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Lalocution latineintra-muros ouintra muros[1] définissait à l'origine l'intérieur d'uneville fortifiée, encerclée par desmurs. Le terme, vidé de son sens militaire, est couramment employé pour désigner explicitement laville-centre, soit, au sens proprement administratif, lacommune principale d'uneagglomération urbaine couramment appelée « ville ». Une « ville intra-muros » (exemples :Paris intra-muros,Lyon intra-muros ouBesançon intra-muros) désigne donc une ville sans sabanlieue. La ville-centre peut aussi désigner la commune principale d'uneaire urbaine, qui est liée économiquement à des villes périphériques dans la même aire[2]. Chacune de ces villes peut par ailleurs être dotée d'une banlieue propre.
Le terme officiel utilisé enFrance par l'Insee est celui de « ville-centre » et auCanada celui de « ville centrale[2],[3] ».
La ville-centre ne doit pas être confondue avec lecentre-ville, qui forme la partie la plus dense ou la plus active d'une ville, et qu'on peut donc trouver aussi bien dans une ville-centre que dans une ville de banlieue.
Nombreuses sont les villes d'originemédiévale qui se sont largement étendues au-delà de leur enceinte intra-muros pour former une agglomération plus ou moins continue où l'on discerne la partie intra-muros de l'extra-muros sur le plan formel (ville confinée,faubourgs, grands boulevards et banlieue), notamment sur le plan fiscal. Ainsi du centre historique deSaint-Malo, entouré parses remparts[4], ou ducentre-ville d'Avignon, entouré parles siens[5].
Aujourd'hui, lesrocades et autresceintures périphériques peuvent aussi constituer les limites entre l'intra-muros (zone urbaine) et lepériurbain. C'est notamment le cas des rocadesde Bordeaux,de Toulouse,de Rennes etde Nantes.
Paris intra-muros correspond à ces deux cas simultanément, puisqu'il s'agit de la surface comprise à l'intérieur duboulevard périphérique[6], qui a à peu près repris le tracé de la dernièreenceinte de Paris,celle de Thiers[7]