| Vignoble de la vallée du Rhône | |
Vignoble de la vallée du Rhône. | |
| Désignation(s) | Vignoble de la vallée du Rhône |
|---|---|
| Appellation(s) principale(s) | côtes-du-rhône[n 1],châteauneuf-du-pape,crozes-hermitage,vacqueyras,saint-joseph,gigondas, etc. |
| Type d'appellation(s) | AOC régionales et locales |
| Pays | |
| Région parente | Dauphiné,Lyonnais,Languedoc,Provence |
| Sous-région(s) | Auvergne-Rhône-Alpes,Provence-Alpes-Côte d'Azur etOccitanie |
| Localisation | Rhône,Loire,Ardèche,Gard,Drôme etVaucluse |
| Climat | tempéréméditerranéen avec influencesmontagnarde etcontinentale |
| Superficie plantée | 64 467 hectares (en 2023)[1] |
| Nombre de domaines viticoles | 7 038 exploitations, dont 2 000 sont indépendantes |
| Cépages dominants | grenache N,syrah N,carignan N,mourvèdre N,cinsault N,grenache blanc B,viognier B,muscat à petits grains B,clairette B,roussanne B, etc. |
| Vins produits | 74 %rouges, 14 %rosés et 12 %blancs (y compris desmousseux etvins doux naturels) |
| Production | 2 426 215 hl (en 2023)[1] |
| Rendement moyen à l'hectare | variant selon l'appellation |
| modifier | |
Levignoble de la vallée du Rhône est une expression désignant larégion viticole française s'étendant de part et d'autre duRhône, deVienne au nord jusqu'àAvignon au sud, sur un total de 1 317 communes[2]. En sont habituellement exclus les vignobles bordant le fleuve plus en amont, que se soit en France (Bugey etSavoie) comme enSuisse (Genève,Vaud etValais).
C'est le deuxième vignoble en France[3],[4] quant au volume de production de vins d'appellation d'origine contrôlée, après levignoble de Bordeaux. Il s'étend sur six départements :Rhône,Loire,Ardèche etGard, sur la rive droite du Rhône,Drôme etVaucluse, sur la rive gauche. Ces départements font partie des régionsAuvergne-Rhône-Alpes,Occitanie etProvence-Alpes-Côte d'Azur.
Du nord au sud, ce vignoble se divise en deux ensembles d'appellations :
S'y rajoutent les vallées des affluents duRhône, d'abord celle de laDrôme qui forme leDiois (appellationsclairette de Die,crémant de Die,coteaux-de-die etchâtillon-en-diois), ensuite celle entre lemont Ventoux et la rive droite duCalavon (appellationventoux), celle entre la rive gauche duCalavon et la rive droite de la Basse-Durance, englobant lemassif du Luberon (appellationluberon) et enfin une partie duGard (appellationscostières-de-nîmes etclairette de Bellegarde).

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Si vous venez d’apposer le bandeau,merci d’indiquer ici les points à vérifier.Par vocation la vallée du Rhône a toujours été un passage privilégié entre le monde méditerranéen et l'Europe septentrionale ou atlantique.Dès l'Antiquité, les Grecs s'infiltrent au cœur de la Gaule, où ils pratiquent des échanges commerciaux. La culture de la vigne et du vin se poursuit avec l'arrivée des Romains en 125 avant notre ère. Dès leIer siècle, la concurrence entre les vignes reprend entre l'Italie et laGaule narbonnaise. C'est dans ce contexte qu'il convient de dater la construction de la villa gallo-romaine du Mollard, à Donzère et les ateliers d'amphores de la région.
La plus importante unité viti-vinicole antique de la région, lavilla du Mollard a été mise à jour au sud deDonzère. Elle s’étendait sur deux hectares. L’entrepôt des vins de 70 × 15 m contenait deux travées abritant 204dolia disposés en six alignements ayant chacune une contenance de1,2 hectolitre. À chaque extrémité, un grandfouloir de 18,5 m2, y étaient adjoints deuxpressoirs[5]. L’exploitation, qui a été datée entre50 et80 de notre ère, produisait2 500 hectolitres de vin par an. Le rendement des vignes romaines ayant été estimé à 12 hl/ha, le domaine possédait300 hectares ce qui nécessitait le travail de 150 esclaves. Tout ou partie de sa production était expédiée par leRhône en tonneaux, à l’exemple de la scène représentée sur la stèle deSaint-Pierre-ès-Liens de Colonzelle (Ier siècle) toute proche. Située sur le porche d’un prieuré clunisien, elle représente le levage de quatre tonneaux et leur embarquement sur un navire marchand[5]. Ces amphores fabriquées sur place, servaient au transport des vins et des sauces de poisson. Ces découvertes archéologiques, alliées à une étude historique déjà ancienne, permettent de situer l'origine des Côtes du Rhône comme antérieure à bien d'autres régions viticoles françaises.
Les Romains créentVienne, puis le vignoble correspondant dont la renommée était grande. Ils mettent en valeur la campagne viennoise avec d'immenses travaux de défonçage, de plantation de la vigne et de construction de murettes protégeant les terrasses. Les coteaux très accidentés de la rive droite séduisent les Romains — de la Côte Rôtie à Saint-Joseph — et s'annexent plus tard ceux de la rive gauche — Hermitage. Ils font de cette région une des plus belles de laGaule narbonnaise. Dès leIer siècle ils ont donné l'impulsion d'un vignoble commercial.
