La commune se situe au cœur dubassin parisien, unité géologique constituée de roches relativement jeunes, partout recouverte d’alluvions plus ou moins récentes. La Seine en creusant son lit a formé leplateau de Longboyau, Vitry-sur-Seine étant située au nord de ce plateau[2]. La commune s'étend du plateau jusqu'à la vallée de laSeine.
La ville est bordée à l'est sur 3,8 km par laSeine, dont le régime est relativement régulier. Elle est néanmoins sujette à descrues importantes, dont la dernière remonte à 1956[4]. Depuis la construction en amont de quatre barrages-réservoirs entre 1949 et 1990 le long de la Seine, le nombre de crues petites et moyennes a diminué.
Lacrue de la Seine de 1910, considérée comme unecrue centennale, a marqué la ville, dévastant 1 500 logements et laissant 8 000 habitants sans abri[4]. Cependant, les inondations par crue et débordement de laSeine sont des phénomènes lents, et en janvier 1910 la montée des eaux n’a pas dépassé un mètre en 24 heures.
Statistiques 1991-2020 et records CHOISY-LE-ROI (94) - alt : 34m, lat : 48°45'35"N, lon : 2°25'04"E Records établis sur la période du 01-01-1988 au 31-12-2021
Les espaces verts représentent 25 % de la surface totale de la ville[13], soit1 168 hectares, dont80 hectares d'espaces verts municipaux,100 hectares pour le parc départemental des Lilas et 5 000 jardins privatifs. Il existe trois grands parcs dans la ville, le parc du Coteau-Marcel Rosette, le parc Daniel-Ferry à destination des enfants, et le parc Joliot-Curie. La ville compte également neuf squares, sept places et des promenades.
Au, Vitry-sur-Seine est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14].Elle appartient à l'unité urbaine de Paris[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant407 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 2],[15],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[I 1]. Cette aire regroupe 1 929 communes[16],[17].
Vitry-sur-Seine a uneoccupation des sols dont l'espace urbain construit est de 80,2% (932,00hectares), l'espace urbain non construit est de 10,8% (125,07 hectares) et l'espace rural est de 9,0% (104,78 hectares). On aperçoit, d'après ces recherches, que Vitry-sur-Seine est une commune plusurbanisée qu'en général, c'est-à-dire que l'espace urbain construit est plus important que celui non construit et rural.
La ville est découpée en onzequartiers selon le redécoupage des comités de quartiers adopté par leconseil municipal le[19]. Chacun a pour référent un ou plusieurs élus qui, avec les habitants qui le souhaitent, constituent leconseil de quartier.
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Vitry-sur-Seine en 2018 en comparaison avec celle du Val-de-Marne et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi la proportion derésidences secondaires et logements occasionnels (1,4 %) inférieure à celle du département (1,8 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 36,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (38,5 % en 2013), contre 45 % pour le Val-de-Marne et 57,5 % pour la France entière[I 3].
Plusieurs formes d'habitat se situent à Vitry-sur-Seine, le parc de logements comportant un nombre important de logements sociaux de typeHLM (plus de 40 % du parc), et un parc de logements privés comprenant une forte proportion de maisons individuelles (plus de 30 % du parc privé)[22]. Près de 60 % des logements ont été construits entre 1949 et 1974, mais on peut noter que le parc de logements est actuellement en croissance, principalement aux abords de laD5 et le long d’un axe centre-ville/gare RER. La ville compte ainsi quatrequartiers prioritaires, rassemblant environ 22 000 habitants en 2020, soit un quart de la population communale[23].
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : 2006) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
Leplan local d'urbanisme (PLU) de la commune a été révisé en 2006 à partir des conclusions d'une enquête faite en 2003 auprès des habitants et dont les résultats ont fait l'objet d'un projet d'aménagement et de développement durable (PADD)[24]. L'élaboration de ce PLU s'est achevée par l'adoption du projet définitif lors d'un vote duconseil municipal le.
Le temps de parcours Vitry-sur-Seine -Saint-Michel - Notre-Dame (correspondance avec leRER B) est de treize minutes, et lagare de la Bibliothèque François-Mitterrand (correspondance avec laligne 14 du métro de Paris) peut être rejointe en six minutes. Les trains se succèdent toutes les quinze minutes, tout au long de la journée, quel que soit le jour de la semaine[28]. Les lignes de bus sur le territoire de la commune ne sont pas configurées pour assurer la correspondance avec le RER C, mais avec lemétro de Paris (voir ci-dessous).
Vitry-sur-Seine n'est traversée par aucune ligne de métro, mais le nord et l'ouest de la commune sont toutefois desservies par les deux branches de laligne 7 du métro de Paris. Laligne de bus RATPno182 fait la navette entre le terminusMairie d'Ivry et la gare deVilleneuve-Triage, en traversant Vitry-sur-Seine du nord au sud suivant un itinéraire proche de la voie ferrée. La gare des Ardoines est desservie au passage, mais à une certaine distance. Depuis la mairie d'Ivry-sur-Seine (et labibliothèque François-Mitterrand), la ligne RATPno132 se dirige vers la mairie de Vitry-sur-Seine et trouve son terminus à la station « Moulin Vert » de laligne 7 du tramway d'Île-de-France : c'est l'unique terminus d'une ligne de bus sur le territoire communal. Un second est représenté par la ligne RATPno382, qui quant à elle fait la navette entre la Gare dePont de Rungis - Aéroport d’Orly et celle de la Gare desArdoines. La ligne deTramway T9 traverse la commune en passant par la mairie[29].
