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Walter Scott

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Pour les articles homonymes, voirWalter Scott (homonymie) etScott.

Walter Scott
Description de cette image, également commentée ci-après
Sir Walter Scott.
Portrait parHenry Raeburn, 1822 (National Galleries of Scotland).
Données clés
Alias
« L'auteur de Waverley », « Le normand manqué »
Naissance
Édimbourg,Drapeau de l'ÉcosseÉcosse,
Drapeau de la Grande-Bretagne. Royaume de Grande-Bretagne
Décès (à 61 ans)
Abbotsford,Drapeau de l'ÉcosseÉcosse,
Drapeau du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande Royaume-Uni
Activité principale
Distinctions
Refuse la charge depoète lauréat en 1813, anobli en 1820
Auteur
Langue d’écritureanglais,scots
MouvementRomantisme
Genres

Œuvres principales

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Walter Scott (Sir Walter Scott,1er baronnet[1]) est unpoète,écrivain et historienécossais et anglais né le àÉdimbourg et mort le àAbbotsford.

Walter Scott est une grande figure du romantisme et nombre de ses œuvres sont connues et illustrent encore aujourd'hui ce courant littéraire dans le monde entier. Il est pourtant proche de la faillite en 1805 a cause de conflits familiaux.

Avocat de formation,amateur d'antiquités[2], il parcourt d'abord l'Écosse, à la recherche de son passé. Au tournant desXVIIIe et XIXe siècles, il se lance dans la littérature, publiant des textes anciens (Sir Tristrem) ou appartenant à la tradition populaire (dansLes Chants de ménestrels de la frontière écossaise) ainsi que des poèmes de son cru, commeLa Dame du lac. Puis, devant la gloire montante deLord Byron, il se tourne vers le roman écossais (Waverley), avant d'évoluer vers leroman historique, avecIvanhoé (1819) etQuentin Durward (1823).

C'est l'un des plus célèbresauteurs écossais avecDavid Hume de Godscroft,Adam Smith,Robert Burns ouRobert Louis Stevenson. Il demeure également, avecWordsworth,Coleridge,Byron,Shelley ouKeats, l'une des plus illustres figures duromantisme britannique. Il est aussi un des représentants duroman historique, et contribue à forger une imageromantique de l'Écosse et de sonhistoire. C'est à lui, notamment, que l'on doit le retour de l'usage dutartan et dukilt[3],[4], dont le port est interdit depuis une loi duParlement en 1746[5].

Biographie

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Jeunesse

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Demeure des Scott, à George Square (Édimbourg), où l'auteur vécut de 4 à 26 ans (entre 1775 et 1797), avant de déménager à Castle Street, dans New Town.

La famille de Walter Scott appartient à une branche cadette duclan Scott, qui est installé dans larégion frontière de l'Écosse et dépend de laMaison de Buccleuch. Le père de l'écrivain, Walter Scott (1729–), est un bourgeois d'Édimbourg, qui a acheté la charge deWriter of the Signet (c'est-à-dire procureur, pour laFrance de l'Ancien Régime) en 1755. Sa mère, Anne Rutherford, est la fille aînée de John Rutherford, professeur de médecine à l'université. Elle descend des Haliburton deNewmains, qui disposent du droit héréditaire d'être inhumé dans l'abbaye de Dryburgh. Marié en, le couple a douze enfants. Les quatre fils aînés meurent dans l'enfance : Robert, né le, John, né le, Robert, né le et Walter, né le. C'est également le cas de deux filles : Anne, née le, et Jean, née le. Viennent ensuite Robert, né en 1767, qui sert un temps dans la marine avant d'écrire des vers et des histoires d'aventures, et de mourir aux Indes, célibataire ; John, né en 1768, qui deviendra major dans l'armée et mourra à Édimbourg le ; Anne, née en 1770, qui mourra le, après avoir été infirme toute sa vie ; Thomas, né en 1774, qui sera trésorier payeur d'un régiment de l'armée et mourra auCanada le en laissant un fils et deux filles ; Daniel, né en 1775, qui mourra dans le déshonneur à Édimbourg le[6]. Walter, le septième enfant, naît le àÉdimbourg dans lesvieux quartiers (College Wynd), assez malsains[7],[8],[3],[9].

La Rencontre de Burns et de Scott, peinture à l'huile de Charles Hardie, 1893 (Dunedin Public Art Gallery).

En 1772, alors qu'il est âgé de huit mois, il contracte vraisemblablement lapoliomyélite, confondue avec une fièvre liée à une forte poussée dentaire[10] à une époque où cette maladie est encore inconnue de la médecine. Le diagnostic peut être posé de manière rétrospective grâce à la description détaillée que Scott lui-même en a faite[11]. Il gardera comme séquelle définitive une claudication de la jambe droite. Pour le sauver, on l'envoie vivre au grand air chez son grand-père Robert Scott (ancien marin et commerçant de bétail qui a rompu avec les opinions traditionnelles de la famille en devenant, dejacobite,whig etpresbytérien) à Sandyknowe, dans leRoxburghshire, où il vit de 1773 à 1775 avec sa grand-mère, sa tante Jenny et une vieille servante, Alison Wilson. Là, il découvre le monde de ses ancêtres, lit son premier poème (une ballade populaire), s'indigne du récit des représailles anglaises de 1745[12]. En 1775–1776, on l'envoie avec sa tante aux eaux deBath ; au passage, il voitLondres, apprend à lire, son oncle Robert (revenu desIndes) l'emmène au théâtre voirShakespeare. En 1777, à la mort de son grand-père, il rentre àÉdimbourg[13]. De retour àÉdimbourg, il fait un nouveau séjour à Sandyknowe, où il visite le champ debataille de Prestonpans et écoute les récits d'un vieux militaire, Dalgetty (dont le nom apparaîtra dansUne Légende de Montrose). Bien que passionnémentjacobite, il souffre des défaites anglaises de laguerre d'Amérique. Chez ses parents, il dévore les livres : les poètes, Shakespeare, les histoires ; sa mère favorise ses goûts littéraires[9],[3].

La tour Smailholm, près de la ferme de Sandyknowe, où Scott a passé une partie de son enfance.

De 1779 à 1783, après y avoir été préparé par un professeur particulier, il étudie à la Royal High School d'Édimbourg, où il suit pendant deux ans les cours d'un certain Fraser, surtout réputé pour ses coups de fouet, puis d'Alexander Adam, auteur desAntiquités romaines, qui lui donne le goût de l'histoire. Il manifeste des dons remarquables pour le latin. Il lit énormément :Homère,L'Arioste,Boiardo,Le Tasse,Ossian (qu'il n'aime pas),Spenser, lesReliques of Ancient poetry de Percy (1765),L'Histoire des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem deVertot (1726),Henry Fielding,Samuel Richardson,Tobias Smollett, desromans gothiques, des livres decolportage, des histoires, des récits de voyage[14],[3]. En 1783, il passe quelques mois à la campagne avec sa tante et fréquente l'école deKelso, où il fait la connaissance de James et John Ballantyne[15],[3].

