1. Le bourg de Villard-de-Lans depuis la colline des Bains. 2. L'entrée principale de l'hôtel de ville. 3.L'église Saint-Bonnet. 4. Photomontage de plusieurs lieux de la commune.
En ce début deXXIe siècle, la commune est la principale ville dumassif du Vercors septentrional et isérois, secteur également connu sous le vocable des « Quatre-Montagnes » ou du « Val de Lans »[1]. C'est la zone du massif la plus développée économiquement et démographiquement, bien desservie par un réseau routier qui la relie à la vallée de l'Isère et aux grandes métropoles de la région,Grenoble, dont l'agglomération est très proche, etValence qui la relie à laVallée du Rhône.
Ce territoire est plus précisément positionné au pied des plus hauts sommets du massif du Vercors septentrional, bien visibles de la plupart des rues du bourg central, dont notamment laGrande Moucherolle,2e sommet du Vercors, leRoc Cornafion (2 049 m) et lesarêtes du Gerbier (2 109 m), grands sites d'escalade. La commune se positionne également à l'extrémité méridionale d'unval jurassien typique, le Val de Lans, qui forme la moitié est de cette partie du massif du Vercors[5]. LaBourne, principaltorrent de la commune, draine ce val en évacuant l'ensemble des eaux d'écoulement vers l'ouest et le bassin duRhône. Ce torrent forme ensuite degrandes gorges très encaissées, vers l'ouest, en aval du bourg.
Le solkarstique de Villard-de-Lans favorise l’infiltration de l’eau, d’où l’absence de grands lacs naturels[6]. Toutefois, la commune possède, sur son territoire, des étangs saisonniers qui se remplissent par capillarité à la fonte des neiges.
Le site de Villard-de-Lans depuis le sentier du col Vert Au premier plan :la moraine des platres À gauche :le hameau des Clots À droite :le val et le sommet du Meillarot Au milieu de la photo :le bourg de Villard Au fond :le Gros Martel.
Fondé auMoyen Âge en une paroisse distincte de celle de sa voisine, Lans[Note 1] et se situant sur la bordure linguistique qui sépare lefrancoprovençal et leprovençal ouoccitan, langue également utilisée sur territoire de l'anciencanton, sans que cette limite soit parfaitement définie, le village du « Villard » dit « de Lans » et tout le secteur des « Quatre-Montagnes » resteront très longtemps isolés des voies de communications principales qui sillonnaient alors leroyaume de France.
Panorama de Villard-de-Lans durant l'hiver 2020 depuis le hameau de Tancanière
Le domaine deski nordique s'étend, quant à lui, dans la partie sud-ouest du territoire communal et sa porte d'entrée principale se situe près de l'ancienne ferme du hameau de « Bois-Barbu », transformée en hôtel-auberge-restaurant de montagne et située à 1 100 m d'altitude[8]. Un grand parking attenant permet le stationnement des véhicules de particuliers et des cars de tourisme. Cet espace nordique s'enrichit, depuis 2013, au niveau de la porte même de Bois-Barbu, de nouveaux aménagements, tels que « le Nordic Park » et un stade debiathlon comprenant un pas de tir[9].
Historiquement, le site de Villard-de-Lans, fut, à l'instar d'autres communes de son anciencanton, considérée comme une station climatique notable. À ce titre, la commune a accueilli de nombreux enfants venus de grandes zones urbaines françaises, entre lesannées 1930 et lesannées 1950, en raison de la qualité de son air (voir le sous chapitre consacré aux « Bâtiments d'architecture climatique »), comme l'indique, encore aujourd'hui, le site web de l'office de tourisme[10], la principale station-village du Vercors isérois reste toujours tournée vers la famille et les enfants grâce à l'aménagement dans le bourg-centre même, d'une patinoire, d'un centre nautique et d'un parc de glisse consacré essentiellement aux enfants, et dénommé « La Colline des bains » : ce parc comprend des pistes de ski et six pistes de luges particulièrement adaptées aux jeunes enfants.
La commune abrite au niveau du bourg central unpetit espace commerçant piétonnier. Il existe également une petite zone artisanale et commerciale située dans la périphérie immédiate du bourg. La commune possède également de nombreuses aires de stationnement pour tous les types de véhicules généralement situées à proximité immédiate du centre du bourg (la plus grande étant située devant la maison de lacommunauté de communes du massif du Vercors), mais également une gare routière la reliant avec l'agglomération grenobloise et en complément local, une offre de transport comprenant un certain nombre de navettes la reliant directement à la station de ski et au domaine skiable. En outre, la commune propose aux touristes itinérants un espace réservé aux camping-cars près du hameau des pierres, et, au moins, un camping ouvert en été et en hiver sur le site dit de « l'Oursière ».
Sur le plan sportif international, la commune Villard-de-Lans a accueilli sur son territoire les compétitions de luge dans le cadre desJeux olympiques d'hiver de 1968 et fut, durant six éditions, une ville étape duTour de France, et fut également un site d'accueil dans le cadre de nombreuses autres manifestations dans de nombreux domaines sportifs.
Le village, ainsi que sa station restent, encore aujourd'hui (en 2018), un espace accueillant de nombreuses animations sportives, et abritent le siège du club desOurs de Villard-de-Lans, une équipe française majeure dehockey sur glace, fondée en1931 et qui a évolué durant de nombreuses saisons enpremière division, ainsi qu'un club deski alpin et un club deski nordique.
Un plan de l'ensemble du territoire de la commune est publié sur la carte de l'IGN intitulée « Villard-Mont Aiguille/PNR du Vercors » et éditée au 1/25000[11]. Un plan de la ville est également disponible et remis gratuitement aux visiteurs de l'office de tourisme de Villard-de-Lans, sur simple demande.
Quelques vues sur les aménagements du domaine Villard-Corrençon
Le téléski des Oursons du secteur de la Grande Moucherolle.
Le télesiège du secteur des Glovettes.
La gare aval du télésiège débrayable des Crêtes.
La résidence les Glovettes depuis le secteur du Clot.
Lemassif du Vercors, dans lequel se situe l'intégralité du territoire de la commune de Villard-de-Lans et son ancien canton, est unmassif préalpin qui s'est soulevé lors de lasurrection des GrandesAlpes.
Ce massif est composé deroches sédimentaires qui se sont successivement déposées dans un océan formé durant l'ère secondaire. Les calcaires durs formés au fond de ces mers, à l'origine peu profondes, font alternance avec des marnes et des sédiments marno-calcaires tendres qui, eux, ont été formés dans des mers nettement plus profondes[Note 2]. Il en résulte, à l'image d'unmille-feuille, un empilement de plusieurs kilomètres d'épaisseur de roches au sein même du massif[12].
Sous l'effet de la dérive des continents (dénommée égalementtectonique des plaques), le massif s'est ensuite plissé de façon progressive durant plusieurs millions d'années. Puis, la succession de différentsglaciers et l'eau destorrents a profondément modifié l'aspect du paysage environnant la commune. En effet, l'érosion karstique a dissous et modifié lescalcaires et l'érosion torrentielle a creusé les gorges (telles que lesgorges de la Bourne situées à l'ouest du bourg).
LeMuséum d’histoire naturelle de Grenoble situé1, rue Dolomieu àGrenoble, présente de belles collections de roches et de minéraux, issus desPréalpes et du Vercors, représentant différentes périodes géologiques.
Le massif du Vercors est essentiellement composé de troisbancs de naturecalcaire.
Aiguille de Villard-de-LansPaysage karstique du Vercors (lesGrands Goulets).
Le niveau inférieur dénommé l'Hauterivien est la base imperméable du massif sur laquelle repose l’ensemble des réseaux d'eau souterraine, de type karstique, composé de marne ne subissant pas ou très peu la corrosion de l'eau.
L'étage au-dessus, ou niveau intermédiaire dénommé l’Urgonien est issu d’une mer tropicale, peu profonde et riche en tracescoralliennes. Cet étage est décrit comme la partie la pluskarstifiable du massif.
Le dernier étage, ou niveau supérieur, se dénomme leSénonien, de composition plus variée dans le massif en raison de sasédimentation de type lacustre. Au nord, cet étage sénonien est de type calcaire, à l'origine de lalauze, cette pierre plate utilisée par les artisans locaux qui fabriquent ainsi pour les paysans du Vercors de petites dalles plates qui permettent d'élaborer des constructions de toit typique dans le plateau. Au sud, l’étage Sénonien présente un aspect essentiellement gréseux[13].
Extérieurement, le massif du Vercors, dans sa partie septentrionale, et dans lequel se situe l'ensemble du territoire villardien, présente de grandes falaises decalcaire à l'aspect très spectaculaire, depuis le bassin grenoblois et la vallée duGrésivaudan. Cette apparence donne au visiteur une forte impression decitadelle naturelle, description souvent reprise dans de nombreux plaquettes touristiques locales de présentation du massif, ou dans les guides de tourisme régionaux ou nationaux[14].
Le reliefkarstique, si typique de l'environnement villardien et vercussien, est un ensemblecalcaire dont les formes autant extérieures qu'intérieures sont le résultat de la dissolution du calcaire par l'écoulement de l'eau pluviale et nivale, ce qui entraîne un nombre important de cavités naturelles, degrottes et de résurgences. En effet, L’eau des intempéries chargée de gaz carbonique, s’insinue dans les fissures de cet environnement calcaire formant ainsi des rivières souterraines, agrandissant et modifiant de façon constante le réseau souterrain dont elle a contribué à la formation. En surface, l’eau ayant dissous le calcaire crée ces reliefs à l'aspect de roches déchiquetées dénommés leslapiaz, ces petits bassins circulaires dénommés lesdolines, et ces gouffres rocheux souterrains dénommés localement « scialets ».
L'ensemble du territoire de la commune de Villard-de-Lans est situé dans une zone desismicité moyenne. En terminologie spécialisée, on évoque une zone de « sismicité 4 » (sur une échelle de 1 à 5)[15].
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La cité scolaireJean Prévost, inaugurée en 2012, est le dernier bâtiment public local de grande dimension à avoir été construit sur le territoire villardien selon des normes intégrant le risque sismique[16].
Le principal séisme survenu dans le secteur immédiat de Villard-de-Lans, durant l'époque contemporaine, s'est déroulé le. Avec unemagnitude de 5,3, considérée comme modérée sur l'échelle ouverte de Richter, le tremblement de terre dit de Corrençon-en-Vercors, du nom de la commune du canton de Villard où il a effectué le plus de dégâts visibles est l'un des plus importants séismes destructeurs de la seconde moitié duXXe siècle dans les Alpes françaises et du territoirefrançais métropolitain[17].
Carte du réseau hydrographique de la commune de Villard-de-Lans
Le territoire communal de Villard-de-Lans est sillonné par de nombreuxcours d'eau dont unerivière principale et quinze rus ouruisseaux, la plupart des torrents montagnards qui sont tous ses affluents.
Le principal cours d'eau de la commune est laBourne, affluent de l'Isère.
LaBourne, principale rivière, passant au pied du village, prend sa source sur le plateau entre les bourgs de Villard-de-Lans et deLans-en-Vercors. Ce cours d'eau présente des fluctuations saisonnières de type pluvial, fortement accentuées à la fin duprintemps en raison de lafonte nivale. Cette rivière longe la station d'épuration de laCCMV dans le petit hameau de « Fenat » (voir la sous-section « Eau et assainissement »). Au niveau halieutique, sur le territoire de la commune, le bassin de la Bourne est géré par l'AAPMA de Villard-de-Lans[18],[19].
Au-delà du hameau desJarrands, peu après avoir reçu les eaux du ruisseau du Méaudret, puis passé sous le pont des « Olivets », près du hameau du même nom, la pente s'accentuant, la petiterivière de la Bourne se transforme dès lors en un véritabletorrent et creuse de très profondes gorges situées en aval du bourg et qui portent son nom.
Villard-de-Lans n'héberge les pittoresques gorges de la Bourne que sur une petite partie, entièrement située du côté de la rive gauche du torrent, la rive droite étant dépendante du territoire de la commune deRencurel. Ces gorges, très encaissées sous d'importantes masses rocheuses, font l'objet d'une surveillance constante de la part duconseil départemental de l'Isère. Laroute départementale 531, ouverte en1872 pour relier Villard-de-Lans àPont-en-Royans, peut donc faire l'objet de travaux importants de consolidation des parois rocheuses et entraîner régulièrement, et de façon provisoire, soit unecirculation alternée, soit une interdiction de circuler pour certains types de véhicules (en fonction de leur hauteur), soit même, quelquefois, une coupure totale de la route y compris pour les cycles et les piétons. Une déviation est, alors, mise en place à la sortie du village[20].
Situé au pied des plus hauts sommets du massif du Vercors qui délimitent sa frange orientale, le secteur dénommé « vallon de la Fauge » est parcouru par le ruisseau du même nom. Sa forme particulière, et notable dans le paysage, vient du fait qu'il a été occupé par unglacier durant une période estimée entre300 000 et 200 000années avant notre ère. À cette époque, les températures moyennes étaient inférieures de5 °C à celles de notre époque[21].
Ce glacier qui atteignait ce qui sera plus tard les limites méridionales du bourg central, a laissé, petit à petit, sa place à ce vallon apprécié pour sa fraîcheur, son aspect bucolique, et son silence[22].
Des rochers, transportés par la glace et déposés de chaque côté du petit ruisseau de la Fauge, sont les derniers indices encore visibles de la présence d'anciennesmoraines glaciaires. Ces rochers calcaires ont donné leurs noms au « hameau des Pierres », situé juste en contrebas de la cité scolaire Jean-Prévost, aux limites méridionales du bourg central.
Dans la partie supérieure du vallon situé au sud-est du bourg, on peut observer que la rochecalcaire est affleurante et que l’eau s’infiltre sous terre. Leslapiaz offrent, d'ailleurs, un bel exemple de cette infiltration. Des zones légèrement argileuses existent cependant, et on peut y découvrir, çà et là, quelques plants dePinguicula alpina, diteGrassette des Alpes, une plante carnivore.
De nombreuxsentiers agrémentent le vallon de la Fauge. Certains de ses chemins empruntés par les randonneurs et les cavaliers du centre équestre voisin permettent notamment de découvrir « le pont de l'amour », un petit pont en bois sur la Fauge installée par legénie à l'époque où le secteur était un terrain militaire, ainsi qu'une des rarescascades de ce secteur du Vercors, et enfin une modeste bergerie située à plus de 1 350 mètres d'altitude. Une « course nature » (outrail), organisée par l'association « Cap Nature », s'est déroulée dans ce secteur en 2013[23].
Le ruisseau du Méaudret à l'entrée du territoire communal.
Ce petit torrent s'écoulant dunord vers lesud, bien que de longueur et de débit modestes, reste un des principaux affluents de la Bourne, en provenance du nord dumassif du Vercors. Le nom de ce modeste ruisseau provient du village et ancienne commune deMéaudre, qu'il traverse durant son cours. Un hameau portant son nom surplombe son cours depuis sa rive droite avant sa confluence avec la Bourne.
Prenant sa source au niveau du territoire de l'ancienne commune d'Autrans, ce torrent typique du plateau des « Quatre-Montagnes » draine le vallon de la nouvellecommune d'Autrans-Méaudre en Vercors, puis il traverse de courtes gorges encaissées au pied de la montagne du Gros Martel, avant de rejoindre la Bourne sur sa rive droite en aval de Villard. La confluence entre la Bourne et le Méaudret se situe au niveau du hameau des Jarrands.
Le Méaudret est formé par la réunion de nombreux ruisseaux dont celui des Griats, le ruisseau Achard ou le ruisseau de Naves. En raison de la présence de terrains calcaires présentant de nombreuses failles, ce ruisseau subit de nombreuses pertes tout au long de son parcours[24].
Le ruisseau de Font-Noire et l'« œil de la Dhuine » ou « de la Dhuie »
Vallon de l'œil de la Dhuie (Combe du Bayle près du hameau des Cochettes)
Dénommée également « Œil de la Dhuie » par la conteuse locale Lydia Chabert-Dalix[25], l’œil de la Dhuine (dénommé également « œil de la Dhuie », ouœil de la Dhuis selon les cartes de l'IGN[26]) est unesource dite « vauclusienne », c'est-à-dire uneexsurgence créée à la suite d'une perte de divers cours d'eau de montagne dans des cavités karstiques et désormais détournée par un captage enbéton aujourd'hui laissé à l'abandon.
Cette source est située, en pleine forêt, entre le « hameau des Cochettes » et le « hameau des Mourets ». Un mince filet d'eau continue à alimenter leruisseau de Font noire qui s'écoule vers le pied septentrional de la colline du bourg, traversant le camping de l'oursière.
Ce phénomène géologique, encore exploré dernièrement par des équipes de plongeurs spéléologues[27], est à l'origine d'une bellelégende locale dite de la « déesse de la Dhuie » relatée dans un ouvrage dénomméEntre Diables et fées, Contes et légendes du Vercors, et relatée par la conteuse citée précédemment.
L'association agréée de pêche et de protection du milieu aquatique villardoise, dite « AAPMA de la truite du plateau », assure des lâchers annuels de poissons de la famille dessalmonidés, au niveau de ces deux lacs[29]. Elle est habilitée à remettre des licences.
L'automobiliste provenant des grandes métropoles françaises et européennes peut accéder au territoire de Villard-de-Lans en utilisant deux grandesautoroutes françaises, toutes deux dépendantes du réseauAREA :
L'autorouteA48 permet la liaison autoroutière entre les agglomérations deLyon et deGrenoble. Elle se connecte à l'A43 au niveau deBourgoin-Jallieu, puis s'achève sur le territoire de la commune deSaint-Égrève à l'entrée de l'agglomération grenobloise au niveau de l'échangeur avec l'A480. Pour se rendre à Villard-de-Lans, il faut emprunter la sortieno 14 « Saint-Égrève nord » à 52 km :Saint-Égrève,Fontanil-Cornillon,Autrans, Villard-de-Lans. Quelques kilomètres après labarrière de péage de Voreppe, la première sortie, en direction de Grenoble, au niveau de la commune de Saint-Egrève indique la direction de Villard-de-Lans, d'Autrans et duParc Naturel Régional du Vercors. Cette sortie se raccorde sous la forme d'unebretelle à laroute départementale 1532 (ancienneroute nationale 532), importante voie routière qui relieGrenoble à Valence et qui traverseSassenage. Laroute départementale 1532 se raccorde ensuite au niveau de la commune de Sassenage, par un rond-point, à laroute départementale 531, route principale menant à l'ensemble des communes du plateau du Vercors ;
L'autorouteA49 relieRomans (Valence) àGrenoble. Elle a été mise en service définitivement en 1992. Pour se rendre à Villard-de-Lans, il faut emprunter la sortieno 8 « La Baume d'Hostun » àSaint-Nazaire-en-Royans,La Baume-d'Hostun, Villard-de-Lans. Au-delà de la barrière de péage deChatuzange-le-Goubet et quelques kilomètres après l'aire de service de Royans-en-Vercors, dans le sens Valence-Grenoble, la sortie suivante indique la direction de Villard-de-Lans, par leRoyans. La bretelle rejoint ensuite laroute départementale 1532, qui se raccorde à son tour à la mêmeroute départementale 531 à l'instar de l'A48.
Le territoire communal est traversé par laroute départementale 531, ancienneroute nationale 531,déclassée en 1972, qui débute non loin du centre-ville deSassenage, au rond-Point de la place Jean-Prévost, depuis laroute départementale 1532 et se termine àSaint-Just-de-Claix, dans le hameau de Clairivaux, au carrefour de cette mêmeRD 1532.
Laroute départementale 531 relie ainsi directement Villard-de-Lans à Lans-en-Vercors,Engins et Sassenage vers le nord, etChoranche (et sesgrottes) vers le sud-ouest. Laroute départementale 103, qui commence à l'extrémité ouest de la commune par détachement de laRD 531, relie quant à elle, le bourg de Villard-de-Lans aux villages deSaint-Martin-en-Vercors,La Chapelle-en-Vercors et à la ville deDie, communes toutes situées dans laDrôme voisine. Cette route permet de relier le bourg de Villard-de-Lans à 32 km deGrenoble (Pont du Vercors), 27 km deSassenage (Mairie) et 7 km deLans-en-Vercors.
Le territoire de Villard est aussi desservi par laroute départementale 215c qui relie le lieu-dit « Le Clos de la Balme » (Corrençon-en-Vercors) au lieu-dit « Les Sables » (Villard-de-Lans), par laroute départementale 215b, qui relie laRD 215c à la station de sports d'hiver du Balcon de Villard.
Le territoire de Villard-de-Lans est également une des extrémités de la route touristique desGorges de la Bourne qui le relie avec les communes des autres secteurs touristiques dont, notamment, leRoyans, le Bas-Grésivaudan et lavallée du Rhône.
L'autocar de la VFD en position de départ devant la gare routière de Villard-de-Lans.La navette gratuite communale à l'arrêt sur le parking de la gare routière de Villard-de-Lans.
Lagare routière de Villard-de-Lans est située face à l'entrée de l'espace loisir et du bâtiment de l'ancien office de Tourisme. La petite structure abritant la billetterie fut jusqu'en1938, la gare de terminus dutramway Grenoble - Villard-de-Lans[38].
Depuis cette gare routière, la commune est desservie par trois lignes régulières de cars du réseau « Cars Région Isère » qui fonctionnent tous les jours, samedis, dimanches et jours fériés, compris :
la ligneT65 relie Lans-en-Vercors à Grenoble parSaint-Nizier-du-Moucherotte avec correspondance avec le T64 à l'office de tourisme de Lans-en-Vercors ;
la ligneT66 relie Villard-de-Lans à Lans-en-Vercors par Autrans (le village) et Méaudre (la place).
