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Vesunna

45° 10′ 48″ nord, 0° 42′ 46″ est
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Pour les articles homonymes, voirVesunna (homonymie).

Vesunna
Civitas Petrucoriorum
Image illustrative de l’article Vesunna
Latour de Vésone.
Localisation
PaysDrapeau de l'Empire romainEmpire romain
Province romaineHaut-Empire :Gaule aquitaine
Bas-Empire :Aquitaine seconde
RégionNouvelle-Aquitaine
DépartementDordogne
CommunePérigueux
TypeChef-lieu deCivitas
Coordonnées45° 10′ 48″ nord, 0° 42′ 46″ est
Histoire
ÉpoqueAntiquité (Empire romain)
Géolocalisation sur la carte :Rome antique
(Voir situation sur carte : Rome antique)
Vesunna
Vesunna
Vesunna
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Vesunna (ouVĕsunna, engrecΟυέσουνα[1] et francisé enVésone ouVésunne[2])Écouter est la capitale romaine du peuple gaulois desPétrocores. Intégrée dans la province deGaule aquitaine, elle se développe auxIer etIIe siècles de notre ère. C'est aujourd'hui le quartier sud de la ville dePérigueux, située dans ledépartement de laDordogne.

Toponymie

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Article connexe :Vesunna (mythologie).

Le site antique porte le nom de ladéesse éponyme que les habitants deVesunna vénéraient[3].

Histoire

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Article connexe :Histoire de Périgueux.

En700av. J.-C., la vallée de l'Isle est occupée par lesLigures qui en sont chassés vers500av. J.-C. par lesIbères[4].

Vers200av. J.-C.,« lesPétrocoriens habitent la région située entre laDordogne et laVézère », selonVenceslas Kruta[5]. Ils s'installent pendant cette période sur les hauteurs en rive gauche de l'Isle et créent, sur les collines de l'Écornebœuf[6] et de la Boissière, sur l'actuel territoire deCoulounieix-Chamiers, un camp fortifié àla Boissière, également connu sous le nom de« camp de César à la Curade »[7],[8]. Entre les deux collines se trouve la fontaine sacrée des Jameaux[9], probablement dédiée àOuesona, déesse-mère protectrice des eaux bienfaisantes d'après Claude Chevillot. LesPétrocores sont installés en Gaule et non enAquitaine, car avant la conquête romaine, ces deux territoires sont séparés par la rivièreGarumna[10].

En52av. J.-C.,Vercingétorix demande aux Pétrocores d'envoyer 5 000 guerriers, pour l'aider à affronter les légions romaines de Jules César[11].

En27av. J.-C., lors de l'organisation administrative de laGaule effectuée parAuguste, Périgueux est placée dans laprovince aquitaine[12]. L'oppidum dela Boissière est abandonné et la cité gallo-romainemunicipe Vesunna, futurePérigueux, est créée entre 25 et16av. J.-C. dans une boucle sur la rive droite de l'Isle[13]. Elle bénéficie de la puissance publique romaine[14]. À cette date, Vesunna fait partie des vingt-et-une cités de laprovince Aquitaine[15].

C'est auIer siècleapr. J.-C. que la ville, en tant que cité romaine, connait son plus grand essor, principalement sur le point de vue de l'urbanisme, où les plus grands monuments publics sont construits d'après des plans romains, comme leforum, l'amphithéâtre et lesthermes[16]. Tout au long duIIe siècle, le chantier urbain se poursuit : on agrandit les bâtiments déjà érigés mais on construit également de plus en plus dedomus[16]. À la fin duIIIe siècle, à la suite de l'invasion attribuée auxAlamans, la cité romaine se rétrécit sur cinq hectares et demi[17], en se retirant sur un petit plateau derrière desremparts[18], édifiés entre 276 et 290[4]. Intégrant la moitié nord-ouest de l'amphithéâtre de Vesunna[17], les murailles de lacitadelle gallo-romaine sont construites par remploi d'éléments des monuments de la ville (des vestiges subsistent de ces remparts) et cette troisième cité prend le nom deCivitas Petrucoriorum (« cité des Pétrocores »)[13], lieu qui va devenir « la Cité »[19]. Cette enceinte compte à l'époque vingt-quatretours, vingt-troiscourtines et quatreportes, dont seulement deux subsistent aujourd'hui : la porte Normande et la porte de Mars[17],[20].

