La ville est relativement récente puisqu'elle a été créée en 1545, par la volonté deFrançoisIer de reconstruire le bourg deVitry-en-Perthois, détruit par la guerre. La nouvelle cité, construite d'après les plans deGirolamo Marini, reçoit alors du roi de France son nom et sa devise. Située sur la rive droite de laMarne, Vitry-le-François s'est notamment développée grâce à son activité debatellerie, qui s'est encore accrue avec l'arrivée d'importants canaux à la fin duXIXe siècle, avant de disparaître et laisser place aux grandes industries.
Sa situation géographique en fait un lieu de passage des armées depuis leMoyen Âge. Au cours de laSeconde Guerre mondiale, la ville est presque détruite par les bombardements. À la fin de la guerre, Vitry-le-François est reconstruite et conserve le plan de son centre-ville en damier. Puis, dans les années 1960, la commune voit de nombreuxlogements collectifs s'installer sur son territoire. Sa population a ainsi fortement augmenté, doublant entre 1946 et 1968. Même si elle reste la quatrième ville du département de la Marne avec 11 349 habitants en 2022, le nombre de Vitryats et Vitryates ne cesse de diminuer depuis les années 1980.
Vitry-le-François est la« capitale duPerthois »[1], une région plate — constitutive de laChampagne humide — qui est couverte de grandes cultures, de prairies, d'étangs et de peupleraies[2], dans le sud-est de laMarne, en régionGrand Est et avant 2015 enChampagne-Ardenne.
La commune, au croisement des ensembles géographiques de laChampagne crayeuse ou « pouilleuse » (à l'ouest), de l'Argonne (au nord-est) et duPays du Der (au sud-est), est également comprise dans la vallée de laMarne. Elle se situe, à vol d'oiseau, à 28 kilomètres[3] au nord-ouest deSaint-Dizier et 31 kilomètres[4] au sud-est deChâlons-en-Champagne. Elle est distante d'environ 80 kilomètres deReims, de 120 kilomètres deNancy, de 175 kilomètres deParis et de 300 kilomètres deBruxelles[5].
La ville est mitoyenne, au nord, de l'actuelleVitry-en-Perthois. À l'ouest, la Marne fait office de séparation naturelle avec le hameau Les Indes deBlacy. Vitry-le-François est limitrophe au sud de la petite ville deFrignicourt et à l'est du village industriel deMarolles[6].
Les limites communales de Vitry-le-François et celles de ses communes adjacentes.
Vitry-le-François est dominée par les monts Royer et le mont de Fourche[Note 1] deVitry-en-Perthois, qui culminent respectivement à 153 et 207 mètres[6]. La ville se situe à faible altitude notamment en raison de sa situation dans la vallée de la Marne. Ainsi sur le territoire de la commune, qui s'étend sur645 hectares[7], l'altitude est généralement comprise entre 100 et 105 mètres[6]. Elle varie cependant de 92 à 112 mètres[7].
La zone est construite sur desalluvions anciennes de laMarne et de laSaulx qui constituent la plaine du Perthois. Ces alluvions, qui n'ont pas franchi la côte de Champagne en lentesurrection, se composent de graviers calcaires duTithonien et duKimméridgien (datant d'il y a environ 150 millions d'années) et peuvent atteindre jusqu'à 7 mètres d'épaisseur. Sous celles-ci, se trouvent des couches aquifères datant duTuronien (craies blanches à grises) et imperméables duCénomanien, formées de craie grise, d'argiles sableuses et de marnes glauconieuses[8].
La ville s'établit sur la rive droite de laMarne. Elle se trouve en aval dulac du Der-Chantecoq, aménagé dans les années 1960 et 1970 pour réguler le cours de la rivière[11]. Deux autres cours d'eau traversent le territoire communal. À l'extrême-nord, laSaulx, longue de 127 kilomètres, conflue avec la Marne. Le ruisseau de Marvis, affluent en rive gauche de la Saulx, s'écoule également d'est en ouest au nord de Vitry-le-François. On y trouve par ailleurs un étang, près de la zone industrielle, celui des Vassues[6].
La commune est parfois considérée comme un « nœud fluvial »[12] en raison de sa position au carrefour de trois principaux canaux :
Au, Vitry-le-François est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[28].Elle appartient à l'unité urbaine de Vitry-le-François[Note 5], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle estville-centre[Note 6],[29],[30]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vitry-le-François, dont elle est la commune-centre[Note 7],[30]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[31],[32].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (81,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (77,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (53,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (27,8 %), forêts (9,5 %), zones agricoles hétérogènes (5,9 %),terres arables (3,1 %)[33]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
À la différence desbastides traditionnelles françaises du Moyen Âge, les rues principales permettaient l'accès à la place par le milieu des côtés, et non aux angles, le plan s'inspirant ainsi de l'urbanisme piémontais. Les alentours de la place d'Armes accueillaient les principaux lieux publics de la ville dont l'église, le cimetière, les halles et le palais de justice[34]. Même si les fortifications disparurent vers 1895[36] et malgré la destruction presque totale de la ville par les bombardements de laSeconde Guerre mondiale, le centre-ville fut reconstruit parMaurice Clauzier, conservant ainsi sa morphologie deville nouvelle de laRenaissance[37].
Avant la guerre, seuls de« maigres faubourgs »[37] s'étaient implantés à l'extérieur des anciens remparts. C'est seulement à partir de 1945, à la suite de sa destruction, que Vitry a commencé de s'étendre. Dès la fin des années 1950, de nouveaux quartiers composés degrands ensembles sont créés : La Fauvarge (1958 à 1964), Le Désert (1963 à 1968), Rome-Saint-Charles (1965 à 1973), Le Hamois (1969 à 1978) et La Haute-Borne (1970 à 1976)[38]. Dans les années 1960, à l'est du centre-ville, s'est développée sur d'anciennes gravières la zone industrielle de Vitry-Marolles[8]. Vitry-le-François compte également d'autres quartiers, du nord au sud : Le Bas-Village, Les Marvis, Le Mont-Berjon, La Haute-Borne (communément appelé Le Champ de Manœuvres), Le Grand-Parc, Les Indes, Le Vieux-Port, La Citadelle, La Jouette, les Bords-de-Marne, Le Mont-Vierge, Le Port-Arthur et La Pépinière[39].
Malgré sa taille modeste, Vitry-le-François abrite plusieurs quartiers particulièrement défavorisés. Ainsi ceux du Hamois et de Rome-Saint-Charles-Le Désert sont classés « zone urbaine sensible » (ZUS) ; la ville comprend également deux quartiers non-ZUS : La Fauvarge et La Haute-Borne. Les ZUS abritaient en 2006 6 159 habitants, soit 41 % de la population vitryate pour 19 % de la superficie (125ha). Dans ces quartiers, letaux de chômage était en 1999 de 25 % (contre 20 % à l'échelle de la commune). La même année, le nombre de moins de 25 ans, d'étrangers, de familles monoparentales et de locatairesHLM était nettement supérieur à la moyenne vitryate, tandis qu'en 2004 lerevenu annuel médian par unité de consommation y était inférieur de 3 000 €[40].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Vitry-le-François en 2019 en comparaison avec celle de la Marne et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion derésidences secondaires et logements occasionnels (1,1 %) inférieure à celle du département (2,9 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 28,7 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (26 % en 2014), contre 51,6 % pour la Marne et 57,5 pour la France entière[I 3].
