| Via, parti chrétien-démocrate | |
Logotype officiel. | |
| Présentation | |
|---|---|
| Président | Jean-Frédéric Poisson |
| Fondation | (FRS) (PCD) (Via) |
| Scission de | UDF |
| Siège | 40 bis avenue Foch 78120Rambouillet[1] |
| Fondatrice et présidente d'honneur | Christine Boutin |
| Délégué général | Charles-Henri Jamin |
| Positionnement | Actuel : Droite[2],[3],[4] Historique : |
| Idéologie | Droite chrétienne Démocratie chrétienne Conservatisme social Conservatisme paternaliste |
| Affiliation européenne | Mouvement politique chrétien européen |
| Adhérents | 15 000(revendiqués en 2017)[5] |
| Couleurs | Bleu etjaune |
| Site web | via-lavoiedupeuple.fr |
| Représentation | |
| Conseillers régionaux | 2 / 1758 |
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Via, parti chrétien-démocrate[a] (abrégé enVia) est unparti politique françaisconservateur et d'inspirationdémocrate chrétienne.
Fondé parChristine Boutin en sous la dénominationForum des républicains sociaux (FRS), il est rebaptiséParti chrétien-démocrate (PCD) en 2009 avant de prendre son nom actuel en 2020. Il est actuellement présidé parJean-Frédéric Poisson. Il est membre duparti politique chrétien européen (PPCE).
Il soutient la candidature d'Eric Zemmour lors de l'élection présidentielle de 2022 avec lequel il prend ensuite ses distances, et rejoint la listesouverainiste« L'Europe ça suffit ! » menée parFlorian Philippot lors desélections européennes de 2024.
La France connait plusieurs partis démocrates-chrétiens auXXe siècle.
Le premier est leParti démocrate populaire, durant l'entre-deux-guerres.
Celui-ci est remplacé après laSeconde Guerre mondiale par leMouvement républicain populaire (MRP), créé en 1944 et mis en sommeil en 1967. Le MRP se présente comme un mouvementdémocrate-chrétien etcentriste,europhile et partisan d'une vision non-conservatrice et sociale du catholicisme politique. Il se veut le parti des résistants démocrates-chrétiens qui souhaitent dépasser le clivage droite-gauche et le parti de la « fidélité » augénéral de Gaulle.
Le MRP fusionne en 1966 avec d'autres partis pour devenir leCentre démocrate, dont le dirigeant estJean Lecanuet, arrivé troisième à l’élection présidentielle de 1965.
Le Forum des républicains sociaux (FRS) est déclaré auJournal officiel le[7]. Sa présidente estChristine Boutin, qui est également membre de l'UDF.
Christine Boutin annonce en sa candidature à l'élection présidentielle de 2002. Pour cette raison, elle est suspendue de l'UDF, qui soutient la candidature deFrançois Bayrou[7]. Elle obtient 1,19 % des suffrages exprimés (339 112 voix)[8].
Après l'élection, il est l'un des partis fondateurs de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), et a ensuite été considéré comme un parti associé.
Lors de sa convention nationale du, le Forum des républicains sociaux a décidé de rejeter leTraité établissant une constitution pour l'Europe à une majorité de 75,88 % des voix. Christine Boutin invoque notamment trois raisons pour expliquer sa position :
Entre 2007 et 2009, dans les gouvernementsFillon I etFillon II, Christine Boutin est ministre du Logement et de la Ville.
Lors de sa convention nationale du, le parti a changé d'appellation pour devenir le FRS - La démocratie chrétienne sociale[9].
Le, les adhérents du FRS ont adopté un nouveau nom, « Parti chrétien-démocrate », proposé par Christine Boutin[10], qui déclare :« Il nous permet d'avoir une identité plus forte et plus explicite. Il sera proposé aux adhérents le lors de notre conseil national. À droite, beaucoup ont abandonné les valeurs chrétiennes. (...) [Pour] intégrer cet électorat au sein de la majorité présidentielle, il faut porter haut et fort ces valeurs chrétiennes. Il ne suffit pas de préempter un électorat pour en représenter les valeurs ! »[11].
