| Villetaneuse | |||||
L’hôtel de ville. | |||||
Blason | |||||
| Administration | |||||
|---|---|---|---|---|---|
| Pays | |||||
| Région | Île-de-France | ||||
| Département | Seine-Saint-Denis | ||||
| Arrondissement | Saint-Denis | ||||
| Intercommunalité | Métropole du Grand Paris EPT Plaine Commune | ||||
| Maire Mandat | Dieunor Excellent 2020-2026 | ||||
| Code postal | 93430 | ||||
| Code commune | 93079 | ||||
| Démographie | |||||
| Gentilé | Villetaneusiens | ||||
| Population municipale | 12 432 hab.(2022 | ||||
| Densité | 5 382 hab./km2 | ||||
| Géographie | |||||
| Coordonnées | 48° 57′ 55″ nord, 2° 20′ 42″ est | ||||
| Altitude | Min. 34 m Max. 85 m | ||||
| Superficie | 2,31 km2 | ||||
| Type | Grand centre urbain | ||||
| Unité urbaine | Paris (banlieue) | ||||
| Aire d'attraction | Paris (commune du pôle principal) | ||||
| Élections | |||||
| Départementales | Canton d'Épinay-sur-Seine | ||||
| Législatives | 2e circonscription de la Seine-Saint-Denis | ||||
| Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :Seine-Saint-Denis Géolocalisation sur la carte :Île-de-France | |||||
| Liens | |||||
| Site web | https://www.mairie-villetaneuse.fr | ||||
| modifier | |||||
Villetaneuse[viltanøz]Écouterⓘ est unecommune française, située dans ledépartement de laSeine-Saint-Denis enrégionÎle-de-France.
Ses habitants sontappelés lesVilletaneusiennes et les Villetaneusiens.
Villetaneuse est une ville de la banlieue parisienne située à une dizaine de kilomètres au nord deParis. Située enSeine-Saint-Denis, elle est limitrophe duVal-d'Oise.
Les communes limitrophes sontÉpinay-sur-Seine,Montmagny etSaint-Denis.
| Montmagny (Val-d'Oise) | Montmagny (Val-d'Oise) | Saint-Denis |
| Montmagny (Val-d'Oise) | Saint-Denis | |
| Épinay-sur-Seine | Saint-Denis | Saint-Denis |
Leru des Haras ouru d'Arra, petit ruisseau provenant des versants du plateau de Montmorency et en direction de la Seine, se trouve en limite ouest de la commune, qu'elle sépare deMontmagny.
Pour des articles plus généraux, voirClimat de l'Île-de-France etClimat de la Seine-Saint-Denis.
En 2010, le climat de la commune est de typeclimat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude duCNRS s'appuyant sur une série de données couvrant lapériode 1971-2000[1]. En 2020,Météo-France publie une typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat océanique altéré et est dans la région climatiqueSud-ouest du bassin Parisien, caractérisée par une faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) et un hiver froid (3,5 °C)[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de11,7 °C, avec uneamplitude thermique annuelle de15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 669 mm, avec 10,5 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune deBonneuil-en-France à 7 km àvol d'oiseau[3], est de12,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 616,3 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différentsscénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Au, Villetaneuse est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7].Elle appartient à l'unité urbaine de Paris[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant407 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 2],[8],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[I 1]. Cette aire regroupe 1 929 communes[9],[10].

La partie nord est de la commune constitue une partie duparc de laButte Pinson, domaine naturel progressivement aménagé parÎle-de-France Nature sur plus de 120 hectares. Cet espace vert se poursuit, au sud de l'avenue Jean-Jaurès, sur les 12 hectares de l'ancienparc départemental de Villetaneuse, désormais intégré au domaine régional.
Le cœur de la commune accueille depuis 1971, sur une trentaine d'hectares, le campus de l'Université Sorbonne Paris Nord (ex-Paris XIII)[11] conçu parAdrien Fainsilber dans le cadre d'un projet inabouti qui devait également s'étendre sur les communes deMontmagny et deDeuil-la-Barre. En raison de cet inachèvement, la Ville et l'Université ont travaillé à unProjet Universitaire et Urbain, conçu par l'architecte urbanisteChristian Devillers destiné à :
L'ancien bourg rural a fait l'objet en 1975 d'une procédure de résorption de l'habitat insalubre (RHI), et le nouveau quartier a été conçu parJean Renaudie. Le centre-ville a été déplacé plus au centre géographique de la commune, mais surtout à proximité du campus de l'université Paris XIII, afin d'unir Ville et Université, qui s'ignoraient.
En 2021, le nombre total delogements dans la commune était de 4 813, alors qu'il était de 4 585 en 2015 et de 4 506 en 2010[I 2].
