Vranje (enserbecyrillique :Врање) est une ville deSerbie située dans le district dePčinja. Aurecensement de 2011, la villeintra muros comptait 54 456 habitants et le territoire métropolitain dont elle est le centre, appeléville de Vranje (Град Врање etGrad Vranje), 82 782[1].
La région était incluse dans les frontières du premier État bulgare à l'époque de Khan Presiyan.
La ville fut mentionnée pour la première fois en 1093 par Anna Comnina, fille de l'empereur byzantin Alexius I Comnène. Dans le livreAlexiade, Anna Comnina raconte la prise de la ville par le voïvode serbe Vukan, mais peu de temps après, les Byzantins ont repris Vranje.
Selon la carte ethnographique de 1877-1878 du diplomate allemand Karl Sachs, les habitants de Vranje étaient à cette époque des Bulgares exarchistes.
Vranci et la population du district participent activement aux luttes pour l'indépendance ecclésiale et nationale. La ville et ses environs font partie du diocèse de l'Exarchie bulgare et enfin de San Stefano Bulgarie. En vertu du traité de Berlin, la Serbie, après avoir obtenu son indépendance, a acquis Vranje et ses environs.
Pendant la Première Guerre mondiale, du 4 octobre 1915 à 1918, la ville était sous contrôle bulgare. En 1917, elle comptait 11 500 habitants. 273 soldats et officiers bulgares de la Première Guerre mondiale sont enterrés près de la ville. Après la guerre, avec le rétablissement du statu quo et en vertu du traité de Nyoi, Vransko reçut Bosilegradsko.
La ville et ses environs faisaient partie du Royaume de Bulgarie pendant la Seconde Guerre mondiale (1941-1944). Pendant la domination bulgare en Poméranie pendant la Seconde Guerre mondiale, Luben Iv. Peychev de Breznik fut maire bulgare de Vrania du 8 août 1941 au 2 avril 1943. Après cela, Peter St. était le maire. Milenkov de Plovdiv (15 mai 1943 - 31 août 1944). Il n'existe pas d'informations fiables sur la date exacte de la fondation de Vranje. La ville a sans doute été fondée sous l'Empire romain, sous lesByzantins ou par les tribus slaves qui sont venus s'installer dans la région auxVIe etVIIe siècles. Quoi qu'il en soit, la région de Vranje constituait une zone de passage pour les marchands de l'Antiquité.
Le nom de Vranje apparaît pour la première fois en1093 dans l’Alexiade d’Anne Comnène, la fille de l'empereur byzantinAlexis Ier Comnène et d'Irène Doukas. Elle y explique que leŽupan deRascie Vukan conquit Vranje en1093 mais qu'il dut bientôt s'en retirer face à la puissance de l'Empire byzantin. En1193, Vranje fut une nouvelle fois pris aux Byzantins parStefan Nemanja. Toutefois, la ville ne fit partie de l'État médiéval serbe qu'en1207, après queStefan Prvovenčani (Stefan (« le premier couronné »), l'eut définitivement conquise sur les Byzantins. Pendant la fragmentation de l'État serbe médiéval, la région de Vranje devint indépendante et fut gouvernée parĆesar Uglješa, « seigneur de Vranje, dePreševo et deKumanovo ».
LesOttomans s'emparèrent de Vranje le. La ville resta ensuite sous leur domination jusqu'au, date à laquelle elle fut conquise par unearmée serbe commandée par le général Jovan Belimarković. Après plus de quatre siècles de présence turque, elle rejoignit ainsi laprincipauté de Serbie ; elle comptait à l'époque un peu plus de 8 000 habitants.
Au début duXXe siècle, Vranje comptait environ 12 000 citoyens. Ville frontalière de la principauté de Serbie puis, à partir de1882, duroyaume de Serbie, elle servit de base de départ pour lestchetniks qui se battaient dans laVieille Serbie (Kosovo,Macédoine du nord et de l'ouest). À ce moment-là, la ville possédait un consulat turc.
