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Victoria (reine)

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Pour les articles homonymes, voirVictoria,Victoria du Royaume-Uni (homonymie) etVictoria de Saxe-Cobourg.

Victoria
Illustration.
Portrait de la Reine Victoria
(Royal Collection,huile sur toile,Franz Xaver Winterhalter,1859).
Titre
Reine du Royaume-Uni

(63 ans, 7 mois et 2 jours)
Couronnement à l'abbaye de Westminster
Premier ministreLord Melbourne
Robert Peel
Lord Russell
Lord Derby
Lord Aberdeen
Lord Palmerston
Benjamin Disraeli
William Gladstone
Lord Salisbury
Lord Rosebery
PrédécesseurGuillaumeIV
SuccesseurÉdouardVII
Reine du Canada

(33 ans, 6 mois et 21 jours)
GouverneurCharles Monck
John Young
Frederick Temple Blackwood
John Campbell
Henry Petty-Fitzmaurice
Frederick Stanley
John Hamilton-Gordon
Gilbert Elliot-Murray-Kynynmound
Premier ministreJohn A. Macdonald
Alexander Mackenzie
John A. Macdonald
John Abbott
John Thompson
Mackenzie Bowell
Charles Tupper
Wilfrid Laurier
PrédécesseurCréation du titre
SuccesseurÉdouardVII
Impératrice des Indes

(24 ans, 8 mois et 21 jours)
GouverneurRobert Lytton
George Robinson
Frederick Temple Blackwood
Gilbert Elliot-Murray-Kynynmound
Victor Bruce
George Curzon
PrédécesseurCréation du titre
SuccesseurÉdouardVII
Reine d'Australie

(21 jours)
GouverneurJohn Hope
Premier ministreEdmund Barton
PrédécesseurCréation du titre
SuccesseurÉdouardVII
Héritière présomptive du trône britannique

(6 ans, 11 mois et 25 jours)
MonarqueGuillaumeIV
PrédécesseurGuillaume,duc de Clarence
SuccesseurErnest-Auguste,duc de Cumberland et Teviotdale
Biographie
DynastieMaison de Hanovre
Nom de naissanceAlexandrina Victoria
Surnom« Grand-mère de l'Europe »
Date de naissance
Lieu de naissancePalais de Kensington,Londres (Royaume-Uni)
Date de décès (à 81 ans)
Lieu de décèsOsborne House,Île de Wight (Royaume-Uni)
SépultureMausolée royal de Frogmore
NationalitéBritannique
PèreÉdouard-Auguste,duc de Kent et Strathearn
MèreVictoire de Saxe-Cobourg-Saalfeld
ConjointAlbert de Saxe-Cobourg-Gotha,prince consort
EnfantsVictoria,princesse royale
ÉdouardVII
Alice du Royaume-Uni
AlfredIer,duc de Saxe-Cobourg et Gotha
Helena du Royaume-Uni
Louise du Royaume-Uni
Arthur,duc de Connaught et Strathearn
Leopold,duc d'Albany
Béatrice du Royaume-Uni
HéritierErnest-AugusteIer de Hanovre(1837-1840)
Victoria du Royaume-Uni(1840-1841)
Albert-Édouard de Galles(1841-1901)
ReligionAnglicanisme
RésidencePalais de Buckingham
Château de Windsor
Château de Balmoral
Osborne House

Signature de Victoria

Image illustrative de l’article Victoria (reine)
Monarques du Royaume-Uni
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Victoria[n 1], néeAlexandrina Victoria le aupalais de Kensington àLondres et morte le àOsborne House sur l'île de Wight, estreine duRoyaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du jusqu'à sa mort. À partir du, elle est égalementreine du Canada, ainsi qu'impératrice des Indes à compter du, puis enfinreine d'Australie le.

Victoria est la fille du princeÉdouard-Auguste,duc de Kent et de Strathearn, le quatrième fils du roiGeorgeIII. Le duc et le roi meurent en 1820 et Victoria est élevée par sa mère d'origine allemande, la princesseVictoire de Saxe-Cobourg-Saalfeld. Elle monte sur le trône à l'âge de18 ans après la mort sans héritiers légitimes des trois frères aînés de son père. Le Royaume-Uni était déjà unemonarchie constitutionnelle dans laquelle le souverain avait relativement peu de pouvoir politique. En privé, Victoria essaye d'influencer les politiques gouvernementales et les nominations ministérielles. En public, elle devient une icône nationale et est assimilée aux normes strictes de lamorale de l'époque.

Victoria épouse son cousin germain, le princeAlbert de Saxe-Cobourg-Gotha le 10 février 1840. Leurs neuf enfants épousent des membres de familles royales et nobles européennes diverses, ce qui vaut à Victoria le surnom de« grand-mère de l'Europe ». Après la mort d'Albert en 1861, Victoria sombre dans une profonde dépression et se retire de la vie publique. En conséquence de ce retrait, lerépublicanisme gagne temporairement en influence, mais sa popularité remonte dans les dernières années de son règne grâce à sesjubilés d'or et de diamant qui donnent lieu à de grandes célébrations publiques.

Son règne de63 ans et7 mois est le deuxièmeplus long de toute l'histoire duRoyaume-Uni après celui d'ÉlisabethII, son arrière-arrière-petite-fille. Connu sous le nom d'époque victorienne (bien que cette époque ait commencé en 1832), il marque une période de profonds changements sociaux, économiques et technologiques au Royaume-Uni et une rapide expansion de l'Empire britannique. Victoria est le dernier monarque britannique de lamaison de Hanovre à régner sur lesîles Britanniques depuis 1714, car son fils et héritierÉdouardVII appartient à la lignée de son père, lamaison de Saxe-Cobourg et Gotha.

Premières années

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Naissance et famille

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Victoria à l'âge de quatre ans (peinture de Stephen Poyntz Denning, 1823).

Le père de Victoria était le princeÉdouard-Auguste de Kent et de Strathearn, le quatrième fils du roiGeorgeIII. Jusqu'en 1817, la nièce d'Édouard, la princesseCharlotte Augusta de Galles, était la seule petite-fille légitime deGeorgeIII. Sa mort en 1817 entraîna une crise de succession au Royaume-Uni et le duc de Kent et ses frères célibataires furent invités à se marier et à avoir des enfants. En 1818, le duc épousa laprincesse Victoire de Saxe-Cobourg-Saalfeld, une princesse allemande dont le frèreLéopold était le veuf de la princesseCharlotte Augusta. Laprincesse Victoire de Saxe-Cobourg-Saalfeld — dorénavant connue sous le titre de duchesse de Kent — avait déjà deux enfants issus de son premier mariage avecÉmile-Charles de Linange (1763 – 1814) :Charles de Leiningen (1804 – 1856) etThéodora de Leiningen (1807 – 1872). Plus tard dans sa vie, Victoria maintient des contacts étroits avec sa demi-sœur. Le duc et la duchesse eurent un seul enfant, Victoria, née àh 15 le aupalais de Kensington à Londres[1].

Baptême de la princesse

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La princesse Alexandrina Victoria est baptisée en privé par l'archevêque de Cantorbéry,Charles Manners-Sutton, le dans laCupola Room du palais de Kensington[n 2]. Elle est baptiséeAlexandrina d'après l'un de sesparrains, l'empereurAlexandreIer, etVictoria d'après sa mère. D'autres noms proposés par ses parents, Georgina (ou Georgiana), Charlotte et Augusta, furent abandonnés sur les instructions du frère aîné du duc, leprince régent (futurGeorgeIV[2]).

Ordre de succession au trône

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À sa naissance, c'est son grand-père le populaire roiGeorgeIII qui règne. Victoria est en cinquième place dans l'ordre de succession au trône britannique, après son père et les trois frères aînés de ce dernier : le prince régent, leduc d'York et leduc de Clarence (futurGuillaumeIV[3]). Le prince-régent et le duc d'York sont séparés de leurs épouses et sont d'un âge avancé ; il est donc improbable qu'ils aient d'autres enfants. Les ducs de Kent et de Clarence se marient le même jour, un an avant la naissance de Victoria, mais les deux filles du duc de Clarence (nées respectivement en 1819 et 1820) meurent en bas âge. À partir de 1820, Victoria ne fait que de se rapprocher du trône : son père meurt en janvier de cette année-là, ce qui la fait progresser à la quatrième place. Moins d'une semaine plus tard, le roi meurt à son tour et la montée sur le trône du prince-régent fait passer Victoria à la troisième place. Elle recule d'une place entre décembre 1820 et mars 1821, le temps de la courte vie de sa cousine la princesse Élisabeth de Clarence. En 1827 meurt le duc d'York, la faisant passer à la seconde place. Finalement, à la mort de son oncleGeorgeIV en 1830, Victoria devient l'héritière présomptive de son dernier oncle encore en vie, le duc de Clarence devenu le roiGuillaumeIV. La princesse est âgée de 11 ans. LeRegency Act (en) de 1830 charge la duchesse de Kent d'assurer larégence dans l'éventualité oùGuillaumeIV mourrait avant que Victoria ait18 ans[4]. Le roi n'avait pas confiance en la capacité de la duchesse à jouer le rôle derégente et en 1836, il déclare en sa présence qu'il veut vivre jusqu'au18e anniversaire de Victoria pour éviter une régence[5].

Héritière présomptive

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Enfance familiale

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Victoria avec son épagneul Dash.
Peinture deGeorge Hayter, 1833.