Parmi ces logements, 93,5 % étaient desrésidences principales, 0,5 % des résidences secondaires et 6,0 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 24,1 % d'entre eux desmaisons individuelles et pour 73,1 % desappartements[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Villetaneuse en 2021 en comparaison avec celle de la Seine-Saint-Denis et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion derésidences secondaires et logements occasionnels (0,3 %) inférieure à celle du département (1,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 24,4 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (23,9 % en 2015), contre 38,8 % pour la Seine-Saint-Denis[13] et 57,5 % pour la France entière[I 3].
| Typologie | Villetaneuse[I 2] | Seine-Saint-Denis[I 4] | France entière[I 5] |
|---|---|---|---|
| Résidences principales (en %) | 93,5 | 92,6 | 82,2 |
| Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 0,5 | 1,3 | 9,7 |
| Logements vacants (en %) | 6,0 | 6,1 | 8,1 |
Villetaneuse est située à quelques kilomètres des autoroutesA1[14],A15 etA86.Elle est tangentée par l'ex-RN 328 (route de Saint-Leu)[15], devenue RD 928 et se trouve à faible distance de laRN 1 qui traverse la commune voisine dePierrefitte-sur-Seine (commune déléguée deSaint-Denis).

Depuis1939, Villetaneuse ne disposait plus de gare[16], seuls les bus donnant accès aux gares Transilien et RER proches d'Épinay-Villetaneuse (ligne H[15]) ou dePierrefitte-Stains (RER D), ces deux gares étant actuellement desservies par lebus 361 et la première également par lebus 356[17]. Depuis respectivement 1976 et 1998, les Villetaneusiens peuvent aussi rejoindre les stationsBasilique de Saint-Denis etSaint-Denis Université (bus 256 et 356) sur laligne 13 du métro. Depuis fin 2014, la stationSaint-Denis - Porte de Paris est également accessible par letram T8[14], dont la commune abrite aussi le centre de maintenance et de remisage[18]. Durant la nuit, Villetaneuse reste desservie par laN51 sur la route de Saint-Leu[17].
Depuis, la commune dispose de lagare de Villetaneuse-Université sur la ligne duT11, sise au centre de la commune, au droit du terminus d'une des deux branches nord dutramway T8 mise en service en. Le T11 est une ligne tangentielle qui ne dessert pas directement Paris, mais est en correspondance avec lesRER B,C,D et laligne H[19].

La ligne ferroviaire dite deGrande Ceinture — qui a été réservée au transport de marchandises depuis1939 et l'arrêt du transport de passagers qui se faisait pour Villetaneuse sous la forme d'une halte —[16],[20] forme une coupure urbaine historique entre le nord et le sud de la ville. Elle est atténuée en 2012 par la création d'une passerelle piétonne[21]. Elle a été complétée par la suite par un passage routier souterrain. Depuis l'été 2017, la passerelle donne également accès à lagare de Villetaneuse-Université, qui a été construite en surplomb des voies[22].
Villetaneuse est mentionnée sous les formes suivantes :Villa Tineosa vers 1120 ;Villa Teignosa en 1209 ;Villa Teigneuse en 1313 ;Villa ScabiosaXVe siècle ;Ville Tigneuse 1470 ;Ville-taneuse 1517. Le nom de la commune semble dériver deVilla Tine Osa, lieu où l'on traite le tan (écorce dechêne ou d'aulne moulue) afin de pouvoir tanner les peaux, ou deVilla stagnosa (domaine des étangs).
La première mention de Villetaneuse est attestée vers 1120, deRicardus de Villatenosa. Lefief de Villetaneuse relève alors à la fois du seigneur deMontmorency et del'Abbé de Saint-Denis.
Au début duXVe siècle, lacollégiale Saint-Martin de Montmorency possède des vignes à Villetaneuse, ainsi que des droits decens.
AuxXVIe et XVIIe siècles, les seigneurs de Villetaneuse sont des officiers royaux, comme Jean du Vivier, avocat au parlement en1650, Julien Chauveau, procureur au Parlement en 1588…
Dès 1463, il est fait mention des carrières de pierre à plâtre de Villetaneuse, qui constituent, avec l'agriculture, la principale richesse de Villetaneuse. Un acte de1613 indique qu’Anne Robert, avocat au Parlement, seigneur de Villetaneuse, demeurant à Paris, et Jacques Doublet, religieux à Saint-Denis, échangent leurs droits seigneuriaux réciproques qu'ils possèdent à Pierrefitte et à Villetaneuse. En 1658, Villetaneuse est érigé encomté, regroupant également La Briche etÉpinay. La paroisse Saint-Liphard est créé auXIIIe siècle. En 1783, lelieutenant général de police sanctionne des carriers qui exploitent la pierre à plâtre sans autorisation. Un château figure sur les cartes d'Ancien régime, telle que la Carte des Chasses reproduite sur le côté, château que l'Abbé Lebeuf décrit ainsi[23] : « Le château, accompagné de deux pavillons, était environné de fossés à fonds de cuve, revêtus de pierre, et pleins d'eau ; le parc clos de murs dans lesquels il y a un taillis et de la haute futaye, laquelle a été coupée depuis, plus 277 arpens de terre, prés et vignes, tant sur le territoire de Villetaneuse que sur celui dePierrefitte. Il paraît que la source qui remplit les fossés de ce château est dans les fossés mêmes. Cette source s'écoule ensuite dans la rivière deCrould (sic), un peu avant que celle-ci se jette dans laSeine ».
