Vólos est un port important, notamment pour la desserte desSporades. Il est le troisième port de Grèce pour le trafic de fret. La ville, qui accueille l'université de Thessalie, est aussi une importante cité industrielle.
Vólos, très proche des sites deDimini etSésklo, était déjà fréquentée aunéolithique par despêcheurs comme en témoignent les monceaux de coquillages et d'os de poissons. Dans l'antiquité elle se nommaitIolcos,cité grecque fondée, selon lalégende, parCréthée, et liée au périple deJason et desArgonautes, dont elle serait le port de départ. La ville moderne est aussi construite sur les sites des cités antiques deDémétrias et dePagases.
Le nom de Vólos, cité pour la première fois dans un document byzantin de 1333 sous la forme Γόλος (Golos), est d'étymologie incertaine[4], peut-être d'origineslave comme d'autres villes de Magnésie tellesVelestíno ouZagora (gološ : « chef-lieu »)[5] ou via le turcYolkaz qui serait une déformation de Iolkos[4]. Une étymologiegrecque (βολή : « filet de pêche épervier » ou βώλος : « arpent de terre ») proposée auXIXe siècle semble abandonnée mais serait à l'origine du glissement de l'usage de Golos vers Volos[4].
Lorsque la ville fut rattachée à la Grèce, en1881, elle n'avait que 4 900 habitants et ne connut vraiment un développement qu'à la fin duXIXe siècle, devenant alors très vite un port actif, attirant commerçants et marins. Sa population explosa avec l'arrivée desréfugiés grecs d'Asie Mineure dansles années 1920 : 30 000 habitants en 1920, 48 000 en 1928. C'est alors que fut construit le quartier de Néa-Ionia, la « Nouvelle-Ionie ».
Au pied duPélion, Vólos est traversée par trois fleuves qui descendent du massif et se jettent dans legolfe Pagassitique : l'Anavros, le Kravsidonas et le Xirias. À l'ouest de la ville, lazone humide de Bourboulithra (debourbouli, « les bouillons ») abrite un fragile et utile écosystème limnique.
Vólos est une des villes de province les plus industrialisées. LaCigaretterie Matsággos est par exemple la plus grande usine de tabac de Grèce au milieu duXXe siècle[7]. En plus de la sidérurgie, on y trouve une filiale deLafarge SA.
Joachim Alexopoulos (1873-1959), métropolite de Volos, Juste parmi les nations (Yad Vashem, 13 octobre 1997). Avec le grand-rabbin de Volos, Moïsis Pessah, il parvient à sauver 74 % de la population juive de la ville. Sa cathédrale servit de cache pour sauver les instruments du culte de la synagogue[10].
Georges Feher (1929‑2015), peintre ayant effectué plusieurs séjours à Volos qui constitue, avec le mont Pelion et de proches villages, l'un des thèmes de son œuvre.
Vangélis Papathanassíou (1943-2022), musicien et créateur du groupeAphrodite's Child, pionnier de la musique électronique et compositeur de musiques de film ayant reçu un Oscar à ce titre, né tout près, àAgría.
Moïsis Pessah (1869-1955), grand-rabbin de Grèce, de 1946 à sa mort. Il s'est distingué par son courage face à l'occupant nazi, par son zèle pour la communauté israélite de la ville et par son souci du dialogue judéo-chrétien[11].
↑ab etcG. Babiniotis, Λεξικό της Νέας Ελληνικής Γλώσσας, 2e éd.(2002), p.375
↑Ioannis Kordatos, Η Επανάσταση στην Θεσσαλομαγνησία το 1821 (« La révolte de la Thessalomagnésie en 1821 »), ed. Epikairotita, Athènes 1977, pp. 27 à 29, etEncyclopédie de l'Islam surs.v. Ḳuluz
↑Charles-Eugène Coustenoble (1861-1895), ingénieur diplômé de l'Institut industriel du Nord de la France en 1879, directeur de la Compagnie du chemin de fer de Thessalonique à Volos.
↑Anastasio KARABABAS,Sur les traces des Juifs de Grèce, Les Juifs de Grèce et leur présence sur le territoire hellène de l'Antiquité à nos jours, Versailles, VA Editions,, 336 p.(ISBN978-2-36093-263-4), p. 192-200.