Victoria décrit plus tard son enfance comme« plutôt triste »[6]. Sa mère était extrêmement protectrice et Victoria fut en grande partie élevée à l'écart des autres enfants sous ledit « système de Kensington », une série de règles et de protocoles stricts rédigés par la duchesse et son ambitieux et dominateurcontrôleur de gestion,John Conroy, dont la rumeur prétendait qu'il était son amant[7]. Ce système empêchait la princesse de rencontrer des personnes que sa mère et Conroy jugeaient indésirables (dont la plus grande partie de la famille de son père) et était conçu pour la rendre faible et dépendante[8]. La duchesse évitait la cour car elle était scandalisée par la présence des enfants illégitimes du roi Guillaume[9], et est peut-être à l'origine de la morale victorienne en insistant pour que sa fille ne fût pas exposée à l'inconvenance sexuelle[10]. Victoria partageait sa chambre avec sa mère chaque nuit, étudiait avec des tuteurs privés selon un emploi du temps précis et passait ses heures de jeu avec ses poupées et sonKing Charles Spaniel, Dash[11]. Elle apprit lefrançais, l'allemand, l'italien et lelatin[12], mais elle parlait uniquementanglais à la maison[13].

Premiers voyages

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Autoportrait, 1835.

En 1830, la duchesse de Kent et Conroy emmènent Victoria dans le centre de l'Angleterre pour visiter lescollines de Malvern. Ils s'arrêtent dans de nombreuses résidences aristocratiques sur le trajet[14]. D'autres voyages similaires furent organisés en Angleterre et aupays de Galles en 1832, 1833, 1834 et 1835. Au grand agacement du roiGuillaumeIV, Victoria est accueillie avec enthousiasme à chacune de ses étapes[15].GuillaumeIV compare les voyages à desJoyeuses Entrées et s'inquiète de voir Victoria présentée comme une rivale plutôt que comme son héritière présomptive[16]. Victoria appréciait peu ces déplacements ; les constantes apparitions publiques la fatiguaient et elle avait trop peu de temps pour se reposer[17]. Malgré ses plaintes, appuyées par la désapprobation du roi, sa mère refuse d'interrompre ces déplacements[18]. ÀRamsgate en, Victoria développe une forte fièvre, ce que Conroy ignore d'abord en considérant qu'il ne s'agissait que d'un caprice enfantin[19]. Pendant la maladie de Victoria, Conroy et la duchesse tentent sans succès de la convaincre de prendre Conroy comme secrétaire particulier[20]. À l'adolescence, Victoria résiste encore aux tentatives répétées de sa mère et de Conroy pour que ce dernier soit officiellement nommé dans son entourage[21]. Devenue reine, elle le bannit de la cour, mais il demeura dans la résidence de sa mère[22].

Relations avec Léopold Ier

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En 1836, le frère de la duchesse,Léopold, devenuroi des Belges en 1831, espère marier sa nièce avec son neveu,Albert de Saxe-Cobourg-Gotha[23]. Comme Léopold, la mère de Victoria et le père d'Albert (ErnestIer de Saxe-Cobourg et Gotha) sont frères et sœur ; Victoria et Albert sontcousins germains. En, Léopold organise une réunion de ses proches appartenant à la famille Saxe-Cobourg et Gotha avec la mère de Victoria dans l'objectif de présenter Albert[24]à Victoria.GuillaumeIV est cependant peu favorable à une union avec les Saxe-Cobourg et Gotha et préférait le parti d'Alexandre des Pays-Bas, le second fils duprince d'Orange[25]. Victoria était consciente des nombreux projets matrimoniaux la concernant, et elle évaluait de manière critique les différents candidats[26]. Selon son journal, elle apprécia la compagnie d'Albert dès leur première rencontre. Après sa visite, elle écrivit« [Albert] est extrêmement beau ; ses cheveux sont de même couleur que les miens ; ses yeux sont grands et bleus et il a un beau nez et une bouche très douce avec de belles dents ; mais le charme de sacontenance est son atout le plus délicieux »[27]. À l'inverse, Alexandre était jugé« très quelconque »[28].

Victoria écrivit à son oncle Léopold, qu'elle considérait comme son« meilleur et plus gentil conseiller »[29], pour le remercier« de la perspective de l'immense bonheur que vous avez contribué à me donner en la personne de ce cher Albert… Il possède toutes les qualités qui pourraient être désirées pour me rendre parfaitement heureuse. Il est si raisonnable, si gentil et si bon et si aimable aussi. Il a en plus l'apparence et l'extérieur les plus plaisants et les plus délicieux qu'il vous est possible de voir[30] ». À 17 ans, Victoria, bien qu'intéressée par Albert, n'est cependant pas prête à se marier. Les deux parties ne s'accordent pas sur un engagement formel, mais supposent que l'union se fera en temps et en heure[31].

Reine du Royaume-Uni

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Accession au trône et couronnement

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Dessin de deux hommes à genoux en face de Victoria
Victoria apprenant son accession au trône de la part de Lord Conyngham (à gauche) et de l'archevêque de Canterbury.
Un demi-penny à l'effigie de la jeune reine Victoria (1838).

Victoria fête ses18 ans le, âge qui lui permet de régner seule. L'épouvantail d'une régence — politiquement toujours instable — se dissipe.

Le roiGuillaumeIV meurt un mois plus tard le, à l'âge de 71 ans, et Victoria devient reine du Royaume-Uni.

Dans son journal, la jeune souveraine écrivit :« J'ai été réveillée àh par Mamma qui me dit que l'archevêque de Canterbury etLord Conyngham étaient là et qu'ils voulaient me voir. Je suis sortie du lit et me suis rendue dans mon salon (en ne portant que ma robe de chambre) et« seule », je les ai vus. Lord Conyngham m'informa alors que mon pauvre oncle, le roi, n'était plus et avait expiré àh 12 ce matin et que par conséquent« Je » suis« Reine »[32] ». Les documents officiels préparés le premier jour de son règne la nommaient Alexandrina Victoria, mais le premier prénom est retiré à sa demande et n'est plus utilisé[33].

Depuis 1714, le Royaume-Uni était enunion personnelle avec leroyaume de Hanovre en Allemagne, mais, d'après laloi salique, les femmes étaient exclues de la succession au trône hanovrien. Victoria hérite donc des territoires et de toutes les colonies britanniques, et le trône de Hanovre passe au plus jeune frère de son père, l'impopulaireduc de Cumberland et Teviotdale qui devient roi sous le nom d'Ernest-AugusteIer de Hanovre. Il était l'héritier présomptif de Victoria jusqu'à ce qu'elle ait un enfant[34].

Portrait de couronnement parGeorge Hayter.

Au moment de son accession au trône, le gouvernement est mené par lePremier ministrewhigLord Melbourne et ce dernier exerça une influence importante sur la reine politiquement inexpérimentée[35]. L'écrivainCharles Greville suggère que Lord Melbourne, veuf et sans enfants,« était aussi attaché à elle que si elle avait été sa fille » et Victoria le considérait probablement comme une figure paternelle[36]. Soncouronnement fut organisé le et elle devint le premier souverain à résider aupalais de Buckingham[37]. Elle hérita des revenus des duchés deLancastre et deCornouailles et reçut uneliste civile annuelle de 385 000 £ (28,5 millions de livres de 2011[38]). Financièrement prudente, elle remboursa les dettes de son père[39].

Les premières années du règne (1838-1840)

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Forte popularité de la reine

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Victoria était populaire au début de son règne[40], mais sa réputation fut ternie par une intrigue de cour en 1839 lorsque l'une des dames d'honneur, Flora Hastings, développa une rondeur abdominale dont la rumeur disait qu'il s'agissait d'une grossesse hors mariage liée à une relation avecJohn Conroy[41] ; Victoria considérait que les rumeurs étaient véridiques[42]. Elle détestait Conroy et méprisait« cette odieuse Lady Flora[43] » car elle avait participé avec Conroy et la duchesse de Kent au « système de Kensington »[44]. Lady Hastings refusa initialement de se faire examiner avant d'accepter au milieu du mois de février et il se révéla qu'elle était vierge[45]. Conroy, la famille de Hastings et lestories appartenant à l'opposition organisèrent une conférence de presse accusant la reine de propager de fausses rumeurs au sujet de Flora Hastings[46]. Lorsqu'elle mourut en juillet, l'autopsie révéla une importante tumeur hépatique qui avait distendu son abdomen[47]. Lors des apparitions publiques, Victoria fut sifflée et conspuée comme étant « Mme Melbourne »[48].

La crise de la chambre à coucher

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La reine Victoria en 1838

En 1839, Lord Melbourne démissionna après que lesradicaux et les tories (que Victoria détestait) eurent voté contre une loi suspendant la constitution enJamaïque. La législation supprimait les pouvoirs politiques des planteurs qui s'opposaient aux mesures associées à l'abolition de l'esclavage[49]. La reine chargea un tory,Robert Peel, de former un nouveau gouvernement. À l'époque, il était de coutume pour le Premier ministre de nommer les« dames de la chambre à coucher » qui servaient de dames de compagnie auprès de la reine et étaient généralement des épouses de membres du parti au pouvoir. Ces dames étaient des épouses de whigs et Peel souhaitait les remplacer par des épouses de tories. Dans ce qui fut appelé la « crise de la chambre à coucher », Victoria, conseillée par Lord Melbourne, s'opposa à leur renvoi. Peel refusa de gouverner selon les conditions imposées par la reine et offrit sa démission, ce qui permit à Lord Melbourne de revenir au pouvoir[50].

Mariage avec le prince Albert

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Même si elle est devenue reine, Victoria reste une jeune femme célibataire, et les conventions sociales de l'époque lui imposent de vivre avec sa mère malgré leurs différends sur son éducation et la confiance que la duchesse de Kent continuait d'accorder à Conroy[51].