En611 est fondé le monastère dePrébayon, réservée aux moniales. La charte accordée par Artemius,évêque de Vaison, à l'abbesseRusticule, deSaint-Césaire d'Arles et compagne de la reineRadegonde, mentionne la présence de vignes dans ses domaines. C'est la plus ancienne trace écrite d'un vignoble lié à une appellation « Sablet » dans la région.
ÀSaint-Péray, le vignoble est attesté depuis936. LeCartulaire de Saint-Chaffre mentionne la donation à cette abbaye d'unevilla et de ses vignes sise sous lecastrum de Crussol.
Dès leXIVe siècle, installés à Avignon, les papes firent appel aux vignobles de proximité pour leurs besoins.Clément V s’installa au pied duVentoux, àMalaucène, près de la fontaine du Groseau, où il fit planter le premier vignoble pontifical[6].Jean XXII, le deuxième pontife avignonnais, fit bâtir lechâteau de Châteauneuf-du-Pape. Il avait amené avec lui àAvignon des banquiers et des vignerons de Cahors dans le but de renforcer les richesses de la papauté. Les Cadurciens récupérèrent à Châteauneuf d’anciennes parcelles laissées par les templiers chassés parPhilippe le Bel et plantèrent les premiers vignobles pontificaux. Au tout début, le vignoble de Châteauneuf ne fournit que quatre puis six tonneaux par an de vin papalin. Dès1325 la production atteignit douze tonneaux. Trois ans plus tard Jean XXII pouvait partager sa récolte avec son neveu Jacques de Via, le cardinal-évêque d’Avignon. Les spécialistes ont calculé que le vignoble pontifical devait alors couvrir huit hectares[7]. Ce pape fit venir sonvin nouveau deTournon (Hermitage), desCostières (Saint-Gilles,Nîmes,Beaucaire avec son cru renommé deCante-Perdrix), de laCôte du Rhône (Roquemaure,Saint-Laurent-des-Arbres), du Comtat Venaissin (Carpentras), de l’État d’Avignon (Bédarrides) et de l’Enclave des Papes (Valréas). Sonvin vieux provenait de Malaucène dont le vignoble fournissait chaque année sept saumées[n 2] de vin liquoreux[7].
Benoît XII, son successeur, ancra encore plus radicalement la papauté en Avignon en décidant la construction du premierpalais des papes dominé par laTour du Trouillas (du pressoir). Homme austère et sévère, il garnit sa table uniquement des vins de la rive droite du Rhône[7].
Ce fut sous le pontificat deClément VI, en1344, que le premier terroir connu de Châteauneuf-du-Pape fut répertorié. Il était ditVieille Vigne (de nos joursBois de la Vieille).Innocent VI apprécia fort le Châteauneuf autant blanc que rouge comme en témoignent les comptes de laRévérende Chambre Apostolique, au cours de son pontificat. Aux vins de ses prédécesseurs, il ajouta ceux dePont-Saint-Esprit,Bellegarde,Rochefort-du-Gard,Villeneuve-lès-Avignon etTavel (Prieuré de Montézargues)[8].
Urbain V donna une nouvelle impulsion au vignoble de Châteauneuf en ordonnant qu’y fut planté du raisin muscat[9]. Ce qui n’empêcha point le pontife et sa Cour de découvrir et d’apprécier le vin d’Apt lors du concile qui s’y tint en juin1365[n 3]. De plus il donna une nouvelle impulsion au vignoble de Châteauneuf en ordonnant qu’y fut planté du raisin muscat[8].
Afin de préparer son départ àRome, il fit passer un accord avecMarco Cornaro, ledoge de Venise, pour le libre passage des vins pontificaux dans les ports vénitiens[n 4]. Ce qui lui permit, lors de son séjour italien, de1367 à1369, d’approvisionner la Cour romaine de vin de Saint-Gilles[n 5],[10].
Grégoire XI resta fidèle aux muscats deBeaumes-de-Venise,Velorgues etCarpentras, dans leComtat Venaissin, continua à commander des vins d’Apt, de Saint-Gilles et de la Côte du Rhône (Laudun,Bagnols-sur-Cèze)[10]. Et lors de son retour à Rome« Les vins paraissent avoir tenu une grande place et, à la veille du départ, on s’occupa tant d’assurer le service de la bouteillerie durant le voyage, que de garnir, en prévision de l’arrivée, les caves du Vatican »[11]. Le retour de la papauté à Rome n’empêcha point les différents pontifes qui se succédèrent sur le trône de Saint-Pierre de conserver l’habitude de se fournir en vins de Provence et du Comtat Venaissin[n 6].
LesXVIIe et XVIIIe siècles marquent le progrès de la viticulture rhodanienne.AuXVIIe siècle, la « Côte du Rhône » est le nom d'une circonscription administrative de la Viguerie d'Uzès (département duGard) dont les vins sont réputés. Une réglementation intervient en1650 pour protéger leur authenticité de provenance et garantir leur qualité.
Un édit du roi de France prescrit, en1737, que tous les fûts destinés à la vente et au transport doivent être marqués au feu par les lettres « C.D.R. ». Ce n'est qu'au milieu duXIXe siècle que laCôte du Rhône devient les Côtes du Rhône en s'étendant aux vignobles situés sur la rive gauche du Rhône. Cette notoriété, acquise au fil des siècles, est validée par les Tribunaux de Grande Instance de Tournon et d'Uzès en1936.

AuXXe siècle dans les années 1930, sous l'impulsion du Baron Le Roy — homme audacieux et visionnaire — cette notoriété s'accentuera et prendra forme en1937 par la consécration de l'AOC — appellation d'origine contrôlée —côtes-du-rhône.