Les lignes de bus RATPno172 et180 établissent la correspondance avec le métro àVillejuif - Louis Aragon et traversent la commune d'ouest en est. La première se rend àCréteil - L'Échat ; la seconde se rend àCharenton - Écoles ; les deux terminus étant situés sur laligne 8 du métro de Paris. Les stations de métroVillejuif - Léo Lagrange etVillejuif - Paul Vaillant-Couturier ne sont éloignées que de quelques centaines de mètres des quartiers nord-ouest de Vitry-sur-Seine. Une troisième liaison ouest-est a son terminus à la gare de Vitry-sur-Seine ; il s'agit de la ligne RATPno217 vers Mairie d'Alfortville et Hôtel de ville deCréteil. C'est avec la ligne RATPno180 la seule ligne à desservir la gare de Vitry-sur-Seine. Finalement, les lignes RATPnov7 et185 traversent le territoire communal en périphérie, sans atteindre le centre-ville[29].
L'ensemble des lignes de bus mentionnées fonctionnent tous les jours de l'année du matin jusqu'après minuit, et les jours ouvrables, les fréquences minimales en pleine journée ne tombent pas en dessous de quinze minutes. Deux lignes ont le labelMobilien, à savoir les lignes172 et180 et proposent aux voyageurs une plus grande fréquence de passage des autobus avec une amplitude de fonctionnement plus importante le matin et le soir[30]. Entre la fin et le début de service des lignes ordinaires, trois lignesNoctilien prennent le relais : laN31 sur l'itinéraire de la ligne detramway T9 , et laN133 sur l'itinéraire de la ligne RATPno182, avec toutefois des origines et destinations différentes. LaN22 ne touche Vitry-sur-Seine qu'en périphérie[31].
Depuis le, la ligne 9 du réseau de bus Bord de l'Eau exploité parKeolis Seine Val-de-Marne[32] (anciennement Athis Cars) est prolongée jusqu’au centre commercial de Vitry-sur-Seine, situé à proximité du Pont du Port à l’Anglais, assurant ainsi une nouvelle desserte de la zone industrielle des Ardoines[33]. Cette même ligne 9 est devenue en 2021 la ligne 282 duréseau de bus de Seine Grand Orly lors de la mise en service de laligne 9 du tramway d'Île-de-France.
Le projet de métro automatiqueGrand Paris Express prévoit la traversée de Vitry-sur-Seine par la section sud de laligne 15 circulaire, initialement prévue à l’horizon 2022[36]. Repoussée à de multiples reprises, la dernière échéance annoncée estpour l'été 2026.
Il s'agit d'un type toponymique gallo-roman fréquent basé sur l'anthroponyme latinVictorius (porté par un autochtone, cf. Victor), suivi du suffixe-acum[46] d'origine gauloise, marquant la propriété, d'où le sens global de « domaine de Victorius ».
Le déterminant complémentaireles-Parisii fait référence, soit auxParisii, soit à sa situation « près de Paris »,-lèz-Paris ayant effectivement ce sens en ancien français.
En 1280, les Langlois, anciens serfs duchapitre Notre-Dame, s'installent au bord de laSeine, construisent une ferme et creusent unport, dénommé « Port à Langlois »[48]. Au cours des siècles, et du fait des déformations successives, lelieu-dit devient « Port-à-l'Anglais », et constitue un des deux villages qui formeront plus tard la ville de Vitry-sur-Seine.
Durant laRévolution, cePort-à-l'Anglais porte le nom dePort-de-Marat[49].
Des outilspaléolithiques etnéolithiques ont été retrouvés dispersés un peu partout sur le territoire de la commune, en particulier autour du « Port à l’Anglais » et dans lescarrières de Gournay[51]. Des sites datant de l’âge du bronze et de l'âge du fer ont été mis au jour dans le parc des Lilas[52]. Plusieurs fosses complexes, des vestiges de structures de combustion de même qu'un vase entier vieux de 6 500 ans ont été observés à cette occasion, et pourraient indiquer qu'une partie du parc était cultivée dès lenéolithique.
Unesépulture isolée datant duIIIe siècle av. J.-C. a été découverte sur le coteau. Une vastenécropole de la même période a été découverte dans la plaine de Vitry. La présence de nombreuses épées aux côtés des défunts, dont l’une conservée aumusée Carnavalet, démontre l’existence d’une élite de guerriersParisii sur ce territoire. De même, plusieurs structures agricoles et uneinhumation datant d'avant l'invasionromaine ont été fouillées à la fin des années 1990 sur le plateau, au sein du « Parc des Lilas »[52].
Au cours de laGuerre des Gaules, la direction de la défense deLutèce fut confiée àCamulogène, cet épisode étant connu comme la « bataille de Lutèce »[53]. Le lieu précis où cette bataille a été donnée a beaucoup préoccupé les érudits, mais de nombreux indices donnent à croire que cette bataille aurait eu lieu dans la plaine de Vitry en 52 av. J.-C.[54],[55]. La bataille oppose les légions romaines commandées parTitus Labienus et une coalition Gauloise composée deSénons, deParisii et d'Aulerques Éburovices dirigés parCamulogène, qui sera tué lors de la bataille. À la suite de cette victoire, les Romains se rendent àAgedincum reprendre leurs bagages et rejoignent ensuiteCésar revenant deGergovie.
On peut retrouver les marques d'unevoie romaine empierrée sous l’avenue de Choisy àParis et dans une sablière àOrly, qui se poursuivait à l’origine à Vitry-sur-Seine au niveau de la rue Constant Coquelin. Cette ancienne voie royale est devenue laroute nationale 305[51].
Lors de laGrande Jacquerie en 1358, les rebelles parisiens unis auxJacques parcourent la banlieue deParis pour dévaster les propriétés des conseillers du régentCharles II de Navarre. Au cours de sa lutte avecÉtienne Marcel, le dauphinCharles plaça son camp àCharenton afin de resserrer le blocus deParis, et le Port-à-L'Anglais fut le théâtre de combats sanglants[58]. Vitry est une des localités les plus éprouvées et en réparation de ces dommages,Charles rend le uneordonnance exemptant de prises (taxes) les habitants.