En plus d'être un « nœud fluvial » accueillant unport fluvial de plaisance[41], la commune, où plus de 70 % des ménages possèdent un véhicule[42], est également un carrefour routier.
L'accès autoroutier le plus proche est la sortie20 de l'A26, située au niveau de la commune deSommesous à environ 30 kilomètres à l'ouest du centre de Vitry-le-François[6].
Pour larandonnée pédestre, lesentier de grande randonnée 654 (GR 654) aussi appelé « voie deVézelay » traverse la commune, tandis que leGR 14 passe au nord, à Vitry-en-Perthois. La ville propose également un « circuit des canaux de Vitry-le-François » long de 9 kilomètres[43]. Par ailleurs, la « vélovoie verte » ducanal entre Champagne et Bourgogne débute à Vitry. Cettevéloroute relie la « cité rose » à Orconte, au lac du Der-Chantecoq et à Saint-Dizier[44] et doit à terme connecter les principales villes de Champagne-Ardenne[45].
Lagare de Vitry-le-François est desservie plusieurs fois par jour par lesTER de Champagne-Ardenne parfois en liaison avec ceux deBourgogne,Lorraine etPicardie. Depuis 2007, l'articulation entre le réseau régional et laLGV Est européenne permet au TGV Est de s'arrêter en gare de Vitry, la mettant à une heure trente[46] de la capitale. Elle est considérée comme un « succès », la gare accueillant depuis plus de 700 voyageurs journaliers, et un atout pour l'attractivité de la ville[47]. Pour relancer le tourisme dans la région vitryate, la municipalité a financé un TER auxarmes de la ville ainsi que la pose d'une indication « Vitry-Lac du Der » à la gare[48].
La municipalité a mis en place à partir du un service social communal detransports urbains gratuit appelé « VitryBus » qui dessert l’ensemble des secteurs géographiques de la ville. Il est équipé d'un bus de 40 places accessible aux personnes à mobilité réduite[49],[46].
Après l'incendie deVitry-en-Perthois par les impériaux deCharles Quint en 1544[56],François Ier ordonna que « Vitry-le-Brûlé » serait reconstruit sur l'emplacement du village de Maucourt[57],[58], village sur l'emplacement duquel on construisit en 1545 Vitry-le-François en bordure deMarne[59],[60], Vitry-en-Perthois restant à sa position initiale. La ville conserve le nom primitif deVitry mais on hésite entreVitry sur Marne[61] etVitry le François, forme attestée en 1544[59]. C'est cette dernière option qui est approuvée par leroi FrançoisIer[60]. Son nom latinisé estVictoriacum ouVictriacum Franciscum[60], on trouve conjointement la formeVictry-le-Francoys auxXVIe et XVIIe siècles[62]. En langage courant, le nom de la cité est simplement Vitry[61].
Vitry-le-François est surnommée la « citérose ». Cette appellation provient des pavés de couleurs rose ou rouge utilisés pour les trottoirs et les espaces publics vitryats[63]. Ce surnom a fait deToulouse, la « ville rose », la marraine de guerre de Vitry-le-François[35].
Le toponymeVitry est d'un type gallo-roman courant en Gaule. Il remonte à un*victoriacu, généralement latinisé enVictoriacum dans les textes et qui se compose de l’anthroponyme latinVictorius[64],[65] (porté par un indigène gaulois) et du suffixe d’origine gauloise-acum qui marque la propriété[64],[66].
La fondation de l'ancienne Vitry est attribuée auxGaulois[67]. Vers 50av. J.-C., les troupesromaines prennent possession deCarkonne, sur la Saulx et y construisent un fort baptisésVictrix, « la victorieuse » en latin[68]. Un cimetière romain a d'ailleurs été retrouvé en 1656, en bordure de Marne, au nord de la ville, par un vigneron plantant sesvignes[69]. On trouva également, en 1861 près deMarolles, un vase rempli de pièces romaines : 32 d'argent et 310 de bronze[70].
Le bourg se développe notamment avec la construction de monuments religieux avant d'être incendié une première fois parLouis VII, dit Louis le Jeune, en 1142[71]. 1 500 villageois meurent dans le sinistre, alors qu'ils s'étaient réfugiés dans l'église[72] ; écrivant en 1933, l'historienCharles Petit-Dutaillis attribue la réorientation ultérieure du règne de Louis VII (rapprochement avec la Papauté et départ pour lacroisade, perte d'influence de sa femmeAliénor d'Aquitaine) au« choc nerveux » que lui a causé ce drame[73].
Le 28 janvier 1545, il ordonne au bailli de Vitry de tracer le plan et les fossés sur un terrain qui appartenait auxchevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, qui sont donc expropriés en échange de300 livres par an[34]. Le plan, approuvé parédit au mois de mai[76], est dessiné par l'architecteGirolamo Marini[34]. Malgré de nombreuses réticences[77], une grande part des villageois de Vitry (désormais « la Brûlée ») déménagent pour Vitry-le-François, à qui on accorde des avantages économiques (droits de foire et marchés, exemption d'impôts pendant vingt ans, facilités de construction[78],[34], etc.), avec l'ensemble des juridictions[67]. La sécurité qu'offre cette nouvelle ville est également un facteur de départ de nombreux habitants[79]. On se sert d'ailleurs des pierres de l'ancienne Vitry pour édifier la nouvelle[58] même si la plupart des maisons sont construites en bois[80]. En 1557, 500 maisons sont achevées[79].
Vitry-le-François est entourée de murailles et de remparts avec huitbastions dépourvus de maçonneries mais protégés par des fossés d'eau vive et possède unecitadelle[80], détruite par la suite. Les fortifications ne sont achevées qu'en 1624[83]. La ville est divisée en quatre quartiers : le quartier Notre-Dame, le quartier du Lion-d'Or, le quartier de la Halle et le quartier Saint-Germain, sur le site de l'ancien Maucourt[84]. En 1587, les anciens moulins de Maucourt, détruits pendant la guerre, tournent à nouveau[85].
Après cinquante ans de faible croissance démographique, la population passe de 2 000 habitants en 1620 à 11 600 en 1626[87]. La cité se développe grâce aux administrations et aux commerces : bois, grains et vins y sont transportés jusqu'àParis par la Marne, qui n'est navigable qu'à partir de Vitry. De nombreux édifices religieux sont construits, on y recense notamment un couvent deminimes, un derécollets, deux de religieuses et un hôpital desFrères de la Charité[67]. Des églises sont créées dans les quartiers en expansion : l'église Saint-Germain dans le quartier du même nom, l'église Saint-Nicolas du Bas-Village pour le quartier du Hamois et les bourgs de Vaux et Vitry-en-Perthois ainsi qu'une troisième église dans le quartier de la Halle[88]. L'actuellecollégiale y est construite à partir de 1629, lorsque les chanoines de Vitry-la-Brûlée acceptent de rejoindre Vitry-le-François. D'autres monuments importants tels le palais Royal, qui accueille les juridictions de la ville, sont édifiés à cette époque[89].