L'AOC, c'est la reconnaissance d'une réalité et d'une tradition rassemblant plusieurs éléments : un ou plusieurs cépages, un terroir, un savoir-faire viti-vinicole.
Un organisme officiel national, l'INAO, fixe et contrôle les règles qui garantissent que les produits d'AOC sont conformes aux critères de : production, délimitation parcellaire, cépages, méthodes culturales, récoltes, vinification. Pour avoir droit à l'AOC, un vin doit de plus être soumis obligatoirement à une analyse et à une dégustation qui contrôlent sa typicité et sa qualité.
Dans la basse vallée du Rhône, et enProvence, la production deraisin de table est également un élément caractéristique. En 1970, la production nationale était de 300 000 t, dont 54,4 % était provençaux. Parmi ceux-ci, 4/5 était concentré dans le Vaucluse, soit 40 % de la production nationale[12]. En 2025, la production française est de 46 000 t, dont 70 % provient du Sud-Est[13].
L'appellationcôtes-du-rhône, créée par un décret de 1937, se répartit sur29 000 hectares (en 2024)[14] sur les départements duRhône, de laLoire, de l'Ardèche, de laDrôme, duVaucluse et duGard.
Au sein de l'aire d'appellation du côtes-du-rhône, sont produits plusieurs appellations plus restrictives, formant ainsi une hiérarchie :
| Départements | AOC des côtes du Rhône septentrionales | Départements | AOC des côtes du Rhône méridionales |
|---|---|---|---|
| Rhône | côte-rôtie | Drôme | vinsobres |
| Loire | château-grillet | Vaucluse | cairanne |
| Rhône,Loire &Ardèche | condrieu | Vaucluse | rasteau |
| Ardèche &Loire | saint-joseph | Vaucluse | gigondas |
| Drôme | hermitage | Vaucluse | beaumes-de-venise |
| Drôme | crozes-hermitage | Vaucluse | vacqueyras |
| Ardèche | cornas | Vaucluse | châteauneuf-du-pape |
| Ardèche | saint-péray | Gard | landun |
| Gard | lirac | ||
| Gard | tavel | ||
Auxquels s'ajoute lemuscat de Beaumes-de-Venise qui n'est réglementairement pas reconnu comme un côtes-du-rhône.
L'appellationcôtes-du-rhône-villages, créée par un décret de 1966, concerne95 communes de l'aire géographique des départementsArdèche,Drôme,Vaucluse etGard, regroupés dans 21 dénominations géographiques:
Par ailleurs, existent une série d'AOC qui ne peuvent bénéficier de l'appellation côtes-du-rhône, mais font partie intégrante du vignoble de la vallée du Rhône:
En plus de ces appellations, les vignerons de la vallée du Rhône peuvent produire sous plusieurs IGP (indication géographique protégée, exvins de pays) :méditerranée,collines-rhodaniennes,comtés-rhodaniens,ardèche,drôme,vaucluse,gard,coteaux-des-baronnies,comté-de-grignan oucoteaux-de-montélimar.
Le vignoble septentrional s’étend de Vienne à Valence au sud. Deux unités se distinguent au sein de ce vignoble. L’une se situe de Vienne à Montélimar. Ses vignes dominent le fleuve, c’est le secteur des Côtes du Rhône. L’autre se situe sur les versants face à la Drôme, c’est le secteur du Diois.
Le vignoble méridional est regroupé autour de la ville d'Orange entre Montélimar au nord et Avignon au sud. Il débute après ledéfilé de Donzère. Il repose sur des terroirs complexes et variés. Ce vignoble est délimité par des hauts reliefs :
Le climat esttempéré, avec des nuances : si la partie méridionale est clairement enclimat méditerranéen (avec des étésarides et chauds : classe « Csa » deKoppen-Geiger), plus on va vers le nord dans la moyennevallée du Rhône plus ces caractéristiques s'altèrent (l'ensoleillement reste bon, mais l'amplitude thermique annuelle est plus forte, avec plus deprécipitations : classe « Cfa »), tandis que les contreforts duMassif central et desAlpes du Sud sont sous influencemontagnarde (l'été reste chaud, avec plus d'amplitude thermique : classe « Cfb »), rajoutant de fortes précipitations à l'automne. Le vent principal est lemistral, dont la vitesse peut aller au-delà des110 km/h. Il souffle entre 120 et 160 jours par an, avec une vitesse de90 km/h par rafale en moyenne. Il souffle depuis le nord vers le sud de la vallée du Rhône. EnProvence et dans leComtat Venaissin aucun vigneron ne se plaint du mistral – même violent – car celui-ci a des avantages bénéfiques pour le vignoble. Appelé lemango-fango, le « mangeur de boue », il élimine toute humidité superflue après les orages, dégage le ciel et lui donne sa luminosité, préserve les vignes de nombre demaladies cryptogamiques et les débarrasse d'insectes parasites.
Comme ailleurs, lechangement climatique est notable dans les moyennes, avec des températures en hausse, moins de jours de gel, des printemps plus doux, descanicules plus précoces, un assèchement des sols et desprécipitations tombant plus souvent lors d'évènements météorologiques brutaux ; la vignedébourre plus tôt, la rendant très sensible aux quelques gelées tardives ; lamaturation est trop rapide ; unstress hydrique sévère entraîne unedéfoliation et des petits grains ; lesmoûts sont très sucrés et manquent d'acidité[16]. Comme éléments d'adaptation au changement climatique, il y a lepaillage, jouer sur lerognage et l'effeuillage, plus d'hauteur pour le pied, unetaille tardive (retarde le débourrement), l'enherbement, l'ombrage (sous des filets ou duphotovoltaïque ; l'agroforesterie), l'irrigation, lesvendanges nocturnes, l'acidification et/ou ladésalcoolisation partielle, et le refroidissement descuves. Sur le plus long terme, le changement d'encépagement (avec des VIFA,« variétés d'intérêt à fin d'adaptation »), le choix de sites moinsexposées ou en altitude, le changement d'orientation des rangs, la diminution de la densité de plantation, ou la préparation du sol en profondeur pour avoir plus de volume d'enracinement[17].