Sous la présidence deNicolas Sarkozy, le parti était membre duComité de liaison de la majorité présidentielle.
Le, Christine Boutin annonce qu'elle présente sa démission de la présidence[12]. Celle-ci est acceptée à l'unanimité. Charles-Henri Jamin assure alors l'intérim à la tête du parti jusqu'à l'élection deJean-Frédéric Poisson lors de Convention nationale du.
Lors de sa convention nationale du, le parti proclame les résultats du vote, qui a eu lieu du au pour élire un nouveau président. Deux candidats étaient en lice : Frédéric Delaitre etJean-Frédéric Poisson, député et vice-président du parti. C'est ce dernier qui est élu, avec 73,3 % des voix exprimées[13].
En tant que président du PCD,Jean-Frédéric Poisson se présente à laprimaire de la droite de 2016, organisée pour désigner un candidat à laprésidentielle de 2017. Terminant sixième à l'issue du premier tour où il obtient 1,5 % des voix, il soutientFrançois Fillon pour le second tour[14]. Après l'élimination de ce dernier au premier tour de l'élection présidentielle, Jean-Frédéric Poisson et Christine Boutin refusent pour le second tour d'appeler au« front républicain » contreMarine Le Pen en soutenantEmmanuel Macron[15],[16]. Christine Boutin déclare voter pour Marine Le Pen mais la position du parti demeure le« ni-ni »[17].
Le parti investit 120 candidats pour lesélections législatives françaises de 2017[18]. Il n'a plus aucun élu au terme du scrutin.
En vue desélections européennes de 2019, le Parti chrétien-démocrate rejointDebout la France deNicolas Dupont-Aignan et leCNIP de Bruno North au sein d’une alliance baptisée« Les Amoureux de la France ». Mais après avoir été annoncés en position éligible sur cette liste commune, Jean-Frédéric Poisson et la députée sortanteJoëlle Bergeron — qui a rejoint le parti peu avant la fin de son mandat — sont écartés et ne prennent pas part au scrutin. Le président du PCD dénonce alors l’absence d’« horizon politique » et une attitude solitaire de Dupont-Aignan[19].
Pour lesmunicipales de 2020, le Parti chrétien-démocrate rejoint plusieurs listes d'union de la droite et s'allie avec leRassemblement national dans certaines villes[20] (dont Lyon[21] et Le Mans[22]). Néanmoins, certains de ses candidats sur des listes LR sont écartés dans l'entre-deux tours lors de fusions avecLREM, comme àBondy. Le PCD conduit également quelques listes, comme àMontfermeil — où la liste deXavier Lemoine l’emporte dès le premier tour, ce qui lui permet d’être réélu — ouSaint-Germain-en-Laye, où le parti obtient deux élus, dont Christophe Bentz, son délégué général.
En,Jean-Frédéric Poisson annonce son intention de se présenter à l'élection présidentielle de 2022 pour porter un projet« conservateur »[23],[24]. Un changement de nom du parti à la rentrée est alors évoqué avant d'être officialisé en : le parti s'appelle dès lors « Via, la voie du peuple »[1],[25]. En, Poisson rejoint la campagne présidentielle d'Éric Zemmour[26].
Lors desélections européennes de 2024, Via rejoint et soutient la listesouverainiste[27] « L'Europe ça suffit -Les Patriotes » deFlorian Philippot[28],[29].
Ce parti se rattache au courantdémocrate-chrétien, et met un accent important sur leconservatisme social et sociétal. Christine Boutin s'était opposée à l'établissement duPACS en 1999. En 2013, le parti a pris position contre le projet de loi visant à ouvrir le mariage et l'adoption aux couples de personnes de même sexe. Le PCD revendique environ 10 000 adhérents et 60 000 sympathisants au début de l'année 2013[30], et plus de 20 000 adhérents fin2013.
