Vouvant | |||||
![]() L'église Notre-Dame-de-l'Assomption. | |||||
![]() Blason | ![]() Logo | ||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() | ||||
Région | Pays de la Loire | ||||
Département | Vendée | ||||
Arrondissement | Fontenay-le-Comte | ||||
Intercommunalité | Pays-de-Fontenay-Vendée | ||||
Maire Mandat | Xavier Philippot 2022-2026 | ||||
Code postal | 85120 | ||||
Code commune | 85305 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Vouvantais(es) | ||||
Population municipale | 823 hab.(2022![]() | ||||
Densité | 40 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 34′ 20″ nord, 0° 46′ 11″ ouest | ||||
Altitude | 80 m Min. 35 m Max. 110 m | ||||
Superficie | 20,42 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de La Châtaigneraie | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :Vendée Géolocalisation sur la carte :Pays de la Loire | |||||
Liens | |||||
Site web | vouvant-vendee.fr | ||||
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Vouvant (prononcé[vu.vɑ̃]) est unecommune française située dans ledépartement de laVendée enrégionPays de la Loire.
Ancienne place forte médiévale d'importance, elle possède encore une grande partie de sesfortifications[1]. Ses habitantssont appelés les Vouvantaises et Vouvantais[2].
Le village est classé parmiLes Plus Beaux Villages de France depuis 1988[3],[4].
Le bourg de Vouvant est implanté sur une colline entourée sur trois côtés par la rivièreMère. La commune se situe au sud-est du département de laVendée, entreFontenay-le-Comte etLa Châtaigneraie, dans le sud duBocage vendéen, à proximité dumarais poitevin et à une quarantaine de kilomètres des côtes[5].
La commune comprend une partie dumassif forestier de Mervent-Vouvant, plus grande forêt du département de la Vendée[5].
Cezais | Antigny | Saint-Maurice-des-Noues |
Bourneau | ![]() | Puy-de-Serre |
Mervent |
La superficie de la commune est de2 020 hectares ; son altitude varie entre 35 et 110 mètres[6].
La commune est localisée dans leBas-Bocage vendéen[2]. Les paysages sont moyennement vallonnés et sont traversés par une multitude de cours d'eau. Le sol se compose de terrainsschisteux, excepté au lieu-dit de la Grande Rhée où un îlotcalcaire est présent[7].
Le bourg de Vouvant est situé dans un desméandres de la rivièreMère, qui prend, au nord du bourg, les eaux du Vend (appelé aussi ruisseau de Chambron ou ruisseau de Broue[8]) en provenance deSaint-Maurice-des-Noues. La Mère se jette plus au sud dans laVendée, à Mervent.
Le territoire communal est délimité par plusieurs cours d'eau : le Petit Fougerais au sud-ouest, le ruisseau des Verreries au sud-est ainsi que la Mère et le ruisseau de Chambron au nord[5].
La commune repose sur lebassin houiller de Vendée[9].
Le territoire communal de Vouvant fait partie de deuxunités paysagères du département de la Vendée : « Les marches du Bas-Poitou » (unité paysagèreno 45)[10] et « Le bocage du Lay et de la Vendée » (unité paysagèreno 46)[11].
Pour des articles plus généraux, voirClimat des Pays de la Loire etClimat de la Vendée.
En 2010, le climat de la commune est de typeclimat océanique altéré, selon une étude duCNRS s'appuyant sur une série de données couvrant lapériode 1971-2000[12]. En 2020,Météo-France publie une typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée » et « Poitou-Charentes »[13].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de11,9 °C, avec uneamplitude thermique annuelle de14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 874 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 7 jours en juillet[12]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur lastation météorologique deMétéo-France la plus proche, sur la commune deScillé à 16 km àvol d'oiseau[14], est de12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 954,6 mm[15],[16]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différentsscénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[17].
La commune de Vouvant est traversée du sud-est au nord-ouest par uneroute départementale, la RD31, allant deSaint-Hilaire-des-Loges àChantonnay[7]. Cette dernière porte plusieurs noms lors de son passage dans le bourg : rue de la Filée, rue de la Visitation, place de l'Église, rue du Duc d'Aquitaine et rue du Château Neuf[5].
Deux autres routes départementales desservent Vouvant avant de rejoindre la RD31 au niveau du bourg : la RD89 en provenance de Puy-de-Serre et la RD30 traversant la commune d'est en ouest (et qui se confond avec la RD31 lors de la traversée du village)[5].
À deux kilomètres du centre-bourg, le territoire communal est traversé par la RD938T reliant les villes de La Châtaigneraie et Fontenay-le-Comte[5].
Au, Vouvant est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[18].Elle est située hors unité urbaine[19] et hors attraction des villes[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,6 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (67,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (34,1 %), forêts (23,8 %),terres arables (18,6 %), zones agricoles hétérogènes (13,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,5 %), eaux continentales[Note 1] (3,2 %), zones urbanisées (2,8 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le nom de la localité est attesté sous différentes formes au fil des siècles[23],[24],[25],[26],[27],[28],[29],[30] :
Dans de nombreux écrits historiques, le nom de la commune est orthographiéVouvent au lieu deVouvant[24],[33].
L'étymologie de ce toponyme reste incertaine. Plusieurs explications paraissent possibles :
Remarque : dans le sud du domaine d'oïl, l'élément germaniqueWulf- /Wolf- aurait dû aboutir à*Gouvant et non pas à*Vouvant commewulpiculu >goupil ouWurm-hari >Gourmier.
Image externe | |
![]() | Plan de la cité fortifiée de Vouvant, retraçant l'historique de son occupation par Ludovic Géron |
Vers l'an Mil,Guillaume le Grand,comte de Poitiers etduc d'Aquitaine, fait construire un château et une église à Vouvant,promontoire rocheux situé dans unméandre cerné par la rivièreMère. Selon la légende, il aurait découvert ce site lors d'une chasse tumultueuse[40]. C'est également à cette époque que le comte-duc entame la fortification des marges nord-ouest de l'Aquitaine afin de contenir les incursions Normandes remontant les vallées des rivières de laVendée et de la Mère[40]. En effet, ces terres situées au nord du territoire dirigé par le comte-duc sont peu occupées[41]. Guillaume le Grand et l'abbé Théodelin de Maillezais entreprennent alors la construction de châteaux et d'églises afin d'y contrôler la grandebarrière forestière de Vouvant et Mervent[41]. Concernant Vouvant, le comte-duc y fait bâtir un château fort (à l'emplacement actuel du Château Neuf ou du Petit-Château[42]) ainsi qu'unensemble monastique lui permettant d'asseoir son autorité sur leBas-Poitou. La construction de ce château semble également avoir vocation à remplacer lecastrum de Maillezais détruit entre 1007 et 1011[41].
La première mention de Vouvant se trouve dans un acte écrit de donation à destination de lacommunauté monastique de Maillezais. Cet acte est daté entre 1016 et après mars 1019[41]. C'est donc en 1019 au plus tard que semble se situer la fondation du bourg castral de Vouvant[43].
Extrait de l'acte écrit de donation rédigé par Guillaume le Grand d'Aquitaine entre l'année 1016 et le mois de mars 1019[36],[41],[44],[31],[45],[42] :
« [...]. Placuit etiam mihi Willelmo construendi castrum in loco qui propter influentem aquam Vulventus dicitur fecique, divino nutu tactus, cogitavi aliquando ut quemadmodum erigebam illud castrum ad mei nomen honoris, ita ad nomen honoris Christi construerem inibi monasterium in honorem Dei Genitricis, quatenus ipsa pro me et pro cuncto genere meo ad pium Dominum Filiumque suum interpellatrix esse dignetur. Erat enim juxta illud castrum mons qui ex omni parte claudebatur aqua, nisi ex parte modica. Advocavi ergo abbatem præfati monasterii Malliacensis nomine Tedelinum rogavique eum ut de loco illo sylvam abscinderet, et ecclesiam fabricaret, quod ipse libenti animo adimplevit ; disposuisque ipsam ecclesiam cum omnibus ecclesiis et rebus ad eam pertinentibus S. Petro Malliacensi esse subjectam [...]. Hoc testamentum suprascripti cœnobii Malleacensis ego, Willelmus Aquitanorum dux et comes Pictavæ civitatis manu propria firmavi, et loco sancto superius denominato contradidi omnia quæ hic sunt prænotata, et filiis etiam meis jussi firmare Willelmo et Odoni cum uxore Agnete et domno Gisleberto episcopo cum suo nepote Isemberto, fidelibus etiam quamplurimis meis quorum nomina hic sunt denotata.
S. domini Willelmi + Aquitanorum ducis.
S. Gisleberti + episcopi Pictavensis.
S. Willelmi filii ejus.
S. Odonis filii ejus.
S. Agnetis uxoris ipsius.
S. Fulconis comitis Andegavis.
S. Guillelmi comitis Angolismæ.
S. filiorum ejus Alduini et Gosfridi.
S. Acfredi vicecomitis.
S. Widonis inclyti vicecomitis Lemovicæ et filiorum ejus.
S. etiam domni Tedelini abbatis.
S. Isemberti ejusdem episcopi nepotis.
Actum ........ »
— Guillaume le Grand,IIIe comte de Poitou etVe duc d'Aquitaine (entre l'année 1016 et le mois de mars 1019)
« [...]. Il m'a plu aussi, à moiGuillaume, de construire un château, situé en un lieu qu'on appelle Vouvant à cause de l'eau qui s'y insinue, et je l'ai fait par la volonté de Dieu : j'ai pensé un jour que, tandis que j'érigeais ce château pour la dignité de mon honneur, de même, je devais, en ce qui me concerne, pour la dignité de l'honneur du Christ, construire un monastère en l'honneur de la Mère de Dieu, afin qu'elle juge digne d'être celle qui interpelle pour moi et pour toute ma lignée Dieu le Père et son Fils ; il y avait en effet près de ce château un mont qui, était presque entièrement entouré d'eau ; j'ai donc fait venir l'abbé Théodelin du susdit monastère de Maillezais et je lui ai demandé d'y défricher la forêt et d'y bâtir une église, ce qu'il a volontiers accompli ; j'ai décidé que cette église, avec toutes les églises et biens qui en relèvent, soit sujette deSaint-Pierre de Maillezais [...]. Cet acte écrit de donation en faveur du susdit monastère de Maillezais, moi, Guillaume, duc des Aquitains et de la cité de Poitiers, je l'ai confirmé de ma propre main et j'ai remis au saint monastère tout ce qui a été noté ci-dessus et j'ai ordonné aussi à mes filsGuillaume etEude, en même temps qu'à mon épouseAgnès et au seigneur évêqueGilbert et à son neveuIsembert ainsi qu'à un grand nombre de fidèles dont les noms sont indiqués, de le confirmer.
Seing deGuillaume + duc des Aquitains.
Seing deGislebert + évêque de Poitiers.
Seing deGuillaume, son fils [du duc].
Seing d'Eude, son fils [du duc].
Seing d'Agnès, son épouse [du duc].
Seing deFoulque, comte d'Anjou.
Seing deGuillaume, comte d'Angoulême.
Seing de ses filsAudoin etGeoffroi [du comte d'Angoulême].
Seing du vicomte [de Châtellerault]Acfred.
Seing deGui, illustre vicomte de Limoges et de ses fils.
Seing du seigneurThéodelin, abbé [de Maillezais].
Seing d'Isembert, neveu de l'évêque [de Poitiers] susdit.
Fait [lacune]. »
L'églisepriorale est édifiée dans la première moitié duXIe siècle engranit et enschiste[32] : c'est une vaste construction de troisvaisseaux et peut-être neuftravées[34]. L'édifice possède une architecture typique des églises du début duXIe siècle, c'est-à-dire austère, qui ne comporte aucun décor sculpté[32],[1] et qui donne« une impression de rigueur et de solidité »[46].
Vers 1040, la construction du château et du bourg de Vouvant semble s'achever. C'est vers cette date que le chevalier Hélie de Vouvant est nommé par le comte-duc pour diriger la forteresse[43]. Hélie est cité à plusieurs reprises : le lors de ladédicace de l'abbaye de la Sainte-Trinité de Vendôme[47] et vers le mois de décembre 1045[48]. Le château-fort comtal se présente probablement sous la forme d'unchâteau en bois sur motte[49]. Aussi, il est envisageable qu'une première muraille, peut-être en bois et terre, soit érigée autour du bourg castral où est implantée l'église dans le courant de la première moitié duXIe siècle[43],[49].