Troisstations météorologiques permettent de rendre compte des différences climatiques :Tupin-et-Semons tout à l'amont (près deCondrieu) ;Tournon-sur-Rhône au milieu (face àTain-l'Hermitage) ; etAvignon tout à l'aval (entourée parTavel,Lirac etChâteauneuf-du-Pape).
Le climat deTupin-et-Semons (à 150 mètres d'altitude :45° 28′ 18″ N, 4° 46′ 36″ E)[18] est de typeocéanique dégradé[19] avec des influences méditerranéennes : les étés sont chauds et ensoleillés et les hivers plutôt froids, la sensation de froid étant renforcée par labise. Le cumul annuel moyen de précipitations a été sur la période 1971-2000 de 752 mm.
| Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Température minimale moyenne (°C) | −0,4 | −0,8 | 2,9 | 5,4 | 9 | 12,2 | 14,8 | 14,2 | 11,9 | 8,6 | 3,4 | 1,4 | 7 |
| Température moyenne (°C) | 2,9 | 4,8 | 7,9 | 10,7 | 14,7 | 18,2 | 21,4 | 20,6 | 17,9 | 13,3 | 7,1 | 4,5 | 12 |
| Température maximale moyenne (°C) | 6,3 | 8,8 | 13 | 15,9 | 20,4 | 24,3 | 28 | 27 | 23,9 | 18 | 10,9 | 7,8 | 17 |
| Nombre de jours avec gel | 17,4 | 12,2 | 7,1 | 1 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0,2 | 5,8 | 11,8 | 55,5 |
| Précipitations (mm) | 46,9 | 41,9 | 59,2 | 77,9 | 98,9 | 67,9 | 41,1 | 65,1 | 60,2 | 91,2 | 58,5 | 59 | 767,9 |
| Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Température minimale moyenne (°C) | 1,4 | −1,6 | 4,2 | 6,3 | 10,5 | 13,8 | 15,8 | 15,6 | 12,2 | 9,5 | 4,6 | 2,2 | 8,1 |
| Température moyenne (°C) | 4,5 | 5,7 | 9,6 | 12 | 16,5 | 20 | 22,2 | 21,9 | 17,8 | 13,8 | 8,1 | 5 | 13,1 |
| Température maximale moyenne (°C) | 7,6 | 9,7 | 15 | 17,8 | 22,4 | 26,3 | 28,6 | 28,3 | 23,3 | 18,2 | 11,6 | 7,7 | 18 |
| Nombre de jours avec gel | 11,5 | 10,9 | 4,5 | 0,5 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0,5 | 4,5 | 9,4 | 41,8 |
| Précipitations (mm) | 52,9 | 40,7 | 49,7 | 73,6 | 82,6 | 71,9 | 53,5 | 60,9 | 94 | 104,8 | 103,1 | 52,2 | 839,8 |
| Diagramme climatique | |||||||||||
| J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
7,6 1,4 52,9 | 9,7 −1,6 40,7 | 15 4,2 49,7 | 17,8 6,3 73,6 | 22,4 10,5 82,6 | 26,3 13,8 71,9 | 28,6 15,8 53,5 | 28,3 15,6 60,9 | 23,3 12,2 94 | 18,2 9,5 104,8 | 11,6 4,6 103,1 | 7,7 2,2 52,2 |
| Moyennes :• Temp.maxi etmini°C• Précipitationmm | |||||||||||
Tournon-sur-Rhône (station à 123 mètres d'altitude :45° 04′ N, 4° 51′ E) bénéficie d'un climat dont la principale caractéristique est un vent quasi permanent qui souffle et assèche l'air le long du couloir rhodanien. Nommémistral lorsqu'il vient du nord, il apporte beau temps et fraîcheur en été, mais une impression de froid glacial en hiver. Lorsqu'il provient du sud, il annonce généralement l'arrivée de perturbations orageuses. Il s'appelle alors « le vent du midi » ou « le vent des fous » car, pour certaines personnes, il rend l'atmosphère pénible à supporter, surtout en été.
À partir de cette latitude, l'influence duclimat méditerranéen se fait directement sentir. L'ensoleillement annuel est élevé (environ 2 400 heures àValence (estimation de Météofrance). Les étés y sont chauds et secs. La température moyenne du mois de juillet est de21,5 °C (Montélimar23 °C). Les hivers froids sans excès s'inscrivent plutôt dans un climat de type semi-continental dégradé. La température moyenne du mois le plus froid (janvier) est ainsi de3,5 °C. Lapluviométrie annuelle est modérée : environ 430 mm. Les pluies sont particulièrement importantes à la fin de l'été (particulièrement en septembre à cause desépisodes cévenols ou orages cévenols qui déversent des trombes d'eau).
| Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Température minimale moyenne (°C) | −1 | 0 | 2 | 4 | 9 | 12 | 14 | 14 | 11 | 8 | 3 | 1 | 6,4 |
| Température moyenne (°C) | 3,5 | 4 | 7 | 8,5 | 14,5 | 17,5 | 21,5 | 21,3 | 16,5 | 12,5 | 6,5 | 3,5 | 11,1 |
| Température maximale moyenne (°C) | 6 | 8 | 12 | 15 | 20 | 23 | 26 | 26 | 22 | 17 | 10 | 6 | 15,9 |
| Précipitations (mm) | 42,7 | 34,7 | 39,5 | 61,8 | 63,9 | 44,4 | 42,3 | 43,6 | 70,9 | 78,6 | 63,2 | 43,5 | 431,5 |
| Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Température minimale moyenne (°C) | 3,3 | 4,5 | 6,1 | 9 | 12,6 | 17,3 | 18,9 | 18,7 | 15 | 11,5 | 6,8 | 4,1 | 10,7 |
| Température moyenne (°C) | 6 | 8,3 | 10,8 | 13,9 | 17,4 | 22 | 24,3 | 24,2 | 20,2 | 15,7 | 9,6 | 6,9 | 15 |
| Température maximale moyenne (°C) | 8,9 | 12,2 | 15,4 | 19 | 22,5 | 28,3 | 30,5 | 30,4 | 25,5 | 20 | 12,8 | 9,8 | 19,6 |
| Nombre de jours avec gel | 5,4 | 3,3 | 1,8 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 1 | 4 | 15,5 |
| Ensoleillement (h) | 66,8 | 107,2 | 148,1 | 178 | 186,5 | 207,2 | 253,2 | 237,5 | 200,1 | 140,4 | 70,1 | 65,1 | 1 860,2 |
| Précipitations (mm) | 36,4 | 29,9 | 61,8 | 53,1 | 74,3 | 55,9 | 59,9 | 49,9 | 58,5 | 139,7 | 76,4 | 62 | 757,7 |
| Diagramme climatique | |||||||||||
| J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
8,9 3,3 36,4 | 12,2 4,5 29,9 | 15,4 6,1 61,8 | 19 9 53,1 | 22,5 12,6 74,3 | 28,3 17,3 55,9 | 30,5 18,9 59,9 | 30,4 18,7 49,9 | 25,5 15 58,5 | 20 11,5 139,7 | 12,8 6,8 76,4 | 9,8 4,1 62 |
| Moyennes :• Temp.maxi etmini°C• Précipitationmm | |||||||||||
Avignon, ville située dans la zone d’influence duclimat méditerranéen, est soumise à un rythme à quatre temps : deuxsaisons sèches, dont une brève en fin d'hiver, une très longue et accentuée enété ; deux saisons pluvieuses, enautomne, avec des pluies abondantes sinon torrentielles, et auprintemps. Les étés sont chauds et secs, liés à la remontée desanticyclones subtropicaux, entrecoupés d’épisodes orageux parfois violents. Les hivers sont doux. Les précipitations sont peu fréquentes et la neige rare[23].
SelonMétéo-France, le nombre par an de jours de pluies supérieures à2,5 litres par mètre carré est de 45 et la quantité d'eau, pluie et neige confondues, est de660 litres par mètre carré. Les températures moyennes oscillent entre 0 et30 °C selon la saison. Le record de température depuis l'existence de la station de l'INRA est de40,5 °C lors de lacanicule européenne de 2003 le 5 août (et39,8 °C le). Les relevés météorologiques ont lieu à l'Agroparc d'Avignon (à 32 mètres d'altitude :43° 55′ N, 4° 53′ E).
| Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Température minimale moyenne (°C) | 1,4 | 2,7 | 4,5 | 7,1 | 10,6 | 14,3 | 16,8 | 16,1 | 13,6 | 9,6 | 5 | 2,1 | 8,6 |
| Température moyenne (°C) | 5,5 | 7 | 9,4 | 12,4 | 16,3 | 20 | 22,9 | 22,1 | 19,2 | 14,6 | 9,2 | 5,9 | 13,7 |
| Température maximale moyenne (°C) | 9,5 | 11,4 | 14,4 | 17,7 | 22 | 25,7 | 29 | 28,1 | 24,7 | 19,6 | 13,4 | 9,7 | 18,8 |
| Nombre de jours avec gel | 11,6 | 7,2 | 3,3 | 0,3 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0,1 | 3,5 | 10,6 | 36,6 |
| Précipitations (mm) | 45,6 | 55,9 | 51 | 57,7 | 57,2 | 44,5 | 28,1 | 51,6 | 64,7 | 97,3 | 58 | 52,3 | 663,9 |
| Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Température minimale moyenne (°C) | 2,4 | 2,7 | 5,5 | 8 | 11,8 | 15,8 | 18,2 | 17,8 | 14,3 | 10,9 | 6,4 | 3,1 | 9,7 |
| Température moyenne (°C) | 6,5 | 7,5 | 11 | 13,7 | 17,8 | 22 | 24,7 | 24,4 | 20 | 15,8 | 10,5 | 7,1 | 15,1 |
| Température maximale moyenne (°C) | 10,7 | 12,2 | 16,4 | 19,5 | 23,8 | 28,3 | 31,3 | 30,9 | 25,8 | 20,6 | 14,5 | 11 | 20,4 |
| Nombre de jours avec gel | 9,2 | 7,1 | 2 | 0,1 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0,1 | 2 | 7,9 | 28,4 |
| Précipitations (mm) | 52,3 | 36,7 | 37,1 | 64,3 | 55,6 | 39 | 29,4 | 38,4 | 100,2 | 89,9 | 94,1 | 42,7 | 679,7 |
| Diagramme climatique | |||||||||||
| J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
10,7 2,4 52,3 | 12,2 2,7 36,7 | 16,4 5,5 37,1 | 19,5 8 64,3 | 23,8 11,8 55,6 | 28,3 15,8 39 | 31,3 18,2 29,4 | 30,9 17,8 38,4 | 25,8 14,3 100,2 | 20,6 10,9 89,9 | 14,5 6,4 94,1 | 11 3,1 42,7 |
| Moyennes :• Temp.maxi etmini°C• Précipitationmm | |||||||||||
Lecahier des charges de chaque appellation précise quels sont lescépages autorisés pour produire le vin. Par exemple l'appellation régionalecôtes-du-rhône autorise l'utilisation d'un total de32 cépages, trois à titre principal pour produire durouge (legrenache N[26], lemourvèdre N et lasyrah N), les autres à titre accessoire[27]. Comme autre exemple on peut prendre l'appellationmuscat de Beaumes-de-Venise, qui ne peut être produit qu'avec lemuscat à petits grains B pour leVDN blanc, ou lavariété rouge pour le VDN rosé (enassemblage) ou rouge[28].