En 1465, laguerre du Bien public entre le roiLouis XI et certains grands seigneurs qui sont venus investirParis par le sud touche à sa fin. LesBourguignons assemblent un pont de bateaux au Port-à-L'Anglais pour traverser laSeine, mais ne parviennent pas à débarquer[60].
Une erreur à éviter : on associe souvent le maréchal-duc de Vitry (Nicolas de L'Hospital) à Vitry-sur-Seine. À la suite de l'assassinat d'Henri IV, c'est le favori deMarie de Médicis, le maréchalConcino Concini qui règne sur laFrance.Louis XIII de France opéra un coup de force : ne pouvant arrêter Concini qui disposait d’une armée personnelle de plus de 7 000 soldats, le roi fit assassiner le maréchal à coups de pistolet parNicolas de L'Hospital, alors marquis de Vitry, capitaine des gardes du corps, le dans la cour duLouvre. Louis XIII se serait alors écrié :« Vitry, tu m'as fait roi! »[62]. Pour cette action, Nicolas de Vitry est faitmaréchal de France, et plus tard duc de Vitry (cf.Arc etChâteauvillain). Mais en fait il s'agit d'une confusion avec Vitry-en-Brie (ou Vitry-Coubert) àGuignes, qui était un fief familial des L'Hospital.
Les guerres de laFronde amènent leur part de combats autour et dans Vitry. Les « frondeurs » entreprennent en 1649 la conquête deParis. Les combats à Vitry-sur-Seine et lesiège de Paris sont représentés sur une toile de Sauveur Le Conte,Les Actions du Grand Condé, blocus de Paris 1649, conservée aumusée Condé[64]. Ce tableau représente les troupes loyalistes emmenées par leGrand Condé pour assurer leblocus de Paris tenu par les « frondeurs ».
À la fin duXVIIIe siècle, Vitry-sur-Seine est divisée en deuxparoisses, celle de Saint-Gervais-et-Saint-Protais et celle de Saint-Germain. Le village compte alors entre deux et trois mille habitants. Le château de Vitry appartient à Jacques-Marie de Vougny, ancienmousquetaire du roi. Comparativement au reste de la France, Vitry-sur-Seine jouit d'une situation favorisée grâce auxpépinières installées sur le territoire de la commune, et de nombreux riches bourgeois parisiens y viennent envillégiature[65].
Lecahier de doléances de Vitry-sur-Seine comprend 24 articles, signé par une majorité de marchands d'arbres, et s'intéresse principalement aux questions de la fiscalité, s'oppose à la parcellisation de terres et demande une simplification dusystème des poids et mesures[66],[67].
Louis Nicolas Dubois, préfet de police de Paris et maire de Vitry-sur-Seine (1758-1847).
Le premiermaire de Vitry-sur-Seine est Jean-Honoré Le Fèvre, pépiniériste, qui exerce ses fonctions de premier magistrat de 1790 à 1793, puis de nouveau sous leDirectoire de 1796 à 1799[68]. LaRévolution assure pour près d'un siècle le pouvoir des pépiniéristes sur la vie municipale. Lesdépartements sont mis en place le, et celui de la Seine (75, dontParis) se divise en troisdistricts, Vitry-sur-Seine appartenant à celui de Bourg-la-Reine, renommé « Bourg-l'Égalité », d'où le nom de « district de l'Égalité » trouvé dans les documents officiels. Ce district est divisé en huit cantons, Vitry-sur-Seine étant rattaché aucanton deVillejuif, malgré les protestations de la municipalité qui souhaite devenir chef-lieu de canton[69].
Unesociété populaire, « Les Amis de la constitution », s'ouvre à Vitry-sur-Seine et ce comité, lié auxJacobins, entretient des contacts étroits avec la commune deParis.
L'affaire du Petit-Val, tuerie toujours mystérieuse, passionne l'opinion publique durant leDirectoire. Dans la nuit du 20 au 21 avril 1796, François-Gaspard Petit de Petit-Val, un riche financier propriétaire du château de Vitry, est assassiné dans sa propriété ainsi que six personnes, sa belle-mère et ses deux sœurs ainsi que deux femmes de chambre[70]. Le mobile reste un mystère, aucun vol n'ayant été commis, et diverse pistes ont été évoquées, comme uncrime politique ou une affaire d'héritage familiale.
Après la proclamation de laCommune de Paris, les forts et lesredoutes autour de Paris, dont le Moulin de Saquet, sont occupés par laGarde nationale, et passent donc aux mains descommunards[74]. L'armée versaillaise tente dès le de reprendre leMoulin de Saquet, mais est repoussée par les fédérés. Le commandement du secteur Sud est confié àWalery Wroblewski, mais laredoute du Moulin de Saquet est reprise par la ruse dans la nuit du par les Versaillais, dans des combats qui feront 150 morts[75]. La répression sera terrible, et quinze mille communards seront jetés dans lesfosses communes dufort d'Ivry.
On peut noter qu'un procédé de transport du courrier vers la ville deParis, laboule de Moulins, a été testé lors de laguerre de 1870[76]. Afin de rester en contact avec la ville lors dusiège de Paris, les boules sont mises à l'eau en amont de Paris, entreBray-sur-Seine etMontereau et des filets tendus derrière les lignes ennemies, au niveau du Port à l'Anglais, devaient les récupérer. Malheureusement, envasées, arrêtées par des obstacles, ou passant à côté des filets, les boules ne furent pas très efficaces, si bien qu'aucune des 55 boules envoyées du 4 au 29 janvier 1871 ne fut récupérée pendant le siège.
