1 Ne sont comptabilisés que les matchs en compétitions officielles, quel que soit le statut (amateur et professionnel). Les matchs amicaux ne sont pas comptabilisés. 2 Matchs officiels. Dernière mise à jour : 30 juin 2016
Comme footballeur du Real, Vicente del Bosque joue plus de 400 rencontres de Liga, remportant cinq championnats et décrochant 18 sélections en équipe nationale.
Auparavant formateur au club, il est l'entraîneur du Real Madrid de 1999 à 2003, période durant laquelle son équipe termine toujours dans le dernier carré de la Ligue des champions remportées à deux reprises. Il entraîne la sélection espagnole de à et lui fait remporter laCoupe du monde 2010 puis leChampionnat d'Europe 2012, devenant le deuxième entraîneur de l'histoire à remporter simultanément les tournois planétaire et continental. Il est le seul coach à remporter laChampions League, la Coupe du Monde et l’Euro.
Vicente del Bosque est alors recruté à seize ans par leReal Madrid et intègre l'équipe réserve du club déjà le plus titré du football européen[5]. Après deux ans en équipe de jeunes, il est promu en équipe première, mais n'a pas l'occasion de jouer sous le maillot blanc[3].
Milieu de terrain, Del Bosque est prêté une saison auCD Castellón en 1970[5] mais connaît plusieurs blessures[3],[6].
Vicente del Bosque est ensuite prêté àCordoue, en compagnie d’autresMerengues comme Fermin et Sanchis[4]. Un choix tout autant sportif, pour obtenir du temps de jeu, que militaire, pour effectuer sonservice nationale[4]. Vicente alterne donc entre le stade Arcángel et la caserne deCerro Muriano[4]. Ses débuts se produisent en octobre 1971, pour une victoire 3-1 face à l’Espanyol de Barcelone[4]. Tout juste promus enLiga, lesCalifas sont immédiatement rétrogradés enSegunda Division[4]. Lors de l’avant-dernière journée, déjà condamné, le club est pourtant le protagoniste du sacre inespéré du Real Madrid[4]. Cordoba reçoit leFC Barcelone, ennemi madrilène et leader qui n'a besoin que d'un point pour être sacré[4]. Titulaire au milieu de terrain des locaux ultra-dominés, Vicente del Bosque assiste à une rencontre dictée par l'arbitre (trois penaltys catalans omis, contre un injustifié et transformé pour Cordoue), une victoire improbable (1-0) et des primes de victoires élevées[4],[7]. LesBlaugrana perdent ensuite la Liga au profit desMerengues lors de la dernière journée[4]. Vicente del Bosque effectue 19 apparitions pour une réalisation avec les Vert et Blanc[4].
En 1974, alors que le Real vient d'essuyer une lourde défaite 0-5 enLiga contre leFC Barcelone de Cruyff, les Madrilènes prennent leur revanche en finale duCoupe nationale remportée 4-0[6].
Lors de la saison 1977-78, pour la première et unique fois dans l'histoire du club, celui-ci ne participe pas à l'une des trois compétitions continentales[8]. La décevante saison 1976-1977 est rattrapée dès l'année suivante par un nouveau titre de champion - le18e du club.
Le YougoslaveVujadin Boškov est nommé entraîneur en 1979 et bâtit une équipe de contre-attaque. L'équipe composée d'espagnols est seulement renforcée par l'AllemandUli Stielike et l'AnglaisLaurie Cunningham, recruté pour un montant record. Elle remporte pour sa première saison le doubléLiga-Coupe. EnCoupe des champions, le Real Madrid se hisse une nouvelle fois en demi-finale, éliminé par leHambourg deKevin Keegan[8].
Au terme de la saison 1980-81, Vicente de Bosque remporte sa quatrièmeCopa del Rey pour sa huitième saison avec le Real Madrid[8] et les Madrilènes perdent le championnat à la dernière minute. Del Bosque a 30 ans lorsque Madrid se qualifie pour la finale de laCoupe des champions 1981[8]. Vicente est titulaire lors de la finale perdue face àLiverpool (1-0)[8],[9].