Depuis 2024, se sont rajoutées les« variétés d'intérêt à fin d'adaptation » (les VIFA, limitées à 5 % de l'encépagement) dans les appellationscôtes-du-rhône etcôtes-du-rhône-villages : lecarignan blanc (de) B, lefloréal (de) B, lerolle B et levidoc (de) N.
Dans la pratique, l'encépagement pour produire du rouge en 2023 était constitué principalement du grenache N (35 671 hectares sur un total de 64 467), de la syrah (23 518 ha), ducarignan N (4 104 ha), du mourvèdre (2 871 ha) et ducinsault (2 215 ha) ; pour le blanc, dugrenache B (2 060 ha), duviognier B (1 549 ha), du muscat à petits grains B (1 480 ha), de laclairette B (1 336 ha) et de laroussanne B (1 164 ha)[1].
Le volume produit en 2023 sous l'ensemble desAOC de la vallée du Rhône (sans compter lesIGP et lesVSIG) est de2 426 215 hectolitres, dont1 798 823 hl derouge (74 %),329 839 hl derosé (14 %) et297 553 hl deblanc (12 %)[1].
C'est l'ensemble des opérations nécessaires à la transformation dumoût (nom du jus deraisin) et à l'élaboration du vin. Certaines de ces opérations sont nécessaires, telle lafermentation alcoolique, et d'autres permettent d'affiner le profil du vin, tant au niveau aromatique (olfactif) que gustatif (goûts).
Lavinification en rouge consiste à faire unpressurage après que lafermentation ait commencé. Pendant toute cette phase, lemoût est en contact avec les solides de lavendange. Celles-ci sont très riches entanins, matières colorantes, odorantes, minérales et azotées. Ces substances vont alors se dissoudre plus ou moins dans le moût et se retrouver dans le vin[29].
C'est lacuvaison pendant laquelle lessucres se transforment enalcool (fermentation alcoolique) et le jus se voit enrichi par les composants du moût. Plus lamacération est longue, plus la coloration du vin sera intense[29]. Se disolvent également les tanins, leur taux sera aussi fonction du temps de la cuvaison. Plus elle sera longue, plus les vins seront aptes à vieillir. Durant cette phase, se produit une forte élévation de la température. Celle-ci est de plus en plus contrôlée par la technique de maîtrise des températures[30].
Dans lavinification en blanc la fermentation se déroule en dehors de tout contact avec les parties solides de la vendange (pépins,peaux du raisin,rafles). Le but de cette vinification est de faire ressortir le maximum desarômes contenus d'abord dans le raisin, ensuite en cours de fermentation, enfin lors du vieillissement[31].
L'extraction du jus et sa séparation des parties solides peuvent être précédés par unéraflage, unfoulage et un égouttage, pour passer ensuite au pressurage. Mais ces phases sont évités par nombre de vinificateurs pour éviter l'augmentation desbourbes[31]. Le choix se porte sur une extraction progressive du jus puis undébourbage qui permet d'éliminer toute particule en suspension. Là aussi, encore plus que pour une vinification en rouge, s'impose la maîtrise des températures lors de la fermentation alcoolique. Elle se déroule entre 18 et 20° et dure entre 8 et 30 jours selon le type de vin désiré[32].
Lavinification en rosé se produit par macération, limitée dans le temps, de cépages à pellicule noire avec possible ajout de cépages blancs. Levin rosé n'a pas de définition légale. Mais ses techniques de vinification sont très strictes et n'autorisent en rien en Europe le mélange de vin rouge et blanc. La première se fait par saignée. C'est le jus qui s'égoutte sous le poids de la vendange - entre 20 et 25 % - et qui va macérer durant 3 à 24 heures. La seconde est le pressurage. Une vendange bien mûre pourra colorer le jus et sa vinification se fait en blanc[32]. La troisième méthode implique une courte macération à froid. Puis sont assemblés jus de goutte (première méthode) et jus de presse (seconde méthode). Obtenu par ses trois types de vinification, où la maîtrise des températures est une nécessité, un vin rosé a une robe qui s'apparente à celle d'un vin rouge très clair, plus le fruit et la fraîcheur des vins blancs[33].
Lavinification des vins effervescents (champagne,mousseux,crémant) a pour but de permettre d'embouteiller un vin dont lessucres et leslevures vont déclencher une secondefermentation en bouteilles. Celle-ci et son bouchon doivent pouvoir résister augaz carbonique qui se forme sous pression. C'est lui au débouchage qui provoquera la formation de mousse[34].