Au niveau de la commune, ses hameaux et la station de ski, trois lignes de navettes gratuites circulent en saison hivernale et/ou estivale, avec un service renforcé durant les périodes devacances scolaires françaises d'été, de Noël et d'hiver
En saisons hivernale et estivale :
Gare routière de Villard ↔ LeBalcon de Villard (ou/et) LesGlovettes (Domaine alpin).Service renforcé en saison hivernale.
En saison hivernale uniquement :
Gare routière de Villard ↔ Bois Barbu (Domaine nordique).
Gare routière de Villard ↔ Côte 2000 (Domaine alpin) ↔ Corrençon centre ↔ Hauts Plateaux (Domaine nordique) ↔ Clos de la Balme (Domaine alpin).
Le territoire communal est également desservi par un réseau detransport scolaire au service des enfants scolarisés dans les différents établissements situés sur son territoire et principalement la cité scolaire Jean Prévost, située sur un plateau dominant la petite agglomération. Quatre navettes scolaires organisées et gérées par la mairie desservent les hameaux suivants :Bois Barbu,Ville Vieille,les Jarrands etLa Côte 2000 (Balcon de Villard)[39].
Depuis 2024, une navette directe est mise en place en saison hivernale entre la commune de Villard-de-Lans et lagare de Valence TGV, située à 83km du centre de la commune[40].
Le territoire villardien n'abrite aucunhéliport, mais des liaisons entre les établissements hospitaliers de l'agglomération grenobloise sont possibles parhélicoptères, notamment par les équipements de laGendarmerie nationale, leSAMU de Grenoble (Unité Mobile Héliporté)[42] et leSDIS de l'Isère.
Il existe sur le territoire villardien un ensemble detransport par câble, de typetélécabine : la télécabine de la Côte 2000 (depuis 1951) et la télécabine du Pré des Preys (depuis 1983).
La ligne de la Côte 2000 a été mise en service en mars 1951[43]. Il s'agissait alors de la première télécabine de France[43]. Le système installé par les établissementsCâbles et Monorails Mancini recevait des véhicules ovoïdes biplaces. Le système fut remplacé par une télécabine six places (la première d'Europe) en 1973, puis10 places en 2010.
Ce dispositif permet de transporter les pratiquant de sport de neige, les cyclistes et les touristes à l'altitude de 1 720 mètres et leur offre un accès direct au principales pistes de ski enhiver et à un grand nombre de sentiers de randonnée et de VTT, enété. Le point de départ des cabines se situe devant les immeubles du Balcon de Villard et à quelques mètres du terminus des navettes gratuites en provenance du bourg de Villard-de-Lans et des autres hameaux.
Il s’agissait, alors, du premier type de télécabine avec six places en Europe (avant leur réaménagement) et qui restera, avec sa future voisine, un système unique en son genre dans lemassif du Vercors. Ce système permet de transporter les skieurs et les touristes et leurs équipements à l'altitude de 1 720 mètres afin d'accéder directement aux principales pistes de ski enhiver et à un grand nombre de sentiers de randonnée, enété. Le point de départ des cabines se situe devant les immeubles du Balcon de Villard et à quelques mètres du terminus des navettes gratuites en provenance du bourg de Villard-de-Lans et des autres hameaux.
Ce dispositif comprend[44] une capacité maximum de dix personnes par cabine avec un temps de montée de six minutes de station à station pour un débit maximum de 2 300 passagers par heure avec49 cabines. Cet ensemble bénéficie d'un système de secours électrique sur poulie. Cette ligne de transport par câble a nécessité également la pose d'un ensemble total de14 pylônes.
La station d'arrivée du télécabine de la Côte 2000 (située en amont de la ligne) n'abrite qu'un seulrestaurant-bar, dénomméAltitude 2000. Celui-ci présente une salle de restauration et de bar avec une vue panoramique sur l'ensemble du Val de Lans et du Vercors septentrional en direction de l'ouest et du nord-ouest.
Ce second système de télécabine inauguré huit ans après celui de la Côte 2000 va augmenter le débit offert depuis la station pour rejoindre le domaine d’altitude et permet de transporter les skieurs et les touristes à l'altitude de 1 518 mètres.
Ce dispositif comprend[45] une capacité maximum de six personnes par cabine avec un temps de montée de moins de5 minutes de station à station pour un débit maximum de 1 200 passagers par heure avec45 cabines. Cet ensemble bénéficie d'un système de secours électrique sur poulie. Cette ligne de transport par câble a nécessité également la pose d'un ensemble total de13 pylônes.
Différentes vues des télécabines de Villard-de-Lans
Télécabine Pré des Preys, anciennes cabines
Télécabine Pré des Preys, Piste Carole Montillet
Télécabine de la Côte 2000, en action
Télécabines Côte 2000, gare aval
Télécabines Côte 2000, cabine en gare aval
Deswebcams ont été installées sur le site, en amont des télécabines. Celles-ci permettent d'observer le niveau d'enneigement en direct et d'informer ainsi les éventuels pratiquants[46].
Depuis septembre 2006, date de l'inauguration de son premier tronçon, ce type de voie de circulation consacrée aux modes de transport non motorisés continue de se développer sur le territoire de Villard-de-Lans ainsi que sur tout le territoire de la Communauté de communes du massif du Vercors et se dénomme la « Via Vercors ».
Celle-ci est présentée par le site de la collectivité comme une « voie éco-citoyenne » défendant la mixité des déplacements et permettant d'associer les usagers en vélo, à cheval, en poussette, à pied ou même les personnes handicapées moteurs, grâce à un revêtement considéré comme roulant et conforme aux déplacements en fauteuils roulants. L'objectif principal, selon le site consacré à cette voie verte, étant « de sensibiliser les habitants du Vercors à un nouveau mode de déplacement sans voiture tout en offrant aux vacanciers (familles, randonneurs et sportifs) un nouvel itinéraire de découverte sur 50 km »[47].
Cettevoie cyclable et piétonne a été financée par laCommunauté de communes du massif du Vercors avec le concours de l'Union européenne. Celle-ci a été réalisée avec un revêtement entièrement naturel en faisant appel à des filières d'approvisionnement écologique liées aurecyclage de matériaux issus de la déconstruction, tels que des graviers compactés collectés dans la carrière voisine deMéaudre, pour composer sa surface de roulement et permettre ainsi un usage facile tout en préservant le mieux possible l'environnement[48].
Itinéraire de la Via Vercors dans Villard-de-Lans
Cettevoie verte de 8,5 km traverse le nord du territoire communal depuisLans-en-Vercors jusqu'au hameau des Geymonds. Elle s'interrompt au niveau du bourg, mais elle reprend son cours au pied de la colline des bains pour longer la cité scolaire Jean Prévost. La voie traverse ensuite les hameaux de « Tintaine » et du « Frier » pour ensuite passer en aval de Villard 2000 au hameau des « Pouteils » et prendre la direction deCorrençon-en-Vercors par le hameau des « Bouchards »[49].
Une autre partie de cette voie longe la vallée de la Bourne jusqu'à la confluence avec le Méaudret pour reprendre son cours dans le val Molière et fusionner avec la voie principale auhameau des Geymonds. Cet aménagement compte un total de44 kilomètres de voies sur l'ensemble du secteur de la communauté des quatre-montagnes[50]
Au, Villard-de-Lans est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[51].Elle appartient à l'unité urbaine de Villard-de-Lans[Note 15], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[52],[53]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 16],[53]. Cette aire, qui regroupe204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[54],[55].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (73,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (72,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,3 %), prairies (14,9 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (13,6 %), zones agricoles hétérogènes (5,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5 %), zones urbanisées (4,5 %),terres arables (1,7 %)[56]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Regroupant plus d'un tiers de la population de sacommunauté de communes, le territoire communal de Villard-de-Lans, bien qu'implanté dans un secteur rural detype montagnard, présente, du fait de son nombre important de constructions et delogements, un aspect urbain assez évident. Son territoire se compose d'uneagglomération principale (le bourg ou ville-centre), proprement dite, ainsi que d'une quarantaine de hameaux et de lieux-dits dispersés tout autour de ce bourg central. On peut noter également la présence d'une station de sports d'hiver de renommée nationale. Le bourg, ou ville-centre, se situe sur une élévation durelief dominant le ruisseau de laBourne.
Ladémographie urbaine a dû et a su s'adapter aux différentes natures de terrains et à la configurationgéologique de ce territoire typiquement montagnard. Le développement des constructions est surtout lié à la fréquentation touristique ainsi qu'à la pratique desrésidences secondaires exercée par les citadins deGrenoble, deLyon et issus d'autres grandesagglomérations françaises. Cesconstructions sont cependant soumises à des conditions liées au respect de l'environnement, ainsi qu'à des contraintes liées au relief et au climat. Selon l'INSEE, Villard-de-Lans est l'unique ville de son aire urbaine (AU681)[57].
La municipalité a adopté le, unplan local d'urbanisme (PLU), document essentiel et incontournable pour toute demande d'occupation, et/ou d'utilisation des sols. De larges extraits de ce document sont accessibles sur le site de la commune[58].
L'insertion dans lepaysage, le respect des économies de moyens (notamment en privilégiant les entreprises et lesartisans locaux), les économies d'énergie, la promotion d'unearchitecture de qualité, en accord avec l'architecture traditionnelle, sont les premièresrecommandations publiées sur ce document, dans sa page traitant de la « zone du bourg » (ou ville-centre).
Afin de gérer et réglementer sa politique locale d'urbanisme, la municipalité de Villard-de-Lans a mis en place un service urbanisme qui veille à l'application des principaux règlements en matière de construction. Ce service analyse également les principaux projets de développement du territoire communal.
Les différentes missions de ce service, dont les bureaux se situent dans l'hôtel de ville, sont notamment, la gestion et la révision duPlan local d'urbanisme (PLU), le traitement et l'instruction des permis de construire y compris pour leszones d'aménagements concertés (ZAC), le respect de la mise en sécurité des établissements recevant du public (EPR), la gestion ducadastre et du Système d'Information Géographique (SIG), la procédure des acquisitions et des cessions foncières (droit de préemption et fiscalité foncière) et, enfin, la gestion du plan de prévention des risques[59].
Outre le bourg central, le territoire de la commune est constitué d'un grand nombre de hameaux, lieux-dits et autres écarts répertoriés et dont le nombre est estimé à plus de50 sites, selon la carte référencée « 3236 OT » éditée par l'Institut national de l'information géographique et forestière, plus connue sous le nom d'IGN[60].
Le bourg deCorrençon-en-Vercors, et ses divers hameaux épars situés dans son val en cul-de-sac, au sud du territoire Villardien, furent également des anciens hameaux rattachés à la commune de Villard-de-Lans entre1790 et1857, année de la publication d'undécret impérial érigeant cette partie du territoire villardien en commune indépendante sous le nom de Corrençon[61].
En 2013, le nombre total de logements dans la commune était de 5 999, alors qu'il était de 5 524 en 2008[I 1].
Parmi ces logements, 31,4 % étaient des résidences principales (soit 1 886 logements), 65,8 % des résidences secondaires (soit 3 653 logements) et 2,7 % des logements vacants (soit 163 logements). Ces logements étaient pour 19,8 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 80 % des appartements[I 1].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 61,6 %, en augmentation assez importante par rapport à 2008 avec 57,7 %). La part de logements HLM loués vides (logements sociaux) était de 10,4 %, en légère baisse par rapport à 2008 où elle était de 10,6 %[I 2]. La demande de logement est gérée par l'Office public d'aménagement et de construction (OPAC) deVoiron.
Concernant le confort des résidences principales, 97,9 % d'entre elles sont équipées d'une salle de bains comprenant une baignoire ou une douche en2013, chiffre très proche de l'année 2008 qui était de 97,7 %. Le chauffage central collectif concerne 18,6 % de ces résidences en 2013 (20,9 % en 2008), le chauffage central individuel concerne 25,6 % de ces logements (28,2 % en 2008) et enfin le chauffage électrique individuel concerne encore 34,5 % de ces logements en 2013, taux en augmentation depuis 2008 (32,3 %)[I 3].
Le financement de cette station d'épuration a été assuré, en partie, par l'agence de l'eau Rhône-Méditerranée-Corse, établissement public appartenant conjointement à l'État, au conseil départemental de l'Isère et auconseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes, et essentiellement par autofinancement dont un recours à l'emprunt effectué par la communauté de communes[62].
La capacité de traitement de cette station est de 45 000 équivalents habitants, chiffre qui pourrait paraître surdimensionné, mais qui tient compte du fait que Villard-de-Lans ainsi que les stations des communes du secteur des Quatre-montagnes accueillent un nombre important de touristes durant les saisons estivales et hivernales. Le débit de pointe est de 17 000 m3.
Un projet de développement et d'extension de la zone d’activités des Geymonds, située dans la commune, est prévu dans le projet de révision simplifiéeno 01 duplan local d'urbanisme (PLU) de Villard-de-Lans édité le[64].
Le Plan de Prévention des Risques (PPRN) pour la commune de Villard-de-Lans évoque certains risques classifiés et enregistrés, tels que les risques d'avalanches (Balcon de Villard), de feux de forêt (Espaces forestiers), d'inondations et coulées de boue (torrents de la Fauge et de la Bourne), de mouvements de terrain (différents secteurs) et enfin de séismes, sans oublier les risques de transport de marchandises dangereuses (uniquement sur routes).
Quelques raresglissements de terrain ont été enregistrés, dont un relativement important durant lesannées 1970[66], et quelques crues torrentielles, notamment du torrent de la Fauge, ont été constatées dans lesannées 1950[67].
Selon l'ouvrage, non réédité et très bien documenté de Florent Camoin, écrit en1955 et dénommé : « Villard-de-Lans, son histoire, son site »[73], le territoire du Villard-de-Lans se structura en divers hameaux au gré des fronts de défrichements qui définirent, petit à petit, les terroirs cultivables. Le bourg actuel fut fondé au croisement de deux chemins existant depuis la République romaine, celui de « Cassenatico », l'actuelleSassenage à « Dea Augusta », l'actuelleDie et celui qui reliait la petite région du Royans au col Vert.
Historiquement, Le Villard-de-Lans fut cité pour la première fois en1080 dans le cartulaire de saint Hugues sous le vocable de « Sancti Boniti di Vilar juxta Lanz ». Le terme « du Villard » désigne dès sa fondation un ensemble d'habitats, un bourg, « burgum » en latin, dépendant alors du château de Corrençon. Terre dauphinoise, sous domination des comtes d'Albon qui prirent auXIIe siècle le titre dedauphins de Viennois. Le comté d'Albon prit alors le titre deDauphiné. Cette partie du massif deviendra les « Quatre-montagnes » et, correspondant aujourd'hui au contour de l'actuelle communauté de communes, reste cependant sous lasuzeraineté des seigneurs et barons deSassenage.
La patache de Villard-de-Lans en 1906Plaque commémorative aux professeurs, élèves et membres du personnel du lycée polonais Cyprian Norwid de Villard-de-Lans
Avant le début duXIXe siècle, il n'y avait pas de voie carrossable pour se rendre à Villard-de-Lans et le plateau des Quatre-Montagnes. Lescolporteurs, principaux liens entre le plateau et le reste du royaume de France, franchissaient lepas de l'Allier (à l'ouest), lecol vert (à l'est) et lepas de la Balme (au sud) pour vendre leurs marchandises mais également apporter diverses nouvelles. Leurs mulets, souvent organisés en « coubles », c'est-à-dire des attelages de douze bêtes, transportaient les bulbes, graines et semences, du charbon de bois, du vin, des outils divers, utiles aux gens du plateau[74].
Durant laSeconde Guerre mondiale, Villard-de-Lans accueille le seullycée polonais de l'Europe occupée. Il est installé dans les bâtiments de l'hôtel du Parc et du château. En mars 1943, l'établissement est frappé une première fois par l'arrestation de son directeur, le professeurZygmunt Lubicz-Zaleski, qui est également président du Groupement d'Assistance aux Polonais en France. Envoyé à Milan par la police italienne, il est livré à laGestapo, torturé et déporté àBuchenwald. Il est remplacé par le professeurWacław Jan Godlewski(pl), qui, à son tour, est arrêté par la Gestapo, et déporté àMathausen[75]. Le lycée est alors dirigé par le professeur Ernest Berger, qui en assurera la direction jusqu'à la Libération. Elèves et professeurs s'engagent dans la lutte contre l'occupant. 70 à 80 jeunes prendront la route de l'Espagne, ils connaîtront ses prisons, le camp d'internement deMiranda de Ebro, pour aboutir à Gibraltar et rejoindre en Angleterre l'Armée polonaise de l'Ouest. Ils reviendront en 1944 pour prendre part à la Libération de la France dans les rangs de laPremière Division Blindée polonaise, et combattront en Normandie, à Falaise, Chambois, Abbeville, en Belgique et en Hollande. D'autres combattront dans les rangs du2° Corps d'Armée polonais, en Italie, ou encore dans les forces Aériennes ou la Marine polonaise en Grande-Bretagne. Entre 50 et 80, en plus de ceux qui, en 1944, sont encore au lycée et prendront part auxcombats du Vercors[76].
Par ailleurs, la région des Alpes abrite plusieurs milliers de Polonais, clandestins, militaires évadés, résistants duréseau F2 et duPOWN Monika.
Cette manifestation internationale renforcera, dès lors, la notoriété de Villard-de-Lans et du plateau des Quatre Montagnes qui accueilleront, au cours de ces jeux, certaines épreuves desports d'hiver. L'autre conséquence directe de cette participation sera le développement et la modernisation des voies d'accès au plateau du Vercors, ainsi que de l'équipement au niveau sportif et touristique de la commune et de son canton.
Le, lecrash d'un hélicoptère de laSécurité civile transportant cinq personnes dont deux gendarmes dupeloton de gendarmerie de haute montagne et un médecin du SAMU entraîne la mort d'un passager ainsi que trois blessés. Cet accident est survenu sur le secteur du Balcon de Villard dominant le village. Le parquet de Grenoble ouvre une enquête et saisit la section de recherches des transports aériens, ainsi que le groupement de gendarmerie de l'Isère[77].
Pour la mandature débutant en 2020, la répartition des sièges se définit par un nombre de21 membres pour la liste majoritaire et un nombre de5 membres pour la liste d'opposition des divers droite et UDI de la maire sortante et enfin un dernier siège pour une liste de divers centre[79].
Les réunions duconseil municipal se tiennent tous les mois et sont ouvertes au public sauf cas exceptionnel. Les votes s'organisent généralement à mains levées[80]. L'opposition municipale gère, quant à elle, son propre site internet[81].
Le maire de Villard-de-Lans, cinq de ses adjoints et deux membres du conseil municipal siégeant dans les rangs de l'opposition sont également membres de lacommunauté de communes du massif du Vercors[82].
Depuis 2015, Chantal Carlioz, l'ancienne maire de la commune (démissionnaire du conseil municipal en 2020) est également conseillère départementale ducanton de Fontaine-Vercors et vice-présidente duconseil départemental de l'Isère, chargée « du tourisme, de la montagne et des stations », fonction qu'elle conserve jusqu'en 2022[83].
Lors desélections municipales de 2008, une nouvelle équipe a été élue, faisant ainsi basculer la majorité de l'assemblée municipale dedivers gauche versdivers droite. L'abstention fut relativement importante, au second tour, avec un taux de 25 % : la liste « Villard autrement » conduite par Chantal Carlioz recueille 52,91 % des suffrages exprimés contre 47,09 % pour la liste « Ensemble pour un avenir » conduite par Jean-Pierre Bouvier.
Auxélections municipales et territoriales de 2014, ce glissement de l'électorat local vers la droite a été confirmé, la liste de la municipalité sortante confortant son avance sur la liste d'opposition municipale. L'abstention a légèrement progressé depuis le précédent scrutin avec un taux de 26,85 %[79]. C'est la première fois dans l'histoire de Villard-de-Lans, et ceci, depuis la fin de laPremière Guerre mondiale, qu'une équipe municipale est réélue dans son intégralité pour un secondmandat : la liste « Villard2Lans, gardons l'élan » conduite par Chantal Carlioz recueille 56,73 % des suffrages exprimés contre 43,26 % pour la liste « Ensemble, avançons pour Villard » conduite par Véronique Beaudoing.
Lors des élections municipales de 2020, la commune bascule de nouveau et la liste dirigée par Arnaud Mathieu (dénomméeVillard d'avenir) est sortie dès le premier tour de scrutin avec 50,42 % des voix ce qui lui permet de bénéficier de27 sièges au conseil municipal[85]. Cependant, en raison de la pandémie COVID19 et des risques sanitaires, l’élection du maire et des adjoints élus dès le premier tour n’a pas pu avoir lieu. Le projet de loi d’urgence a été adopté le 19 mars 2020, précisant que « les conseillers municipaux en exercice avant le premier tour conservent leur mandat jusqu’à l’entrée en fonction des conseillers municipaux élus au premier tour » et dont la date sera fixée le 23 mai 2020 par le gouvernement. Ce jour-là, le nouveau conseil municipal issu des élections est enfin réuni et choisit Arnaud Mathieu comme maire.
Lors de l'élection présidentielle de 2012,Nicolas Sarkozy, président sortant, recueille 54,92 % des suffrages exprimés avec près de300 voix d'avance sur son adversaire de gauche,François Hollande (45,08 %), président élu, confirmant, pour cette période, ce nouvel ancrage de l'électorat de Villard-de-Lans à droite. L'abstention au second tour reste limitée à 14,75 %[86].