La duchesse de Kent était consignée dans un appartement isolé du palais de Buckingham, et Victoria refusait souvent de la rencontrer[52]. Lorsque Victoria se plaignit à Lord Melbourne que la proximité de sa mère promettait des« souffrances pendant de nombreuses années », ce dernier compatit, mais répondit que cela ne pouvait être évité que par un mariage, ce que Victoria qualifia« d'alternative choquante[53] ». Elle montra de l'intérêt pour l'éducation d'Albert en vue de son futur rôle d'époux, mais elle résista aux pressions qui la poussaient à se marier[54].

Peinture d'un mariage luxueux auquel participent des personnes richement habillées dans une salle magnifique
Mariage de Victoria et d'Albert, peinture deGeorge Hayter.

Victoria continua de faire l'éloge d'Albert après sa seconde visite en. Albert et Victoria ressentaient de l'attrait l'un pour l'autre, et la reine le demanda en mariage le, juste cinq jours après qu'il fut arrivé à Windsor[55]. Ils se marièrent le dans laChapel Royal dupalais Saint James à Londres. Bien que follement éprise d'Albert, elle passa la nuit après son mariage alitée avec une migraine, mais la décrivit avec extase dans son journal :

« JAMAIS, JAMAIS, je n'oublierai une telle soirée !!! MON TRÈS TRÈS CHER Albert… sa passion et son affection excessives m'ont offert des sensations d'amour et de bonheur divins que je n'aurais jamais espéré ressentir auparavant ! Il m'a serrée dans ses bras et nous nous sommes embrassés encore et encore ! Sa beauté, sa douceur et sa gentillesse ; vraiment comment pourrais-je jamais être reconnaissante d'avoir un tel mari ! […] d'être appelée par des noms de tendresse que je n'avais encore jamais entendus auparavant ; le bonheur était incroyable ! Oh ! Ce fut le plus beau jour de ma vie ![56] »

Si le prince était le meilleur des maris, il devint également un influent conseiller politique de la reine et succéda à Lord Melbourne comme figure dominante de la première moitié de sa vie[57]. La mère de Victoria est expulsée du palais vers Ingestre House àBelgrave Square. Après la mort de la princesseAugusta-Sophie en 1840, la mère de Victoria reçut les résidences deClarence et deFrogmore[58]. Grâce à la médiation d'Albert, les relations entre mère et fille s'améliorèrent progressivement[59].

Lithographie contemporaine de la tentative d'assassinat de Victoria par Edward Oxford en 1840.

Durant la première grossesse de Victoria en 1840,Edward Oxford, âgé de18 ans, tente d'assassiner la reine alors qu'elle se trouvait dans une calèche avec le prince Albert lors d'un déplacement pour rendre visite à sa mère. Oxford tire deux fois, mais les deux balles manquent leur cible ou, comme il l'avança par la suite, les pistolets ne fonctionnent pas[60]. Il est jugé pourhaute trahison et reconnu coupable, mais est acquitté pour raisons mentales ; il est cependant interné pendant une trentaine d'années[61]. La popularité de Victoria augmenta fortement après l'agression et cela apaise le mécontentement résiduel au sujet de l'affaire Hastings et de la crise de la chambre à coucher[62].Sa fille, également appelée Victoria, naît le. La reine détestait être enceinte[63], considérait l'allaitement avec dégoût[64] et pensait que les nouveau-nés étaient laids[65]. Albert et elle eurent néanmoins huit autres enfants.

Le foyer de Victoria était largement géré par son ancienne gouvernante, la baronneLouise Lehzen, originaire du Hanovre. Lehzen avait eu une profonde influence sur Victoria[66] et l'avait défendue contre le « système de Kensington[67] ». Albert considérait cependant que Lehzen était incompétente et que sa mauvaise gestion menaçait la santé de sa fille. Après une violente dispute entre Victoria et Albert à ce sujet, Lehzen fut limogée, ce qui mit un terme à sa relation étroite avec Victoria[68].

Tentatives d'assassinat successives

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La reine Victoria en 1842, peinture deFranz Xaver Winterhalter.

Le, Victoria descendThe Mall dans une calèche quand John Francis tente de lui tirer dessus, mais le pistolet ne fonctionne pas ; il parvient à s'échapper. Le lendemain, Victoria emprunte le même trajet plus rapidement et avec une plus grande escorte avec l'objectif délibéré de pousser Francis à attaquer à nouveau afin de le capturer. Comme prévu, Francis tire sur la calèche, mais il est arrêté par des policiers en civil et est condamné pour haute trahison. Le, deux jours après que la condamnation à mort de Francis a été commuée endéportation à vie, John William Bean tente également de tirer sur la reine, mais son pistolet n'avait pas la puissance espérée[69]. Edward Oxford considère que ces tentatives étaient encouragées par son acquittement en 1840. Bean est condamné à 18 mois de prison[70]. À nouveau en 1849, unchômeurirlandais, William Hamilton, tire sur la calèche de la reine alors qu'elle passe dansConstitution Hill[71]. En 1850, la reine est blessée par un ancien policier peut-être dément, Robert Pate. Alors que Victoria se trouve dans une calèche, Pate la frappe avec une canne, écrase son chapeau et la blesse au front. Hamilton et Pate sont tous deux condamnés à sept ans de déportation[72].

Les années d'or du règne (1840-1861)

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Crise sociale agricole (1841-1846)

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Le soutien à Lord Melbourne au sein de laChambre des communes s'affaiblit dans les premières années du règne de Victoria et les whigs furent battus lors des élections générales de 1841. Peel devint Premier ministre et les dames de la chambre à coucher les plus associées avec les whigs furent remplacées[73].

Un portrait de la reine Victoria peint par Herbert Luther Smith en 1848.

En 1845, l'agriculture irlandaise est touchée par lemildiou de la pomme de terre[74]. Dans les quatre années qui suivent, un million d'Irlandais meurent de faim et un million d'autres émigrent dans ce qui est appelé laGrande famine[75]. EnIrlande, Victoria est surnomméeThe Famine Queen (« la reine famine »[76],[77]). Elle donne personnellement 2 000 £ (162 000 £ de 2011[38]) pour lutter contre la famine, plus que tout autre donateur individuel[78] et soutient également une aide à unséminairecatholique en Irlande malgré l'opposition desprotestants[79]. L'histoire selon laquelle elle n'aurait donné que 5 £ d'aide aux Irlandais et qu'elle aurait donné le même jour une somme similaire à l'organisation de protection des animaux,Battersea Dogs Home, est un mythe créé vers la fin duXIXe siècle[80].Ses conseillers et elle ont cependant refusé que le sultan ottoman Abdülmecit Ier n'envoie 10 000 £, car il ne fallait pas qu'un don supérieur au sien soit réalisé. Le sultan n'a donc envoyé que 1 000 £, mais également trois navires transportant nourriture, médicaments et autres nécessités urgentes en Irlande, qui ont évité la marine britannique car celle-ci aurait intercepté les marchandises.[réf. nécessaire]

En 1846, le gouvernement de Peel affronta une crise liée à l'abolition desCorn Laws. De nombreux tories, alors appelésconservateurs, étaient opposés au rejet, mais Peel, certains tories (les « Peelites »), la plupart des whigs et Victoria y étaient favorables. Peel démissionna en 1846 après que l'abolition eut été votée de justesse et il fut remplacé parLord Russell[81].

Rapprochement avec la France (1849-1851)

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Victoria tient une fille sur ses genoux
La plus ancienne photographie connue de Victoria, ici avec sa fille aînée vers 1844[82].

Au niveau international, Victoria s'intéresse particulièrement à l'amélioration des relations entre la Grande-Bretagne et laFrance[83]. Elle réalise et accueille plusieurs rencontres entre la famille royale britannique et lamaison d'Orléans qui étaient liées par mariage via les Cobourg.

Visite de la Reine Victoria auTréport, 2 septembre 1843,
Eugène Isabey, 1844,
Paris,musée national de la Marine.

En 1843 et 1845, Albert et elle rejoignent le roiLouis-PhilippeIer auchâteau d'Eu en Normandie ; elle est ainsi le premier souverain britannique ou anglais à rencontrer son homologue français depuisHenriVIII etFrançoisIer aucamp du Drap d'Or en 1520[84].

LorsqueLouis-PhilippeIer réalise le voyage inverse en 1844, il devient le premier roi français à se rendre en Grande-Bretagne[85].Louis-PhilippeIer fut déposé lors de larévolution française de 1848 et partit en exil en Angleterre[86]. Alors que les soulèvements se propageaient àtoute l'Europe, Victoria et sa famille quittèrent Londres en pour la plus grande sécurité d'Osborne House[87], une résidence privée sur l'île de Wight qu'elle a achetée en 1845[88]. Les manifestations deschartistes et desnationalistes irlandais ne se transforment pas en soulèvements et la crainte d'une révolution s'éloigne[89]. La visite de Victoria en Irlande en 1849 est un succès en termes de relations publiques, mais elle n'eut pas d'impact sur la croissance du nationalisme irlandais[90].