L'industrialisation de la ville progresse, et celle-ci doit s'organiser afin de pallier les problèmes de logements et de transports. Différentes lignes d'omnibus permettent de rejoindre directementParis. Durant les années 1890 apparaissent les premierstramways électriques avec la ligneConcorde-Bonneuil et la ligneConcorde-Choisy-le-Roi[77],[78]. Des écoles et uneposte sont créés, le gaz arrive à Vitry-sur-Seine en 1866, le téléphone en 1894 et l'électricité en 1904[79],[80].
De terribles inondations consécutives à lacrue de la Seine de 1910 mettent la ville à rude épreuve. 1 500 logements sont dévastés et 8 000 habitants se retrouvent sans abris, sur une population totale de plus de 14 000 habitants, et la ligne de chemin de ferParis-Orléans est coupée à deux endroits :Choisy-le-Roi et Vitry-sur-Seine[4],[81].
En 1911-1912, le château de Vitry, qui a subi des graves dommages suite des inondations, est démoli, conséquence d'unréférendum municipal en 1907, demandant son acquisition par la mairie[82], et décidant sa destruction.
L'embauche de main-d’œuvre féminine vient pallier le départ des hommes mobilisés à partir d'août 1914. Lesétablissements Poulenc frères, installés à Vitry-sur-Seine depuis 1911, voient augmenter leur production de produits chimiques. L'usine d'eau de Javel met au point la fabrication degaz de combat. Les ateliers Brasier d'Ivry et de Vitry-sur-Seine fabriquent des munitions, les établissements Bidault-Elion, installés en 1917, fondent et emboutissent des métaux non ferreux, et les établissementsChauvière fournissent deshélices à l'Aéronautique militaire. De toutes ces nouvelles installations d'usines, dues à l'occupation ennemie du Nord et de l'Est de la France, il résulte un accroissement de fabrication métallurgique dans les parties du territoire non occupées. L'octroi de Vitry-sur-Seine accuse, entre 1915 et 1917, une moyenne annuelle de traitement de métaux de 97 000 tonnes, soit dix fois supérieure à celle de 1914[83].
Comme toute ville de France, Vitry-sur-Seine est durement marqué par la guerre, qui coûte la vie à 736 habitants. En souvenir d'eux, unmonument aux morts a été élevé en 1921 sur une petite place, en face de l'église Saint-Germain. C'est un obélisque degranite rose de Bretagne et demarbre de Carrare. La rénovation du centre-ville a nécessité son transfert sur l'ancienne place du Jet-d'Eau, maintenant place du19-Mars-1962[84].
Le caractère industriel et ouvrier de la ville continue de se renforcer après la Première Guerre et, auxélections municipales de 1925, une liste d'union entre leparti communiste et laSFIO met le pharmacien Pierre Périé à la tête de la ville[85]. À partir de cette date et hormis durant laSeconde Guerre mondiale, un maire communiste l'emporte à chaque élection, la municipalité étant soit communiste, soit d'union de la gauche. Vitry-sur-Seine fait donc partie de laCeinture Rouge, ensemble des villes à mairiecommuniste (PCF principalement) qui entourent Paris depuis les années 1930.
Au début des années 1930, lacentrale électrique Arrighi, présentée comme la plus puissante au monde, est mise en service dans le quartier du Port-à-l'Anglais. Elle sera détruite le. Les premiersgrands ensembles sont édifiés au milieu des années 1920[87]. Ils préfigurent les cités à venir sur le territoire de la commune. La municipalité met aussi l'accent sur la santé et l'hygiène en créant le premierdispensaire municipal moderne du pays en 1925 sous la direction de Robert Hazemann[88].
La municipalité élue est remplacée par unedélégation spéciale chargée d'appliquer la politique decollaboration avec l'occupant. LaRésistance s'organise rapidement, et notamment autour des cheminots des ateliers de Vitry-sur-Seine qui organisent le sabotage de convois militaires allemands[89].
Le un comité de libération composé de résistants s'empare de la mairie. Des combats se poursuivent dans la ville jusqu'à l'arrivée de soldats canadiens le[90]. Au cours de la guerre, 422 Vitriots, dont une centaine déportés dans lescamps de concentration nazis, auront payé de leur vie leurs actions de résistance, de combats ou simplement leur appartenance religieuse.
L’après-guerre est consacré à la modernisation de la commune. Le est créée laZUP de Vitry-sur-Seine, sous la direction des architectes Mario Capra etAndré Remondet, qui prévoit la création de 8 930 logements et se fonde sur une projection de forte croissance démographique pour Vitry-sur-Seine (100 000 à 120 000 habitants)[91]. Entre 1945 et 1975, la population double et atteint près de 88 000 habitants. Le bâti ancien a presque entièrement été remplacé par l’urbanisationpavillonnaire et lesgrands ensembles.
Dans les années 1970, les politiques d'aménagement montrent leur limite, à la faveur de la crise qui débouche à Vitry-sur-Seine et son lot de violence dont certaines ont eu un important retentissement médiatique. Dans un contexte où les municipalités communistes accueillent des taux extrêmement élevés de populations immigrées, là où la plupart des communes s'en déchargent de fait, le, la municipalité de Vitry-sur-Seine bloque au bulldozer la construction d'un foyer de travailleurs immigrés devant abriter 300 travailleursmaliens, après que la municipalité deSaint-Maur-des-Fossés a tenté de transférer encore davantage d'immigrés vers Vitry[92]. Le maire Paul Mercieca est soutenu parGeorges Marchais puis par une résolution ducomité central duPCF. Le retentissement de cette affaire en fera un des événements révélateurs d'une crise de l'immigration en France et marque son entrée dans le débat politique.