L'Espagne sort vainqueur de son groupeéliminatoire de l’Euro 1980 devant la Yougoslavie et la Roumanie. Elle se qualifie ainsi pour la phase finale du championnat d'Europe des nations 1980, élargie à huit équipes. Del Bosque inscrit son seul but international devant son public deSalamanque au stadeEl Helmántico, contre Chypre, lors de ces qualifications.
Del Bosque est sélectionné pour la phase finale où l'Espagne est éliminée dès les phases de groupes. Pour son2echampionnat d'Europe enItalie, laRoja termine derniers du groupe 2, avec un seul point, derrière lesBelges, lesItaliens et lesAnglais.
Au niveau international, Del Bosque joue cinq ans pour la sélection espagnole entre 1975 et 1980. Il compte 18 sélections[2],[11]
Vicente del Bosque se souvient en 2003 :« Des techniciens commeMiljan Miljanić etVujadin Boskov m'ont beaucoup influencé et donné envie de devenir entraîneur... »[5]. Immédiatement après sa carrière de joueur, Vicente del Bosque est nommé coordinateur des équipes jeunes duReal Madrid, poste occupé de nombreuses années et où il permet à de nombreux joueurs du centre de formation du Real Madrid d'accéder au football professionnel[12]. Il est nommé entraîneur duCastilla CF,équipe réserve du Real, en 1987[13]. L’ancien milieu de terrain passe plus de dix ans à la formation des jeunes du Real Madrid[1].
Del Bosque tient alors le rôle d'entraîneur intérimaire dans les années 1990, tenant le rôle avant de céder sa place à un nom plus prestigieux[2]. En 1994, il reste en place pendant quelques mois[2] après avoir accepté à contrecœur le poste d'entraîneur du club madrilène[1] après l'éviction deBenito Floro. Il n'y reste que quelques mois, étant rapidement remplacé par un autre ancien joueur du club, l'ArgentinJorge Valdano.
Il dirige à nouveau le Real Madrid en 1996 pour un seul match[2], après le licenciement de l'entraîneurArsenio Iglesias, alors qu'il est l'entraîneur de l'équipe de jeunes.
En novembre 1999, leReal Madrid intronise Vicente del Bosque entraîneur principal[13],[14] après les difficultés rencontrées par l'entraîneurJohn Toshack, la défaite dans lederbi madrileño et une onzième de laLiga[9]. Del Bosque débute par une victoire 2-3 chez le voisin et leader,Rayo Vallecano, mais enchaîne quatre matches consécutifs sans victoire[9]. En janvier 2000, le Real participe à la premièrecoupe du monde des clubs. Lors de laLigue des champions 1999-2000, le Real Madrid termine deuxième de son poule dans la seconde phase de groupe, grâce à la différence de but particulière sur leDynamo Kiev[9]. Vincente fait alors évoluer satactique en offrant davantage de liberté aux latérauxMichel Salgado et àRoberto Carlos, au milieuFernando Redondo et à l'attaquantRaúl, tout en passant à troisdéfenseurs centraux expérimentés[9]. En fin de saison, l'équipe parvient à se hisser à la cinquième place de Liga, mais non-qualificative pour la Ligue des champions[9]. Mais en phase finale de Coupe d'Europe, après une performance mitigée lors de la deuxième phase de groupes, il élimine le tenant du titreManchester United àOld Trafford[3]. Après un nul 0-0 au Bernabeu, Del Bosque garde les même joueurs mais recule son milieu défensif, Iván Helguera, à une défense à trois, renforçant ainsi la solidité et libérant ses explosifs latéraux Roberto Carlos et Míchel Salgado. En supériorité en contre-attaque, les Madrilènes mènent 0-3 après moins d'une heure de jeu (2-3)[3]. En demi-finale, le Real élimine le favorisBayern Munich, avant de battreValence, lors de la premièrefinale entre deux clubs d'un même pays. Ce titre en Ligue des champions, remporté pour la première fois en 32 ans[3], qualifie pour l'édition suivante[9] en tant que tenant du titre.