Le,Henri IV crée l'échevinage de Vitry-le-François. On y trouvait donc un maire, quatreéchevins et un conseil de ville. Il se réunissait une fois par an, le dimanche avant la Saint-Martin d'hiver[90]. En 1765, le conseil de ville est remplacé par une assemblée de notables composée du maire, des échevins, des anciens conseillers et de 14 notables. Jusqu'à cette date, la fonction de maire était généralement remplie par le premier échevin[91]. Lors de laRévolution française, l'échevinage de Vitry-le-François est aboli[92] et laisse place à lacommune actuelle.
À la suite de l'augmentation des prix du blé, unefamine touche la ville en 1626 et fait plusieurs morts. Les pauvres infirmes sont envoyés chez les Vitryats les plus aisés tandis que les valides travaillent aux fortifications. Le 19 octobre 1632, c'est lapeste qui se déclare[93]. Semblant s'apaiser, elle reprend, plus violente en 1634, 1635 et 1636[94]. Vitry perd ainsi la moitié de sa population entre 1632 et 1638. Malgré ce traumatisme, la ville retrouve sa prospérité : en 1650, elle compte 12 000 communiants[93]. Signe de cette nouvelle prospérité, la premièreimprimerie de la ville est créée en 1645[95]. Pourtant, la famine de novembre 1692 pousse de nombreux habitants à saccager, armée de couteaux et de haches, le domicile d'un marchand de grains. D'autres révoltes dues au manque de pain se produisent en 1704, 1709 et 1753[94].
Située sur la route deParis à l'Allemagne, la ville accueille de nombreux souverains, nécessitant l'organisation de grandes festivités[96]. Les Vitryats accueillent ainsi leroi Louis XIV avec enthousiasme lors de ses passages en février 1678 et en septembre 1681[97]. À la suite de la révocation de l'édit de Nantes en 1685, environ 2 000 protestants de la cité s'exilent, dont le mathématicienAbraham de Moivre et d'autres industriels parfois forts riches[94]. Un incendie éclate le 21 octobre 1701, ravageant une quarantaine de maisons du quartier Saint-Germain. Pour éviter qu'un tel drame se reproduise la municipalité investit entre 1706 et 1721 dans troispompes à incendie[98]. On découvre dans les années 1730 une source, la source Saint-Simon, qui guérirait des maux d'yeux et qui devient un lieu de pèlerinage. Elle est cependant laissée à l'abandon[99]. Desémeutes de la faim éclatent à nouveau en ville le 5 octobre 1770[100].
Ladéchristianisation révolutionnaire supprime les couvents de Vitry-le-François : celui des récollets devient l'hôtel de ville et la bibliothèque publique, celui des minimes est converti en caserne ; lachanoinerie est abolie. Les prêtres de la paroisse de Vitry,jansénistes pour la plupart, prêtentserment sur la constitution[102]. Les ornements des églises sont en grande partie profanés. La collégiale est transformée entemple de la Raison puis de l'Être suprême, avant de devenir un magasin ; l'église Saint-Germain est détruite courant 1794 par un incendie. La paix religieuse revient en ville en 1795[103]. LaRévolution, malgré quelques dénonciations, ne provoque« aucune scène de carnage » à Vitry-le-François[104].
Lors de lacampagne de France, le 2 février 1814, les armées de laSixième Coalition assiègent Vitry-le-François, qui est bombardée. Mais, face à la résistance de la ville, les puissances étrangères se retirent. Elles sont pourtant de retour le 5, en plus grand nombre. Par peur d'être détruite, ne possédant que de faibles fortifications, la cité leur ouvre ses portes. Alors qu'AlexandreIer de Russie,Frédéric-Guillaume III de Prusse et le feld-maréchalSchwarzenberg sont réunis dans la ville,Napoléon se dirige vers Vitry-le-François, puis l'encercle. Cependant, lachute de Paris, à la fin du mois de mars, l'oblige à abdiquer. Lors duretour de Napoléon en 1815, la ville est à nouveau assiégée mais tient jusqu'à la seconde défaite de l'empereur. Les armées ennemies entrent ensuite dans la cité, provoquant quelques destructions, toutefois limitées[105].
Sous l'impulsion d'un riche donateur,M. Domyné de Verzet, l'éducationprimaire gratuite, pour garçons et filles, se développe dans la ville. En effet, les années 1830 voient notamment la création desécoles chrétiennes à Vitry-le-François[106]. En 1832, lecholéra ravage la cité et fait 371 morts ; il réapparait en 1849 et 1854[107]. À la moitié du siècle, la ville s'embellit et se développe : nombre de maisons sont désormais bâties en pierre, de nombreuses fontaines sont construites, les fortifications sont renforcées, la porte du Pont est édifiée, lecanal de la Marne au Rhin est creusé, etc[108].
Colonne à Sadi-Carnot avec l'hôtel de ville en arrière-plan.
En 1870, laguerre franco-prussienne éclate. Les Allemands avancent rapidement et prennent Vitry-le-François le 25 août. Ils occupent la ville, occasionnant réquisitions et arrestations nombreuses de civils, jusqu'au 9 novembre 1872, une fois la paix signée[110]. Le présidentSadi Carnot est présent pour la revue de Vitry de 1891, commémoré par un monument à Sadi Carnot et à l'Armée dans le parc de l'hôtel de ville. Les fortifications sont démantelées dans les années 1895-1896 et le parc de l'hôtel de ville est agrandi[35]. La collégiale actuelle est achevée à la même période, en 1898[35], grâce au don du comte de Felcourt.
L'Allemagne déclare la guerre à la France le 3 août 1914. Dès le lendemain, legénéral Joffre établit son quartier général au collège de Vitry-le-François.
Le 6 septembre, le général Joffre lance l'offensive de lapremière bataille de la Marne. Les combats font rage au mont Morêt, au sud-ouest de Vitry-le-François, et aux alentours deGlannes etHuiron. LaIVe armée, dirigée par le généralde Langle de Cary, reprend la ville dans la nuit du 10 au 11 septembre, remontant vers le nord. Si le front reste dès lors éloigné de Vitry-le-François jusqu'à l'armistice, 402 Vitryats périssent sur le champ de bataille. La ville est par la suite décorée de lacroix de guerre[112].
En juin 1944, lesAlliés débarquent en Normandie. À la fin du mois, le 27 au soir, ils bombardent lagare de Vitry-le-François. Dans la nuit, les sirènes retentissent et des centaines de fusées éclairantes, prévenant d'un bombardement massif, illuminent le ciel. C'est d'abord le quartier de la gare qui est attaqué puis le centre-ville et le Bas-Village ; les bombardements s'étendent à toute la ville. Les baraquements s'écroulent et plusieurs habitants sont tués dans leur fuite, notamment en direction du Bas-Village. Après 25 minutes, les bombardements cessent. Les morts sont emmenés à l'église et des soins s'organisent notamment grâce à la Croix-Rouge[118]. Vitry-le-François est à nouveau presque totalement terrassée et est détruite à 93 %[119]. On dénombre par ailleurs 105 morts, 48 blessés hospitalisés et 150 blessés légers. L'hôtel de ville, épargné lors du bombardement de 1940, est ravagé ; avec lui disparaissent les 30 000 volumes de la bibliothèque municipale, dont de nombreux ouvrages rares et anciens[118]. Après le 28 juin, des bombardements continuent et, à la suite d'un nouvel exode vers les campagnes alentour, seuls 300 Vitryats restent dans leur cité. Les occupants subissent alors les attaques de laRésistance locale[réf. souhaitée], et plusieurs sont exécutés. Face à l'arrivée des troupes alliées et à l'activité de la Résistance vitryate, les Allemands se replient en hâte le 29 août et la ville estlibérée par les Américains[119].
