| Victor Roelens | ||||||||
Mgr Roelens consacré en 1896. | ||||||||
| Biographie | ||||||||
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| Naissance | Ardoye (Belgique) | |||||||
| Ordre religieux | Pères blancs | |||||||
| Ordination sacerdotale | ||||||||
| Décès | (à 79 ans) Baudouinville (Congo) | |||||||
| Évêque de l'Église catholique | ||||||||
| Ordination épiscopale | ||||||||
| Évêque titulaire deGirba (de) | ||||||||
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| Vicaire apostolique du Haut-Congo | ||||||||
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Victor Roelens, né le àArdoye (Belgique) et mort le àBaudouinville (Congo), est un prêtre belge de laSociété des missionnaires d'Afrique,missionnaire au Congo belge qui futvicaire apostolique etévêque duHaut-Congo de 1895 à 1941. Par sa longévité exceptionnelle, ce fut un des« Pères fondateurs » de l'Église au Congo.
Victor Roelens naît àArdoye dans la famille d'unjardinier du château des comtes de Jonghe d'Ardoye. Il fait ses études au collège de Tielt, puis un an auséminaire deRoulers et en 1880, à l'âge de vingt-deux ans, entre aunoviciat desPères Blancs àAlger. Lecardinal Lavigerie, fondateur de laSociété des Missions africaines, l'ordonneprêtre le[1]. De 1889 à 1891, il travaille chez les Pères blancs àJérusalem[2].
Il embarque àMarseille en avec d'autres confrères destinés auCongo belge[3]. Il arrive au Congo alors que l'immense contrée est ravagée par le commerce des esclaves mené par les sultanats de la mer Rouge et que la population est en plus décimée par lamalaria et lamaladie du sommeil. Il est nommé levicaire apostolique du Haut-Congo etévêque titulaire deGirba (de). Il est consacréévêque, le par l'archevêque de Malines,Mgr Goossens (assisté deMgrLéon LivinhacM.Afr. et de l'évêque de Bruges,MgrGustaaf Jozef Waffelaert), dans la chapelle de l'Institut africain des Pères blancs deMalines[4].
Lors d'un séjour en Belgique en 1907,Mgr Roelens prend l'initiative de créer un Conseil missionnaire qui réunit au moins une fois l'an pendant le temps pascal des supérieurs de congrégations missionnaires pour traiter ensemble des problèmes de la mission au Congo belge[5]. La première année, le conseil est présidé par le nonce apostolique enBelgique (en) et le supérieur général desscheutistes y assiste, ainsi que les provinciaux de Belgique desjésuites, desrédemptoristes, le procureur destrappistes deWestmalle, le supérieur desPrémontrés deTongerlo, le supérieur des Pères blancs d'Anvers, desprêtres du Sacré-Cœur, etc.
Il a pourcoadjuteur dès 1909Auguste-Léopold Huys (1871-1938), fondateur du premierpetit séminaire duCongo belge.Mgr Roelens a la réputation d'être un évêque« broussard », visitant fréquemment, et dans de difficiles conditions, les postes missionnaires de son immense vicariat[6]. Il ordonne en 1917 le premier prêtre congolais de l'Église du Congo, l'abbé Stefano Kaozé (1880-1951), qu'il n'hésite pas à faire son secrétaire personnel. Il fait paraître en 1920 sesInstructions aux Pères blancs du Haut-Congo en six volumes. Le vicariat compte alors quarante-et-un dispensaires et onze postes de mission pour quarante-huit Pères et Frères blancs et dix-huitSœurs blanches[7].
Au, on comptait 366 missionnaires, 35 prêtres et 56 sœurs noires et 600.000 chrétiens, témoignant de l'effort évangélisateur de Mgr Roelens et de son clergé au Congo belge[8].
Il prend sa retraite le, en tant quevicaire apostolique émérite deBaudoinville.MgrUrbain Morlion lui succède. Le vicariat compte alors 52 000 chrétiens qui s'expriment dans trente dialectes, quatre-vingt-quatre chapelles écoles et trois-cent quatre-vingt-onze écoles de village[9].Mgr Roelens meurt à Baudoinville le, à l'âge de quatre-vingt-neuf ans, ayant survécu à plus de soixante de ses missionnaires.
Les distinctions suivantes lui ont été décernées[10] :