Durant l'été, Lorenzo Sanz perd les élections à la présidence contreFlorentino Pérez. Lors de lasaison 2000-2001, del Bosque doit gérer la transition vers la période des Galactiques et l'incorporation deLuís Figo, ex-capitaine du rival du Barça[9]. L'équipe estchampionne d'Espagne et atteint les demi-finales de laLigue des champions, éliminé par le Bayern Munich[3].
En2001-2002, après les arrivées de Figo etMakélélé, Del Bosque voitZidane rejoindre son effectif et le place en meneur de jeu de son 4-1-3-2[3]. L'entraîneur met le gardien emblématiqueIker Casillas sur le banc au profit deCésar Sánchez[9]. Pour ses cent ans, le club perd en finale de laCoupe du Roi contre leDeportivo La Corogne[3]. Casillas est finalement reconduit et participe à remporter la neuvièmeLigue des champions du club[9]. Florentino Pérez assure alors :« Si Vicente le veut, il peut entraîner le Real encore quinze ans »[14].
À l'été 2002, après plusieurs mois de négociations, le Real Madrid recrute l'attaquantRonaldo[9]. Del Bosque doit faire comprendre àMorientes, joueur important jusqu'à présent, qu'il devient remplaçant. Le Brésilien est immédiatement l'un des meilleurs joueurs de son équipe et termine meilleur buteur du championnat, remporté par Madrid[9]. EnC1, après avoir sorti Manchester United[5], le Real atteint les demi-finales où il est éliminé par la Juventus[9].
Le contrat de del Bosque n'est pas renouvelé à l'issue de lasaison 2002-2003[13],[14] contre l'avis des joueurs[15]. Alors qu'il gère habilement les ego surdimensionnés de joueurs-stars durant trois ans et demi, l'argument officiel donné par le directeur sportif Jorge Valdano est le souhait de terminer un cycle[15]. Florentino Perez ne le trouve pas suffisamment charismatique[16] pour son Real « Galactique » avec des joueurs comme Figo, Zidane, Ronaldo et Beckham[13]. Le Real atteint chaque année au moins les demi-finales de la Ligue des champions avec Del Bosque à sa tête[9].
En avril 2005, Vicente del Bosque déclare qu'il ne reviendra jamais au Real comme entraîneur, expliquant être« un homme de principes qui ne fait pas les choses par intérêt. La façon dont (les dirigeants) ont annoncé mon départ à la presse a été des plus blessantes »[13]. Javier Gomez, journaliste à Canal+, témoigne en 2010 :« Il a beaucoup souffert de son éviction du Real, il a même déclaré avoir pleuré. Vu que l'homme n'est pas du genre à exprimer ses émotions, c'est quelque chose de fort qu'il en parle »[2].
Après l'Euro 2004 raté par l'Espagne, Vicente del Bosque se voit proposer les rênes de la sélection nationale mais refuse et s'engage en faveur duBeşiktaş. Il ne réussit cependant pas en Turquie et est rapidement licencié, faute de résultats[2]. Licencié de son poste d’entraîneur par le club turc début 2005, quelques mois seulement après sa prise de fonction, le Besiktas est condamné par leTribunal arbitral du sport à verser une indemnité de 4,91 millions d’euros à Vicente Del Bosque en août 2007[17].
Il est ensuite nommé en tant que directeur sportif de Cadix (D2, 2007-2008)[13].
En juillet 2008, Vicente del Bosque est nommésélectionneur de l'équipe nationale d'Espagne pour deux ans, jusqu'au Mondial 2010[18]. Del Bosque est le premier choix d'Angel Maria Villar, président de laFédération espagnole, et sa nomination fait l'objet d'un consensus quasi-unanime en Espagne[18]. Il succède àLuis Aragonés, qui quitte son poste après quatre ans en poste conclus par la victoire à l'Euro 2008[18]. Décrit comme discret, calme et empreint d'une bonhommie sympathique, del Bosque est l'antithèse de son prédécesseur sanguin, volcanique, provocateur[18].