L'identité des châtelains qui tiennent le château de Vouvant pour les comtes-ducs au cours de la seconde moitié duXIe siècle est peu connue. Il y aurait eu, dans l'ordre chronologique[43],[29] : Raymond, Gérard ou Géraud (fils de Raymond), Guillaume, Bouchard, Raoul et Vossard.
Le,Guillaume VIII d'Aquitaine, comte de Poitou et duc d'Aquitaine, séjourne au château de Vouvant lors de sa visite dans le Bas-Poitou[43].
Avant 1076, le comte de Poitou et duc d'Aquitaine aurait transmis la forteresse de Vouvant àRobert Bourgoin (né vers 1035 et décédé en 1098)[43].
Vers 1076, Vouvant passe dans les possessions de la maison de Rancon. En effet, c'est Bourgognede Craon (fille de Robert Bourgoin) qui aurait reçu Vouvant en dot lors de son mariage avec Aimery III deRancon[43].
En 1076, la fondation de l'abbaye Saint-Vincent de Nieul-sur-l'Autise est confirmée par le comte-duc dans la résidence du chevalierAiraud Gassedenier, à Vouvant[50],[51].
Deuxmottes castrales sont présentes autour ducastrum de Vouvant, une située au lieu-dit du Petit-Château et une localisée au lieu-dit du Château Neuf. Cependant, la date de construction et la fonction précise de celles-ci nous sont, pour le moment, encore inconnues[43].
En 1110, lesseigneurs de Parthenay s'allient avec ceux deLusignan et font la guerre contreGuillaume IX d'Aquitaine, comte de Poitou et duc d'Aquitaine[49]. Après deux ans de lutte, c'est le comte-duc qui triomphe face à sesvassaux. Il décide alors de renforcer les défenses de ses seigneuries afin de ré-asseoir et de maintenir son autorité de façon durable. Il fait ainsi peut-être construire un authentique château en pierre sur le site de Vouvant-Bourg (actuelle place du Bail) vers le milieu duXIIe siècle.
Au début duXIIe siècle, dans les années 1120, c'est Geoffroy de Rancon (né vers 1085), fils de Bourgogne de Craon et de Aimery III de Rancon, qui tient la forteresse de Vouvant[52].
Entre 1140 et 1150, la seigneurie de Vouvant-Bourg passe aux mains de lafamille de Lusignan. En effet, Bourgogne de Rancon (née vers 1120 et décédée après 1169), fille de Fossifia deMoncontour et de Geoffroy de Rancon, épouseHugues VIII de Lusignan (1106-1173)[43],[52]. Ladot associée à ce mariage serait le château de Vouvant[53],[43]. Ce dernier entre donc dans la famille de Lusignan, qui sera opposée tantôt au roi de France, tantôt au roi d'Angleterre (conséquence des deux mariages d'Aliénor d'Aquitaine). Malgré ce passage du contrôle de Vouvant aux Lusignan, Bourgogne de Rancon reste la propriétaire légitime de la forteresse[54].
Au cours duXIIe siècle, la partie orientale de l'église du prieuré Notre-Dame est remaniée[32]. En effet, untransept peu saillant est érigé et flanqué d'absidioles à chacun de ses bras. Lacrypte fait également l'objet de modifications à cette période[55]. Cette dernière sert de lieu de prière auxmoines et est utilisée comme pièce desépulture pour les seigneurs locaux[34].
C'est au milieu duXIIe siècle que la partie basse du portail nord est érigée[32]. Il s'agit d'un portail imposant orné de nombreuses sculptures romanes et encadré de deux contreforts-colonnes. L'entrée nord de l'église se présente sous la forme de deux portes jumelles chacune encadrée par deuxvoussures. Untympan est présent entre ces voussures et le grandarc de décharge sculpté. Ce tympan est occupé par deuxbas-reliefs datant de l'époque romane :Dalila coupant les cheveux deSamson à gauche et Samson terrassant le lion à droite[32].
Unebaie aveugle, présentant unedescente de croix, est visible à l'est du portail nord de l'église[32].
Dès 1147, SébrandIer Chabot,seigneur du Petit-Château de Vouvant, participe à ladeuxième croisade sous le pontificat d'Eugène III[56].
En 1169, avec le consentement de sa mère Bourgogne,Geoffroy fonde unanniversaire à la mémoire de son frèreHugues et donne des droits à l'abbaye deL'Absie sur le territoire de Vouvant« dans le fief de Thibaud Chabot »[52]. Lafamille Chabot tient donc des droits sur Vouvant à cette époque. Il s'agirait probablement de laseigneurie du Petit-Château de Vouvant[43],[52].
En juillet 1190, GeoffroyIer de Lusignan part pour latroisième croisade sur ordre de Richard Cœur de Lion qui souhaite éviter de nouvelles rébellions de ce seigneur[57]. Les Lusignan s'illustrent lors cette croisade puisqueGuy de Lusignan devientroi de Jérusalem (1186-1192) tandis que son frère GeoffroyIer est nommécomte de Jaffa et d'Ascalon (1191-1193)[58],[59],[60].
Le, unebulle rédigée par le papeCélestinIII confirme que l'abbaye de Maillezais possède le prieuré Notre-Dame et l'église Saint-Nicolas de Vouvant[24].
Vers 1180 ou après son retour des croisades vers 1194, GeoffroyIer de Lusignan épouseEustachie Chabot[7],[61],[62]. En effet, Richard Cœur de Lion aurait donné la main de la riche héritière Eustach(i)e Chabot à GeoffroyIer en récompense de son courage enTerre-Sainte[43]. C'est à la suite de ce mariage que les deuxseigneuries voisines de Vouvant et de Mervent ont des destinées identiques en étant possédées par les mêmes seigneurs.
Au tout début duXIIIe siècle, les Lusignan refusent de reconnaître lasuzeraineté du roi d'Angleterre et nouveaucomte du PoitouJean sans Terre (fils du roi d'AngleterreHenri II et d'Aliénor d'Aquitaine, dont le mariage fait passer le Poitou aux mains des Anglais)[40],[49].
Au cours du mois d'août 1200, le mariage de Jean sans Terre avecIsabelle d'Angoulême provoque la remise en cause des alliances du roi d'Angleterre avec les seigneurs du Poitou[60]. En effet, Isabelle d'Angoulême était à l'origine promise àHugues X de Lusignan, fils deHugues IX. La famille de Lusignan s'allie alors avec le roi de FrancePhilippe Auguste pour mener un siège auchâteau de Mirebeau dans lequel Aliénor d'Aquitaine s'était réfugiée[63]. Lorsque Jean sans Terre apprend cela, il décide de se rendre à Mirebeau pour sauver la forteresse. De nombreux seigneurs qui ont pris part à ce siège sont alors emprisonnés par le roi d'Angleterre[63]. C'est ainsi que Jean ordonne la saisie des châteaux de GeoffroyIer et de Hugues IX de Lusignan le au maire de Poitiers[64]. Unegarnison royale est par la suite envoyée dans chacun des châteaux saisis, dont celui de Vouvant[64]. Ainsi, ce dernier est contrôlé pendant 6 mois par une garnison du roi d'Angleterre, ce qui suggère alors que le site est un haut lieu stratégique et possède une importance militaire considérable[60]. Le, Jean sans Terre demande à l'arbalétrier Lupillin de libérer le château de Vouvant dont il avait la garde[64],[60].
En mai 1214, le château deVouvant est assiégé pendant trois jours par Jean sans Terre[7],[65]. Il débarque à La Rochelle avec une armée et part en direction du Poitou. Après avoir assiégé et remporté Mervent le 17 mai, il se rend à Vouvant dès le lendemain[64]. Ce dernier, alors défendu par GeoffroyIer et ses deux fils, est assiégé pendant trois jours par des pierriers anglais[65]. Le troisième jour,Hugues IX de Lusignan ménage lareddition de Vouvant. Après avoir séjourné au château de Vouvant pendant plusieurs jours, Jean sans Terre quitte la ville le 23 mai[64]. Les jours suivants, Jean sans Terre entre en paix définitive avec la famille de Lusignan lorsque ses membres reconnaissent sa suzeraineté[7],[65].
Lecontre-sceau de GeoffroyIer de Lusignan[66],[67] permet de savoir qu'il possède les armoiries suivantes :burelées de dix pièces et chargées d'un lion sur le tout qui n'est pas couronné. Le sceau se compose quant à lui d'un« homme à cheval, armé de toutes pièces ».
En 1223, Geoffroy II de Lusignan, seigneur de Vouvant depuis 1216, épouse Clémence de Châtellerault et devient doncvicomte de Châtellerault[68].
Après avoir été nommé roi de France en 1223,Louis VIII entreprend de s'emparer des dernières possessions acquises par les Anglais en France. En mai 1224, GeoffroyII de Lusignan se rend à Bourges, sur la volonté de son épouse[69], pour se soumettre à Louis. Le roi accepte son hommage à une seule condition : lui livrer le château de Vouvant à chacun de ses passages en Poitou pour lui permettre d'y entretenir unegarnison durant toute la période de ses voyages[65].
Lesceau Geoffroy II de Lusignan est décrit par Jean Besly[70],Louis Douët d'Arcq[71] et François Eygun[72]. Il présente un homme« à cheval marchant à gauche, tête nue, en cotte hardie, sonnant du cor, et tenant de la main droite un chien posé sur la croupe du cheval »[71]. Le contre-sceau se compose :
Les armoiries de Geoffroy II sont donc identiques à celles de son père GeoffroyIer[73],[66]. Le sceau de Geoffroy II de Lusignan est attribué à tort àGeoffroy III de Lusignan (fils d'Hugues X de Lusignan) dans l'ouvrageStatistique monumentale de la Charente[74] : son sceau possède une personne à cheval dirigée vers la droite et non vers la gauche[75] ; son contre-sceau présente un lion rampant (tourné vers la droite) tandis que celui de Geoffroy II comporte un lion rampant contourné (tourné vers la gauche)[71],[75].
Vers 1230-1240, les rois de France et d'Angleterre cherchent le soutien de la famille de Lusignan[60]. Tandis queHenri III Plantagenêt débarque en Bretagne en mai 1230, lavicomté de Châtellerault est prise parPierreIer de Bretagne, duc de Bretagne. Trahissant le roi de FranceLouis IX, le duc de Bretagne livre par la même occasion Geoffroy II de Lusignan au roi d'Angleterre. Ce dernier le tient donc prisonnier mais accepte de le libérer à une seule condition : le[68], Henri III exige que Geoffroy II s'engage à lui remettre ses châteaux de Vouvant et Mervent afin de lui assurer sa fidélité[52],[76],[7]. À la suite de cela, Guillaume de Bueles est nomméconnétable de ces deux châteaux par le roi d'Angleterre. Geoffroy II de Lusignan accepte la demande de Henri III en juillet 1230 avant de lui rendre hommage en septembre de la même année. Le seigneur de Vouvant est dès lors libéré par le roi d'Angleterre. Face à cet accord, le roi de France Louis IX confisque lavicomté de Châtellerault entre 1230 et 1233[68]. Le seigneur de Vouvant et de Mervent décide donc de renforcer le contrôle de ses forteresses localisées en Bas-Poitou : Vouvant, Mervent et Fontenay[60].
En 1241, les Lusignan ne veulent pas se soumettre au roi de France Louis IX. En effet,Hugues X de Lusignan refuse l'hommage àAlphonse de Poitiers (nouveau comte de Poitiers et frère du roi) durant les fêtes de Noël 1241 à Poitiers[65]. Louis IX assiège alors Vouvant en avant de prendre possession de la cité le vendredi[30], à la suite de la reddition de Geoffroy II de Lusignan[70]. Le château, certainement endommagé, est peut-être réparé et modifié sur ordre du roi[49],[77].
Après la victoire de Louis IX en juin 1242, Geoffroy II de Lusignan rendhommage lige auprès d'Alphonse de Poitiers à Vincennes en[70]. Par cet hommage au comte de Poitiers, Geoffroy se voit remettre le contrôle de la place de Vouvant[78].
