Pyongyang est traversée par le fleuveTaedong, l'un des principaux cours d'eau du pays. La ville a été séparée de la province duPyongan du Sud en 1946. Son climat est de typecontinental humide. Elle a le statut de ville d'administration directe (Chikhalsi,직할시), au même titre que les neuf gouvernements provinciaux de la RPDCstricto sensu. Réputée extrêmement fermée et difficile d'accès pour les visiteurs étrangers, à l'image du pays, elle organise toutefois quelques manifestations culturelles internationales, telles que lefestival international du film de Pyongyang.
Panorama de Pyongyang, vu de la tour duJuche en avril 2012
Vue satellite de Pyongyang.
Située dans une plaine, traversée par le fleuveTaedong et à la confluence des rivières Pothong, Japzang et Sunhwa, Pyongyang est bordée de montagnes au nord-est, où sont exploitées des mines d'or et de charbon[2].
L'un des nombreux noms historiques de la ville estRyugyŏng (류경 ; le 柳京), littéralement la « capitale dessaules ». En effet, les saules ont toujours été nombreux dans l'histoire de la ville et ont inspiré de nombreux récits poétiques. Aujourd'hui encore, Pyongyang compte nombre de ces arbres. Les larges avenues de Pyongyang séparent ainsi de nombreux parcs, dans une ville qui compte près de 50 m2 d'espaces verts par habitant.
Les autres noms historiques de la ville incluentKisŏng,Hwangsŏng,Rangrang,Sŏgyŏng,Sŏdo,Hogyŏng,Changan, etc.
Sous l'occupation japonaise, Pyongyang a été renomméeHeijō, qui est simplement la lecture japonaise du nom (平壌) en caractères chinois.
La mise au jour d'environ cinq-cents tombes dans la région de Pyongyang atteste d'un peuplement humain il y a 5 000 ans. Une petite ville s'est développée au sud de l'îleYanggak, il y a près de deux mille ans, sous la dynastieKoguryo, dont elle devient la capitale en427.
Dans le contexte des affrontements entre les dynastiesTang etSilla d'une part, Koguryo d'autre part (aboutissant à la chute de cette dynastie en668), la ville a été investie par les forces du royaume de Silla en 676.
À partir duXe siècle, la ville s'affirme à nouveau comme un des deux principaux centres de la dynastieGoryeo, avec la ville deKaesŏng. En 1135, elle est le centre d'une révolte menée parMyoch'ŏng, d'inspirationbouddhiste.
Sous la dynastie Goryeo, elle a été rebaptiséeSeogyeong (서경,西京, « Capitale occidentale »).
Pyongyang a été le siège de violents affrontements entre les Coréens et les envahisseurs japonais de laguerre Imjin en1592 et1593. La population a fortement souffert duconflit sino-japonais de 1894, et uneépidémie de choléra a affecté ses habitants en 1895.
Les 14 et, 700 bombes de 250 kilogrammes contenant dunapalm sont déversées sur Pyongyang par les troupes des Nations unies sous commandement américain et 175 tonnes de bombes de démolition à retardement explosent quand les habitants tentent de venir en aide aux victimes et d’éteindre les incendies[5].
La ville a été intégralement rasée pendant la guerre de Corée par lesbombardements. Après la guerre, elle a été rapidement reconstruite, avec l'aide des Soviétiques, notamment. Ainsi, l'architecture stalinienne a servi de modèle : larges avenues, places monumentales, dont la plus vaste (laplace Kim Il-sung) peut accueillir un million de personnes, statues et mosaïques révolutionnaires,arc de triomphe et parcs. Quelques bâtiments, comme lethéâtre Moranbong, sont les rares témoins du visage de Pyongyang avant 1950.
Pyongyang compte 3 255 288 habitants en 2008, seuls les fidèles du pouvoir sont autorisés à y vivre. Il est nécessaire d'avoir un laisser-passer pour entrer et pour sortir de la ville[6].
La ville bénéficie d'un statut spécial et ne fait pas partie d'uneprovince. Elle est donc dirigée directement par des institutions qui lui sont propres :
Président du Comité populaire de Pyongyang (Maire) : Cha Hui-jante[7]
P'yŏngyang a été détachée en1946 de la province dePyongan du Sud afin de former une ville administrée directement (chikhalsi). Celle-ci est divisée en 19 arrondissements/cantons municipaux ou districts métropolitains (kuyŏk ou guyŏk ;Hangeul : 구역,Hanja : 區域) et 4 arrondissements administratifs ou districts (kun ou gun ;Hangeul : 군,Hanja : 郡) :
Pyongyang est un des principaux pôles économiques de la Corée du Nord. Des industries lourdes, notamment chimiques et sidérurgiques, se sont installées dans la banlieue. Pyongyang abrite également des industries de biens de consommation (en particulier l'usine de cosmétiques de Pyongyang et des usines textiles[8]), ainsi que l'institut de recherche architecturale Paektusan.
L'Hôtel Ryugyong, achevé en 2012 et d'une hauteur de 330 mètres.Visiteurs s'inclinant devant les statues de Kim Il-sung et Kim Jong-il sur la colline Mansu.La tour du juche en mai 2016.Lestade du Premier-Mai.
Les curiosités à voir sont les berges du fleuve Taedong, les rues de l'Unification et de Changgwang, la porte deTaedongmun, la tombe du roi Tongmyong du Koguryo, lesforteresses de Pyongyang et deTaesong, les pavillons deRyongwang et d'Ulmil.
Le quarantième anniversaire de la fondation de laFédération internationale de taekwondo, qui regroupe plus de 120 associations nationales dans le monde, a été célébré en2006 à Pyongyang, en présence, notamment, de délégations américaines et sud-coréennes[9].
Pyongyang a été l'une des vingt villes internationales sur le trajet de la flamme olympique pour les Jeux olympiques de Pékin de 2008[10].
Inauguré en1973, lemétro de Pyongyang compte deux lignes et dix-sept stations.Il est enfoui à 120 mètres sous terre, pouvant ainsi devenir un abri anti-atomique.