Sous sa direction, l'Espagne réalise deséliminatoires de la Coupe du monde 2010 exemplaires : dix victoires en autant de matches[1],[14], 28 buts marqués pour cinq encaissés. Débuté sous le mandat de Luis Aragonés, le jeu en possession de l'équipe d'Espagne s'intensifie[19]. Depuis sa prise de poste en 2008, l'Espagne ne perd qu'une seule fois : 0–2 face auxÉtats-Unis en demi-finales de laCoupe des confédérations 2009.
Pour laCoupe du monde 2010, Del Bosque sélectionne les jeunesSergio Ramos,Gerard Piqué,Sergio Busquets,Pedro,Cesc Fàbregas etDavid Silva[20]. L'Espagne domine mais perd 0-1 face à laSuisse en ouverture[14],[21], sa deuxième défaite[22]. Del Bosque comprend par ce revers qu’il doit apporter davantage de variation dans le jeu offensif[22]. À la suite de cet échec,la Roja effectue un parcours minimaliste ponctué de cinq victoires avec un but d'écart[1],[14]. En finale, le, la sélection dirigée par del Bosque rencontre lesOranjenéerlandais et devient championne du monde sur un but d'Andrés Iniesta. Sélectionneur champion du monde le plus âgé avec 59 ans[1], Vicente del Bosque devient alors le deuxième entraîneur à réaliser le doubléLigue des champions etCoupe du monde, aprèsMarcello Lippi, le précédent sélectionneur à avoir gagné la Coupe du monde.
En 2010-11, Del Bosque appele à l'union sacrée entre le FC Barcelone et le Real Madrid, chauffés à blanc après une série declasicos électriques[16]. Grâce à ses lieutenants loyaux et capitaines respectifs des deux clubs, le gardien de but madrilèneIker Casillas et le meneur de jeu barcelonaisXavi, le calme est revenu[16]. Le, l'Espagne bat le Venezuela ce qui permet à Del Bosque de devenir le sélectionneur ayant gagné le plus de rencontres avec l'Espagne (39), devançant son prédécesseurLuis Aragonés. Au terme de la saison 2011-2012, de nouveau marquée par les rivalités entre Barcelonais et Madrilènes, del Bosque prévient notamment que le Catalan Gerard Piqué et le Galactique Sergio Ramos, composant la défense centrale de l'équipe d'Espagne,« sur le terrain, ils devront s'entendre »[14].
L'Espagne sacrée lors de l'Euro 2012.
À l'Euro 2012, l'Espagne de Vicente del Bosque évolue parfois sans attaquant de métier[23], titularisantCesc Fabregas à la pointe de l'attaque ibérique. Elle n'encaisse qu'un seul but durant le tournoi, quitte à renier sur son jeu basé sur une circulation de balle fluide[14]. Le, l'équipe de Vicente del Bosque remporte leChampionnat d'Europe contre l'Italie en finale par 4 à 0. Le sexagénaire rentre ainsi un peu plus dans la légende du football en devenant le premier entraîneur de l'histoire à gagner les trois titres les plus prestigieux, à savoir laCoupe du monde, leChampionnat d'Europe et la Ligue des champions. Il devient ainsi le deuxième entraîneur de l'histoire du football à remporter simultanément les tournois planétaire et continental aprèsHelmut Schön[24]. Andrés Iniesta et consorts réalisent le triplé Euro-Coupe du monde-Euro inédit[25].
Del Bosque en septembre 2013 sur le banc de la Roja.
En, Vicente del Bosque annonce qu'il mettra un terme à ses fonctions de sélectionneur de l'équipe d'Espagne au terme de laCoupe du monde 2014[26]. Lors de laCoupe des confédérations 2013, le Brésil prend l’Espagne à son propre jeu en termes de pressing et d’efficacité (3-0)[19] en finale. Del Bosque revient sur sa décision et annonce en qu'il prolonge son contrat jusqu'en 2016.