C'est très probablement entre la fin duXIIe siècle et le début duXIIIe siècle[43],[52],[79],[80],[60],[81], que de nouvelles fortifications sont construites et que latour Mélusine est élevée. Il est parfois indiqué que cette tour est érigée en 1242[49], cependant il paraît peu probable que ce soit le cas au regard des techniques de construction employées et des éléments architecturaux conservés[60]. Symbole du désir d'ostentation de l'époque, cette haute tour ronde permet la défense du nord-ouest de l'éperon. Elle se compose de cinq niveaux et possède deux fonctions : résidentielle et défensive[43].
Les nouvelles fortifications du bourg, d'une longueur d'environ 1,3 km[5], sont flanquées d'une trentaine de tours. Les plus imposantes sont localisées au nord-est du bourg et se présentent sous la forme de tours demi-circulaires d'une hauteur d'une dizaine de mètres renfermant chacune une salle voûtée[82]. Ce sont dans ces tours situées au nord-est que se situe la perception (Recepte) de la seigneurie de Vouvant où les habitants viennent payer les diversimpôts seigneuriaux[49].
De plus, une largefausse-braie (ligne de défense basse) semble être contemporaine de la construction de l'enceinte fortifiée de la fin duXIIe siècle ou du début duXIIIe siècle[60]. Cet élément défensif supplémentaire longe les remparts situés au nord-est et à l'est de Vouvant et permet ainsi de créer une sorte de douve surplombant la rivièreMère. Enfin, une levée de terre est présente au devant de la pointe nord-est de l'enceinte[60]. Elle pourrait correspondre à une motte sur laquelle est édifiée unetour de guet ou une motte sur laquelle repose unpont-levis permettant un accès à la ville par le nord-est des fortifications.
Les fortifications de Vouvant sont à rapprocher d'autres constructions de la famille de Lusignan comme lechâteau de Villebois bâti après 1220. Le financement par le dégagement de moyens financiers importants par les Lusignan avant 1225, au plus tard, semble donc privilégié pour l'édification des éléments fortifiés situés en Poitou[60].
En 1247[83] ou vers juillet/août 1248[78], GeoffroyII de Lusignan meurt et est mis en terre dans l'église Notre-Dame de Vouvant comme il l'avait souhaité lors de la rédaction de son testament en janvier/juin 1247[69],[84] ou janvier 1248[78]. Il est alors probablement inhumé dans la chapelle nord de Notre-Dame où il avait fondé unechapellenie[78],[32].
« Item volo et præcipio quod de terra mea de Subizia, cum omnibus fructibus et pertinentiis, usque ad duos annos continuos et completos, de consensu et voluntate Hugonis Archiepiscopi domini Partiniaci, qui de hoc tenendo spontaneus fidem dedit, et de Mairevento et Volvento et Muncantorio cum omnibus pertinentiis, redditibus, proventibus et alus rebus quas ibi habere debeo, usque ad quatuor annos fiant elemosinæ meæ et emendæ et debita mea persolventur ; salva tamen dote Audæ, uxoris meæ, quæ est C. marcarum annui redditus sicut in carta sua, sibi data et tradita, continetur.
Item lego C. libras Arpino, filio meo ; et similiter C. libras Aaliz, filiæ mæe ; et similiter Borgoigne C. libr. in pecunia numerata.
Eligit sepulturam in ecclesia B. Mariæ de Volvento, coram altare Capellaniæ et instituit ibi unam capellaniam cum quodam Presbitero. »
— Geoffroy II de Lusignan (extrait du testament de 1247 ou 1248 donné par une copie de Jean Besly),Charles Farcinet, Les anciens sires de Lusignan, 1897, p. 30 et 31
« Item, je veux et ordonne que de ma terre de Soubise avec tous ses revenus et dépendances, pendant deux années continues et complètes, du consentement et de la volonté de Hugues II de Parthenay-l'Archevêque, seigneur de Parthenay, qui a promis sous la foi du serment et de sa libre volonté de donner son consentement ; et aussi de mes terres de Mervent, Vouvant et Moncontour, avec toutes leurs appartenances et revenus et des autres choses que je dois y avoir, pendant quatre ans, — soient faites mes aumônes et amendes, et que mes dettes soient payées ; réserve faite de la dot de Aude, ma femme, qui est de cent marcs [d'argent], de revenu annuel, comme il est contenu dans la charte à elle donnée et livrée.
Item, je lègue cent livres à Arpin, mon fils, et aussi cent livres à Aelis, ma fille et aussi cent livres à ma fille Bourgogne, en argent comptant.
Je choisis de me faire inhumer dans l'église Notre-Dame de Vouvant, devant l'autel de la chapellenie que j'ai fondée et qui est desservie par un prêtre. »
— Charles Farcinet, Les anciens sires de Lusignan, 1897, p. 30 et 31
Une inscription présente sur le mur sud de l'absidiole nord lui est traditionnellement attribuée :« QVONDA(M) PRECLARI SED NVNC CINIS ATQ(VE) FAVILLA † », signifiant « autrefois célèbres, maintenant cendre et poussière »[85],[7]. Cependant, il paraît très peu probable que cette inscription concerne ce seigneur puisque l'étudepaléographique réalisée en 2008 indique une datation duXIe siècle[85].
Geoffroy II étant décédé sans donner en héritage ses fiefs à sa femme Aude et ses trois enfants[84], laseigneurie de Vouvant passe aux mains de sa nièce Valence de Lusignan († après février 1262)[49],[69]. Cette dernière les transmet à son époux Hugues II deParthenay-l'Archevêque avec qui elle s'était mariée avant le mois de septembre 1248[86].
Au mois de septembre 1248, Hugues II l'Archevêque rend hommage de ses seigneuries de Parthenay, Vouvant, Mervent et Soubise àAlphonse de Poitiers, comte de Poitiers et frère du roi de France Louis IX[7].
En juin 1250, un accord concernant l'exécution du testament de GeoffroyII de Lusignan est conclu entre Valence et Hugues II, d'une part, et les exécuteurs testamentaires, Guillaume Fort et Foucque Petit, d'autre part[87],[69].
Au cours duXIIIe siècle[43] ou avant laGuerre de Cent Ans auXIVe siècle[49], le château de Vouvant subit des modifications. AuXIVe siècle, les l'Archevêque réparent les fortifications de leurs possessions situées enPoitou,Saintonge etAunis et y installent desgarnisons afin d'en assurer la défense[88].
À la fin du mois de mars 1305, l'archevêque de Bordeaux et futur papeBertrand de Got entame une visite des abbayes et églises de sonarchidiocèse et se rend notamment à Vouvant[89].
En 1349, leschâtellenies de Parthenay, Vouvant et Mervent sont réunies en un seul fief par le roi de France à la demande de JeanIer de Parthenay-l'Archevêque, seigneur de Parthenay[43],[90]. Le, les ressorts de Vouvant et Mervent, qui dépendaient jusqu'alors de la juridiction de Fontenay-le-Comte sont transférés à Saint-Maixent à la suite dutraité de Brétigny[91].
Un acte daté du comprend le sceau de lachâtellenie de Vouvant. Le sceau comporte les armoiries de la famille l'Archevêque qui possède le château de Vouvant à cette période : un« écu d'un burelé, à la bande »[92],[93],[72].
Le,Jean II l'Archevêque nomme Guillaume de la Court en tant que capitaine de Vouvant[88]. Celui-ci avait déjà été nommé capitaine de la ville et du château de Parthenay le.
En 1411, Brunissande de Périgord (décédée en 1424), femme de Jean II, demande aux moines du prieuré de Vouvant de lui réaliser unpsautier[42]. Ce dernier, qui comporte de nombreux décors (lettrines notamment), est actuellement conservé à laBritish Library de Londres[42].
Par lettre du, le roi de France retire le statut de sénéchal de Poitou à Jean II l'Archevêque et lui confisque ses terres de Parthenay, Secondigny, Béceleuf, Coudray-Salbart, Vouvant, Mervent, Châtelaillon, etc.[94]. En effet, après avoir pris parti pour leduc de Berry et leduc d'Orléans en 1410, Jean II les abandonne dès 1413 pour servir lesBourguignons (alliés des Anglais)[94]. Les biens de Jean II sont tout d'abord donnés àLouis de Guyenne, duc de Guyenne, avant que ce dernier décide de les confier à son favoriArthur de Richemont[94]. En 1415, Arthur de Richemont combat donc Jean II l'Archevêque et investit Vouvant après s'être emparé de Parthenay[33],[49]. Il est précisé que la place forte de Vouvant est livrée par Brunissande de Périgord, dame de Parthenay et femme de Jean II[95],[94],[96]. Avant la prise de Vouvant en 1415, Brunissande de Périgord avait été enfermée dans le château de Vouvant par son mari Jean II[94].
Le, Jean II l'Archevêque vend ses baronnies de Vouvant et de Mervent audauphin régentCharles VII pour 141 000écus d'or[97],[95].
En 1424, Charles VII, devenu roi de France, dispose les seigneuries de Vouvant et Mervent en faveur d'Arthur de Richemont, dont ce dernier prend possession en 1427 et les conserve jusqu'à sa mort, en 1458[7],[95].
Au milieu duXVe siècle, Arthur de Richemont entreprend des travaux de remise en état et d'aménagements au château de Vouvant[60],[98],[42]. Il fait aussi probablement construire une nouvelle enceinte fortifiée au nord-ouest du château baronnial, l'enceinte du Château Neuf, incluant l'ancienne motte castrale[49]. Il fait également appel à Jean Vayron (maître-maçon) pour réparer des bâtiments, dont les logis et la chapelle du château[99] et construire ou améliorer une tour d'artillerie, la tour Baboin[42], dont la localisation est inconnue[43],[100].
Une lettre datée du indique que les fortifications de Parthenay, Vouvant et Fontenay sont en cours de réparation[94].
En 1458, la seigneurie de Vouvant échoit àJean de Dunois, bâtard d'Orléans[40]. En effet, avec la mort d'Arthur de Richemont le, le domaine de Vouvant et Mervent entre dans le domaine royal. Le roi de France Charles VII en fait par la suite don à Jean de Dunois (petit-neveu de Jean II de Parthenay-l'Archevêque par le biais de sa deuxième femme Marie d'Harcourt, dame de Parthenay)[7],[101],[102].
Il semblerait que Jehanne, fille de Jean de Dunois décédée vers l'âge de 9 ans, soit inhumée dans l'église Notre-Dame de Vouvant ou Saint-Médard de Mervent[103]. La localisation de la sépulture de Jehanne diffère en fonction des transcriptions de ce testament[103],[104],[105].
C'est vraisemblablement entre 1458 et 1464 que le portail nord de Notre-Dame est surmonté d'une partie triangulaire ornée de sculptures gothiques. En effet, celle-ci aurait été édifiée entre l'arrivée de Jean de Dunois en tant que seigneur de Vouvant en 1458 et le décès de sa femme Marie d'Harcourt en 1464. Trois éléments sculptés sont rajoutés[32] :
Selon Sylviane Van de Moortele, le grand ensemble sculpté datant du milieu duXVe siècle est à rapprocher des sculptures de laSainte-Chapelle de Châteaudun érigée selon la volonté de Jean de Dunois entre 1460 et 1490. Les ornementations y possèdent les mêmes caractéristiques que la partie haute du portail nord de Notre-Dame de Vouvant : mouvements des drapés et détails des visages[32].
C'est au moins à partir de 1468 que la seigneurie de Vouvant est érigée en baronnie[106].
Des lettres deLouis XI, datant du, indiquent que Vouvant et Mervent étaient du ressort deSaint-Maixent, et que, par une commission du, donnée par André de Vivonne,sénéchal du Poitou, les ressorts et juridictions de Vouvant et Mervent restent au siège dePoitiers[33].
Le, le roi de FranceCharles VIII confie la garde de Parthenay, Vouvant, Mervent etCoudray-Salbart àJacques de Beaumont, seigneur de Bressuire[88] (le roi avait confisqué les domaines du comte de Dunois au cours de laGuerre folle).
