Pour les articles homonymes, voirVincent etSaint Vincent.
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Vincent de Lérins (en latin :Vincentius Lirinensis) est un moine et écrivain ecclésiastique de Gaule méridionale duVe siècle, mort vers445-450. Son écrit le plus connu est leCommonitorium, rédigé vers434 sous le pseudonyme dePeregrinus, et il est reconnusaint par les Églisescatholique etorthodoxe[1] qui le fêtent le.
Sa vie est connue principalement par leDe viris illustribus deGennade de Marseille.
Vincent est né parmi lesLeuques dans laCivitas Leucorum, aujourd'hui lediocèse de Toul. Fils d'Épiroque, et frère aîné deLoup de Troyes, il est issu d'une famille illustre deGaule. Il exerce d'abord lemétier des armes puis se retire aumonastère de Lérins, au large deCannes, établi parsaint Honorat[2],[3].
À la suite d'un recueil d'extraits théologiques d'Augustin d'Hippone, il rédige vers434 leCommonitorium ou "Commonitoire (instruction écrite) du pèlerin contre les hérétiques", dans lequel il énonce les critères qui permettent de savoir si une doctrine est orthodoxe ouhérétique. Cet ouvrage va devenir l'une des lectures de référence dans l'Occident chrétien.
Vincent de Lérins est mort vers 445, et sans doute pas plus tard que 450.
L'Histoire littéraire de la France lui consacre un chapitre[4].
Trois critères sont explicités par Vincent de Lérins, pour distinguer la vérité de l'erreur.
« Le premier consiste dans l'unité de la foi à travers le temps et l'espace : « Il faut veiller avec le plus grand soin à tenir pour vrai ce qui a été cru partout, toujours et par tous », « Quod ubique, quod semper, quod ab omnibus creditum est ».
Le deuxième consiste à vérifier la cohérence du progrès dans la foi : « Il faut donc que croissent et progressent beaucoup l'intelligence, la connaissance, la sagesse de chacun des chrétiens et de tous, celle de l'individu comme celle de l’Église entière, au cours des siècles et des générations, pourvu qu'elles croissent selon leur genre propre, c'est-à-dire dans le même sens, selon le même dogme et la même pensée ».
Le troisième consiste à lire les Écritures dans la Tradition : « Le Canon divin doit être interprété selon les traditions de l'Église universelle et les règles du dogme catholique »[5].