Puis, de 1783 à 1786, il étudie le droit à l'université d'Édimbourg. Il a des difficultés avec legrec, suit les cours deDugald Stewart, s'initie à la logique et à l'histoire[16]. À13 ans, il entre dans laloge Saint David, la même que celle où son père a été initié en 1755[17]. En, son père, qui veut en faire un homme de loi (avocat ou procureur) le prend en apprentissage dans son étude ; Scott déteste cette activité mais se soumet de bon cœur. Une hémorragie interne l'oblige peu après à garder le lit pendant plusieurs semaines. Il continue à lire beaucoup : de l'italien, dufrançais (labibliothèque bleue, la Bibliothèque des Romans,La Calprenède,Mademoiselle de Scudéry,Joinville,Froissart,Brantôme), de l'espagnol (Cervantes). Quand sa santé s'améliore, avec un de ses compagnons, il commence ses premières excursions historiques autour d'Édimbourg. Il entreprend de copier un recueil de chants populaires, fréquente un collectionneur de vieux livres et de vieux manuscrits, rencontre des hommes de lettres d'Édimbourg (Robert Burns,Adam Ferguson), explore lesHighlands avec son père ou des camarades, récolte des anecdotes anciennes ou récentes (surRob Roy par exemple) et découvre les sites historiques et pittoresques[14],[3].

Vue depuis la tour Smailholm, vers l'est, et la ferme Sandyknowe.

De 1789 à 1792, il complète ses études de droit à l'université, où il suit un enseignement dephilosophie morale dispensé parDugald Stewart, d'histoire universelle, dedroit civil, de droit écossais (avec David Hume, le neveu duphilosophe)[16],[3]. Cette dernière matière l'enthousiasme ; il est fasciné par ce qu'il regarde comme un élément capital de la culture et de la société traditionnelle de l'Écosse, dont l'édifice juridique bâti au cours des siècles garantit son identité. Il noue des amitiés profondes et durables (W. Clerk, Adam Ferguson, le fils duphilosophe), adhère à des clubs où il se fait connaître comme « antiquaire » et érudit, explore à cheval, pendant ses vacances, les régions reculées duBorder et leLiddesdale, s'initie à tous les aspects dufolklore écossais et à tous les vestiges de son histoire nationale[3]. En 1792, à vingt-deux ans, il soutient (en latin) sathèse de droit,Comment disposer des cadavres des criminels, puis entre au barreau, comme son père, où ses collègues le surnomment malicieusement « Duns Scott » du nom deJohn Duns Scot,théologien écossais de l'époque médiévale, qui écrivait en latin, et devient avocat en 1792. Entre 1793 et 1795, il s'efforce de gagner des procès et d'augmenter des revenus fort bas[3],[18]. En même temps, pendant ses vacances, il poursuit ses voyages d'« antiquaire » et de folkloriste, enregistre des anecdotes sur les hauts faits de Rob Roy, visite le château et le site de Craighall (Tully-Veolan, le château du baron de Bradwardine, dansWaverley), ainsi que le château de Glamis, rencontre Old Mortality, dont il se souviendra dans son roman, recueille des ballades perdues et tente même de faire des fouilles. Par ailleurs, opposé à laRévolution française et proche des idées d'Edmund Burke, il participe au maintien de l'ordre et s'engage dans une milice pour lutter contre les partisans des idéaux révolutionnaires enGrande-Bretagne. La protection du duc de Buccleuch lui permet de deveniradjudant[3],[19]. À cette époque, aussi, il connaît une passion malheureuse pour Williamina Beshes (une jeune fille de cinq ans sa cadette et d'un niveau social nettement plus aisé, qui se laisse aimer avant de s'éprendre d'un autre, William Forbes dePitsligo, fils d'un banquier avec lequel elle se fiance en) ; Scott, qui se sent trahi, en est très affecté[3],[20],[21],[22].

Poète

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Sir Walter Scott en 1824, portrait par SirEdwin Henry Landseer.

Dans lesannées 1790, après des années d'apprentissage entamées à l'époque de la Royal High School d'Édimbourg et divers essais inaboutis, il se lance dans l'écriture[23]. Atteint par la vogue de la poésie allemande, il apprend lalangue allemande et traduit (anonymement) des poèmes deBürger (1796), des drames germaniques (commeGötz von Berlichingen deGoethe en1799) et des adaptations poétiques[3].

En 1797, pour répondre à des menaces d'invasion française, se forme àÉdimbourg leRoyal Edimburgh Volunteer Light Dragoons, dans lequel Scott s'engage avec enthousiasme. Au cours d'un voyage dans leLake District, près deCumberland, en compagnie de son frère John et d'Adam Ferguson, il fait la connaissance d'une jeune françaiseémigrée, Charlotte Charpentier (rebaptisée Carpenter), pupille dumarquis de Downshire[3],[20],[24],[25]. Le, il épouse àCarlisle la jeune femme, avec laquelle il aura quatre enfants : Charlotte Sophia (née à Édimbourg le), Walter (né à Édimbourg le), Anne (née à Édimbourg le) et Charles (né à Édimbourg le). Le couple s'installe àÉdimbourg, George Street, dans le quartier « moderne », comme les parents de Scott, avant de rejoindre North Castle Street en 1798. L'été, il loue un cottage à Lasswade[3],[8]. Scott, lié par convictions et par fidélité à l'establishmenttory, en particulier àHenry Dundas (futur lord Melville), auduc de Buccleuch et àson fils, se fait nommer en 1799shériff (une sorte de juge d'instruction itinérant) du comté deSelkirk. Ses fonctions, qui ne l'empêchent pas de travailler au barreau d'Édimbourg, arrondissent ses revenus[3],[26].

En1802, il se fait connaître en publiant trois tomes deballades écossaises :Les chants de ménestrels de lafrontière écossaise, qui regroupent tous les poèmes populaires du sud de l'Écosse qui ont enchanté son enfance, desballades collectées grâce à un immense travail et des imitations originales de Scott qui travaille sur des manuscrits duMoyen Âge et parcourt le Liddesdale pour écouter des récitants, tout en accomplissant ses devoirs militaires dans le corps des volontaires duMiddlothian Yeomenry County. Le livre est publié par James Ballantyne, publicateur d'un journal àKelso, qui s'installe àÉdimbourg. À la même époque, Scott se lie avec le poète populaireHogg (dit « le berger d'Ettrick ») et avecWilliam Wordsworth[3],[23],[27],[28].

En1804, il publieSir Tristrem, une version (qu'il juge plus pure que les versions continentales) duroman de Tristan dont il a découvert le manuscrit, et qu'il croit de Thomas d'Erceldoune, ditThomas le Rhymer[3],[27],[29],[30]. Il adapte et achève le manuscrit médiéval. Par ailleurs, à partir de 1803, il collabore à laRevue d'Édimbourg (malgré sa couleurwhig), éditée parArchibald Constable et dirigée par Fr. Jeffrey. Pour se rapprocher de Selkirk, il songe d'abord à relever les ruines du château des Scott à Auld Watt, puis loue le domaine d'Ashestiel, qui sera sa demeure d'été pendant de longues années. L'état de ses finances s'améliore avec l'héritage de son oncle Robert Scott[3].