Si les protestations n'ont guère de suite localement, en revanche le meurtre d'Abdelkader Lareiche, un adolescent de 15 ans, tué le par un gardien d’immeuble, est l'occasion d'une des premières mobilisations importantes des associations nées à cette époque pour la défense des banlieues et des jeunes issus de l'immigration. L'annonce de la condamnation à cinq ans de prison avec sursis du meurtrier provoque une émeute devant lepalais de justice de Créteil[93], des manifestations àLyon et l'occupation d'un local duPCF.
Du 26 au 31 décembre 2001, pendant cinq nuits s'affrontent jeunes et forces de police après le décès d'un jeune originaire de Vitry, abattu alors qu'il tentait de braquer une banque deNeuilly-sur-Marne[93]. Plus d'une soixantaine de voitures sont incendiées.
Le, lemeurtre deSohane Benziane, 17 ans, brûlée vive dans un local à poubelles de la cité « Balzac », par son ex-petit ami de 19 ans, est à l'origine de la première marche de « Ni putes ni soumises »[94]. Le maire de Vitry-sur-Seine a inauguré une esplanade « Sohane Benziane », et un centre d'animation parisien porte également son nom.
L'abandon descarrières et surtout desplâtrières pose encore de sérieux problèmes de sécurité. Certaines galeries n'ayant pas été comblées ont tendance à s'effondrer. Sur le plateau, certains pavillons ayant été construits au-dessus d'anciennescarrières se sont lézardés. La majeure partie des plâtrières est actuellement auto-écrasée et mécaniquement auto-bloquée. La zone située sur le plateau de Vitry est maintenant inconstructible, et le « Parc des Lilas » y a été aménagé.
Vitry-sur-Seine accueille historiquement de nombreux industriels spécialisés dans la production d'électricité du fait de sa localisation à proximité de laSeine et d'un embranchement ferroviaire. Cinq centrales ont été construites à Vitry-sur-Seine, toutes dans le quartier du Port-à-l'Anglais[98] :
Dans le cadre duredécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
La ville faisait partie de l'association Seine-Amont développement de sa création en 2001 jusqu'à sa dissolution en 2014, aux côtés des communes d'Alfortville,Ivry-sur-Seine,Choisy-le-Roi etOrly[104].
Dans le cadre de la mise en œuvre de la volonté gouvernementale de favoriser le développement du centre de l'agglomération parisienne comme pôle mondial est créée, le, lamétropole du Grand Paris (MGP), dont la commune est membre[106].
À l'image duVal-de-Marne, Vitry-sur-Seine voit une forte domination de lagauche, notammentcommuniste. Ladroite n’a traditionnellement qu’une audience relativement limitée. Ainsi, si on fait abstraction de la période durégime de Vichy, depuis 1925 Vitry-sur-Seine n'a connu que des maires communistes.
Lors du second tour desélections municipales de 2014 dans le Val-de-Marne, la liste PCF-PS menée par le maire sortant Alain Audoubert obtient la majorité des suffrages exprimés, avec 9 228 voix (47,46 %, 40 conseillers municipaux élus dont 20 communautaires), devançant très largement celles menées respectivement par[108] : - Alain Afflatet (UMP-UDI , 4 241 voix, 21,81 %, 6 conseillers municipaux élus dont 3 communautaires) ; - Jacques Perreux (EELV, 3 366 voix, 17,31 %, 4 conseillers municipaux élus dont 2 communautaires) ; - François Paradol (FN, 2 607 voix, 13,40 %, 3 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire). Lors de ce scrutin, 56,75 % des électeurs se sont abstenus.
Lors du second tour desélections municipales de 2020 dans le Val-de-Marne[109], la liste PCF-PS-EÉLV menée par le maire sortant Jean-Claude Kennedy[110] obtient la majorité des suffrages exprimés, avec 4 991 voix (49,86 %, 40 conseillers municipaux élus dont 2 métropolitains), devançant très largement celles menées respectivement par[111] : - Frédéric Bourdon (ECO-DVG, 2 610 voix, 26,07 %, 7 conseillers municipaux élus) ; - Alain Afflatet (LR-UDI-SL-MR, 2 408 voix, 24,05 %, 6 conseillers municipaux élus). Lors de ce scrutin marqué par lapandémie de Covid-19 en France, 77,39 % des électeurs se sont abstenus.
En 2016 et pour la troisième année consécutive, Vitry-sur-Seine se voit attribuer la distinction maximale @@@@@ dulabel nationalVille Internet[129], récompensant les« collectivités locales qui mettent en œuvre une politique publique numérique locale[130] ».
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Les lycées Jean-Macé et Adolphe-Chérioux proposent aussi des formations supérieures de typeBTS (maintenance industrielle, technico-commercial option génie électrique, réalisation d’ouvrages chaudronnés, comptabilité et gestion des organisations, management des unités commerciales, bâtiment, design d’espace, électrotechnique)[134],[135].
Deux projets de développement de l’enseignement supérieur sur Vitry-sur-Seine sont à l’étude[136], avec l'implantation d’un troisième département à l’institut universitaire de technologie de Créteil/Vitry, axé sur les métiers du transport et de la logistique, et l'implantation de l’institut supérieur des bio-sciences de Paris sur le secteur des Ardoines.
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Vitry-sur-Seine ne dispose pas de secteur public hospitalier, mais accueille sur son territoire deuxcliniques privées, la clinique Pasteur[137], qui assure notamment lesurgences (service autorisé par l'A.R.S.), et la clinique des Noriets[138], qui enregistre près de 2 000 naissances par an. Le centre municipal de Santé Pierre-Rouquès fournit un accès aux soins et participe à des campagnes d’information et de prévention[139].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[142],[Note 4].