La population regagne cependant vite la ville et s'attèle dès lors à la reconstruction. Vitry-le-François reçoit sa secondecroix de guerre du général Giraud, le 5 juin 1949[120]. Lesannées 1950 et1960 sont donc marquées, comme pour de nombreuses villes, par la réhabilitation desmonuments historiques détruits à la suite de l'invasion allemande. La sous-préfecture de Vitry-le-François a ainsi été reconstruite en 1953 et l'hôtel de ville en 1962[35]. Un nouveau collège plus moderne est inauguré en 1959 puis c'est au tour de lacollégiale de voir sa restauration achevée avec la bénédiction des cloches de sa tour nord en 1960[120]. C'est également à cette époque que sont construits de grands ensembles en périphérie de la ville.
Dans la nuit du 14 au 15 juin 2008, à la suite de la mort d'un jeune homme lors d'un règlement de comptes, desviolences urbaines ont lieu dans la cité rose, causant la destruction de plus de 60 voitures et les blessures de deux pompiers, de deux policiers ainsi que de cinq Vitryats[122].
Le réseau de villes du « Comité de Promotion et de Développement du Triangle » (souvent abrégé en « territoire du Triangle » ou plus simplement « Le Triangle ») associe les municipalités de Vitry-le-François, deBar-le-Duc dans laMeuse etSaint-Dizier dans laHaute-Marne depuis 1993. L'objectif du Triangle est principalement d'optimiser l'aménagement du territoire, développer le tourisme et améliorer la coopération entre ces trois villes proches, au-delà des limites administratives[124]. Le réseau est cependant ralenti depuis les élections municipales de 2008, qui ont vu les communes de Bar-le-Duc et Vitry-le-François changer de majorité[125].
Considérée comme une« ville degauche »[126], Vitry-le-François voit cependant ladroite et l'extrême droite arriver en tête des principaux scrutins nationaux depuis le début des années 2000. La gauche continue toutefois à être majoritaire aux échelons municipal et régional.
Les élections présidentielles depuis 1995 montrent ce glissement à droite de la ville. En1995,Lionel Jospin arrive en tête du premier tour avec 24,8 % devantJean-Marie Le Pen à 23,5 %,Jacques Chirac à 17,7 % etÉdouard Balladur à 16,53 % avant de l'emporter au second tour avec 53,61 % contre Jacques Chirac[127] ; au niveau national, c'est le candidat duRPR qui gagne l'élection avec 52,64 %.Sept ans plus tard, Jean-Marie Le Pen obtient 27,54 % suivi du président sortant à 19,2 % et du premier ministre à 15,76 %. Au second tour, après une baisse de l'abstention de 7 points, Jacques Chirac remporte 72,63 % des voix. Le candidat du FN obtient un score supérieur de près de dix points par rapport à la moyenne nationale avec 27,37 %[128] contre 17,79 %. En2007, c'est le candidat de la droite,Nicolas Sarkozy, qui arrive en tête du premier tour avec 31,27 % des voix suivi deSégolène Royal à 23,85 %, Jean-Marie Le Pen à 17,91 % etFrançois Bayrou avec 14,86 %. Nicolas Sarkozy l'emporte au tour suivant avec 57,46 %[129] contre 53,04 % à l'échelle nationale. En2012 cependant, le socialisteFrançois Hollande emporte le premier tour avec 30,41 % (devant Nicolas Sarkozy à 25,67 % etMarine Le Pen à 25,03 %) mais aussi le second tour avec 50,37 % des voix[130].
Ce même changement se retrouve lors des élections législatives, lors desélections de 1997 les électeurs vitryats placent en tête du scrutin le mairesocialiste de la ville,Jean-Pierre Bouquet, avec 44,2 % des voix au second tour contre 36,25 % au députéCharles de Courson (réélu à l'échelle de lacirconscription avec 46,76 %) et 19,55 % au frontiste Jérôme Malarmey[131]. Alors que le député sortant remporte la circonscription au premier tour en2002 avec 50,89 %, les Vitryats lui donnent 39,32 % de leurs suffrages, contre 34,49 % à Jean-Pierre Bouquet et 18,80 % à Pascal Erre du FN[132]. En2007, Charles de Courson est réélu au premier tour avec 53,39 % des voix vitryates, suivent Marie-Claude Yon (PS) et Pascal Erre avec seulement 23,88 % et 9,91 %[133].
Aux élections locales cependant, la gauche garde la main à Vitry. Elle arrive ainsi en tête auxrégionales de 2004 et2010 avec respectivement 41,9 %[134] et 44,44 %[135]. À l'élection decantonale de 2004 (Vitry-Ouest), le maire PS deLoisy-sur-Marne, Jean-Luc Mathieu, l'emporte avec 42,2 % (contre 39,2 % pour le maire UMP de la ville et 18,6 % au FN)[136]. Le PS gagne ensuite l'élection de 2008 (Vitry-Est) avec 76,13 % des voix au second tour pour Mariane Dorémus, contre 23,87 % au candidat UMP[137]. En2011, le canton Ouest réélit Thierry Mouton, adjoint au maire et élu conseiller général à la suite du décès de son prédécesseur, avec 61,07 % des suffrages face à Pascal Erre (FN)[138].
L'élection municipale de 1989 a été remportée dès le premier tour par Jean-Pierre Bouquet, membre du Parti socialiste, avec 59,71 % des suffrages, un an après son élection en tant que député. En1995, il repasse au premier tour avec cette fois 51,28 % des voix. Lesélections de 2001 voient la victoire du candidat RPR Michel Biard face au maire sortant. Ce dernier prend sa revanche en2008, en lui reprenant la mairie encore une fois au premier tour avec 51,23 % contre 30,66 % à Michel Biard (UMP), 12,86 % à Alain Lacoine, ancien adjoint deM. Biard et 5,25 % à Joëlle Bastien, deLutte ouvrière[139].
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : 2008) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
Lors du second tour desélections municipales de 2014 dans la Marne, la liste PS menée par le maire sortantJean-Pierre Bouquet obtient la majorité des suffrages exprimés avec 2 122 voix (47,25 %, 25 conseillers municipaux élus dont 18 communautaires), devançant les listes menées respectivement par[140] : - Pascal Greenhalgh (DVD, 1 373 voix (30,57 %, 5 conseillers municipaux élus dont 4 communautaires) ; - Franck Rivière (FN, 996 voix, 22,17 %, 3 conseillers municipaux dont 2 communautaires). Lors de ce scrutin, 43,19 % des électeurs se sont abstenus.
Lors du second tour desélections municipales de 2020 dans la Marne[141],[142], la liste DVG menée par le maire sortantJean-Pierre Bouquet[143] obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 1 524 voix (52,20 %, 26 conseillers municipaux dont 20 communautaires), devançant très largement les listes menées respectivement par[144] : - Cyril Triolet (DIV, 1 163 voix, 39,84 %, 6 conseillers municipaux dont 5 communautaires) — qui bénéficiait de la fusion de la liste du1er tour de Linda Munster[145],[146] — ; - Pascal Erre (RN, 232 voix, 7,94 %, 1 conseiller municipal et communautaire élu) Lors de ce scrutin marqué par lapandémie de Covid-19 en France, 58,71 % des électeurs se sont abstenus.
