Voiron est la ville siège duPays voironnais, regroupé en unecommunauté d’agglomération de trente-quatre communes et de plus de 90 000 habitants. La ville de Voiron seule compte environ 21 000 habitants. La cité ainsi que son agglomération ont été retiré de l'unité urbaine de Grenoble[1] depuis le nouveau zonage de 2015 pour former l'unité urbaine de Voiron[1]
Voiron est située à proximité de nombreux sites touristiques, notamment dulac de Paladru, dumonastère de la Grande Chartreuse et duParc naturel régional de Chartreuse dont elle est une des trois villes « porte » avecChambéry etGrenoble. La ville est donc liée à une activité touristique, en nette progression, qui est gérée par un office de tourisme local, rattaché à la communauté de communes. La cité a obtenu le niveau « deux fleurs » au concours des villes et villages fleuris et ses habitantssont dénommés les Voironnais[2].
Cité de taille déjà importante auMoyen Âge, le bourg central de Voiron et le bourg historique de Sermorens, devenu aujourd'hui simple quartier de la commune, situés de part et d'autre de l'imposanteéglise Saint-Bruno, présentent de nombreux immeubles assez anciens, construits sur plusieurs niveaux. Le bourg et le quartier de Sermorens sont également séparés par l'ancienneroute nationale 75 qui menait autrefois deTournus àSisteron en passant parBourg-en-Bresse,Grenoble et lecol de la Croix-Haute.
La ville a commencé à s'étendre vers la plaine, par la vallée de la Morge durant larévolution industrielle. De nombreux sites industriels anciens, dont un certain nombre sont abandonnés ou reconvertis dans d'autres type d'activité témoignent de ce passé industrieux. Après laSeconde Guerre mondiale, la cité voit se développer de nombreux quartiers périphériques, composés essentiellement de villas de taille modeste, de maisons rurales qui sont généralement d'anciens corps de fermes, ainsi que de nombreuses barres d'immeubles à la dimension et à la hauteur plus ou moins variées. Ces dernières constructions ont été, pour la plupart, construites durant lesannées 1960 et lesannées 1970, années qui marquèrent une forte extension démographique de la commune[10].
Le centre-ville reste assez dynamique avec la présence de nombreux commerces, d'unegare ferroviaire et d'une gare routière très proches, et d'un espace piétonnier. Depuis le début desannées 2000, la ville de Voiron bénéficie d'un contournement routier permettant de faire baisser le trafic dans le centre-ville de façon notable[11].
Le territoire voironnais s'étend au fond d'une cuvette fermée vers le nord, aux limites de la commune deChirens. Les quartiers périphériques septentrionaux de la ville en garnissent les pentes. Les eaux d'écoulement s'échappent vers le sud par la vallée encaissée de la Morge. Ce cours d'eau rejoint au bout de quelques kilomètres la dépression alluviale de la vallée de l'Isère en direction deMoirans et deTullins.
Le territoire communal se situe en grande partie hors de la plaine de l'Isère, voire plutôt dans la limite basse d'une marge située au sud-est des collines du Bas-Dauphiné et qui se prolonge vers l'ouest par laplaine de Bièvre. Ce secteur correspond à un secteur où l'extension frontale des glaciers isérois a raboté le sol composé essentiellement de grès et conglomérats duMiocène, modelant ainsi les détails du relief, particulièrement lors la dernièreglaciation de Würm (à l'instar de la montagne de Vouise qui domine Voiron à l'est).
La dépression dans laquelle se situe le territoire de Voiron est également largement couvert par des alluvions quaternaires, provenant de l'ancien glacier qui s'échappait des Alpes par lacluse de l'Isère lors de la dernière glaciation il y a 10 000 à 30 000 ans[16].
Carte du relief de Voiron.
Carte géologique vectorisée et harmonisée de Voiron.
Dépôts glaciaires (moraines) principalement duWürm, localement plus tardifs (?) ou plus récents. Dépôts fluvio-glaciaires ou glacio-lacustres localement associés.
Statistiques 1991-2020 et records COUBLEVIE (38) - alt : 300m, lat : 45°21'19"N, lon : 5°35'46"E Records établis sur la période du 01-09-2004 au 04-01-2024
Carte des réseaux hydrographique et routier de Voiron.
Le territoire communal est sillonné de plusieurscours d'eau dont unerivière, laMorge et quelques rus ouruisseaux qui sont tous des affluents et des sous-affluents de l'Isère
La Morge à Voiron en novembre 2019.
La Morge est une rivière, d'une longueur de 27,2 km[23]. Elle est unaffluent de l'Isère et donc un sous-affluent duRhône. Elle a un caractère torrentiel et reçoit l'apport de quelques ruisseaux en traversant la commune de Moirans. Celle-ci prend sa source dans lecanton de Voiron, sur le territoire de la commune deSaint-Aupre, de 650 mètres environ. La morge traverse la partie méridionale du territoire communal et principalement le centre-ville, selon un axe qu'on peut qualifier de nord-est - sud-ouest.
Au, Voiron est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[24].Elle appartient à l'unité urbaine de Voiron[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant15 communes, dont elle estville-centre[Note 4],[25],[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[9]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[26],[27].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (43,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (51 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (29,29 %), zones urbanisées (26,86 %), forêts (25,53 %), prairies (14,41 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,75 %),terres arables (0,17 %)[28].