Au plus tard au début duXVIe siècle, de nouvellesarmes sont données auxseigneuries de Vouvant, Mervent etMouilleron[107] : « ung escu burelé d'argent et d'azur à deux serpents de gueulles »[108]. Les armes attribuées à ces seigneuries sont visibles dans un ouvrageenluminé daté entre 1524 et 1534[109] présentant les différentes terres possédées par Louis II d'Orléans[107],[108]. Les armoiries données à Vouvant, Mervent et Mouilleron semblent grandement inspirées de celles des précédents seigneurs de Vouvant, les familles de Lusignan et Parthenay-l'Archevêque, dont elles empruntent le fondburelé d'argent et d'azur. La présence de deux serpents est à rapprocher de la légende deMélusine. Les armes sont restées par la suite le symbole de la commune de Vouvant, cette dernière les réutilisant pour ses armoiries.
AuXVIe siècle, une fontaine monumentale aurait été érigée dans la cour principale du château-fort[42]. Alimentée par l'eau de pluie, elle se serait constituée d'un bassin en granit supporté par quatre figures en calcaire à l’effigie de lafée Mélusine. Une seule des quatre figures de Mélusine est encore conservée auchâteau privé de la Recepte[7],[110].
En 1526, les clôtures, murailles et fortifications de la ville de Vouvant font l'objet de réparations[111]. La même année, une description de la cité fortifiée est effectuée à la suite de la réformation dulivre terrier[112] desbaronnies de Vouvant et Mervent. Cette description de la ville de Vouvant indique qu'elle possède trois portes d'accès[113],[43] :
« La dicte ville est assise en une montaigne basse, circuye et environnée d'eau de toutes pars, sauf du cousté du château et devers la porte Bouguerin estant de lad. ville, et aussi environnée lad. ville de toutes pars de montaignes plus hautes que n'est lad. ville et est de mauvaise advenue. Laquelle ville a deux portes principalles, l'une appellée la porte aux moynnes, par davant laquelle a ung pont dormant soubz lequel passe la rivière appellée Mere, et lad. porte ou portal est à deux tours rondes et se fermet à porte frement sans pons levys touteffoys les habitants durant qu'ilz en voullant faire ung. Et par le dedans de lad. ville en tirant à main droicte on va dud. portal aux moynnes au portal et porte Bouguerin, entre les queulx deux portaux sont les murs de lad. ville garnyz de tours à chacun pan de mur, et par le dehors sont les d. murs garnyz de douhes, au long desquelles douhes est lad. rivière de la Mere. Et lequel portal Bouguerin est carré à quatre carrez et se fermet à pont leveiz et portes fermentes, et y souloit avoir ung ratteau que les habitants ont baillé à reffayre à Jehan Mayner ensemble celluy de la porte aux moynes. Et anprès lad. porte Bouguerin est la porte de lad. ville dud. portal Bouguerin, à laquelle un pan de mur qui se tousche aud. chasteau et est assis à travers la douhe dud. chasteau et de lad. porte aux moynnes en tirant aud. chasteau et l'autre partie de la muraille de lad. ville laquelle est garnie de tours à chascun pan de mur. Et par le dehors et autour desd. douhes est la rivière et jusques aud. chastel, léquel chastel fait la clousture par icelluy cousté des deux boutz de lad. ville. Auquel cousté senextre de lad. muraille a une pouterne fermante de porte pour aller de lad. ville à Fontenay-le-Compte. Et on mellieu d'icelle ville devant l'église dud. lieu sont les halles de lad. ville, du bout desquelles est l'auditoyre où se tient la jurisdiction, lesquelles halles et audictoire sont en bon estat et reparation. »
— Description de la ville effectuée par les maîtres Guillaume Rousselet (de Châteaudun), François du Doet (de Parthenay) et François Caillaud (de Vouvant) en 1526[113], Annuaire départemental de la Société d'émulation de la Vendée, L. Gasté, 1875, pp. 52-55
Dans cette même description, il est également indiqué que le château-fort se compose[113],[43] :
« Aussi avons descript le chasteau dud. Vouvent, par davant lequel a une place et à l'entrée dud. chasteau ung pont levys et une porte, pour entrer une beste chargée et homme dessus à cheval, jougnant d'une grosse tour carrée dud. chastel. Et quant on est dedans à mains dextre est lad. tour carrée, laquelle tour est faicte par le devant à deux petites tours rondes maximes, et de la quelle grousse tour est cheut partie par le dedans du chastel. Aussi a certaines tours maximes et une autre grant tour entre laquelle a une cuisine, où a présent demouret le lieutenant du cappitaine, souloit avoir une salle basse et une salle haulte et par dessoubz lad. salle basse est la cave, et au bout de lad. salle haute est la chapelle dud. chasteau, laquelle est voultée, lesquelles chouses sont toutes tumbées en ruyne ; et de l'autre cousté a une pouterne ou yssue pour saillir en un jardin appelé Chasteauneuf, et on milieu du d. chasteau a une cour et en icelle un puys, en my le milieu, et ung autre puys devant la chapelle dud. chasteau. »
— Description de la ville effectuée par les maîtres Guillaume Rousselet (de Châteaudun), François du Doet (de Parthenay) et François Caillaud (de Vouvant) en 1526[113], Annuaire départemental de la Société d'émulation de la Vendée, L. Gasté, 1875, pp. 52-55
Dans les années 1570-1580, Adam Tiraqueau est nommé gouverneur de Parthenay et de Vouvant[88].
La ville fortifiée connaît son apogée au cours de laRenaissance. En effet, cité puissante et prospère, Vouvant règne alors sur de nombreuxfiefs situés enPoitou et enAunis[114].
Cependant, lesguerres de Religion ont de lourds impacts sur sa puissance et sa beauté. Durant cette période de conflits religieux entrecatholiques etprotestants, la cité médiévale se range du côté des catholiques[7],[32]. Malgré cela, le château de Vouvant héberge des membres du camp adverse. Ainsi, durant une trêve en 1586,Charles-Emmanuel de Savoie-Nemours est reçu au sein du château-fort[7]. L'année suivante, le, leroi de Navarre et futur roi de FranceHenri IV séjourne au château de Vouvant après le siège donné à Fontenay-le-Comte[91].
En 1588, leshuguenots, sous l'ordre duduc de la Trémoille[49], attaquent la porte de la Poterne, sans succès, laissant 200 morts sur le terrain[115],[40]. Ils essayent tout d'abord de mettre le feu, avant de tenter une escalade de plein jour des remparts mais sont chassés par Jean de Chourses (seigneur deMalicorne etgouverneur du Poitou de 1585 à 1603)[33].
Tandis que Jean Collart,vicaire général de Maillezais, trouve que l'église de Vouvant est« fort bien voultée et couverte » en 1601, cette dernière est décrite comme« toute ruinée » en 1656[24].Jacques Raoul de La Guibourgère (évêque de La Rochelle) évoque dans le compte rendu de sa visite pastorale de 1656, que« l’église fort belle et fort vaste autrefois, par le malheur des guerres a été toute ruinée : il n’y a plus que le chœur et les deux chapelles aux deux côtés du chœur qui soient voûtés »[24],[40]. La destruction partielle de l'église, et notamment celle de la façade occidentale[116], semble donc se situer au début duXVIIe siècle. La nouvelle façade occidentale, clôturant les six travées subsistantes de l'édifice, est érigée au cours du même siècle[116].
Plusieurs comptes rendus de visites épiscopales permettent d'en savoir plus sur l'état inquiétant de l'église auXVIIe siècle[117] :
En 1625 et 1648, les deuxpouillés d'Alliot indiquent que le prieuré Notre-Dame de Vouvant relève de l'évêque de Maillezais[118],[32].
En 1636, les moines du prieuré de Vouvant s'intègrent à l'ordre monastique de lacongrégation de Saint-Maur[117]. La situation du prieuré Notre-Dame déclinant grandement au fil des années, seuls deux ou trois religieux y sont encore présents en 1664[117].
En 1638,Henri II d'Orléans-Longueville rend hommage de ses baronnies de Vouvant et Mervent[119].
Avant 1641, Henri II d'Orléans-Longueville vend ses terres de Vouvant et de Mervent au président deLamoignon[88],[60]. Elles sont donc détachées de la baronnie de Parthenay qui est vendue àCharles II de La Porte le[88].
Leslettres patentes du roiLouis XIV, datées du, portant érection de la terre de Rohan en Duché Pairie en faveur de monsieur de Chabot, indiquent que« [...] toutes les maisons impériales, royales et souveraines de l'Europe d'où vient que les rois nos prédécesseurs, tant de la branche dite communément de Valois que celle de Bourbon, soit à cause de la dite alliance de Luxembourg, soit aussi parce qu'en effet tous les rois de France et toutes les branches royales, descendent médiatement d'une fille de Chabot qui fut dame Eustache, femme de GeoffroyIer de Lusignan [...] »[62]. Cela ferait alors de Vouvant, parEustach(i)e Chabot, le berceau des familles royalesValois etBourbon.
AuXVIIe siècle, leschapiteaux romans de l'église Notre-Dame sont remplacés par des chapiteauxioniques. La voûte supportant le chœur ainsi que deux petites travées de ce dernier sont démolies. La crypte est alors comblée par des débris de toutes sortes. Unredallage complet du chœur est par la suite effectué provoquant un abaissement de son niveau et la disparition de la crypte[55].
En 1694, Vouvant revient à la Couronne de France du fait de l'extinction de la lignée issue de la descendance de Jean de Dunois, par le décès deJean-Louis d'Orléans-Longueville (abbé de Longueville)[7],[120],[49]. L'ancienne baronnie de Parthenay, à laquelle Vouvant était intégrée, est alors réunie audomaine de la Couronne[60].
Le, un procès-verbal, effectué par Charles Moriceau (seigneur de Cheusse etsénéchal de Fontenay) lors de la prise de possession de Vouvant par Louis XIV, décrit le château fort, indiquant qu'il mesure environ 270 m de périmètre (140 toizes) et qu'il se compose de quatre tours« presque ruinées », ainsi que du donjon (tour Mélusine) utilisé comme lieu de conservation des archives de laseigneurie[113],[91],[60] :
« [...] nous nous sommes transportés [...] audit chasteau de Vouvant, quy nous a pareu estre un ancien chasteau basti sur la croupe d'un rocher environné de fossés secqs taillés dans le rocq, revesteus de mœurs et flanqué de quatre tours presque ruynées sur lesquelles nous avons trouvé six pièces de canons de fer de dix à douze livres de balles, et unfauconneau aussi de fer, et que dairière ledit chasteau, il y a un ancien donjon y joignant dans lequel est le trezor des tiltres et papiers de laditte seigneurie, et ayant fait toizer ledit chasteau pas lesdits experts en notre présence, il nous ont rapportés quil contient en son circuit cent quarantetoizes [...] »
— Charles Moriceau, seigneur de Cheusse et sénéchal de Fontenay[113],[91], Annuaire départemental de la Société d'émulation de la Vendée, L. Gasté, 1875, pp. 52-55
En février 1698, unegruerie et unbailliage royal sont créés dans la ville de Vouvant[33],[121]. La création de ce siège de bailliage permet à la cité de régner sur une quarantaine deparoisses[122] détenues auparavant par lasénéchaussée de Fontenay-le-Comte[49],[123]. À cette époque, une large partie duBas-Poitou relève alors de deux juridictions royales secondaires que sont la sénéchaussée de Fontenay-le-Comte et le bailliage de Vouvant[2],[123]. La cité médiévale vit, dès lors, une période faste, mais de très courte durée, puisque la Couronne royale, sous le règne de Louis XIV, s'en désintéresse. En effet,« comme la ville de Vouvant est très petite, mal peuplée et presque inaccessible par les roches qui l'environnent et des chemins impraticables, le siège a été transféré à la Châtaigneraie presque aussitôt sa création »[7]. Le siège royal du bailliage de Vouvant est donc délocalisé par la suite dans la ville mieux desservie deLa Châtaigneraie-sur-Vouvant[34],[124],[125]. La gruerie de Vouvant est, quant à elle, supprimée dès le mois de juin 1698 sur ordre du roi[126].
C'est au cours duXVIIIe siècle que le prieuré Notre-Dame est vidé de ses derniers moines et que les bâtiments monastiques sont peu à peu vendus ou ruinés[117].