La ville dispose d'unestation d'épuration exploitée parVeolia Eau dans le quartier du Bas-Village. Elle assure la dépollution des eaux usées en provenance de Vitry-le-François, Blacy, Frignicourt,Marolles etVitry-en-Perthois. Elle a une capacité de 50 000 équivalents habitants pour un débit de 5 800 m3 par jour[155].
La collecte et la valorisation desdéchets sont du ressort de laCommunauté de communes Vitry, Champagne et Der. C'est elle qui a mis en place dès 2001[156] un système detri sélectif. Des bennes à verres ainsi que des bennes à journaux, magazines et prospectus ont été implantées en ville tandis que des sacs jaunes sont distribués aux habitants pour les bouteilles et flacons en plastique, les boîtes métalliques et les briques. Ces sacs, qui ont permis la collecte de 398 tonnes de déchetsrecyclables sur la communauté de communes en 2007, sont ensuite transférés àOrmoy, dans l'Yonne. Des bennes à déchets verts ont également été mises à disposition des Vitryats. Une collecte des déchets encombrants ou « monstres » est prévue chaque mois[157],[158]. Les ordures ménagères sont envoyées dans des centres d'incinération ou de stockage àLa Veuve etHuiron. Le coût des déchets[Note 10] représente dans la communauté de communes 45,82 € par habitant en 2007[159],[158].
La commune accueille par ailleurs unedéchèterie, située dans la zone industrielle de Vitry-Marolles[159].
L'école maternelle Mont-Berjon, ainsi que les écoles maternelles etprimaires Pierre-et-Marie-Curie et celles du Hamois-Louis-Pasteur sont attachées au collège Les Indes. Les écoles primaires et maternelles Jules-Ferry et Fernand-Buisson dépendent du collège Gisèle Probst. Enfin, les écoles primaires Jules-Verne – Jean-Mermoz et Paul-Fort sont rattachées au collège Marcel-Alin de Frignicourt[160].
Le département gère deuxcollèges : le collège Les Indes et le collège Gisèle Probst, respectivement à l'ouest et à l'est de la ville. Certains élèves sont rattachés au collège Marcel-Alin deFrignicourt. En 2006, même si le taux de réussite au brevet au collège Marcel-Alin est supérieur à la moyenne desZEP françaises, il reste inférieur de 8,6 % à la moyenne départementale. Ce taux est inférieur de 4,1 % à la moyenne marnaise enZUS (Les Indes) et supérieur de 2,8 % au Vieux-Port[C 1].
La régionChampagne-Ardenne gère leslycées généraux, techniques et professionnels François-Ier, regroupés au sein de lacité scolaire François-Ier[161]. Sur la période 2002-2005, le taux de réussite au baccalauréat y est supérieur de 5 % à la moyenne nationale malgré une sur-représentation des catégories populaires[C 1]. La cité scolaire possède également des sectionsBTS, une classe spéciale demission générale d'insertion, ainsi qu'unGRETA. La cité scolaire se donne pour priorité, en matière de vie culturelle, de permettre aux élèves la fréquentation du théâtre, en partenariat avec les acteurs culturels locaux (la Salamandre et l'Orange Bleue).
Les Vitryats disposent également d'une école maternelle et primaire privée, l'École privée de la Salle[161] et d'un collège privé catholique situé rue des Dames : le collège Immaculée Conception[161].
Lecentre hospitalier de Vitry-le-François est le principal établissement hospitalier du sud-est marnais, touchant ainsi un bassin de plus de 50 000 habitants. Il a été créé dans les années 1950 au sud-est de la commune. Il regroupe aujourd'hui, en plus de l'hôpital, unEHPAD et unSSIAD. Il dispose d'un service de médecine, de cardiologie, de chirurgie, degynécologie obstétrique et depédiatrie. Le centre hospitalier comprend un total d'environ 300 places[162],[163]. Cependant, le service de chirurgie de l'hôpital semble menacé, avec moins de 1 500 interventions par an[164].
Pour le maintien de l'activité chirurgicale, le centre hospitalier et laclinique privée de la Renaissance doivent s'associer. Cette dernière possède des services médecine et chirurgie. En 2007, Vitry-le-François accueillait par ailleurs un centre demédecine du travail, 26médecins généralistes et 39spécialistes dont 20 dentistes[C 2].
Chaque collège de Vitry-le-François possède un gymnase qui porte son nom : Les Indes et Gisèle Probst (rebaptisé en 2008 gymnaseJean-Bernard[165]). Un troisième gymnase se trouve dans le quartier La Fauvarge, à proximité du stade du même nom. La ville compte six autres stades : le stade Arnaud-Paindavoine dans le même quartier, le stade Jules-Ferry derrière la gare routière, le stade Maurice-Goujard sur le territoire deBlacy, le stade Lamord dans le quartier Rome-Saint-Charles et le stade de La Haute-Borne dans le quartier du même nom. Le parc omnisports Fabien-Ghiloni en bord deMarne, comprend plusieurs terrains ainsi que descourts de tennis[166].
Il existe une maison des sports, place Maucourt. La municipalité possède unboulodrome extérieur couvert près des Bords-de-Marne. L'espace Jean-de-la-Fontaine, non loin de là, accueille des activités de danse ainsi que le club de tennis de table[166]. Lapiscine de laCommunauté de communes Vitry, Champagne et Der se situe avenue du Quai Saint-Germain, à l'ouest du centre-ville, près du lieu-dit Les Indes. Elle se compose de deux bassins extérieurs et d'un bassin intérieur. Elle est ouverte toute l'année[167].
La commune dispose d'une brigade degendarmerie et d'unepolice municipale. La caserne despompiers de Vitry-le-François est un centre de secours principal (CSP).
La ville, pourtant réputée plutôt calme[170], est depuis l’année 2006 exposée à des problèmes d'insécurité. Ainsi, la ville connait un taux de criminalité de 77 ‰ en 2006. Ladélinquance à Vitry-le-François a été à plusieurs reprises évoquée dans les médias nationaux comme un exemple de la« montée des violences dans les banlieues des villes moyennes »[171],[172], notamment lors desviolences urbaines de 2008 au cours desquelles une dizaine de personnes ont été blessées et une cinquantaine de véhicules, la gareSNCF et un local de l'officeHLM ont été brûlés après le meurtre d'un jeune homme à la suite d'une dispute concernant un trafic de drogue[122],[173].
De 2005 à 2006, la délinquance a chuté de 16,6 %, en raison de la baisse significative des violences urbaines (-34 % sur un an) et des violences sur la voie publique, qui représentent la moitié de la délinquance vitryate (-13,2 %). Les violences contre les personnes sont en recul de 7,5 %. Ces résultats sont cependant contrastés par une augmentation des violences liées au monde scolaire et de lapart des mineurs dans la délinquance d'environ 10 %[C 3]. La part des mineurs, qui représente 32,6 % de la délinquance, est largement supérieure à la moyenne nationale de 18,5 %[C 4].
