Voie de Tours
| Localisation |
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| Nom original | |
|---|---|
| Autre nom | |
| Type |
| Partie de | Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France(d),pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle,chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle en France |
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| Point de départ | |
| Extrémités | |
| Longueur | environ 915 km |
| Alt. maximale | Saint-Palais (Gibraltar) (192 m) |
| Alt. minimale | Estuaire de la Gironde (2 m) |
| Connecté avec | |
| Difficulté | Facile |
| Saison | Praticable en toutes saisons |
|---|---|
| Mois | Toute l'année |
Lavia Turonensis (ou voie deTours) est le nom latin d'un des quatre chemins de France dupèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, le plus au nord. Elle part de latour Saint-Jacques àParis, puis traverse notammentOrléans ouChartres,Tours,Poitiers,Saintes (variante parAngoulême),Bordeaux.
Lavia Turonensis et lavia Lemovicensis se rejoignent àSaint-Palais[1]. Trois kilomètres plus loin, àUhart-Mixe, juste avant d'arriver àOstabat, elles rejoignent lavia Podiensis, à la stèle de Gibraltar (Xibaltarreko hilarria enbasque).
Les trois chemins prennent alors le nom deCamino navarro[Note 1] et se prolongent jusqu'àPuente la Reina enEspagne, après le passage desPyrénées et de la frontière par le col de Bentarte ou parValcarlos, en amont ducol de Roncevaux. Ils y retrouvent leCamino aragonés, prolongement espagnol de lavia Tolosana, quatrième chemin venant de France. L'ensemble de ces quatre voies principales devient alors leCamino francés qui conduit jusqu'àSaint-Jacques-de-Compostelle enGalice.
D’après le Chapitre Premier duGuide du Pèlerin d’Aimery Picaud, quatre routes mènent àSaint-Jacques-de-Compostelle :
Les trois premières voies se réunissent en amont d'Ostabat au carrefour deGibraltar, puis traversent les Pyrénées par lecol de Roncevaux en prenant le nom deCamino navarro. Elles rencontrent àPuente la Reina, en territoire espagnol, la quatrième voie qui a franchi les Pyrénées plus à l'est par lecol du Somport. De là, un itinéraire principal conduit à Saint-Jacques : leCamino francés.
Les renseignements duGuide du Pèlerin sont bien sommaires ; à chacun de faire son chemin. De nos jours, le balisage permet une meilleure préparation du voyage.
Dans le chapitre premier de sonGuide du Pèlerin (XIIe siècle),Aimery Picaud décrit ainsi ce qui est nommé aujourd'hui lavia Turonensis :
« Il y a quatre routes qui, menant à Saint-Jacques, se réunissent en une seule àPuente la Reina, en territoire espagnol ; [… … …], une autre encore passe parSaint-Martin de Tours,Saint-Hilaire de Poitiers,Saint-Jean-d'Angély,Saint-Eutrope de Saintes et la ville deBordeaux. »
Passant parParis, le « grand chemin de Saint-Jacques » est le seul itinéraire contemporain mentionné par des récits depèlerins de Saint-Jacques (oujacquets) venus du nord et du nord-est de l'Europe, il gagnait, par Orléans ou Chartres, le célèbre sanctuaire de Saint-Martin de Tours qui lui valut le nom devia Turonensis.
Offerte par l'Espagne, une plaque apposée en 1965 sur latour Saint-Jacques, seul vestige de l’église médiévaleSaint-Jacques-La-Boucherie à Paris, affirme que des millions de pèlerins en sont partis en direction deSaint-Jacques-de-Compostelle. Mais aucun historien sérieux n'a jamais pu confirmer cette affirmation.
Après le Poitou, aimé d'Aimery Picaud, et les merveilles romanes des églises de Saintonge, les héros épiques reprenaient vie aux sanctuaires de Bordeaux, Blaye et Belin, donnant aux jacquets la force d'affronter l'aride traversée des Landes et les hauteurs ducol de Roncevaux, pour atteindre enfin la terre de l'apôtre Jacques et rejoindre, viaPampelune, leCamino francés à Puente la Reina.
Il existe plusieurs itinéraires permettant d'atteindre, au départ de Paris, leCamino navarro à Ostabat, puis leCamino francés pour atteindre enfinSaint-Jacques-de-Compostelle en Galice[2].
Aucun de ces itinéraires ne peut prétendre être complètement historique, dans la mesure où les chemins ont varié au cours du temps, certains de ceux-ci étant devenus des voies impraticables aux piétons.
Des itinéraires à vocation touristique et sportive sont proposés par laFédération française de randonnée pédestre (FFRP) dans lesentier de grande randonnéeGR 655, balisé sur le terrain mais pour lequel il n'existait pas encore de livret descriptif en2012.
Des itinéraires plus directs sont proposés par les guides deséditions Lepère et par diversesassociations jacquaires.
De nombreuses variantes, parfois ponctuelles ou d'autres fois plus substantielles, sont possibles à différents niveaux d'avancement du trajet.
Les principaux jalons ou étapes qui se retrouvent dans la plupart des itinéraires directs sont mentionnés ci-après.