Au cours desguerres des Balkans et des deux guerres mondiales, Vranje constitua une cible de prédilection pour les armées engagées. Lors de laPremière Guerre balkanique, en1912, elle servit de poste de commandement pour les opérations des Serbes contre les Turcs, dirigées personnellement par le roiPierre Ier, lepremier ministreNikola Pašić et le généralRadomir Putnik. Lors de la Première Guerre mondiale, la ville fut conquise par lesBulgares ; 512 soldats y perdirent la vie et 335 civils furent exécutés. Lors de laDeuxième Guerre mondiale, les Allemandsnazis entrèrent dans Vranje le et, le, ils livrèrent la ville aux Bulgares ; 700 personnes furent exécutées et plus de 4 000 furent emprisonnées. Vranje fut libéré le.
Vranje est souvent appelée la« fleur jaune ». De fait, à la fin de laPremière Guerre mondiale, un soldat de l'armée française qui traversait la ville, salua une vieille femme en lui disant « Bonjour ! ». La vieille dame, qui était dans son jardin, ne comprenant pas le français, entendit le motserbebožur (à prononcerbojour), qui désigne unepivoine. Elle lui répondit alors :« Ce n'est pas une pivoine, mon fils, c'est une fleur jaune ». Depuis cette époque, la ville de Vranje est surnomméežuto cveće, la « fleur jaune ». Cette fleur figure dans le blason de la ville et elle est mentionnée dans une célèbre chansonVranje, moje žuto cveće, « Vranje, ma fleur jaune ». La couleur jaune est également une des couleurs de la ville ; elle est celle du maillot de l'équipe de football locale, leFK Dinamo Vranje.
En application de la loi sur l'organisation territoriale de larépublique de Serbie, votée le, Vranje a obtenu le statut officiel de « ville » ou « cité » (enserbe, au singulier :Град etGrad ; au pluriel :Градови etGradovi)[4]. Toutes les autres localités de la Ville sont considérées comme des « villages » (село/selo).
Vranje est célèbre pour sa musique populaire traditionnelle, à la fois vivante et mélancolique. C'est elle qui accompagne la pièce de théâtreKoštana, écrite parBorisav Stanković. Cette musique a été renouvelée, avec une influence du style oriental et un accompagnement de cuivres ; elle est souvent interprétée par les Roms de la région, qui, pour beaucoup d'entre eux ont une origine égyptienne[réf. nécessaire].
Vranje possède unmusée national, qui, entre autres, abrite une galerie de peinture ou encore la maison-muséeBora Stanković, qui rassemble des souvenirs de l'écrivain. Parmi les autres instiutions culturelles de la ville, on peut noter leThéâtre Bora Stanković, ou encore les Archives historiques, la Bibliothèque Bora Stanković et le Centre PèreJustin Popović, qui est située dans la maison du théologien et abrite aussi une collection qui lui est consacrée.
Parmi les édifices de Vranje, on peut signaler l'église Saint-Nicolas, construite entre1343 et1345. De lapériode ottomane, Vranje conserve unhammam, construit auXVIIe siècle ou encore lekonak du pacha, qui abrite le Musée national et qui a été construit en1765, dans un style typiquement balkanique. L'architecture duXIXe siècle est également représentée, avec lacathédrale de la Sainte-Trinité (Saborni hram Svete Trojice), édifiée en1820, ou encore lamaison de Bora Stanković, construite en1850. L'une des constructions les plus célèbres de la ville est leBeli most (Бели мост), le « pont blanc », qui date de1844[12]. Le bâtiment de la Municipalité de Vranje, quant à lui, a été construit entre1903 et1905.
Vranje abrite également un grand nombre de monuments, élevés en l'honneur des événements marquant de l'histoire et des personnalités de la ville. Parmi eux, on peut signaler leMonument des Libérateurs de Vranje vis-à-vis des Turcs, également connu sous le nom deČika Mitke ; commémorant le départ desOttomans en1878, il a été réalisé en1903 par le sculpteurSimeon Roksandić (1874-1943). Une statue de Bora Stanković, inaugurée le, s'élève dans le parc municipal[12].