Abbotsford House.

En1805,Le Lai du dernier ménestrel connaît un grand succès (15 000 exemplaires en 5 ans) et lui apporte la célébrité. Le Premier ministrePitt l'apprécie hautement. Installé à Ashestiel, entouré de ses chiens, de ses chevaux, servi par Tom Purdie (un ancien braconnier passé devant son tribunal et qui lui sera fidèle toute sa vie), il adopte le style de vie d'un gentilhomme-écrivain, qu'il conservera jusqu'à la fin. Pour garantir ses revenus, et grâce à ses protections politiques, il se fait nommer, en 1806, « Clerk of the Court of Session » (greffier de la Cour Suprême), fonction qui lui demande, six mois par an, cinq à six heures de travail par jour. Mais il n'a pu être nommé que comme successeur d'un titulaire qui continuera à recevoir des émoluments jusqu'à sa mort, et Scott remplira cette fonction sans recevoir de traitement jusqu'en 1812[3],[18]. En 1805, il s'associe avec Ballantyne, qui recherche des capitaux pour développer sonimprimerie et reçoit la moitié des deux tiers des bénéfices de la firme Ballantyne, qui connaîtra des années de grande prospérité. La même année, en décembre, un quatrième enfant, Charles, voit le jour[3],[27].

Intérieur d'Abbotsford House.

Entre1807 et1810, Scott est à l'apogée de sa gloire comme poète. Il publieMarmion ou la bataille de Flodden Field en1808, poème narratif dont lastance 17 du chant VI est particulièrement connue ; puis, en1810, le très populaireLa Dame du lac, long poème dont l'intrigue se situe dans les Highlands et qui lui rapporte deux mille guinées ; des passages traduits enallemand deviendront le libretto de l'Ave Maria deSchubert. Quand il va àLondres, il est fêté comme un prince de la mode. Dans le même temps, au prix d'un immense travail, il édite les classiques anglais (ses éditions deDryden et deSwift sont des monuments d'érudition).Tory fidèle, il rompt avec laRevue d'Édimbourg (une polémique l'oppose à Jeffrey à propos deFox et de l'intervention anglaise enEspagne[31]) et entre à laQuarterly Review, fondée en 1809, de couleurtory. De même, il abandonneConstable (tropwhig) pour s'entendre avec l'éditeur londonien Murray[32],[33].

En1811 paraîtLa Vision deRodéric, le dernier roigoth d'Espagne, poème espagnol nourri d'allusions à la politique anglaise et aux victoires enEspagne. La même année, Scott réalise son vœu le plus cher : devenir unlaird[3],[32]. Il achète, pour 150 livres, un cottage de quatre pièces, Cartley Hole Farm, sur les bords de laTweed, entreKelso etMelrose, qu'il agrandit et qui deviendraAbbotsford. Immédiatement, il commence des projets d'agrandissement, d'embellissement, d'achats de terres et de plantations d'arbres qui vont l'occuper onze ans[8],[3],[33],[34].

En1813, il publie anonymementRokeby etLes Fiançailles de Triermain[3],[32]. La firmeBallantyne and Co connaît une grave alerte financière ; Scott dépense beaucoup et l'imprimerie marche mal.Constable accepte de les aider, mais ce n'est pas suffisant, et Scott doit demander au duc de Buccleuch une garantie de4 000 livres. La même année, il refuse la proposition duPrince-Régent d'être nommépoète lauréat[3],[35].

Le romancier de l'Écosse

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Illustration deWaverley d'après une œuvre deJohn Pettie (1893).

En 1813, il reprend un roman ébauché en 1805,Waverley, qu'il publie anonymement chezConstable, en. L'ouvrage connaît un immense succès. Dans cet ouvrage, Scott décrit les aventures d'un jeune Anglais qui, par amour pour la fille d'un chef de clan écossais, se retrouve mêlé à larévolte jacobite de 1745. Pendant l'été, il fait le tour de l'Écosse par la mer, d'Édimbourg àGreenock, à bord du yacht de Robert Stevenson (le grand-père duromancier), inspecteur des phares. Par ailleurs, il rédige pour l'Encyclopædia Britannica (reprise par Constable) trois articles sur la « chevalerie », le « théâtre » et les « romans épiques ou idylliques ». En1815, Scott publie coup sur coup (sous son nom) un poème,Le Lord des îles, et un deuxième roman (anonymement),Guy Mannering, dont l'histoire se situe vers 1790. Devant l'engouement du public pour les poèmes deLord Byron, dont l'immense succès deChilde Harold (1812), il abandonne lapoésie pour se consacrer essentiellement auroman. Il se rend àLondres, où il a une longue conversation avec Byron, chez l'éditeurJohn Murray. Il est reçu par leRégent qui l'appelle Walter et porte un toast à « l'auteur deWaverley ». Puis il fait un voyage sur le continent, où il visite le champ debataille de Waterloo et séjourne àParis, où il est accueilli parWellington, lordCastlereagh etle tsar. Il laisse un récit de son voyage dans lesLettres de Paul et dansLa Bataille de Waterloo (édité au profit des veuves et des orphelins de la bataille en1815)[3],[36],[37].

En1816 paraîtL'Antiquaire, leroman préféré de Scott, dont l'intrigue se déroule à la fin duXVIIIe siècle. Mais ses besoins d'argent s'aggravent, pour agrandirAbbotsford, et il veut échapper à la tutelle du seulConstable. Aussi publie-t-il, toujours sous l'anonymat, une nouvelle série de romans chez l'éditeur londonien Murray et son correspondant écossaisBlackwood, sous le titreContes de mon hôte, dont la première série comprendLe Nain noir etOld Mortality (qui décrit la répression desCovenantaires sousCharles II en 1679). L'éditeur fictif est un personnage caricatural,Jedediah Cleishbotham, sacristain et maître d'école à Gandercleuch, qui est censé publier le travail d'un certain Peter Pattieson[38],[3],[36]. En, Scott publie son dernier longpoème,Harold l'Intrépide, puis part, durant l'été, à travers l'Écosse visiter les sites qui seront évoqués dans le roman auquel il travaille,Rob Roy. ÀAbbotsford, durant l'été, il reçoit la visite deWashington Irving, qui laissera un long récit de ce séjour[3],[39].

Le château d'Abbotsford parFrancis Orpen Morris.