En 1706, la cité fortifiée est tenue par unegarnison composée de septarchers ainsi que de trois officiers[127],[60].
En 1715, lePère de Montfort vient prêcher sa mission en l'église de Vouvant[40].
Les domaines de Vouvant sont mis enadjudication auchâteau du Louvre le[49],[91]. Définitivement abandonné, le château-fort situé place du Bail est démantelé au cours duXVIIIe siècle[114].
Le, une assemblée constituée d'habitants de Vouvant« passe bail » avec Pierre Motard (sculpteur et entrepreneur) afin d'effectuer les réparations et décorations nécessaires à l'église Notre-Dame[24].
Vers 1772, la baronnie de Vouvant fait partie des 16 chefs-lieux ou principaux corps dépendant de la Couronne situés dans lagénéralité de Poitiers[128].
Au cours du mois d'août 1777, lors de la démolition du château-fort,« quatre à six pièces de canon de quatre livres de balles » sont retrouvées (elles étaient déjà répertoriées en 1694 lors de la prise de possession de la cité par Louis XIV)[91]. Le, Savary de Calais demande alors que ces canons soient donnés à la ville de Fontenay qui en possède uniquement deux[91].
En 1778, la province duPoitou, et par conséquent la baronnie de Vouvant, est intégrée à l'apanage ducomte d'Artois[129],[130].
En 1780, des travaux sont réalisés afin de consolider la coupole de lacroisée du transept de l'église Notre-Dame[32].
Par la loi du[131], lacommune de Vouvant est créée en reprenant les limites de son ancienterritoire paroissial. Labaronnie de Vouvant est donc supprimée[106].
Durant la période révolutionnaire, un petit nombre d'habitants de la commune prend part à l'insurrection royaliste. L'armée vendéenne passe à deux reprises à Vouvant en mai 1793[7],[91],[42]. Le 16 mai, l'armée assiste à une messe célébrée dans l’église Notre-Dame avant labataille de Fontenay-le-Comte[42].
En janvier 1794, lescolonnes infernales passent dans la ville de Vouvant désignée comme« [l']une des communes les plus patriotes du département »[42]. Au cours de ce passage, la commune souffre de cinq à six incendies demétairies.
Une douzaine d'habitants de Vouvant sont arrêtés et emmenés à Fontenay le par leComité de surveillance établi dans la commune[42].
Après laRévolution française, l'enceinte fortifiée de Vouvant estdéclassée. À la suite de cela, les portions de la muraille sont peu à peu vendues à des particuliers[60].
Au cours de la première moitié duXIXe siècle, les derniers vestiges de l'ancien château-fort des Lusignan sont détruits et enfouis sous l'actuelle place du Bail[132]. La municipalité fait niveler la place dans les années 1820 et décide d'y planter des arbres, d'y installer 12 bancs en pierre de taille ainsi que de restaurer la base des remparts soutenant la place[133]. Le site devient alors une grandeesplanade et est utilisé en tant quechamp de foire jusqu'au milieu duXXe siècle[132],[114]. La commune vit dès lors une période assez active avec l'organisation de 12 foires annuelles très fréquentées et renommées où sont venduschevaux, bêtes à cornes etporcs[7].
En 1838, des habitants curent lepuits de la place du Bail et y retrouvent un vieux canon sous 12 ou 15 m de décombres[7],[134]. Ce canon date probablement du siège de Vouvant par Arthur de Richemont contre Jean II de Parthenay-l'Archevêque qui s'est tenu en 1415. Le canon en fer, considéré comme extraordinaire, est déposé dans les années 1840 aux Archives de la préfecture deBourbon-Vendée. Un autre canon est retrouvé dans le puits de l'ancienne cour du château et est entreposé dans le bas de la tour Mélusine[1].
En 1840, l'église Notre-Dame de Vouvant est classéemonument historique parProsper Mérimée[135],[136].
En 1843, un rapport de laSociété française d'archéologie demande le classement du château-fort de Vouvant au titre des monuments historiques[137].
AuXIXe siècle, la situation exceptionnelle de Vouvant devient petit à petit un frein à son développement. Cela s'accentue très fortement lorsque se pose la question de l'exploitation des mines de houilles sur le bassin de Vouvant. Dans un but d'exploitation de l'importantbassin houiller de Vouvant, la municipalité essaye d'attirer l'attention des diverses administrations dès les années 1860 en demandant une desserte de la commune par l'installation d'une ligne dechemin de fer[7],[114]. La ligne allant de Cholet à Fontenay-le-Comte, ainsi que lagare de Vouvant-Cezais sont mises en service le[138]. Laligne de Breuil-Barret à Velluire desservant la gare de Vouvant-Cezais est par la suite fermée au cours duXXe siècle[34].
Lors de la séance du Congrès archéologique de France tenue à Fontenay le,Benjamin Fillon affirme que Vouvant est la seule ville murée du Moyen Âge en Vendée[1].
Le, lesmembres du Congrès archéologique de France se déplacent à Vouvant[1]. Ils évoquent que l'église Notre-Dame est« excessivement remarquable du point de vue de l'art » et qu'il convient de conserver la nef qui est« certainement la plus ancienne de la contrée ». La nef de l'édifice est signalée comme plafonnée. Il est également précisé qu'une crypte est présente sous le chœur de l'église (Octave de Rochebrune raconte d'ailleurs qu'il a pu y pénétrer en rampant). Cette crypte est alors obstruée par de la terre et des pierres, lesvoûtes d'arêtes y sont effondrées et des vestiges depeintures murales y sont encore observables. Concernant le château-fort, il est indiqué qu'une tour« très élevée » (la tour Mélusine) est« ce qui reste de plus important de l'édifice ». Un petitréduit à« voûte cylindriqueogivale », renfermant un vieux canon,« existe dans le bas de cette tour ». L'accès au sommet de la tour se fait par le biais d'un escalier en pierre en« très-mauvais état ». Enfin, des ruines peu importantes du Petit-Château sont encore observables.
En 1864, l'architecte du gouvernement Victor Loué (1836-1890)[139] propose un premier projet de restauration de l'église Notre-Dame. Celui-ci, trop cher, est abandonné[32].
En 1877, une description de latopographie de Vouvant est réalisée par laSociété d'émulation de la Vendée[140]. La commune possède alors troismoulins à eau sur la rivièreMère (le moulin Froment, le moulin à seigle et le Moulin-Neuf) ainsi que cinqmoulins à vent situés à l'ouest du bourg (les moulins Genest, Ribreau, Brizard, du Petit-Colinaud et des Vignes).
Dès la seconde moitié duXIXe siècle, le centre-bourg de Vouvant est réaménagé[141] : les rues et places sont aérées, de nouveaux bâtiments publics ainsi que de nouvelles habitations plus alignées et homogènes sont construites. La rue du Duc d'Aquitaine est par exemple élargie dès les années 1860 à la suite des nombreux accidents survenus dans cette rue étroite dont la largeur n’excède pas 3 à 4 mètres[114]. Concernant les édifices publics, c'est à cette époque que sont érigées les deux écoles communales du village ainsi que la nouvelle mairie[114]. Malgré ces nouveaux aménagements, la grande majorité des remparts de la commune sont conservés. Deux des trois portes fortifiées sont détruites au cours duXVIIIe siècle ou au début duXIXe siècle[142] afin de permettre une circulation facilitée à travers le bourg.
Dès les années 1880, en raison de l’état de l’église Notre-Dame-de-l’Assomption demandant de grands travaux de consolidations, un ambitieux projet de restauration voit le jour[7],[40],[91]. Les plans effectués dès 1868 par l'architecte du gouvernement Victor Loué et les relevés réalisés avant les travaux révèlent notamment que les cinq dernières travées de la nef sont plafonnées puisque celles-ci ne sont plus voûtées[117],[143]. Le, lacommission des monuments historiques estime que les parties les plus intéressantes à restaurer sont le chœur et le transept, et demande une diminution des travaux prévus. Le projet initial de 200 000 francs est alors ramené à 150 000 francs. Le, le projet de 150 000 francs est approuvé par leministère des Beaux-Arts. Son exécution est autorisée dès le par ce même ministère[7].
Malgré un projet encore très coûteux, son financement ne pose pas de problèmes particuliers. Face à l'ajout de dons d'habitants du village, le curé de Vouvant décide de procéder lui-même au financement du nouveau beffroi ainsi qu’à la réalisation d’un nouveau dallage, d’unperron monumental, des nouvelles portes et de nouveauxautelsnéo-gothiques[144]. Les travaux de restauration débutent dès 1882. Durant la période des travaux, de nouvelles rentrées d’argent arrivent. L'architecte Loué intègre de nouveaux éléments à sa campagne de travaux. Il étend la reconstruction de la nef à trois travées alors que le projet initial prévoyait uniquement la réfection de la première travée jouxtant le transept[32].
Entre 1882 et 1884, plusieurs éléments de l'église sont restaurés ou reconstruits par Loué[40],[91],[143] : laflèche surmontant leclocher est remplacée par un clocher octogonal destyle néo-roman, la coupole sphérique de lacroisée du transept est remplacée par une coupole octogonale surtrompes, le dallage du chœur et les trois premières travées de la nef sont reconstruites dans un style que le restaurateur juge « plus roman »[46]. La seule travée encore voûtée de la nef qui a été épargnée par les destructions est donc détruite[55]. La crypte, comblée auXVIIe siècle, est redécouverte en 1882 lors de la suppression du dallage existant au niveau du chœur[145],[91]. Concernant cette dernière, la restauration dont elle a fait l'objet est extrêmement critiquée par les membres de la Société française d'archéologie[55]. En effet, après le déblaiement de la crypte effectué en 1882, le style architectural de celle-ci évolue. Lavoûte d’arêtes d'origine était« formée par une série d'entrecroisements deberceaux brisés » comme l'indiquaient les amorces de la voûte visibles le long des murs (des indices évoquent aussi la probable présence de berceaux en plein cintre avant leurs remplacements par des berceaux brisés lors des remaniements effectués auXIIe siècle). L'architecte Loué a donc décidé de faire reconstruire la voûte dans un styleXIe siècle tandis que la partie inférieure (colonnes etchapiteaux) conserve son style originel duXIIe siècle. La différence entre la crypte d'origine et la crypte restaurée est visible grâce à la photographie prise parJules Robuchon juste après le déblaiement.
C'est en 1885 que l'inauguration de l'église restaurée a lieu. L'édifice est alors de nouveau béni lepremier dimanche de l'Avent 1885.
Cependant, le curé du village et l'architecte Loué décèdent tous les deux entre 1889 et 1890 (en février 1889 pour le premier et en juillet 1890 pour le second). L'église n'est pas encore terminée à cette période puisqu'elle reste sans dallage ni mobilier et n'est pas fermée à l'ouest de la nef nouvellement reconstruite. Cette interruption des travaux permet alors aux dernières travées duXIe siècle de subsister dans leur état originel[143]. Une cloison provisoire avec unetribune est alors construite les décennies suivantes par l'abbé de la paroisse entre lanef en ruine datant duXIe siècle et la partie de l'église servant au culte[32]. Les quelques travaux restants sont réalisés par l’architecteAbel Filuzeau de Luçon. C’est à cette même période que l’architecte des monuments historiques, Chaine, chargé d’apurer les comptes découvre que la caisse de la fabrique est vide. Les aménagements supplémentaires voulus par le curé ne sont donc jamais réglés par la fabrique à l’entrepreneur. En1898, un procès a lieu au cours duquel la fabrique est condamnée à payer. Finalement, c’est l’État qui régularise l’entrepreneur le à la suite de laséparation intervenue entre l’Église et l’État en 1905[144].
Dans les années 1920, la mairie de Vouvant est délocalisée dans le bâtiment actuel situé place de l'Église. Ce bâtiment, construit auXVIIIe siècle et légué à l'évêché de Luçon en 1855 pour la fondation d'une école, héberge l'école privée de filles de la fin duXIXe siècle au début duXXe siècle[114],[146]. La mairie quitte alors le bâtiment rue Théodelin (actuelle salle des fêtes) pour s'installer, avec la nouvelleécole publique mixte, dans cette bâtisse localisée en plein centre-bourg[146].