Territoires artificialisés (zones urbanisées, zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication, mines, décharges et chantiers, espaces verts artificialisés ou non agricoles)
L'IGN met également à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
La ville comprend des zones fortement urbanisées comprenant des immeubles résidentiels, administratifs et commerciaux de toute taille, des villas, des maisons de villes plus anciennes et des zones rurales comprenant des fermes et des maisons rurales.
Lamunicipalité de Voiron a découpé le territoire communal en cinq quartiers. Chaque territoire est représenté par un conseil de quartier, consulté sur les principaux projets municipaux qui concernent le quartier, voire la ville, quand il s'agit d'un projet important. Les domaines de consultation et d'intervention des conseils de quartiers sont larges : principalement l'animation, la culture, l'environnement et le cadre de vie, la sécurité et la solidarité, les déplacements et l'urbanisme[29].
Le secteur deSermorens situé au nord-ouest du centre, souvent évoqué comme un quartier de Voiron est en fait le centre historique de la ville qui devint ultérieurement un faubourg (voir le chapitre : Histoire de Voiron).
Voici, ci-dessous, la liste la plus complète possible des divers hameaux, quartiers, écarts, lieux-dits résidentiels urbains comme ruraux qui composent le territoire de la commune de Voiron, présentés selon les références toponymiques fournies par le sitegéoportail de l'Institut géographique national[30].
Les différents quartiers sont :
Souillet Vouise Belvédère
Le Faton
Centre-ville Nord
Grand Brunetière Criel
Le Mollard
Les tuilières
Les Marteaux
L'Agnelas
Centre-ville Sud Baltiss
Blanchisserie (zone commerciale)
Les différents hameaux et lieux-dits sont plus ou moins détachés du tissu urbain et présente un aspect rural très marqué :
La Barrelière est un lieu-dit sur la commune au pied de la colline deBavonne. Il est situé au-dessus du domaine de
La Brunerie qui abrite le CREPS Rhône-Alpes.
Le Petit Souillet, situé au nord du territoire communal.
Le Grand Souillet, situé au nord du territoire communal.
En 2019, les statistiques publiées par l'INSEE indiquent un nombre total de 11 569 logements à Voiron, très majoritairement des logements de trois ou quatre pièces dont 10 056 résidences principales et 1 320 logements vacants[31].
L'alimentation en eau potable du secteur de communes du territoire où se situe Voiron est administrée par lacommunauté d'agglomération du Pays voironnais. Le service de l’eau a pour mission d'approvisionner en eau potable l’ensemble des habitants et des entreprises du secteur, d'entretenir et d'améliorer les réseaux et les installations en assurant la gestion administrative des services locaux d’eau et d’assainissement[32].
Unplan de prévention des risques naturels d’inondation de laMorge, rivière qui traverse le centre de la commune, a été approuvé par arrêté préfectoral du. Ce plan a établi un zonage du risque[35].
L’autorouteA48 est une voie routière à grande circulation qui permet la liaison autoroutière entre les agglomérations deLyon, de Voiron et deGrenoble. Elle se connecte à l'A43 au niveau deBourgoin-Jallieu, puis se termine sur le territoire de la commune deSaint-Égrève.
À noter que cette autoroute traverse, dans les deux sens de circulation, plusieurs cols. Le plus difficile en période hivernale est celui de la Rossatière, situé au nord du territoire de Voiron (commune deChâbons), en particularité pour les poids lourds quelquefois bloqué par les abondantes chutes de neige[36].
En venant de Grenoble, l'entrée de l'agglomération voironnaise se situe àMauvernay ZI Moirans (Voiron sud) puis àChampfeuillet (Voiron ouest)
Il existe également une rocade de contournement qui relie la RD 1 075 à l'autoroute A48, mais celle-ci n'est pas complète et devrait rejoindre l'ancienne route nationale Lyon-Grenoble, aujourd'hui dénommée RD 1 085, lorsque la connexion sera achevée; le début des travaux du dernier tronçon n'étant prévu, au plus tôt, qu'au cours de l'année 2021 et devrait durer trois ans[37]
Toujours encombré par un trafic relativement important, lecentre-ville de Voiron souffre d'une rocade de contournement encore incomplète, bien que celle-ci soit déjà connectée à l'autoroute A48. De nombreux résidents des communes situées dans l'agglomération transitent par ce secteur dans le cadre de leurs déplacements domicile-travail.
Ce réseau urbain a été inauguré le. Il est exploité par l'entreprise des Autocars Perraud :
La commune de Voiron est desservie par un réseau de bus urbains composé de quatre lignes : la ligne 1 dessert uniquement la commune de Voiron (etSaint-Jean-de-Moirans à certains services), la ligne 2 dessert Voiron etCoublevie, la ligne 3 dessert seulement Voiron et la ligne 4 dessert les communes de Voiron, Coublevie et enfin Saint-Jean-de-Moirans.
Une ligne spécifiqueTAD relie lagare routière de Voiron (gare routière) à l'hôpital de Voiron sur simple réservation téléphonique faite par tout voyageur[38]. Elle est considérée comme le Transport à la Demande de la ligne 4.
