Vers200av. J.-C.,« lesPétrocoriens habitent la région située entre laDordogne et laVézère », selonVenceslas Kruta[5]. Ils s'installent pendant cette période sur les hauteurs en rive gauche de l'Isle et créent, sur les collines de l'Écornebœuf[6] et de la Boissière, sur l'actuel territoire deCoulounieix-Chamiers, un camp fortifié àla Boissière, également connu sous le nom de« camp de César à la Curade »[7],[8]. Entre les deux collines se trouve la fontaine sacrée des Jameaux[9], probablement dédiée àOuesona, déesse-mère protectrice des eaux bienfaisantes d'après Claude Chevillot. LesPétrocores sont installés en Gaule et non enAquitaine, car avant la conquête romaine, ces deux territoires sont séparés par la rivièreGarumna[10].
En52av. J.-C.,Vercingétorix demande aux Pétrocores d'envoyer 5 000 guerriers, pour l'aider à affronter les légions romaines de Jules César[11].
En27av. J.-C., lors de l'organisation administrative de laGaule effectuée parAuguste, Périgueux est placée dans laprovince aquitaine[12]. L'oppidum dela Boissière est abandonné et la cité gallo-romainemunicipe Vesunna, futurePérigueux, est créée entre 25 et16av. J.-C. dans une boucle sur la rive droite de l'Isle[13]. Elle bénéficie de la puissance publique romaine[14]. À cette date, Vesunna fait partie des vingt-et-une cités de laprovince Aquitaine[15].
Au début duVe siècle, lesWisigoths ravagent Vésone, notamment ses édifices religieux, et s'installent sur le site[4], malgré la résistance organisée en l'an 407 par Pégase, l'occupant du siège épiscopal[22],[23]. Vers 465, le roi des Wisigoths,Euric, martyrise l'évêque et interdit le culte catholique en fermant les lieux de culte et en supprimant l'évêché[4]. Ce n'est qu'à partir de l'an 506 que l'évêque Chronope peut restaurer le culte et les églises[4].
Vesunna est devenue, à l'intérieur de l'enceinte gallo-romaine, « La Cité », ville descomtes etévêques du Périgord. À quelques centaines de mètres, à l'est, a été fondée auXIe siècle lacollégiale Saint-Front qui a donné naissance à la cité du Puy-Saint-Front[24]. La Cité a fusionné en septembre 1240, avec la cité médiévale voisine (et rivale), du Puy-Saint-Front, pour constituer la ville dePérigueux[25].
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.Par ordre chronologique de parution :
JeanLebeuf, « Sur quelques antiquités de Périgueux »,Histoire de l'Académie royale des inscriptions et belles-lettres, Paris, Imprimerie royale,t. 23,,p. 201-211(lire en ligne)
Wlgrin deTaillefer,Antiquités de Vésone, cité gauloise, remplacée par la ville actuelle de Périgueux, ou Description des monumens religieux, civils et militaires de cette antique cité et de son territoire. Précédée d'un essai sur les Gaulois,t. I, Périgueux, F. Dupont,, 489 p.(lire en ligne)
Wlgrin deTaillefer,Antiquités de Vésone, cité gauloise, remplacée par la ville actuelle de Périgueux, ou Description des monumens religieux, civils et militaires de cette antique cité et de son territoire. Précédée d'un essai sur les Gaulois,t. II, Périgueux, F. Dupont,, 731 p.(lire en ligne)
ClaudeLacombe, « De la Tour de la Vizonne à la Tour de Vésone. Réflexions autour d'un toponyme et de l'histoire médiévale et moderne d'un monument antique »,Aquitania,no XIX,,p. 267-281(lire en ligne)
Groupe de recherches sur Périgueux antique, « La tour de Vésone à Périgueux (Dordogne) : nouvelle lecture »,Aquitania,t. 20,,p. 13-52(lire en ligne)