Le territoire communal est au cœur d'une région communément appelée, notamment par les météorologues,collines de Normandie. Le relief présente un dénivelé important, notamment au sud, dans les Vaux de Vire, et sur l’ancienne commune deSaint-Martin-de-Tallevende. Le point culminant (225 m) se situe à l'est, à la sortie du territoire, sur la route deCondé-sur-Noireau. Le point le plus bas (85 m) correspond à la sortie de la Vire du territoire, au nord.[réf. nécessaire]
vue vers l'écluse et l'église Sainte-Anne du haut de la place du château
L'agglomération est située sur laVire,fleuve côtier dont elle partage le nom, à sa confluence avec laVirène.
La Vire arrive sur le territoire par le sud en le délimitant avec celui deSaint-Germain-de-Tallevende-la-Lande-Vaumont. Après sa traversée du sud de la ville, elle marque, à partir du confluent de la Virène, la limite entre Vire et l’anciennecommune associée,Saint-Martin-de-Tallevende (que la Virène sépare de Saint-Germain-de-Tallevende), puis entre Vire etCoulonces. C'est sur ce dernier tronçon que le fleuve reçoit les eaux de l'Allière après que celle-ci a traversé le territoire de l'ancienne commune de Neuville, au nord.
Esplanade du château, parc Lenormand et rocher des Rames. Cet ensemble de trois sites[4] est classé par arrêté du. Il s'agit du premiersite classé du Calvados[5].
La ville est traversée du nord au sud par laroute départementale 577 (ancienneN 177) deVillers-Bocage àMortain et du sud-est à l'ouest par la D 524 (ancienneN 24 bis) d'Argentan àGranville. La D 674 (ancienneN 174) de Vire àCarentan se greffe sur la D 577 au nord de la commune. Flers, en direction de Paris, est accessible par la D 524, Saint-Lô par la D 674 et Caen par la D 577. Des routes plus secondaires permettent de relier Vire aux chefs-lieux de canton ou communes plus proches :Condé-sur-Noireau par la D 512 (ancienneN 812) à l'est,Aunay-sur-Odon par la D 55 au nord-est,Pont-Farcy etTessy-sur-Vire par la D 52 au nord-ouest etGathemo etJuvigny-le-Tertre par la D 76 au sud-ouest. La D 407, appelée « rocade de Vire », permet le contournement de la ville à l'est, de la D 674 à la D 524.
Le nom de la localité est attesté sous les formesVira en 1082[8],Castrum Viriœ 1210[9],Viriœ Castrum 1230[10],Vile etChastel de Vile[11],Vyre en 1371[12].
Le fleuve côtier homonyme a donné son nom à la ville. C'est selonRené Lepelley l'un des toponymes normands actuels les plus anciens, sinon le plus ancien. Son origine serait pré-celtique, dérivé d'une racine indo-européennever- ouvar-, évoquant l'eau, qui se retrouve dans l'ancien nom deSaint-Lô, également sur le cours du fleuve,Briovera[13].
En 1123,Henri Ier Beauclerc, roi d'Angleterre et duc de Normandie, fait construire sur un éperon rocheux, contourné par un méandre de laVire, undonjon carré muni d'une première enceinte, afin d'assurer la défense duduché contre les appuis extérieurs à ses opposants, telles les troupes du comte d'Anjou ou des seigneurs de Bretagne[a 1].
Lors de laguerre de Cent Ans, Vire est pillée en 1368 par lesgrandes compagnies[16]. Après lesiège et la prise de Caen en par le roi d'AngleterreHenri V, la ville résiste plusieurs mois avant d'être prise en 1418 par les Anglais[17]. L'occupation anglaise provoque la résistance des paysans du bocage virois, et en 1436-1437, sous la conduite de Jean Boschier, la révolte est générale. Ses quatre à cinq mille insurgés sont taillés en pièces près deSaint-Sever. Parmi les morts on compteOlivier Basselin[15]. Cette occupation ne prend fin qu'en 1450 et aura été particulièrement brutale. Après son refus de livrer sa femme au sergent anglais Fields, Hugues Vaux, propriétaire de la plus grande ferme du village, est exécuté ; ce qui laisse la population dans un total désarroi. Quelques habitants profitent néanmoins de l'occupation anglaise, tel un certain Eugène Vergny qui fournit à Fields des renseignements sur les troupes françaises, puis se voit attribuer la ferme du susdit Vaux.