Située sur laligne de Lyon-Perrache à Marseille-Saint-Charles (via Grenoble), la gare ferroviaire de Voiron représente le deuxième pôle d'échange du département quant à la fréquentation de voyageurs. Les navettes TER Rives - Voiron - Moirans - Voreppe - Grenoble - Échirolles - Grenoble-Universités-Gières sont cadencées aux 20 minutes en heures de pointe du lundi au vendredi (services réduits les samedis, dimanches et fêtes).
Une traductionlatine du termeVoronis donne en français « sommet rocheux ». Situé au pied de la colline de la Vouise, l'emplacement de la ville semble justifier ce nom[39].
André Plank, auteur du livreL'origine des noms des communes du département de l'Isère[40] explique que le termevoronis peut être rattaché au mot celtevoberol« ...//...qui désignerait "ce qui bouillonne par-dessous" ou le ruisseau caché qui engendre les ourants telluriques bien connus des sourciers.Voberol a donnénwywre, puis lavouivre (wivre auXIIe siècle, serpent fabuleux et imaginaire de nos campagnes... »[41]
Salmoracensis etSalmoringa (IXe siècle),faubourg de Voiron, devint Sermorenc du temps de la fameuseassemblée de Sermorens (853). Selon le livre de Gilbert Coffano intituléDauphiné mystérieux et légendaire, ce nom pourrait avoir pour étymologie une expression latineSaltus Morginae qui signifierait le défilé de la Morge[42].
Sur le territoire de la commune voisine deLa Buisse, située à 5 kilomètres au sud-est de lagare de Voiron, lafouille d'une carrière, en 1841, a permis de mettre au jour une cinquantaine de corps ainsi qu'un mobilier important (lames de silex, bois de cerf dont une pioche), datant de l'époqueazilienne (épipaléolithique)[43]. Un autre site datant du Néolithique a été découvert sur la rive sud dulac de Paladru, à environ 10 kilomètres au nord de Sermorens.
Au début de l'Antiquité, le territoire desAllobroges s'étendait sur la plus grande partie des pays qui seront nommés plus tard laSapaudia (ce « pays des sapins » deviendra laSavoie) et au nord de l'Isère.Les Allobroges, comme bien d'autrespeuples gaulois, sont une « confédération ». En fait, lesRomains donnèrent, par commodité le nom d'Allobroges à l'ensemble des peuples gaulois vivant dans lacivitate (cité) deVienne, à l'ouest et au sud de laSapaudia.
Durant lapériode gallo-romaine, Salmorungum est un petit bourg commerçant dont nous connaissons l'existence par les vestiges de riches villas romaines découvertes lors de la réalisation de la rocade Ouest de la ville actuelle.
De nos jours, le faubourg Sermorens, situé au nord du centre-ville nous rappelle, par son nom, le passé romain de la cité. Il existait également un petitoppidum (poste avancé romain) dont le rôle était de surveiller le débouché des gorges de laMorge, situé à peu près sur l'emplacement de la tour Barral et qui portait le nom de Castrum Voronis (peut-être l'origine du nom de Voiron).
Durant leMoyen Âge, Voiron n'est qu'une modeste bourgade, mais la cité est déjà un emplacement stratégique qui attire de nombreux commerçants. En effet, sa position frontalière avec le Dauphiné voisin (elle est alorssavoyarde de 1029 à 1355) lui procure un avantage commercial indéniable sur ses rivales (Vienne etGrenoble). De cette époque lointaine ne reste que de faibles traces au cœur de la ville. Le château de Barral dominait la cité, la tour Barral en était un des éléments. Cette situation géographique prendra fin dès l'annexion de Voiron par le royaume de France.
Le comté de Sermorens eut cependant à subir comme ses voisins, les comtés de Vienne et de Grenoble, les aléas de l'histoire. Objet de contestation pour sa possession entre l'archevêque de Vienne,Gui de Bourgogne, et l'évêque de Grenoble,saint Hugues, le comté de Sermorens finira par disparaître au cours duXIIe siècle.
Au printemps de 1084 maîtreBruno, guidé par l'évêque de Grenoble arrive dans le lieu qu'on appellera dès lors « le désert de chartreuse » en raison de son isolement.
À la suite de plusieurs avalanches, quelques pillages et enfin, l'incendie de 1676, Dom Innocent Le Masson reconstruisit le monastère selon un nouveau parti architectural, celui qu’on lui connaît. Les bâtiments sont classésmonument historique depuis1920.
Amédée VI de Savoie, le comte vert, donne Voiron au Dauphiné.
En 1355, letraité de Paris est signé par le roi de FranceJean II qui venait d'hériter duDauphiné quelques années auparavant. Le comte de SavoieAmédée VI décide alors de fixer définitivement auRhône et auGuiers les limites entre leDauphiné et lecomté de Savoie. Le Voironnais devient alors dauphinois. La région était encore assez enclavée à cette époque faute de grandes voies de communication. La population locale y cultivait, comme presque partout ailleurs, lechanvre et fabriquait à partir de cette matière première des toiles dont les surplus était vendu sur les foires locales. Ce commerce se développa rapidement grâce aux exonérations d'impôts accordés par le comte de Savoie et fut à l'origine de l'« aventure textile voironnaise ».
Lors du rattachement du Voironnais au Dauphiné en 1355, cette franchise fut remise en cause et les commerçants durent longuement négocier pour conserver cet avantage. Ce ne fut qu'en 1511 que le roi de FranceLouis XII confirma ce privilège ce qui contribuera à développer considérablement les échanges commerciaux liés à l'augmentation de la production de chanvre et de toiles tissées. Dès 1550 l'industrie textile voironnaise se diversifie. On assiste à la production de linge de table de qualité dit « de Venise ». Cette appellation donna son nom à la rue de Venise, toujours visible de nos jours à Voiron, ou se trouvait à l'époque les boutiques de tisserands.