En 1923[147], unmonument commémoratif à la mémoire des Vouvantais tombés au cours de lapremière Guerre mondiale est érigé place de l'Église. Il se compose d'un piédestal avec palme surmonté d'une reproduction de la statue d'Eugène Bénet,Le Poilu Victorieux[146].
Le, levieux pont médiéval et latour Mélusine sont inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques[148],[149].
En 1933, le bourg de Vouvant estélectrifié[42].
Le, un bâtiment contigu au chevet de l'église Notre-Dame est classé au titre des monuments historiques[135]. Celui-ci avait été acheté le par la municipalité[150],[151].
En juin 1940, lessœurs de l'ordre de la Visitation fuient la ville deDreux bombardée et s'installent en juillet 1941 à Vouvant dans une vaste bâtisse localisée place Saint-Louis. Le Monastère de la Visitation prend forme les années suivantes avec l'ajout d'un étage et la construction d'un cloître ainsi que d'une chapelle. En novembre 1997, l'ordre de la Visitation est transféré dans le monastère deLa Roche-sur-Yon[114],[152].
Le, le terrain sur lequel est bâtie l'église Notre-Dame est classé au titre des monuments historiques[135].
Entre 1943 et 1947, un projet de reconstruction de l'église Notre-Dame voit le jour. Celui-ci vise à reconstruire les trois travées de la nef duXIe siècle en ruine et à les raccorder avec la partie dédiée au culte. Cependant, le projet n'a pas de suite puisque le curé de Vouvant ne dispose que de 100 000 francs tandis que le projet s'élève à 6 146 000 francs[40].
Le, le barrage-écluse de Vouvant situé en bas de la porte de la Poterne est inauguré par le maire monsieur Baudry[153]. Ce barrage-écluse est par la suite détruit du fait de la mise en service, en 1978, du barrage situé à l'ouest du bourg[154].
En 1958, lagrotte de Vouvant est construite face aux remparts sud-est, de l'autre côté de la rivière Mère[155]. Elle est érigée par des Vouvantais à la demande de l'Abbé Guéry, curé du village, afin de fêter le centenaire desapparitions survenues à Lourdes en 1858. La reproduction de lagrotte de Lourdes estbénie le par l'évêque de LuçonMgr Antoine-Marie Cazaux[156].
En 1978, le barrage de Vouvant est mis en service sur la rivière Mère à l'ouest du bourg[154]. Ce barrage, permettant la création d'uneretenue de 300 000 m3 pour unehauteur d'eau de 5,5 m[154], entraîne alors la disparition des nombreux moulins à eau implantés sur la Mère et sesaffluents.
En, la maire, Andrée Bourseguin, fait consolider la tour Mélusine, alors que le sommet de cette dernière est envahi d'arbres[157].
De 1983 à 1986/87[3],[158], Vouvant connait un nouveau tournant : la commune (par le biais de sa maire, Andrée Bourseguin), lance l'« Opération Village » grâce à l'opportunité donnée par laDélégation Régionale à l'Architecture et l'Environnement (DRAE) ; cette opération consiste en la revitalisation du bourg par la mise en valeur des nombreux monuments de la commune ainsi que par la rénovation des façades des maisons particulières et petits commerces dans le but de redonner à ces édifices leur style ancien[159],[160]. Ces grandes transformations se concrétisent par l'obtention du label « Un des Plus Beaux Villages de France » en 1988[4],[3]. Depuis 1986, Vouvant poursuit cette dynamique en misant sur la pérennité et le développement des petits commerces ainsi que sur la préservation et la mise en valeur de son patrimoine.
Le, les parties subsistantes de l'enceinte fortifiée (dont la place du Bail, les remparts entourant le bourg, ainsi que les tours de l'enceinte fortifiée du Château Neuf), à l'exception des constructions ajoutées ultérieurement, sont inscrites à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques[149].
En 1985, une large zone située sur les communes de Antigny et Vouvant devient unsite inscrit sous le nom de « La ville de Vouvant et la vallée de la Mère » (référence 85 SI 29). Ce sitepittoresque, d'une superficie de305,43 ha, est inscrit pararrêté ministériel du[161],[162],[163],[164].
À partir de 1987, plusieurs restaurations sont effectuées à l'initiative de la municipalité : réfection des remparts (novembre 1987), maçonnerie de la porte de la Poterne (décembre 1989), consolidation des remparts (avril 1991), rénovation de l'extérieur de la tour Mélusine (novembre 1991), mise hors d'eau de l'église (avril 1995)[157].
En juin 1992, le site de la tour Mélusine et de ses abords est intégré au programme « Patrimoine 2000 »[3],[165],[166]. Ce dernier est mis en place par l'assemblée départementale de la Vendée dans un but de mise en valeur du patrimoine touristique et culturel. Pour le village de Vouvant, cela consiste en la restauration de la tour Mélusine et de la maison du Bail (située place du Bail) par le Conseil général de la Vendée[167]. Les travaux de restauration et d'aménagement de la tour, entrepris dès 1992, sont achevés au cours de la première moitié de l'année 1993[165],[166],[168]. Ceux-ci permettent l'ouverture de la tour aux visiteurs au cours de la saison touristique 1993. Restauré au début de l'année 1994, le rez-de-chaussée de la maison du Bail est ouvert aux visiteurs dès la saison estivale de la même année[168]. En septembre 1994, la municipalité de Vouvant sollicite le Conseil général afin de restaurer le rez-de-chaussée bas ainsi que l'étage de la maison du Bail. Cette dernière phase de travaux est autorisée par délibération et est lancée très rapidement[168].
En 1994, Andrée Bourseguin fait recouvrir la nef Théodelin (seule partie subsistante de l'église priorale duXIe siècle) jusqu'alors découverte[40],[117]. Ainsi, du au, uneopération archéologique de sauvetage urgent de lanef en ruine de l'église Notre-Dame-de-l'Assomption est effectuée[169]. Lors de ce sauvetage, desfouilles archéologiques ont lieu dans les trois travées occidentales de la nef en ruine[170]. Celles-ci révèlent la présence d'un ensemble d'ateliers de fondeurs decloches ainsi que de 117 sépultures. Les inhumations semblent dater duXVIIe siècle et duXVIIIe siècle de par les pratiques de mise en terre employées et les objets mobiliers retrouvés. L'ensemble d'ateliers de fondeurs de cloches est quant à lui révélé par la présence de trois fours, sept moules à cloches ainsi que de trois moules construits hors-sol. Cet ensemble est localisé à l'ouest du vaisseau central de la nef et à une profondeur d'au moins 1 m sous le niveau du sol actuel. Les fouilles menées permettent également de mettre au jour un sol aménagé detomettes qui semble dater de la période correspondant aux destructions subies par l'église au cours duXVIIe siècle (effondrement des voûtes).
En 1996, l'association loi de 1901 des « Petites Cités de Caractère de Vendée » voit le jour dans le département de la Vendée à l'initiative des communes deFoussais-Payré, Vouvant etNieul-sur-l'Autise. Cette association est alors élaborée en lien direct avec celle du même nom déjà existante à l'échelle de la région Pays de la Loire[171].
Entre les années 1997 et 2002, un dispositif de la régionPays de la Loire est mis en place afin de subventionner des travaux de propriétaires habitant dans le centre ancien protégé de la commune. Durant cette période de cinq ans, 68 demandes sont enregistrées. Le total des subventions accordées s'élève à 266 943 €[172].
Du 22 juillet au, le festival des « contes et légendes de Vouvant » est organisé au pied de la tour Mélusine ainsi que dans la nef ruinée duXIe siècle de l'église Notre-Dame[173].
Lors de la séance du, le Conseil général de la Vendée décide de faire réaliser une étude dans le cadre de la restauration future des remparts de Vouvant[174]. Cette étude préalable vise alors à constater l'état sanitaire du monument, et notamment celui des tours situées dans la propriété de la Recepte. En effet, contrairement aux remparts du château (place du Bail) et de la porte de la Poterne (partie ouest de l'enceinte), les remparts qui cernent la partie est du bourg n'ont pas encore été consolidés et restaurés. Ainsi, pour un coût total estimé à 200 000 F, le Conseil général décide d'inscrire 150 000 F après délibération sachant que la participation forfaitaire de la commune de Vouvant s'élève à 10 000 F. Le rapport de l'étude réalisée par Marie-Pierre Baudry-Parthenay, Nicolas Prouteau et Laurent Prysmicki est publié en mai 2003 par l'association Atemporelle sous le titreÉtude préalable à la restauration de l'enceinte de Vouvant : Étude documentaire, historique et architecturale[60].
Image externe | |
![]() | Plan de la ZPPAUP de Vouvant réalisé en 2012 (site officiel de la mairie) |
Par arrêté préfectoral du, une zone importante comprenant l'ensemble du bourg de Vouvant ainsi que les abords de la rivière Mère se constitue comme uneZone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain et Paysager (ZPPAUP)[175],[176],[177].
Début 2007, quatre pans de remparts situés sur le domaine privé s'écroulent en raison de la forte humidité de l'hiver 2006/2007[178]. Les travaux de remise en état de ces parties du mur d'enceinte sont effectués les mois suivants.
En 2014, la commune de Vouvant est sélectionnée pour participer à l'émissionLe Village préféré des Français[179]. À cette occasion, le village est choisi par laproduction pour y tourner trois séquences en présence deStéphane Bern : la première au sommet de la tour Mélusine ainsi que dans lejardin public qui surplombe laPoterne, la deuxième dans lejardin du prieuré ainsi qu'à cheval le long des remparts (rue des Rangies) et enfin la troisième dans la cour du Miracle pour y découvrir lepréfou vendéen avec le boulanger du village[180],[181]. À l'issue de l'émission, Vouvant se classe8e du classement final opposant les 22 villages sélectionnés[182].
Début février 2014, un pan de rempart situé sur la place du Bail s'effondre en raison de nombreuses précipitations, cette zone de la place étant très concernée par l'accumulation des eaux de pluie[183],[184]. La municipalité fait reconstruire ce pan de rempart début 2017[185],[186].
Le, la tour Mélusine est fermée au public. En effet, l'escalier en pierre permettant l'accès à l'entrée de la tour présente un ventre important avec un détachement duparement provoquant des ouvertures dans les joints et des fissures[187]. L'accès est de nouveau autorisé en août 2014, avec la consolidation provisoire de l'escalier par l'étaiement du mur de soutènement[188].
En 2015, l'église est partiellement rénovée : restauration partielle des couvertures de la nef et des bas-côtés et restauration ponctuelle des contreforts des bas-côtés[189].
Par la loi du, la ZPPAUP de Vouvant devient unSite Patrimonial Remarquable (SPR)[190].
Du1er au, une exposition sur l'historique de l'occupation du site de Vouvant est proposée par l'association Patrimoines du Vouvantais dans la nef Théodelin[191],[192]. L'exposition, intitulée « Vouvant, d'un millénaire à l'autre », permet d'appréhender les divers éléments fortifiés ainsi que la chronologie de ceux-ci à travers la présence dekakemonos[43] et d'aquarelles historiques permettant de reconstituer le site castral à diverses périodes.
Par l'arrêté préfectoral du (arrêténo 608), l'ensemble du territoire communal de Vouvant est délimité comme une Zone de Présomption de Prescription Archéologique (ZPPA) par ladirection régionale des Affaires culturelles (DRAC)[169]. Cette zone se compose de plusieurs entités archéologiques elles-mêmes comprises dans des Zones de Sensibilité Archéologique (soit une Zone de Sensibilité Archéologique pour une voire plusieurs entités en ce qui concerne le bourg de Vouvant).
En mai 2017, la maçonnerie d'une portion de remparts comprise dans une propriété privée située rue Malicorne est restaurée[193].
Le, la pendule de l'église est remplacée. L'ancien cadran en bois recouvert d'une tôle et cerclé de zinc, conçu par un habitant du village, datait de 1908[194].
Le, unbac à chaîne, baptisé « Les Îles », est inauguré par Cécile Barreau (vice-présidente duconseil départemental de la Vendée) et Jacky Roy (maire de la commune). Ce bac, installé sur l’espace naturel sensible des « rives de la Mère », permet la traversée de la rivière au niveau du nord-est du bourg, à proximité du château de la Recepte. Il est ainsi possible de faire le tour de la cité médiévale, en longeant les remparts et le cours d’eau[195].
