watten à 20h30, le 25 mai1940. Le franchissement de larivière de l'Aa s'effectue sur un pont provisoire installé face à la rue de la Gare. Le 29 mai, à 23 heures, l'aviation britannique lance des bombes qui tombent dans le secteur de la salle Saint-Gilles, le terrain des sports et la filature Vandesmet. L'armée allemande occupera Watten jusqu'au 6 septembre 1944, date de sa libération par l'armée canadienne. C'est en octobre1940 que l'occupant défigura le moulin à vent de la "Montagne" après avoir démonté le toit et les deux ailes qui restaient pour en faire un observatoire. L'endroit choisi parHitler pour lancer les fusées A4, ditesV2, était la lisière de laforêt d'Éperlecques. Ceblockhaus ne fut jamais opérationnel, et fut très souvent bombardé par l'aviation alliée. Puis fut installé le "Bois Royal de Watten" une rampe de 70 mètres de longueur baptisée "Ski" destinée à faire décoller des fusées dites « V1 ». Cette rampe ne fut jamais bombardée, mais il arrivait que des V1, ratant leur départ, tombent et explosent, occasionnant des dégâts très importants.
Malgré la fermeture des entreprises locales, l'ouverture d'Usinor Dunkerque et l'essor de lacristallerie d'Arques, permirent au village de perdurer et de continuer à se développer. À la fin des années 1970, le quartier dit des "Maisons Jaunes" fut construit, amenant de nombreux nouveaux arrivants à Watten.
Watten est une commune du département duNord, dans la régionNord-Pas-de-Calais. Elle fait partie ducanton de Bourbourg, situé dans l'arrondissement de Dunkerque.
En2007, il y avait 2110 électeurs inscrits. Les résultats desélections présidentielles 2007 sont différents des résultats nationaux: sur 1675 votes exprimés,Ségolène Royal obtient935 voix (55,82 %) etNicolas Sarkozy 740 voix (44,18 %). Mais lors desélections législatives de 2007, pour 1346 votes exprimés,Jean-Pierre Decool (DVD) est élu au premier tour avec732 voix (54,38 %), devant Francis Bassemon,radical de gauche, avec257 voix (19,09 %).
La sous-préfecture est àDunkerque, tout comme lachambre de commerce, lachambre d'agriculture, letribunal de commerce et letribunal d'instance.
La commune est intégrée dans leschéma de cohérence territoriale de la région dunkerquoise, pour la révision de sonplan local d'urbanisme. Watten est associée pour la gestion de ses ordures ménagères à lacommunauté de communes des Hauts de Flandre, mais n'y adhère pas.
Maire en 1802-1803 : Étienne-Jos. Degrave père, marchand et cultivateur[41].
| Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Liste des maires avant 1944
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| décembre 1944 | août 1950 | Paul Brachet | Président de la délégation spéciale Décédé en fonction | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
| octobre 1950 | mai 1953 | Félix Joseph Clarambaux | Commerçant | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
| mai 1953 | mars 1977 | Georges Fortry | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
| mars 1977 | mars 1983 | Roger Vandenbergue | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
| mars 1983 | septembre 2005 | Jean-Marie Harlay | SE | Décédé en fonction | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
| octobre 2005[53] | en cours (au 23 mai 2020) | Daniel Deschodt | DVD | Retraité, ancien adjoint au maire 12e vice-président de laCC des Hauts de Flandre Réélu pour le mandat 2020-2026[54] | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Lataxe d'habitation s'élevait en2006 à 17,00 %, à laquelle s'ajoute un taux départemental de 8,54 %. Lataxe foncière est de 25,00 % en2006 sur les propriétés bâties (à laquelle s'ajoute 8,57 % pour le département et 3,70 % pour la région), et de 48,00 % sur les propriétés non-bâties (à laquelle s'ajoute 25,76 % pour le département et 12,56 % pour la région).[2]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[55]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[56].
En 2022, la commune comptait 2 567 habitants[Note 6], en évolution de +0,23 % par rapport à 2016 (Nord : +0,51 %,France horsMayotte : +2,11 %).
| 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 550 | 878 | 1 042 | 955 | 1 106 | 1 116 | 1 200 | 1 237 | 1 268 |
| 1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 1 260 | 1 307 | 1 331 | 1 410 | 1 537 | 1 763 | 1 692 | 1 948 | 2 030 |
| 1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 2 113 | 2 153 | 2 181 | 2 660 | 2 832 | 2 813 | 2 874 | 2 786 | 2 993 |
| 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 3 100 | 3 005 | 2 819 | 3 235 | 3 030 | 2 925 | 2 730 | 2 568 | 2 561 |
| 2021 | 2022 | - | - | - | - | - | - | - |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 2 577 | 2 567 | - | - | - | - | - | - | - |