Résultats des dernières élections présidentielles
Candidats ayant obtenu plus de 5 % des suffrages exprimés :
Cette communauté de communes est adhérente, depuis2000, aux côtés de huit autres communautés de communes du département auprès d'un syndicat dénomméSICTOM de la Bièvre (Syndicat Intercommunal de Collecte et de traitement des Ordures Ménagères) dont le siège se situe àRoybon.
En outre, un projet d'implantation deconteneurs semi-enterrés a été voté fin2008 par les élus de la commission Environnement et accepté en délibération par le conseil communautaire. Cette décision a impliqué la création de 80 nouveaux sites semi-enterrés répartis dans les différents quartiers et hameaux de la commune et permet ainsi de diminuer le coût de la collecte en répartissant de façon plus économique le passage des camions chargés du ramassage[93].
L'exploitation d'une station de ski commeVillard-Corrençon entraîne un fortimpact environnemental. Une enquête menée par le quotidien françaisLibération en 2003 indique que l'aménagement de nouvelles pistes, l'installation de pylônes pour les remontées mécaniques, le creusement d'une retenue d'eau pour alimenter descanons à eau ne sont pas sans conséquence, même si les aléas climatiques obligent à certains travaux pour des raisons économiques liées au tourisme et à la pratique de ce sport de loisir[95].
Le tableau, ci-dessous, présente l'évolution de lacapacité d'autofinancement de la commune. C'est un des indicateurs des finances locales de Villard-de-Lans, sur une période de dix ans[96] :
Capacité d'autofinancement (CAF) à Villard-de-Lans de 2004 à 2013 Résultats exprimés en €/habitant. Strate : communes de 3500 à 5 000 habitants appartenant à un groupement fiscalisé.
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
Villard-de-Lans
352
401
317
246
395
333
270
404
520
328
Moyenne de la strate
169
175
182
186
173
186
213
236
225
228
■ CAF de Villard-de-Lans■ CAF moyenne de la strate
La capacité d'autofinancement de la commune[Note 17], comparée à la moyenne de la strate (ensemble des communes de250 à 500 habitants appartenant à un groupement fiscalisé), bien que très variable, est toujours supérieure ou égale à la valeur moyenne de la strate. Le résultat comptable[Note 18], toujours positif, est lui aussi, supérieur à celui de la strate[96].
Le tableau ci-dessous présente les différents taux defiscalité locale, sur six années, émis par la commune de Villard-de-Lans auprès de ses administrés imposables, particuliers et entreprises.
Taux de fiscalité directe
Taxe
2009
2010
2011
2012
2013
2014
d'habitation
13,11 %
13,11 %
20,16 %
20,16 %
20,16 %
20,16 %
foncière sur le bâti
27,95 %
27,95 %
27,95 %
27,95 %
27,95 %
27,95 %
foncière sur le non-bâti
60,03 %
60,03 %
62,94 %
62,94 %
62,94 %
62,94 %
foncière des entreprises
27,93 %
27,93 %
27,93 %
27,93 %
27,93 %
27,93 %
Sources des données :Site du ministère de l'Intérieur, Fiscalité locale[98]Taxes en pourcentage de lavaleur locative cadastrale.
Cette commune polonaise est peuplée de 3 744 habitants. Autrefois, située enprovince de Prusse-Orientale, elle est aujourd'hui présentée comme la capitale touristique de la région des grands lacs deMazurie.
L'association « Villard-Jumelage », qui est domiciliée à l'hôtel de ville de Villard-de-Lans, gère les activités souhaitées ou prévues par les habitants de ces deux communes et organisent certaines manifestations franco-polonaises avec le concours de la mairie[101].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[102]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[103].
En 2022, la commune comptait 4 365 habitants[Note 19], en évolution de +3,73 % par rapport à 2016 (Isère : +3,07 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 31,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,1 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 28,6 % la même année, alors qu'il est de 23,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 047 hommes pour 2 192 femmes, soit un taux de 51,71 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,01 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[106]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
2,2
7,3
75-89 ans
9,6
18,2
60-74 ans
19,3
23,0
45-59 ans
23,5
15,9
30-44 ans
16,8
16,3
15-29 ans
12,5
18,8
0-14 ans
16,1
Pyramide des âges du département de l'Isère en 2021 en pourcentage[107]
Rattachée à l'académie de Grenoble, la commune accueille sur son territoire deux établissements chargés de l'enseignement desenfants et desadolescents de la commune et de son canton[108]: le premier, qui relève de l'enseignement primaire, est le groupe scolaire des Laiches, situé près du bourg et le second, qui relève de l'enseignement secondaire, est la cité scolaire Jean Prévost située sur une élévation dominant la colline des bains.
Le groupe scolaire des Laiches devant le Roc Cornafion.
Ce groupe scolaire comprend deux établissements situés dans un espace géographique unique (dans le quartier dit des « Laiches »), juste devant la maison de lacommunauté de communes du massif du Vercors, non loin de l'hôtel de ville et de son double parking urbain. Ces deux établissements de type élémentaire et pré-élémentaire à vocation communale se partagent donc logiquement en deux structures distinctes :
uneécole maternelle publique qui comptait à la rentrée 2016/2017,139 élèves, répartis en 5 classes sur les trois sections[109], effectif qui s'abaissera à122 élèves pour l'année scolaire 2018/2019 et qui risque d'entraîner la fermeture d'une classe[110].
uneécole primaire publique, comptant, à la rentrée 2016,196 élèves répartis en 6 classes dont uneclasse pour l'inclusion scolaire (dite aussi ULIS) qui compte elle-même12 élèves en difficulté, ou en situation de handicap[111].
Cet établissement du second degré se présente sous la forme d'uncollège public associé à unlycéeclimatique et sportif public réunis sous le nom commun de Cité scolaireJean Prévost pour un effectif total de 1 125 élèves. L'ensemble des bâtiments ont entièrement été reconstruits entre 2011 et 2012, dans un plus grand souci, au niveau architectural et environnemental, de préserver son environnement montagnard[112].
Cette structure de l'enseignement secondaire présentait un effectif total de730 élèves à la rentrée 2019[113]. Sa zone de recrutement est ordinairement limitée à la carte scolaire du (Canton de Villard-de-Lans). L’affectation dans les classes spécialisées se fait sur proposition des clubs sportifs locaux ou de l’école de musique encadrant les élèves. Exceptionnellement, pour des raisons de santé ou pour une pratique de sport de haut niveau, des dérogations peuvent être accordées.
Une « Unité localisée pour l'inclusion scolaire » (ULIS) a également été créée dans l'établissement, afin de permettre la scolarisation totale ou partielle de tous les élèves du secteur, y compris ceux en situation de handicap[114].
Cette structure de l'enseignement secondaire présentait un effectif total de420 élèves à la rentrée 2019[113]. L’inscription des sportifs de haut niveau de ski (Pôle espoir de la FFS) s'organise autour d'une décision de la commission mixte, présidée par le proviseur du lycée et qui se réunit généralement à la fin du mois de juin. Pour les autres sportifs la procédure est la même qu’au collège. L’optionmusicale y est facultative, il suffit donc simplement que les candidats le mentionnent sur leur dossier d’inscription.
Le lycée a reçu en2016 (pour l'ensemble de la période 2016/2020), de la part de la RégionAuvergne-Rhône-Alpes, la labellisation « niveau E3D niveau 2 » en qualité de lycée éco-responsable pour son engagement dans la défense de l'environnement[115].
Un établissement deréinsertion scolaire, accueillant huit à douze élèves, tous volontaires, est rattaché administrativement à la cité scolaire Jean Prévost. Celui-ci a été ouvert à la rentrée2011 sur le territoire de la commune voisine d'Autrans[117].Les élèves accueillis sont généralement âgés de treize à seize ans et issus des classes de5e à la3e. Ils doivent, soit avoir fait l'objet d'au moins une exclusion définitive, soit être en situation d’absentéisme, soit être en situation dedéscolarisation. En outre, ils ne doivent pas relever de l'enseignement spécialisé et adapté, ni d'un placement dans un cadre pénal. Le programme d'enseignement des ERS est identique à celui du collège[118].
Ce tableau présente le taux de scolarisation de la maternelle jusqu'aux études supérieures des habitants de Villard-de-Lans selon l'âge et le sexe durant l'année scolaire et universitaire 2016.
L’École Musicale Itinérante des Quatre Montagnes (EMI4M) existe depuis octobre 1984 sous le statut d'association loi de 1901. Son rayon d'enseignement s'étend sur l'ensemble des communes desQuatre Montagnes (Villard de Lans-Corrençon en Vercors, Autrans-Méaudre, Lans-en-Vercors, St-Nizier-du-Moucherotte, Engins). L'école embauche une quinzaine de professeurs et compte chaque année environ300 élèves.
Depuis la rentrée de l'année scolaire 2001/2002, l'école est agréée par l'Éducation Nationale. Ses élèves bénéficient donc d'un partenariat avec la Cité Scolaire Jean Prévost leur permettant de profiter d'un horaire aménagé, de la6e à la3e[119].
LeGRETA, qui est un groupement d'établissements publics locaux d'enseignement offrant (en partenariat avec les entreprises) des bilans de compétences et la mise en place de formations individualisées en alternance pour les salariés, possède une antenne à Villard-de-Lans. Celle-ci est située dans le périmètre de la cité scolaire Jean Prévost.
Rattachée au GRETA de Grenoble, une des antennes propose des formations spécifiques aux métiers de la montagne, aux métiers du tourisme, et notamment des développements de compétences en langues étrangères, nouvelles technologies, connaissances du milieu naturel, cartographie[121].
L'université inter-âges du Dauphiné, dont le siège est situé quai Créqui à Grenoble, possède une antenne dont les bureaux sont situés dans la maison de l'intercommunalité, chemin de la Croix-Margot à Villard-de-Lans. Cette antenne propose de nombreux cours et conférences dans le cadre de cette université ouverte et les sites proposant ces services sont situés sur le territoire de Villard-de-Lans[122].
Deuxpharmacies sont situées dans le bourg central et elles assurent, chacune, un tour de garde tous les dimanches et les jours fériés.
Il existe également un service desoins à domicile pour personnes âgées dépendantes dénommé « Réseau M.A.D Vercors Santé », mis en place depuis leprintemps2011 par lacommunauté de communes du massif du Vercors. Il s'agit d'un dispositif de gestion de dossiers de suivi à domicile, consultable par tous les professionnels sociaux et de santé intervenant chez les personnes dépendantes[124]. Ce réseau a pour objectif principal de participer à l'amélioration de la qualité de la prise en charge à domicile des malades en perte d’autonomie, et une plaquette d'information a été diffusée dans le canton de Villard-de-Lans afin d'informer la population de son existence[125].
On peut également soigner ses animaux puisque la commune possède uneclinique vétérinaire (dite des jonquilles), également proche du centre du bourg[126].
Le centre de secours de Vercors-Isère, dépendant duSDIS du département de l'Isère, est composé de plusieurs casernes, dont une, très récente, est située dans la zone d'activité économique du hameau des Geymonds, au nord du bourg de Villard-de-Lans.
Cette caserne se situe sur un terrain d'un demi hectare cédé à titre gracieux par la commune de Villard-de-Lans au SDIS, ceci afin de pérenniser le service de secours et de prévention du risque incendie dans le secteur. Son inauguration, effectuée en présence de la maire de la commune, s'est déroulée le[127].
En 2016, la commune propose différentes structures d'accueil et de garderie à destination des enfants de la commune ou des résidents occasionnels en toute saison[128]. Une garderie spécifique existe également au niveau du domaine skiable du « Balcon de Villard »[129].
La commune abrite sur son territoire unestructure d'accueil institutionnelle accueillant, à l'année, des personnes handicapées. Cette structure, d'une capacité de60 places, dénommée « IME Les Violettes », est spécialisée dans la prise en charge d'adolescents et de jeunes adultes atteints de troublesépileptiques et elle est gérée par une association conventionnée[130].
Historiquement, le site de Villard-de-Lans peut être considéré comme une des premières grandesstations de ski des alpes dauphinoises, voire françaises, car le village créa son club de ski en1909[131], alors queChamrousse créa son club en 1929 etl'Alpe d'Huez le créa en 1933.
La commune et sa station reste donc, encore aujourd'hui, fortement tournée vers lessports d'hiver. Cependant, la volonté duconseil municipal est de diversifier les activités sportives en tenant compte des nouvelles données climatiques actuelles[132] : au-delà de ses espaces de ski alpin et nordique, déjà évoqués, le territoire communal comprend aussi, du fait de leurs fréquentations par les touristes saisonniers, une patinoire et deux piscines, ainsi que d'autres équipements sportifs et culturels.
Le territoire de Villard-de-Lans abrite troisdomaines de ski bien distincts, dont un ouvert plus spécifiquement pour la pratique sportives des jeunes enfants :
Vue générale sur Villard depuis le « secteur de la Côte 2000 ».
1-Le domaine de ski alpin
La « Côte 2000 » est la porte d'entrée locale du domaine de ski alpin de Villard-de-Lans. Cette structure, située au-dessus du hameau des « Pouteils » et au niveau dulieu-dit dénommé « Le Balcon de Villard », est visible de la route et de nombreux points du massif en raison de son ensemble résidentiel. Ce domaine est connu pour ses pistes larges et pour son nombre important de skieurs durant la saison.
Le nom du domaine skiable, qui s'étend sur le territoire des communes de Villard-de-Lans et de Corrençon-en-Vercors, a reçu logiquement le nom d'« Espace Villard-Corrençon » à la saison 2008-2009. Cet espace, divisé en quatre secteurs :
Ce domaine est exploité par la Société d'Équipement de Villard-de-Lans - Corrençon-en-Vercors (SEVLC).Cet espace skiable, situé à 3,5 kilomètres du bourg central, compte 50 pistes et 18 remontées mécaniques. L'altitude minimum de la station au niveau du Balcon de Villard est de 1 143 m et son altitude maximum de 2 029 m, au sommet du « secteur de la Grande Moucherolle »[133].
Domaine nordique de Bois barbu.La Colline des bains.
2-Le domaine de ski nordique
Le domaine de ski nordique de Villard-de-Lans, situé à4 kilomètres, au nord-ouest du bourg central, porte le nom de « Site nordique du Haut Vercors »[134].
Ce domaine s'étend sur quatre communes et deux départements :
Le site de la colline des Bains offre en son sein un « Ski-Parc »[135] avec des pistes enneigées accessibles aux jeunes skieurs débutants et aux amateurs de glisse de tous âges, telle que laluge pour enfants. La particularité de ce site familial est d'être situé tout près du centre du village, entre le club de tennis et la cité scolaire climatique et sur le passage des navettes vers le domaine de ski alpin.
L'École du ski français (ESF) les accueille dans un espace spécialement aménagé pour les tout-petits et propose des cours collectifs ainsi que des préparations « ourson » adaptées aux enfants de 3 à5 ans. Un service d'accueil et de restauration est assuré à l'entrée du site, dans un bâtiment dénommé, Maison de la Colline[136].
La commune héberge et gère unepatinoire couverte construite à la fin desannées 1970, sur l'emplacement d'un ancien stade de glace à ciel ouvert, comprend une surface glacée de 1 800 m2. Cette installation, qui a reçu le nom d'un ancienmaire de la commune à l'origine de sa fondation, héberge notamment un club de danse sur glace dont des couples de niveau international et des équipes de ballet dont les Elites ont gagné plusieurs championnats du monde et de France[réf. nécessaire].
Cet équipement est ouvert au public et accueille un centre d'entraînement sportif et des manifestations sportives liées surtout aupatinage artistique et à la danse sur glace. Le bâtiment est situé dans le centre du bourg, au sein de « l'Espace Loisirs » (voir le chapitre "Loisirs")
La commune n'héberge plus qu'une seulepiscine depuis la fermeture de la piscine dite « des bains », qui fut pourtant historiquement la première installation villardienne de cette nature.
« L'espace aqualudique » comprend deux bassins dont une piscine à vagues. Deuxtoboggans accessibles aux enfants, dont un double piste (accessible aux plus de6 ans). Un espace gouter (avec snack bar) et uneaire de jeux pour les petits[137]. Cet équipement qui présente un bassin couvert, donc ouvert en hiver, est situé dansl'espace Loisirs, près de la patinoire, derrière le casino.
« L'espace des bains » ne possède plus de piscine (à bassin unique) depuis que la Mairie a pris la décision d'une fermeture définitive en pour des raisons financières, et son emplacement a été absorbé par l'extension de l'espace du club de tennis de la commune. Lapataugeoire pour enfants a cependant été conservée.
Un service d'itinéraires accompagnés est proposé au sein de la commune pour les utilisateurs de vélos classiques et devélos à assistance électrique. Le programme de ces accompagnements ainsi que d'autres programmes liés à la pratique cycliste sont proposés sur le site de l'office de Tourisme dans une de ses pages consacrée à l'« E-Bike Resort »[138].
Au niveau du balcon de Villard, la commune propose un « Bike Park » (aménagement spécial (en été) avec des passages ensous-bois, enalpages et clairières). La remontée de ces pistes s'effectuant entélécabines (Côte 2000) aménagées pour la circonstance (3 VTT par cabines). Cet aménagement sportif présente notamment[139]:
Neuf itinéraires permanents de DH dont 1freeride ;
La commune héberge sur son territoire d'autres équipements de sport collectif notables : neuf terrains detennis, dont deuxtennis couverts et huit courts debadminton, tous situés près des courts de tennis et dans l'environnement immédiat de la colline des bains. Unboulodrome couvert est situé près du rond-point de Bréduire dans le contrebas du bourg. Une salle de musculation, dite « centre de remise en forme et defitness », est située dans l'espace loisirs à proximité immédiate de la patinoire et du centre nautique. Un terrain multisport et plusieurs terrains defootball en plein air, dont un dans le hameau des Geymonds et un autre dans le quartier des Jeandiats, ainsi qu'un terrain de rugby dans la cour du lycée climatique, complètent l'équipement communal au niveau sportif.
Il existe, également, un site aménagé pour rollers etskateboard, le « Skate-Parc des Geymonds », accessible par la ligne de busTransisère, situé au nord du territoire communal, en direction deLans-en-Vercors.
Plusieurs écoles deparapente, utilisant les remontées mécaniques de l'Espace Villard-Corrençon et qui permettent de participer au niveau local à cette pratique sportive, existent sur l'espace montagnard local[140].
Une piste de luge d'été est située dans un parc d'attraction dénommé « Ludi-Parc ». Celui-ci accueille également d'autres activités sportives, notamment un parc accrobranche et un mini golf[141].
Un site d'escalade naturel, situé au-dessus du hameau des Clots, au niveau du vallon de la Fauge, a été aménagé sur le territoire de la commune. Celui-ci, notamment utilisé par les associations agréées par la commune, se prête très bien à la découverte de l'escalade y compris pour les jeunes enfants[142].
Un projet d'installation d'unterrain de golf existe et a été proposé par le conseil municipal dans le cadre du Grenelle« Pôle Nature – Bois Barbu », mais aucun calendrier d'aménagement n'a cependant encore été avancé et ce projet entraîne une certaine polémique au niveau local[143]
En1966, en raison d'un manque de joueurs, les clubs de hockey des deux villes de Grenoble et de Villard-de-Lans fusionnent pour créer le H.C. Grenoble-Villard-de-Lans, l'équipe choisissant le surnom des « Ours dauphinois ».
En 1968, grâce à la dynamique créée par lesJeux olympiques de Grenoble, qui favorise la multiplication des créations de patinoires et de clubs de hockey en France, le C.S. Villard-de-Lans refonde une équipe autonome, mettant ainsi fin auGrenoble-Villard Hockey-club[145].
À la suite de nombreux avatars qui l'entraînent en division inférieure, le club parviendra enfin par remonter en élite en2002-2003 lorsque cette division est élargie à 16 clubs. Par la suite, les ours réussiront à se maintenir dans l'élite du Hockey national jusqu'en2013.
À la fin de la saison 2013/2014, devant faire face à un financement de plus en plus aléatoire (retrait du principal mécène du club,Daniel Huillier), les dirigeants du club prennent la décision ne plus aligner d'équipe professionnelle. Le club des ours de Villard-de-Lans reprend alors la saison 2014/2015 en division 2 (qui se dénomme officiellement leChampionnat de France de hockey sur glace D3) sous la direction de Daniel Sedlak, ancien joueur du club. LaPatinoire André Ravix a une capacité de 2 000 places. Le bâtiment et la boutique du club sont situés en plein centre du village, derrière l'office de tourisme (voir le chapitre "Équipements sportifs").
Créé en 1966, ce club compte150 licenciés, 30 bénévoles actifs, 10 moniteurs fédéraux et deux entraîneurs professionnels. En 2016, le club compte six membres en équipe de France de fond et biathlon, dont de nombreux sportifs médaillés tels queRobin Duvillard etSimon Fourcade. Le club va organiser le une manifestation baptisée « Fête du ski nordique » pour célébrer ses cinquante ans d'existence[146].
Les rencontres sportives dites,à domicile, du club des « Ours de Villard-de-Lans » sont organisées selon un calendrier précis fixé par laFédération française de hockey sur glace. Une saison régulière se déroulant généralement entre le mois de septembre et le mois de février, les matches ont donc généralement lieu tous les15 jours durant cette période avec une pause durant la période des vacances scolaires deNoël[148].