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Carte des densités de population communales de l'arrondissement et de l'aire urbaine (en bleu) de Vitry-le-François.
Elle est également au cœur de l'aire urbaine de Vitry-le-François, totalisant 61 communes et 34 121 habitants sur 638,96 km2[176]. Cette aire urbaine concentre 6 % de la population marnaise, ce qui en fait la quatrième du département après celles deReims (294 055 h.),Châlons-en-Champagne (78 644 h.) etÉpernay (38 679 h.).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[177],[Note 11].
En 2022, la commune comptait 11 349 habitants[Note 12], en évolution de −9,58 % par rapport à 2016 (Marne : −1,19 %,France horsMayotte : +2,11 %).
On dénombrait 2 000 Vitryats en 1620, puis 11 600 en 1626[87] et plus de 13 000 en 1650[179]. La ville perdit cependant de nombreux habitants au cours des siècles suivants pour atteindre 7 385 habitants en 1793. De la Révolution française à 1886, le nombre d'habitants n'a cessé d'osciller entre 6 800 et 7 800. À la suite de l'arrivée d'infrastructures comme lescanaux, Vitry-le-François a connu unaccroissement démographique faible mais continu jusqu'à la veille de laSeconde Guerre mondiale. On comptait ainsi 9 061 Vitryats en 1936. En raison des destructions de la guerre, la commune ne recensait plus que 7 584 habitants en 1946. Cependant, lareconstruction de la ville permit à sa population de croître fortement : elle fut multipliée par deux entre 1946 et 1962. En 1975, on dénombrait 19 372 Vitryats[7]. Depuis, la population ne cesse de baisser en raison d'unsolde migratoire déficitaire (-1,9 entre 1999 et 2007) et ce malgré unsolde naturel positif[174].
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 33,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 30,6 % la même année, alors qu'il est de 25,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 5 494 hommes pour 6 249 femmes, soit un taux de 53,21 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,6 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[180]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,0
90 ou +
2,8
8,5
75-89 ans
11,4
17,3
60-74 ans
19,8
20,8
45-59 ans
20,2
15,4
30-44 ans
15,9
18,8
15-29 ans
14,7
18,3
0-14 ans
15,3
Pyramide des âges du département de laMarne en 2021 en pourcentage[181]
Cette section doit êtreactualisée. Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en. Raison : Données obsolètes.
En 2007, on dénombrait 6 771ménages. 42,5 % d'entre eux se composaient d'une seule personne, 21,1 % d'un couple sans enfant, 23,6 % d'un couple avec enfant(s) et 11,1 % d'unefamille monoparentale. Le nombre des ménages d'une personne seule et monoparentaux est sensiblement supérieur à la moyenne nationale alors que les autres catégories sont parallèlement sous-représentées. Les ménages avecfamille ont diminué de 7 points depuis 1999 au profit de ceux d'une personne. Les ménages comptant trois enfants ou plus sont plus nombreux que la moyenne française : ils représentent 14,7 % des ménages familiaux contre 9,9 % à l'échelle du pays. Les ménages avec famille et sans enfants sont inférieurs de 4 points (43,5 % contre 47,4 %)[182].
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : 2010) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
L'ADSL est disponible à Vitry-le-François depuis 2006. La télévision par ADSL y est apparue la même année. Unrépartiteur téléphonique est implanté sur le territoire de la commune. Sixopérateurs sont présents sur ceNRA, la zone est doncdégroupée[183].
Pour la télévision, la ville est couverte par le réseau deFrance 3 Champagne-Ardenne ainsi que par la chaîne localePuissance Télévision, basée àSaint-Dizier. La diffusion en télévision analogique terrestre a cessé le 28 septembre 2010[185]. Pour la presse écrite, le journalL'Union[186] est l'unique quotidien à y posséder une édition locale.
Les Vitryats disposent de lieux de culte catholique, musulman et protestant.
La ville appartient audoyenné catholique du Perthois[187], rattaché audiocèse de Châlons-en-Champagne qui regroupe sept paroisses dont la paroisse « Bienheureux-Charles-de-Foucauld » de Vitry-le-François, qui dispose de quatre lieux de culte : lacollégiale Notre-Dame de l'Assomption, la chapelle Saint-Nicolas du Bas-Village (dédiée au patron des bateliers), l'église moderne Charles-de-Foucauld et la chapelle Sainte-Marie de la maison de doyenné.
Le culte israélite était, jusqu'en 2007, célébré dans lasynagogue de Vitry-le-François. Elle avait été construite en 1957 en succédant à celle édifiée en 1885 et qui fut endommagée durant laSeconde Guerre mondiale. Ce bâtiment est aujourd'hui désaffecté[188].
La communauté musulmane dispose d'une salle de prière[189], située au faubourg de Saint-Dizier.
Pour le culte protestant, une église évangélique[190], regroupant la communautébaptiste, est présente à Vitry-le-François. Les membres de la communauté liée à l'Église réformée de France se réunissent à Châlons-en-Champagne au sein de la « paroisse de Châlons-en-Champagne et des secteurs de Sainte-Ménéhould, Vitry-le-François et Mourmelon »[191].
Une église pentecôtiste est présente, sous le nom d'Ambassade ChrétiennePentecôtiste (ACP), dans les locaux de l'ancienne faïencerie, avenue de la république. Le siège mondial de l'Ambassade chrétienne pentecôtiste se situe également à cette adresse[192].
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En 2007, elle comptait 6 287actifs, ce qui représentait 67,4 % de la population de plus de 15 ans. Malgré une baisse du nombre de chômeurs entre 1999 et 2007, de 1 430 à 1 281, leur part dans la population active a légèrement augmenté, passant de 19,9 % à 20,4 %. Les femmes sont les plus touchées par lechômage même si l'écart avec les hommes se réduit[196]. L'emploi y était très majoritairementsalarié et seuls 9 % des Vitryats n'étaient pas salariés. Les jeunes et les femmes étaient les plus touchés par lestemps partiels[197].
Emplois par catégorie socioprofessionnelle en 2007[196]
Le site de Maucourt avait été choisi parFrançoisIer et son architecte notamment pour sa proximité avec laMarne. La rivière était vue comme un possible facteur de développement pour la ville. Déjà avant la création de Vitry-le-François, on y trouvait le port du « Bas-Village » qui était le fief desmariniers de Maucourt. Après la fondation de la cité, le trafic s'intensifia puis trois canaux furent creusés. Vitry se retrouva ainsi à la jonction des liaisons entre laSeine, leRhin et laMéditerranée[198]. Le transport fluvial permettait notamment l'exportation de bois[199] et de céréales[200]. Le secteur représenta de nombreux emplois en ville avant le développement des transports routiers et ferroviaires qui ont peu à peu fait disparaître labatellerie de Vitry-le-François. Les dernières traces de cette activité résident dans l'actuelport fluvial[198], situé à l'est de la commune.
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : 2011) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : 2008) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
Lecommerce, les transports et les autres services totalisaient 34,2 % des emplois vitryats en 2007 tandis que le secteur de l'administration publique, de l'enseignement, de la santé et de l'action sociale en représentaient 34,1 %[196].
Les commerces sont relativement nombreux en centre-ville. Ils réalisaient 37 % du chiffre d'affaires de l'agglomération en 2000[203]. La ville est par ailleurs dotée de quatre supermarchés (E.Leclerc,ALDI, Minimarché etMatch), un autre (Super U) se trouve dans la commune limitrophe deFrignicourt.