En 2022, la commune comptait 95 282 habitants[Note 5], en évolution de +2,72 % par rapport à 2016 (Val-de-Marne : +3 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2020, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 41,5 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (39,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 18,4 % la même année, alors qu'il est de 20,2 % au niveau départemental.
En 2020, la commune comptait 46 920 hommes pour 48 729 femmes, soit un taux de 50,95 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,85 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2020 en pourcentage[144]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
0,8
4,8
75-89 ans
6
11,9
60-74 ans
12,9
19,7
45-59 ans
18,7
20,7
30-44 ans
21,1
21
15-29 ans
20,1
21,6
0-14 ans
20,4
Pyramide des âges du département duVal-de-Marne en 2021 en pourcentage[145]
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Différentes manifestations se déroulent à Vitry-sur-Seine[146], comme le « Carnaval du printemps » au mois de mai, les « Fêtes du lilas » au mois de juin, le « marché de Noël » sur lemail de l'église Saint-Germain, le « Festival de l’Oh! » organisé par leconseil général duVal-de-Marne[147], ou le festival de théâtreNous n'irons pas à Avignon[148].LeFesti'val de Marne, parcourant plusieurs villes du Val-de-Marne et proposant des artistes musicaux de tous horizons une programmation qui s'étend donc également sur la ville de Vitry chaque année.
De plus, la ville accueille depuis 2009 le festival « Sur les pointes » qui se déroule au printemps au parc départemental des Lilas[149].Depuis peu[C'est-à-dire ?], ce festival prend place dans un nouveau lieu aménagé par l'Assoce Kipik et en partenariat avec la mairie de Vitry-sur-Seine : le Kilowatt[150].
La ville diffuse unelettre d'information hebdomadaire ainsi que quatre publications concernant les actualités de la commune[161] :Vitry Hebdo,Vitry le Mensuel (disponible également en version sonore),Le Relais (revue du centre culturel de Vitry) etVitry Entreprises.
Le quotidienLe Parisien consacre régulièrement des articles concernant l'actualité de la ville[162] dans son édition consacrée auVal-de-Marne.
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La population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 56 264 personnes en 2008 (53 556 en 1999), parmi lesquelles on comptait 72,9 % d'actifs. Ce chiffre se décompose en 62,6 % d'actifs ayant un emploi et 10,3 % dechômeurs[164]. Seulement 22,4 % des actifs ayant un emploi travaillent sur Vitry-sur-Seine même, 28,3 % travaillent dans une autre commune du Val-de-Marne, et 48,6 % travaillent dans un autre département d'Île-de-France[165].
Letaux d'activité en 2008 est de 41,0 % pour la tranche d'âge 15 - 24 ans (France métropolitaine : 43,0 %), 87,8 % pour la tranche d'âge 25 - 54 ans (France métropolitaine : 89,4 %), et 53,1 % pour la tranche d'âge 55 - 64 ans (France métropolitaine : 41,5 %)[164].
Répartition de la population active par catégories socioprofessionnelles (recensement de 2008)
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Sur le territoire communal de Vitry-sur-Seine, le recensement de 2008 a révélé la présence de 26 782 emplois, ce qui représente une augmentation de 4,9 % depuis 1999. La population active ayant augmenté davantage que le nombre d'emplois, l'indicateur de concentration d'emploi est par contre passé de 78,6 à 75,4, c'est-à-dire qu'il n'y a que trois emplois pour quatre actifs.
Les emplois à Vitry-sur-Seine correspondent pour une très large majorité à des emploissalariés. Seulement 8,2 % des emplois sont en effet des emplois non salariés. Parmi les emplois salariés, 42,4 % des postes sont occupés par des femmes, et 11,5 % sont des postes à temps partiel[166]. La répartition des emplois sur les secteurs d'activité se présente comme suit :
Répartition des emplois par domaines d'activité (recensement de 2008)
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Au 31 décembre 2009, le nombre total d'établissements était de 4 134[167] répartis de la façon suivante par secteur d'activité : 11 (soit 0,3 %) dans le domaine agricole (agriculture, sylviculture et pêche), 211 (soit 5,1 %) dans le domaine de l'industrie, 623 (soit 15,1 %) dans la construction, 2 728 (soit 66,0 %) dans le commerce, transports et services divers dont 853 (soit 20,6 %) dans le commerce et la réparation automobile, enfin 561 (soit 13,6 %) dans les domaines administration publique, enseignement, santé, action sociale.
Parmi les 4 134 établissements présents, 2 487 (soit 60,2 %) n'avaient aucun salarié, et 1 269 (soit 30,7 %) comptaient un à neuf salariés, ou un peu moins de trois salariés en moyenne. Les 7 % d'établissements de dix à quarante-neuf salariés totalisaient 6 555 emplois salariés, soit 25 % des emplois salariés à Vitry-sur-Seine. Les 2,1 % d'établissements de cinquante salariés et plus totalisaient quant à eux 16 524 emplois salariés, soit 63,2 % des emplois salariés dans la commune. Lesecteur primaire n'est pas présent parmi ces plus grands établissements, et lesecteur secondaire, donc l'industrie et la construction, n'en représente que 22 % de par le nombre des emplois salariés. Lesecteur tertiaire est donc dominant et représente 78 % des emplois des plus grands établissements[166].