La compétition sportive depatinage artistique des « Masters 2016 » sera organisée du 6 octobre 2016 au 8 octobre 2016 à la patinoire André Ravix de Villard-de-Lans[149]. il s'agit d'une compétition française, généralement la première de la saison, accueillant les juniors et les seniors de cette discipline sportive qui marquent la préparation aux compétitions internationales[150].
En raison de sa position stratégique au cœur duMassif du Vercors et de sa capacitéhôtelière, Villard-de-Lans fut de nombreuses fois choisie comme ville-étape de lacourse cycliste à étapes professionnellefrançaise dénommée leTour de France :6 fois en qualité de ville d'arrivée, et6 fois en qualité de ville de départ. La ville reste, d'ailleurs, toujours candidate à l'accueil d'étape auprès de l'organisation sportive pour ces prochaines années[151].
Une de ses étapes fut marquée, en1989, par le passage du président de la République,François Mitterrand, qui profita de sa venue dans le Vercors sur le site deValchevrière, hameau martyr de laSeconde Guerre mondiale et situé sur le territoire communal.
Liste des étapes du Tour de France concernant Villard-de-Lans (ville d'arrivée et/ou de départ)
Villard-de-Lans a été une importante ville étape duTour de France 1989.François Mitterrand se rendra sur le territoire de Villard-de-Lans à l'occasion d'une étape duTour de France 1985.Greg LeMond en 1989.Pedro Delgado en 1993.
Certaines étapes à Villard-de-Lans ont marqué les esprits des amateurs de la grande boucle. :
Pour son entrée dans la légende du Tour de France, Villard-de-Lans accueille une étapeContre-la-montre. Cette étape sera gagnée par le cycliste belgeEric Vanderaerden, et ce même tour par le champion françaisBernard Hinault.
C'est à l'occasion de ce passage du tour de France dans le Vercors queFrançois Mitterrand, alorsprésident de la République française viendra saluer, encourager et même photographier les coureurs cyclistes en faisant poser l'hélicoptère présidentiel sur le territoire du Parc naturel régional, plus précisément sur la commune deMontaud située au nord de plateau.
Le président François Mitterrand a ensuite profité de ce passage dans le massif du Vercors pour rendre visite et hommage au village martyr de laSeconde Guerre mondiale deValchevrière, ce qui restera, jusqu'à présent, le premier et le dernier lieu de passage d'un président de la République française en exercice, sur le territoire de Villard-de-Lans[152]
Cette année-là, Villard-de-Lans ne fut qu'une ville de départ d'étape au lendemain d'une arrivée à l'Alpe d'Huez brillamment gagnée par Bernard Hinault.
Cette étape sera gagnée par l'espagnol Pedro Delgado, alors que le coureur Jean-François Bernard, grand espoir du cyclisme français, auteur d'un exploit l'étape précédente au Mont Ventoux, va compromettre définitivement ses chances de victoire finale à l'issue de son arrivée à la Côte 2000.
Cette édition du tour laissera le souvenir d'une lutte acharnée entre l'espagnolPedro Delgado et l'irlandaisStephen Roche qui, au départ de Villard réussit à s'emparer du maillot jaune pour la première fois, face à un ibérique qui ne s'avouera jamais vaincu mais qui sera obligé de céder à l'avant-dernière étape. Encore une fois de plus l'étape de Villard aura été déterminante.
Le tour 1989 marqua les esprits, et il sera qualifié par la presse de « Tour le plus fou »[153]. L'étape villardienne fut, d'ailleurs, au centre de cette « épopée », car si le françaisLaurent Fignon avait réussi à distancer l'américainGreg LeMond à l'arrivée à « la Côte 2000 » (en fait, le balcon de Villard), le lendemain, au départ du bourg, une blessure à lajambe le fit souffrir et l'empêchera d'être dans sa meilleure forme à l'arrivée àParis. Le français finira par perdre cettecompétition pour huit secondes à l'arrivée sur lesChamps-Élysées, deux jours plus tard, laissant le maillot jaune et la victoire au coureur américain.
Cette étape qui présente la particularité d'avoir été organisée presque entièrement dans le Vercors (Fontaine est une ville limitrophe du massif) fut remportée par le néerlandaisErik Breukink.
Villard renoue avec la tradition de l'étape du "contre la montre", mais depuisFontaine afin d'éviter de paralyser totalement l'agglomération grenobloise. L'étape fut remportée par l'espagnolEduardo Chozas et le tour par Greg Lemond.
Pour le tour 1993 parti duPuy du Fou dans le sens des aiguilles d'une montre, l'étape de Villard - Serre-Chevalier sera la première étape alpine et même la première étape de montagne. Malgré la victoire du cycliste allemandOlaf Ludwig, le champion espagnolMiguel Indurain mènera cette édition du tour d'une main de maître jusqu'à Paris.
Ce fut le sixième tour en tant que ville de départ pour Villard et le sixième tour du coureur américainLance Armstrong qui gagna l'étape à la Côte 2000. Cependant le coureur américain, reconnu coupable de dopage, sera disqualifié en2012.
Initialement prévu en juillet 2020, le tour est déplacé en septembre 2020 en raison de lapandémie de Covid-19, l'étape se déroulant le 15 septembre. Le coureur allemandLennard Kämna a remporté cette étape en solitaire.
Dénommée jusqu'en2010, le « Critérium du Dauphiné libéré », cettecourse cycliste à étapes professionnelle n'étant plus attachée au journal du même nom, cette course se dénomme, aujourd'hui tout simplement, le « Critérium du Dauphiné ». La commune a hébergé les coureurs pour une étape entière en2003 et les accueille de nouveau en2015.
La prestigieuse course régionale voit, pour la première fois, la course débuter et donc sa première étape se dérouler à Villard-de-Lans dans une coursecontre-la-montre. Le critérium de 2003 s'est terminé àGrenoble.
L'étape a été remportée par le portugaisRui Costa qui s'imposait devantVincenzo Nibali, le coureur italien endossant provisoirement pour sa part le maillot de leader de la compétition, cependant l'édition 2015 du Critérium sera remportée par lebritanniqueChristopher Froome. Le critérium de 2015 s'est terminé àModane.
La commune de Villard-de-Lans a accueilli de nombreuses fois sur son territoire les deux plus grandes compétitions cyclistes féminines que furent le Tour de France féminin etLa Grande Boucle féminine internationale dont de nombreuses étapes furent gagnées par Jeannie Longo, la sportive la plus titrée de toute de l'histoire du sport français (13 titres de championne du Monde, 8 titres de vice-championne du Monde et 59 titres de championne de France).
La championneJeannie Longo, née àAnnecy, mais dauphinoise d'adoption (elle fut adjointe au conseil municipal de Grenoble durant le mandat d'Alain Carignon), remporta notamment la8e étapeVizille - Villard-de-Lans, de l'épreuve du Tour de France féminin 1989 devantMaria Canins, la grande championne italienne, sa principale concurrente. Jeannie Longo en profitera, d'ailleurs, pour gagner Le Tour devant la même Maria Canins en la devançant de8 minutes et44 secondes auxChamps-Élysées[154].
À noter que Jeannie Longo gagnera3 fois le Tour de France féminin (1987, année qui connaitra 3 étapes dans le canton de Villard-de-Lans,1988 et1989)
Le « Grand Trophée » est un challenge sportif de cyclisme se présentant sous la forme de douze épreuves[156], comprenant de nombreux parcours dont le « Challenge Vercors ». Cette épreuve cycliste programmée le traversera le territoire de Villard-de-Lans, notamment par un passage au col d'Herbouilly[157].
Parvis de la coupole lors du festival d'humour et création 2019.
La commune de Villard-de-Lans, seule, ou en collaboration avec d'autres collectivités, voire d'autres partenaires publics ou privés, invite sur son territoire, tout le long de l'année, des manifestations sportives, socio-culturelles, musicales, et même culinaires organisées de façon périodique. Certaines de ces manifestations (festivals) peuvent même avoir un impact au niveau régional, national, voire international.
Ces manifestations ponctuelles peuvent être également organisées durant les périodes devacances scolaires, soit en période estivale comme des animations musicales ou culturelles, soit en période hivernale comme le gala deNoël sur glace à la patinoire municipale ou éventuellement des compétitions régionales et inter-régionales depatinage.
L'office de tourisme présente généralement un calendrier annuel de ces animations et festivités sur son site ouvert à tous et dans son bureau d'accueil, ouvert tous les jours durant les saisons d'activité touristique.
Les manifestations les plus anciennes sont notamment
Le Trans' Vercors Nordic. Cette course organisée par le label « Idées Alpes » est une manifestation sportive de ski nordique est organisée sur les hauts plateaux du Vercors et sa ligne d'arrivée en 2015 était située sur le site du bois barbu à Villard-de-Lans[158]
La fête de la coquille Saint-Jacques (13e édition en 2021, les 20 et 21 mars[159]). Depuis 2008, une fête, à forte influence bretonne, est organisée dans le Vercors, et célèbre cemollusquebivalve de lafamille desPectinidés, dans le bourg même de Villard. Cette manifestation est ouverte à tous les publics et libre d'accès
Chaque année, depuis2001, la fête duBleu du Vercors-Sassenage, créée par les communes membres duParc naturel régional du Vercors, est devenue un rendez-vous incontournable. Cette manifestation est organisée chaque année dans un village différent du territoire du Parc du Vercors.
En2015, cet événement est organisé sur le territoire de Villard-de-Lans le second week-end du mois d'août, la skieuse originaire de Villard,Carole Montillet étant la marraine de cette édition dont le clou sera la fabrication en public du Bleu du Vercors-Sassenage et du Reblochon[162].
Trois organes de lapresse écrite, de diffusion régionale ou locale, sont consultables sur le territoire de la commune de Villard-de-Lans et qui sont, soit en vente chez les marchands de journaux pour le premier, soit distribués directement dans les boîtes aux lettres pour les deux suivants.
Le quotidien régional historique des Alpes tirant à grand tirage estLe Dauphiné libéré. Celui-ci consacre, chaque jour, y compris ledimanche, dans son édition dénommée « Grenoble Sud », un ou plusieurs articles à l'actualité de la ville et du canton de Fontaine-Vercors, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales, les travaux routiers, et autres événements divers à caractère local.
La lettre aux Villardiens est un bulletin d'information municipale publié trimestriellement et distribué gratuitement dans les boites aux lettres des habitants du village et également consultable sur le web[164].
En matière deradio, les habitants de Villard-de-Lans et ses environs bénéficiaient d'une chaîne locale dénomméeFréquence 4 en référence aux « Quatre-Montagnes » qui cessa d'émettre en 2009 par décision duConseil supérieur de l'audiovisuel[166].
En, une nouvelle station dénomméeRadio-Oxygène commence à émettre sesémissions sur le plateau. Il s'agit d'une chaîne de stations deradio FM qui possède la particularité d'émettre principalement dans les grandes stations de ski alpines telles queVal d'Isère,L'Alpe d'Huez ouIsola 2000[167],[168]
Reçue sur l'ensemble du plateau, la station de radioIci Isère, dont le siège est situé à Grenoble, couvre de nombreux événements locaux.
En ce qui concerne la réception de latélévision, les habitants de la commune, équipés avec des appareils adéquats, peuvent recevoir les 22 chaines de laTNT, comprenant les deux éditions de France 3 :France 3 Alpes -Grenoble etFrance 3 Rhône-Alpes -Lyon, selon le numéro de la chaîne de télévision choisie.
La couverture TNT est assurée par l'émetteur de télévision de « Villard-de-Lans 1 » qui permet de couvrir 95 % du territoire de la commune et donc la quasi-totalité de la zone habitée[169].
En matière detéléphonie mobile, le territoire de Villard-de-Lans bénéficie d'une bonne couverture puisque les trois opérateurs historiques sont présents sur la quasi-totalité du territoire. Très peu de secteurs sont enzone blanche et celles-ci sont généralement situées dans des secteurs du territoire communal très peu peuplés, voire désertes (moyenne montagne et zone forestière)[170].
Afin d'informer l'ensemble des résidents de la commune et les touristes se déplaçant sur le territoire, la municipalité a installé dans les secteurs commerciaux et touristiques, de nombreuxpanneaux d'affichage électronique municipaux d'information, tous situés en plein air (dont un situé à l'entrée de l'Espace Loisirs).
La disponibilité des technologies ADSL, ADSL2+, VDSL2 est valide dans le bourg de Villard-de-Lans et ses hameaux les plus proches.
Jusqu'à la fin de l'année 2017, la commune ne semblait pas encore disposer deréseaux de fibre optique FTTH ou FTTL à la date du 12 décembre 2015. Aucun réseauWiMAX ne semble couvrir la commune de Villard De Lans à cette même date[171]. La couverture en haut débit existe cependant grâce aux réseaux VDSL utilisant l'actuel réseau de fils de cuivre[172].
Uneborne d'accès Wi-fi en usage libre pour tous les visiteurs est installé à l'office de tourisme, près de l'espace loisirs. Un accès libre à internet, mais situé sur un unique poste fixe est également disponible aux visiteurs et abonnés de labibliothèque municipale, sur simple demande[173].
Dans le domaine de l'information en ligne, il existe enfin le portail « Initiatives Vercors »[174], proposant un agenda local et des actualités diverses et unforum ouvert à tous, mais fermé provisoirement depuis les élections municipales de2014.
Laparoissecatholique de Villard-de-Lans se dénomme « Paroisse La Croix de Valchevrière », en hommage à l'ancien hameau de Villard, complètement détruit, témoin des combats de laSeconde Guerre mondiale qui épargnèrent la petitechapelle locale. Cette paroisse a été créée en l'an2000 par lediocèse de Grenoble-Vienne. Ce secteur géographique de la vie religieuse catholique couvre l'ensemble les six communes de la communauté de communes. Un site internet présente cette activité cultuelle et permet de connaître toutes les informations sur ce sujet[176]. Ce site présente également l'aspect historique de cette activité.
Une paroisseprotestante a également été créée sur le territoire de la commune. Celle-ci est affiliée à laFédération évangélique de France ainsi qu'à la communauté et assemblées évangéliques de France. Un temple, dont la communauté se dénomme « Agapé du Vercors », est situé au hameau des Geymonds, sur la route de Lans-en-Vercors, en direction deGrenoble[177].
Un centre d’études tibétaines dénommé « Karma Migyur Ling », lieu d’étude et de pratique dubouddhisme, est situé sur les contreforts duMassif du Vercors entre les communes deRencurel et d'Izeron, à, environ, une douzaine de kilomètres de Villard-de-Lans. Un site consacré à cette activité religieuse est visitable sur internet[178].
En ce qui concerne les autres grandes religions, les lieux de culte les plus proches sont situés dans l'agglomération grenobloise, située à une trentaine de kilomètres.
rue de la République, secteur piétonnier dans le bourg.
La commune est le centre économique du plateau des Quatre-Montagnes et de l'ensemble du massif du Vercors. Ses divers commerces et industries locales permettent d'éviter à de nombreux habitants du plateau de se rendre dans l'agglomération grenobloise pour y trouver les produits du quotidien.
Letourisme est, pour des raisons historiques et géographiques, le premier employeur de la commune. Il génère environ 80 % de l'activité. Le territoire de la commune présente 20 000 lits touristiques et 40 % des emplois sont directement liés au tourisme, représentant plus d'un tiers des équivalents temps plein. Le flux économique drainé est estimé à80 millions d'euros. L'activité est assez bien répartie entre l'hiver (58 %) et l'été (42 %). 450 000 journées-skieurs alpins et nordiques profitent desinfrastructures. Une augmentation de 20 % du nombre d'emplois en haute saison a été constatée[179].
Selon le site de la municipalité, les diverses entreprises et collectivités ainsi que les artisans implantés sur le territoire de la communauté de communes proposent 4 500 emplois locaux, dont 3 600équivalents temps plein (ETP)[180]. On peut noter également le chiffre de 2 200 emploissaisonniers (représentant un 1/3 du temps de travail total), et 60 % de ces salariés saisonniers sont des résidents de Villard-de-Lans et des communes voisines.
Cette structure intercommunale, dont le bâtiment est situé à proximité du chemin de la Croix Margot, propose un service emploi, ainsi qu'une aide à la demande de formation. Cette structure propose également, en collaboration avec leFONGECIF, l'AFRAT et leGRETA, un service de formation pour les personnes intéressées par un emploi detravailleur saisonnier en station[182].
Le bureau du PIJ est installé dans les locaux de laMaison pour Tous de la commune, dont le bâtiment est situé derrière la résidence Maéva. Cette structure ouverte à tous vise à répondre aux questions des jeunes gens du canton dans différents domaines, notamment au sujet des débouchés vers les différents métiers et les formations[183].
Lachambre de commerce et d’industrie de Grenoble, déjà à l'origine de la plateforme « Grenoble Ecobiz » au niveau du département de l'Isère, a lancé une plateforme associée dénommée « Vercors Ecobiz » en collaboration avec la communauté de communes du massif du Vercors, basée à Villard-de-Lans. Il s'agit d'un outil de mise en réseau d’entreprises locales dont le but officiel est de permettre une meilleure communication et une meilleure organisation entre elles, au niveau local. Cette plateforme numérique concerne différents domaines d’activités[184],[185].
Letourisme est donc l'atout économique majeur pour la commune de Villard-De-Lans, la communauté de communes et ses habitants. En1969, la construction d'une station de sports d'hiver intégrée au-dessus du bourg et dénommée "la Côte 2000" avec des ensembles d'immeubles cumulant 7000 lits comprenantles Glovettes est l'amorce d'un tournant pour la petite ville de ce secteur très montagneux du Vercors. L'altitude semble suffisamment élevée, aux yeux des promoteurs, pour mettre en place une vraie station de montagne avec ses équipements[186].
Au-delà de cette exploitation, non sans risque, dans un domaine de moyenne montagne, la commune et sa région possèdent d'autres atouts qui se concrétiseront par la création d'unParc naturel régional en 1970 et dont Villard-de-Lans (avecDie) reste la ville principale. Ce territoire, qui comprend des zones protégées, s'étend sur206 208ha et possède une faune et une flore variée qui attirent de nombreux touristes, ce qui demande une certaine forme de gestion écologique liée à la fragilité d'un tel patrimoine.
Il reste cependant, à ce niveau, un point méconnu, celui du tourisme historique qui est bâti sur une renommée historique évidente et datant de la Seconde Guerre mondiale. Au-delà des monuments commémoratifs disséminés sur l'ensemble du plateau (dont les plus connus sont les sites deVassieux-en-Vercors et deSaint-Nizier-du-Moucherotte), Villard-de-Lans possède le site historique de Valchevrière qui reçoit encore aujourd'hui de nombreux visiteurs.
À noter, enfin, que la commune a toujours su jouer sur sa réputation de lieu de villégiature particulièrement ouvert à l'accueil des enfants : tout d'abord, historiquement, en qualité d'ancienne station climatique, et encore aujourd'hui du fait de ses nombreuses activités, autant ouvertes aux enfants des touristes qu'aux enfants des résidents permanents[187].
Vue générale du nouvel office du tourisme en juillet 2021
La mission de cet office de tourisme est d'accueillir les visiteurs et de leur présente les informations nécessaires pour pratiquer toutes les activités ludiques, sportives et de découvertes ainsi que sur l'espace hôtelier et d'hébergement situés sur le territoire de la commune de Villard-de-Lans. Jusqu'en mai 2019, le bâtiment était situé à l'entrée du bourg de Villard, face au terminus routier des cars du réseau départemental de la place Mure-Ravaud.
À la fin de l'année 2019, la mairie de Villard-de-Lans, gestionnaire de l'office, organise le déménagement du service d'accueil et d'information du public de l'office de tourisme dans l'ancien site de l'hôtel du parc et du château à proximité immédiate de la maison du patrimoine, après la rénovation et la restructuration complète de cet ancien bâtiment[188].
Cette structure d'accueil et d'information, autonome des autres offices de tourisme de la communauté de communes locales, est classée en catégorie 1, lui conférant ainsi un statut national et international[189]. Son site présente un tableau de disponibilité hôtelière, une liste degîtes ruraux et deschambres d'hôtes ainsi que le programme des animations de l'année en cours[190],[191].
Un plan de la commune et duParc naturel régional du Vercors est mis à la disposition des visiteurs qui en font la demande. L'office présente également unespace wifi gratuit, un espace jeu pour les enfants et une animation audiovisuelle.
Comme toute ville ou station à vocation touristique et fréquentée régulièrement par de nombreux touristes durant toutes les saisons (particulièrement l'hiver et l'été), Villard-de-Lans présente un équipement de loisirs au niveau de ses prétentions. Cette commune dumassif du Vercors, en tant que station de moyenne montagne, présente donc un équipement riche et varié, mais particulièrement concentré dans la zone du Bourg central et dans la station de ski de Villard 2000.
un espace forme (comprenant une salle defitness et de musculation)[197] ;
unemédiathèque-bibliothèque municipale, dédiée à l'écrivainGeorges Perec depuis mars 2002, est située en balcon au-dessus de l'espace aqualudique avec de larges baies vitrées permettant de découvrir les bassins. Celle-ci comprend un espace adulte au premier niveau (comptant de nombreux ouvrages régionaux) et un espace enfant au second niveau[198].
Les services de cet « espace Loisirs » sont situés derrière le casino. Ils sont, en outre, situés à proximité du centre du village et du centre piétonnier et à quelques mètres d'un grand espace de stationnement, à proximité de la gare routière de Villard-de-Lans.