Après avoir vu sa population augmenter de 416 nouveaux habitants dans les années1975-1982 grâce à un fort solde migratoire, Watten en a perdu 205 de1982 à1990, à cause de départs supérieurs aux naissances. La baisse s'est ralentie à moins105 habitants de1990 à1999, la natalité étant en forte baisse, pour reprendre de1999 à2006 avec moins201 habitants.[3][Passage à actualiser]
En1999 Watten comptait 1 007 résidences principales et22 résidences secondaires, avec une taille moyenne de ménages de2,8 personnes (contre 3,1 en1990). Le nombre total de logements augmente peu (1 089 en1999 pour 1 065 en1990), car les espaces constructibles sont très peu nombreux du fait de la forte présence des sites naturels protégés. Le nombre de logements vacants se résorbe progressivement, mais il en restait encore 56 en1999.[4][Passage à actualiser]
Le niveau d'étude montre une scolarisation de la population totale de 36,3 % de niveau primaire, 34,4 % de niveau collège, 10,1 % de niveau BAC, et de seulement de 6,8 % de niveau études supérieures.[5][Passage à actualiser]
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 35,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 28,2 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 220 hommes pour 1 382 femmes, soit un taux de 53,11 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,77 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
| Hommes | Classe d’âge | Femmes |
|---|---|---|
0,3 | 90 ou + | 2,4 |
5,2 | 75-89 ans | 10,9 |
18,0 | 60-74 ans | 18,9 |
20,3 | 45-59 ans | 17,1 |
19,0 | 30-44 ans | 16,9 |
17,3 | 15-29 ans | 15,2 |
19,8 | 0-14 ans | 18,6 |
| Hommes | Classe d’âge | Femmes |
|---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,4 |
5,3 | 75-89 ans | 8,1 |
14,8 | 60-74 ans | 16,2 |
19,1 | 45-59 ans | 18,4 |
19,5 | 30-44 ans | 18,7 |
20,7 | 15-29 ans | 19,1 |
20,2 | 0-14 ans | 18 |


Le village est célèbre dans la région pour satour de l'ancienneabbaye, en ruines, pour sonmoulin, superbement restauré au début des années 1990 (ces deux bâtiments sont situés sur la « montagne de Watten » (72 mètres) et pour sonéglise duXIIIe siècle.
Fondée en1236, elle a subi de nombreuses modifications qui ont pourtant épargné la tour aujourd'hui classéeMonument historique et qui a été entièrement restaurée.Le clocher porche enbriques de sable est orné de motifs géométriques en briques rouges, les linteaux, bandeaux et archivoltes sont en pierre blanche. La tour qui eut une flèche jusqu'en 1800, s'élève sur six niveaux jusqu'à la corniche de pierre qui couronne l'ensemble.Dédié depuis sa fondation à Saint-Gilles, l'édifice abrite quelques pièces de mobilier provenant de l'abbaye, lesvitraux du chœur sont inscrits à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques. En octobre 1888, une cérémonie a eu lieu pour introniser dans l'église une relique (un os a priori) de Saint Gilles, (Gilles l'Ermite)[62].

Construit avec des matériaux provenant de l'abbaye, lemoulin date de1731. Il remplace un moulin bois et se situe sur des vestiges de fortifications.Le moulin fonctionna jusqu'en 1930, il perdit deux ailes dans une tempête sept ans plus tard. Il ne fut réutilisé qu'en 1940 mais comme observatoire par l'armée allemande.C'est dans son état d'après-guerre qu'il fut acquis par commune de Watten en1985. Inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques, il a été entièrement restauré grâce à la collaboration entre la Commune de Watten, l'Association régionale des amis des moulins et l'Association des amis du vieux Watten et de sa région.La tour en pierre et brique reçut une nouvelle toiture en octobre1987 et des ailes un an plus tard. En 1994, un nouveau mécanisme fut installé et le moulin peut à nouveau moudre le grain en tournant au gré des vents de Flandre d'Artois.
Au sommet du mont de Watten subsistent les vestiges du « Fort de Watten » datant desXVIIe et XVIIIe siècles. Ce sont d'anciennes fortifications non-recouvertes (en terre), dont il reste encore les bastions de la citadelle (par exemple le bastion du moulin haut de 14 mètres), un chemin de ronde bien conservé et bordé d'arbres centenaires (côté est de la route départementale), et les vestiges d'unedemi-lune côté ouest et d'unouvrage à cornes accolé au bastion du moulin, tous deux en terre.Il ne reste rien du « fort du Bourg » en contrebas, si ce n'est dans le tracé urbain des rues et des murs entourant l'église et le cimetière.
Le patrimoine wattenais est aussi naturel, avec de nombreuses randonnées à faire le long des canaux, dans lesmarais, dans leBois Royal (qui porte ce nom, car il aurait été traversé par le roiLouis XIV), ou sur lesite naturel du Lac Bleu.
La commune est située dans unezone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 1, appelée Complexe écologique duMarais audomarois et de ses versants. Les ZNIEFF de type 2 sont celles du Bois Royal et du Bois du Ham.
Une grande partie de la commune est classéeespace naturel sensible, dont le site de la « Montagne » et celui du lac Bleu. On remarque sur le sommet du mont la présence dufaucon crécerelle, duchevreuil, duChardon-Marie et d'orchidées. Le lac Bleu se caractérise par la présence de lacouleuvre, d'uneprairie humide et d'uneroselière.
Watten est commune associée auparc naturel régional des caps et marais d'Opale, pour 2 % de la surface de son territoire, et possède des paysages de la vallée de l'Aa et du Marais audomarois. Laréserve naturelle nationale des étangs du Romelaëre est toute proche.


Coupé, au premier d'argent à trois pals de gueules, au second de gueules à trois pals d'argent. L'ancien blason était:D'or à la fasce de gueules et un lambel à trois pendants d'azur en chef. |

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