Le, la municipalité organise une réunion publique afin de connaître l'avis des habitants sur la possibilité de la création d'unecommune nouvelle[196]. Ainsi, deux tiers des habitants présents s'expriment en faveur d'une fusion, en indiquant comme arguments principaux de réunification la relation avec le massif forestier et la valorisation du patrimoine architectural[197]. Par la suite, quatre communes manifestent leur intérêt de se regrouper avec la commune de Vouvant : Faymoreau, Foussais-Payré, Mervent et Puy-de-Serre. Cependant, à la suite d'une réunion intercommunale organisée en novembre 2017, la commune de Mervent annonce vouloir attendre le prochain mandat avant de réfléchir à une possible fusion[198]. Le, lors d'une réunion organisée par l'association des maires de France, le regroupement communal reste d'actualité et se précise. En effet, lors de cette réunion, les élus des quatre communes votent à la majorité en faveur d'un regroupement, avec la volonté de la création d'une commune nouvelle entre Faymoreau, Foussais-Payré, Puy-de-Serre et Vouvant effective au[199],[200]. En avril 2018, laCommission nationale de toponymie propose le nom de (La) Forêt-sur-Vendée comme toponyme de la commune nouvelle[201],[202],[203]. Lors d'une réunion du durant laquelle les maires et adjoints des quatre communes sont réunis, le projet concernant la création de la commune nouvelle est reporté au prochain mandat[204],[205].
En janvier 2018, la cité médiévale de Vouvant est sélectionnée par leconseil régional des Pays de la Loire dans le cadre d'un nouveau dispositif d'aide à la réhabilitation de biens de particuliers dans les centres anciens protégés des communes labellisées « Petites Cités de Caractère ». Ces aides permettent aux propriétaires privés, souhaitant effectuer des travaux de rénovation (façades, toitures, ouvertures), de bénéficier de 25 % de subventions[172],[206],[207]. Le, la convention de mise en œuvre du programme d'aide est signée à la mairie de Vouvant. Le dispositif est mis en place pour une période de deux ans, soit de 2018 à 2020[208].
En 2018, deux projets sont lancés dans la commune : rénovation de l'église Notre-Dame[209] et création du lotissement du Bocage à l'ouest du bourg[210]. Lors du dégagement d'une baie romane présente dans la nef Théodelin, des vestiges dedécors peints sont découverts[210]. À la suite de cette trouvaille, des travaux sont prévus afin de consolider et sauvegarder ces décors. Le réaménagement d'une partie du centre-bourg est également effectué de décembre 2018 à avril 2019 : pavage de la place du Corps de Garde, réfection de la rue Malicorne, de la rue Basse des Remparts (jusqu'au chemin menant à la porte de la Poterne) et de l'entrée de la place du Bail[211].
Afin de réaliser la première tranche de travaux prévus dans l'église Notre-Dame, cette dernière est totalement fermée au public au cours de la période allant du au mois de février 2020[212],[211],[213]. Cette première tranche concerne la réfection totale de l'installation électrique, la création d’un éclairage intérieur, la rénovation du sol de la nef dédiée au culte ainsi que la restauration du mobilier présent dans l'édifice[213].
À l'occasion de la célébration du millénaire de Vouvant en 2019 (la date maximale de la fondation du bourg castral de Vouvant étant fixée à 1019[43]), un grand projet est décidé afin de doter l'église Notre-Dame d'unorgue[214],[215]. Ce projet est initié par l'organiste Yves Rousseau (habitant de Vouvant et ancien responsable artistique auConservatoire national supérieur de musique de Paris) et est porté par l'association Orgue & Musique à Vouvant créée le[216] à la suite de la concrétisation du projet. L'orgue de l'église de Vouvant est installé entre deuxpiliers de la nef dédiée au culte et se compose d'unpédalier (comportant 18jeux et 42registres), de troisclaviers ainsi que de plus d'un millier detuyaux. Conçu dès la fin 2018 par la manufacture Yves Fossaert localisée enSeine-et-Marne, il est financé en quasi-totalité par des dons et dumécénat (le coût total étant de 427 000 €) et est assemblé dans l'église après la réalisation de la première tranche de travaux.
Pour célébrer le millénaire de la cité médiévale, de nombreuses animations sont organisées tout au long de l'été 2019 à l'initiative de nombreuses associations et de la municipalité[217],[218]. Aussi, le portail de l'église Notre-Dame fait l'objet d'une mise en valeur à l'aide de la technologie demapping vidéo (spectacle lumineux pérenne)[219],[220],[221],[222]. Le spectacle lumineux d'une douzaine de minutes, dénommé « Mélusine, entre ombre et lumière », est diffusé les vendredis et samedis en juillet puis tous les jours entre le1er août et le ([vidéo] « Visionner le teaser du spectacle », surYouTube)[223]. Une animation lumineuse est également diffusée de manière quotidienne à la tombée de la nuit sous la forme d'une boucle de 3 minutes[223],[220].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Maires avant 1977
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1977 | 1995 | Andrée Bourseguin[158] | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1995 | 2001 | Gérard Belaud | Comptable retraité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
2001 | 2014 | Gilles Berland | Retraité de lafonction publique | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
2014 | 2020 | Jacky Roy | Guide touristique | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
2020 | mars 2021[226] | Myriam Garreau | Directrice de sites culturels | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2021 | mai 2021 | Xavier Philippot(1er adjoint, maire suppléant) | Retraité, conseil en entreprise | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mai 2021 | décembre 2022 | Gilles Berland | Retraité de la fonction publique | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
décembre 2022 | décembre 2022 | Guy Moreau(2e adjoint, maire suppléant) | Agriculteur retraité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
décembre 2022 | En cours | Xavier Philippot | Retraité, conseil en entreprise |
La commune de Vouvant n'est pas jumelée.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[227]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[228].
En 2022, la commune comptait 823 habitants[Note 2], en évolution de −4,3 % par rapport à 2016 (Vendée : +5,33 %,France horsMayotte : +2,11 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
462 | 892 | 898 | 997 | 1 180 | 1 185 | 1 187 | 1 256 | 1 300 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 321 | 1 331 | 1 314 | 1 307 | 1 312 | 1 340 | 1 556 | 1 379 | 1 365 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 302 | 1 296 | 1 255 | 1 089 | 1 054 | 1 070 | 1 022 | 1 020 | 1 042 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 006 | 935 | 835 | 777 | 829 | 867 | 789 | 844 | 860 |
2021 | 2022 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
834 | 823 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement âgée.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 27,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 36,5 % la même année, alors qu'il est de 31,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait405 hommes pour471 femmes, soit un taux de 53,77 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (51,16 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,2 | 90 ou + | 6,6 |
13,6 | 75-89 ans | 16,5 |
19,1 | 60-74 ans | 15,6 |
23,4 | 45-59 ans | 22,0 |
15,5 | 30-44 ans | 12,1 |
10,6 | 15-29 ans | 13,2 |
16,6 | 0-14 ans | 14,0 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,8 | 90 ou + | 2,2 |
8,7 | 75-89 ans | 11,1 |
20,3 | 60-74 ans | 21,3 |
20 | 45-59 ans | 19,4 |
17,5 | 30-44 ans | 16,8 |
15 | 15-29 ans | 13,2 |
17,7 | 0-14 ans | 16,1 |
La commune de Vouvant possède deux établissements d'enseignement :
Divers établissements à vocation culturelle sont implantés dans la commune[235],[217],[236] :
De nombreux événements sont organisés tout au long de l'année[238],[239],[235],[240] :
Plusieurs services de santé sont présents[241],[242] :
Vouvant attire en moyenne 110 000 visiteurs par an[243].
En 2015, l'office de tourisme de Vouvant enregistre un record d'affluence, avec près de 11 000 passages (dont 8 300 durant les mois de juillet et août). Ainsi, l'augmentation se situe à plus de 4 % (plus 2 % de Français et plus 12 % d'étrangers[243].
2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | |
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Entrées de latour Mélusine (en €) | 5 353 | 4 166 | 2 064 | 3 200 | 3 630 | 5 181 | 4 728 |
Nombre de visiteurs à l'office de tourisme | 11 266 | 7 959 | 10 672 | 10 947 | 11 103 | 8 355 | 12 715 |
Nombre de nuitées au terrain de camping-cars | 644 | 495 | 751 | 701 | 751 | 826 | 1 048 |
AuXIe siècle, les premiers remparts sont construits en terre et en bois. Ceux-ci sont par la suite remplacés par des fortifications en pierres[49].
Les remparts que l'on peut actuellement observer datent de la fin duXIIe siècle ou du début duXIIIe siècle[43],[60]. C'est à cette époque que la famille Lusignan construit un nouveau château (aujourd'hui place du Bail) et édifie les remparts flanqués d'une trentaine de tours[132].
En 1526, d'après une description détaillée[113], la cité médiévale de Vouvant est composée de plusieurs bâtiments dont une tour carrée, une chapelle, deux puits, unedouve sèche séparant le château-fort du village et unepoterne permettant l'accès à l'enceinte fortifiée du Château Neuf par ledonjon (tour Mélusine).
Les parties subsistantes de l'enceinte fortifiée sont inscrites à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le[149].
Latour Mélusine,donjon circulaire daté entre la fin duXIIe siècle et le début duXIIIe siècle[43],[52],[80],[60],[79], est le seul vestige de l'ancien château-fort des Lusignan, qui était séparé du bourg fortifié de Vouvant par un fossé sec[132].
Selon la légende, elle est construite, comme le reste de la forteresse, en une nuit, par la fée Mélusine de« trois dornées de pierre et d’une goulée d’Ève ». Cette tour est inédite pour l'époque, de par sa hauteur (36 m depuis le bas du fossé[60]) et sa forme cylindrique ; la plupart des donjons de cette région et de cette époque sont de style « niortais », carrés avec des tours ou contreforts pleins à chaque angle[245].
La tour Mélusine est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le[149].
Latour des Gardes[60] est une tour de défense flanquant la partie est des remparts du château fort de Vouvant. C'est la seule tour d'enceinte du château qui possède encore une salle. L'accès à cette salle voûtée en berceau brisé se fait très en dessous du sol actuel, ce qui indique que ce dernier a largement été rehaussé par rapport au niveau d'origine[60]. La tour conserve trois archères dont les encadrements ont été arrachés. Ces ouvertures ont très probablement fait l'objet d'un élargissement au cours duXVIe siècle afin de permettre l'utilisation de petites armes à feu[60]. Enfin, le sommet ruiné de la tour des Gardes laisse apparaître la présence d'un escalier circulaire rampant.
La salle voûtée de la tour des Gardes est actuellement utilisée par la municipalité en tant qu'espace de stockage.
Latour du Couvent[34], appelée aussitour de la Visitation[60], est une tour demi-circulaire flanquant la partie est des remparts du bourg fortifié. Malgré la démolition d'une partie des remparts situés à proximité immédiate de la tour auXIXe siècle[246], elle est l'une des tours les mieux conservées de l'enceinte. La tour est érigée, comme le reste des remparts, entre la fin duXIIe siècle et le début duXIIIe siècle[43],[52]. Le nom donné à cette tour d'enceinte provient de son appartenance au monastère de laVisitation (installé à Vouvant entre 1941 et 1997)[114],[152]. Elle est, depuis cette période, aménagée en tant qu'habitation[34].
Laporte de la Poterne ou, plus simplement, laPoterne[43],[60] (appelée parfoisporte Saint-Louis[42],[247]) est l'unique point d'accès du bourg fortifié encore conservé. Cette porte, située à l'est, était utilisée secondairement pour accéder au bourg castral[43]. Il s'agit en réalité d'unepoterne (d'où son appellation locale de « Poterne »[132]) dissimulée dans les fortifications et protégée par une tour carrée.
Les remparts ouest, où se situe la porte de la Poterne, sont longés par le chemin des Rangies (échelles sommaires utilisées par les assaillants pour franchir les remparts)[132],[34].
Lestours du Château Neuf, situées à l'entrée ouest du bourg, constitueraient les seuls vestiges de l'enceinte fortifiée du Château Neuf peut-être érigée auXVe siècle parArthur de Richemont au nord-ouest du château-fort[7],[49]. Lecadastre napoléonien datant de 1835[142] laisse apparaître que deux des quatre tours présentes sont construites sur des bases d'origine tandis que les deux autres ont été (re)construites en 1941-43 par monsieur Baudry, notaire et maire de la commune[114].