À la suite dutraité de Paris, en 1763, l'industrie drapière locale perd un de ses principaux débouchés par la cession duCanada à l'Angleterre[a 3]. Parmi d'autres dont la charge des impôts, cet évènement contribuera à l'accueil favorable des Virois à laconvocation des états généraux[a 3]. LaGarde nationale est constituée à partir d' et le premier numéro de l'hebdomadaireLe Courrier des campagnes, favorable à laRévolution, parait le[a 4]. Sous laTerreur, les églises sont fermées,Notre-Dame devient un dépôt de fourrage, Sainte-Anne une écurie, Saint-Thomas un magasin à poudre et l'Hôtel-Dieu un hôpital militaire[a 4]. Un vaste transfert de propriété, profitant surtout à la bourgeoisie, résulte de lavente des biens nationaux[a 4].
À partir de 1795, lesChouans s'organisent dans le bocage sous la direction deLouis de Frotté. Début 1796, Vire est en état de siège. Une tentative deHoche de pacifier la région échoue et le, les troupes de Frotté attaquent Vire que les gardes nationaux, aidés de renforts de tout l'ouest du Calvados, défendent victorieusement. Frotté se retire sur Gathemo où les prisonniers républicains sont libérés[22]. L'exécution de Frotté en met un terme à la Chouannerie normande[a 5].
AuXIXe siècle, la ville est très active[24]. En 1857, un sous-préfet justifie le bas niveau des salaires ouvriers[25]. La ville résiste mal à l'industrialisation et subit une récession importante. Une forte tradition de compétence enbotanique l'a fait néanmoins connaître, au point d'être considérée comme l'un des berceaux de la botanique moderne. Ses chercheurs et peintres d’histoire naturelle étaient renommés dans toute l’Europe[26].
À la suite de l'annexion, en 1871, de l'Alsace-Lorraine par l'Allemagne tout juste unifiée, un certain nombre d'entreprises textiles, notamment deBischwiller, quittent l'Alsace et viennent s'installer enNormandie. Vire est, commeElbeuf, l'un des principaux points de chute de cette migration, tout commeChâlons-sur-Marne dans le département de la Marne[27].
Lareconstruction s'effectue jusqu'au milieu des années 1960. L'architecte Marcel Clot est chargé, dès 1944, d'élaborer le plan de reconstruction et d'aménagement. Une vaste opération de déminage et de déblaiement se poursuit jusqu'en. Un remembrement urbain est alors effectué. Les réseaux et la nouvelle voirie sont créés[e 1]. La réalisation des nouveaux immeubles est suivie par l'architecte en chef de la villeMarcel Chappey, remplacé en 1949 par Claude Herpe. La première pierre de la reconstruction est posée le. La bibliothèque, dernier grand édifice public à être réédifié, est ouverte le[e 2].
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BTS d'optique-lunetterie : dans l'enceinte du lycée Marie-Curie. Depuis 2005, le BTS accueille une antenne de la licence professionnelle d'optique de l'université d'Orsay.
BTS Métiers de la mode-vêtements par alternance au lycée Jean-Mermoz.
Greta Sud Normandie (a intégré les locaux du lycée Jean-Mermoz depuis 2015). LesGreta sont des structures de l'éducation nationale qui organisent des formations pour adultes dans la plupart des métiers, allant de la formation à un simple module jusqu'à un diplôme de type CAP au BTS.
En 2022, la commune comptait 10 906 habitants. Depuis 2004, lesrecensements des communes de plus de 10 000 habitants ont lieu au moyen d'enquêtes annuelles par sondage[Note 4].
Le maximum de la population a été atteint 1982 avec 13 709 habitants.
La population de la commune est relativement âgée.
Le taux de personnes d'un âge supérieur à60 ans (29,3 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (21,4 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (54 %) est supérieur de plus de deux points au taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
46 % d’hommes (0 à 14 ans = 17,2 %, 15 à 29 ans = 18,9 %, 30 à 44 ans = 18,6 %, 45 à 59 ans = 21 %, plus de60 ans = 24,2 %) ;
54 % de femmes (0 à 14 ans = 13,4 %, 15 à 29 ans = 17,5 %, 30 à 44 ans = 16,5 %, 45 à 59 ans = 19,1 %, plus de60 ans = 33,6 %).