80 ans plus tard ce sont 1 200 producteurs de cette plante qui sont dénombrés dans le Voironnais ainsi que 2 760 métiers à tisser. Depuis le début du siècle la production s'est organisée autour de la fabrique voironnaise et les toiles sont marquées afin d'en certifier l'origine. La ville acquiert une grande renommée grâce à ses toiles issues d'un savoir-faire séculaire. Mais les privilèges accordés parLouis XII disparurent à laRévolution. Toutefois la production de toile ne s’essouffla pas et leurs réputations permirent de maintenir l'activité sous lePremier Empire notamment grâce aux commandes de l'armée. LeXIXe siècle voit le déclin de la grande époque de la toile à Voiron notamment à cause de la concurrence dulin puis ducoton, ainsi qu'à cause de la disparition de la marine à voile qui était une grande consommatrice de toiles voironnaises.
Voiron tient une place particulière dans l'histoire du syndicalisme français[44]. Le téléfilmMélancolie ouvrière deGérard Mordillat, adapté de l'ouvrage éponyme de l'historienneMichelle Perrot paru en 2012 auxéditions Grasset, retrace le parcours deLucie Baud (1870-1913), ouvrière de la soie dans le Dauphiné ayant mené des grèves à Vizille et à Voiron. Celle-ci serait l'une des premières femmes syndicalistes, en devenant déléguée syndicale représentant les ouvrières de la soie de Vizille et de Voiron au6e congrès national de l'industrie textile àReims en.
En 1906, lorsque Voiron, qui est un haut lieu de l'industrie textile où travaillent de nombreuses ouvrières, est touchée par une grève générale du textile déclenchée par les syndicats regroupés autour de laCGT à la suite de diminutions de salaires répétées, Lucie Baud joue un rôle de premier plan dans l'animation de cette grève, enrôlant les ouvrières italiennes à ses côtés.
En réaction à cette grève violente et aux thèses du syndicalisme révolutionnaire, à l'initiative de Cécile Poncet qui est issue de la bourgeoisie grenobloise et liée au milieu ducatholicisme social, notamment à Lyon, le syndicat libre des ouvrières du tissage de Voiron (syndicat libre féminin) est créé en s'inspirant de la morale sociale de l'Église[45]. En 1936, ce syndicat fusionne avec les syndicats libres masculins de l'Isère[46]. Dès lors, Voiron constitue, en quelque sorte, à côté de Lyon et Paris, l'un des berceaux du syndicalisme chrétien, mieux connu sous le sigleCFTC.
En 2020, la commune se situe au centre d'un pôle économique et administratif majeur du département de l'Isère, riche de plus de 10 000 emplois, de nouvelles industries, d'une reconversion difficile après le départ de Rossignol et Johnson & Johnson. Voiron tient à garder sa totale indépendance vis-à-vis de son énorme voisine, l'agglomération grenobloise et ses 500 000 habitants. Le Pays Voironnais travaille pour attirer de nouveaux emplois visant à limiter le phénomène de cité-dortoir affectant déjà la banlieue voironnaise. Depuis 2010, du fait de l'étalement urbain entreVoreppe et Voiron, cette commune est considérée par l'Insee comme appartenant à l'unité urbaine de Grenoble.
Lors du scrutin de 2014 des élections municipales, six listes se présentent au premier tour, et, à l'issue de celui-ci, seules trois listes peuvent se maintenir pour le second tour. Le taux de participation à ce premier tour est de 61,29 %, chiffre inférieur à la participation des électeurs inscrits au niveau national.
Au second tour, c'est la liste dirigée par Julien Polat qui l'emporte avec une majorité relative. Le taux de participation à ce premier est de 63,85 %, score plus élevé qu'au second tour, mais cette fois-ci, supérieur à la participation des électeurs inscrits au niveau national[47].
La liste du maire sortant Julien Polat (LR) est réélue dès le premier tour de scrutin avec 56,70 % des voix, face à trois autres listes, scrutin qui connaît une forte abstention au niveau local[48].
Le maire actuel de la commune est Julien Polat (UMP), élu jusqu'enmars2020. En 2022, leconseil municipal est composé de 33 membres avec 25 membres de la majorité (dont un maire et neuf adjoints au maire[49]) et 8 membres dans l'opposition.
L'ensemble des différents services et leurs coordonnées sont également consultables dans le guide pratique éditée par la municipalité, et disponible dans de nombreux lieux publics[52].
La mairie propose à ses administrés ainsi qu'aux autres usagers plusieurs services dont un bureau d'État civil et d'information du citoyen, un bureau chargé de l'entretien de la voirie (services techniques), uncentre communal d’action sociale, uncentre funéraire municipal et un service depolice municipale.
Il s'agit d'un renouvellement urbain de grande envergure et implantation proposant un service d'administrations départementales (travaux en cours), des logements, un complexe cinématographique de type multiplexe (Passr'L), un pôle multimodal (urbain-interurbain-SNCF) et un parking type silo de quatre cents places dénommé « parking des tisserands ».