Le gouvernement de Lord Russell, bien que dominé par les whigs, n'est pas apprécié par la reine[91]. Elle déteste particulièrement lesecrétaire d'État des Affaires étrangères,Lord Palmerston, qui agissait souvent sans consulter le Cabinet, le Premier ministre ou la reine[92]. Victoria se plaint à Russell que Palmerston ait envoyé des dépêches officielles à des chefs d'État étrangers sans l'informer, mais Palmerston reste en poste et continue d'agir de sa propre initiative malgré les remontrances répétées. Ce n'est qu'en 1851 que Palmerston est limogé après avoir annoncé que le gouvernement britannique approuvait lecoup d'État deLouis-Napoléon Bonaparte en France sans avoir consulté le Premier ministre[93]. L'année suivante, leprésident Bonaparte devient l'empereurNapoléonIII, et le gouvernement de Russell est remplacé par un gouvernement minoritaire mené parLord Derby.

Relations internationales

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En 1853, Victoria donne naissance à son huitième enfant,Léopold, avec l'aide d'un nouvel anesthésiant, lechloroforme. Victoria est tellement impressionnée par son efficacité qu'elle l'utilise à nouveau en 1857 pour la naissance de son neuvième et dernier enfant,Béatrice, malgré l'opposition du clergé qui considérait que cela s'opposait aux commandements bibliques (Genèse 3,16) et des médecins qui le considéraient comme dangereux[94]. Victoria a peut-être été victime dedépressionpost-partum après ses nombreuses grossesses[95]. Dans ses lettres à Albert, Victoria se plaint parfois de sa perte de sang-froid. Un mois après la naissance de Léopold, Albert écrit une lettre à Victoria pour se plaindre de son« hystérie continue » au sujet de« misérables broutilles »[96].

Au début de l'année 1855, le gouvernement deLord Aberdeen, qui a remplacé Derby en, démissionne du fait des critiques concernant la mauvaise gestion de laguerre de Crimée. Victoria approche Derby et Russell pour qu'ils forment un gouvernement, mais aucun n'a suffisamment de soutiens et elle est obligée de nommer Palmerston au poste de Premier ministre[97].

Visite de Napoléon III à Londres (1855)

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Le prince Albert, la reine Victoria et leurs neuf enfants en 1857. De gauche à droite : Alice, Arthur, le prince consort, Edward, Leopold, Louise, la reine Victoria avec Beatrice, Alfred, Victoria et Helena.

NapoléonIII, l'allié le plus proche du Royaume-Uni depuis la guerre de Crimée[95], se rend à Londres en et Victoria et Albert font le trajet inverse du 17 au de la même année[98]. L'empereur français accueille le couple àDunkerque et les accompagne à Paris où ils visitèrent l'exposition universelle, une réponse à l'exposition londonienne de 1851 imaginée par Albert, et la tombe deNapoléonIer auxInvalides, dont les cendres avaient étérapatriées en 1840. Ils sont également les invités d'honneur à un bal de 1 200 invités auchâteau de Versailles[99].

Le, un Italien réfugié en Grande-Bretagne appeléFelice Orsini tente d'assassinerNapoléonIII avec une bombe fabriquée au Royaume-Uni[100]. La crise diplomatique qui suivit déstabilisa le gouvernement : Palmerston démissionna et Derby redevint Premier ministre[101]. Victoria et Albert assistent à l'inauguration d'une nouvelle cale sèche dans leport militaire français de Cherbourg le. À son retour, Victoria réprimande Derby pour le mauvais état de laRoyal Navy par rapport à lamarine française[102]. Le gouvernement de Derby ne survit pas longtemps et Victoria rappelle Palmerston en[103].

Rapprochement avec la Prusse (1858)

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Le, la fille aînée de Victoria épouse le princeFrédéric-Guillaume de Prusse à Londres. Ils étaient fiancés depuis septembre 1855 alors que la princesse (Victoria) n'avait que 14 ans et le mariage est repoussé par la reine et le prince Albert jusqu'à ce que la mariée eût 17 ans[104]. Victoria et Albert espéraient que leur fille et leur gendre auraient une influence libérale sur laPrusse en pleine ascension[105]. Victoria voit partir sa fille pour l'Allemagne« la mort dans l'âme » ; elle lui écrit dans l'une de ses nombreuses lettres,« cela me fait vraiment frissonner quand je regarde vos sœurs douces, joyeuses et inconscientes et que je pense que je devrais les abandonner également, une par une[106] ». Presque un an plus tard, la princesse Victoria donne naissance àGuillaume, le premier petit-enfant de la reine qui n'a que 39 ans.

Veuvage et retrait de la vie publique (1861-1887)

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Décès de sa mère

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La reine Victoria en 1860.

En, la mère de Victoria meurt avec sa fille à ses côtés. En lisant les documents de sa mère, Victoria découvre que sa mère l'aimait profondément[107] ; elle a le cœur brisé et blâmeConroy etla baronne Lehzen pour l'avoir« diaboliquement » éloignée de sa mère[108]. Pour soulager son épouse pendant cette période de deuil[109], Albert assume une grande partie de ses fonctions bien qu'il souffre de problèmes digestifs chroniques[110]. En août, Victoria et Albert rendent visite à leur fils, leprince de Galles, qui assiste à des manœuvres militaires près de Dublin et passent quelques jours àKillarney. En novembre, les rumeurs selon lesquelles son fils aurait eu une relation avec une actrice en Irlande arrivent aux oreilles d'Albert[111] qui, choqué, se rend àCambridge où Edward étudiait pour le réprimander[112].

Mort du prince Albert

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Au début du mois de décembre, Albert tombe gravement malade[113].William Jenner diagnostique unefièvre typhoïde et le prince meurt le ; Victoria est anéantie[114]. Elle attribue la responsabilité de sa mort à la frivolité du prince de Galles, affirmant qu'Albert avait été« tué par cette affreuse affaire »[115]. Elle reste endeuil et porte des vêtements noirs jusqu'à la fin de sa vie. Elle évite les apparitions publiques et se rend rarement à Londres dans les années qui suivent[116]. Son retrait dans lechâteau de Windsor lui valut le surnom de« veuve de Windsor »[117].

Cet isolement volontaire diminue la popularité de la monarchie et encourage le mouvementrépublicain[118]. La reine continue d'assumer ses fonctions gouvernementales, mais choisit de rester confinée dans ses résidences royales de Windsor, deBalmoral et d'Osborne. En, un manifestant placarde une affiche sur les grilles du palais de Buckingham annonçant que« ces imposants bâtiments étaient à vendre en raison du déclin des affaires de l'ancien propriétaire »[119]. Son oncle Léopold lui écrivit pour lui conseiller d'apparaître en public. Elle accepte de visiter les jardins de laRoyal Horticultural Society àKensington et de traverser Londres dans une calèche ouverte[120].

Rapprochement avec John Brown

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Victoria et John Brown à Balmoral en 1863, photographie deG. W. Wilson.

Durant lesannées 1860, Victoria se repose de plus en plus sur undomestiqueécossais,John Brown[121]. Des rumeurs calomnieuses d'une relation romantique et même d'un mariage secret commencent à être imprimées dans la presse et la reine est même affublée du sobriquet de « Mme Brown »[122]. Une peinture d'Edwin Landseer représentant la reine avec Brown est exposée à laRoyal Academy et Victoria elle-même publie avec grand succès un livre,Leaves from the Journal of Our Life in the Highlands, où elle fait un vibrant éloge de son homme de confiance[123]. L'histoire de leur relation fait l'objet du filmLa Dame de Windsor de 1997.

Lord Palmerston meurt en 1865 et après un bref gouvernement mené par Russell, Derby revient au pouvoir. En 1866, Victoria assiste à lacérémonie d'ouverture du Parlement pour la première fois depuis la mort d'Albert[124]. L'année suivante, elle soutient le passage duReform Act de 1867 qui double le nombre d'hommes ayant accès ausuffrage[125] même si elle n'était pas favorable audroit de vote des femmes[126]. Derby démissionne en 1868 et est remplacé parBenjamin Disraeli qui charme Victoria. Il déclare :« Tout le monde aime la flatterie et, quand il s'agit de princes, il faut l'étendre avec une truelle »[127]. Le gouvernement de Disraeli ne dure que quelques mois et à la fin de l'année, son rivallibéralWilliam Ewart Gladstone est nommé Premier ministre. Victoria considérait que la personnalité de Gladstone était bien moins attrayante ; elle aurait ainsi dit qu'il lui parlait comme si« elle était une réunion publique plutôt qu'une femme »[128].

Montée du républicanisme

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En 1870, les idées républicaines au Royaume-Uni, alimentées par le retrait de la reine, sont renforcées par l'établissement de laTroisième République en France[129]. Un rassemblement républicain àTrafalgar Square demande l'abdication de Victoria et les députés radicaux font des discours lui étant hostiles[130]. En août et, elle tombe gravement malade et développe un abcès au bras ;Joseph Lister l'incise avec succès et désinfecta la plaie avec une pulvérisation dephénol[131]. À la fin du mois de, au maximum du mouvement républicain, le prince de Galles contracte la fièvre typhoïde, la maladie qui aurait tué son père, et Victoria craint que son fils ne meure aussi[132]. Alors que le dixième anniversaire de la mort d'Albert approche, la santé de son fils ne s'améliore pas et l'angoisse de Victoria augmente[133]. Au grand soulagement du peuple, Edward se remet de la maladie[134]. La mère et le fils assistent à une célébration publique à Londres et à une grand-messe d'action de grâces à lacathédrale Saint-Paul le ; le mouvement républicain est affaibli et la popularité de la monarchie remonte[135].

Le, Arthur O'Connor, âgé de 17 ans (petit-neveu du député irlandaisFeargus O'Connor), agite un pistolet non-chargé devant le cortège de Victoria à sa sortie du palais de Buckingham. Brown, qui accompagne la reine, neutralise O'Connor qui est par la suite condamné à un an de prison[136]. La popularité de Victoria est encore renforcée par l'incident[137].