Pyramide des âges à Vire en 2007 en pourcentage[59]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,7
90 ansou +
1,9
9,8
75 à 89 ans
15,4
13,7
60 à 74 ans
16,3
21,0
45 à 59 ans
19,1
18,6
30 à 44 ans
16,5
18,9
15 à 29 ans
17,5
17,2
0 à 14 ans
13,4
Pyramide des âges du département du Calvados en 2007 en pourcentage[60]
Du côté est, situé en contrebas se dressait unecourtine crénelée talutée qui enclot le « château de bas » ou « La plateforme ». Construite en 1590, elle venait compléter les fortifications et assurer une protection complémentaire. Elle sert actuellement de mur de soutien à la place du Château.
Située en contre-bas derrière le kiosque à musique de la place du château, la tour de Coulonces est la seule tour encore existante de l'ancienne enceinte castrale.
La muraille, de forme ovoïde, qui s'étendait au nord et nord-est du château sur le versant sud d'une colline, couronnant sa crête vers le nord, se développait sur une longueur de700 mètres. Les murs qui avaient une épaisseur moyenne de deux mètres étaient composés d'une maçonnerie de granit gris lié au mortier constitué de sable de rivière, d'huile de colza et de chaux. L'enceinte urbaine, précédée par unfossé large d'environ sept mètres et profond de cinq, se rattachait aux fortifications du château. Elle était flanquée de six grossestours àmâchicoulis et s'ouvrait vers l'extérieur par quatreportes dont les trois principales étaient protégées par deux tours avecherses etpont-levis : la porte de Martilly (ou Saint-Jean), laporte de l'Horloge et la porte Saint-Thomas.
Les fossés sont comblés à partir de 1720 et remplacés par la rue des Remparts ; des pans de murailles sont abattus[14] et des maisons bâties au pied de la porte de l'Horloge. En 1735, le pont-levis de la porte Neuve est détruit et la porte de Martilly est rasée par ordre royal du[68]. Les destructions se poursuivent jusqu'en 1944, où la ville est la cible des bombardements.
Les fortifications de Vire à la fin du Moyen Âge : en jaune sont les parties subsistantes (maquette exposée auMusée de Vire).
Sur l'ancienne commune de Neuville, au nord du territoire, le château de Tracy fut le siège d'unechâtellenie importante.Arcisse de Caumont, en 1857, en écrit :« […] dont les ruines étaient encore imposantes il y a quelques années et sur lequel on ne manque pas de documents historiques »[73].
Leportail du cimetière qui était auparavant celui de l'ancien hôtel de villeXVIIe siècle. Il est inscrit au titre des monuments historiques[77]. Initialement c'était le portail du premier couvent des Ursulines, devenu hôpital général puis hôtel de ville. Ce portail est démonté et déplacé à l'entrée du cimetière lors du percement de la rue Deslongrais.
La construction du nouvel hôtel de ville, œuvre des architectes David et Herpe, est mise en chantier en 1953, à l'endroit où se dressaient avant les bombardements l'ancien hôtel de ville ainsi que le théâtre. Le bâtiment est inauguré le parGuy Mollet,président du Conseil[a 7]. L'édifice est orné en 1959 d'unbas-relief monumental du sculpteurRené Babin habillant le pilier de soutien de la salle du conseil construite partiellement enporte-à-faux.
Félix Dortée (né à Vire en 1819), poète, auteur dePoésies, précédées d'une lettre de Béranger, 1851.
Octave Gréard (1828-1904), pédagogue et universitaire français.
Aymard de Banville (1837-1917), vicomte, photographe, homme politique. Il participe à une mission en Égypte (1863-1864) organisée parEmmanuel de Rougé où il réalise 200 à 300 négatifs aucollodion humide. Ils utiliseront les premiers la photographie en archéologie et la technique avancée de Banville permettra de restituer une image dont la netteté sera largement supérieure aux autres travaux de l'époque. Leurs clichés seront édités en 1865 par Samson, et l'album sera un des plus importants documents d'archéologie égyptienne. Soixante-dix de ses plaques photographiques sont conservées aux Archives photographiques (Médiathèque de l'architecture et du patrimoine). Il devient conseiller général de l'Orne en 1870.
