Verviers est également le centre d'une agglomération urbaine, dite agglomération verviétoise, composée des communes deDison, dePepinster ainsi que d'une partie du village dePolleur, comptant environ 85 000 habitants. Elle est la troisième ville la plus peuplée de la Province de Liège après Seraing etLiège, ce qui en fait l'une des dix villes les plus importantes de la région wallonne.
L'élément-viers se retrouve dans trois communes du Nord de la France :Louviers etReviers (Normandie), ainsi queGrand-Laviers (Picardie)[1]. Il pourrait procéder de l'élément celtiqueuer- / uar-hydronyme assez commun, signifiant « eau, rivière »[2],cf. les rivières de laVire et duVar. Le premier élémentVer- peut s'expliquer par le celtiqueuer(o)- « sur, super- », préfixe fréquent de la composition nominale (cf. Vercingétorix et les noms de lieuxUer-cellae >Verceil,Ureo-dunum > Verdun)[3]. Le sens global serait « (endroit) sur l'eau, sur la rivière », la ville est en effet traversée par laVesdre.
Des étymologies fantaisistes sont courantes : le nom de Verviers pourrait provenir de l'anthroponymeVirovius, qui aurait donné le toponymeViroviacus. La plus populaire, quoique fantaisiste, reste « Vert et vieux », qualités désignant le chêne qui aurait ombragé Verviers, et dont les branches figurent sur les armoiries de la ville. Sur le linteau d'une porte de l'ancienne Grand’Poste on peut lire un laconique « Verre vieux ».André Blavier a quant à lui imaginé une étymologie beaucoup plus élaborée en même temps que plus laborieuse :« Verviers. De « verve ». Lieu d'inspiration, où exercer sa verve. « Votre verve me ragit », lui confessa certainecomtesse (« ragir » est une forme dialectale de « rager » et « agir », faire enrager par des agaceries) ; à quoi le défenseur et préfacier deL'École verviétoise put répondre : « J’aime quand ma verve joue ravie. » »[4].
Dans les provinces de Liège, du Limbourg et du Hainaut, l'activité sismique est plus élevée que dans le reste du pays. Verviers fait partie des communes qui se trouvent en zone 2, soit la zone la plus exposée aux tremblements de terre en Belgique[5].
Le séisme de 1692[6] a touché la région de Verviers.
Une zone tectoniquement active (une ou plusieurs failles[7]), s'étend de Battice-Verviers-Hockai à Malmedy. Cette faille traverse la ville de Verviers.
Dans l'ancien régime elle faisait partie de laprincipauté de Liège, dont elle devint l'une desBonnes Villes (la23e et dernière à obtenir ce titre), et était le chef-lieu duMarquisat de Franchimont. À l'ère industrielle (duXVIIIe siècle au début duXXe siècle), elle fut un centre important de production lainière connu et reconnu mondialement pour ses innovations technologiques. Verviers fut d'ailleurs le point de départ de l'industrialisation de la région. Par exemple, c'est dans la vallée de la Vesdre que s'établirent une famille d'industriels d'origine britannique, lesCockerill. Parmi les familles qui contribuèrent au développement industriel de Verviers, on peut citer lesSimonis,Biolley, Mali[11], Pelzer, Hauzeur, Renkin, Paulis, Schwachhoffer, Brunninghausen, Lamboray, Adolphy.
Aujourd'hui, elle porte le titre deCapitale wallonne de l'eau accordé par la Région wallonne, qui en a fait son pôle de l'or bleu. Elle accueille notamment les administrations wallonnes chargées de l'eau que sont laSWDE et la Société Publique de Gestion de l'Eau (SPGE). Verviers est aussi embellie de nombreuses fontaines qui honorent ce titre.
Lors de l'été 1839,Victor Hugo voyage vers l'Allemagne et marque un arrêt à Verviers, voici ce qu'il en dit[12] :
« Verviers, ville insignifiante d'ailleurs, se divise en trois quartiers qui s'appellentla Chick-Chack,la Basse Crotte etla Dardanelle. J'y ai remarqué un petit garçon de six ans qui fumait magistralement la pipe, assis sur le seuil de sa maison. En me voyant passer, ce marmot fumeur a éclaté de rire. J'en ai conclu que je lui semblais fort ridicule. »
Entre 1880 et 1969, untramway a fonctionné, utilisant la traction animale puis électrique à partir de 1900. Il disparaitra le.
La ville possède des armoiries qui lui ont été octroyées le et à nouveau le. Les plus vieilles armoiries de la cité ne montraient qu'une branche de chêne. Celles-ci étaient employées depuis 1695 jusqu'à ce que leconseil décidât que les armoiries seraient divisées en deux avec les armoiries duMarquisat de Franchimont sur le haut et la branche de chêne dans le bas. Ces armoiries ont été utilisées jusqu'auXIXe siècle et officiellement octroyées en 1898.
Blasonnement :Coupé : en chef d'argent à trois lions de sinople armés et lampassés de gueules, couronnés d'or, qui est du marquisat de Franchimont; en pointe, cousu d'argent la branche de chêne au naturel englantée d'or. L'écu sommé d'une couronne murale d'or à trois tours. Devise : vert et vieux, de sinople sur un listel d'argent.
Source du blasonnement : Heraldy of the World[14].
Dès lors que l'industrie chimique a développé après la guerre de 1940 des procédés pour obtenir deseaux douces, et que celles-ci ont été produites à bon compte sur les lieux mêmes de leur utilisation, il ne s'est plus avéré ni utile, ni économique de faire parcourir à la laine de grandes distances pour la faire laver à Verviers. Cela sonna le glas de cette industrie.
Aujourd'hui Verviers se tourne vers l'avenir, en développant notamment l'offre touristique, en valorisant son riche patrimoine commercial avec la création de nouveaux centres commerciaux et industriels comme Crescend'eau, attirant sans cesse de nouvelles entreprises dans la région.
Verviers doit aussi son redéploiement à son nouveau titre de capitale wallonne de l'eau. Ce titre se remarque concrètement par ses entreprises actives dans le domaine comme laSociété wallonne des eaux (SWDE), sonPolygone de l'Eau (centre de formation sur les métiers de l'eau et qui sert aussi de lieu de travail aux élèves technicien(ne)s en Environnement de l'Institut Technique Don Bosco Verviers) ainsi que par les nombreuses fontaines disséminées aux quatre coins de la ville.
Zones industrielles idéalement situées grâce à la proximité des autoroutesE40 etE42 permettant de se diriger vers les quatre coins de l'Europe. Citons lesparcs industriels dePetit-Rechain, deStembert, deLambermont et des Plénesses (le 2e en importance de la province).
↑« L'intégration et la cohésion sociale dans la ville de Verviers », Centre d’Étude de l’Ethnicité et des Migrations, Institut des Sciences Humaines et Sociales, Université de Liège.