Gestion de l'empire des Indes (1857-1882)

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Dissolution de la compagnie des Indes

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Caricature publiée dans le magazinePuck intituléeNouvelles Couronnes pour les Anciennes représentant Disraeli en colporteur offrant à Victoria une couronne impériale en échange de sa couronne royale.

Après larévolte des cipayes de 1857 en Inde, laCompagnie anglaise des Indes orientales, qui gouvernait une grande partie de l'Inde, est dissoute et les possessions et les protectorats britanniques dusous-continent indien sont formellement incorporés dans l'Empire britannique. La reine avait une opinion assez partagée sur le soulèvement et elle condamna les atrocités perpétrées par les deux camps[138]. Elle écrit« ses sentiments d'horreur et de regret à la suite de cette sanglante guerre civile »[139] et elle insiste, pressée par Albert, pour qu'une proclamation officielle annonçant le transfert de pouvoir de la compagnie vers l'État« portât des sentiments de générosité, de bienveillance et de tolérance religieuse »[140]. À sa demande, un passage menaçant de« saper les coutumes et les religions locales » est remplacé par un paragraphe garantissant la liberté religieuse[140].

Benjamin Disraeli revient au pouvoir

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Statue de Victoria auVictoria Memorial àCalcutta.

Après l'élection générale de 1874, Disraeli redevient Premier ministre. Il présente lePublic Worship Regulation Act (en) de 1874 qui supprimait lesrituels catholiques de la liturgie anglicane et que Victoria soutenait fermement[141]. Elle préférait les services religieux simples et courts et se considérait personnellement plus proche de l'Église d'Écossepresbytérienne plutôt que de l'Église d'Angleterreépiscopalienne[142]. Disraeli pousse également leRoyal Titles Act de 1876 devant le Parlement pour que Victoria prenne le titre d'« impératrice des Indes » à partir du[143]. Ce nouveau titre fut proclamé par ledarbâr deDelhi le[144].

Le, l'anniversaire de la mort d'Albert, la seconde fille de Victoria,Alice, qui avait épousé legrand-duc de HesseLouisIV, meurt de ladiphtérie àDarmstadt. Victoria nota que la coïncidence des dates était« presque incroyable et des plus mystérieuses »[145]. En, elle devient arrière-grand-mère à l'occasion de la naissance de la princesseThéodora de Saxe-Meiningen et fête son« pauvre et triste60e anniversaire ». Elle se sentit « vieillie » par la« perte de [son] enfant chéri »[146].

Chute de Disraeli en 1880

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Entre et, Victoria menace à cinq reprises d'abdiquer pour faire pression sur Disraeli afin qu'il agisse contre laRussie lors de laguerre russo-turque, mais ses menaces n'ont pas d'effets sur les événements ou sur leur conclusion avec letraité de Berlin[147]. La politique étrangère expansionniste de Disraeli, soutenue par Victoria, entraîne des conflits comme laguerre anglo-zouloue et laSeconde guerre anglo-afghane. Elle écrit« sinous voulonsmaintenir notre position de puissance depremier rang, nous devons… êtrepréparés à desattaques et desguerres,quelque part ouailleurs, CONTINUELLEMENT »[148]. Victoria voyait l'expansion de l'Empire britannique comme une manière civilisatrice et bénigne de protéger les peuples indigènes contre des puissances plus agressives, ou des dirigeants cruels :« il n'est pas dans nos habitudes d'annexer des pays à moins que nous n'y soyons obligés et forcés »[149]. Au désarroi de Victoria, Disraeli perd les élections générales de 1880 et Gladstone redevient Premier ministre[150]. Lorsque Disraeli meurt l'année suivante, elle était aveuglée par« les larmes coulant rapidement »[151].

Les dernières années du règne (1882-1897)

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Tentative d'assassinat (1882)

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La reine Victoria, 1882.

Le, Roderick McLean, unpoète apparemment offensé par le refus de Victoria d'accepter l'un de ses poèmes[152], tire sur la calèche de la reine alors qu'elle quitte lagare de Windsor. Deux élèves de l'Eton College le frappent avec leurs parapluies jusqu'à ce qu'il soit neutralisé par un policier[153]. Victoria est outrée lorsqu'il échappe à la condamnation pour raisons mentales[154] ; elle est cependant ravie par les nombreuses expressions de loyauté qu'elle reçoit après l'agression et déclare que« cela valait la peine de se faire tirer dessus pour voir à quel point l'on est aimée[155] ». C'est la huitième tentative d'assassinat sur la personne de la Reine[156].

Problèmes de santé (1883-1885)

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La reine Victoria avec safamille élargie (comprenant le futur empereurNicolas II et l'empereurGuillaume II, à gauche) enCobourg, 1894.
Farthing victorien de 1885.

Le elle tombe dans les escaliers à Windsor et elle boite jusqu'au mois de juillet ; elle ne récupère jamais complètement et commence à souffrir de rhumatismes[157].John Brown meurt dix jours après l'accident et à la consternation de son secrétaire privé,Henry Ponsonby, Victoria commence à rédiger unebiographieeulogique de son ancien domestique[158]. Ponsonby etRandall Davidson, le doyen de Windsor, qui ont lu les brouillons, conseillent à Victoria de ne pas les publier car cela alimenterait les rumeurs d'une relation amoureuse[159] ; le manuscrit est détruit[160]. Au début de l'année 1884, Victoria publieMore Leaves from a Journal of a Life in the Highlands, une suite de son précédent livre dédiée à son« assistant personnel dévoué et ami fidèle John Brown[161] ». Un an exactement après la mort de Brown, Victoria est informée par télégramme que son plus jeune fils, Léopold, est mort àCannes. Elle se lamente sur la perte du« plus cher de mes chers fils[162] ». Le mois suivant, son plus jeune enfant, Beatrice, rencontre le princeHenri de Battenberg dont elle tombe amoureuse lors du mariage de la petite-fille de Victoria, la princesseVictoria de Hesse-Darmstadt, avec le frère d'Henri, le princeLouis Alexandre de Battenberg. Béatrice et Henri planifient un mariage, mais Victoria commence par s'opposer à l'union car elle souhaite que sa fille reste avec elle en tant que suivante. Elle est finalement convaincue par la promesse du futur couple de rester avec elle[163].

Démission de Gladstone (1885)

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Victoria est ravie quand Gladstone démissionne en 1885 après le rejet de son budget[164]. Elle considère que son gouvernement était le« pire que j'aie jamais eu » et lui fait porter la responsabilité de la mort dugénéral Gordon àKhartoum[165]. Gladstone est remplacé parLord Salisbury. Son gouvernement ne se maintient cependant que pendant quelques mois et Victoria est obligée de rappeler Gladstone qu'elle qualifiait« d'à moitié fou et un vieil homme en de nombreux points ridicule[166] ». Gladstone tente de faire voter une loi garantissant une plusgrande autonomie à l'Irlande, mais à la jubilation de Victoria, elle est rejetée[167]. Après l'élection générale de 1886, leslibéraux de Gladstone sont battus par lesconservateurs de Salisbury qui forment à nouveau un gouvernement.

Célébration du jubilé d'or (1887)

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5 livres à l'effigie de la reine Victoria commémorant le Jubilée du monarque, 1887. Description avers : buste couronné de Victoria à gauche avec une robe d'apparat. Description revers : saint Georges à cheval bondissant à droite, casqué, nu, le manteau flottant sur l'épaule, terrassant le dragon.
Victoria entourée de son fils, le futurÉdouardVII (à droite), son petit-fils le futurGeorgeV (à gauche) et de son arrière-petit-fils le futurÉdouardVIII en 1898.

En 1887, l'Empire britannique célèbre lejubilé d'or de Victoria. La reine fête le cinquantième anniversaire de son accession au trône le avec un banquet auquel participent 50 nobles européens qui reçoivent laMédaille du jubilé d'or de Victoria. Le lendemain, elle participe à une procession et à un service religieux à l'abbaye de Westminster[168]. Victoria est alors redevenue extrêmement populaire[169]. Deux jours plus tard, le[170], elle recrute deuxIndiensmusulmans comme domestiques. L'un d'eux,Mohammed Abdul Karim, devintMunshi (« secrétaire ») et enseigne le urdu à la reine[171]. Sa famille et les autres domestiques sont choqués et accusent Abdul Karim d'espionner pour laMuslim Patriotic League et de monter la reine contre les hindous[172]. L'écuyer Frederick Ponsonby (le fils d'Henry) découvrit qu'Abdul Karim avait menti au sujet de ses origines et rapporta auvice-roi des Indes,Lord Elgin, que« leMunshi occupe exactement la même position que celle qu'avait John Brown[173] ». Victoria ignore ces plaintes qu'elle qualifie deracistes[174]. Abdul Karim reste à son service jusqu'à la mort de la souveraine en 1901 et il rentre alors en Inde avec une pension[175].

Lafille aînée de Victoria devientimpératrice allemande en 1888, mais elle devient veuve avant la fin de l'année et le petit-fils de Victoria monte sur le trône sous le nom deGuillaumeII. Sous son règne, les espoirs delibéralisation de l'Allemagne ne sont pas comblés etGuillaumeII met en place un régimeautocratique[176].

Gladstone redevient Premier ministre à l'âge de 82 ans après l'élection générale de 1892. Victoria s'oppose à la nomination du député radicalHenry Labouchère au Cabinet et Gladstone accepte[177]. En 1894, le Premier ministre prend sa retraite et, sans le consulter, Victoria nommeLord Rosebery[178]. Son gouvernement est faible et il est remplacé l'année suivante parLord Salisbury, qui reste Premier ministre jusqu'à la fin du règne de Victoria[179].