En 1815, un violent incendie cause de grands dommages au château. Il est à supposer qu'il ne fut pas reconstruit, car, en1825, la carte de Maire indique qu'il ne reste plus du château que le Parc[24]. En 1883, l'ancien enclos du château, qui est resté entouré des fossés qu'avait décritsLebeuf, devint le siège d'une blanchisserie, diteBlanchisserie du Château de Villetaneuse. Le conseil municipal protesta, en, contre les inconvénients qui pouvaient résulter, au point de vue de la salubrité, des eaux de lessive, chargées d'ingrédients divers, déversées dans le rû du Rouillon par cette « buanderie » et réclama l'assainissement du ru, depuis ce point jusqu'à la limite du territoire communal.C'est l'origine de l'actuelle zone d'activité de Villetaneuse.
Les circonscriptions religieuses sous l'Ancien Régime incluent[25] :Paroisse :Villetaneuse,Doyenné :Montmorency,Archidiaconé :Paris etDiocèse :Paris.
Circonscriptions administratives sous l’Ancien Régime :
AuXIXe et au début duXXe siècle, l'activitémaraîchère prédomine, mais lescarrières de pierres àplâtre sont très présentes dans les contreforts de laButte-Pinson.
Villetaneuse est libérée le 27[26].
Si l'on sait qu'une paroisse dédiée àsaint Liphard existe depuis leXIIIe siècle à Villetaneuse, la première église connue nous l'est par la description de l'abbé Lebeuf et semble dater de la première moitié duXVIIIe siècle. C'était une simple chapelle, couverte d'un lambris peint disposé en forme de voûte, et dotée d'une petite tour. Son patron, saint Liphard y était représenté en abbé, vêtu de blanc, avec un dragon ou un serpent à ses pieds. L'édifice s'élevait en face du château, à côté ducimetière, et par conséquent, assez loin du centre de bourg rural : c'était plus la chapelle du château de l'église de la paroisse.
Selon les registres du conseil municipal, le maire exposa au conseil le que « l'église est insuffisante, insalubre et en très mauvais état, située dans un endroit isolé et marécageux, presqu'à un kilomètre de la commune », et qu'il était indispensable de la reconstruire. Le conseil se rangea à cet avis et manifesta ses préférences au point de vue de l'emplacement, pour la propriété du sieur Perrin (Alexandre) à l'angle formé, de nos jours, par la rue du et larue Roger-Salengro, emplacement qui constituait alors l'entrée sud du bourg.
Cet emplacement fut, en effet, adopté, mais plusieurs années seulement après, et à la suite de beaucoup de tâtonnements pour l'adoption d'un devis qui paraissait toujours trop élevé. Un décret du autorisa enfinla commune : 1° à acquérir de la dame veuve Perrin, née Fauveau, et du sieur Miller (François), moyennant 8 400 francs, le terrain et les bâtiments où seraient élevés la nouvelle église, et ultérieurement un presbytère; 2° à aliéner aux enchères publiques, sur la mise à prix de 11 200 francs, le presbytère et les matériaux de l'ancienne église.Les travaux de construction, menés sous la direction de l'architecte Deulin, furent achevés en 1857 ; finalement, le compte total de la dépense, s'élevant à 54 170,46 F., fut approuvé le[27].
« La façade principale se compose d'un mur que termine un pignon interrompu on son milieu par un campanile ou beffroi carré, ouvert sur ses quatre côtés par des fenêtres géminées garnies d'abat-sons et surmonté d'une flèche quadrangulaire avec croix.
La porte principale estplein-cintre et les moulures de l'archivolte se prolongent jusqu'au soubassement. Cette porte est encadrée de deuxcontreforts sur lesquels vient s'appuyer unfronton dont letympan renferme unecroix latine. Les façades latérales n'offrent rien de particulier. Le plan de cette église affecte la forme d'une croix latine. La grandenef a cinq travées jusqu'autransept. La première est occupée par une tribune ; les quatre autres sont ajourées de fenêtres plein-cintre, encadrées d'arcs qui s'appuient sur des pilastres peu saillants. Les deux côtés du transept s'ouvrent sur la nef par une grande arcade plein-cintre, au-dessus (le laquelle est placé un tableau portant inscription et surmonté d'un attique décoré de pilastres.
Le transept droit abrite lachapelle de la Vierge ; celui de gauche la chapelle de saint Liphard, sous l'invocation duquel l'église est placée »[28].