Il s'agit d'une requalification sur quinze ans des anciens bâtiments ayant appartenu à l'entrepriseRossignol s'étendant sur un espace de huit hectares[53] avec la création d'unecrèche de 60 places, d'une maison de retraite, de commerces, une esplanade, un passage sous lechemin de fer. Ce projet a fait l'objet d'une polémique au cours de la campagne des municipales de 2008, en raison de l'absence de concertation et de la part belle faite au logement privé par rapport au logement social.
Un nouveaucentre hospitalier a été construit le long de la rocade ouest, ce qui a permis de remplacer un ensemble d'anciens bâtiments surchargés. Le projet, imaginé depuis 2002, a été reporté à de nombreuses reprises[54]. Le Comité Interministériel de Performance et de la Modernisation de l'Offre de Soins, dans sa séance du, a validé le projet pour un montant prévisionnel de 99,6 millions d’euros[55].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[58],[Note 6].
En 2022, la commune comptait 21 604 habitants[Note 7], en évolution de +6,9 % par rapport à 2016 (Isère : +3,07 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Le conservatoire de musique et de danse de Voiron (directeur Michel Bordenet) compte l'UMV[63]. L'établissement compte environ soixante musiciens qui participent à des cérémonies en tous genres et organisent plusieurs concerts au cours de l'année.
Nouvel hôpital de Voiron (en travaux) en juin 2021
Les bâtiments de l'hôpital de Voiron, rattaché aucentre hospitalier universitaire Grenoble-Alpes, était initialement situé à l'est du faubourg de Sermorens. Un nouvel établissement hospitalier a été construit au nord-ouest de ce même quartier, au n° 34 de l'avenue Jacques Chirac[64]. Celui-ci a été inauguré le pour un effectif total de 229 lits[65].
Le nouvel établissement présente un service d'urgences (avec unSMUR), des unités de médecine, de chirurgie, une maternité, un service de pédiatrie, un EHPAD, un service d'imagerie médicale et des unités mobiles[66].
Situé derrière le Lycée polyvalent Ferdinand Buisson sur le territoire de Coublevie, il s'agit d'un établissement sanitaire spécialisé dans la prise en charge de personnes adultes autistes déficitaires[67].
Le sport à Voiron représenté en chiffres[68], c'est une cinquantaine de clubs regroupant plus de 6 000 adhérents, mais aussi huit gymnases dont quatre municipaux, trois stades et une piscine. La ville accueille ainsi une trentaine de disciplines proposées et dix-sept manifestations sportives par an liées à ces pratique dont elle est la partenaire.
Les clubs sportifs de Voiron :
le club defootball : le FCPV (Football Club Pays Voironnais), anciennement FOV (Football Olympique Voironnais), compte 7 équipes[69]
le club debadminton : BPV (Badminton du Pays Voironnais) créé en 2007 avec aujourd'hui plus de 250 licenciés grâce à sa nouvelle salle Everest (2017) qui lui est spécialement dédié[72].
leJudo Club créé par Monsieur Chassigneux dans les années 1950
le club de ski « Voiron Ski Montagne », club citadin majeur de la fédération française de ski dont le lieu de pratique est la station proche de Villard de Lans. Il a obtenu ces dernières années de bons résultats au niveau national avec quelques-uns de ses skieurs.
Le Voiron sera la ville d'arrivée de la quatrième étape dutour d'Espagne 2025, une étape qui partira de Suse, en Italie pour rejoindre la France par Montgenèvre.
Deux revues locales sont distribuées dans les boites aux lettres de la ville de Voiron. Ils sont également disponibles à l'accueil de l'hôtel de ville[73], ces périodiques sont : le mensuel « À Voiron » (renommé en, anciennement le bimensuelVoiron magazine) et lebimensuel « L'agenda » (renommé en, anciennementLa lettre de Voiron).
Le quotidien à grand tirageLe Dauphiné libéré consacre chaque jour de la semaine et du week-end, dans son édition Chartreuse-Sud Grésivaudan, une page complète sur l'actualité de la ville et de sa région, proposant des informations sur les événements locaux, des comptes-rendus, des annonces, des dossiers sur des thèmes variés.
En ce qui concerne la réception de latélévision, les habitants de la commune peuvent recevoir les 22 chaines de laTNT et sont concernés par le journal régional deFrance 3 Alpes. La chaîne privéetéléGrenoble Isère consacre également une émission hebdomadaire au pays voironnais.
La communauté catholique et l'église de Voiron (propriété de la commune) sont desservies par laparoisse « Notre-Dame de la Vouise » qui couvre également le territoire de seize autres communes, regroupant ainsi un total de vingt-trois clochers autour de la ville. La paroisse est elle-même rattachée audiocèse de Grenoble-Vienne[74].
La distillerie et les caves à liqueur deChartreuse se sont installées à Voiron après la destruction du site de Fourvoirie en 1935, à la suite de la décision du président bénévole, Henri Thouvard, papetier à Renage, afin de profiter de la proximité de la voie de chemin de fer (son gendre polytechnicien travaillant aux Chemins de fer de l'Est deviendra directeur général puis son successeur président-directeur général). En raison des risques chimiques liés aux manipulations d'alcools, la distillerie est transférée en sur le site d'Aiguenoire àEntre-deux-Guiers.
La cave qui assure le vieillissement des liqueurs, toujours située à Voiron (face à la médiathèque municipale), est présentée comme étant la plus longue cave à liqueur du monde[81],[82].