Jubilé de diamant et festivités (1897)

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La reine Victoria à l'âge de 80 ans en 1899.

Le, Victoria devient la monarque de l'histoireanglaise,écossaise, oubritannique ayant régné le plus longtemps, dépassant le record détenu jusqu'alors par son grand-père,GeorgeIII. Conformément à la demande de la reine, toutes les célébrations publiques spéciales de l'événement sont retardées jusqu'en 1897 pour coïncider avec sonjubilé de diamant marquant ses 60 années de règne[180]. Lesecrétaire d'État aux Colonies,Joseph Chamberlain, propose que le jubilé devienne un festival de l'Empire britannique[181].

Les Premiers ministres de tous lesdominions autonomes sont invités et des troupes de tout l'Empire britannique participent à la procession du jubilé dans Londres. Les célébrations du soixantième anniversaire sont marquées par de grands débordements d'affection envers la reine bientôt octogénaire[182].

Monument érigé àNice en hommage à la reine Victoria. Il fut inauguré en 1910 par leprésident de la RépubliqueRaymond Poincaré.

Victoria se rend régulièrement en Europe continentale pendant ses vacances. Sa ville de prédilection estNice. Elle affectionne particulièrement la douceur des hivers sur laCôte d’Azur, où elle loue régulièrement pendant deux mois des appartements dans le grandHôtel Régina de Nice, dans le quartier résidentiel deCimiez, assistant même, le, à une bataille de fleurs sur lapromenade des Anglais[183]. Un monument est érigé à sa mémoire en 1910, devant l'hôtel Régina[184]. Lorsqu'elle est enFrance, sa protection est assurée par le commissaireXavier Paoli, un policier à maintien de diplomate[Quoi ?] qui sera son invité personnel lors du jubilé.

Derniers voyages et déplacements

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La reine Victoria à Dublin en 1900.

En 1889, durant un séjour àBiarritz, elle devient le premier monarque britannique à poser le pied enEspagne lorsqu'elle traverse la frontière pour une courte visite[185]. En, laguerre des Boers était devenue tellement impopulaire en Europe que son voyage annuel en France est jugé inopportun. Elle se rendit donc enIrlande pour la première fois depuis 1861, en partie pour reconnaître la contribution des régiments irlandais dans le conflit enAfrique du Sud[186]. En juillet, son second fils,Alfred (« Affie ») meurt et elle écrit dans son journal« Oh, Dieu ! Mon pauvre chéri Affie est parti aussi. C'est une année horrible, rien d'autre que la tristesse et l'horreur sous une forme ou une autre »[187].

Mort de la reine et funérailles

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« Mort de la Reine », couverture du journalSt James's Gazette.

Suivant une coutume qu'elle maintient tout au long de son veuvage, Victoria passe le réveillon de Noël 1900 àOsborne House sur l'île de Wight. Elle boite du fait de ses rhumatismes et sa vision est obscurcie par lacataracte[188]. Durant le mois de janvier, elle se sent« faible et souffrante »[189] et au milieu du mois, elle est« somnolente… hébétée et perdue »[190].

Finalement, la reine Victoria meurt le vers18 h 30, à l'âge de 81 ans, dans sa résidence d'Osborne House[191]. Son fils et successeur,ÉdouardVII, et son petit-fils le plus âgé,GuillaumeII, se trouvaient à son chevet[192]. Sa dernière volonté fut que sonPoméranien préféré, Turri, soit posé sur son lit de mort[193]. La disparition de la souveraine met un terme à un règne de63 ans,7 mois et2 jours, soit ledeuxième plus long de l'histoire britannique après celui d’Élisabeth II.

En 1897, Victoria a demandé que ses funérailles soient militaires du fait de son statut de chef de l'armée et de fille de soldat[95] et que le blanc domine par rapport au noir[194]. Le,ÉdouardVII, roi du Royaume-Uni et le princeArthur de Connaught aident à la porter dans son cercueil[195]. Elle est habillée d'une robe blanche et d'un voile de mariée[196]. Des souvenirs rappelant sa famille élargie, ses amis et ses domestiques sont placés dans le cercueil à sa demande. Un des peignoirs d'Albert est placé à son côté avec un moulage en plâtre de sa main tandis qu'une mèche de cheveux deJohn Brown et une photographie de lui sont placées dans sa main gauche et dissimulées à la famille par un bouquet de fleurs bien positionné[95],[197]. Ses funérailles sont organisées le samedi dans lachapelle Saint-Georges duchâteau de Windsor et après deux jours d'exposition publique, elle est inhumée aux côtés d'Albert dans le mausolée royal deFrogmore, dans leGrand Parc de Windsor[198].

Héritage

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Statue de la reine Victoria devant leQueen Victoria Building àSydney.

Le règne de Victoria, qui dura soixante-trois ans, sept mois et deux jours, est le deuxième plus long de toute l'histoire du Royaume-Uni et le troisième plus long pour un monarque au niveau mondial après celui deLouis XIV, roi de France, et celui de son arrière-arrière-petite-filleÉlisabethII. Elle fut la dernière souveraine britannique de lamaison de Hanovre car son fils et héritierÉdouardVII appartenait à lamaison de Saxe-Cobourg-Gotha de son mari leprince Albert.

Selon l'un de ses biographes, Giles St Aubyn, Victoria écrivait chaque jour une moyenne de 2 500 mots[199]. De jusqu'à sa mort, elle rédigea un journal détaillé qui finit par représenter 122 volumes[200]. Après la mort de Victoria, sa plus jeune fille,Béatrice du Royaume-Uni, devint son exécutrice littéraire ; elle retranscrivit et édita les journaux de Victoria et détruisit les originaux[201]. Malgré leur destruction, la plupart des journaux ont été préservés. En plus des copies éditées de Béatrice,Lord Esher retranscrivit les journaux écrits entre 1832 et 1861 avant leur destruction par Béatrice[202]. Une partie de l'importante correspondance de Victoria a été publiée en volumes parArthur Christopher Benson, Hector Bolitho, George Earle Buckle, Lord Esher,Roger Fulford et Richard Hough entre autres[203].

Victoria parvint à projeter une image impressionnante[204]. Elle rencontra l'impopularité dans les premières années de son veuvage, mais elle devint très appréciée dans les années 1880 et 1890 lorsqu'elle incarna l'Empire sous la forme d'une figure matriarcale bienveillante[205]. Ce ne fut qu'après la publication de ses journaux et de ses lettres que l'étendue de son influence politique fut révélée au grand public[95],[206]. Les biographies rédigées avant que la plus grande partie des sources primaires ne fût devenue disponible, comme celle deLytton Strachey,Queen Victoria de 1921, sont aujourd'hui considérées comme dépassées[207]. Celles d'Elizabeth Longford et deCecil Woodham-Smith en 1964 et 1972 restent encore largement admirées[208]. Celles-ci et d'autres concluent que Victoria avait une personnalité émotive, obstinée, honnête et franche[209].

Image de la reine Victoria dans l'hôtel de ville d'Ottawa auCanada.

Durant le règne de Victoria, l'établissement progressif d'unemonarchie constitutionnelle en Grande-Bretagne continua. Les réformes du système électoral accrurent le pouvoir de laChambre des communes aux dépens de laChambre des lords et du souverain[210]. En 1867, le journalisteWalter Bagehot écrivit que le monarque ne conservait que« le droit d'être consulté, le droit de conseiller et le droit de mettre en garde »[211]. Alors que la monarchie britannique devenait plus symbolique que politique, elle mit un fort accent sur la morale et les valeurs familiales en opposition aux scandales sexuels et financiers qui avaient été associés aux précédents membres de la maison de Hanovre et avaient discrédité la monarchie. Son règne vit la création du concept de « monarchie familiale », à laquelle pouvaient s'identifier les classes moyennes naissantes[212].

Les liens de Victoria avec les familles royales d'Europe lui valurent le surnom de« grand-mère de l'Europe[213],[214] ». Victoria et Albert eurent42 petits-enfants, dont 34 arrivèrent à l'âge adulte. Parmi ses descendants figurentÉlisabethII (reine du Royaume-Uni), son épouxPhilip Mountbatten,HaraldV (roi de Norvège),CharlesXVI Gustave (roi de Suède),MargretheII (reine de Danemark),Juan CarlosIer (roi d'Espagne) et son épouseSophie de Grèce.

Le plus jeune fils de Victoria,Léopold, était atteint d'hémophilie B ainsi que deux de ses cinq filles,Alice etBéatrice du Royaume-Uni. Cette maladie fut ainsi transmise aux descendants de Victoria, dont ses arrière-petits-fils,Alexis Nikolaïevitch de Russie,Alphonse etGonzalve de Bourbon[215]. La présence de cette maladie chez les descendants de Victoria, mais pas chez ses ancêtres ont poussé certains à avancer que son véritable père n'était pas leduc de Kent, mais un hémophile[216]. Rien n'indique qu'un hémophile ait été en relation avec la mère de Victoria, et comme les porteurs masculins souffrent toujours de la maladie, si ce dernier existait, il aurait été gravement malade[217]. Il est plus probable que la mutation se soit produite spontanément chez le père de Victoria qui avait plus de 50 ans au moment de sa conception, et l'hémophilie se développe plus souvent chez les enfants de pères âgés[218]. Des mutations spontanées sont la cause de 30 % des cas[219].