Lescentrales thermiquesEDF ont été stoppées en 2015. Leur déconstruction doit s'achever en 2023. En 2015, les Grandes Ardoines comptent encore 10 000 emplois. Signé en décembre 2013, lecontrat de développement territorial des Grandes Ardoines vise à renforcer le caractère productif et innovant du territoire, qui pourrait bénéficier de la création d’un port après la fermeture du dépôt pétrolier vers 2020.[réf. nécessaire]
Comme tout village d'Île-de-France, Vitry-sur-Seine a d'abord été un pays de culture. Jusque vers 1700, la vigne recouvrait tout lecoteau, avant d'être supplantée par despépinères[171]. Ainsi, à l'époque révolutionnaire, le blason de Vitry-sur-Seine comportait trois arbres. La ville avait également connu une importante, et étonnamment florissante, culture dufiguier. Le remplacement progressif de cette dernière par les pépinières et le forçage deslilas pour les faire fleurir en hiver, avant leur floraison naturelle au milieu de printemps est commémoré chaque année en juin lors desFêtes du lilas[146].
Au cours de son histoire, la ville a connu deux églises majeures. L'église Saint-Gervais - Saint-Protais, construite auXIIIe siècle, connait un destin mouvementé : brûlée par les troupes deCharles II de Navarre, reconstruite aux frais deCharles V[172], fermée à laRévolution, elle fut finalement détruite peu après en raison de sa vétusté.
Un hôtel particulier duXVIIe siècle, 1 rue Édouard-Tremblay, fait l’objet d’une inscription au titre desmonuments historiques depuis le[174]. L'hôtel particulier a d'abord appartenu à Pierre Lamouroux, maire de Vitry-sur-Seine de 1825 à 1861. Il resta propriété d'une famille de pépiniéristes pendant près d'un siècle (de 1874 à 1965), puis la ville s'est portée propriétaire en 1979 et décide en 1984 d'en faire la nouvelle bibliothèque. Les travaux de construction et de restauration dirigés par l'architecte Louis Soria commencent fin 1988 et le bâtiment est inauguré le[175].
Claude François Paparel, trésorier des guerres deLouis XIV, fait construire unchâteau en 1708[176],[177]. Par la suite, différents propriétaires l’occupent dont lemaréchal d’Alègre. Lechâteau est proposé en 1907 comme hôtel de ville à la municipalité, mais l’achat du château est repoussé à la suite d'un référendum. Il est démoli en 1912 et les terres vendues en lotissements. Seul vestige de ce passé, la grille qui se trouvait au bout de l'allée des marronniers existe encore. Elle se trouve en bout de la place des Martyrs de la Déportation.
Depuis 2009 et l'arrivée du graffeurC215 dans la commune, l'art urbain s'y est développé avec le concours de nombreux autres artistes faisant largement reconnaître les murs de Vitry-sur-Seine une des villes-phares dustreet art[183],[184].
Inauguré en1972, le « Théâtre Jean Vilar » doit son nom àJean Vilar (°1912 - †1971), acteur, metteur en scène, directeur de théâtre, et créateur duFestival d'Avignon[185],[186]. Son premier directeur a été Jacques Lassalle, qui ensuite dirigera le Théâtre National de Strasbourg et la Comédie française. L’architecte Pierre Braslavsky et l’ingénieur scénographeBernard Guillaumot ont collaboré à cette réalisation. En1998, après un an de travaux, le nouveau théâtre rénové et agrandi par l’architecte Jean-Christophe Tougeron, rouvre ses portes. Il accueille depuis sa création de nombreux spectacles de théâtre, de danse et de musique, et la salle de spectacle peut accueillir jusqu'à 1 200 personnes[187].
En 2009 l'Exploradôme déménage duJardin d'acclimatation à Vitry-sur-Seine[191]. Musée interactif des sciences, du multimédia et du développement durable, il est situé sur la place du Marché à proximité duMAC VAL[192]. Dans un bâtiment à l'architecture surprenante, l'espace de découverte scientifique invite à la manipulation et à l'expérimentation.
Sur cinq niveaux, la bibliothèque municipale Nelson-Mandela propose un large fonds de documents[193] :65 000 livres adultes,49 000 livres jeunesse, 975 livres audio, 177 abonnements à lapresse écrite, 1 000 partitions, 21 000 CD, 4 400 DVD et 230 livres électroniques.
Le romanCet âge est sans pitié d'Henri Laville (publié en 1948 chez Julliard et réédité en 2018 par Pré-Textes[198]), a pour cadre l'orphelinat départemental de Vitry-sur-Seine (les locaux abritent actuellement le lycéeAdolphe Chérioux), où l'auteur a été "pion" en 1937.
Bien que la ville n'y soit pas nommée, le romanSortie d'Usine, deFrançois Bon (paru en1982), trouve sa source dans le passage de l'auteur à l'usine Sciaky de Vitry-sur-Seine[199].
Le livreLa Pluie d'été deMarguerite Duras (paru en1990) se déroule dans la ville[200]. Il y est notamment fait mention d'un arbre au croisement des rues Berlioz et Camelinat.
Les Actions du Grand Condé, blocus de Paris 1649, toile deSauveur Le Conte conservée aumusée Condé[64]. Ce tableau représente les combats à Vitry-sur-Seine et le siège de Paris en 1649 par les troupes loyalistes emmenées par leGrand Condé pour assurer leblocus de Paris tenu par lesfrondeurs.
La ville est aussi le siège de l’association Carl-Orff France, représentation française du mouvement international de pédagogie musicale activeOrff-Schulwerk. L'association propose tout au long de l'année des stages, publications et conférences. Chaque été, au mois de juillet, l'association organise ses rencontres internationales, où des personnes du monde entier viennent se former à cette pédagogie musicale active originale.
Outre les maires cités ci-dessus, de nombreuses personnalités sont liées à la commune dont :
Antoine Mimerel (1854-1939), président de l'ordre des avocats auconseil d'État et à lacour de cassation, président du conseil d'administration de la société anonyme immobilière du Moulin Vert, cité-jardin de Vitry-sur-Seine. Il eut quatre fils dont trois sont morts au champ d'honneur durant laPremière Guerre mondiale[Note 6].