En1817 paraîtRob Roy, avec la mention « par l'auteur deWaverley ». Dans ceroman, il évoque la figure historique de Rob Roy et larévolte jacobite de 1715. Jouant de la rivalité qui oppose ses éditeurs, Scott consent à donner à Constable la seconde série desContes de mon hôte, à condition qu'il reprenne tout le stock invendu de Ballantyne. Cette seconde série comprendLe Cœur du Midlothian (1818), dont l'histoire s'ouvre sur l'émeute Porteous, qui eut lieu àÉdimbourg en 1736, et décrit le périple d'une fille du peuple, Jeanie Deans, pour sauver sa sœur, accusée d'infanticide. La même année, il assiste avec émotion à la redécouverte desRegalia d'Écosse, insignes de la royauté écossais qui avaient disparu depuis cent ans[40],[3],[39]. Bien qu'il blâme sa prédilection pour les horreurs (moquées parEdgar Allan Poe[41]), Scott collabore auBlackwood's Magazine, rival de l'Edinburgh Review[3].

À cette époque, il atteint un niveau exceptionnel de popularité et de fortune (au moins 10 000 £ de revenu annuel) enEurope. En1819 paraît la troisième série desContes de mon hôte chez Constable,La Fiancée de Lammermoor, unroman noir à la manière deRoméo et Juliette évoquant l'amour de deux jeunes gens appartenant à des familles ennemies, dans l'Écosse vers 1669, etUne légende de Montrose (qui décrit l'Écosse et lesHighlands sousCharlesIer, pendant laguerre civile). Souffrant de plus en plus de sa jambe et de calculs biliaires, sous l'effet de fortes doses delaudanum, Scott dicte à John Ballantyne et à William Laidlaw ses romans dans une sorte de transe. Quand son état de santé s'améliore, il affirme à Ballantyne en découvrir les épisodes en même temps que les lecteurs, tant l'opium a troublé sa mémoire. La même année, il reçoit le titre de baronnet et obtient une commission d'officier pour son fils aîné, Walter, qui seracornette chez leshussards[3],[42].

Le roman historique

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Walter Scott. Gravure parue dans le volume 5 deBibliothek des allgemeinen und praktischen Wissens (1905).

Le, jour de la mort de sa mère[6], Scott, qui jusque-là décrivait le passé récent de l'Écosse, fait paraître son premier vrai roman historique avec l'évocation de l'Angleterre duXIIe siècle dansIvanhoé. En moins de deux semaines, le premier tirage de 10 000 exemplaires est épuisé. SuiventLe Monastère etL'Abbé (surMarie Stuart) en1820, puisKenilworth (qui raconte l'histoire d'Élisabeth et Amy Robsart) etLe Pirate (qui prend pour toile de fond la vie dans lesShetland à la fin duXVIIe siècle) en1821[38],[43]. En 1820, il fait un séjour àLondres pour recevoir du nouveau roiGeorge IV son titre debaronnet (le). Il se fait faire un portrait parThomas Lawrence et un buste par Chantrey. Sa fille Sophia se marie, le, avecJohn Gibson Lockhart, un jeune écrivaintory, ami de la famille depuis plusieurs années, qui sera le biographe de Scott. John Ballantyne publie une collection de romanciers ; Scott se charge d'écrire un essai sur chacun d'entre eux ; il commence par uneVie deFielding, puis celle deSmollett[3],[42].

En1822, Scott publie unroman,Les Aventures de Nigel, et deux poèmes historiques :The Halidon Hill etMac Duff's Cross. La même année,George IV fait une visite officielle en Écosse (il est le premier roi d'Angleterre à poser le pied sur le sol écossais depuis leXVIIe siècle). Scott organise les manifestations de bienvenue àÉdimbourg : il fait figurer les clans, retrouve leur antique ordre de préséance, discipline les rivalités. Revêtu d'untartan (dont il relance la mode) aux couleurs desCampbell, il accompagne partout le roi (qui a revêtu unkilt). Le roi le fait féliciter parRobert Peel. Scott en profite pour réclamer la restauration despairies écossaises (supprimées après lesinsurrections jacobites) et le retour à Édimbourg du canon géantMons Meg (saisi par les Anglais en 1746)[3].

En1823, il publiePeveril du Pic, roman inspiré de la rumeur decomplot papiste qui avait agité l'Angleterre auXVIIe siècle. Puis c'est au tour de laFrance duXVe siècle et de la lutte entreLouis XI etCharles le Téméraire d'être décrites, à travers l'histoire d'un garde écossais, dansQuentin Durward. En revanche, c'est dans le passé récent de l'Écosse qu'il puise le sujet deRedgauntlet[44], paru en1824, qui décrit l'écrasement définitif des conspirations en faveur desStuart en 1767. De même, l'intrigue desEaux de Saint-Ronan, pour une fois, se situe auXIXe siècle. Le, Scott marie son fils, maintenantcapitaine, à Jane Jobson de Lochore, fille de William Jobson, un marchand prospère, et nièce de sir Adam Ferguson, qui l'a instituée son héritière, et lui donne la propriété d'Abbostford (contre une rente annuelle à verser). Il commence une nouvelle série de romans : lesHistoires du temps descroisades, dont les deux récits,Les Fiancés etLe Talisman, paraissent la même année. Par ailleurs,Constable crée une collection de livres à bon marché (lesConstable's Miscellaneous) paraissant tous les mois : le premier seraLa Vie deNapoléon Bonaparte de Scott[3],[45].

Illustrateurs de ses œuvres

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Le peintre animalierEdwin Landseer, qui a peint un certain nombre de thèmes desHighlands écossais, a illustré ses œuvres, et à partir de 1824, il fut reçu dans sa maison àAbbotsford dans lesScottish Borders[46].

En1852, c'est le peintre paysagisteWilliam Turner qui contribua aux illustrations de ses poèmes[47].

Les dernières années

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Monument en hommage à Sir Walter Scott à Édimbourg.

Toutefois, tandis qu'il rassemble sa documentation, en vue de ce travail, les associés londoniens deConstable connaissent des difficultés financières. Ses deux éditeurs, Constable et Ballantyne, tombent à leur tour, entraînant Scott dans leur ruine[48],[3]. En, il se retrouve avec117 000 livres de dettes. Refusant de faire banqueroute, tout autant que l'idée, lancée par certains de ses admirateurs, d'une souscription nationale, il réussit à sauver ses biens, mais engage sa plume, se fait assurer sur la vie au profit de ses créanciers, vend aux enchères sa maison de Castle Street, àÉdimbourg, hypothèque les meubles et le domaine d'Abbotsford, congédie la plupart de ses domestiques et renonce à tout autre revenu que ses fonctions. Il écrit un roman surCromwell et le futurCharles II à la fin de laPremière Révolution anglaise,Woodstock (vendu pour8 000 livres à Longman), puis reprendLa Vie de Napoléon. En même temps, il publie unpamphlet, lesLettres de Malachi Malagrowther, pour défendre les banques écossaises, menacées de perdre le droit de faire circuler leurs propres billets. La polémique lui vaut plusieurs inimitiés politiques, mais le gouvernement recule. Le, son épouse meurt[50].