Dans la culture

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Articles détaillés :Reine Victoria dans la culture populaire etLieux nommés d'après la reine Victoria (en).
LePenny Black fut le premiertimbre-poste émis en 1840 et portait l'effigie de la reine Victoria.
Médaille à l'effigie de Victoria décernée aux participants de l'expédition britannique en Éthiopie de 1868.

Du fait de sa longévité et du développement de l'Empire britannique, un très grand nombre de lieux et de bâtiments ont été nommés en l'honneur de la reine Victoria, essentiellement dans leCommonwealth of Nations. On peut par exemple citer lacapitale desSeychelles, leplus grand lac d'Afrique, leschutes Victoria, les capitales de laColombie-Britannique (Victoria) et de laSaskatchewan (Regina) et lesÉtats australiens duVictoria et duQueensland.

Lacroix de Victoria (Victoria Cross) fut créée en 1856 pour récompenser les actes de bravoure pendant laguerre de Crimée et elle reste la plus haute distinction militaire britannique,canadienne,australienne etnéo-zélandaise. LaFête de la Reine (Victoria Day) est un jour férié au Canada et dans certaines parties de l'Écosse et elle est célébrée le lundi précédant le pour commémorer la naissance de la reine Victoria.

Documentaire

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En2011, un documentaire-fiction, intituléLa reine Victoria ou l'empire des sens, lui est consacré dans le cadre de l'émissionSecrets d'Histoire, présentée parStéphane Bern[220].

Le documentaire revient sur les tourments de son règne, notamment la mort précoce de son mariAlbert, qui fera vaciller quelque temps la Monarchie britannique, mais aussi sur son amitié avecNapoléonIII et l'impératriceEugénie, et enfin sur son séjour sur la Côte d'Azur[221].

Titres et armoiries

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Titres

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À la fin de son règne, son titre complet était « Sa Majesté Victoria, par la grâce de Dieu, reine du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande, impératrice des Indes, défenseur de la Foi[222] ».

Armoiries

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Il ne fut pas concédé d'armoiries à Victoria avant son accession au trône. Comme elle ne pouvait pas monter sur le trône de Hanovre, ses armoiries de monarque ne portaient pas les symboles hanovriens arborés par celles de ses prédécesseurs. Ses armoiries ont été portées par tous ses successeurs britanniques, y compris le roi actuelCharles III.

En dehors de l'Écosse, l'écu des armoiries royales de Victoria, également utilisé sur lesarmes royales, était : écartelé : au 1 et 4, degueules, à trois léopards d'or armés et lampassés d'azur l'un sur l'autre (qui estAngleterre), au 2, d'or, au lion de gueules armé et lampassé d'azur, au doubletrescheur fleuronné et contre-fleuronné du même (qui estÉcosse), au 3, d'azur, à la harpe d'or, cordée d'argent (qui estIrlande). En Écosse, les premier et quatrième quarts sont occupés par lelion écossais et le second par les lions anglais. Lessupports diffèrent également entre l'Écosse et le reste du Royaume-Uni[223].

  • Armoiries royales.
    Armoiries royales.
  • Armoiries royales en Écosse.
    Armoiries royales en Écosse.

Descendance

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Article détaillé :Descendance de la reine Victoria.
La famille de Victoria en 1846 représentée parFranz Xaver Winterhalter. De gauche à droite :Alfred,Edward, la reine Victoria, le prince consortAlbert,Alice,Helena etVictoria.
NomNaissanceDécèsMariageEnfants[222]
Victoria, princesse royaleFrédéricIIIGuillaumeII
Charlotte de Prusse
Henri de Prusse
Sigismond de Prusse
Victoria de Prusse
Waldemar de Prusse
Sophie de Prusse
Marguerite de Prusse
ÉdouardVIIAlexandra de DanemarkAlbert Victor de Clarence
GeorgeV
Princesse Louise
Princesse Victoria
Princesse Maud
Alexandre-John
Princesse AliceLouisIV de HesseVictoria de Hesse-Darmstadt
Élisabeth de Hesse-Darmstadt
Irène de Hesse-Darmstadt
LouisV de Hesse
Frédéric de Hesse-Darmstadt
Alix de Hesse-Darmstadt
Marie de Hesse-Darmstadt
Prince AlfredMaria Alexandrovna de RussieAlfred de Saxe-Cobourg-Gotha
Marie de Saxe-Cobourg-Gotha
Victoria Mélita de Saxe-Cobourg-Gotha
Alexandra d'Édimbourg
Béatrice de Saxe-Cobourg et Gotha
Princesse HelenaChristian de Schleswig-HolsteinChristian-Victor de Schleswig-Holstein
Albert de Schleswig-Holstein
Hélène-Victoria de Holstein-Sonderbourg-Augustenbourg
Marie-Louise de Schleswig-Holstein
Harald de Schleswig-Holstein
Princesse LouiseJohn Campbell,9e duc d'ArgyllAucun
Prince ArthurLouise-Marguerite de PrusseMargaret de Connaught
Arthur de Connaught
Patricia de Connaught
Prince LéopoldHélène de Waldeck-PyrmontAlice d'Albany
Charles-Édouard de Saxe-Cobourg et Gotha
Princesse BeatriceHenri de BattenbergAlexandre Mountbatten
Victoire-Eugénie de Battenberg
Léopold Mountbatten
Maurice de Battenberg

Ascendance

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Ascendance de Victoria du Royaume-Uni
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
32.George Ier du Royaume-Uni
 
 
 
 
 
 
 
16.George II du Royaume-Uni
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
33.Sophie-Dorothée de Brunswick-Lunebourg
 
 
 
 
 
 
 
8.Frédéric de Galles
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
34.Jean-Frédéric de Brandebourg-Ansbach
 
 
 
 
 
 
 
17.Caroline d'Ansbach
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
35.Éléonore-Erdmuthe de Saxe-Eisenach
 
 
 
 
 
 
 
4.George III du Royaume-Uni
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
36.FrédéricIer de Saxe-Gotha-Altenbourg
 
 
 
 
 
 
 
18.FrédéricII de Saxe-Gotha-Altenbourg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
37.Madeleine-Sibylle de Saxe-Weissenfels
 
 
 
 
 
 
 
9.Augusta de Saxe-Gotha-Altenbourg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
38.Charles-Guillaume d'Anhalt-Zerbst
 
 
 
 
 
 
 
19.Madeleine-Augusta d'Anhalt-Zerbst
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
39.Sophie de Saxe-Weissenfels
 
 
 
 
 
 
 
2.Édouard-Auguste de Kent
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
40.Adolphe-FrédéricIer de Mecklembourg-Schwerin
 
 
 
 
 
 
 
20.Adolphe-FrédéricII de Mecklembourg-Strelitz
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
41.Marie-Catherine de Brunswick-Dannenberg
 
 
 
 
 
 
 
10.Charles-Louis-Frédéric de Mecklembourg-Strelitz
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
42.Christian-Guillaume de Schwarzbourg-Sondershausen
 
 
 
 
 
 
 
21.Christiane-Émilie de Schwarzbourg-Sondershausen
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
43.Antonie-Sibylle de Barby-Muhlingen
 
 
 
 
 
 
 
5.Charlotte de Mecklembourg-Strelitz
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
44.ErnestIII de Saxe-Hildburghausen
 
 
 
 
 
 
 
22.Ernest-FrédéricIer de Saxe-Hildburghausen
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
45.Sophie-Henriette de Waldeck
 
 
 
 
 
 
 
11.Élisabeth-Albertine de Saxe-Hildburghausen
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
46.Georges-Louis d'Erbach-Erbach
 
 
 
 
 
 
 
23.Sophie-Albertine d'Erbach-Erbach
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
47.Amélie-Catherine de Waldeck-Eisenberg
 
 
 
 
 
 
 
1.Victoria du Royaume-Uni
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
48.Jean-Ernest de Saxe-Saalfeld
 
 
 
 
 
 
 
24.François-Josias de Saxe-Cobourg-Saalfeld
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
49.Charlotte-Jeanne de Waldeck-Wildungen
 
 
 
 
 
 
 
12.Ernest de Saxe-Cobourg-Saalfeld
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
50.Louis-FrédéricIer de Schwarzbourg-Rudolstadt
 
 
 
 
 
 
 
25.Anne-Sophie de Schwarzbourg-Rudolstadt
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
51.Anne-Sophie de Saxe-Gotha-Altenbourg
 
 
 
 
 
 
 
6.François de Saxe-Cobourg-Saalfeld
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
52.Ferdinand-AlbertIer de Brunswick-Wolfenbüttel-Bevern
 
 
 
 
 
 
 
26.Ferdinand-AlbertII de Brunswick-Wolfenbüttel
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
53.Christine de Hesse-Eschwege
 
 
 
 
 
 
 
13.Sophie-Antoinette de Brunswick-Wolfenbüttel
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
54.Louis-Rodolphe de Brunswick-Wolfenbüttel
 
 
 
 
 
 
 
27.Antoinette de Brunswick-Wolfenbüttel
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
55.Christine-Louise d'Oettingen-Oettingen
 
 
 
 
 
 
 
3.Victoire de Saxe-Cobourg-Saalfeld
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
56.HenriX Reuss d'Ebersdorf
 
 
 
 
 
 
 
28.HenriXXIX Reuss d'Ebersdorf
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
57.Erdmuthe-Bénigne de Solms-Laubach (ca)
 
 
 
 
 
 
 
14.HenriXXIV Reuss d'Ebersdorf
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
58.Wolfgang Dietrich de Castell-Remlingen (de)
 
 
 
 
 
 
 
29.Sophie-Théodora de Castell-Remlingen
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
59.Dorothée-Renée de Zinzendorf (d)
 
 
 
 
 
 
 
7.Augusta Reuss d'Ebersdorf
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
60.Georges-AlbertII d'Erbach-Fürstenau
 
 
 
 
 
 
 
30.Georges-Auguste d'Erbach-Schönberg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
61.Anne-Dorothée de Hohenlohe-Waldenbourg
 
 
 
 
 
 
 
15.Caroline-Ernestine d'Erbach-Schönberg
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
62.Louis-Christian de Stolberg-Gedern
 
 
 
 
 
 
 
31.Ferdinande-Henriette de Stolberg-Gedern
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
63.Christine de Mecklembourg-Güstrow
 
 
 
 
 
 
 

Notes et références

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Notes

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  1. Pour ses contemporains francophones, elle était « Victoire » ou « Alexandrine-VictoireIre », mais le prénom original prit le dessus vers les années 1870.
  2. Ses parrains étaient l'empereur de RussieAlexandreIer (qui fut représenté par son oncle, leduc d'York), son oncle leprince régent, sa tantela reine du Württemberg (qui fut représentée par sa tante, laprincesse Augusta) et sa grand-mère maternelle laduchesse de Saxe-Coburg-Saalfeld (qui fut représentée par sa tante, laprincesse Marie de Gloucester et d'Édimbourg).