Maurice Thorez (1900-1964), député de la circonscription Ivry, Vitry-sur-Seine, Choisy-le-Roi.
D'argent à un arbre accosté de six peupliers, plus petits, rangés trois à dextre, trois à senestre, le tout terrassé de sinople ; à une navette d'or et une canette de gueules passées en sautoir brochant sur le fût de l'arbre.
Détails
Inspiré par lesceau utilisé par le premier maire élu de Vitry-sur-Seine au début de laRévolution, le blason est le symbole de la commune depuis 1942[211],[212]. Il représente sept arbres, pour rappeler les nombreusespépinières présentes sur le territoire, et unenavette et unecanette pour rappeler que lestisserands composaient à cette époque la principale industrie de la commune. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
En décembre 1972 la ville choisit un logo sur le thème duV deVitry, avec sixV en étoile suggérant une idée de dynamisme, d'ouverture et de croisement[212].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Paris comprend une ville-centre et406 communes de banlieue.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Fanny Delporte, « Municipales à Vitry-sur-Seine : sept candidats s’affrontent dans une campagne musclée : La première ville du département voit s’affronter autant de candidats qu’en 2014. Sans liste du RN et avec EELV qui s’allie au maire sortant Jean-Claude Kennedy (PCF) »,Le Parisien, édition du Val-de-Marne,(lire en ligne, consulté le).
↑Fanny Delporte, « Municipales à Vitry : deux élus face au sortant Jean-Claude Kennedy (PCF) : Alain Afflatet (LR) et Frédéric Bourdon (SE) ont remporté respectivement le 15 mars dernier 16,29 % et 18,98 % des voix derrière Jean-Claude Kennedy, arrivé en tête avec 46 % »,Le Parisien, édition du Val-de-Marne,(lire en ligne, consulté le).
↑« M. Mercieca (P.C.) remplace M. Rosette (P.C.) à la tête de la municipalité de Vitry-sur-Seine »,Le Monde,(lire en ligne).
↑Marc Pivois, « La valse des vieux maires PCF.Après Malakoff et avant Drancy, Vitry voit partir son édile avant terme »,Libération,(lire en ligne, consulté le).
↑artolomé Simon et Corentin Lesueur (avec C.N.), « Vitry-sur-Seine : immense émotion après le décès d’Alain Audoubert dans l’incendie de son appartement : De nombreux élus ont rendu hommage à l’ex-édile (entre 1996 et 2015), pris au piège des flammes. On ignore pour l’instant les causes du sinistre. »,Le Parisien, édition du Val-de-Marne,(lire en ligne, consulté le)« Maire (PCF) de Vitry entre 1996 et 2015, il avait démissionné et confié les rênes de la ville à Jean-Claude Kennedy ».
↑Francis Gouge, « Alain Audoubert, l’ancien maire de Vitry-sur-Seine, est mort : Membre du Parti communiste français, il avait été maire de la ville la plus peuplée du Val-de-Marne pendant dix-neuf ans. Il est mort le 29 juillet, à l’âge de 75 ans. »,Le Monde,(lire en ligne, consulté le).
↑Fanny Delporte et Denis Courtine, « Municipales à Vitry : Jean-Claude Kennedy finalement investi par le PCF : Après trois mois de discussion, la section locale du PCF a accordé l’investiture au maire sortant »,Le Parisien, édition du Val-de-Marne,(lire en ligne, consulté le)« « Une candidature pour l'heure individuelle, avait, dans la foulée, recadré Pierre Bell-Lloch, le secrétaire de la section du PCF à Vitry. Nous sommes contents qu'il soit à nos côtés pour les municipales. Mais ce projet est encore à discuter. » Il avait même lâché que « d'autres options [étaient] possibles ».
↑Fanny Delporte, « Municipales à Vitry : deux élus face au sortant Jean-Claude Kennedy (PCF) : Alain Afflatet (LR) et Frédéric Bourdon (SE) ont remporté respectivement le 15 mars dernier 16,29 % et 18,98 % des voix derrière Jean-Claude Kennedy, arrivé en tête avec 46 % »,Le Parisien, édition du Val-de-Marne,(lire en ligne, consulté le).
↑Marion Kremp et Agnès Vives, « Incroyable putsch à la mairie de Vitry-sur-Seine : Après avoir demandé un vote à bulletins secrets, Pierre Bell Lloch, le secrétaire de la section communiste de Vitry, a été élu maire contre le sortant Jean-Claude Kennedy, qui avait recueilli 49,87% des voix au second tour »,Le Parisien, édition du Val-de-Marne,(lire en ligne, consulté le)« Sans que personne n'ait rien vu venir. Ou presque. Lors du conseil municipal d'installation du nouveau maire ce samedi matin, c'est le conseiller départemental PCF Pierre Bell Lloch qui a été élu maire avec 27 voix contre 11 pour Jean-Claude Kennedy (PCF), pourtant réélu dimanche avec 49,87 % des voix. Les autres candidats Frédéric Bourdon (EELV) et Alain Afflatet (LR) ont obtenu respectivement 7 et 6 voix. Un vote à bulletins secrets avait été demandé par Pierre Bell Lloch, « pour ne pas que les conseillers municipaux ne subissent de pressions », justifie le nouvel édile de la première ville du Val-de-Marne ».
↑Fanny Delporte, « Vitry-sur-Seine : le maire « putschiste » Pierre Bell-Lloch n’est plus suspendu par le PCF : En septembre, la commission nationale de règlement des conflits du Parti communiste avait suspendu l’élu de « ses droits », suite à l’élection du 4 juillet qualifiée d’« inacceptable » »,Le Parisien,(lire en ligne, consulté le).
La version du 10 juin 2012 de cet article a été reconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.