La salle de « La Coupole » propose des activités d'animations, de conférences, d'expositions, et des spectacles divers sont périodiquement organisés dans cette salle communale connue sous ce nom. Il s'agit d'un modeste bâtiment en béton de présentation simple, situé au bout de la place Mure-Ravaud, à proximité de l'Espace de Loisirs et de l'office du tourisme municipal. Lors des activités festives organisées par la commune, des collectivités ou des associations culturelles, culinaires et sportives, cette salle permet de s'associer à ces manifestations durant toutes les périodes de l'année.
La rue du Lycée Polonais et le Cinéma « Le Rex ».
Les salles du cinéma « Le Rex », situées rue du Lycée Polonais, non loin du centre du village, sont un autre espace d'animation de380 places, principalement aménagé ensalles de cinéma. Cette structure a été fermée au public du au, afin de permettre d'importants travaux sur le bâtiment. La municipalité a dû engager un programme complet de rénovation et de mise aux normes de ce bâtiment en aménageant ses deux salles, dont une première qui compte désormais300 places, et une seconde qui présente80 places. Ces salles sont équipées de projecteurs numériques, et elles permettent également un usage mixte, de cinéma, de salle de spectacle et de salle de congrès, équipement qui manquait, jusqu'à présent, à la commune.
À l'occasion du festival « Villard-de-Lans vit l'art de rire » de2013, ce nouvel espace, toujours dénommé « Le Rex » a été inauguré le, en présence de l'acteur et humoristeSerge Papagalli qui profita de l'occasion pour présenter son nouveau spectacle[199]. Depuis cette « première », les salles de l'espace du Rex sont, chaque année, régulièrement utilisées pour les principales représentations de ce qui est ensuite dénommer le « Festival d'humour et de création de Villard-de-Lans », puis « Les Arts s’en mêlent », tout en continuant à proposer une programmation s'étalant de l’automne au printemps[200].
Piste de luge au ludi parc de Villard-de-Lans.
Le site privé dit du « Ludi-parc » est un espace de gestion privée (entrée payante), inauguré en juin2013. Cet espace est ouvert au public du mois d'avril au mois d'octobre et se situe au sud-est du territoire communal, à l'entrée du lieu-ditLa Balmette. Cette structure récréative comprend :
un terrain demini golf, pour les petits et les grands ;
un stand d'initiation et de perfectionnement autir à l'arc ;
une piste de luge en résine de synthèse fibrée et moulée (située sur l'ancienne piste olympique) ;
un parcours acrobatique en forêt (dont une partie prévue pour les enfants) ;
un terrain de 4000 M² en sous bois consacré aux activités depaintball ;
Situé sur un plateau en moyenne altitude et dans un environnement montagneux et boisé, propice à la promenade équestre, le territoire communal et son environnement immédiat abrite des centres équestres agréés proposant des activités ludiques et des randonnées pour tous les âges, notamment avec desponeys et des chevaux.
la ferme de la Renardière :
Cette autre structure se situe également sur le territoire de Villard-de-Lans, au-dessus du bourg, dans un endroit bucolique au cœur du « hameau des Clots », au débouché du vallon de la Fauge, au pied des Arêtes de Gerbier, non loin de la station du « Balcon de Villard ».
Ce centre propose des randonnées et des stages d'équitation avec des chevaux de race locale dans une ancienne ferme typique du plateau. Ce Centre est ouvert uniquement durant la période estivale[202],[203].
Jument de race Haflinger dans son box au haras du Vercors.
le haras du Vercors :
Cette structure d'architecture moderne, ouverte en toutes saisons, est uncentre équestre privé situé en pleine campagne, à l'entrée du territoire de Villard-de-Lans, sur l'ancienne route de Lans à Villard, près du « hameau des Girards », au pied du col de l'arc.
Ce centre d'équitation propose un ensemble de disciplines et d'activités équestres avec des chevaux et des poneys : des cours pour tous les âges et tous les niveaux pouvant inclure promenades et randonnées sur le plateau. Durant les périodes scolaires d'hiver, des promenades à poney dans la neige sont également à la disposition des enfants[204].
les écuries de Corrençon :
Un autre centre d'équitation, avec principalement deschevaux de race locale, est situé à proximité, dans le village voisin de Corrençon-en-Vercors, au « Clos de la balme », face au domaine skiable qui est lié à celui de Villard-de-Lans[205].
L'association des « Grandes traversées du Vercors » (G.T.V), dont le siège est situé à la maison duParc naturel régional du Vercors, regroupe de nombreuxprofessionnels (plus de 150) gérant l'accueil des visiteurs et des randonneurs sur des itinéraires de randonnée uniquement situés dans le périmètre duParc naturel régional du Vercors. Ces randonnées peuvent être effectuées en toutes saisons et notamment en hiver (randonnée en raquettes et en ski en de fond) ou en été (âne bâté ou à cheval)[206].
Entrée de la rue commerçante du centre-ville en mars 2019
Les trails
Une autre approche de la randonnée, dénommée « le Trail », est une forme de la course à pied tournée vers la nature, qui consiste à courir sur les sentiers et chemins, loin des routes, sans souci de performance et de parcours artificiels. Un parcours sportif dénommé "Ultra trail" est organisé chaque année.
Au-delà de la « Via Vercors » déjà citée dans le chapitre consacré aux voies de communications, différents villages et hameaux du plateau sont équipés pour accueillir les cyclotouristes grâce à des associations cyclistes. Ceux-ci peuvent également, seuls ou en groupe, découvrir le massif du Vercors par des itinéraires adaptés à leurs différents niveaux..
au niveau des structures hôtelières et de l'hébergement des touristes, le territoire de la commune présente, dans ces secteurs, de nombreux équipements d'hébergement :
L'hébergement résidentiel (Hôtels, gîtes et meublés)
De nombreuxHôtels, dont cinq en catégorie « 3 étoiles ») et un en catégorie « 4 étoiles »[207], des résidences hôtelières, des centres de vacances scolaires (classes vertes), des gîtes ruraux et des chambres d'hôtes ainsi que des appartements en location saisonnière, été comme hiver (la commune compte 20 000 lits touristiques).
Un terrain de camping « 3 étoiles » est situé en contrebas du bourg, sur la route de Grenoble. Cet unique terrain de camping classique de Villard-de-Lans, de gestion privée, est traversé par unaffluent du ruisseau de Font-Noire. Il accueille également les cavaliers et leurs montures[208].
Un terrain dénommé « camping à la ferme », situé à l'entrée du village, près du hameau des Geymonds, est géré par un agriculteur dans une ferme locale. Celui-ci est ouvert uniquement durant la saison estivale[209].
Un terrain, dénommé « aire d'accueil », situé près de la colline des bains, est réservé à l'accueil et au stationnement descamping cars[210].
Zone industrielle les GeymondsTroupeau d'oies exposées lors du marché de Villard de Lans
Les secteurs commerciaux de la commune se répartissent en trois secteurs géographiques :
Unespace piétonnier, situé essentiellement sur la rue de la République, la rue des pionniers, la place de la Libération et quelques petites rues adjacentes (épisodiquement pour la rue Jean Moulin) présentent de nombreuses enseignes commerciales de vêtements, de nombreux restaurants,brasseries, etcrêperies, desboulangeries-pâtisseries, des traiteurs, dessupérettes, un bureau de tabac-presse, deuxpharmacies et les agences des principales sociétés bancaires. En été, et durant la période de vacances scolaires, des animations sont souvent proposées par la mairie et l'association locale des commerçants. Près de la zone piétonne, un marché local est organisé de façon périodique (place de la Libération et sur la place Mure-Ravaud qui sert également de parking près de l'office de tourisme). Les commerçants dressent leurs étals lesmercredis etdimanches matin. De nombreux produits du terroir montagnard y sont proposés, tels que dumiel, des fromages, du lait de vache et de jument et de la viande AOC, ainsi que divers gibiers et volailles. Le stationnement des véhicules s'effectue alors sur les parkings situés le long du chemin de la Croix-Margot, entre la maison de retraite et la maison de la communauté de communes.
Unezone artisanale et commerciale située au hameau desGeymonds, à l'ouest au premier rond-point à l'entrée du village, au nord du territoire communal et à proximité du territoire de Lans-en-Vercors. Cette zone comprend un supermarché généraliste d'une chaîne de lagrande distribution essentiellement consacrée auxproduits alimentaires, une station service automatique délivrant du carburant, unegrande surface de bricolage proposant des articles de jardinage et d'outillage divers mais aussi plusieurs services commerciaux et artisanaux divers et petites et moyennes surfaces proposant dumobilier, de l'électro-ménager, des articles de sport, des vêtements, des produits agricoles.
Une petitezone commerciale, abritée sous le principal immeuble, a été aménagée au sein de lastation de ski du balcon de Villard. Celle-ci comprend essentiellement des petites surfaces commerciales ainsi que des restaurants généralement ouverts durant la période des sports d'hiver et la saison estivale, voire quelques week-ends par an.
Les surfaces agricoles sont principalement vouées à l'élevage laitier. En2013, pour vivre, quinzeagriculteurs exploitent autant de terres que soixante agriculteurs desannées 1970. Sur son site, la mairie a émis la constatation que la taille des fermes a été multipliée par trois ces dix dernières années[211].
Issue d'une très ancienne sélection effectuée dans le Vercors, cecheval rustique de robe baie et de taille assez modeste a été historiquement utilisé pour les travaux agricoles des paysans locaux, puis pour les activités d'équitation. Longtemps considérée comme perdue, cette race est actuellement en cours de reconstitution grâce à une poignée d'éleveurs motivés et soutenus par leParc naturel régional du Vercors et l'Association pour la Promotion des Agriculteurs du Parc Naturel Régional du Vercors (APAP).
Le nom de « Barraquand » est issu de la famille locale qui développa l'élevage de ce cheval de la fin duXIXe siècle jusqu'auxannées 1950 grâce à la pratique de la transhumance[213]. Aussi, les noms « cheval du Vercors » et « Cheval (de) Barraquand » peuvent être employés de façon interchangeable[213]..
Elle est issue d’un croisement, au début duXXe siècle, entre les poules noires élevées dans les fermes du Vercors et des poules introduites par les immigrés italiens issus de la région de Vénétie et venus dans le Vercors pour exploiter le bois.
Ces travailleurs saisonniers se déplaçaient avec leurs propres volailles. Le plumage gris moucheté de cette race, dénommée « cuccola » en italien, a intéressé les fermiers de Villard-de-Lans et du Vercors qui introduisirent, dès lors, cette race dans leurspoulaillers et le croisement avec les poules locales a donné une population de volailles aux caractéristiques homogènes. C'est ainsi que cette nouvelle race est apparue et fut dès lors dénommée la « Grise du Vercors »[214]. L'espèce se reconnait selon la description suivante :
Le mâle (coq) : sa robe est couleur coucou clair avec des oreillons blancs, de grandes faucilles à la queue, des pattes rosées, son poids atteint ou dépasse 3 kg ;
La femelle (poule) : elle possède les mêmes caractéristiques avec une couleur plus foncée et produit des œufs à coquille blanche ou rosée, son poids variant de 2 kg à 3 kg.
Villard-de-Lans accueille sur son territoire unelaiterie attachée à unecoopérative agricole située à l'entrée du hameau de Fénat, sur la route deChoranche. En octobre 2003, après le retrait du groupe industrielLactalis qui en était jusque-là propriétaire, 68 agriculteurs locaux, producteurs laitiers, s'associent pour en prendre la gestion directe. Lelait cru est transformé pour fabriquer une grande gamme de fromages, dont certains ont leur appellation d'origine préservée via le systèmeAOC (voir le chapitre « patrimoine gastronomique ») et proviennent de la traite de vaches toutes issues de troupeaux qui paissent dans les herbages du pays[216].
L'activité pastorale représente environ 12 % de la surface du canton de Villard-de-Lans, notamment dans le secteur le plus montagneux de la commune comme le vallon de la Fauge et les hauts plateaux du Vercors.
Lacommunauté de communes du massif du Vercors, dont fait partie la commune de Villard-de-Lans, a mis en place un Plan Pastoral Territorial qui s’étend sur une période allant de2009 à2014. Ce plan quinquennal a défini des axes de développement pour les espaces pastoraux, parmi lesquels l'établissement d’une « économie alpestre et de l’environnement ». Ce plan a pour but de valoriser des ressources locales afin de créer des activités respectueuses des milieux liés à l'activité pastorale[217].
D'autres informations sur ce secteur sont données dans le chapitre « Patrimoine culturel et tradition orales », au niveau du sous-chapitre « transhumance ».
Selon le site de la mairie, le territoire abrite plus de soixanteassociations enregistrées à la préfecture de l'Isère, principalement dans les domaines sportifs et culturels, mais aussi dans des domaines tels que les cultes, les loisirs, l'activité commerciale et la défense de l'environnement local, dont le très original syndicat d'alpage dit de « La Moucherolle »[218].
Les entreprises présentes à ce service de télétravail réunissent diverses compétences dont latéléphonie avancée (ou téléphonie par internet), letélémarketing, les systèmes etréseaux informatiques, la gestion d'applications de typeInternet,Intranet, etExtranet et les services de conseil, de recherche et de développement. La mise à disposition d'un bureau donne accès aux services et équipements partagés et aux prestations à la carte.
L' ancienne maison communale, devenue « Maison du patrimoine » sur la place de la Libération en juillet 2021
Petit village, niché au sud d'une petite dépression dénommée « Val de Lans » et situé au cœur duParc naturel régional du Vercors, la commune de Villard-de-Lans et son ancien canton semblent, à priori, assez dépourvus de grands bâtiments ou ouvrages architecturaux ou historiques comme peuvent l'être, par exemple certaines communes duParc naturel régional de Chartreuse, l'espace montagnard naturel le plus proche. Cependant, le bourg de Villard, encore relativement préservé de l'urbanisation intensive, propose aux visiteurs un aspect de cité perchée sur un promontoire calcaire se positionnant idéalement au débouché desgorges de la Bourne et se caractérisant également par un ensemble architectural intéressant avec d'anciennes maisons et constructions typiques de ce secteur du Vercors et se serrant dans quelques ruelles, cet ensemble étant dominé par le clocher de son église visible de toutes les parties de la petite cité. Une place centrale accueille depuis le Moyen Âge un vieux marché où sont proposées des productions locales et, trônant en son centre, son ancienne maison communale, reconvertie en musée local, qui en est le bâtiment le plus remarquable ; celui-ci, construit à la fin duXIXe siècle, abrite en son sein de belles pièces de nature archéologique et historique, vestiges de l'activité humaine de ce secteur du Vercors dénommé les « Quatre-Montagnes ».
La mode dite du climatisme apparue à Villard-de-Lans et son canton à compter desannées 1920, qui dès lors se spécialise dans l’accueil des enfants à la santé fragile, ajoute une nouvelle touche particulière au patrimoine architectural de la commune avec ses pensions dénommées « aériums », se présentant sous la forme de bâtiments dont les grands vitrages et les grands balcons sont tournés le plus possible vers leSoleil, donc dans la direction dusud. L'activité héroïque des membres laRésistance française durant laSeconde Guerre mondiale et le déroulement d'une épreuve desJeux olympiques d'hiver de 1968 ont permis l'aménagement de divers lieux en nouveaux sites historiques et l'installation de plusieurs monuments commémoratifs.
Située place de la Libération, au centre du bourg, l'ancienneMairie de Villard-de-Lans portait le nom de « Maison communale » comme il est indiqué au-dessus de son porche. Ce bâtiment, construit en1888, servira de Mairie pendant presque un siècle, car en 1986[220], l'ensemble des services municipaux déménageront dans l'ancienne école municipale, elle-même transférée chemin de la Croix-Margot. L'aspect de la place de la libération a changé à la même époque : l'ancienparking desannées 1950 et1960 disparaît[221] et une statue emblématique de l'ours de Villard-de-Lans fait alors son apparition. Ce bâtiment abrite, aujourd'hui, les collections dumusée municipal, sous l'appellation de « Maison du patrimoine de Villard-de-Lans ».
Le bâtiment servant de siège à la maison de laCommunauté de communes du massif du Vercors présente une architecture résolument moderne dont une grande partie est constituée de pièces en bois naturel. Cet édifice public, qui accueille l'ensemble des réunions duconseil communautaire, est situé en plein cœur du territoire de la commune, non loin du groupe scolaire des Laiches, au début du chemin de la Croix-Margot, non loin de la principale rue piétonne du bourg central.
Les statues de la « vache villarde » et sa vachette
Située sur le rond-point de Bréduire à l'entrée de Villard-de-Lans, depuis la route deChoranche et desGorges de la Bourne et celle deCorrençon-en-Vercors, la statue d'une vache dite de « raceVillard-de-Lans », dénommée « Sisymbre », a été installée sur cette place le 3 août 2015 ainsi qu'une jeune vachette qui lui a été adjointe quelques jours plus tard[222]. Cet ensemble artistique, qui rend hommage à une race de bovins originaire du plateau du Vercors, est l'ouvrage du sculpteur Serge Lombard, artiste local[223].
La statue de « l'Ours »
Située sur la place de la Libération, faisant face à la maison du Patrimoine et non loin de l'entrée de la rue piétonne, lastatue de « l'Ours », taillée dans du marbre rose deTurquie, avec sa fontaine enmarbre de Carrare, est une œuvre de l'artisteplasticien grenoblois Pierre Filippi[224] et constitue une véritable attraction locale. La place où elle est exposée est souvent surnommée « place de l'ours » par les résidents et les édiles locaux, car elle représente un véritable emblème pour le village et tout le Vercors. On peut retrouver d'ailleurs l'emblème de l'ours dans le blason de la commune, mais aussi dans le nom même de l'équipe locale de hockey sur glace, dénommée Les « Ours de Villard-de-Lans », club qui a remporté deux fois la Coupe de France en1977 et en2003. Cette statue, qui a été installée sur cet emplacement en1987, est placée sur un socle mobile et peut donc être retirée de façon intermittente pour sa conservation (notamment en hiver, lors de période de grand froid) ou sa restauration. Un autre monument de même nature, mais de facture plus récente, connu localement sous le vocable deLa « famille Ours » a été installé sur un promontoire au centre du rond point des Geymonds, à l'entrée du village, depuis la route départementale de Grenoble par Sassenage. D'autres statues de ce mêmeplantigrade sont aussi visibles un peu partout dans tout le village, notamment dans la rue piétonne, devant une crêperie et dans le domaine (jardins) de l'hôtel du parc.
Situé près de l'office du tourisme et face au parking, ce monument a été construit après lesJeux olympiques de Grenoble. La plaque apposée sur la façade évoque l'épreuve de luge que la commune a eu l'honneur d'organiser et les remerciements sont signés par Georges Huart, vice-président du Comité de Candidature de Grenoble aux Jeux olympiques et directeur du Syndicat d'Initiative de la commune. L'installation liée à cette même compétition, dite « ancienne piste de luge olympique », initialement construite en béton et qui a été réaménagée au sein d'une aire de jeu dénommée Ludi-Parc, est située à la sortie sud du village, route de Corrençon (voir au chapitreLoisirs).
Le monument aux morts
Situé dans le centre du bourg dans un petit square contigu à la place de la Libération, face à la maison du patrimoine, cemonument du souvenir est dédié à l'ensemble des Villardiens morts lors des deuxguerres mondiales. Chaque année, des cérémonies sont organisées par le maire de la commune afin de célébrer les commémorations des armistices ainsi que l'ensemble des combattants des autres conflits.
Les autres monuments commémoratifs :
Au-delà du monument aux morts et en plus du site du village ruiné de Valchevrière, il existe d'autres sites et des lieux isolés qui témoignent du passérésistant de la commune tels que les ruines de l'ancienne Ferme d'Herbouilly, bâtiment abandonné dans lesannées 1930, à la suite d'une épidémie. Cette ancienne bâtisse agricole dont il reste en 2016 quelques ruines éparses, dont la partie d'un pignon signalé par un panneau à vocation historique, fut le poste de commandement de la « compagnie Goderville » dumaquis du Vercors en vue de la préparation d'une « future utilisation militaire du Vercors »[225].
À l'instar de ce lieu, de nombreuses autres plaques commémoratives (y compris dans le bourg) témoignent des différents combats effectués durant la libération du Vercors en 1944, rappelant ainsi aux plus jeunes et aux touristes d'aujourd'hui les nombreuses victimes du dernier conflit mondial.
Au Moyen Âge se situaient deux maisons fortes, dont on peut découvrir encore quelques rares vestiges : la maison forte de la Tour de Sassenage et la maison forte de la Tour de Rathières[226].
Seuleéglise catholique de la commune, cet édifice religieux est dédié au saint patron des potiers,Bonnet de Clermont. Cet édifice s'élève en plein centre du bourg, place de la Liberté.
Autour de1080, une première église est construite à cet endroit. Le, unebulle papale confirme l'église Sancti Boniti di Vilari dans lediocèse de Grenoble. Celle-ci devait dépendre d'unprieuré car un acte de1243 mentionnait la présence d'un cloître[227]. En1791, la prérogative des notables d'avoir les meilleures places à l'église, avec des bancs marqués à leurs noms, est contesté par les autres habitants et entraîne un vent de révolte, dénommé « la guerre des bancs ». En, LaConvention donne l'ordre à la municipalité de démonter les cloches et de les envoyer à la fonderie de Grenoble pour fabriquer des canons mais la population s'y oppose. L'année1805 voit le retour des noms de notables sur les bancs de l'église, mais celle-ci est progressivement abandonnée et finit par entrer dans un état de délabrement important.
