Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant lesréférences utiles à savérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».
Tất cả mọi người sinh ra đều được tự do và bình đẳng về nhân phẩm và quyền lợi. Mọi con người đều được tạo hóa ban cho lý trí và lương tâm và cần phải đối xử với nhau trong tình anh em.(Version sonore)
Carte
Zones où la population est de langue maternelle vietnamienne (en vert)
C'est lalangue maternelle d'environ 85 % de la population du Viêt Nam[3], ainsi que d'environ deux millions d'émigrés.
Dans l'écriture latinisée utilisée actuellement, lechữ quốc ngữ, les mots figurent comme une succession demonosyllabes. Le vietnamien étant une langue isolante, les mots sont des unités invariables. Il n'y a pas deflexion nominale ou verbale comme en français. Le sens se construit par composition de plusieurs unités lexicales et par l'ordre des mots.
Les modulations tonales ainsi que les différences de prononciation au nord, au centre et au sud du pays peuvent rendre le vietnamien difficile à appréhender pour un étranger. Néanmoins, pour l'apprentissage de la langue, la norme officielle est la prononciation du nord, où se situe la capitaleHanoï.
Certificat de naissance sous l'Indochine française, en 1938, écrite enChữ Hán,Chữ Nôm et enChữ quốc ngữ. Quelques remarques (l'adresse) et cachets sont enfrançais.
La langue vietnamienne est unelangue viétique faisant partie deslangues môn-khmer. Le Viet Nam est pendant presque un millénaire sous domination de l'Empire chinois, duIer siècle à939, en tant que province duJiaozhi. L'écriture chinoise y est alors introduite et utilisée pour son écriture. Un important vocabulaire des langues chinoises, de la famille deslangues sino-tibétaines, est alors introduite dans les langues vietnamiennes pour donner lesino-vietnamien.
Après son indépendance de l'Empire chinois dont labataille du Bạch Đằng en 938 est resté le symbole, l'écritureChữ Nôm est apparue pour l'écriture de la langue vietnamienne, elle diverge de l'écriture chinoise et utilise de nombreux nouveaux caractères, incompréhensible par les alphabètes du chinois. Cette écriture est utilisée jusqu'à son indépendance de l'Indochine française. LeChữ nho est une autre écriture chinoise du vietnamien, utilisée principalement par les lettrésconfucéens vietnamiens.
Ho Chi Minh : « Contenu de l'héroïsme révolutionnaire », avril 1966.
Elle ne devient cependant officielle que sous l'Indochine française et le reste en parallèle au Chữ Nôm. Les colons français poussant à l'adoption de l'écriture française pour résorber l'illettrisme de la période impériale vietnamienne puisfrançaise, conservant les deux écritures sur les documents officiels.
Le vietnamien fait partie du groupe deslangues viétiques (ou viêt-muong) de la branchemôn-khmer de la famille deslangues austroasiatiques.Le vietnamien a été identifié comme une langue môn-khmer il y a plus de 150 ans. Le premier à relier la langue vietnamienne aux langues môn-khmer futJames Richardson Logan en 1852[5],[6]. Aujourd'hui, il existe un grand nombre de travaux démontrant cette parenté.
Sous ces deux influences, le vietnamien a évolué en unelangue monosyllabique ettonale, ce qui lui donne une ressemblance superficielle, d'une part avec lechinois, d'autre part avec lethaï.
Toutefois, cette évolution phonologique s'explique essentiellement par des transformations internes. En effet, on constate une évolution similaire dans d'autreslangues viétiques qui n'ont pourtant pas subi les mêmes influences extérieures.
Enfin, il est essentiel de distinguer l'importance linguistique du vietnamien de sa fonction politique. Politiquement, le vietnamien est la langue nationale d'un pays de plus de 100 millions d'habitants. Linguistiquement, il est simplement un membre d'une famille très diverse dont la majorité s'est, au cours de l'histoire, retrouvée marginalisée du point de vue du nombre de locuteurs.
Carte de la répartition des trois principales régions dialectales de la langue vietnamienne au Vietnam.
nord
centre
sud
Il y a plusieurs accents régionaux distincts, sans que l'on puisse parler de dialectes (seule la prononciation change, lethésaurus écrit, grammaire et vocabulaire restent rigoureusement identiques), dont les trois familles principales sont :
Ces accents régionaux diffèrent par leur prononciation des consonnes et destonèmes, la différence étant plus marquée entre le dialecte de Hué et les deux autres, notamment en ce qui concerne lehỏi, l'un des tonèmes de la langue. La prononciation officielle est celle du dialecte de Hanoï.