En particulier grâce à l'activité touristique dulac du Der-Chantecoq voisin, qui a attiré plus de 1 100 000 touristes en 2005 mais qui ne possède pas d'hôtels à proximité[Note 14], ainsi que sa situation le long d'un axe au trafic important[204], la RN 4, Vitry-le-François compte six établissements hôteliers pour 160 chambres[205]. À l'ouest, près des bords deMarne, lecamping municipal deux étoiles « La Peupleraie » comprend 69 emplacements[206].
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : 2008) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
La ville compte 895établissements actifs au 31 décembre 2008. Parmi ceux-ci, 25,8 % sont spécialisés dans le commerce et la réparation automobile, 20,6 % dans l'administration publique, 5,8 % dans l'industrie et moins de 5 % dans les domaines de la construction (3,6 %) et l'agriculture (1,7 %). Au total, 68,4 % des établissements vitryats s'occupent du commerce, des transports et des services divers. Enfin, 39,8 % de ces établissements comptent de 1 à 9 salariés tandis que 10,2 % en dénombrent plus de 10 salariés[207]. Les principales entreprises en termes d'employés de Vitry-le-François et de sonarrondissement sont en 2005[208] :
Peu de monuments ont survécu aux bombardements de 1940 et 1944. L'un des principaux édifices, aujourd'hui civil, est l'hôtel de ville de Vitry-le-François installé dans l'ancien couvent des Récollets de la ville. Destyle classique, ses façades intérieures et extérieures, sa toiture ainsi que son parc sont classés au titre desmonuments historiques par arrêté du 19 novembre 1941[123]. Dans ce jardin se trouve l'ancien collège de garçons, dont la chapelle, pour ses façades et toitures, est classée au titre des monuments historiques par arrêté du 15 novembre 1941[210] ; il ne reste aujourd'hui que la façade. À une centaine de mètres de là, au centre de la place d'Armes, est érigée une statue de la rivièreMarne. Souvent surnommée « la déesse », la statue date de 1840[198] mais n’est pas protégée.
Dans la rue de l'Arquebuse, l'ancien hôpital a été classé par arrêté du 12 mai 1948, pour ses façades, couvertures et planchers bruts[211]. Une partie détruite par la guerre, il accueille aujourd'hui lasous-préfecture. Dans la même rue, le portail de lamaison des Arquebusiers a été classé par arrêté du 3 février 1942, puis la façade côté rue par arrêté du 25 avril 1944[212]. À la sortie de la ville, en direction de Châlons et Paris, a été construite laporte du Pont en 1746. Elle est classée au titre des monuments historiques par arrêté du 13 septembre 1920, puis démontée pierre par pierre en 1938. Elle est reconstruite à partir de 1982 et inaugurée en 1985 place du Maréchal Leclerc[198],[213].
De nombreux édifices vitryats sont recensés par l'Inventaire général comme faisant partie dupatrimoine industriel français : l'usine deconstruction navale Courtois et Cie dont il ne subsiste que des cales de construction, les bâtiments ayant été démolis en 1990[214] ; lesfaïenceries de Sarreguemines, Digoin et Vitry-le-François[215] et l'ancienne usine de boîtes d'emballage de fromage Leroy aujourd'hui convertie en entrepôt commercial[216]. Lamalterie Rouy et la malterie Mayer sont toutes deux présentes sur cette liste du patrimoine industriel, la première est devenue un entrepôt commercial tandis qu'il ne reste de la seconde que sacheminée d'usine et un logement patronal[217],[218]. Les deux derniers vestiges de ce patrimoine sont liés à la proximité des forêts d'Argonne et duDer : l'usine demenuiserie de la Veuve Hircq[219] et lascierie des établissements Paul Tardivier[220]. Tous ces monuments ont pour la plupart été construits en bordure des nouveaux liens de communication (ferroviaire et fluvial) durant le dernier quart duXIXe siècle ou la première moitié duXXe siècle.
Le principal monument religieux de la ville est lacollégiale Notre-Dame de l'Assomption destyle Renaissance[93], située place d'Armes. Elle a été construite en remplacement de la collégiale de Vitry-en-Perthois, fondée en 1212 parBlanche de Navarre[93], comtesse deChampagne, et qui avait été brûlée avec le reste du bourg en 1544. Une première église en bois est érigée en 1645[93]. N'étant que provisoire, elle est détruite en 1755. Ce n'est qu'en 1629 que les chanoines acceptent de quitter Vitry-la-Brûlée pour Vitry-le-François. On entreprend alors la construction d'une collégiale[222]. Les travaux qui débutent en 1629 sont« exceptionnellement longs »[223] : la façade n'est ainsi achevée qu'en 1678, lanef en 1704, letransept et lechœur sont terminés en 1750. L'abside et ledéambulatoire ne sont construits qu'entre 1895 et 1898[222]grâce au don du comte de Felcourt[réf. nécessaire], d'après le plan initial[223]. Les bombardements de la Seconde Guerre mondiale n'occasionnent que l'incendie de la tour sud et du toit de la nef. La collégiale est restaurée à partir de 1949. En 1960, de nouvelles cloches sont installées[222]. Classée monument historique depuis 1920[224], la collégiale est du fait de son ampleur souvent appelée la « cathédrale » par les Vitryats[223], bien qu'elle ne porte pas ce titre. Une grande partie de son mobilier est également classée en tant que monument historique dont le bras-reliquaire de saint Vincent, plusieurs objets, des monuments funéraires et une dizaine de tableaux datant principalement desXVIIe et XVIIIe siècles[225].
Le second édifice religieux protégé est lachapelle Saint-Nicolas, située au Bas-Village, inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du 11 mars 1935. Le quartier de Bas-Village était, déjà avant la fondation de Vitry-le-François, un village de bateliers. Ce sont les mariniers du Bas-Village qui ont édifié cette chapelle en 1637. Elle est décorée d'ancre marines à l'intérieur et à l'extérieur. L'édifice est à pans de bois et revêtu delattes dehêtre. Le patron de la chapelle estsaint Nicolas, patron des mariniers[226],[198].
Une troisième église, l'église Charles-de-Foucauld, située dans le quartier Rome-Saint-Charles, a été inaugurée en 1969[198]. La commune abrite également uneancienne synagogue, rue du Mouton.
La ville compte au total19 hectares de jardins, parcs et squares. Les principaux sont le jardin des Minimes et leparc de l'hôtel de ville, tous deux sont les jardins d'anciens couvents. Le parc de l'hôtel de ville, sur2,6ha, mêle jardinclassique etanglais, où l'on trouve une roseraie, de nombreuses sculptures et plusieurs bassins d’agréments[229]. L'ancienne façade de la chapelle y a notamment été transformée enthéâtre de verdure ; un ancien château d'eau est quant à lui devenu une cascade[230]. Le parc Léo Lagrange, au cœur du Hamois, accueille notamment un étang entouré de pontons, héritier de trois autres qui avaient été creusés sousNapoléon III. Le parc de7,9ha se trouve en partie sur l'emplacement d'anciens chantiers navals[231]. Les bords de Marne peuvent également être lieu de promenade[229].