Lorsqu'il était allié auxRépublicains (LR) à l'Assemblée nationale, Jean-Frédéric Poisson se disait plus proche des idées de la députée FNMarion Maréchal que de sa collègue de groupe parlementaireNathalie Kosciusko-Morizet[31].
Pendant lapandémie de Covid-19 en France, le parti s’oppose aux mesures prises par le gouvernement qu'il qualifie de liberticides[32].
Il est membre duparti politique chrétien européen (PPCE)[33].
Le FRS/PCD est longtemps associé à l'UMP, tout en restant indépendant. Les Jeunes du PCD étaient également indépendants desJeunes populaires[34].
En 2018-2019, le PCD est membre du mouvement des Amoureux de la France, en collaboration avec le partiDebout la France deNicolas Dupont-Aignan[35]. Mais Nicolas Dupont-Aignan, juste avant le dépôt des listes auxélections européennes de 2019, décide de ne pas intégrer Jean-Frédéric Poisson, contrairement à ses promesses, ce qui met fin au mouvement.
Les Jeunes chrétiens-démocrates sont la branche jeune du Parti chrétien-démocrate[36]. Ils ont une vision de la politique où« le respect de la vie tient une place prédominante et où on réaffirme les valeurs de chaque homme »[36].
Les responsables du mouvement sont :
Le Parti chrétien-démocrate comptait en 2017 cinqconseillers régionaux, cinqconseillers départementaux et environ 250 élus locaux (maires et conseillers municipaux).
Lors de la mandature 2007-2012, quatre députés sont membres du parti :Christine Boutin,Jean-Frédéric Poisson,Jean-François Chossy etDino Cinieri[7].Jean-Frédéric Poisson est battu lors d'une législative partielle dans la10e circonscription des Yvelines, le. En, Jean-François Chossy cède son siège à son suppléantPaul Salen, non membre du PCD.
Lors des élections législatives de 2012, Dino Cinieri est réélu et Jean-Frédéric Poisson retrouve son siège de député. Dino Cinieri prenant ses distances avec le PCD,Jean-Frédéric Poisson est le seul représentant de ce parti au Parlement durant la mandature 2012-2017. Il n'est pas réélu en 2017.
En, peu avant la fin de son mandat, la députée européenne (ex-FN)Joëlle Bergeron rejoint le parti[40]. En,Paul-Marie Coûteaux (ancien député européen) devient chargé des publications[réf. souhaitée].
Aucun sénateur ne s'est jamais revendiqué du PCD.
.
| Année | Candidat | Premier tour | ||
|---|---|---|---|---|
| Voix | % | Rang | ||
| 2002 | Christine Boutin | 339 112 | 1,19 | 15e |
| 2007 | soutien àNicolas Sarkozy(UMP) | |||
| 2012 | soutien àNicolas Sarkozy(UMP) | |||
| 2017 | soutien àFrançois Fillon(LR) | |||
| 2022 | soutien àÉric Zemmour (Reconquête) | |||
| Année | Premier tour | Second tour | Sièges | ||
|---|---|---|---|---|---|
| Voix | % | Voix | % | ||
| 2002 | |||||
| 2007 | 4 / 577 | ||||
| 2012 | 1 / 577 | ||||
| 2017 | 10 375 | 0,05 | 14 250 | 0,08 | 0 / 577 |
| 2022a | 66 624 | 0,29 | 0 / 577 | ||
| 2024 | 5 016 | 0,02 | 0 / 577 | ||
a Au sein d'une alliance autour deReconquête.
| Année | Voix | % | Sièges | Rang | Tête de liste |
|---|---|---|---|---|---|
| 2004 | |||||
| 2009 | |||||
| 2014 | 138 708 | 0,74 % | 0 / 74 | 12e | |
| 2024* | 229 187 | 0,93 % | 0 / 81 | 13 | Florian Philippot |