L'usineAntésite est situé à Coublevie, à proximité immédiate du territoire Voironnais. Le siège social desskis Rossignol est situé dans la commune voisine deSaint-Jean-de-Moirans, à proximité du territoire voironnais
La commune héberge également le siège social du groupe Gueydon-King Jouet, celui du groupe Budillon-Rabatel et celui deFitnessBoutique. Elle est également le berceau de l'entrepriseRadiall et de l'agence immobilièreTrenta Immobilier.
La commune compte plusieurs zones d'activité dont le parc économique et technologique de Champfeuillet (entreprises locales à rayonnement international), la zone d'activité des Blanchisseries (qui comprend un centre commercial avec un hypermarché de nombreuses enseignes de la grande distribution[83]), la zone artisanale du Parvis (entreprises locales à rayonnement régional).
Le centre-ville est partiellement aménagé de rues piétonnes qui abritent de nombreux magasins commerces.
Vue intérieure de l'église Saint-Bruno de Voiron.Église Saint-Pierre de SermorensÉglise Saint-Pierre de Sermorens (vue intérieure)Chapelle Notre-Dame des VictoiresLa Vouise en 1835
L'église Saint-Pierre date duIXe siècle, elle est ainsi l’un des plus vieux monuments de la ville de Voiron et fait partie des quelques traces du passé médiéval de la commune avec la tour Barral, et le quartier Sermorens[86].
Construite au pied d'un coteau déjà occupé à l'époque gallo-romaine, elle aurait été bâtie sur une chapelle privée domaniale datant de l'époque carolingienne et fut ensuite transformée en église paroissiale. Les fidèles accédaient à cette église médiévale par un clocher-porche, et c’est auXVe siècle qu’elle fut agrandie par la construction de cinqchapelles gothiques annexes.
De nombreux travaux de remaniement eurent lieu sur cet édifice religieux notamment en 1826, 1921 et 1927. La sobriété de l’intérieur qui est toujours visible de nos jours date des travaux de rénovation de 1965. Deux peintures duXVIIe siècle ornementent ce lieu de culte ; une peinture sur bois dans la chapelle Saint-Joseph datant de 1821 représente leVœu de Louis XIII. L’autre est une peinture sur toile de l’école flamande montrant une descente de croix. Un autre tableau plus récent, décore aussi l’église, il s’agit d’uneVierge à l’Enfant, qui fut offert en 1821 parDode de La Brunerie. Le mobilier se compose quant à lui destalles se trouvant dans lechœur et d’unechaire au fond de l’église datant duXVIIIe siècle. Les deuxconfessionnaux furent construits par unmenuisier de la commune, M. Chartrousse, et datent de 1803[87].
La chapelleNotre Dame des Grâces est situé rue Grenette. Connue sous le nom des "Pénitents Blancs", elle a été édifiée à la fin duXVIIe siècle et reconstruite en 1910. Elle est actuellement dévolue au culte évangélique sous le nom deChapelle de la Grâce[88]. La statue extérieure de La Vierge donnant sur la rue a été déposée.
Les bâtiments de l'ancien Couvent des Bernardines de Voiron datent duXVIIe siècle. Ils ont été rénovés et complétés auXIXe siècle et accueillent le groupe scolaire privéNotre Dame des Victoires - Les Oiseaux, lequel possède toujours sa propre chapelle privée, bâtie en 1884[89].
La commune abrite le monastère de la Visitation « Notre Dame du May » affilié à l’Ordre de la Visitation Sainte Marie fondé en 1834 par Adèlede Jussieusur le Domaine du May, ancienne propriété nobiliaire offerte à l'ordre[90]. Le monastère inclut la chapelle Saint-Joseph.
Une statue monumentale dela Vierge connue sous le nom de Notre-Dame-de-Vouise et sa table d'orientation se situent sur la colline dela Vouise.
Culminant à 737 mètres au-dessus de Voiron, la tour supportant la statue de Notre-Dame-de-Vouise offre un panorama sur la ville et les massifs de laChartreuse et duVercors. La statue, financée par une souscription lancée par les Voironnais dès 1864, fut construite par un chaudronnier deSaint-Laurent-du-Pont, Charles Hérold, qui réalisa ici une réplique en cuivre à l'échelle 1/2 (soit 7 m de haut) de celle de Notre-Dame-de-France duPuy-en-Velay. Elle fut tout d'abord exposée sur la place du marché, puis a été transportée en pièces détachées sur son piédestal en 1868. Il existe trois itinéraires permettant de se rendre en une trentaine de minutes à la statue, et il reste ensuite à gravir 90 marches pour arriver au sommet de sa tour[91].
La fontaine de la place d'Armes est située face à l'église Saint-Bruno au pied de son parvis. Elle fut érigée en 1826 par le maire Hector Denantes. Il était prévu d'élever une fontaine à cet emplacement depuis l'année 1786 afin de faire face au développement de ce quartier. Mais ce ne fut qu'en 1822 que M. Denantes décida d'aller à la rencontre d'un entrepreneur de fontaines à Lyon, et ce fut M. Blandin qui réalisa la statue. La fête inaugurale eut lieu le.
Le domaine de La Brunerie (Guillaume Dode de La Brunerie), situé près de la zone commerciale des blanchisseries, abrite aujourd'hui TSF (Tremplin Sport Formation) CREPS Rhône-Alpes. Il inclut un château duXVIIe siècle[92] et un parc.