Tout comme l'enceinte fortifiée du bourg castral datant de la fin duXIIe siècle ou du début duXIIIe siècle, les vestiges de l'enceinte du Château Neuf datant duXVe siècle sont inscrits à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le[149].
L'église Notre-Dame-de-l'Assomption[32], classée monument historique en 1840[135], est édifiée dès leXIe siècle sous l'impulsion deGuillaume le Grand d'Aquitaine.
Les différentes parties de l'église sont datées comme suit[40],[55],[116],[117] :
Daté entre leXIIIe siècle et leXVe siècle pour les parties anciennes[248], levieux pont de Vouvant (appelé localement lepont roman) est inscrit à l'inventaire des monuments historiques depuis le[148].
Lamotte castrale du Château Neuf est unemotte féodale peut-être érigée dès leXIe siècle. Cet élément défensif permettait de protéger le bourg castral de Vouvant au nord-ouest, c'est-à-dire au niveau de la seule zone non entourée par la rivière Mère[60].
Cette motte est encore très bien conservée auXXIe siècle : elle s'étend sur une quarantaine de mètres de circonférence et possède une hauteur maximale d'environ 4 à 5 m[5].
Lagrotte de Vouvant est une reproduction de lagrotte de Lourdes réalisée sous l'impulsion de lamission de 1958[155]. Elle est située au sud-est du bourg de Vouvant, sur une berge de la Mère, et est accessible par une passerelle de bois. Une source d'eau potable est présente à proximité. La pierre de l'autel provient de l'ancienne chapelle située aumanoir de la Grande Rhée[34].
Lelavoir public, construit auXIXe siècle et restauré auXXe siècle, est utilisé par leslavandières jusque dans les années 1970[34]. Il subsiste deux vestiges de son utilisation : la cheminée et la cuve en fonte à bouillir le linge[249].
Lemassif forestier de Mervent-Vouvant est uneforêt de5 518 ha couvrant 25 % du territoire de la commune de Vouvant (519 ha). C'est la forêt la plus importante deVendée, où lechêne est majoritairement présent. Ce massif forestier est traversé par deux cours d'eau, la Mère et la Vendée, qui se rejoignent sur la commune de Mervent[250].
La présence de la forêt de Vouvant est attestée dès 1059 sous les nomsVolventis silva etVulventis silva[251].
Ce massif forestier connaît plusieurs appellations au fil du temps : Forêt Royale de Vouvant, Forêt Impériale de Vouvant, puis, en 1965, massif forestier de Mervent-Vouvant, à la suite de la création de l'Office national des forêts[250].
L'on y trouve le Natur'Zoo, le parc d'attractions de Pierre Brune, une base de loisirs, des lieux de pèche, etc.
Plusieurs jardins sont présents dans la commune[252] :
Ce puits, situé dans l'ancienne cour du château-fort, est taillé dans le roc et possède une profondeur de 32 m. Il semblerait que le fond y soit très large et communiquerait avec des souterrains construits par les Chabot ou les Lusignan[34],[258]. La partie extérieure du puits a certainement été aménagée en 1842, comme l'indique l'inscription présente sur l'une des pierres de taille.
Lelogis de la Vieille Cure, situé auno 16 de la rue de l'Ancienne-Cure, est édifié auXVIIIe siècle (date de la façade donnant sur la cour intérieure)[34]. À l'emplacement de la bâtisse actuelle s'élevait une grande demeure seigneuriale au Moyen Âge. Elle était alors localisée à l'intérieur du bourg castral (« castrum ») de Vouvant et était elle-même entourée d'une enceinte carrée. Il s'agissait très probablement du site de laPrévôté (viguerie) qui était unfief mouvant de la baronnie de Vouvant (il est fait mention de ce site de la Prévôté en 1399[259]). Ce fief, tenu pendant une longue période par la famille duPuy-du-Fou, administre la ville de Vouvantau civil et au pénal jusqu'auXVIe siècle[34].
La bâtisse possède divers statuts au fil des siècles suivants[34] :
Le logis est nommé « logis de la Vieille Cure » uniquement depuis leXIXe siècle[34].
Lemanoir de la Grande Rhée, Grand-Rhée, Grande Rhé ou bien Grande-Arée, tire son nom de l'« araire » (charrue de bois primitive servant à gratter le sol superficiellement). C'est cet outil qui fut utilisé pour défricher les terres sur lesquelles se trouve la propriété, en bordure de la forêt de Mervent-Vouvant[260].
À l'époque féodale, cette bâtisse est probablement un relais, un lieu de refuge ou d'asile pour les voyageurs de passage (chevalier, pèlerin, etc.)[260].
En 1890, la description de la Grande-Rhée[260] la fait apparaître comme« une maison forte duXIIe siècle etXIIIe siècle, par ses murs épais et la disposition des bâtiments ». En effet, la propriété est, à l'époque, entourée d'une enceinte, de douves et de portails d'entrée aujourd'hui disparus. Des remaniements sont effectués auxXVIe siècle etXVIIe siècle. À la fin duXIXe siècle, le lieu semble abandonné[260].
Le manoir comporte des détails architecturaux particulièrement intéressants[260],[256] : la porte d'entrée surmontée des armes des « du Fougeroux », une tourelle de défense, un large escalier en pierre, deux cheminéesLouis XII, une chapelle duXIIIe siècle (aujourd'hui transformée en remise ; la pierre d'autel fut récupérée et transportée à la grotte de Vouvant), des murs principaux de 1,20 m de large, une fontaine enfaïence de Rouen, et unbénitier en bronze.
Un souterrain (à présent muré) semble partir du manoir de la Grande-Rhée, pour réunir la cour du Nay, etla Citardière, en passant par le fort de Chantoizeau (aujourd'hui disparu)[260].
Lamaison la Grand'Dent, située place Saint-Louis, est construite dès leXIVe siècle et remaniée auXVIIe siècle. Appelée « Maison des 3 Rois » avant laRévolution française, elle prend son nom actuel en référence au redoutable personnage deGeoffroy la Grand'Dent issu de la légende de lafée Mélusine. La maison possède notamment un escalier original de par sa disposition particulière et ses marches en chêne massif[34].
Lamaison à pans de bois située à côté de la place du Corps de Garde est l'unique maison de ce type encore conservée dans le village[114]. Datée de 1583, elle était très probablement la propriété d'unmaréchal ferrant. En effet, unfer à cheval est sculpté au-dessus de la porte d'entrée.
Abritant au départ un café, lamaison deMélusine (appelée aussimaison du Bail) accueille aujourd'hui l'office de tourisme de la commune[246]. La bâtisse est construite enschiste de pays au cours de l'année 1837 à l'emplacement d'une partie des remparts de l'ancien château-fort[34].
La demeure située auno 18 rue de la Visitation est construite en 1854 puis remaniée à la fin duXXe siècle. Propriété de notaires jusqu'à la fin duXIXe siècle, elle passe ensuite dans la famille de pharmaciens Manteau Lagaille[34].
Cet ancien moulin à froment, situé au nord du bourg de Vouvant, est présent dans l'inventaire de 1694 établi lors du passage de lachâtellenie de Vouvant dans le domaine royal. L'ancien moulin est aujourd'hui partiellement converti en gîte[34].
Lefort de Chantoizeau se trouve dans la forêt de Mervent-Vouvant, près du carrefour de l'allée de la Millargue et de la Petite Rhée, en bordure de fossé. Malgré le fait qu'il soit difficile de le repérer aujourd'hui, en 1893, sa description rend compte« d'une enceinte de forme ovale de 124 mètres de tour (périmètre), de 44 mètres de largeur du nord au sud, et avec des remparts de terre de hauteur allant de 2,20 à 1,50 mètres ». Ce lieu de défense serait antérieur à l'époque féodale. Les restes nous parvenant ne sont plus qu'une butte ovale et avec, par endroits, des fossés assez profonds (leurs altérations étant principalement dues à la non-gestion et à l'envahissement de la forêt)[260].
Cet endroit situé dans les bois appartenant anciennement à la Grande Rhée fait référence à un fort, qui a pris le nom d'un certain capitaine Chantoizeau. Celui-ci y aurait, en effet, établi son quartier général vers 1450. C'est un bandit de grand chemin qui faisait régner la terreur dans le voisinage, certains le comparant au « Gilles de Retz de la région ». Une autre personnalité prend, à priori, sa succession vers 1557 : le sire du Couldray. La forêt de Mervent-Vouvant sous son influence redevient un « repaire de bandits »[260].
Chêne mort depuis 1996, il présente cinqrejets, ce qui en fait un arbre remarquable à cinq troncs. Il doit aujourd'hui sa renommée au sculpteur Sébastien Krampe, qui a sculpté chacun des troncs[264]. Il est situé dans la forêt de Mervent-Vouvant, près du lieu-dit de la Grande Rhée[5],[263].
Lamaison de la Vau-Dieu est un ancienprieuré religieux fondé par les seigneurs-barons du Petit-Château de Vouvant, dont il ne reste aujourd'hui rien mis à part les débris d'une anciennechapelle (transformée en servitude) renfermant un tombeau datant duXIVe siècle. L'époque de construction n'est pas connue, mais il est fait référence, dans une déclaration faite à Fontenay-le-Comte par Pierre Guillon (abbé du monastère de Nieul-sur-l'Autise) le d'une maison de la Vaudieu« située entre Vouvent et Bourneau et donnée auXIIIe siècle par les comtes de Chabot à l'abbaye de Nieul »[7]. La localisation de cet ancien édifice se situe actuellement à l'emplacement d'« une ferme et d'une maison de campagne »[265] sur la commune de Bourneau au lieu-dit de la Vaudieu, près de la limite communale avec Vouvant[5].
Lors de la vidange décennale du barrage de Pierre-Brune de 1989, la présence d'un ancienfour de verrier est mise au jour[266]. Celui-ci témoigne ainsi de l'existence d'une activité verrière médiévale sur les rives de la rivière Mère au cœur de la forêt de Mervent-Vouvant. Lors des fouilles, la découverte de débris de verre permet d'affirmer que des« coupes évasées à pied conique côtelé » étaient produites, parmi d'autres objets en verre, sur le site[34].
La localisation de ce four est indiquée par les noms donnés à deux lieux-dits situés à proximité : les « Grandes verreries » et les « Vielles-Verreries »[5],[34].
Érigé en 1923[147] après lapremière Guerre mondiale, le monument est surmonté de la statue duPoilu victorieux[146]. Il se trouve sur la place de l'Église.
L'ensemble du territoire communal de Vouvant est délimité comme une Zone de Présomption de Prescription Archéologique (ZPPA) par l'arrêté préfectoralno 608 du[169].
Plusieurs opérations archéologiques ont été effectuées[169],[267] :
Vouvant possède de nombreuses entités archéologiques sur son territoire communal[169] :
Le village de Vouvant apparaît dans plusieurs programmes documentaires et émissions télévisées :
![]() | Blason | |
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Détails | Ce blason adopté lors de la séance du Conseil Municipal du 4 juin 1991 correspond aux armes acquises par laseigneurie de Vouvant-Mervent au moins dès le début duXVIe siècle[107]. Ces armes étaient décrites comme suit dans un ouvrage réalisé entre 1524 et 1534 par Jean de Baudreuil pourLouis II d'Orléans-Longueville : « ung escu burelé d'argent et d'azur à deux serpents de gueulles »[108]. Le burelé est inversé notamment sur les plaques de rue tel que :burelé d'azur et d'argent. ![]() Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
La commune de Vouvant ne possède pas de devise.
.« Contrat entre Henry Delaunay, capitaine du château, Jehan Gazeau, procureur de Vouvant et Jean Jamyn, charpentier, pour les travaux de la salle et de la chapelle du château de Vouvant : 4 janvier 1445 »
.« Paiement et confirmation de paiement par Arthur de Richemont pour les travaux réalisés à la tour Babon du château de Vouvant : 28 juillet et 10 août 1444 »
Plus de 10 000 habitants |
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Moins de 3 500 habitants |
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Classement par populations légales au |