Vitry-le-François dispose d'une salle de concert dédiée spécialement aux musiques actuelles, l'Orange Bleue, qui organise des concerts consacrés à de jeunes talents mais également à des artistes confirmés (commeDionysos,Marcel et son orchestre ouMass Hysteria). La salle est fondée en 1998 par la Maison des jeunes et de la culture, avant d'être reprise en régie directe par la ville en 2003, puis enrégie autonome à partir de 2008[232]. Depuis 2013, l'Orange Bleue forme avec l'espace Simone Signoret — consacré authéâtre et anciennement « La Salamandre » — l'établissement public de coopération culturelle « Bords 2 Scènes »[232],[233].
La municipalité gère par ailleurs uneécole de musique, l'école municipale de musique Jean-Michel Schaefer[234], située rue Fernand Buisson[235], ainsi que deux médiathèques[235] : la médiathèque François-Mitterrand, ouverte en 2000 dans le quartier de Rome Saint-Charles[236], et la médiathèque Albert-Camus qui a remplacé en 2017 l'ancienne bibliothèque du centre-ville[237].
Vitry-le-François accueille un musée deBatellerie, sur le site de l'ancienne Bourse aux Échanges, à proximité du Vieux-Port. Il est ouvert une fois par mois, le premier mercredi du mois[235].
La commune accueille en association avec le Numi's Club Vitryat le festival debande dessinée « Bulles en Champagne » depuis 2005. Le festival réunit, le premier week-end du mois d'octobre, une quarantaine d'auteurs de bande dessinée et demanga dans la salle du Manège. En 2009, ce sont 1 300 visiteurs qui ont fréquenté le festival[240]. En marge du festival, des expositions, des projections de films et des concerts ont lieu à la médiathèque, au cinéma et à l'Orange Bleue en particulier[241].
Vitry-le-François accueille aussi les festivals « Courants d'Arts », qui au mois de juin comprend un salon de l'artisanat (« Courants d'Artisans »), des parades de rue, une brocante ainsi que des concerts[242], et « Une Place au Soleil », qui propose durant l'été théâtre, danse et concerts.
Les Halles accueillent le marché deux fois par semaine.
La gastronomie locale s'oriente principalement vers deux produits : les poissons et lechampagne qui se retrouvent par exemple dans la recette du brochet au champagne. Ces poissons peuvent notamment être pêchés dans lelac du Der-Chantecoq, laMarne ou les étangs poissonneux duPerthois. La région est également connue pour son « miel de Champagne » et lapotée champenoise[243]. Ces produits peuvent se trouver sur le marché de Vitry-le-François qui a lieu deux fois par semaine, le jeudi matin et le samedi, sous les Halles de la ville[163].
D’azur à une salamandre d’or, la tête contournée et couronnée de même, couchée dans un bûcher ardent de gueules ; au chef d’azur soutenu d’or et chargé de trois fleurs de lys de même.
La devise qui accompagne ce blason est« Nutrisco et extinguo », qui signifie littéralement « je nourris et j'éteins »[67], et dont la variante est « je m’en nourris et je l’éteins »[35].
Le logotype de Vitry-le-François était jusqu'en 2008, et le changement de majorité municipale, le blason de la ville[247].
Le cercle symbolise le rassemblement et la cohésion. Il est ouvert pour ne pas signifier le renfermement sur soi, il est « ouvert sur les autres et le monde »[247].
Le « V », initiale de la commune, représente un envol, une flèche vers le futur[247].
Pierre-EugèneValentin,« Fondation de Vitry-le-François avec l'arpentage des places à bâtir et leur distribution aux premiers habitants, en 1545-1557 », dans Société des Sciences et Arts de Vitry-le-François,Mémoires,vol. 6, Vitry-le-François,, 282 p.(ISSN1162-8804,lire en ligne),p. 123-152.
Ce document a été édité par la municipalité de Vitry-le-François à l'occasion de la « Fête de la Renaissance » et tiré à 3 300 exemplaires.
René Crozet, « Naissance de Vitry-le-François », dansMémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne, 1968, tome 83,p. 99-106(lire en ligne)
Étienne Paillard, « Les anciens vignobles et les vins de la région de Vitry-le-François », dansMémoires de la Société d'agriculture, commerce, sciences et arts du département de la Marne, 1968, tome 83,p. 131-153(lire en ligne)
René Crozet,Une ville nouvelle auXVIe siècle : création et organisation de Vitry-le-François (1545-1603), mémoire présenté pour le Diplôme d’Études Supérieures d'Histoire et de Géographie, en juin 1922, devant la Faculté des Lettres de l'Université de Paris, publié dans lesMémoires de la Société des Sciences et Arts de Vitry-le-François, vol. 35, 1971/77,p. 30–149[1].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Vitry-le-François comprend une ville-centre et deux communes de banlieue.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ab etcBRGM,Zone industrielle de Vitry-Marolles à Vitry-le-François (51). Avis sur l'origine de la pollution des eaux souterraines., octobre 2007,[lire en ligne].
↑« Histoire du canal », surle site personnel d'Anne Auburtin(consulté le).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Peuchot 1960, 1142 - « Première destruction de Vitry ».
↑La monarchie féodale en France et en Angleterre, (Xe-XIIIe siècle), Albin Michel, (1reéd. 1933),p. 98. Un biographe de Louis VII plus récent,Yves Sassier, est loin d'accorder autant d'importance historique à la destruction de Vitry, ne mentionnant qu'incidemment la« démarche pénitentiaire » prêtée au roi depuis le printemps 1144,Yves Sassier,Louis VII, Fayard,(ISBN2-213-02786-2), voir notamment pages 113 et 144.
↑« Élections municipales - Marne »,Le Monde,(lire en ligne)« C'est une défaite sans appel que le jeune député socialiste, M. Jean-Pierre Bouquet a infligée à M. Jean Bernard, maire RPR de Vitry-le-François et vice-président du conseil général. Il a rassemblé près de 60 % des voix soit un point de plus que son score personnel des législatives réalisé au détriment du même adversaire ».
« À Vitry-le-François, le socialiste Jean-Pierre Bouquet, qui avait été élu au premier tour en 1989 et 1995, a donc été évincé par le RPR Michel Biard. Ce dernier a gagné plus de 900 voix au second tour, tandis que le Front national en perdait plus de 400 »
« La surprise de ce premier tour dans la Marne vient de Jean-Pierre Bouquet (PS), qui reprend la mairie de Vitry-le-François au sortant Michel Biard (UMP). Dans cette ville, la droite n'a cessé d'afficher ses divisions tout au long de la campagne. »
↑ErnestGrangez,Précis historique et statistique des voies navigables de la France et l'une partie de la Belgique, Paris, N. Chaix et cie,(lire en ligne),p. 372.
↑SylvieBazin, ChristopheBeckerich et MarieDelaplace,Analyse prospective des impacts de la Ligne à Grande Vitesse Est-européenne dans l’agglomération rémoise et en région Champagne-Ardenne : Rapport final de recherche pour le Conseil Régional Champagne-Ardenne,t. 2,, pdf.
↑« Hébergement & Restauration », surle site de la ville et de la Communauté de communes Vitry, Champagne et Der(consulté le).
La version du 25 juillet 2011 de cet article a été reconnue comme « article de qualité », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.