Plus tard, vers le milieu duXVIIIe siècle la famille de Viriville reconstruisit le château qui était laissé en ruine, puis il fut acheté par lafamille de Barral qui céda en 1910 le château à la ville qui a construit sur cet emplacement l’actuel hôpital. La tour est le témoin du passé de cet ancien château et a pris le nom de la dernière famille qui l’a possédée[93]. Il n'en reste aujourd'hui qu'un seul étage, avec son plafond en voûte, une porte et deux fenêtres, chacune enarc plein cintre. On accède à la tour soit d'un sentier qui part du fond de l'hôpital, à proximité du parking silo, soit d'un chemin partant du 77 rue Saint-Vincent.
Les vestiges de la tour du Pas de la Belle font partie du même ensemble monumental. Cette tour fut ruinée auXVIIe siècle[94].
Lemonument aux morts de Voiron est l'œuvre du sculpteurGaston Dintrat est inscrit au titre des monuments historiques[95]. Il représente uneVictoire ailée tient dans chaque main une couronne et protège les morts. Lemobile de 1871 et lepoilu de la grande guerre sont unis dans la mort. Deuxcariatides, représentant le deuil et la douleur, veillent le monument[96].
Lescaves de la Chartreuse de Voiron sont maintenant l’unique lieu de conservation de laliqueur éponyme desPères Chartreux. Accueillant chaque année plus de 150 000 visiteurs[97] qui peuvent y découvrir les anciens alambics centenaires en cuivre à côté desquels se trouvent des alambics ultra-modernes permettant aux Chartreux de contrôler toutes les étapes de la distillation depuis leur monastère de laGrande Chartreuse situé àSaint-Pierre-de-Chartreuse, 25 kilomètres plus loin. Les 130 plantes nécessaires à la préparation de la chartreuse sont cueillies par les Chartreux et préparées dans la salle des plantes du monastère, pour être ensuite envoyées dans des grands sacs de toile à la distillerie. Les caves et la distillerie sont installées depuis 1935 sur la commune de Voiron après avoir été installées successivement au monastère de la Grande Chartreuse, à la Fourvoirie (Saint-Laurent-du-Pont), àTarragone (en Espagne) puis àMarseille[98]. Elles sont les plus grandes caves à liqueurs du monde[99].
Le château de Voiron, disparu, se situait sur la pente de la rue de Sermorens. Il était le siège d'une châtellenie et dubailliage savoyard de Novalaise[100]. Des traces d'un ancien bâtiment ont été trouvées vers 1925 sur l'aire sportive du collège de la Garenne, mais l'identification avec le château fort est douteuse[92].
Le cinéma Passr'L est composé de deux complexes et de douze salles dont le cinémaPassr'L Le Mail, situé 4, rue des Fabriques et lecinéma Passr'L Les Écrans, situé rue Georges Clemenceau.
Cette salle située place Jacques-Antoine-Gau est à la disposition des citoyens et des associations. D’une capacité de 460 personnes, cette salle est dotée de tables et de chaises, et d’une cuisine professionnelle.
En, la commune confirme le niveau « une fleur » auconcours des villes et villages fleuris, ce label récompense le fleurissement de la commune au titre de l'année 2016[105]. En2014, elle avait reçu « deux fleurs »[106].
Carte des ZNIEFF de type 1 de la commune de Voiron.
La ville de Voiron possède unezone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF), cet espace naturel terrestre remarquable constitue une partie du patrimoine naturel de la commune. Il s'agit de laroselière de Teissonnière, est une ZNIEFF de type 1 se situant exclusivement sur le territoire de la ville de Voiron, elle est comme son nom le laisse penser une zone humide où poussent principalement desroseaux. Ainsi cet espace qui occupe le fond du vallon de Teissonnière est d'un grand intérêt pour de nombreuxamphibiens tels que descrapauds (Bufo bufo),grenouilles (Rana dalmatina),salamandres ettritons qui trouvent ici un lieu propice à la reproduction de leurs espèces. Cependant un remblai érigé au milieu du vallon menace lazone humide, et une route longe cette ZNIEFF séparant le bois de Montmain (lieu d'hibernation de ces amphibiens) de la roselière (lieu de reproduction) contraignant les amphibiens à la traverser et souvent à se faire écraser[107].
Ces dernières années près de 650 forains, commerçants, associations se sont installés dans les rues de la capitale de la Chartreuse et plus 200 000 personnes sont venues découvrir leurs stands lors des dernières éditions. Ce sont lescomtes de Savoie qui régnaient encore à cette époque sur la ville de Voiron qui accordèrent aux habitants de la commune le droit de jouir d'unmarché hebdomadaire, tous les mercredis, et d'une foire annuelle le, jour de la Saint-Martin.
À l'origine, cette foire devait permettre les échanges entre les communautés villageoises voisines, mais très rapidement elle connut un certain succès et les administrations locales de l’époque ont accordé aux forains un jour supplémentaire, le, à la Saint-Martin. À cette période la plupart des forains étaient desboulangers, des commerçants de bétail, desdrapiers, desfermiers, desfromagers, desmeuniers, desjoailliers venant de toute laFrance afin de vendre leurs produits. Les seules années où la foire aurait été annulée, seraient 1714 et 1715 à la suite d'épidémies de bétail touchant une grande partie des troupeaux. De nos jours les animaux ne sont plus de la foire, et les drapiers ont été remplacés par les marchands de vêtements, mais la Saint-Martin reste toujours un rendez-vous pour se balader, et rencontrer des artisans de la région[109],[110].