Au Mondial 2014, laRoja débarque avec le statut de favori[20], première invaincue de son groupe de qualifications et solide en matches de préparation[27]. En phase de groupes, sansThiago Alcantara niXabi Alonso, l’Espagne connaît une défaite sans appel 5-1 face au Pays-Bas (après avoir mené 1-0) en revanche de la finale précédente[27]. Suivent une défaite 2-0 face au Chili, et une victoire 3-0 face à l’Australie déjà éliminée, comme l'Espagne[20]. Il est reproché au sélectionneur son obstination à rester fidèle aux même joueurs et la présence de plusieurs joueurs vieillissants comme les attaquantsDavid Villa ouFernando Torres[16]. Vicente Del Bosque confirme après la compétition qu’il poursuit sa mission de sélectionneur jusqu’au terme de son contrat, en 2016, et déclare :« J’étais en contact avec la Fédération (...) et ils ont plus porté attention aux six années passées qu’à deux mauvais matchs. Ils ont apprécié mon travail et nous allons continuer ensemble »[28],[29].
Le face à la Biélorussie, il dirige l'équipe d'Espagne pour la100e fois.
Commencé par une victoire sur le Danemark (3-0), Vicente del Bosque annonce sa démission au poste de sélectionneur de l'équipe d'Espagne le à la suite de l'élimination en huitième de finale de l'Euro 2016 face à l'Italie (0-2)[1],[30]. Sa principale erreur, d'après ses détracteurs, est d'avoir maintenu sans succès l'ossature de 2012, sans vraiment donner leur chance aux nouvelles générations, régulièrement sacrées dans les catégories de jeunes[16]. Pour autant, il titulariseDavid de Gea dans les buts en rétrogradant Iker Casillas de capitaine à celui de remplaçant. Del Bosque déclare après la compétition :« Le seul à qui je n'ai pas envoyé de message au sujet de mon départ, c'est Iker Casillas, a affirmé Del Bosque. Il s'est mal comporté avec moi et avec mon staff. Il était en colère contre nous. Il a pensé que nous avions fait le mauvais choix. (...) Il a été parfait avec ses coéquipiers. Nous devons être fiers d'un joueur qui a 167 sélections, je ne crois pas que 3 ou 4 matches terniront son bilan. Il ne m'a pas déçu, j'ai une grande estime de lui. Je le connais depuis qu'il a neuf ans »[31].Julen Lopetegui prend sa succession.
Il fait débuter un total de 69 joueurs avec l'Espagne, ce qui est un record[32].
En avril 2024, le gouvernement espagnol nomme Vicente Del Bosque à la tête d'un nouveau comité chargé de superviser laFédération espagnole de football, suite à des mois de scandales, y compris une enquête sur la corruption et la démission de son président, Luis Rubiales[33].
Comme joueur, Vicente del Bosque évolue commeattaquant puismilieu de terrain[4]. En 2003, l'ancien gardienMariano Garcia Remon se souvient« A l'époque, c'était déjà une personnalité sur laquelle on pouvait compter pour résoudre les problèmes »[5]. Ce milieu défensif est décrit comme préférer donner une bonne passe que marquer un but[2].
Del Bosque est décrit sur le site du Real Madrid CF comme un milieu de terrain à vocation offensive particulièrement doué pour organiser le jeu de son équipe[6].
En arrivant au Real Madrid, Vincente fait évoluer satactique en offrant davantage de liberté aux latérauxMichel Salgado et àRoberto Carlos, au milieuFernando Redondo et à l'attaquantRaúl, tout en passant à troisdéfenseurs centraux expérimentés[9]. Les stars Raul,Luis Figo,Zidane ou Roberto Carlos se meuvent à leur aise et l'entraîneur adapte ledispositif tactique en fonction de leurs spécificités[15]. En 2001, l'arrivée de Zidane fait passer son Real en 4-1-3-2 avec une formation en losange au milieu du terrain,Makélélé comme pivot unique, Figo etSantiago Solari sur les ailes, tandis que Zidane se tenait à la pointe du losange en soutien des deux attaquants Raúl et Morientes[3]. Le brésilien Ronaldo, arrivé ensuite, se souvient en 2012 :« L'entraîneur qui me comprenait le mieux ? Vicente del Bosque, car il était très simple. Tous les joueurs l'aimaient car il faisait les choses dans l'ordre, sans créer de tensions inutiles. Ses causeries duraient trois à quatre minutes »[23].