En octobre, il part à Paris en compagnie de sa fille Anne pour faire un voyage d'études, qui doit compléter les nombreux documents mis à sa disposition par le gouvernement britannique, en vue de saVie de Napoléon. Il est unanimement fêté. En 1820, latraduction du romanIvanhoé avait créé un engouement extraordinaire, qui avait lancé la mode desromans historiques, et un accord avait été passé entre sonéditeur de Londres et celui de la rue de Saint-Germain-des-Prés (permettant à chacun de ses livres de paraître simultanément à Londres et à Paris, avec la traduction d'Auguste-Jean-Baptiste Defauconpret). Lors de son séjour, on joueIvanhoé, sur une musique deRossini, à l'Opéra,Louis XI àPéronne[51] (adapté deQuentin Durward) au Théâtre-Français,Leicester deScribe etAuger (tiré duChâteau de Kenilworth) etLa Dame blanche (une adaptation inspirée à la fois duMonastère et deGuy Mannering) à l'opéra-comique. Il est même reçu par le roiCharles X[49],[3].

Lepalais de Holyrood d'Édimbourg.

En 1827, pour la première fois, Scott reconnaît, au cours d'un dîner et en réponse à un toast, qu'il est le « Grand Inconnu ». Au début de l'été paraît en neuf volumesLa Vie de Napoléon Bonaparte — elle crée une polémique (qui manque de finir en duel) avec legénéral Gourgaud —, la première série desChroniques de la Canongate, un recueil deMélanges, et il rembourse plus de35 000 livres[3],[52].

En1828, il continue à produire abondamment, publie la suite desChroniques (leromanLa Jolie Fille de Perth, qui se situe en Écosse à la fin duXIVe siècle), commence à faire paraître lesContes d'un grand-père (unehistoire de l'Écosse dédiée à son petit-fils John Hugh Lockhart), dont la publication se poursuit jusqu'en1831. En outre, il entreprend, chez l'éditeur Cadell, une réédition complète de sesromans, lesWaverley Novels (édition dont Scott parle comme étant sonMagnum Opus) ; il rédige unePréface générale (où il expose les raisons et les modalités pratiques de ses années d'anonymat) qui paraîtra en1829 et reprend tous ses romans, qu'il enrichit méthodiquement de notes[52],[3].

En 1829, son deuxième fils commence une carrière dans la diplomatie. Assisté de sa fille Anne, il publieAnne de Geierstein, qui est un succès commercial, écrit un drame,La Tragédie Ayrshire, tiré d'un fait divers duXVIIe siècle, une autre pièce,La Maison d'Aspen, et entame sonHistoire d'Écosse. Cette même année, en réponse à un courrier enthousiaste de sirThomas Dick Lauder, il affirme son scepticisme au sujet des allégations des frères Allen, qui prétendent posséder un manuscrit ancien attribuant des dessins de tartans spécifiques aux différentsclans écossais. Cela n'empêchera pas les deux frères de publier en1842 leur fameuxVestiarium Scoticum, qui, ironie de l'histoire, contribuera à la tradition désormais répandue d'attribuer un tartan à un clan. Toutefois, le travail l'épuise, et sa santé se dégrade ; il souffre notamment de crises derhumatisme aiguës et de problèmes de vue. Le, il a une grave attaque d'apoplexie, dont il se remet. Une seconde crise intervient en novembre. La même année, il publie la quatrième série desContes d'un grand-père et sesLettres sur ladémonologie et lasorcellerie. Mais, affaibli, il doit résilier sa charge de « Clerk of the Court of Session ». Il refuse les propositions de postes ou de sinécures du ministère (whig). Il lui reste60 000 livres de dettes[3],[53].

Monument à Scott, Édimbourg.

Après larévolution de 1830, il organise la réception àÉdimbourg deCharles X, qui s'est réfugié aupalais de Holyrood, demeure de ses ancêtresStuart. En novembre, il est victime d'une nouvelle attaque, d'autant que l'agitation politique pour la réforme électorale lui crée de vives inquiétudes. Profondément conservateur, proche destories, il tente de s'opposer à ce projet de loi (qui sera adopté en 1832), qui vise à modifier le découpage électoral (inchangé depuis l'époque desTudors), à mieux représenter les grandes villes et à faire disparaître lesbourgs pourris, et multiplie les meetings. La réforme adoptée, il est persuadé que laRévolution française va traverser laManche et détruire les dernières traditions duRoyaume-Uni. Malgré son prestige, il est violemment conspué lors d'une réunion électorale àJedburgh[3],[54].

Obsédé par ces craintes, surmené par le travail, affaibli par la maladie, il redoute, par ailleurs, de perdre son génie. Son nouveau roman,Robert, comte de Paris, avance difficilement, et il doit le réécrire[54]. Il subit une nouvelle attaque en. Pour son dernier roman,Le Château périlleux, qui se situe dans le château de Douglas, il fait un ultime voyage à travers l'Écosse[3]. Dans cet ouvrage, il évoque la figure du barde et devinThomas le Rhymer et de son poèmeSir Tristrem, qu'il avait édité en1804.

La tombe de Sir Walter Scott à l'abbaye de Dryburgh (ca. 1845). Épreuve surpapier salé parWilliam Henry Fox Talbot,Musée d'Orsay,Paris.

Mais sa santé réclame un climat chaud. Le gouvernement met une frégate à sa disposition, et, en octobre, il part en compagnie de son gendreLockhart pour Malte et l'Italie. Pendant le voyage, à la demande expresse de son gendre, il rédige partiellement un nouveau roman,Le Siège de Malte[55]. Débarqué àNaples le, deux mois après son départ dePortsmouth, il visiteRome (où il s'incline devant le tombeau du dernier desStuart), puis se repose quelque temps àTivoli et àFrascati. Pour rentrer enAngleterre, il décide de descendre leRhin. Néanmoins, en, il est frappé par une nouvelle crise et débarque àNimègue, dans un état grave. Quand il arrive àLondres, il est presque inconscient et presque muet et ne s'anime qu'en entendant parler d'Abbotsford et de l'Écosse. Ramené en bateau àAbbotsford, il meurt deparalysie le. Il est enterré le 26 dans les ruines de l'abbaye de Dryburgh, où repose déjà son épouse Charlotte[3],[54].

À sa mort, il devait encore54 000 livres. Ses héritiers négocient avec Cadell la cession de sesdroits d'auteur, pour lesquels l'éditeur verse33 000 livres[3],[54].

Famille

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Sir Walter Scott,1st Bt, par Sir William Allan, 1831 (National Portrait Gallery, Londres).

Marié le à Marguerite Charlotte Charpentier, fille de Jean Charpentier, écuyer du roi sous l'Ancien Régime, et de Charlotte Volere, Walter Scott a eu quatre enfants :

Charlotte Sophia Scott et John Gibson Lockhart ont eu deux fils et une fille:

De son union avec Robert Hope, Charlotte Harriet Jane Lockhart a eu un fils et deux filles :

  • Mary Monica, née le, héritière du domaine d'Abbotsford en 1873, mariée le à Joseph Constable Maxwell (1847–1923), troisième fils du treizième Lord Herries, morte le ;
  • Walter Michael Hope, né le, mort le ;
  • Margaret Anne Hope, née le, morte le suivant[6].