On utilise un vin tranquille auquel est ajoutée uneliqueur de tirage, constituée delevures, d'adjuvants de remuage (pour faciliter la récupération et l'éjection du dépôt au dégorgement) et de sucre (de 15 à 24 g/l) selon la pression finalement désirée. La bouteille est rebouchée hermétiquement et déposée sur desclayettes afin que les levures transforment le sucre enalcool et en gaz carbonique[35].
Lavinification des vins doux naturel se fait à partir de moûts de raisins frais auxquels est rajouté de l'alcool. C'est lemutage. Il doit être fait pendant la fermentation pour obtenir des vins doux naturels. Avec cette façon de procéder, les vins sont d'une grande richesse alcoolique (15° acquis minimum) et d'un fort taux de sucre[36].
Les titres alcoométriques volumiques (TAV) sont exprimés en pour cent volume (ou : % vol). Ce sont les degrés du vin.
Ils sont notés : année exceptionnelle
, grande année
, bonne année ***, année moyenne **, année médiocre *.
| 2019 | 2018 | 2017 | 2016 | 2015 | 2014 | 2013 | 2012 | 2011 | 2010 | ||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Caractéristiques | ** | ** | *** | ||||||||||
| 2009 | 2008 | 2007 | 2006 | 2005 | 2004 | 2003 | 2002 | 2001 | 2000 | ||||
| Caractéristiques | *** | *** | *** | ||||||||||
| 1999 | 1998 | 1997 | 1996 | 1995 | 1994 | 1993 | 1992 | 1991 | 1990 | ||||
| Caractéristiques | *** | *** | ** | *** | ** | ** | ** | *** | |||||
| 1989 | 1988 | 1987 | 1986 | 1985 | 1984 | 1983 | 1982 | 1981 | 1980 | ||||
| Caractéristiques | *** | ** | *** | ||||||||||
| 1979 | 1978 | 1977 | 1976 | 1975 | 1974 | 1973 | 19722 | 1971 | 1970 | ||||
| Caractéristiques | ** | *** | *** | ** | ** | ||||||||
| 1969 | 1968 | 1967 | 1966 | 1965 | 1964 | 1963 | 1962 | 1961 | 1960 | ||||
| Caractéristiques | ** | * | *** | *** | ** | ** | *** | ||||||
| 1959 | 1958 | 1957 | 1956 | 1955 | 1954 | 1953 | 1952 | 1951 | 1950 | ||||
| Caractéristiques | *** | ** | |||||||||||
| 1949 | 1948 | 1947 | 1946 | 1945 | 1944 | 1943 | 1942 | 1941 | 1940 | ||||
| Caractéristiques | ** | ** | ** | ||||||||||
| 1939 | 1938 | 1937 | 1936 | 1935 | 1934 | 1933 | 1932 | 1931 | 1930 | ||||
| Caractéristiques | * | *** | ** | ** | ** | ** | |||||||
| 1929 | 1928 | 1927 | 1926 | 1925 | 1924 | 1923 | 1922 | 1921 | 1920 | ||||
| Caractéristiques | ** | ** | ** | ||||||||||
| Sources : Yves Renouil (sous la direction),Dictionnaire du vin, Éd. Féret et fils, Bordeaux, 1962 ; Alexis Lichine,Encyclopédie des vins et alcools de tous les pays, Éd. Robert Laffont-Bouquins, Paris, 1984,Les millésimes de la vallée du Rhône &Les grands millésimes de la vallée du Rhône | |||||||||||||
Soit sur 90 ans, 24 années exceptionnelles, 26 grandes années, 16 bonnes années, 22 années moyennes et 2 années médiocres.
Il y a un total de 7 038 exploitations produisant en 2023 une AOC de la vallée du Rhône (en comptant les non-professionnels et lesnon-spécialisés, mais sans compter celles produisant que desIGP ouVSIG)[1].
En dépit d'une conjoncture économique mondiale difficile, les ventes se maintiennent à un niveau élevé[37]. Il a été commercialisé 376 millions de bouteilles de vins de la Vallée du Rhône. Toutes appellations confondues, la production a mis en marché[38] :
| Metteurs en marché | Valeur (en %) | Volumes (hL) |
|---|---|---|
| Caves coopératives | 63,2 | 2 130 441 |
| Producteurs indépendants | 33,8 | 1 138 665 |
| Négociants-vinificateurs | 2,9 | 99 369 |
Dans ce cadre les ventes sont assurées par trois grands secteurs[38] :
| Secteurs | Valeur (en %) | Nombre de bouteilles (en millions de cols) |
|---|---|---|
| Embouteillage régional (négoce ou union de caves) | 40 | 168 |
| Commercialisation directe par les producteurs | 33 | 138 |
| Embouteillage extra-régional | 27 | 113 |
Sur le marché français la demande reste forte avec 75, 8 % des ventes, soit 282 millions de bouteilles commercialisées. La restauration absorbe 47 millions de cols, soit 14, 7 %, tandis que la consommation par ménage représente 271 millions, soit 85, 3 % des ventes. Les principaux secteurs de distributions sont[38] :
| Distribution | Valeur (%) | Nombre de bouteilles (en millions de cols) |
|---|---|---|
| Grande et moyenne distribution (GMS) | 69 | 187 |
| Magasins spécialisés et autres circuits | 16 | 43 |
| Vente directe par les producteurs | 15 | 41 |
Ce marché absorbe 24,2 % des ventes soit 101 millions de bouteilles. L'Union européenne reste le plus important client avec une demande qui dépasse 50 %. Les principaux pays acheteurs sont[38] :
| Pays | Valeur (en %)[39] |
|---|---|
| 24 | |
| 19 | |
| 11 | |
| 11 | |
| 8 | |
| 6 | |
| 6 | |
| 6 | |
| 5 | |
| 3 | |
| 3 | |
| 3 | |
| Autres pays exportateurs | 11 |
Le prix de vente des vignes ayant droit à l'appellation régionale côtes-du-rhône est officiellement en 2023 dans laDrôme de 15 000 euros l'hectare en moyenne (variant entre 10 000 et 18 000 €) ; c'est un peu plus cher pour la même appellation dans leVaucluse avec 23 000 €/ha (entre 16 000 et 28 000 €). Les prix sont du même ordre pour les AOC voisines que sont lesgrignan-les-adhémar (14 000),costières-de-nîmes (15 000),côtes-du-vivarais (17 000),côtes-du-rhône-villages (18 000 ; 20 000 pour une dénomination) etluberon (24 000 €/ha).