Le point de départ se situe au niveau de la tour Saint-Jacques, vestige de l’église médiévaleSaint-Jacques-La-Boucherie. L'itinéraire traverse laSeine par lepont au Change, passe par l'Île de la Cité en laissant à gauche lacathédrale Notre-Dame de Paris, traverse à nouveau la Seine par lepont Saint-Michel, récupère vers l'ouest larue du Petit-Pont qui devient plus loin larue Saint-Jacques, passe par l'église Saint-Jacques-du-Haut-Pas, puis rejoint laporte d'Orléans soit par larue de la Tombe-Issoire et larue du Père-Corentin, soit par leboulevard Arago, laplace Denfert-Rochereau et l'avenue du Général-Leclerc.




Le chemin se poursuit au-delà, par lavia Podiensis, leCamino navarro et leCamino francés, jusqu'àSaint-Jacques-de-Compostelle.
Dès le départ de Paris, l'itinéraire se dirigeant par le sud-ouest versChartres, plutôt que par le sud versOrléans, est une alternative classique, un peu plus longue mais généralement plus bucolique.
Il existe là encore plusieurs jalonnements possibles, qui peuvent faire passer la distance à parcourir d'une petite centaine de kilomètres à plus de cent quarante kilomètres par leGR 655.
Les jalons et étapes ci-après correspondent justement auGR 655 OT[4].
La variante se sépare de l'itinéraire direct à laplace Denfert-Rochereau (ou bien à l'angle de larue Saint-Jacques et duboulevard Arago) pour se diriger vers laPorte de Vanves, en vue de rejoindre laCoulée verte du sud parisien qui débute àMalakoff.
Puis, après être entré brièvement enYvelines au passage parSaint-Rémy-lès-Chevreuse, l'itinéraire revient en Essonne et utilise le tracé de l'ancienneligne de Sceaux
L'association des amis de Saint-Jacques d'Eure-et-Loir « Compostelle 28 » balise et entretient les 3 itinéraires Euréliens[5]
Cet itinéraire traverse Hauts-de-Seine et Yvelines sans se rendre dans Essonne.
Cette variante, en rive droite de la Loire, concerne évidemment l'itinéraire principal par Orléans et non la variante par Chartres décrite ci-dessus.


Le chemin de Saint-Jacques parcourt 175 km dans le département de laCharente[8]. Mais les chemins en Charente ont été multiples[9].


Quel que soit le point de départ enAngleterre, la majorité des pèlerins venant du sud de laGrande-Bretagne qui choisissaient de passer par la France, traversaient laManche et rejoignaient le plus souvent lavia Turonensis, par diverses branches affluentes :
Les pèlerins venant du nord de laBelgique, ou plus en amont depuis lesPays-Bas, le nord de l'Allemagne ou leDanemark, pouvaient rejoindre lavia Turonensis àParis, viaBruxelles,Tournai,Valenciennes,Cambrai, etAmiens.
Les pèlerins venant du sud-est de la Belgique ou duLuxembourg pouvaient soit rejoindre vers l'ouest lavia Turonensis àParis viaReims, soit partir au sud vers lavia Lemovicensis qu'ils rejoignaient àVézelay, viaToul etDijon.
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