Mary Monica Hope-Scott d'Abbotsford a eu huit enfants de son mariage avec Joseph Constable Maxwell :

  • Walter Joseph Maxwell-Scott, né le, étudiant àStonyhurst College, entré dans l'armée en 1896, capitaine en 1902 puismajor-général, mort le ;
  • Mary Josephine Maxwell-Scott, née le[6], morte le ;
  • Joseph Maxwell-Scott, né le, sous-lieutenant de laRoyal Navy, mort le ;
  • Malcolm Maxwell-Scott, né le, contre-amiral, mort le ;
  • Herbert Constable-Maxwell-Scott, né le, mort le ;
  • Winifride Constable-Maxwell-Scott, morte le ;
  • Alice Constable-Maxwell-Scott, morte le ;
  • Margaret Constable-Maxwell-Scott, morte le[57].

Walter Scott eut plusieurs chiens dont Bran, Camp (bull-terrier), Hamlet, Nimrod et Wallace (westie)[58].

Postérité

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Sir Walter Scott, baronnet. Gravure parue dans le premier volume deThe Modern Scottish Minstrel, or The songs of Scotland of the past half century de Charles Rogers (1855).

Dans la littérature

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Scott a été un précurseur pour deux tendances majeures qui se sont affirmées avec le temps : leroman historique[59], dont le succès lui a valu d'innombrables imitateurs auXIXe siècle, et la culture desHautes Terres de l'Écosse, après le cycle d'Ossian deJames Macpherson, dans ses romans écossais[60] comme dans les usages vestimentaires, puisqu'il a rétabli l'usage dukilt et destartans. En son honneur, lagare centrale d'Édimbourg a été nommée Waverley en1854 et son image apparaît sur les billets émis par labanque d'Écosse. Unmonument à son nom se trouve aussi àÉdimbourg[3].

À l'inverse d'unDumas, qui décrit dans ses romans des personnages historiques, Walter Scott crée des personnages de fiction, qui jouent un rôle secondaire au regard de l'Histoire, pour camper les héros de son intrigue. Ce choix, repris notamment parPouchkine dansLa Fille du capitaine, permet de mettre en scène plus directement les gens du peuple face aux grands personnages historiques et de montrer plus facilement les deux camps en présence[61]. Surtout, Scott déploie tous ses talents de conteur dans ses romans, n'hésitant pas à passer d'une scène à l'autre ducomique autragique.

C'est également sur son modèle que se fonderaHonoré de Balzac, qui a rendu hommage à Walter Scott dans l'avant-propos dela Comédie humaine. Le jeune auteur, entré en littérature en écrivant des romans de commande « à la Walter Scott[62] », aboutira avecLes Chouans, qui marquent un tournant décisif de son œuvre[63]. Balzac donne par ailleurs Walter Scott comme auteur de référence au roman historique de son personnage Lucien Chardon[64],L'Archer de Charles IX dansIllusions Perdues[65]. Ce talent de conteur qui, selon la définition deVictor Hugo dans lapréface deCromwell, rend vivante la réalité de l'époque qu'il décrit[66],[67].

Scott montre une prédilection particulière pour les personnages de « bores » (« raseurs »), qui peuplent nombre de ses romans. En outre, ses ouvrages sont marqués par lebilinguisme, avec des passages enanglais et d'autres enbroad Scots. Lui-même parlait la langue desLowlands, marquée par l'anglais et lescandinave, au contraire duparler celtique desHighlands, legaélique écossais[68]. De même, parmi une foule d'auteurs, où l'on retrouve le chroniqueurJean Froissart, son œuvre fourmille de références à laBible du roi Jacques et àShakespeare, régulièrement cités.

L'œuvre de Scott n'a pas été exempte de critiques. DansVie sur le Mississippi (1883),Mark Twain reproche à Scott d'avoir fait paraître la bataille sous un jour romantique, considérant que cette vision a joué dans la décision duSud de se lancer dans laguerre de Sécession en 1861[69],[70],[71]. On considère que Twain vise Scott quand il parodie les histoires de chevalerie dansUn Yankee du Connecticut à la cour du roi Arthur[72], de même que dansLes Aventures de Huckleberry Finn, où, au treizième chapitre, le bateau à vapeur qui fait naufrage porte le nom de « Walter Scott »[73]. De son côté,Émile Zola a déploré la nocivité de ses histoires sur des générations de lectrices[74]. Tentant, dans son discours critique, de bannir l'insolite parce qu'il n'a, à ses yeux, aucune valeur scientifique, il en situe l'origine dans Scott et ses personnages de marginaux pittoresques[75].

En France, son œuvre a créé la vogue des romans historiques dans lesannées 1820-30, et tous les grands romanciers de la première moitié duXIXe siècle lui ont rendu hommage, se définissant par rapport à lui soit pour l'imiter, comme Balzac et Hugo, soit pour s'en distinguer, commeStendhal. Passée une période de succès énorme — il se vend 20 800 exemplaires d'Ivanhoé et deL'Antiquaire, 20 000 deQuentin Durward entre 1826 et 1830, pour un tirage moyen, à l'époque, de 1 000 exemplaires[74]—, Balzac évoque en 1831 la lassitude du public français« aujourd'hui rassasié de l'Espagne, de l'Orient, des supplices, des pirates et de l'histoire de FranceWalter-Scottée[76] ».

Dans la peinture

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Scott, avecByron, était la source la plus populaire de la littérature britannique contemporaine pour les jeunes peintres français dans les années 1820. AuSalon de Paris de 1824 les œuvres d'artistes britanniques ont eu un impact considérable.Horace Vernet a peintAllan M'Aulay en 1823. Il a visité la Grande-Bretagne, mais on ne sait pas s'il est jamais allé en Écosse[77].L'œuvre de Scott a également inspiré plusieurs artistes de la période romantique, dontAry Scheffer qui a peint en 1832Effie et Jeanie Deans dans la prison d'Édimbourg, toile inspirée d'un épisode duCœur du Midlothian et conservée auMusée de la vie romantique, à Paris.

Hommages

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Statue de Walter Scott surGeorge Square àGlasgow.

En 1897, leduc de Buccleuch dévoile un buste de marbre blanc de l'auteur dans le coin des poètes, dans l'abbaye de Westminster. Offert par un groupe d'admirateurs de Scott, c'est une copie du buste de Sir Francis Chantrey à Abbotsford, réalisée par John Hutchison. Sur le support de marbre vert est inscrite la phrase suivante :« Walter Scott 1771-1832 »[78].

Oubli et redécouverte

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Après avoir connu un immense succès durant tout leXIXe siècle, l'œuvre de Walter Scott est tombée quelque peu dans l'oubli après laPremière Guerre mondiale, étant reléguée à lalittérature d'enfance et de jeunesse, dans des versions expurgées. En1902, déjà,Gilbert Keith Chesterton déplore la négligence des lecteurs de son temps à l'égard de l'œuvre de Scott, dont l'origine viendrait, suppose-t-il, de ce qu'ils ne supportent plus ce qui leur semble des longueurs[79].