Il n'y a pas à proprement parler d'articles définis (commele,la oules) ou d'articles indéfinis (un,une,des), mais desarticles classifiants comparables aux quantificateurschinois, qui indiquent à quelleclasse sémantique appartient l'objet qu'ils accompagnent. Ces articles classifiants sont :
cái : objets inanimés concrets (cái chén = le bol,cái bàn = la table,cái chai = la bouteille,cái nhà = la maison,cái tủ = l'armoire) ;
con : habituellement pour les animaux, mais aussi pour des objets inanimés qui ont une caractéristique animale (con chó = le chien,con ngựa = le cheval,con dao = le couteau) ;
cây : utilisé pour les espèces végétales et les objets longilignes (cây chuối = le bananier,cây táo = le pommier,cây súng = le fusil,cây gậy = la canne) ;
bài : utilisé pour les œuvres comme les chansons, dessins, poèmes, essais, etc. ;
bánh : mot désignant principalement les gâteaux sucrés ou salés (gâteaux, crêpes, etc., comme lebánh chuối) mais aussi les roues ou pneus (banh xe) ;
bộ : collection ou série ;
chiếc : objet exprimant l'unité d'un objet (chiếc ghế = chaise,chiếc xe = voiture,chiếc tàu = bateau,chiếc áo = chemise) ;
tòa : mot qui n'a de sens que s'il est précédé ou suivi d'un autre mot (quan toà = le juge,toà nhà = immeuble) ;
quả outrái : désigne principalement un fruit/objet mais spécifie la nature du fruit ou de l'objet lorsqu'il est suivi d'un/plusieurs mots.Quả est utilisé par les Vietnamiens du Nord ettrái par les Vietnamiens du Centre et du Sud (quả đất outrái đất signifie la Terre,quả cam outrái cam signifie l'orange) ;
quyển oucuốn : objets de type livre relié (livres, revues, etc.) ou roulés ;
tờ : feuilles et objets fin en papier (quotidien, prospectus, calendrier, etc.) ;
việc : événement ou processus en cours ;
xe : véhicules circulant sur roues (xe đạp = le vélo,xe máy = la moto,xe đò = le bus,xe tải = le camion).
Ainsi,quả đất outrái đất signifie la planète Terre,mặt đất signifie la surface de la terre (le sol) etđất tout court signifie la terre (matière). Dans le langage parlé, on utilise fréquemmentcái comme article indéfini à la place des articles classifiants.
Au niveau grammatical, on peut considérer les articles classifiants comme les noms génériques et les mots ajoutant après ayant le rôle de complément ou d'adjectif du nom générique.
Le français fait un grand usage despronoms, notamment des pronoms personnels :je,tu,il... Le vietnamien, à l'inverse, n'en utilise pas. Lorsque l'on s'adresse à quelqu'un, on utilise un mot reflétant les relations avec cette personne : familiarité, respect, préséance de l'âge, lien de parenté... La distinction entretutoiement et vouvoiement ne fonctionne donc pas comme en français.
Prenons un dialogue entre un grand-père et son petit-fils
petit-fils :tu vas bien ?
grand-père : oui, merci,je vais bien.
Une traduction littérale du vietnamien donnerait :
petit-fils :grand-père va bien ?
grand-père : oui, merci,grand-père va bien.
Certains[Qui ?] estiment qu'on peut y voir là une marque de la penséeconfucéenne. Toutefois, dans la mesure où on observe le même phénomène dans d'autres langues d'Asie du Sud-Est, qui par ailleurs appartiennent à d'autres familles linguistiques, telles par exemple l'indonésien (langue austronésienne) et lethaï (langue taï-kadaï), parlées par des populations dont la culture n'a subi aucune influence confucéenne mais a largement adopté des modèlesindiens, on peut raisonnablement en déduire que cet aspect n'est pas spécialement dû au confucianisme. La langue chinoise moderne ne présente d'ailleurs plus cette caractéristique.
Lorsqu'on veut utiliser un « tu » ou un « vous » neutre, ni trop formel, ni trop familier (cas par exemple d'un texte général, puisqu'on s'adresse au lecteur sans connaître sa position sociale), on utilise en général le motbạn qui signifie aussi « ami ». On peut aussi utiliser le termequý vị, mais celui-ci est très rigide et très formel. Lorsqu'on parle à quelqu'un de très proche (familier), ou à un subordonné, on peut utilisermày, mais ce terme peut être perçu comme grossier.
En construction de base, le complément du nom est placé après le nom, plusieurs noms se placent l'un après l'autre selon le principe du plus générique au plus détaillé.
Exemple : le terme « cái áo sơ-mi trắng » désignant la chemise blanche a le mot « cái » pour l'objet inanimé, le mot « áo » pour vêtement, sơ-mi pour chemise, le mot « trắng » pour blanche. En usage pratique, les termes les plus génériques peuvent être omis pour autant que le terme ait une signification sémantique, dont il y a plusieurs usages possibles comme cái áo sơ-mi trắng, áo sơ-mi trắng, sơ-mi trắng.
Pourtant sous l'influence chinoise, certains termes ont une construction inverse comme sinh nhật pour jour de naissance, phi trường pour aéroport, mais ils ont aussi leurs équivalents en vietnamien pur ngày sinh (sinh nhật), sân bay (phi trường).
Lestoponymes (noms de lieux) étrangers, tels que les noms de pays ou de villes, sont parfois des transcriptions du chinois, parfois des transcriptions phonétiques, les deux coexistant dans certains cas.
François-Marie Savina,Dictionnaire tày-annamite-français : précédé d'un précis de grammaire Tày et suivi d'un vocabulaire français-Tày, Hanoï - Haiphong, Impr. d'Extrême-Orient,, 488 p.(BNF35709502,lire en ligne)