Pour les articles homonymes, voirArrondissement.
| Lorsque deux symboles apparaissent par paire séparée par un point, celui de gauche représente unevoyelle non arrondie, celui de droite unevoyelle arrondie. Pour ceux situés au centre, la résonance labiale n'est pas spécifée. | |
| Voir aussi :API,Aide API,Consonnes |
Enphonétique, la notion d'arrondissement des voyelles s'applique à la forme plus ou moins ronde prise par les lèvres lors de l'articulation d'unevoyelle. Pour prononcer une voyellearrondie, les lèvres forment une ouverture circulaire, alors que les voyellesnonarrondies sont prononcées les lèvres relâchées.
Dans la plupart des langues, lesvoyelles antérieures ont tendance à être non arrondies, alors que lesvoyelles postérieures sont plutôt arrondies. Quelques langues comme lefrançais et l'allemand, distinguent, pour un mêmedegré d'ouverture, les deux prononciations arrondie et non arrondie de voyelles antérieures, alors que levietnamien distingue les versions arrondie et non arrondie de voyelles postérieures de la même ouverture.
Dans le diagramme des voyelles de l'alphabet phonétique international, les voyelles arrondies sont celles qui apparaissent à la droite de chaque paire de voyelles. Desdiacritiques, respectivement ledemi-rond droit [ɔ̹] et ledemi-rond gauche [ɔ̜], sont également utilisés pour indiquer un plus ou moins grand degré d'arrondissement. Les diacritiquesplus etmoins arrondi sont parfois utilisés aussi avec les consonnes pour indiquer les degrés delabialisation. Par exemple, dans leslangues athapascaneshupa, lesfricatives vélaires sourdes ont trois degrés de labialisation, transcrits comme[x x̹ xʷ] ou[x x̜ʷ xʷ].
Il y a deux types d'arrondissement des voyelles : exolabial (ou protrusé, ou projeté), et endolabial (ou comprimé).

Habituellement, les voyelles arrondies postérieures et centrales sont exolabiales, alors que les voyelles antérieures arrondies sont endolabiales (Catford 1982,p. 172).
Leslangues iroquoises du nord n'ont aucuneconsonne labiale. Elles disposent de [w], [gʷ], et [kʷ], mais ces consonnes n'entraînent aucun arrondissement perceptible (avancée) des lèvres, ce qui pourrait être dû à leur compression. On ne sait pas si ce phénomène est relié à la distinction de labialisation en languehupa.
(en) J. C.Catford,Fundamental Problems in Phonetics, Indiana University Press,(ISBN 978-0-253-20294-9)