Le ton est donné à partir du classique d'E. M. Forster,Aspects du roman (1927), qui contribue au désamour à l'égard de Scott, décrit comme un auteur maladroit au style négligé, bâtissant des intrigues bancales[80]. Ses romans sont alors jugés trop lourds ; sa prolixité et ses digressions s'opposent à la concision et au souci dans l'arrangement des effets d'unStevenson[79].

Scott a également souffert de l'ascension deJane Austen. Jugée tout au plus comme une « romancière pour femmes » auXIXe siècle, Austen a commencé à être considérée, auXXe siècle, comme l'un des plus importants romanciers britanniques des premières décennies duXIXe siècle. Dans le même temps qu'Austen accédait aux premiers rangs de la littérature britannique, l'intérêt pour Scott a diminué, alors même qu'il avait été l'un des premiers hommes de lettres à distinguer le génie de sa consœur[81].

Après des décennies d'oubli, on assiste à un regain d'intérêt pour son œuvre depuis le bicentenaire de sa naissance, dans lesannées 1970 et1980. La tendancepostmoderniste vers les récits discontinus, avec l'introduction de la première personne, constitue un terreau plus favorable à l'épanouissement des ouvrages de Scott que le goûtmoderniste[82],[83]. En dépit de toutes ses maladresses, Scott est maintenant jugé comme un créateur important et une figure majeure dans l'histoire de la littérature en Écosse et dans le monde. EnFrance, sesromans font ainsi l'objet d'une édition dans la prestigieuseBibliothèque de la Pléiade aux éditions Gallimard[84].

Œuvres

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Sir Walter Scott. Gravure deWilliam Humphrey d'après un portrait de SirThomas Lawrence (1827), parue dansPortrait Gallery of Eminent Men and Women in Europe and America d'Evert A. Duyckinick (1873).

Poésie

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  • Les Chants de ménestrels de la frontière écossaise (Minstrelsy of the Scottish Border), 1802-3
  • Sir Tristrem, 1804
  • Le Lai du dernier ménestrel (The Lay of the Last Minstrel), 1805
  • Ballades et Pièces lyriques (Ballads and Lyrical Pieces), 1806
  • Marmion, ou la bataille de Flodden-Field, 1808
  • Le Jeune Lochinvar (Young Lochinvar), 1808
  • La Dame du lac (The Lady of the Lake), 1810
  • La Vision de Rodéric, le dernier roi goth d'Espagne (The Vision of Don Roderick), 1811
  • Les Fiançailles de Triermain (The Bridal of Triermain), 1813
  • Rokeby (Rokeby: A Poem), 1813
  • La Bataille de Waterloo (The Field of Waterloo), 1815
  • Le Lord des îles (The Lord of the Isles), 1815
  • Harold l'Intrépide (Harold the Dauntless), 1817
  • Halidon Hill, esquisse dramatique tirée de l'histoire d'Écosse (Halidon Hill : a dramatic sketch from Scottish history), 1822
  • La Croix de MacDuff (MacDuff's Cross), 1822

Romans et nouvelles

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Les Waverley Novels

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Contes de mon hôte

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Ensemble de sept romans qui ne sont pas proposés sous le pseudonyme habituel « l'auteur deWaverley », mais sous celui deJedediah Cleishbotham.

Contes de sources bénédictines

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  • Le Monastère (Tales from Benedictine Sources,The Monastery), 1820
  • L'Abbé (Tales from Benedictine Sources,The Abbot), 1820

Contes et nouvelles

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Traductions

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Récits, essais

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  • Les Antiquités de la frontière de l'Angleterre et de l'Écosse (The Border Antiquities of England and Scotland), 1814-1817
  • Lettres de Paul (Paul's Letters to his Kinsfolk), 1816
  • Essai sur la chevalerie (Essay on Chivalry), 1818, dans l'édition 1815-1824 de l'Encyclopædia Britannica
  • Antiquités provinciales et Scènes pittoresques de l'Écosse (Provincial Antiquities and Picturesque Scenery of Scotland), 1819-1826
  • Biographie littéraire des romanciers célèbres (Lives of the Novelists), 1821-1824 (9 vols.)
  • Un essai sur les romans (An Essay on Romance), 1824, dans le supplément à l'édition 1815-1824 de l'Encyclopædia Britannica
  • Lettres de Malachi Malagrowther (Letters of Malachi Malagrowther), 1826
  • Vie de Napoléon (The Life of Napoleon Buonaparte), 1827
  • Discours religieux (Religious Discourses), 1828
  • Histoire d'Écosse (History of Scotland), (1829-1830), 2 vols.
  • Essais sur la ballade (Essays on Ballad Poetry), 1830
  • Lettres sur la démonologie et la sorcellerie (Letters on Demonology and Witchcraft), 1831

Théâtre

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  • Le Destin malheureux de Devorgoil (The Doom of Devorgoil), 1830
  • La Maison d'Aspen (The House of Aspen, a Tragedy), 1830
  • Auchindrane, la Tragédie d'Ayrshire (Auchindrane, the Ayrshire Tragedy), 1830

Œuvres complètes

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  • The Waverley Novels, 1829-1833 (48 vols.)
  • Poetical Works, 1833-1834 (12 vols.)
  • Miscellaneous Prose, 1834-1871 (30 vols.)

Éditions récentes de l'œuvre de Walter Scott

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Adaptations

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Les romans de Walter Scott ont fait l'objet de très nombreuses adaptations au cinéma et à la télévision, mais également à l'opéra.