Cette manifestation artistique, qui accueille plus de 20 000 personnes, s'est déroulée de 2015 à 2018 à Voiron au domaine de la Brunerie, sous un chapiteau de 4 000 m2[111],[112]. En 2019, ce festival réintègre la ville de Grenoble.
LeMarché bi-hebdomadaire, ouvert les mercredis et les samedis, situé sur lemail entre l'hôtel de ville et l'église Saint-Bruno. Ce marché compte près de 250 exposants et se présente comme un des plus gros marchés du département de l'Isère[113].
LeFestival du cinéma italien est organisé chaque année par l’associationAmitié Voiron Bassano et qui célèbre le cinéma italien. Une douzaine de films en version originale sont projetés dans les deux cinémas de la ville[115].
LeFestival des Cultures du Monde existe depuis presque 30 ans et invite chaque année des pays des quatre coins du globe pour faire partager leurs cultures. Traditionnellement, ce festival proposait à l'occasion de sa cérémonie de clôture un immense bœuf à la broche que tout le monde partageait autour de chants, danses et musiques du monde. AuXXe siècle et auXXIe siècle, ce bœuf est remplacé par un barbecue géant.
LesTréteaux de Voiron, festival de théâtre amateur, dont la 20e édition se tient du 10 au 14 octobre 2023[116].
Au fil des saisons : association à vocation culturelle et dynamique pour Voiron
La chorale Les Ménestrels
Amitié Nature Voiron
Comité écologique Voiron Chartreuse CEVC, association de protection de l'environnement membre de la Frapna Isère.
Étoile de Voiron Culture
@ristote (enseignement à distance) : membre du Réseau régionale des formations continues, l'association Aristote (dite "@ristote") a pour objet de favoriser le développement de la formation continue, de contribuer à la démocratisation de l'outil informatique…
Le RDV des amateurs de football urbain, tous les dimanches sur le terrain derrière la médiathèque.
Tremplin Sport Formation dit « TSF » : association chargée de la gestion du domaine de la Brunerie, complexe sportif et culturel
L'Ensemble de Clarinettes de Voiron (ECV)
Jazz Club Voironnais
Groupe Pierre Michel Voiron : association des Scouts et Guides de France
Amitié Voiron - Bassano-del-Grappa (AVB) qui organise le Festival du Cinéma Italien
Carte linguistique duDauphiné : Le dauphinois est un dialectearpitan parlé dans le nord du Dauphiné. La moitié sud du Dauphiné est quant à elle du domaine linguistique de l'occitan et de son dialecte local, levivaro-alpin.
Historiquement, sur le plan linguistique, le territoire de Voiron, ainsi que l'ensemble du pays voironnais, se situe au nord-ouest de l'agglomération grenobloise et donc dans la partie centrale du domaine linguistique despatoisdauphinois, laquelle appartient au domaine de la langues ditefrancoprovençal ouarpitan au même titre que les parlerssavoyards,vaudois,Valdôtains,bressans etforéziens.
L'idée du terme, « francoprovençal », attribué à cette langue régionale parlée dans la partie centre-est de la France, différente dufrançais, ditlangue d'oil et de l'occitan, ditlangue d'oc est l'œuvre du linguiste et patriote italienGraziadio Isaia Ascoli en1873 qui en a identifié les caractéristiques, notamment dans le Grésivaudan, les pays alpins et la vallée de l'Isère, depuis sa source jusqu'à sa confluence avec le Rhône.
Philippe Octave Amédée de Barral (1791-1884), militaire et homme politique, préfet et député du Cher, sénateur du Second Empire, né dans la ville.
Jean-Baptiste Guimet (1795-1871), né et mort à Voiron. Polytechnicien, industriel et inventeur de l'Outremer artificiel (bleu Guimet). Il sera à l'origine de la création du groupePechiney.
Zoroastre Alexis Michal (1801-1875), né à Voiron. Polytechnicien, inspecteur général des Ponts et Chaussées, a dirigé sousHaussman la transformation de lacapitale comme directeur du service municipal des Travaux de Paris.
Henry-Frédéric Faige-Blanc (1811-1901), auteur et homme politique français, né à Voiron. il est le fondateur de la Société des Touristes du Dauphiné.
Joseph Magnin (1871-), architecte français né à Voiron.
Lucien Hussel (1889-1967), homme politique et résistant.
Schneour Zalman Schneersohn (1898-1980), grand-rabbin hassidique français, dirigeant du home d'enfants La Martellière, à Voiron, de à, où 16 enfants et deux adultes sont arrêtés, après dénonciation par laMilice française diteVichy, dans la nuit du 23 au.
Coupé : au premier de gueules au cerf d'or blessé d'une flèche du même, au second d'azur aux deux navettes de tisserand d'or, les pointes d'argent, passées en sautoir.
↑Les distances sont mesurées entrechefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes àvol d'oiseau.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Voiron, il y a une ville-centre et quatorze communes de banlieue.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑abcdefgh etiEric Tasset,Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne,, 741 p.(ISBN2-911148-66-5), pp. 642-651.