L'église a été représentée à plusieurs reprises parMaurice Utrillo. Malheureusement, cette seconde église, construite en pierre à plâtre locale, matériaux médiocre et peu pérenne, présentait de nombreux désordres, et un arrêté municipal du ordonna la démolition du clocher en raison de son « état de complet délabrement » Après l'effondrement de l'un des plafonds du transept, intervenu la nuit du 24 au, après la messe de Noël, la municipalité dut faire abattre ce bâtiment, devenu dangereux et irréparable. Lanouvelle église, confiée à Raymond Ferlay, fut inaugurée le. Elle a conservé de l'église précédente sa cloche, et, d'une ancienne chapelle de la route de Saint-Leu, une statue antique de la Vierge Marie.
Le conseil municipal décida d'acheter en 1835 un terrain situé au centre du bourg, à l'angle de larue Salengro et de l'avenue Jean-Jaurès (là ou se trouve aujourd'hui un espace vert) « pour y édifier une école primaire, une mairie et un corps de garde », qui fut conçu par l'architecte Lequeux en 1838. Le rez-de-chaussée de cette mairie-école servait de salle de classe des garçons et de salle de garde, l'étage servant à la mairie. Vers 1895, ce bâtiment fut complété d'un second à l'est, servant d'école des filles et de logement des instituteurs à l'étage. Au sud, un « préau » compléta l'ensemble jusqu'aux années trente, où le préau fut transformé en salle des fêtes et les écoles transférées dans le nouveau groupe scolaire de la commune, l'écoleJean-Baptiste-Clément. En 1939, le bureau de poste, tout juste créé à Villetaneuse[29], s'installa dans les anciens locaux de l'école des filles.
Les bureaux de la mairie utilisèrent rapidement les locaux de l'école des garçons, puis, après la construction du bureau de poste de la rue du, la totalité des bâtiments, qui restaient toujours trop exigus pour satisfaire aux besoins des Villetaneusiens, et on parlait d'un nouvel hôtel de ville depuis les années soixante. Celui-ci a été construit dans le nouveau centre-ville par l'architecteNina Schuch et a été inauguré en.
En 1896, la commune compte 708 habitants, dont 240 inactifs (enfants, femmes au foyer, vieillards).Les actifs se répartissent comme suit :
| Activité | Nombre |
|---|---|
| Chefs d'industrie | 9 |
| Banquiers, commerçants | 20 |
| Commis ou employés | 24 |
| Ouvriers, journaliers… agricoles | 81 |
| Ouvriers, journaliers… d'usines | 127 |
| Ouvriers, journaliers… de petite industrie | 46 |
| Professions libérales | 4 |
| Propriétaires et rentiers | 114 |
| Professions inconnues | 1 |
La commune compte alors trois carrières de pierre àplâtre, employant au total 150 ouvriers, une fabrique de « fibre chamois » (50 ouvriers) et une fabrique d'engrais (10 ouvriers)[27].
Entre les deux guerres mondiales, des petites zones pavillonnaires se créent, à l'écart de l'ancien bourg. Elles sont habitées par des ouvriers de Saint-Denis, un nombre important de gaziers de l'usine deGennevilliers ou les cheminots dudépôt des Joncherolles, ce dernier étant créé en1932 par laCompagnie des chemins de fer du Nord pour accueillir seslocomotives à vapeur de banlieue. Afin de loger les cheminots, la Compagnie du Nord construit également unecité ouvrière à proximité immédiate du dépôt, la Cité des Joncherolles, dénommée également cité-jardin Saint-Vincent-de-Paul, gérée depuis 2020 par le bailleur social du territoire, Plaine Commune Habitat[31]. Larue du Dépôt, située dans cette petite cité pavillonnaire, rappelle cette histoire ferroviaire.
Au début des années trente, si l'agriculture reste importante, l'activité économique de la commune est principalement assurée par les entreprises suivantes :
Au total, ce sont 400 emplois qui existent au début des années trente à Villetaneuse, occupés pour la plupart par des personnes n'habitant pas la commune[32].
Aux élections municipales de,Pierrette Petitot, jeune militantecommuniste, s’engage (les femmes n'ont le droit de vote et d’éligibilité que depuis l'année précédente) sur la liste issue de la résistance conduite parYves Mahé. Cette liste remporte les élections, mais le nouveau maire,Yves Mahé, démissionne quelques mois plus tard. Le Conseil municipal choisit alors, pour lui succéder,Pierrette Petitot. Celle-ci devient ainsi à 27 ans, l’une des plus jeunes et premières femmes maires de France[33].
Villetaneuse a été très meurtrie par la guerre, le conseil municipal est composé de communistes, de socialistes, et de sans-parti (en particulier ceux qui avaient participé à la libération de la ville).Pierrette Petitot développent en priorité avec son équipe l’action sociale et la protection des enfants. Dès 1945, une consultation pour nourrissons est ouverte rue Roger Salengro[33]. C’est l’ancêtre descentres de Protection maternelle et infantile d’aujourd’hui (PMI). La municipalité, sur proposition du maire,Pierrette Petitot, décide d’envoyer les enfants à la campagne, pour respirer le grand air. Ce sont les premièrescolonies de vacances. Une propriété à la campagne, « le chêne vert » (àLes Salles-Lavauguyon enHaute-Vienne), est achetée en1951 par la Ville[33]. Dans le même temps, est créé le patronage, ancêtre des centres de loisirs[33].