L'ancienne église ayant été rasée, la construction d'un nouvel édifice religieux a été terminée en1900[228]. Le bâtiment actuel peut être visité et présente unautel décoré par unemosaïque et unCrucifix de style byzantin au niveau duchœur. L'église actuelle compte quatregargouilles (ou chimères), de facture moderne, qui ornent son clocher[229]
Cet ensemble de monuments catholiques, de taille plus ou moins modeste, est uncalvaire (chemin de croix) marqué par quatorze stations situées entre le bourg de Villard-de-Lans (rond point de la route de la Tancanière) et le hameau de Valchevrière, la Chapelle, et les ruines de l'ancien hameau abandonné qui a été brûlé en1944 par l'armée allemande d'occupation en raison de la présence d'un camp de résistants. Ce calvaire, édifié à la suite d'unvœu émis par le chanoine Jacques Douillet[230], est accessible à tous depuis la route, puis grâce à un chemin pédestre forestier spécialement aménagé pour les visiteurs du site du village ruiné.
La septième station duchemin de croix diffère des autres car elle a été construite et installée juste après la guerre en copiant le style des chapelles deZakopane enPetite Pologne. Cet édifice est généralement dénommé sous le vocable de « la station (oustèle) des Polonais ». On peut découvrir sur son socle la citation suivante : « Pour la liberté, la justice et la dignité humaine, pour la Pologne et pour la France, sont tombés au champ d'honneur, ont souffert dans les prisons et dans les camps de concentration, des professeurs, des élèves, des employés du Lycée Polonais Cyprian Norwid.»[231]
Untemple protestant évangélique, d'architecture moderne, a été édifié, au nord du village, à l'entrée du hameau les Geymonds, le long de la route de Grenoble au début desannées 2000.
Il est reconverti, durant laSeconde Guerre mondiale, en un établissement scolaire : le fameuxLycée Polonais Cyprian Norwid de Villard-de-Lans[233] qui accueillera de jeunes réfugiés venant dePologne grâce à des financements de laCroix-Rouge (et dont une partie des élèves rejoindront la Résistance représentée dans le canton par leMaquis du Vercors). Au jour de son ouverture officielle, le 6 décembre1940, le lycée accueille125 élèves. Ils seront 230 en1946, année de sa fermeture. Le lycée recevra, en moyenne, près de deux cents élèves issus de tous les milieux.
Après la fermeture du Lycée, l'hôtel ne rouvrira jamais ses portes après les hostilités. Le bâtiment fut toutefois reconverti en centre de vacances, propriété de la ville d'Avignon, durant lesannées 1960, pour finir par se retrouver dans un certain état d'abandon et amputé de ses bâtiments annexes qui ont cédé la place à un petit parking desservant le centre du village.
La municipalité, qui en a fait l'acquisition en2000, étudie son éventuelle reconversion, mais, jusqu'en2014, aucune réhabilitation notable ne semblait avoir été entreprise pour ce bâtiment qui reste vide et qui abrite un petit parking sur son domaine. Cependant, dans le numéro duprintemps2015 de son journal d'information « La Lettre aux villardiens », la municipalité annonce la future réhabilitation du site et le déménagement de l'office de tourisme dans l'ancien hôtel après la fin des travaux de rénovation dont le calendrier n'était pas encore précisé à cette date.
En2017, une autorisation de dossier de subvention, afin de financer un projet de requalification de l'ancienhôtel du Parc et Château, a été déposée auprès de la Préfecture de l’Isère[234].
D'importants travaux de rénovation et de restructuration ont débuté en juin 2018. À la suite de la démolition de l'aile ouest du « château », seul le bâtiment principal restera en place, auquel sera accolée une nouvelle annexe en forme d'une grande verrière, pour une ouverture duPôle tourisme, principalement dévolu à l'accueil des touristes, en septembre 2019[235].
Couve au sommet d'un pignon en gradin dit « pas de moineau »
Il est encore possible, en se promenant dans le bourg (notamment rue Jean Moulin et rue duRoyans) ou bien dans leshameaux adjacents, de découvrir de nombreuses maisons traditionnelles du Pays des Quatre-Montagnes.
Ces maisons sont facilement identifiables grâce à leurstoits : d'une part lespignons dépassent des couvertures et laissent apparaître un bord crénelé. Cet aménagement spécifique, dû aux tempêtes de vent, remplacent les anciennes couvertures enchaume qui risquaient d'être arrachées par les bourrasques, fréquentes sur le plateau, ou de prendre feu, et, d'autre part, la configuration en "escalier" avec des dalles inclinées permet de rejeter l'eau selon le même principe qu'unegouttière.
Ce type de pignon en gradin, si typique du paysage local, est dénommépignon à redents ou en « pas de moineaux » (appellation locale), et il est également observable dans de nombreuses autres régions françaises, notamment enFlandre française, enFranche-Comté, dans leBugey, et dans la combe deSavoie.
En outre, généralement, au niveau du sommet des toits des maisons et fermes de Villard et située à la pointe du pignon, on peut découvrir une « couve », objet typique de l'architecture locale en pierre sculptée et quelquefois de forme plus ou moinsphallique, censée favoriser (voire inciter) les habitants de la maison à lafertilité[236].
Rue duPr Nobécourt. Le thermo-climatisme eut ses propres adeptes au sein du corps médical professoral et notamment le Professeur Nobécourt, chef de service au C.H des Enfants-malades à Paris et dont une rue de Villard-de-Lans porte le nom
Dès lesannées 1920, la commune de Villard-de-Lans, qui est devenue une station de ski assez réputée, mais réservée aux classes les plus aisées, connait également un développement de ce qui sera dénommé le « tourisme climatique »[237]. Tout d'abord réservée à des enfants issus de milieux favorisés, cette pratique va se développer en s'ouvrant à toutes les classes dès la fin desannées 1930. À cette époque, latuberculose est encore un fléau, mais de nombreuxmédecins ethygiénistes pensent que l'on peut la soigner, sinon la prévenir, en soumettant le malade où la personne à risque à un mode de vie qui se résume en une phrase : « Vivre à l'air pur, se reposer, se suralimenter ». Villard-de-Lans et son canton, commeBriançon, fut donc toute désignée pour accueillir des malades au sein de nouveaux établissements construits pour cette occasion, mais la commune et ses voisines, par l'action du maire de Lans-en-Vercors et conseiller général (Pierre Chabert), s'opposèrent à l'installation de malades atteints de la tuberculose, préférant privilégier les « enfants délicats et convalescents ». Cette mesure contestable et d'ailleurs contestée (la mairie de l'époque perdit tous lesprocès liés à cette ségrégation) n'empêchèrent pas les communes du canton de privilégier l'accueil d'enfants sains (mais considérés comme "fragiles") à des enfants réellement malades. Un ouvrage de référence, fruit du travail de Marion Vivier, historienne de l'art, existe sur ce sujet[238].
L'initiative de la création de structures d'accueil dites climatiques débute durant l'Entre-deux-guerres et la commune va connaître, durant une période de presque quarante ans, une forte expansion architecturale liée à cette demande touristique et sanitaire issue, surtout à ses débuts, de classes essentiellement favorisées : lebéton permet de construire de grands bâtiments modernes, aérés, en se fondant dans le paysage montagnard de façon plus ou moins heureuse, mais qui finiront par donner un cachet particulier à la station-village. Les établissements les plus remarquables sont évoqués dans un livre présentant ce patrimoine architectural plutôt méconnu et dénommé « Vercors safari-patrimoine »[239].
Plus d'une trentaine de bâtiments de nature climatique sont recensés comme relevant de cette période d'expansion architecturale (1920 - 1960) :
Liste des bâtiments d'architecture climatique de Villard-de-Lans :
- Les principaux bâtiments -
:
« Le Grand Adret » (anciennement « Sanatorium de la Tremblaye » - 1922)
Les résidences duGrand Adret et du Petit Adret dans les années 1930, Maison du Patrimoine
Lesanatorium de la Tremblaye fut à l'origine de la reconversion de Villard-de-Lans. Plutôt que de recevoir sur son territoire des enfants atteints detuberculose, la municipalité fit le choix d'accueillir des enfants dits « sains », mais « fragiles » et ayant besoin d'air pur. Ce sanatorium fut donc très rapidement racheté par la commune et reconverti dans les années 1930, du fait de son exposition au soleil, en home d'enfants sous le nom de « Grand Adret », auquel fut annexé un autre bâtiment dénommé le « Petit Adret ». L'établissement, très chic et très moderne pour l'époque, comprenait une chapelle, un grand parc avec des cerfs, des terrains de sport dont deux courts de tennis, des salles de jeux pour les enfants dont une salle de spectacle (généralement consacré à Guignol). Après avoir évolué en Institut médico-pédagogique dans les années 1970, le bâtiment fut vendu par lots et s'est mué en une copropriété classique encore visible aujourd'hui en descendant du bourg en direction de la Fauge[240].
« Le Splendid Hôtel » (anciennement « Maison sanitaire pour enfants issus de familles aisées » - 1929)
Le Splendid Hôtel a connu un sort différent des autres bâtiments à vocation sanitaire. En effet, il fut construit à la fin desannées 1920, inauguré en1930, et devint tout d'abord un hôtel 4 Étoiles qui accueillit d’illustres personnalités durant les vingt années suivantes. Villard-de-Lans était, alors, un lieu touristique très prisé par le milieu mondain et cet hôtel fut fréquenté par des hommes politiques, des écrivains et des comédiens : le roi du Maroc, l'actriceMichèle Morgan, l'écrivainFrançois Mauriac, les acteursCharles Vanel,Harry Baur,Fernandel et sa famille ont, entre autres, fréquenté le Splendid Hôtel au cours des années1930 à1950. Cet établissement luxueux contribua à l’essor de l’économie touristique locale. Le milieu mondain désertant petit à petit le territoire communal, le Splendid devint alors une maison de convalescence. Aujourd'hui, cette maison a été fermée, l'hôtel vendu en 2010, mais celui-ci reste un bâtiment protégé par le Plan Local d'Urbanisme (PLU) local[241]. Après de longs mois de rénovation, le bâtiment est aménagé en établissement de standing avec des salles de séminaires et des bureaux, une salle de fitness, un spa et sa piscine extérieure chauffée toute l’année, ainsi qu’une grande brasserie[242].
« Le Diamant » (anciennement « le Clocher » conçu par l'architecte Pierre Pourradier-Duteil - début des années 1930)
Considéré comme un des fleurons de l'architecture climatique, le Clocher fut un home d'enfants et d'adolescents ainsi qu'un collège privé sous le nom de « Stella Matutina », les anciens élèves prenant en souvenir de cette présence le nom original de « clochards ». Ouvert en1934, cet établissement fut créé parGeneviève Aufray (la tante du chanteurHugues Aufray), sous la décoration de Monsieur Belmont et dont la décoration de vitraux fut réalisée par l'artisteMarguerite Huré, maître-verrierfrançais. Huré est considérée comme l'introductrice de l'abstraction dans le domaine duvitrail religieux. Dans lesannées 1960, l'établissement qui hébergea, comme d'autres établissements de même nature, de jeunes réfugiés durant laSeconde Guerre mondiale fermera ses portes pour se transformer, comme les autres bâtiments de cette période, en simple résidence, mais les vitraux seront retrouvés par Vincent Aufray et conservés par la commune dans les stocks de la « maison du patrimoine », dans l'attente de la réhabilitation du bâtiment dénommé depuis 1990 sous le nom de « Le Diamant »[243],[244].
« Le Clos Margot » (anciennement « maison d'enfants » - fin des années 1930) Petit bâtiment situé au-dessus du hameau des Jeandiats, tenu par Monsieur Fister, d'origine suisse qui accueillit auprès de lui, en 1942, le jeuneGeorges Pérec, futur écrivain, caché là en raison de ses origines juives[245].
« La Clarté » (immeuble rasé dans les années 1970) Construit en1939 par le docteur Maurras, contrôleur médical, et transformé en collège en1949 dirigé par Denise et Marcel Malbos jusqu'à la fin desannées 1960, ce bâtiment à l'esthétique remarquable, situé en plein cœur du village, présentait l'originalité de posséder une tourelle abritant un grand escalier[246].
« La Chamoisière » (anciennement « Les Frimas » - fin des années 1930)
Construit sur une hauteur du village, cet établissement a accueilli des jeunes réfugiés de guerre, dont notamment le jeuneGeorges Perec, alors enfant et futur écrivain de langue française. Celui-ci, par un jeu d'analogie, évoque le bâtiment dans son romanW ou le souvenir d'enfance en décrivant dans ce livre (page 90) un paysage constamment glacial et brumeux[247].
« Les Jours Heureux » (anciennement « aérium agréé des jours heureux » - début des années 1950), dirigé par monsieur et madame Montchamp, fermé en 2011[248].
« Les Petits Poucets » (anciennement « aérium agréé des petits poucets » - 1940 modifié 1959).
« Le Plein Ciel » (anciennement « aérium du chat botté » - début desannées 1950).
- Les autres bâtiments -
Cette liste présente des bâtiments de même nature que les autres, mais de dimensions et d'effectifs plus modestes. La plupart de ceux-ci ont connu, de nos jours, de profondes modifications architecturales. Leurs dates deconstruction ne sont pas toutes exactement connues, mais ces bâtiments attestent de la particularité architecturale de cette période et ils peuvent être découverts au hasard des promenades sur tout le territoire communal. Ils se situent, dans leur grande majorité, sur les hauteurs du village, près du bourg central et face au soleil couchant, en direction desArêtes du Gerbier, de laGrande Moucherolle ou du vallon de la Fauge.
La liste ci-dessous les indique par ordre alphabétique[Note 21] :
Cet hôtel est situé au cœur du centre-ville, à proximité de la mairie. Initié en1894 parFerdinand Magdelen, ancêtre du propriétaire et directeur actuelLuc Magnin, le Grand Hôtel de Paris a bénéficié d’une première transformation majeure en1900. À la suite de l’essor touristique lié à l’émergence des sports d’hiver, celui-ci fut largement agrandi en1922 parLéon Magnin dans le but de répondre à l’augmentation de l’affluence de la commune de Villard-de-Lans, prenant ainsi sa forme actuelle, une imposante résidence de stylesavoyard entourée d’un vaste parc arboré[250].
Depuis l’avènement desvacances rémunérées en1853, le Grand Hôtel de Paris s’est imposé comme une destination à part entière. Reconnaissable à son architecture rappelant les grandes demeuressavoyardes. Sa clientèle, principalement familiale, est attiré par les activités sportives de Villard-de-Lans tout au long de l’année, dessports d’hiver auvélo estival, en passant par les balades etrandonnées. Mais selon Luc Magnin, la véritable valeur de l’Hôtel de Paris réside dans sonpatrimoine historique ; en effet, son mobilier et sa décoration d’origine, installés par Ferdinand Madgelen, ont été préservés.
Pendant laSeconde Guerre mondiale, le Grand Hôtel de Paris, alors situé dans leVercors, a été occupé par laWehrmacht devenant ainsi leKommandantur locale jusqu’au départ des troupes d’occupation qui précéda de quelques mois à la fin des hostilités. Malheureusement, l’armée a brûlé toutes les archives de l’établissement en1943, effaçant ainsi les traces de la mémoire des illustres personnalités ayant séjourné à l’hôtel depuis son ouverture[251].
Dans lesannées 1920 et lesannées 1930, l’Hôtel de Paris comptait 100 chambres et accueillait principalement une clientèlebourgeoise, française et étrangère généralement accompagnée de domestiques et de chauffeurs. Depuis son ouverture l'hôtel revendique les visites des personnalités telles que l'Aga Khan, le Roi du Maroc, la stylisteCoco Chanel ainsi que de nombreuses vedettes du spectacle ou des personnalités politiques. Selon le site de l'Hôtel, la présidence de laRépublique le considère comme la meilleure adresse de la région, accueillant ainsi le président de laRépublique française,Albert Lebrun, à la fin desannées 1930[252].
Aujourd’hui, l’hôtel reçoit régulièrement desjournalistes et les équipes de télévision lors d’événements sportifs nationaux ou internationaux. Enl'été 2018, l’établissement accueilli une exposition detimbres prestigieux se déroulant dans ses salons, comprenant notamment des « tirages très rarement sortis des collections appartenant au princeAlbert II de Monaco ». À côté de cela, le Grand Hôtel de Paris continue d’écrire son histoire dans le monde du cinéma, accueillant fréquemment des équipes de tournage pour des films tels que «Affaire de famille », deClaus Drexel, « Le Papillon », dePhilippe Muyl, ou encore la célèbre série anglaise de laBBC,Wish Me Luck(en)[253].
Enfin l'hôtel a également une importance économique significative pour la région. En tant qu'établissement majeur, il joue un rôle clé dans le soutien à l'emploi local, offrant des opportunités de travail dans divers secteurs tels quel'hôtellerie, larestauration, l'entretien et la gestion. Les emplois créés par l'hôtel ont un impact positif sur la communauté locale, permettant à de nombreux résidents de Villard-de-Lans et des environs de trouver un emploi stable et rémunérateur[254],[255].
Les différents villages et hameaux du Vercors septentrional, correspondant à l'actuelle communauté de communes, du fait de leur isolement, vivaient autrefois en parfaite autarcie, et se devaient de posséder, dans un espace proche, un moulin à aubes implanté le long d'un de ces nombreux cours d'eau qui sillonnent cette partie du plateau[256].
Ces moulins ont complètement disparu. Seuls subsistent encore près du hameau de Bréduire, le long des berges de la Bourne, les deux pignons traditionnels du Vercors d'un vieux moulin de Villard-de-Lans (datant duXXe siècle) comme le dernier témoignage de cette époque.
En mars 2017, la commune confirme le niveau « deux fleurs » auconcours des villes et villages fleuris, ce label récompense le fleurissement de la commune au titre de l'année 2016[257].
À l'ouest du village, l'arboretum de Ville Vieille présente les essences forestières du Vercors[258]. Unetable d'orientation a été installée par le service technique de Villard-de-Lans à proximité du petit parking dit de « Glénat » et son environnement immédiat a été aménagé et fleuri par le service des espaces verts sous la forme d'un petit square dominant le val du Corrençonais, face au rond-point et la route de la Tancanière.
Cette table d’orientation présente un panorama illustré de l'ensemble des reliefs montagneux situés en périphérie du bourg central de Villard-de-Lans. Elle a été créée pour former un arc de cercle approximatif de 260°. Elle est réalisée avec un matériau composite type « métal-plastique », puis déposée sur six panneaux d’épicéa pour la table et ses six pieds qui sont, quant à eux, taillés dans du bois demélèze local[259].
Au-delà de la cascade de la Fauge, petit ruisseau qui emprunte l'ancien emplacement d'une ancienne vallée glaciaire, on découvre un agréable vallon qui fut utilisé pour des exercices militaires entre 1880 et 1940. Un immense serpent sculpté dans la roche calcaire est visible avant le carrefour de l'Aversin à environ 1 400 mètres d'altitude[260].
L'entrée du Musée de la Maison du Patrimoine en Hiver
La Maison dupatrimoine se situe dans l'ensemble du bâtiment qui abrita l'ancienne mairie de la commune avant1986. Son entrée est située place de la Libération, à proximité de la mairie actuell et de l'espace piétonnier du centre-ville. L'édifice présente, en sa qualité demusée municipal, dans sa plus grande partie, des expositions permanentes. Il accueille également et de façon régulière des expositions temporaires de nature artistique ou culturelle, ainsi que des animations liées à l'histoire et les traditions locales. Cemusée est ouvert à tous les publics, tous les jours en saison d'hiver et durant les vacances scolaires d'été, à l'exception du mardi, et son accès estgratuit.
Au rez-de-chaussée, le musée présente deux salles consacrées à des expositions temporaires, patrimoniales, historiques ou artistiques. Au premier étage on découvre les parcours thématiques liés à « la forêt », « lessports d'hiver », « les Quatre-montagnes : hommage au Collectionneur », « leclimatisme, le début dutourisme, les transports », « laRésistance » et « la formation du Vercors, laPréhistoire, leMoyen Âge ». Au deuxième étage, documents, photos et objets de la vie quotidienne permettent au visiteur de voyager dans le temps et mieux connaître et comprendre « l'agriculture », « l'artisanat », « l'habitat » et « l'élevage » locaux[263].
La maison du patrimoine est en possession d'une des plus importantes collections dejougs debœuf de France avec 133 pièces, mais ces jougs, en raison de l'importance de la collection, ne peuvent pas être exposés au public dans leur totalité. Les visiteurs peuvent cependant découvrir les plus remarquables dans une salle de la maison du patrimoine[264].
Des visites guidées, destinées au jeune public, sont organisées par la maison du patrimoine et présentent les sujets suivants : « visite découverte du musée », « lessports d'hiver », « à chacun son objet ». Des visites guidées, réservées aux adultes, sont également organisées et présentent, quant à elles, les sujets suivants : « visite découverte du musée », « les sports d'hiver », « découverte du village », « les monuments qui ont marqué l'histoire de Villard-de-Lans », « laSeconde Guerre mondiale » et la « Bataille deValchevrière »[263].
Galerie d'art « Espace Vercors » à Villard-de-Lans
Cette galerie d'art, d'initiative privée, est située au cœur du bourg de Villard-de-Lans, face au porche de l'église Saint-Bonnet.
Créée par Stéphane Deselle, artiste sculpteur plasticien, cet espace d'exposition propose au public des œuvres d’artistes venus de divers horizons et pratiquant des arts divers, tels que la peinture, la sculpture, le dessin ou la photo[265].