Par contre, les prix s'envolent quand il est question des crus des côtes du Rhône : 40 000 € pour l'hectare de vigne produisant dulirac et duvinsobres, 55 000 pour lemuscat de Beaumes-de-Venise, 60 000 pour letavel, 75 000 pour lecairanne, 80 000 pour lebeaumes-de-venise et lerasteau, 100 000 pour levacqueyras, 140 000 pour lesaint-joseph, 150 000 pour lecrozes-hermitage, 215 000 pour legigondas, 500 000 pour lecornas, 510 000 pour lechâteauneuf-du-pape et 1 250 000 pour lecôte-rôtie[40].
Pour une comparaison entre les appellations, on peut aussi prendre le cours moyen des vins envrac (à l'hectolitre) servant officiellement au calcul desfermages (la valeur locative) :
Les prix dans le commerce sont évidemment bien plus élevés, variant considérablement en fonction du nom du producteur.

L'œnotourisme recouvre de nombreuses activités de découverte : dégustation desvins, visite decaves, rencontre avec les propriétaires, découverte des métiers et techniques de lavigne, connaissance descépages, desterroirs, desappellations, de lagastronomie locale. À cet aspect festif s'ajoutent les activités sportives et de loisirs : promenades et randonnées dans les vignobles.
Pour les touristes, une charte de qualité des caveaux de dégustation a été mise en place dans lavallée du Rhône pour l'ensemble des vignobles parInter Rhône[47]. Elle propose trois catégories différentes d'accueil en fonction des prestations offertes par les caves[48].
La première - dite accueil de qualité - définit les conditions de cet accueil. Un panneau à l'entrée doit signaler que celui-ci est adhérent à la charte. Ce qui exige que ses abords soient en parfait état et entretenus et qu'il dispose d'un parking proche. L'intérieur du caveau doit disposer d'un sanitaire et d'un point d'eau, les visiteurs peuvent s'asseoir et ils ont de plus l'assurance que locaux et ensemble du matériel utilisé sont d'une propreté irréprochable (sols, table de dégustation,crachoirs, verres)[47].
L'achat de vin à l'issue de la dégustation n'est jamais obligatoire. Celle-ci s'est faite dans des verres de qualité (minimum INAO). Les vins ont été servis à température idéale et les enfants se sont vu proposer des jus de fruits ou des jus de raisin. Outre l'affichage de ses horaires et des permanences, le caveau dispose de fiches techniques sur les vins, affiche les prix et offre des brochures touristiques sur l'appellation[47].
La seconde - dite accueil de service - précise que le caveau est ouvert cinq jours sur sept toute l'année et six jours sur sept de juin à septembre. La dégustation se fait dans des verres cristallins voire en cristal. Accessible aux personnes à mobilité réduite, il est chauffé l'hiver et frais l'été, de plus il dispose d'un éclairage satisfaisant (néons interdits). Sa décoration est en relation avec la vigne et le vin, une carte de l'appellation est affichée. Il dispose d'un site internet et fournit à sa clientèle des informations sur la gastronomie et les produits agroalimentaires locaux, les lieux touristiques et les autres caveaux adhérant à la charte. Des plus les fiches techniques sur les vins proposés sont disponibles en anglais[49].
La troisième - dite accueil d'excellence - propose d'autres services dont la mise en relation avec d'autres caveaux, la réservation de restaurants ou d'hébergements. Le caveau assure l'expédition en France pour un minimum de vingt-quatre bouteilles. Il dispose d'un site Internet en version anglaise et le personnel d'accueil parle au moins l'anglais[50].
Les fêtes de la vigne et du vin en basse vallée du Rhône * | |
| Domaine | Pratiques festives |
|---|---|
| Lieu d'inventaire | Vaucluse Gard Rhône |
| *Descriptif officiel Ministère de la Culture (France) | |
| modifier | |
Les fêtes de la vigne et du vin en vallée du Rhône sont des festivités inscrites à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel en France en 2019[51].
| Appellation régionale :côtes-du-rhône | ||
| Côtes du Rhône septentrionales | ||
| Côtes du Rhône méridionales | Dénominations au sein descôtes-du-rhône-villages : | |
| AOC et IGP hors des côtes du Rhône | ||
Vignobles français (AOC) | |
|---|---|
| VinsAOC | |
| Eaux-de-vie (AOC) | |
| Vins de liqueurs (AOC) | |
| Apéritifs,charcuteries, entrées | |||||||
|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Plats |
| ||||||
| Accompagnements | |||||||
| Fromages | |||||||
| Pâtisseries | |||||||
| Viticulture | |||||||
| Traditions | |||||||
| Lieux | |||||||
| Cuisiniers et cuisinières | |||||||
| Chocolatiers et chocolatières | |||||||
| Autres acteurs | |||||||