Villetaneuse était un gros village en 1945 (comme en témoignaitPierrette Petitot, le centre-ville était surtout habité par des paysans, et les maisons étaient très anciennes[34]). Desannées 1950 auxannées 1970, le village de Villetaneuse se transforme en petite ville. Dans une commune qui manque de tout (il n'y avait pas d'équipements, pas d’égouts[34], comme dans nombre de petites communes de la banlieue parisienne), Pierrette Petitot met toute son énergie pour obtenir les matériaux et les crédits nécessaires à la construction de logements et d'équipements. L'équipe communale se bat pour l’agrandissement de l’école Jean-Baptiste Clément, la réalisation de nouveaux équipements scolaires et pour faire venir des lignes de bus[35].
Après avoir pansé les blessures de guerre, la commune poursuit son développement, avec notamment la création des premiers ensembles d'habitation destinés à remédier à la crise du logement (cités communales des rues Henri Barbusse, Frédéric Ozanam, Edouard Vaillant, immeubles du quartier sud, de la rue Maurice Grandcoing...). Une entreprise emblématique s'installe à Villetaneuse en 1956, lesdisques Vogue, qui jouèrent un rôle majeur dans la diffusion dujazz en France, et donnèrent leur chance à de nombreux jeunes artistes, tels queJohnny Hallyday,Antoine,Jacques Dutronc,Françoise Hardy,Gérard Jaffrès[36],[37]. Après la faillite de l'entreprise, les bâtiments du siège social ont été démolis, et le site est désormais occupé par un ensemble de pavillons, dont latoponymie (Mail Vogue, alléesSidney-Bechett etDjango-Reinhardt) rappelle l'histoire. Les studios d'enregistrements subsistent dans la zone d'activité, allée des Acacias[38]. La municipalité développe les services publics, en partenariat avec leconseil général, qui crée une crèche et une PMI dans les années 1960.
« En 1966, leministère de l'Éducation nationale et la Délégation générale du District de la région parisienne lançaient un concours d'idées à deux degrés pour « un aménagement de la plaine de Villetaneuse-Deuil-Montmagny comportant un ensemble universitaire ». Le programme du concours insistait particulièrement - on cherchait sans doute déjà à éviter les erreurs de Nanterre - sur la nécessité de trouver une composition favorisant une utilisation commune des équipements publics et universitaires de toute nature. À l'issue du jugement du deuxième degré, l'équipeAdrien Fainsilber-Högna Sigurðardóttir obtint le premier prix en s'étant fixé pour objectif de faire de l'université un élément fondamental et dynamique de la structure urbaine et non une forteresse refermée sur elle-même et isolée du reste de la ville » (Gérard Négréanu[39]).
La municipalité de Villetaneuse a donné un avis favorable, dèsjanvier 1960, à la mise en chantier à Villetaneuse de la faculté des sciences du nord de Paris, mais alors que l'emplacement prévu est augmenté (36 hectares au lieu de 20 initialement prévus et englobant alors 31 pavillons),Pierrette Petitot et son conseil municipal bataillent pour que soient garantis les droits des futurs expropriés, dont la réinstallation est sollicitée. Comme l'écrivaitPierrette Petitot, « le ministère de l'éducation nationale restant sourd à cette proposition de l'assemblée municipale, celle-ci décidait, le, la création d'un lotissement permettant la réinstallation des expropriés »[40].
Le projet de campus, mis en parenthèses pendant plusieurs années, fut repris enjanvier 1970, sans doute comme une conséquence des événements deMai 1968, avec l'objectif absolu d'ouvrir une première tranche du campus dèsnovembre 1970 et le surplus ducentre d'études littéraires et juridiques (CELJ) à la rentrée 1971, moyennant une réduction drastique du programme et de la taille du campus, désormais réduit à une vingtaine d'hectares situés au centre la commune de Villetaneuse, alors que le projet mis au concours devait s'étendre sur plus de 300 hectares répartis sur les communes deDeuil-la-Barre,Montmagny et Villetaneuse.
Les éléments d'accompagnement du projet furent également réduits, puisque leRER prévu par leSDRIF de 1965, puis le prolongement de laligne 13 du métro de Paris (par le SDRIF de 1975) n'ont jamais été réalisés, non plus d'ailleurs que les multiples projets autoroutiers qui devaient desservir le nord-ouest de laSeine-Saint-Denis. Du projet de ville universitaire, sans doute comparable dans son esprit à ce qui fut réalisé àOrsay,Bures-sur-Yvette… pour l'université Paris XI, ne fut réalisé à Villetaneuse que l'université, sans ses cités universitaires, et avec uniquement un restaurant universitaire, la Bibliothèque universitaire, un gymnase couvert (le COSEC), ainsi qu'une cité HLM, la cité Allende, initialement destinée à accueillir notamment les personnels de l'éducation nationale et d'autres agents publics.