Le territoire de la commune, ainsi que celui de son actuelle communauté de communes, se situent au sud-ouest de Grenoble, et donc à l'extrême limite sud de la zone despatoisdauphinois, laquelle appartient au domaine des langues ditesfrancoprovençales ouarpitanes au même titre que les patoissavoyards,vaudois,Valdôtains,bressans etforéziens (voir carte). L'idée du terme, « francoprovençal », attribué à cette langue régionale parlée dans le quart de la France du Centre-Est, différente dufrançais, ditlangue d'oil, et de l'occitan, ditlangue d'oc, est l'œuvre du linguiste et patriote italienGraziadio Isaia Ascoli en1873 qui en a identifié les caractéristiques.
Carte linguistique duDauphiné : Le dauphinois est un dialectearpitan parlé dans le nord du Dauphiné. La moitié sud du Dauphiné est quant à elle du domaine linguistique de l'occitan et de son dialecte local, levivaro-alpin.
Francis Camoin, simpleautodidacte mais auteur de l'unique livre sur l'histoire et le site de Villard-de-Lans, édité par l'imprimeur SADAG en 1955, soutient que le patois villardien appartient au domaine franco-provençal et cite pour servir d'exemple à cette affirmation le passage d'une édition de la « statistique générale », document officiel imprimé par la préfecture de l'Isère au milieu duXIXe siècle ou figure en annexe le texte de laparabole biblique de l'enfant prodigue, écrit en patois local : ce texte est effectivement écrit en idiome franco-provençal[268].
Toutefois, par le passé, dans certains secteurs de Villard-de-Lans, l'influence des patois de langues occitanes, tels que levivaro-alpin, parlés dans les territoires du Vercors drômois, très proches, ainsi que celui duTrièves, lui aussi voisin, ont pu jouer un rôle sur l'évolution de la langue des paysans locaux de la commune qui, malgré son enclavement apparent fut, depuis plus de deux siècles, un territoire detranshumance et donc de rencontre entre diverses populations. Certains spécialistes locaux, tels queGaston Tuaillon, considèrent même le patois villardien comme étant de nature occitane[269], tout en étant contredit par d'autres spécialistes tels qu'Albert de Rochas d'Aiglun et Jean-Armand Chabrand[270].
Selon l'encyclopédie régionale Bonneton qui publie en 2015 un ouvrage consacré au Dauphiné et dont un chapitre présente sa langue et ses idiomes, « le territoire de Villard-de-Lans se situe dans une zone de transition entre le francoprovençal et l'occitan ou provençal »[271].
Qu'il soit d'origine vivaro-alpine ou francoprovençale, pour bien comprendre les spécificités du patois local, on peut apprendre quelques exemples de termes locaux, encore utilisés par les anciens villardiens, généralement âgés et d'origine rurale, tels qu'on peut les découvrir dans des livres publiés par les Éditions du Parc naturel régional du Vercors[272]:
Expressions locales du Pays des Quatre-Montagnes
Lo chin ! Chésa té : « Tais toi, le chien ! »
La fo biau te calma : « Là, il faut te calmer »
Lo caïon : « le cochon »
Beurler : « hurler » (pour le vent)
S'en retourner : « revenir »
La chalande : « la veillée de Noël »
Et n'en a vu una grande popée blanche, a dové être la sainte Vierge : « J'ai vu une grande poupée blanche, cela devait être la Sainte Vierge. »
Il existe encore quelques ouvrages qui relatent lescontes et leslégendes des différents secteurs du Vercors, y compris pour le pays des Quatre-Montagnes. Le plus connu est un ouvrage notable consacré aux légendes du Dauphiné, fruit d'une recherche importante. Cette brochure assez volumineuse de576 pages a été rédigée parCharles Joisten (1936-1981), ancienconservateur duMusée dauphinois duConseil général de l'Isère situé à Grenoble et qui relate, parmi les autres légendes, lebestiaire fantastique du secteur de Villard-de-Lans, avec notamment[273] :
desfées oufayes, cachées dans desgrottes (une grotte des fées existe du côté de Méaudret),
desdiables, venant brosser les chevaux dans lesécuries,
desfleurs magiques, deschasseurs desorciers, nom donné à desexorcistes locaux,
desloups garous, des créatures mythiques mi-homme, mi-loup.
Une légende, originale, dechat qui parle y est également relatée
Un autre ouvrage, récemment édité par une nouvelle maison d'édition basée àSaint-Martin-en-Vercors et dénommé « Entre Diable et fées, Contes et légendes en Vercors », écrit par Lydia Chabert-Dalix, relate de nombreux récits collectés par l'auteure, gérante avec son époux de l'auberge de Malaterre, anciennemaison forestière, située au cœur de la Forêt de Villard-de-Lans. Certaines veillées traditionnelles avec lectures de contes y sont encore pratiquées[274].
Un récit célèbre conté dans les veillées
À titre d'exemple, un récit historique, bien connu des anciens du Vercors, relate l'aventure duDauphin de France Louis II, futur roi de FranceLouis XI, grand chasseur d'ours et qui aurait été attaqué par son propregibier dans une forêt, non loin du bourg. Ce célèbre prince n'a dû son salut qu'à l'intervention de deuxbucherons,Richaud etBouillane. Louis leur remettra d'ailleurs un titre pour les remercier de leur action, et comme armes parlantes, une patte d'ours sur champ d'azur. (Le récit fut repris et amplifié de telle façon que celui-ci fit le tour duDauphiné et, bien sûr, transposé dans d'autres lieux, mais le fait semble bien être survenu entre Villard,Die etSaint-Jean-en-Royans)[275],[276].
Étalage de bleus du Vercors-Sassenage protégé par film alimentaire.
Terroir montagneux et forestier, le Vercors propose un choix de produits culinaires variés. Villard-de-Lans, du fait de sa situation de carrefour économique et touristique du Vercors isérois, et surtout, situé non loin du territoire de laDrôme, propose, au niveau de ses nombreuxrestaurants,auberges et tavernes, un choix varié et original. De nombreuses exploitations agricoles proposent quelquefois aux touristes de passage, leurs productions locales, à commencer par lefromage, le fameuxbleu du Vercors, fromage de lait de vache àpâte persillée.
Ce fromage bénéficie d'uneAOC depuis le, et une association, la confrérie du Bleu, organise la promotion de ce produit culinaire au-delà de la région elle-même.
Ce produit est lié à la production delait local et de la race bovine qui est spécifique au territoire de la commune, réputée également pour sa viande.
D'autres spécialités culinaires, originaires du Vercors drômois et des territoires voisins, se retrouvent également sur les menus et les cartes des restaurants de la commune, telles que lesravioles qui sont des carrés de pâtes farcies, spécialité duRoyans proche, lemurçon (Matheysine) et legratin dauphinois. On peut également y découvrir lepicodon, vendu par des producteurs locaux, car Villard-de-Lans se trouve à la limite de l'aireAOP de ce fromage de chèvre.
Le site de lacoopérative des agriculteurs du Vercors (présentation dans le chapitre "Économie") propose une liste des spécialités culinaires fabriquées avec dulait des vaches du parc naturel régional du Vercors[277], notamment lavercouline, plat similaire à une raclette classique mais avec du Bleu du Vercors[278].
Il existe également une manufacture artisanale de production debière, dite « du Vercors », brassée avec l'eau des torrents du territoire de Villard-de-Lans. L'usine de mise en bouteille est également située sur le territoire de la commune[215].
La ligne de crête du Vercors (Secteur Est de la commune)Le Belvédère de Château Julien (Secteur du Sud-Ouest)
Lacrête rocheuse du Vercors, visible du Val de Lans comme de la cuvette grenobloise dont elle domine la partie occidentale, reste un site extrêmement remarquable et correspond exactement aux limites cadastralesest et sud-est de la commune de Villard-de-Lans.
Tous situés sur le territoire de la commune, ses points culminants (sommets) et ses points de passage (cols) les plus notables sont (du nord au sud) :
Le sommet de la petite Moucherolle (2 156 mètres), voisin de la Grande Moucherolle et visible du bourg, n'est pas située sur le territoire de Villard-de-Lans, mais sur celui de la commune voisine deCorrençon-en-Vercors.
Le domaine de la moyennemontagne ne se limite pas à la ligne des crêtes orientales. D'autres monts et des passages, plus moins isolés, entourent le bourg central de Villard-de-Lans. On peut citer notamment :
La Molière (à l'ouest du Bourg de Villard) - 1 315 mètres ;
Le sommet du Meillarot (au nord ouest du Bourg de Villard) - 1 361 mètres ;
Le Gros Martel (à l'ouest du torrent du Méaudret) - 1 556 mètres ;
Les rochers de Chalimont (au sud-ouest du torrent de la Bourne) - 1 583 mètres ;
La brèche de Chalimont (près des rochers de Chalimont) - 1 402 mètres ;
Le Sapin du Vercors (dans le même secteur que le sommet précédent) - 1 587 mètres ;
Le bénitier du Merlon (secteur de Valchevrière) - 1 205 mètres ;
Le plateau de Château-Julien (secteur sud, vers Herbouilly) et son belvédère - 1 560 mètres ;
Le col de Malaterre (même secteur que le précédent) - 1 450 mètres ;
Le sommet de La Sambue (partagé avec le territoire deCorrençon-en-Vercors) - 1 575 mètres ;
Le crêt du Peuil (au sud du Bourg en direction de Corrençon en Vercors) - 1 375 mètres.
Principaux sommets et cols du territoire de Villard-de-Lans
Le Vercors est un massif extrêmement apprécié par les amateurs despéléologie. Il existe, dans ce secteur montagneux, de nombreux prestataires d'activités touristiques et sportives, généralement installés à Villard-de-Lans et son ancien canton, mais aussi sur tout le territoire des communes du plateau (Quatre-Montagnes et tout le Vercors drômois). Ceux-ci proposent notamment des activités spéléologiques ouvertes à tous, y compris aux enfants et les groupes scolaires[279].
Cette activité est regroupée sous le label de laFédération française de spéléologie (F.F.S)[280], auquel est affilié au moins un club sur le territoire de la commune, l'association spéléologique du Vercors (A.S.V) fondée en 1961, disparue en 1978 et recréée en 2007.
Le Vercors septentrional reste célèbre dans le milieu de la spéléologie mondiale pour abriter dans son sous-sol de nombreuses cavités, les plus célèbres étant lesgrottes de Choranche, lescuves de Sassenage et, bien sûr, legouffre Berger situé sur le territoire de la commune d'Engins. Villard-de-Lans abrite cependant des réseaux comprenant de nombreux scialets, le nom local pour désigner un puits naturel souterrain, ou gouffres, moins connus, ce qui n'empêche que ceux-ci ont fini par tous être répertoriés. Le réseau le plus exploré se dénomme leréseau du Clot d'Aspres et en particulier le scialet du Blizzard. On peut également citer leréseau du Trou qui souffle qui comprend la Goule blanche et laGoule Noire.
Le vallon duClot d'Aspres abrite le plus grand réseau local, répertorié sur le territoire de la commune
Liste des principaux réseaux souterrains et des cavités de Villard-de-Lans :
« la goule noire », « la goule blanche » et « la goule verte »[281]
Une goule, dans le Vercors et leRoyans, est unecaverne qui rejette de l'eau, unerésurgence, le terme a son origine dans lelatin "gula" signifiant gosier oubouche. La Goule noire est située sur la commune de Rencurel. La Goule blanche est située encore plus en amont de Goule Noire mais sur la commune de Villard de Lans. Les visiteurs ne doivent pas oublier qu'il s'agit d'un site EDF dont l'accès est donc restreint. La goule verte est, elle, positionnée entre Goule Blanche et Goule Noire mais sur la commune de Saint Julien en Vercors. À noter qu'au plafond de ces cavités, on peut observer dessauterelles souterraines appelées : Dolichopode dauphinois considérées comme troglophile et non troglodytes à proprement parler[282].
« le réseau du Clot d'Aspres »
Entrées du scialet de la Bourrasque au milieu du vallon.
Situé en amont du vallon de la Fauge, un réseau souterrain dénommé « réseau souterrain du clot d'Aspres »[283],[284], se développant dans des calcaires urgoniens, est répertorié depuis le début desannées 1950 dans les sous-sols même du territoire de la commune, sur le secteur des hauts sommets (proche de la station d'arrivée de la télécabine de la "Cote 2000") : ce réseau (encore en exploration) qui déploie42 kilomètres de galerie sur 1 000 mètres de dénivelé[285] comprend des entrées différentes, notamment :
« le scialet des nuits blanches » (ex réseau inférieur);
« le scialet des Brumes matinales » (ex réseau médian);
« le scialet du blizzard » (ex réseau médian);
« le scialet du silence » (ex réseau médian) ;
« le scialet de la bourrasque » (ex réseau supérieur);
« le scialet du mistral »;
« le scialet de la nymphe émue » (ex réseau supérieur);
« le scialet de l'Oréade » (ex réseau supérieur);
« le scialet du Pré de l'Achard» (ex réseau médian);
« la grotte des Deux sœurs » (ex réseau supérieur);
D'autres scialets, grottes, gouffres ou résurgences isolés existent sur le territoire de Villard-de-Lans, mais sans qu'ils ne soient pour l'instant identifiés comme appartenant à des réseaux connus et répertoriés comme tels[286]:
Spéléologue sortant du scialet de Malaterre durant l'été 2015
Ce scialet est un magnifiquegouffre, très profond (première descente verticale de plus de100 mètres), et surplombé par une passerelle métallique. Celui-ci est situé en pleine forêt et se situe au bout d'un sentier, entre l'auberge de Malaterre et le col de même nom. Un affiche apposée à l'entrée du chemin menant au scialet indique que l'accès à ce site est interdit du1ernovembre au 31mars de chaque année. Ce gouffre est associé avec d'autres cavités situées autour du col d'Herbouilly :
le scialet des Joufflus;
le scialet de la fée anglaise;
le scialet (ou « précipice ») du Trisou;
les scialets de Font-Froide;
le gouffre du Trisou
C'est dans ce gouffre qu'a lieu une opération de sauvetage médicalisée le 19 octobre 2008, pour porter secours à un spéléologue isérois, victime d'une chute de 15 m[287].
Les scialets Mistri (près du gite du Goutarou).
Il existe également d'autres grottes remarquables, mais celles-ci semblent rattachées à d'autres réseaux :
« la grotte Roche »
Cette grotte est relativement proche du Pont de la Goule noire, au-delà de la combe des Ranchaux, non loin de la rive gauche de laBourne au niveau des gorges, l'entrée de la grotte est d'accès assez facile et permet de pratiquer des parcours d'initiation de spéléologie[288],[289].
« le scialet de la Martinière »
Il s'agit d'une petite cavité située à proximité du sommet du Gros Martel.
« le trou de l'enfer » et« le trou du cœur »
Ce sont deux petites cavités, souvent noyées par les eaux pluviales, situées au pied de la Roche Chave, à la limite de la commune d'Autrans-Méaudre en Vercors. Le trou du cœur a fait l'objet de plusieurs explorations[290].
« l'œil de la Dhuis » et« le scialet de la combe de Bayle »
L'œil de la Dhuis est une source ditevauclusienne du ruisseau de Font-Noire et qui comprend plusieurs siphons visités par une association locale de spéléologie[291]. Le scialet de la combe de Bayle est située à moins de200 mètres de la source vauclusienne.
Enfin, Il reste également une dernière liste non exhaustive de cavités moins connues, car partiellement explorées et rattachées à des réseaux qui restent encore aujourd'hui à identifier :
Ladoline (dénommégour au niveau local) est une petite dépression fermée caractéristique des régions de relief karstique est bien sûr présente sur le territoire de Villard-de-Lans, la plus connue des randonneurs étant :
Le gour Martel
Situé sur la montagne du Gros Martel qui lui a donné son nom[292], cette doline se présente sous la forme d'une petite étendue d'eau située en pleine forêt à la limite du territoire villardien, non loin deMéaudre et du hameau du Méaudret. Unelégende locale narre qu’un couple de paysans y aurait été englouti avec son attelage de vaches et que l'alliance de l'épouse fut retrouvée400 mètres plus bas dans une fontaine du Hameau du Méaudret. Une autre légende à peu près similaire raconte qu'une paysanne ayant « fauté » et condamnée par le Diable y aurait été engloutie avec sesvaches de race locale[293].
Le gour fumant
Située au sud du territoire communal, cette doline est connue des amateurs de spéléologie, car elle se situe à proximité immédiate d'une cavité souterraine[294].
La marmotte des Alpes (Marmota marmota) qui a donné son nom au restaurant le plus élevé de Villard-de-Lans, a bien failli disparaître du territoire communal et de tout le massif du Vercors, dans lesannées 1970, mais elle est de nouveau présente au pied des grands sommets depuis ces dernières années. Très méfiant, ce rongeur se dresse sur ses deux pattes arrière pour surveiller les environs de son terrier. Ses cris d’alarme s’entendent à un kilomètre de distance.
Lechamois (Rupicapra rupicapra) tel qu'il peut être observé dans le domaine montagnard du territoire de Villard-de-Lans est un chamois des rochers à la silhouette élancée et se cantonne à l'étage alpin. Ces animaux sont les plus petits représentants descaprinés, famille comprenant lesmouflons etbouquetins.
Le loup (Canis lupus) a fait sa réapparition dans les Alpes françaises, et même dans le massif du Vercors. (voir ci-dessous : "Des prédateurs emblématiques").
Ceux-ci sont, d'ailleurs, nettement plus nombreux en été, en raison de la présence d’espèces migratrices venues dans le massif pour s’y reproduire : la bondrée apivore, le circaète Jean-Le-Blanc, l'hirondelle de cheminée, l'hirondelle de fenêtre, l'hirondelle des rochers, lemartinet noir, le martinet alpin.
En France, la chasse du tétras-lyre est autorisée dans sept des neuf départements où il est présent, cependant en ce qui concerne le Vercors isérois et drômois, la France a fait l'objet d'une plainte de l'ASPAS, association de protection des animaux auprès du Conseil de l'Europe[297].
Lavipère aspic est le serpent le plus répandu sur le territoire de la commune et généralement sur l'ensemble du plateau. l'animal est reconnaissable du fait que la face inférieure du bout de la queue est en général jaune ou rouge. Il faut éviter de laisser divaguer son chien à la belle saison, un animal mordu qui n'aura pas pu identifié comme tel est irrémédiablement perdu[298].
Des chauves-souris (chiroptera) : du fait de l'existence de nombreuses grottes, de cavités, de cavernes, de scialets et de granges abandonnées, le territoire de la commune héberge différentes espèces dechiroptera dont laVespère de Savi, l'oreillard, levespertilion à moustaches, le vespertilion à oreilles échancrées, lasérotine de Nilsson, lemurin de Brandt[299]. Il faut savoir qu'il est extrêmement rare de rencontrer des chauve-souris car leur reproduction est limitée (un petit par an), qu'elles ne sont ni nocives, ninuisibles, ni dangereuses et que l'idée qu'elles puissent s'accrocher ou se prendre dans lescheveux est totalement farfelue.
La forêt de Villard-de-Lans abrite également de nombreuxinsectes remarquables tels que des coléoptères (scarabéepique-prune, espèce protégée très utile en tant quebioindicateur de la qualité du milieu forestier) et des papillons (Apollon,Semi-Apollon,Bleu-nacré d'Espagne[300]. On note également la présence d'importantes colonies defourmis. En outre, un collectif a été créé pour promouvoir et surtout lancer un projet conservatoire au sujet de l'abeille noire du Vercors, insecte autrefois très répandu sur le plateau[301].
Selon l'INPN (Inventaire national du patrimoine naturel), le territoire de la commune de Villard-de-Lans présente de nombreusesespèces protégées dont voici, ci-dessous, quelques spécimens avec les références des dates de décision de mise sous protection[302]:
Quelques espèces protégées présentes territoire de Villard-de-Lans avec la date de décision
Le loup est un animal emblématique du Vercors et de la forêt environnante. On peut d'ailleurs retrouver les traces de son passage dans la toponymie régionale : lerocher de pète-loup àVassieux-en-Vercors, ladent du loup à l'ouest deSassenage et bien sûr à Villard-de-Lans, dans le nom de laforêt de la Loubière qui se situe au sud-ouest du territoire communal.
Ceprédateur, qui resta toujours très répandu dans l'Europe de l'Est, semble avoir fait son grand retour dans les Alpes françaises en1992, année où un couple fut, pour la première fois, observé dans leParc national du Mercantour situé dans les Alpes méridionales. En1996, des attaques contre desongulés sauvages furent enregistrées dans les Alpes du nord, mais il a fallu attendre1998 pour confirmer le retour du loup dans leParc naturel régional du Vercors[304]. Depuis, il est fort probable que l'animal fréquente de façon sporadique le territoire de Villard-de-Lans. Selon le témoignage d'un exploitant d'ovins, résidant dans un hameau situé entreLans-en-Vercors et Villard-de-Lans, qui a constaté un passage de loup et confirmé par un autre témoignage déposé par un automobiliste d'Autrans, témoin d'une attaque d'un troupeau d'ovins, quatre jours auparavant, le loup semble se déplacer régulièrement dans le secteur[305]. Des attaques de loups contre des cervidés et d'autres animaux ont également été constatées en janvier 2018, dans le domaine de la Loubière, espace forestier situé entre Villard-de-Lans et Corrençon-en-Vercors[306].
Selon l'avis des principaux spécialistes de cette espèce, le loup, même en meute, reste un animal plutôt craintif qui n'attaque généralement pas l'homme, sauf s'il est menacé. D'ailleurs, aucune attaque contre un être humain n'a, pour l'instant (2018), été enregistré depuis son retour dans le massif du Vercors.