Selon legéographeStrabon, lesPétrocores travaillent beaucoup lefer[21].

Au début duVe siècle, lesWisigoths ravagent Vésone, notamment ses édifices religieux, et s'installent sur le site[4], malgré la résistance organisée en l'an 407 par Pégase, l'occupant du siège épiscopal[22],[23]. Vers 465, le roi des Wisigoths,Euric, martyrise l'évêque et interdit le culte catholique en fermant les lieux de culte et en supprimant l'évêché[4]. Ce n'est qu'à partir de l'an 506 que l'évêque Chronope peut restaurer le culte et les églises[4].

Vesunna est devenue, à l'intérieur de l'enceinte gallo-romaine, « La Cité », ville descomtes etévêques du Périgord. À quelques centaines de mètres, à l'est, a été fondée auXIe siècle lacollégiale Saint-Front qui a donné naissance à la cité du Puy-Saint-Front[24]. La Cité a fusionné en septembre 1240, avec la cité médiévale voisine (et rivale), du Puy-Saint-Front, pour constituer la ville dePérigueux[25].

Notes et références

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  1. Ptolemée, II, 7, 9.
  2. Gaffiot
  3. ErnestNègre,Toponymie générale de la France,vol. 1,Librairie Droz,, 1871 p.(ISBN 978-2-600-02883-7,lire en ligne),p. 162.
  4. abcd etePenaud 2003,p. 113-117.
  5. Les Celtes, histoire et dictionnaire, Paris,Robert Laffont,,p. 776.
  6. ClaudeChevillot, « Coulounieix-Chamiers – Écorneboeuf »,ADLFI. Archéologie de la France - Informations,‎(lire en ligne).
  7. Penaud 2003,p. 76.
  8. AnneColin, « État des recherches récentes sur l'oppidum du camp de César (ou de La Curade), Coulounieix-Chamiers (Dordogne) »,Aquitania, Bordeaux,vol. 14 « Les âges du Fer dans le Sud-Ouest de la France »,‎,p. 227-236(ISSN 2015-9749,lire en ligne).
  9. Wlgrin de Taillefer,Antiquités de Vésone, cité gauloise, remplacée par la ville actuelle de Périgueux, tome 1, Périgueux, 1821,p. 121-122(lire en ligne)
  10. Jules César,Commentaires sur la Guerre des Gaules, livre I, 1.
  11. Jean-LucAubarbier, MichelBinet et GuyMandon,Nouveau guide du Périgord-Quercy, Rennes,Ouest-France,, 439 p.(ISBN 2-85882-842-3),p. 22-23.
  12. « Noms antiques des villes & peuples de l'Aquitaine », surLexilogos(consulté le).
  13. a etbPenaud 2003,p. 573-574.
  14. Moreau 1775,p. 20.
  15. Cocula 2011,p. 29.
  16. a etbLachaise 2000,p. 73.
  17. ab etcPenaud 2003,p. 122-123.
  18. « Histoire de la ville », surperigueux.fr(consulté le).
  19. Penaud 2003,p. 120-121.
  20. Lachaise 2000,p. 103.
  21. Lachaise 2000,p. 94.
  22. Lachaise 2000,p. 108.
  23. GuyPenaud,Dictionnaire biographique du Périgord, Périgueux,éditions Fanlac,, 959 p.(ISBN 2-86577-214-4),p. 732.
  24. CharlesHigounet et ArletteHigounet, « Origines et formation de la ville du Puy-Saint-Front de Périgueux »,Annales du Midi,vol. 90,nos 138-139,‎,p. 257-274(lire en ligne).
  25. « Traité d'union de la Cité et du Puy-Saint-Front de Périgueux, 1240 », surArchives départementales de la Dordogne(consulté le).

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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