Lors de son passage à la tête de la sélection espagnole, la tactique de del Bosque n'est pas modifiée :4-3-3 et possession du ballon[1]. Avec son fidèle adjoint Toni Grande, il poursuit l’œuvre collective du jeu espagnol, fondé, comme auFC Barcelone, sur les joueurs techniques de petit gabarit et la répétition des passes courtes (toque)[16]. Après le sacre mondial en 2010, Javier Gomez, spécialiste du foot ibérique surCanal+, explique :« Il a su faire de cette équipe un véritable groupe, il s'est adapté aux joueurs sans bousculer le système. Del Bosque a imposé sa patte tout doucement, sans que l'on s'en aperçoive : c'est la force de ce coach à l'ancienne, qui se montre peu et que les Espagnols adorent »[2]. À l'Euro 2012, l'Espagne de Vicente del Bosque évolue parfois sans attaquant de métier[23], titularisantCesc Fabregas à la pointe de l'attaque ibérique. Sans renier une philosophie de jeu découlant de l'ultra offensif FC Barcelone, le sélectionneur ibérique met en place un système alliant étanchéité défensive et efficacité devant la cage adverse[14].Iker Casillas, son gardien au Réal puis capitaine en sélection, se souvient :« Il m'a appris à vivre avec la victoire, a résumé un jour . Il a gardé le même calme durant les moments durs et les jours de gloire, lorsque nous brandissions notre trophée. Le respect et la normalité, voilà ce qui le définit jour après jour »[16].
Comme joueur du Real Madrid, Vicente del Bosque compte 400 apparitions enLiga[2] pour 30 buts inscrits. Il dispute 42 rencontres de Coupe d'Europe, toutes avec le Real[34].
Entre 1999 et 2003, Vicente del Bosque compte 127 victoires et 56 matchs nuls et 50 défaites avec leReal Madrid. Il devient le sixième entraîneur de l'histoire du club madrilène à passer le cap des1 000 jours sur le banc de touche[Quoi ?],[13]. Avec 153 matchs dirigés au Real, del Bosque est le deuxième plus capé des entraîneurs madrilènes loin derrièreMiguel Muñoz (417 rencontres)[38].
Del Bosque dirige l'équipe d'Espagne à 114 reprises[9]. Il connaît 87 victoires, dix égalités et 17 défaites, soit 80.70% de succès, pour 254 buts inscrits et 79 encaissés[39].
Vincente Del Bosque remporte, sous les couleurs du Real Madrid, cinqchampionnats d'Espagne[2] (1975, 1976, 1978, 1979 et 1980) et quatrecoupes d'Espagne (1974, 1975, 1980 et 1982).
Vincente Del Bosque est principalement connu pour avoir remporté laCoupe du monde et l'Euro en tant que sélectionneur de l'équipe d'Espagne, ainsi que la Ligue des champions avec leReal Madrid[40].
Il entraîne lasélection espagnole de à et lui fait remporter laCoupe du monde 2010 puis leChampionnat d'Europe 2012 devenant ainsi le deuxième entraîneur de l'histoire du football à remporter simultanément les tournois planétaire et continental aprèsHelmut Schön[24]. Il est le seul coach à remporter laChampions League, la Coupe du Monde et l’Euro[42].
↑abcdef etg« Vicente del Bosque nommé sélectionneur de l'Espagne »,La Presse,(lire en ligne, consulté le)
↑abcdefghi etjRémi Dupré, « Euro 2012 : Vicente del Bosque, le père respecté de la Roja »,Le Monde,(lire en ligne, consulté le)
↑ab etc« Une nouvelle logique triomphe: Vicente Del Bosque n'est plus assez sévère et glamour pour le Real Madrid - Le Temps »,www.letemps.ch,(ISSN1423-3967,lire en ligne, consulté le)