Tout autant que le loup, l'ours a laissé des traces dans la toponymie du Vercors : lerang de l'ours àAutrans, lepas de l'ours àSaint-Nizier-du-Moucherotte et, bien sûr, lerocher de l'ours à Villard-de-Lans. L'ours figure également sur leblason de Villard-de-Lans et dans le nom de l'équipe dehockey sur glace locale : lesours de Villard-de-Lans.
Bien que tous les spécialistes ne soient pas d'accord pour déterminer la date exacte de la disparition du fameuxplantigrade des montagnes du territoire des Quatre-Montagnes, on peut tout de même considérer que cet animal a disparu il y a maintenant plus d'une soixantaine d'années[307].
Lechâteau de Sassenage, situé au pied du massif du Vercors et dans le mêmecanton que Villard-de-Lans, présente, dans sa collection privée ouverte au public, deux oursnaturalisés qui sont exposés dans son escalier d’honneur. Ces deux spécimens datent de la seconde moitié duXIXe siècle. Le plus vieux des deux ours tués dans le Vercors a été offert auMarquis de Béranger-Sassenage par des chasseurs de Villard-de-Lans. En effet, au début dernier siècle, une population d'une soixantaine d'ours vivait encore dans le Vercors, autant drômois qu'isérois, et à la fin de ce même siècle il semblait être encore une vingtaine.
La dernière observation fiable d'un ours sauvage dans ce secteur date de la fin du mois septembre 1937, grâce à l'observation d'un de ces animaux dans la commune deSaint-Martin-en-Vercors, dont le territoire est voisin de celui de Villard-de-Lans, par un certain Julien-Daniel Arnaud et dont le témoignage semble digne de foi. Personne n'a jamais pu savoir combien de temps ceplantigrade a pu encore vivre après son observation, mais l'espérance de vie de l'ours brun ne dépassant pas trente ans et tout en considérant que l'animal pouvait se situer plus ou moins à la moitié de sa vie, on peut supposer qu'il est mort, au mieux, au début desannées 1950[308]. Il s'agit là, en fait, de la dernière rencontre officielle avec unursidé sauvage en liberté dans les Alpes Françaises[309].
Laréintroduction de l'ours brun dans le massif du Vercors a souvent été évoquée, notamment dans un colloque national organisé les 10 et par l'association CORA Faune sauvage[310].
L'ACCA de Villard de Lans est une « association de chasse communale agréée » ayant pour but de gérer lafaune sauvage et lanature. Les espèces chassables sont notamment lesanglier, lelièvre, lemouflon, lecerf, lechevreuil. Un site sur le web présente cette association locale[311].
Différentes espèces de poissons parcourent les rivières et les ruisseaux qui s'écoulent sur le territoire de la commune. Les principales espèces se retrouvent essentiellement dans laBourne (voir chapitre "hydrographie"), torrent qui possède le débit le plus important[312]. On y retrouve notamment les espèces suivantes :
L'abbé Ravaud, curé de Villard-de-Lans, a publié entre1883 et1894, un ensemble d'ouvrages où il présente l'ensemble des « propriétés et des usages des plantes au point de vue de la médecine, de l'industrie et des arts » regroupé en une collection dénommée « Guide du botaniste en Dauphiné.. » publié par l'éditeur grenoblois Xavier Drevet et qui correspond pour chaque tome à des excursions à but botanique effectuées par cet ecclésiastique dans l'ensemble du Dauphiné, notamment aux niveauxbryologiques etlichénologiques. Le volume IV présente un inventaire détaillé du secteur de Villard-de-Lans, les volumes V et VI concernent les autres secteurs du Massif du Vercors, notamment leshauts plateaux dont les sommets de laGrande Moucherolle et duGrand Veymont. L'ensemble de cette œuvre considérable, quasi exhaustive pour l'époque, est consultable à labibliothèque nationale de France[313].
Schéma des différents étages de végétation dans les Alpes
À l'instar de la faune, le territoire de Villard-de-Lans présente une très grande variété de fleurs correspondant aux différentes altitudes du territoire :
L'étage montagnard essentiellement forestier, mais aussi composé de prairie et d'espaces aménagés par l'homme, se situe de 900 m à 1 600 m ;
Le bourg et la quasi-totalité des hameaux de Villard-de-Lans sont situés au niveau de l'étage montagnard. L'étage subalpin se situe au-delà de la gare supérieure dutélécabine de la station du Balcon de Villard (dénommé abusivement « La Côte 2000 », carte située à 1 700 m d'altitude).
Un musée de la Flore du Vercors, situé dans le Couvent des Carmes (ancien château deBeauvoir-en-Royans) propose une exposition ethnobotanique, un jardin médiéval et unverger conservatoire (dont de nombreusesplantes médicinales). On peut y découvrir de nombreuses espèces locales conservées et protégées.
Un site intitulé « Fleurs du Vercors », très intéressant et bien documenté, existe sur le web. Il présente de façon encyclopédique la flore existante sur le plateau du Vercors : une recherche par nom, famille et couleur de fleur est possible[314].
Quelques fleurs composant la flore locale du territoire de Villard-de-Lans
L'espace forestier de Villard-de-Lans appartient dans son intégralité au domaine de la forêt dumassif du Vercors laquelle se situe en partie dans le département de l'Isère. Cet espace est partagé en nombreux secteurs (forêts ou bois) plus ou moins étendus et dénommés de façons différentes pour des raisons locales et historiques sans que cela soit forcément officiel, mais repris par la carte IGN sur le sitegéoportail de l'institut géographique national[315].
Liste des différents espaces forestiers de Villard-de-Lans
Forêt de Villard (partie domaniale)
Forêt de Malaterre
Forêt de Chalimont
Forêt de la Loubière
Forêt des Touches
Forêt du Peuil
Forêt du Bouchet
Bois des Charpennes
Bois Roland
Bois Damier
Bois du Frier
Bois de la Faisse
Bois barbu
Bois du Follet
Bois de la Combe de l'Ange
La forêt de Villard-de-Lans, Historique
Forêt de Villard-de-Lans, photo prise depuis le balcon de Valchevrière
Fortement dégradée par les défrichements successifs effectués durant leMoyen Âge, l'espace forestier avait fortement diminué depuis la fin de l'époqueantique. Dès laRévolution, la municipalité de Villard-de-Lans se préoccupe activement de l'état de sa forêt, mais il faudra attendre laRestauration pour qu'une autorité forestière autonome soit mise en place (1820).
Malheureusement, vingt ans plus tard, les forêts du territoire communal sont encore dans un état diminué. À la suite d'une ordonnance royale du, une surveillance rigoureuse est mise en place, particulièrement pour réprimer les coupes de bois abusives et l'invasion du bétail dans la zone forestière communale[316].
Un siècle se passe et la situation s'est enfin très nettement améliorée, le taux de boisement de la commune atteint les 45 % (58 % pour l'ensemble du canton). En1926, les essences principales sont, parmi les résineux, lesapin et l'épicéa. Au niveau des feuillus à feuilles caduques, l'essence la plus importante est lehêtre. On peut également, dès cette époque, constater la présence defrênes, d'ormes, detilleuls, d'érables, debouleaux, de peupliers trembles, demerisiers, desorbiers, d'alisiers ou sorbiers des Alpes (Sorbus aria), desaules.
Sur les terrains pierreux de typelapiaz, assez fréquents sur le territoire communal, on peut également découvrir descoudriers et des cytises[317].
AuXXIe siècle, l'espace forestier villardien couvre3 653 hectares pour 54 % du territoire communal[318].La forêt couvre aujourd'hui (2017) 61 % du territoire de la communauté de communes du massif du Vercors (CCMV). La hêtraie sapinière est prépondérante dans le secteur des Quatre montagnes. En outre, Villard-de-Lans abrite sur son territoire une importante futaie résineuse. En plus du territoire domanial, l'ensemble du domaine forestier du canton de Villard-de-Lans appartient à 500 propriétaires privés différents.
Le Groupement desSylviculteurs desQuatre Montagnes (GS4M) remédie à ce morcellement en unissant les propriétaires privés dans leur fédération. Ce groupement est très actif pour promouvoir la gestion harmonieuse et productive de cette partie de la forêt, notamment en développant la filière bois énergie[319].
Aujourd'hui (2017), l’expansion de la forêt se poursuit malgré la pression foncière qui reste sensible dans certains secteurs et par la volonté toujours présente d'extension agricole. Ces expansions restent toutefois limitées par le fait que de nombreux secteurs sont non constructibles et non accessibles à l'agriculture. Cette limitation est due aux fortes pentes et à la présence de nombreux rochers affleurant du sol dénomméslapiaz.
« valoriser les potentialités duMassif du Vercors pour la production de bois de qualité »,
« développer les filières locales de valorisation de la ressource forestière »,
« gérer la comptabilité des fonctions de la ressource forestière ».
De nombreuses routes forestières et des laies ou chemins forestiers sillonnent le domaine forestier public de la commune. Ceux-ci permettent une meilleure pénétration dans l'espace boisé, autant pour les professionnels, tels que les agents communaux et les autres usagers, tels que les randonneurs et les visiteurs occasionnels :
Quelques vues du domaine forestier de Villard-de-Lans
Selonl'almanach du bonhomme Jacquemart de1911, latranshumance, qui consiste à faire déplacer du bétail depuis les vallées jusqu'auxmontagnes, est présentée comme une tradition régionale fort ancienne. On peut d'ailleurs notamment y lire le texte suivant[321] :
« Tous les ans, au printemps, des plaines d'Arles et deProvence, d'où l'aridité des sols et la chaleur les chassent, les moutons montent par troupeaux et viennent occuper jusqu'aux premiers froids toutes les montagnes du Dauphiné. »
Historiquement, les propriétaires de troupeaux devaient négocier, généralement avec les mairies et les édiles locaux, unpâturage à louer pour les périodes qui les intéressaient. Lecontrat était généralement signé auprintemps ou à la fin de l'été pour les années suivantes.
L'ouvrage de François et Charles Gardelle, dénomméLe Vercors, autrefois[322], nous donne en référence l'adjudication pour l'été1871 d'un pâturage situé au pied duRoc Cornafion à Villard de Lans pour la somme de 2100francs pour le bénéfice d'un propriétaire de troupeau situé sur la commune d'Arles, lieu-dit "le Rebortun".
Autrefois, il n'était donc pas rare de découvrir dans les rues principales du petit bourg de Villard-de-Lans, des passages de troupeaux de plusieurs centaines demoutons dénommés les "menouns". Autour de ces grandioses troupeaux qui, arrivant à pied (et à pattes) ou quelquefois parchemin de fer, sillonnaient la région de Villard-de-Lans, on pouvait découvrir quelqueschèvres, voir quelquesboucs.
Petit à petit, au cours du dernier siècle, le phénomène a fortement diminué, mais il encore parfaitement possible de découvrir des troupeaux en transhumance, mais sur des distances plus courtes, notamment sur les hauts plateaux, par delàCorrençon-en-Vercors sur le territoire ducanton de Villard-de-Lans.
Les touristes et les randonneurs doivent comprendre que ces troupeaux ne doivent, en aucun cas, être dérangés et qu'ils sont gardés par des chiens spécifiques à cet usage, lespatous, animaux qui assurent leurs tâches avec sérieux et dévouement... mais dont il est absolument recommandé de rester à l'écart[323].
Dès la naissance, lepatou, chien de grande taille à l'aspect massif et débonnaire, vit avec les moutons dans labergerie. Cela lui permet de tisser des liens avec les moutons et de faire partie intégrante du troupeau. Son rôle et de dissuader les rôdeurs, autant les humains que les animaux prédateurs de troupeaux.
Le patou vit donc toute l'année avec les moutons : l'été en montagne, et l'hiver dans la bergerie, c'est donc unchien, non seulement parfaitement adapté à la transhumance, mais qui reste autant emblématique de cette tradition ancestrale que le berger, voire que le mouton lui-même.
C'est un desmétiers les plus anciens de l'humanité. Il est pratiqué par des personnes, presque exclusivement des hommes, qui ne craignent ni la solitude, ni surtout l'effort physique. Lemassif du Vercors, au niveau deshauts plateaux, accueille encore de nombreux professionnels et un site bien documenté et original, créé par l'un d'entre eux, est actuellement disponible sur le web[324].
Sur ce site, on peut notamment apprendre que durant la transhumance d'été, on engraisse des broutards qui sont de jeunesagneaux élevés pour leurviande. On découvre également que la période de transhumance se situe généralement de la mijuin à la fin du mois d'octobre et qu'enfin, lespâtures du Vercors se situent généralement au-delà de 1 400 m d'altitude.
De nombreuses personnalités ont fortement influencé l'histoire ou la renommée de Villard-de-Lans par leurs naissances ou leurs passages dans la commune. Cette présence est principalement historique (Villard-de-Lans ayant été un berceau de laRésistance intérieure française) et sportif (La commune héberge une station de ski) mais aussi au niveau artistique et culturel à l'instar deGeorges Perec etBoris Cyrulnik, jeunes juifs réfugiés dans des familles habitant la commune afin d'échapper à laShoah.
Le territoire de Villard-de-Lans, très riche en paysages variés, autant enété qu'enhiver, le secteur des Quatre-Montagnes, et l'ensemble du massif du Vercors, ont souvent servi de cadre pour lecinéma français, notamment ces dernières années.
Liste non exhaustive des films tournés sur le territoire communal et dans les environs de Villard-de-Lans :
La région de Villard-de-Lans présente de nombreux paysages susceptibles d'attirer les caméras des réalisateurs de cinéma
Ce film, avec comme acteur principal, dans le rôle-titre,Philippe Léotard, est, historiquement, un cas particulier. Il fut à l'origine d'un petit scandale local : le maire de Villard-de-Lans de l'époque refusa, en effet, sa projection sur le territoire de la commune, à la suite d'une plainte de la part de l'association des anciens du Vercors. Il ne sera rediffusé dans la région que trente ans plus tard, en2002. Malgré cet incident, il faut, cependant, reconnaître que ce film fut la première vraie œuvre de cinéma à présenter les paysages sauvages et montagneux des environs de la commune[325].
Deuxécrivains ont fortement marqué la tradition littéraire locale, d'une part, un des grands représentants du roman français auXIXe siècle,Stendhal, né Henri Beyle, issu d'une famille originaire du plateau et, d'autre part, un grand spécialiste d'exercices de style, membre du groupe de l'Oulipo,Georges Perec qui y a vécu une partie de sa jeunesse, durant laSeconde Guerre mondiale pour échapper à ladéportation des juifs de France comme d'autres enfants cachés dans des familles et des pensions villardiennes.
Liste non exhaustive des ouvrages littéraires ayant pour thèmes Villard-de-Lans et sa région :
Dans les œuvres de Stendhal
Stendhal par Henri Lehmann, 1841
1838 :Mémoires d'un touriste deStendhal. Dans ce recueil de récits de voyages, édités en deux tomes, l'écrivain Henri Beyle, plus connu sous lepseudonyme littéraire de Stendhal et natif de la région (sa famille paternelle est originaire du Peuil, hameau situé entre Lans et Villard) évoque, à la suite d'un grand périple effectué dans toute la France, la région de Villard-de-Lans, et la montagne qui ne se dénomme pas encore, (dans la culture populaire de l'époque), le Vercors, en ces termes élogieux[326] :
« Si l'on cédait à la tentation de parler du beau en ce pays, on ferait des volumes. »
1835 :Vie de Henry Brulard du même auteur. Dans cette œuvre autobiographique, Stendhal évoque, entre autres, son enfance, ses parents, ses études à l'école Centrale de Grenoble[327]. On peut y retrouver une évocation de Villard-de-lans, dans un passage situé au début du chapitre XVI[328] :
« Tous les après-midi d'hiver se passaient les jambes au soleil dans la chambre de ma tante Élisabeth qui donnait sur la Grenette au point A. Par-dessus l'église de Saint-Louis, ou à côté pour mieux dire, on voyait le trapèze T de la montagne du Villard-de-Lans. Là étant, mon imagination, dirigée par I'Arioste de M. de Tressan, ne voyait, rêvait, qu'un pré au milieu de hautes montagnes. »(Les points évoqués par Stendhal font référence à un croquis, visible dans l'ouvrage)
Dans les œuvres de Georges Pérec
1975 :W ou le Souvenir d'enfance est un livre de l'écrivain Georges Perec mélangeant et alternant un récit de fiction et un récit autobiographique. L'autobiographie commence par une évocation de l'enfance de l'auteur dans le village alors qu'il était un jeuneréfugié. Le nom de commune est cité dès le début de l'ouvrage et dont voici un court extrait :
« Je n'ai pas de souvenir d'enfance. Jusqu'à ma douzième année à peu près, mon histoire tient en quelques lignes : j'ai perdu mon père à quatre ans, ma mère à six ; j'ai passé la guerre dans diverses pensions de Villard-de-Lans. »
1978 :Je me souviens est un livre de Georges Perec, publié par les éditionsHachette. C'est un recueil de souvenirs échelonnés, pour la plupart,« entre ma10e et ma25e année, c'est-à-dire entre 1946 et 1961 », précisera l'auteur, lui-même. On peut y lire deux souvenirs évoquant la commune dont voici, en court extrait, la première évocation :
À la fin desannées 1980, une équipe de tournage de la sérietélévisée anglaise de laBBC dénommée «Wish me luck », inédite en France (et avec notammentSuzanna Hamilton comme actrice principale), s'est installée au « Grand Hôtel de Paris » situé dans le bourg de Villard-de-Lans pour y enregistrer plusieurs épisodes de la troisième et dernière série principalement consacrés auMaquis du Vercors[329].
Imprimé enhéliogravure, il a été émis à 3 500 000 exemplaires par l'administration postale[332].
Ce timbre, conçu par la dessinatriceMathilde Laurent, a bénéficié d'une célébration officielle le dans le centre de Villard-de-Lans, en présence du conseil municipal, de l'association pour la réhabilitation et la relance de la race bovine « La villard-de-Lans » et de l'association philatélique du plateau. Il appartient à la collection philatélique intitulée « les vaches de nos régions »[333].
D'or à un ours en pied d'argent ombré de sable dans sa partie inférieure, chaussé d'azur chargé à dextre d'un sapin d'argent et à sénestre d'un sapin de sable.
D’or à l’ours de sable, allumé et armé d’argent passant sur une montagne de sinople mouvante de la pointe et accompagné de deux sapins du même[335]. D’or à 1 ours au naturel passant entre 2 sapins de sinople, et posés sur un mont du même[336].
AnneSgard,Paysage du Vercors : entre mémoire et identité, Grenoble, Revue de Géographie Alpine,(ISBN978-2-903095-39-0).
PhilippeHanus,Je suis né charbonnier dans le Vercors : Petite histoire des hommes dans la forêt, Grenoble, Parc Naturel Régional du Vercors,, 208 p.(ISBN2-909964-11-6).
CharlesJoisten,Êtres fantastiques : Patrimoine narratif de l'Isère, Grenoble, Musée dauphinois,, 576 p.(ISBN2-905375-78-7),p. 312 à 343.
MarcSerratrice,Avoir 20 ans au maquis du Vercors, Perçay sur Vienne, Anovi,, 335 p.(ISBN978-2-914818-68-1).
LydiaChabert-Dalix (texte) et GaladrielleLevieux (illustration),Entre Diable et Fées, contes et récits légendaires en Vercors, Saint-Martin-en-Vercors, Ombres et Lumières,, 192 p.(ISBN978-2-9548880-0-2 et2-9548880-0-8,lire en ligne).
Jean Oddou et Louis Oddou (préf. AlbertII de Monaco),Villard de Lans et le bobsleigh : 30 ans de passion 1925-1955, Villard-de-Lans, Éditions de la Tancanière,, ouvrage de photos.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑La « capacité d'autofinancement » (CAF) est l’excédent dégagé en fonctionnement ; cet excédent permet de payer les remboursements de dettes. Le surplus (CAF - remboursements de dettes) s’ajoute aux recettes d’investissement (dotations, subventions, plus-values de cession) pour financer les dépenses d’équipement. Ce montant représente le financement disponible de la commune[97].
↑Le résultat comptable est la différence entre produits et charges de fonctionnement.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑de fermentation haute, non filtrée, non pasteurisée
↑Selon une liste affichée dans une salle d'exposition de la Maison du patrimoine
↑Ce col marque la limite nord du territoire villardien
↑ancien nom du col vert: Pas de Gouvert ou Gouvert
↑La Grande Moucherolle est le point culminant du territoire de la commune
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Collectif,Les noms anciens des paroisses du diocèse de Grenoble et des communes du département de l'Isère : accompagnés de notes concernant l'origine et le sens de ces noms, Grenoble, Notre-Dame des bonnes lectures, (réimpr. 1995), 160 p., 1 vol., in-12(OCLC460538497),p. 155.
↑Collectif,Les noms anciens des paroisses du diocèse de Grenoble et des communes du département de l'Isère : accompagnés de notes concernant l'origine et le sens de ces noms,op. cit.,,p. 154.
↑Collectif,Les noms anciens des paroisses du diocèse de Grenoble et des communes du département de l'Isère : accompagnés de notes concernant l'origine et le sens de ces noms,op. cit.,,p. 61.
↑Eric Tasset,Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne,, 741 p.(ISBN2-911148-66-5), p. 683.
↑[Livre « Vercors Safari-Patrimoine » de P-O Elliott, édition « La fontaine de Siloé », page 180]
↑Jean-Jacques Lartigue,Armorial général des communes de France, Paris, éditions Christian,, 421+XVI(ISBN2-86496-062-1), p. 133 (entrée « Villard-de-Lans »).