Filmographie partielle

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Au cinéma

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À la télévision

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Musique

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Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. (en) John Debrett,The baronetage of England,vol. 2(lire en ligne),p. 1 520-1 253.
  2. Il est un « antiquaire », mot qui s'employait autrefois pour désigner un archéologue.
  3. abcdefghijklmnopqrstuvwxyzaaabacadaeafagahaiajakalamanaoapaq etarMichel Crouzet, chronologie (1981).
  4. « Tartan, Plaid et Kilt », sur le site du 78th Fraser Highlanders, en garnison au Fort St. Andrew's, àQuébec (Canada).
  5. Voir une« Histoire du kilt et du tartan » : cet acte a été abrogé en 1785.Robert Louis Stevenson évoque cette interdiction, et les contournements de la loi, dans le chapitre XV du romanEnlevé !, première partie desAventures de David Balfour.
  6. abcde etf(en) Charles Rogers,Genealogical Memoirs of the Family of Sir Walter Scott,BiblioBazaar,, 153 pages,p. 59–72.
  7. « Family Background » [« Origines familiales »], surwww.walterscott.lib.ed.ac.uk,(consulté le).
  8. ab etc(en) « Homes » [« Demeures »], surwww.walterscott.lib.ed.ac.uk,(consulté le).
  9. a etbSylvère Monod, chronologie (2007),p. 29.
  10. (en) William DouglasCollier,A history of English literature, in a series of biographical sketches, Toronto, J. Campbell,(ISBN 978-0-665-26955-4,lire en ligne),p. 400.
  11. (en) T. E. Cone, « Was Sir Walter Scott's lameness caused by poliomyelitis? »,Pediatrics,vol. 51,no 1,‎,p. 35(PMID 4567583).
  12. De 1745 à 1746, l'Écosse est secouée par une seconde révoltejacobite. Au contraire de 1715, où la répression des insurgés avait été modérée, les Hanovriens punissent sévèrement les rebelles, exécutant plusieurs personnalités, confisquant leurs biens, etc. Walter Scott a consacré trois romans à ces conflits :Waverley (sur la seconde rébellion de 1745–1746),Rob Roy (sur la première rébellion de 1715) etRedgauntlet (sur les ultimes complots desannées 1760).
  13. « Sandyknowe and Early Childhood » [« Sandyknowe et la prime enfance »], surwww.walterscott.lib.ed.ac.uk,(consulté le).
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  17. En 1823, Walter Scott décline l'offre qui lui est faite de se présenter comme grand maître de l'ordre maçonnique des chevaliers du Temple d'Édimbourg. Voir(en) William Alexander Laurie,The History of Free Masonry and the Grand Lodge of Scotland, Édimbourg & Londres, Seton & Mackenzie & R. Spencer,(lire en ligne),p. 236 ;(en) Dudley Wright, « Sir Walter Scott and freemasonry »,British Masonic Miscellany, Kessinger Publishing,vol. 4,‎,p. 106-118(ISBN 0766158594,lire en ligne) ;(en) Albert Gallatin Mackey, Robert Ingham Clegg, Harry LeRoy Haywood,Encyclopedia of Freemasonry,vol. 1,Kessinger Publishing,(ISBN 0-7661-4719-3),p. 566 ;(en) Walter Scott,Ivanhoe,Oxford University Press,, 624 p.(ISBN 0-19-283499-1),p. XXIV-XXV, note 26 (présentation de Ian Duncan) ;« Biographie maçonnique ».
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  23. a etb« Literary Beginnings » [« Débuts littéraires »], surwww.walterscott.lib.ed.ac.uk,(consulté le).
  24. Sylvère Monod, chronologie (2007),p. 31.
  25. Née en, Charlotte Carpenter avait perdu ses parents quand elle était jeune et avait été recueillie par Lord Downshire, un ami de son père. Scott la demande en mariage après seulement trois semaines de romance, malgré l'inquiétude de ses parents.
  26. Sylvère Monod, chronologie (2007),p. 31–32.
  27. ab etcSylvère Monod, chronologie (2007),p. 32.
  28. « Sir Walter Scott and James Hogg, the Ettrick Shepherd » [« Sir Walter Scott et James Hogg, le berger d'Ettrick »], surwww.walterscott.lib.ed.ac.uk(consulté le).
  29. Henri Suhamy, note 24 de l'introduction du romanIvanhoé (2007),p. 1500.
  30. Le manuscrit deSir Tristrem, datant duXIVe siècle, provenait du manoir d'Auchinleck, domaine seigneurial de la famille deJames Boswell (1740–1795), biographe deSamuel Johnson. Il était conservé à la bibliothèque des Avocats, àÉdimbourg.
  31. En 1808, un corps expéditionnaire sous les ordres duduc de Wellington est envoyé dans la péninsule ibérique pour combattre les armées napoléoniennes dans laguerre d'Espagne. LesWhigs, autour deCharles James Fox, sont partisans de la paix avec la France.
  32. ab etc« Scott the Poet » [« Scott le poète »], surwww.walterscott.lib.ed.ac.uk,(consulté le).
  33. a etbSylvère Monod, chronologie (2007),p. XXXIII.
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  36. a etbSylvère Monod, chronologie (2007),p. XXXIV.
  37. WalterScott, Jean-LouisHaquette (éd.) et BenoîtRoux (éd.),De Waterloo à Paris, 1815 : Lettres de Paul à sa famille, Mercure de France,coll. « Le temps retrouvé »,(ISBN 978-2-7152-4199-2).
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  39. a etbSylvère Monod, chronologie (2007),p. XXXV.
  40. Avant leur redécouverte, on craignait que les insignes royaux écossais aient disparu en Angleterre.
  41. Claude Richard, « Les contes de Poe ou les modes de la contamination » et notes du conteComment écrire un article à la Blackwood?, dansEdgar Allan Poe,Contes, Essais, Poèmes,Robert Laffont,coll. « Bouquins »,.
  42. a etbSylvère Monod, chronologie (2007),p. XXXVI.
  43. Sylvère Monod, chronologie (2007),p. XXXVI-XXXVII.
  44. Comme souvent chez Scott, unenouvelle,Willie le vagabond, ici unconte fantastique, est insérée dans le roman.
  45. Sylvère Monod, chronologie (2007),p. XXXVIII.
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  49. a etbSylvère Monod, chronologie (2007),p. XXXIX.
  50. C'est le banquier Sir William Forbes qui négocia avec Scott les conditions (favorables pour l'auteur) du règlement de sa créance[49],[3].
  51. (en) « Louis XI à Péronne par Mély-Janin »(consulté le).
  52. a etbSylvère Monod, chronologie (2007),p. XL.
  53. Sylvère Monod, chronologie (2007),p. XL-XLI.
  54. abcd eteSylvère Monod, chronologie (2007),p. XLI.
  55. Jugeant le texte de qualité insuffisante,John Gibson Lockhart a interdit la publication du Siège de Malte. Le roman est resté inédit jusqu'à aujourd'hui, par la volonté expresse de sa famille[54].
  56. The Gentleman's magazine,vol. XXVIII, Londres, John Bowyer Nichols & son,(lire en ligne),p. 205-206.
  57. « Mary Hope-Scott ».
  58. André Demontoy,Dictionnaire des chiens illustres à l'usage des maîtres cultivés, Paris, Champion, 2012–2013.
  59. Marie-Frédérique Desbiens, « Le roman historique, (r)évolution d'un genre »,Québec français,no 140,‎,p. 26-29(lire en ligne).
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Poèmes, romans et nouvelles deWalter Scott
Poèmes
Waverley Novels
(hors série)
Contes de sources bénédictines
Histoires du temps
des croisades
Contes de mon hôte
1re série, 1816
2e série, 1818Le Cœur du Midlothian (La Prison d'Édimbourg)
3e série, 1819
4e série, 1831
Chroniques
de la Canongate
1re série, 1827
2e série, 1828La Jolie Fille de Perth (parfois classé dans lesWaverley Novels)
The Keepsake Stories
v ·m
Culture
Littérature
Musique
Théologie et philosophie
Arts figuratifs
Architecture
Pays
v ·m
Personnalités liées
Poésie
Théâtre
Sujets liées


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