Les architectes n'eurent donc que deux mois pour dessiner les premiers bâtiments, réalisés en préfabrication lourde de béton, mais la première rentrée du campus eut bien lieu à la rentrée 1970. Financé à hauteur de 62 % par l'État, un centre nautique (fermé depuis 2015) accompagne la construction de l'université.
La faculté des sciences, initialement dénomméeCentre scientifique et polytechnique (CSP) a été construite en 1974. Aujourd'hui dénomméInstitut Galilée, il a bénéficié d'une extension conçue parJean Tribel. Dans le cadre d'un plan d'urgence ont été construits vers 1990 de nouveaux amphis pour le CELJ, afin d'accompagner la croissance du nombre d'étudiants. Le grand auvent a été transformé en forum, qui constitue désormais le vrai cœur du campus. Le campus, conçu de manière cohérente pour s'étendre au-delà du territoire communal et renouveler l'urbanisation, à la mode desvilles nouvelles que l'on construisait alors, n'a ainsi constitué qu'une enclave placée au centre de la ville, isolant ses quartiers Nord et Sud.Jusqu'à la mise en service duT8, l'Université et la ville ne sont desservies que par lagare d'Épinay-Villetaneuse, qui malgré son nom, se trouve à près d'un kilomètre de la ville.
Depuis 1975,Jean Renaudie étudiait la rénovation de Villetaneuse, afin de permettre d'une part de supprimer les anciens habitats insalubres en pierre à plâtre du vieux bourg et de lier la Ville à l'Université.
Cela se fit en deux temps :
La démolition de l'ancienne mairie marqua le début du déclin du quartier qui l'entourait, dont la plus grande part avait été conçue par Jean Renaudie et son école, nécessitant l'élaboration d'un projet de renouvellement urbain conventionné avec l'ANRU en 2007. Parallèlement à ces opérations de logements, la commune, puis, plus tard,Plaine Commune ont développé la zone d'activité de Villetaneuse autour de son noyau, la zone du Château. La SNCF profita de ses emprises inutilisées dudépôt des Joncherolles (vacant depuis la fin de la traction vapeur) pour créer un atelier de grande dimension permettant l'entretien des rames de banlieue, et la municipalité parvint à obtenir la création du centre commercial BienVenu (autour de l'enseigne Continent, puisAuchan) à l'extrême sud de la Ville, sur des emprises qu'avait exproprié l'État vers 1966 et qui étaient restées peu employées, si ce n'est par des activités nuisantes.
À partir de 2004 débuta enfin la restructuration de la Cité Allende, étudiée dès 1990, et qui permit la réhabilitation lourde de 283 logements, la démolition de 5 des 14 bâtiments afin de dé-densifier et d'ouvrir la cité sur son quartier tout en organisant ses relations avec l'université qui la jouxte et en préparant l'arrivée du tramwayT8. Deux rues ont été ouvertes à cette occasion, la rue Pablo Neruda, et la rue de l'Université.
Les années 2009 et suivantes sont consacrées à la mise en œuvre du projet de renouvellement urbain conventionné avec l'ANRU relatif au quartier nord de Villetaneuse, et qui porte principalement sur les bâtiments conçus parJean Renaudie : ils sont tous réhabilités, mais la commune utilise l'ensemble des espaces en rez-de-chaussée pour y implanter des services à dominante sociale, et l'un des îlots est transformé en immeuble en copropriété. Une opération de redynamisation des commerces de proximité est engagée. Cette opération est réalisée par un ensemble de partenaires et d'opérateurs comme laSA HLM La Sablière, l'OPH Plaine Commune Habitat, l'établissement public d'aménagement de la Plaine de France, le promoteur DCF, etc.La mise en œuvre du projet universitaire et urbain se poursuit, avec notamment la construction de deux équipements de l'Université financés dans le cadre duContrat de plan État-région 2000-2006 : celle de son gymnase, livré en 2012, et l'extension de la Bibliothèque universitaire, nommée en l'honneur du philosophe et sociologueEdgar Morin. La livraison d'une soixantaine de logements locatifs construits entre la Cité Allende et le centre nautique a eu lieu en 2011 pour achever ce quartier d'habitat.
En 2011 commence le franchissement des voies de laGrande-Ceinture dans le cadre de la création duT11 et de celle de lagare de Villetaneuse-Université. Depuis fin 2014, l'université est desservie par letramway T8.
Antérieurement à la loi du[41], la commune faisait partie du département de laSeine. Laréorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département de laSeine-Saint-Denis après un transfert administratif effectif au, et à sonarrondissement de Saint-Denis depuis 1993.