Références

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  1. Hibbert 2000,p. 3-12 ;Strachey 1921,p. 1-17 ;Woodham-Smith 1972,p. 15-29.
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  3. Longford 1964,p. 24.
  4. Hibbert 2000,p. 31 ;St Aubyn 1991,p. 26 ;Woodham-Smith 1972,p. 81.
  5. Hibbert 2000,p. 46 ;Longford 1964,p. 54 ;St Aubyn 1991,p. 50 ;Waller 2006,p. 344 ;Woodham-Smith 1972,p. 126.
  6. Hibbert 2000,p. 19 ;Marshall 1972,p. 25.
  7. Hibbert 2000,p. 27 ;Longford 1964,p. 35-38, 118-119 ;St Aubyn 1991,p. 21-22 ;Woodham-Smith 1972,p. 70-72. La plupart des biographes considèrent que ces rumeurs étaient fausses.
  8. Hibbert 2000,p. 27-28 ;Waller 2006,p. 341-342 ;Woodham-Smith 1972,p. 63-65.
  9. Hibbert 2000,p. 32-33 ;Longford 1964,p. 38-39, 55 ;Marshall 1972,p. 19.
  10. (en) RobertLacey,Great Tales from English History,vol. 3, Londres, Little, Brown, and Company,(ISBN 0-316-11459-6),p. 133-136.
  11. Waller 2006,p. 338-341 ;Woodham-Smith 1972,p. 68-69, 91.
  12. Hibbert 2000,p. 18 ;Longford 1964,p. 31 ;Woodham-Smith 1972,p. 74-75.
  13. Longford 1964,p. 31 ;Woodham-Smith 1972,p. 75.
  14. Hibbert 2000,p. 34-35.
  15. Hibbert 2000,p. 35-39 ;Woodham-Smith 1972,p. 88-89, 102.
  16. Hibbert 2000,p. 36 ;Woodham-Smith 1972,p. 89-90.
  17. Hibbert 2000,p. 35-40 ;Woodham-Smith 1972,p. 92, 102.
  18. Hibbert 2000,p. 38-39 ;Longford 1964,p. 47 ;Woodham-Smith 1972,p. 101-102.
  19. Hibbert 2000,p. 42 ;Woodham-Smith 1972,p. 105.
  20. Hibbert 2000,p. 42 ;Longford 1964,p. 47-48 ;Marshall 1972,p. 21.
  21. Hibbert 2000,p. 42, 50 ;Woodham-Smith 1972,p. 135.
  22. Marshall 1972,p. 46 ;St Aubyn 1991,p. 67 ;Waller 2006,p. 353.
  23. Longford 1964,p. 29, 51 ;Waller 2006,p. 363 ;Weintraub 1997,p. 43-49.
  24. Longford 1964,p. 51 ;Weintraub 1997,p. 43-49.
  25. Longford 1964,p. 51-52 ;St Aubyn 1991,p. 43 ;Weintraub 1997,p. 43-49 ;Woodham-Smith 1972,p. 117.
  26. Weintraub 1997,p. 43-49.
  27. Victoria cité dansWeintraub 1997,p. 49 ;Marshall 1972,p. 27.
  28. Victoria cité dansHibbert 2000,p. 99 ;St Aubyn 1991,p. 43 ;Weintraub 1997,p. 49 ;Woodham-Smith 1972,p. 119.
  29. journal de Victoria, octobre 1835, cité dansSt Aubyn 1991,p. 36 ;Woodham-Smith 1972,p. 104.
  30. Hibbert 2000,p. 102 ;Marshall 1972,p. 60 ;Waller 2006,p. 363 ;Weintraub 1997,p. 51 ;Woodham-Smith 1972,p. 122.
  31. Waller 2006,p. 363-364 ;Weintraub 1997,p. 53, 58 et 64-65.
  32. St Aubyn 1991,p. 55-57 ;Woodham-Smith 1972,p. 138.
  33. Woodham-Smith 1972,p. 140.
  34. Packard 1998,p. 14-15.
  35. Hibbert 2000,p. 66-69 ;St Aubyn 1991,p. 76 ;Woodham-Smith 1972,p. 143-147.
  36. Greville cité dansHibbert 2000,p. 67 ;Longford 1964,p. 70 ;Woodham-Smith 1972,p. 143-144.
  37. St Aubyn 1991,p. 69 ;Waller 2006,p. 353.
  38. a etbValeur calculée sur la base des salaires moyens (average earnings) en utilisant le siteMeasuring Worth.
  39. Hibbert 2000,p. 58 ;Longford 1964,p. 73-74 ;Woodham-Smith 1972,p. 152.
  40. Marshall 1972,p. 42 ;St Aubyn 1991,p. 63, 96.
  41. Marshall 1972,p. 47 ;Waller 2006,p. 356 ;Woodham-Smith 1972,p. 164-166.
  42. Hibbert 2000,p. 77-78 ;Longford 1964,p. 97 ;St Aubyn 1991,p. 97 ;Waller 2006,p. 357 ;Woodham-Smith 1972,p. 164.
  43. Journal de Victoria, 25 avril 1838, cité dansWoodham-Smith 1972,p. 162.
  44. St Aubyn 1991,p. 96 ;Woodham-Smith 1972,p. 162, 165.
  45. Hibbert 2000,p. 79 ;Longford 1964,p. 98 ;St Aubyn 1991,p. 99 ;Woodham-Smith 1972,p. 167.
  46. Hibbert 2000,p. 80-81 ;Longford 1964,p. 102-103 ;St Aubyn 1991,p. 101-102.
  47. Longford 1964,p. 122 ;Marshall 1972,p. 57 ;St Aubyn 1991,p. 104 ;Woodham-Smith 1972,p. 180.
  48. Hibbert 2000,p. 83 ;Longford 1964,p. 120-121 ;Marshall 1972,p. 57 ;St Aubyn 1991,p. 105 ;Waller 2006,p. 358.
  49. St Aubyn 1991,p. 107 ;Woodham-Smith 1972,p. 169.
  50. Hibbert 2000,p. 94-96 ;Marshall 1972,p. 53-57 ;St Aubyn 1991,p. 109-112 ;Waller 2006,p. 359-361 ;Woodham-Smith 1972,p. 170-174.
  51. Longford 1964,p. 84 ;Marshall 1972,p. 52.
  52. Longford 1964,p. 72 ;Waller 2006,p. 353.
  53. Woodham-Smith 1972,p. 175.
  54. Hibbert 2000,p. 103-104 ;Marshall 1972,p. 60-66 ;Weintraub 1997,p. 62.
  55. Hibbert 2000,p. 107-110 ;St Aubyn 1991,p. 129-132 ;Weintraub 1997,p. 77-81 ;Woodham-Smith 1972,p. 182-184, 187.
  56. Hibbert 2000,p. 123 ;Longford 1964,p. 143 ;Woodham-Smith 1972,p. 205.
  57. St Aubyn 1991,p. 151.
  58. Hibbert 2000,p. 265 ;Woodham-Smith 1972,p. 256.
  59. Marshall 1972,p. 152 ;St Aubyn 1991,p. 174-175 ;Woodham-Smith 1972,p. 412.
  60. Charles 2012,p. 23.
  61. Hibbert 2000,p. 421-422 ;St Aubyn 1991,p. 160-161.
  62. Woodham-Smith 1972,p. 213.
  63. Hibbert 2000,p. 130 ;Longford 1964,p. 154 ;Marshall 1972,p. 122 ;St Aubyn 1991,p. 159 ;Woodham-Smith 1972,p. 220.
  64. Hibbert 2000,p. 149 ;St Aubyn 1991,p. 169.
  65. Hibbert 2000,p. 149 ;Longford 1964,p. 154 ;Marshall 1972,p. 123 ;Waller 2006,p. 377.
  66. Woodham-Smith 1972,p. 100.
  67. Longford 1964,p. 56 ;St Aubyn 1991,p. 29.
  68. Hibbert 2000,p. 150-156 ;Marshall 1972,p. 87 ;St Aubyn 1991,p. 171-173 ;Woodham-Smith 1972,p. 230-232.
  69. Charles 2012,p. 51 ;Hibbert 2000,p. 422-423 ;St Aubyn 1991,p. 162-163.
  70. Hibbert 2000,p. 423 ;St Aubyn 1991,p. 163.
  71. Longford 1964,p. 192.
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