Armand Gasté (1838-1902), homme de lettres, spécialiste de l'histoire littéraire de Normandie.
Edgar Monteil (1845-1926), écrivain, journaliste, homme politique et préfet français.
Hélène Couppey (1902-1977), conseillère municipale (1959-1971), présidente de l'association de reconstruction (1952-1964).
Philippe Couppey (1929-2015), médecin virois, président de l'USM Vire tennis, médecin du sport, médecin scolaire, médecin de la SNCF adjoint aux sports.
Jean Drucker (1941-2003), directeur de chaine de télévision.
Michel Drucker (né en 1942), présentateur de télévision, frère de Jean.
Jocelyne Cazin (née en 1950), journaliste, animatrice à la télévision canadienne francophone (TVA-LCN).
Guillaume de Tracy (mort en 1174 ou avant) chevalier et seigneur anglo-normand dont le château familial, maintenant détruit, était situé au lieu-dit Tracy sur le territoire de l'ancienne commune de Neuville fusionnée avec Vire. Il est connu pour être l'un des quatre assassins deThomas Becketcanonisé en 1173.
Olivier Basselin (c.1400-c.1450) poète populaire et regardé comme l'inventeur duvaudeville, dont le nom semble avoir pour origineVaux de Vire, site à proximité immédiate de la ville où résidait le poète.
Joseph Joachim Guernier (1791-1848), peintre et professeur de dessin ayant passé une longue partie de sa vie à Vire où il est mort.
↑Jean Quellien et Christophe Mauboussin,Journaux de 1786 à 1944, l'aventure de la presse écrite en Basse-Normandie, Cahiers du temps, 1998(ISBN2911855132).
↑« Mort de M. Charles Drouet, maire de Vire »,L'Ouest-Éclair,« M. Charles Drouet, chevalier de la Légion d'honneur, conseiller d'arrondissement, avocat et maire de Vire, est décédé hier à l'âge de 77 ans. »
↑« Les Monts d'Aunay. Alfred Mesrouze, de l'instruction publique à la mairie de Vire »,La Manche libre,(lire en ligne).
↑« Jean-Yves Cousin élu maire, l'opposition quitte la salle »,Ouest-France (archives du journal),« Comme prévu, Jean-Yves Cousin a été élu maire, vendredi soir, au premier tour avec 25 voix et un vote blanc. »
↑« La nouvelle équipe municipale installée pour six ans : Marc Andreu Sabater a été officiellement élu maire de Vire hier soir lors du premier conseil municipal de la mandature. »,Ouest-France,(lire en ligne, consulté le).
↑Cyrille Calmets, « Marc Andreu Sabater élu maire de Vire-Normandie »,Ouest-France,(lire en ligne, consulté le)« "C'est un honneur, une fierté. Je mesure la responsabilité qui est la mienne de travailler avec vous pour construire la commune nouvelle", a déclaré le nouvel édile qui a obtenu 74 voix sur 133 votants. Sans être candidats, d'autres élus ont été crédités de suffrages: Nicole Desmottes (Roullours) 31 voix; Annie Bihel (Vaudry), 4; et Roland Béras (Vire) 3 » .
↑Garance Haméon, « Lyliane Maincent a été élue de justesse maire de la commune déléguée de Vire »,Ouest-France,(lire en ligne)« La majorité municipale de Vire Normandie (Calvados) est apparue plus divisée que jamais lors du dernier conseil municipal de la saison, ce lundi 3 juillet 2023. L’ordre du jour était chargé. Après la démission de Marc Andreu Sabater en mai 2023, une nouvelle élection a eu lieu pour élire le nouveau maire délégué en fin de séance. C’est Lyliane Maincent, proche de Marc Andreu Sabater, qui a été élue face à Cindy Coignard ».
↑Isabelle Innocenti, « La première femme élue de Vire, Lyliane Maincent, est décédée »,La Voix - Le Bocage,(lire en ligne, consulté le)« Conseillère municipale chargée des assurances, sous le dernier mandat de Marc Andreu Sabater, Lyliane Maincent avait été élue maire déléguée en juillet 2023 après que ce dernier a fait part de sa démission. Alors âgée de 78 ans, elle était la première femme maire de Vire (commune déléguée de Vire Normandie) ».