Pour l'élection des députés, Villetaneuse faut partie depuis 1968 de ladeuxième circonscription de la Seine-Saint-Denis.
Elle faisait partie de 1801 à 1993 ducanton de Saint-Denis, année où elle intègre lecanton d'Aubervilliers puis à compter de 1909 à nouveau lecanton de Saint-Denis du département de la Seine. Lors de la mise en place de la Seine-Saint-Denis, elle est rattachée en 1967 aucanton de Saint-Denis-Nord-Ouest puis, en 1976, aucanton de Pierrefitte-sur-Seine[42]. Dans le cadre duredécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est rattachée aucanton d'Épinay-sur-Seine.
La ville est membre fondateur depuis 2000 de lacommunauté d'agglomération Plaine Commune, présidée de 2000 à début 2005 par le maireJacques Poulet.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la volonté gouvernementale de favoriser le développement du centre de l'agglomération parisienne comme pôle mondial est créée, le, lamétropole du Grand Paris (MGP), dont la commune est membre[43].
Laloi portant nouvelle organisation territoriale de la République du prévoit également la création de nouvelles structures administratives regroupant les communes membres de la métropole, constituées d'ensembles de plus de 300 000 habitants, et dotées de nombreuses compétences, lesétablissements publics territoriaux (EPT).
La commune a donc également été intégrée le à l'établissement public territorial Plaine Commune, qui succède à la communauté d'agglomération éponyme[44].
Lors desélections municipales de 2008 oùJacques Poulet ne se représentait pas, lePS a provoqué une primaire au premier tour du, qu'il perdit face à la liste menée par lePCF. Après fusion, la liste d'union de la gauche menée par Carinne Juste (PCF) a gagné l'élection au second tour par 54,2 % face auMoDem et à l'UMP[45].
Lors du premier tour desélections municipales de 2014, la liste menée par Carinne Juste (Front de Gauche) a obtenu 34,8 % des suffrages exprimés, celle de Dieunor Excellent (PRG) 19,5 %, celle de Slimane Benhamou (DVG) 17,9 %, celle de Karim Bouamar (PS) 12,1 %, celle de Eric Darru (UMP) 9,7 %, et celle d'Emmanuel Dubuc (sans étiquette) 6,1 %[46].
Au second tour, une quadrangulaire oppose la liste de Carinne Juste, vainqueuse avec 43,3 % des suffrages exprimés, celle de Dieunor Excellent avec 26,1 %, celle de Slimane Benhamou avec 23,1 %, et celle de Karim Bouamar avec 7,1 %[46].
Auxélections municipales de 2020, la liste conduite par Dieunor Excellent (divers gauche, passé par lePS puis par leParti Radical de Gauche, et soutenu en 2020 parLFI, lePS, etGénération.s) remporte l'élection dès le premier tour avec 50,33 % des voix face à la liste de la maire sortante Carinne Juste, soutenue par lePCF etEELV (39,22 %)[46], mettant fin à « un siècle » d'administration communiste[47].
Aux élections présidentielles françaises, qui sans être locales donnent des indications sur les tendances politiques de la population d'une ville par une abstention un peu plus limitée et par l'éventail des candidatures au premier tour,François Hollande a obtenu à Villetaneuse son meilleur score au second tour de laprésidentielle de 2012, avec plus de 78 % des voix[48]. Et à l'élection présidentielle de 2022,Jean-Luc Mélenchon y a obtenu au premier tour 65,39 % des suffrages exprimés, ce qui est son meilleur score dans une commune de plus de 10 000 habitants en France[48].
| Période | Identité | Étiquette | Qualité | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Début de la liste des maires (de 1789 à laLibération de la France)
| ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
| 1944 | mai 1945 | Maurice Paillard | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
| mai 1945 | août 1945[53] | Yves Mahé[54] | PCF | Résistant Démissionnaire | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
| septembre 1945 | mars 1977 | Pierrette Petitot[55],[53] | PCF | L'une despremières femmes maires de France[56] Conseillère générale de Saint-Denis-Nord-Ouest(1967 → 1973) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
| mars 1977 | avril 1992 | André Boursier[57],[58] | PCF | Chaudronnier Conseiller général de Pierrefitte-sur-Seine(1979 → 1998) Démissionnaire[59] | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
| mai 1992[60] | mars 2008 | Jacques Poulet | PCF[61] | Employé, ancien premier adjoint Président dePlaine Commune(2000 → 2005) Président duSIPPEREC(1995 → 2008) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
| mars 2008[62],[63] | mai 2020 | Carinne Juste[64] | PCF[65] | Cadre territoriale | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
| mai 2020[66],[67] | en cours (au 13 novembre 2023) | Dieunor Excellent[68] | DVG | Enseignant | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ville fleurie : trois fleurs attribuées depuis 2006 par le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France auConcours des villes et villages fleuris[69].
