Pour les articles homonymes, voirModiano.
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Vidal Modiano, né le[1] àSalonique (Empire ottoman, à l’époque de sa naissance) et mort le àParis[2], est unchirurgienfrançais. Il est président duConseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) de 1950 à 1969. Il succède àLéon Meiss. Il est cofondateur de l’Union des Israélites Saloniciens de France (U.I.S.F.) devenue ultérieurement Union des Israélites Sépharades de France.

Vitale Salvatore Modiano est né le àSalonique, alors partie de l'Empire ottoman. La famille Modiano (Modiliano/Modillano) est une famille juive, qui trace ses origines àSalonique jusqu'auXVIe siècle. Ses parents, comme tous les Modiano, sont italiens. Son père est Salvatore (Yeshua) Modiano (1858-1905) et sa mère Buena Modiano (née Modiano), née le àSalonique[3] est morte àAuschwitz en 1943.
Jusqu'à l'âge de 13 ans, Vitale fréquente l'école française à Salonique. Puis son père contracte latuberculose. Ses médecins lui ayant conseillé de se faire soigner dans unsanatorium de montagne, il choisitPau dans le sud-ouest de la France, dans lesBasses-Pyrénées. Sa famille l'y rejoint. Le jeune Vitale termine l'école après que son père soit mort en 1905, et entame des études de médecine, d'abord àMontpellier, puis à laFaculté de médecine de Paris.
Vidal Modiano passe son doctorat, et après son stage, il devient unchirurgien.
En 1914, à l'âge de 26 ans, il est nommé chirurgien de l'hôpital italien, situé auQuai d'Orsay, dont l'Italie avait fait don à la France pour l'aider dans ses efforts de guerre. Lorsque l'Italie rejoint la guerre un an plus tard[4] au côté de l'Entente, le docteur Vidal Modiano est nommé chirurgien-major dans l'armée italienne. Ses services lui valent laLégion d'honneur (à titre militaire)[5]. Le roi d'Italie,Victor-Emmanuel, lors d'une visite a l’hôpital, en, le fait chevalier de l'Ordre de la Couronne d'Italie[6].
Démobilisé en 1918, il épouse Blanche Besson. La cérémonie religieuse est célébrée a l’hôpital du gouvernement italien par le rabbin Emmanuel Weill, le dimanche[7]. Ils ont une fille, Esther (Ziza), née en 1920, et un filsHenri, né en 1932.
Vidal Modiano poursuit deux carrières à Paris, à partir de 1918 jusqu'à sa mort en 1971: la chirurgie, et lapolitique sioniste. En 1920, il fonde l'Union des Israélites Saloniciens de France, dont le siège est au 18rue La Fayette, qui devient par la suite l'Union des IsraélitesSépharades de France (U.I.S.F.) et dont le siège estrue Puvis-de-Chavannes. Il est l'instigateur de la création, en 1929, d'une nouvellesynagogue sépharade, celle de larue Saint-Lazare.
Dans le domaine de la politique, il est un sioniste passionné. Dans les années entre les deux guerres, il est devenu l'ami et le pilier deChaim Weizmann etDavid Ben-Gurion en France. Il est président de l'Organisation sioniste de France. De 1940 jusqu'à son arrestation en 1943, il milite contre leslois anti-juives du régime de Vichy.
Vidal Modiano décline l'offre du généralFranco, transmise par l'ambassadeur d'Espagne, de lui donner la nationalité espagnole, au titre de dirigeant des juifssépharades.
Vidal Modiano est arrêté en 1943, incarcéré àLyon, puis àDrancy et finalement aucamp d'Austerlitz[8]. Sa mère, âgée de 74 ans, dont la dernière adresse est à Villa Rose de Mai àJuan-les-Pins (Alpes-Maritimes)[3]est arrêtée àThonon le, déportée le (convoi 62), et assassinée à son arrivée àAuschwitz le[9],[10]. Sa fille Esther meurt à l’âge de 30 ans des suites de son arrestation et emprisonnement par les Allemands.
Pour la défense des Juifs, Vidal Modiano met en place, à partir de 1943, avecLéon Meiss, le CRIF (Conseil représentatif des israélites de France, renommé ensuiteConseil représentatif des institutions juives de France), qui est devenu le bras politique de la communauté juive. Léon Meiss en est son premier président jusqu'en 1950, et Vidal Modiano lui succède, de 1950 à 1969.
Il est élu, en 1966, au Conseil d'administration duCongrès juif mondial[11], à côté de son amiNahum Goldman.
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