En 2010, la commune de Villetaneuse a été récompensée par lelabel « Ville Internet @@ »[70].
En 2024, Villetaneuse est labellisée Ville Active et Sportive par le Conseil National des Villes Actives et Sportives (CNVAS) et obtient à ce titre quatre lauriers, la plus haute distinction possible[71].
La ville est jumelée avec :
Elle s'est engagée en 2006 dans une coopération décentralisée avec
Koniakary (Mali)[72].
Villetaneuse est située dans l'académie de Créteil.
La ville administre 4écoles maternelles et 4écoles élémentaires communales.
Le département de la Seine-Saint-Denis gère deuxcollèges : le collègeJean-Vilar, inauguré 1970 et le collègeLucie-Aubrac[73], inauguré en 2003 et accueillant des élèves de Villetaneuse et de Pierrefitte-sur-Seine.
L'ensemble des établissements est classé enZone d'éducation prioritaire.
La commune dispose également, depuis 2014, de l'Institut thérapeutique, éducatif et pédagogique (ITEP) « Le Petit Prince », situé 34 rue Pasteur, qui accueille en internat ou semi-internat 40 enfants et adolescents de 7 à 16 ans présentant des troubles du comportement[74].
La ville abrite le campus principal de l'Université Sorbonne Paris Nord, où sont dispensés la quasi-totalité des champs de formation. Le campus comprend également unIUT.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[79],[Note 4].
En 2022, la commune comptait 12 432 habitants[Note 5], en évolution de −5,4 % par rapport à 2016 (Seine-Saint-Denis : +4,67 %,France horsMayotte : +2,11 %).
| 1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 262 | 281 | 294 | 362 | 374 | 378 | 387 | 338 | 365 |
| 1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 366 | 489 | 567 | 490 | 450 | 536 | 562 | 718 | 643 |
| 1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 826 | 855 | 950 | 1 278 | 1 844 | 3 213 | 3 251 | 3 066 | 3 937 |
| 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 4 892 | 7 405 | 8 909 | 10 080 | 11 177 | 11 376 | 11 887 | 12 642 | 13 141 |
| 2021 | 2022 | - | - | - | - | - | - | - |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| 12 663 | 12 432 | - | - | - | - | - | - | - |

SelonMichèle Tribalat, 65,1 % des jeunes de moins de18 ans étaient d'origine étrangère (au moins un parent immigré) en 1999[81].
Savante Banlieue est une initiative organisée chaque année dans le cadre de laFête de la Science dans le forum ducampus de Villetaneuse par Plaine Commune en partenariat avec les universités Paris 8, Sorbonne Paris Nord, leCNAM et leCNRS, afin de présenter les activités de recherche scientifique menées dans le Département par une quarantaine de laboratoires de recherche des universitésParis 8 etUSPN, duCNRS, duCNAM, deSupméca, ou d'associations. Savante Banlieue est un lieu destiné à présenter et rendre accessible au grand public, et notamment aux collégiens et lycéens la recherche. L'édition 2012, qui s'est tenue les 11 et, avait comme thématique « Énergie, environnement et santé »[82].
La municipalité organise par ailleurs un certain nombre d'événements récurrents chaque année, tels que :
4 167[86], avec 1 712 salariés du secteur privé en 2005[87]
853 demandeurs d'emplois (), soit une baisse de 14 % en un an selon l'ANPE[88].
Entreprises du secteur privé : 146 (avec notamment Tais, SARP Île-de-France et Marc Laurent SA), et une surreprésentation relative des petites et moyennes entreprises : les 46 entreprises de 5 à 9 salariés recensées en 2005 par leGARP employaient 18 % des salariés du secteur privé, les 4 entreprises de plus de 100 salariés regroupant, elles, 42 % des salariés du secteur privé de la Commune[réf. nécessaire].
Fin 2020, l'enseigneLidl remplaceAuchan au centre commercial BienVenu[89],[90]. Il est bâti sur l'emplacement d'une ancienne entreprise decelluloïd (laNobel Bozel), forme l'entrée sud de la commune, le long de laroute de Saint-Leu. Plusieurs enseignes s'installent entre 2021 et 2025, notamment le magasin Action en 2023[91].
Entreprises artisanales : 102 (au 31/12/2006)[92]
Secteur public : La présence de l'Université Sorbonne Paris Nord, dudépôt des Joncherolles (SNCF), de deux collèges, d'organismes HLM et des services municipaux oucommunautaires assurent une forte représentation de l'emploi public à Villetaneuse.
LaMéridienne verte passe à l'ouest de Villetaneuse, dans les terrains de l'université restés en friche.


| Blason | Degueules au château d'argent ouvert et ajouré du champ, au chef aussi d'argent chargé de trois arbres de sinople. | |
|---|---|---|
| Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Sur les autres projets Wikimedia :
Communes de l'Établissement public territorial Plaine Commune T6 de laMétropole du Grand Paris | |
|---|---|