Les Vertébrés représentent l'écrasante majorité duphylum desChordés, avec plus de 70 000 espèces décrites en 2020[a]. On inclut aujourd'hui lesMyxines (despoissons sans mâchoire) bien qu'elles n'aient pas de véritable colonne[3],[4].
Les Vertébrés ont un corps fondamentalement divisé en trois parties :tête (abritant les organes sensoriels olfactifs —sacs nasaux, optiques —yeux, stato-acoustiques —oreilles internes, et lesrécepteurs gustatifs dans la muqueuse buccale et pharyngienne),tronc (renfermant lecœlome et lesviscères) etqueue (cette partie postérieure, essentiellement musculeuse, commence à partir ducloaque, ce dernier étant cloisonné en deux compartiments chez la majorité des mammifères, une partie uro-génitale et une partie rectale)[13].
Ils sont caractérisés par uncrâne (structure cartilagineuse ou osseuse plus ou moins fermée) entourant lecerveau et comprenant des capsules qui logent des organes sensoriels (capsules nasales, optiques,otiques).
Les capsules nasales sont des ébauches embryonnaires dont le développement donne lacavité nasale dans laquelle deschimiorécepteurs assurent le sens de l'odorat ouolfaction. Les vertébrés aquatiques tels que les poissons sont dotés d'une ou de deux paires de narines, chaque narine étant divisée par un pont cutané en une ouverture pour l'entrée de l'eau et une autre ouverture pour la sortie de celle-ci. L'eau traverse ainsi les narines, soit durant la nage, soit par pompage actif, et parvient à des sacs nasaux généralement fermés (ouverts vers une narine interne, lechoane, chez lesOsteolepiformes et lesPorolepiformes,sarcoptérygiens sans doute munis de poumons qui favorisent laterrestrialisation)[14]. Chez lestétrapodes, vertébrés terrestres comprenant les amphibiens et lesamniotes (reptiles, oiseaux et mammifères), les capsules nasales ne participent plus seulement à la conduction de l'eau vers des sacs nasaux mais aussi à la conduction de l'air vers les poumons[15]. Lepalais, qui forme la voûte de la cavité buccale, sépare la cavité buccale des fosses nasales, ce qui permet la respiration et la mastication simultanées[16].
Les Vertébrés sont le concept zoologique d'animaux àvertèbres imposé parGeorges Cuvier (Leçons d'anatomie comparée en 1805) etJean-Baptiste de Lamarck (Discours[19] d'ouverture du cours des animaux sans vertèbres en 1806)[20]. LesMyxines, qui sont despoissons sans machoires (Agnatha), étaient traditionnellement, du fait de leur absence de colonne vertébrale, exclues de ce groupe[21],[22]. Mais les études génétiques ont confirmé leur proximité avec leslamproies et le fait qu'elles seraient donc des vertébrés ayant perdu des caractères ancestraux[23],[24]. Cette nouvelle classification des Myxines fait du taxonCraniataLankester, 1877 un synonyme de VertebrataLamarck, 1801.
Le taxon classique desOstéichthyens regroupant les poissons osseux étantparaphylétique au regard desTétrapodes, il n'est pas présent en tant que tel dans lesclassifications cladistes mais est toujours présent dans lesclassifications évolutionnistes. Ce terme est cependant parfois utilisé dans un contexte cladiste pour désigner l'ensemble des Tétrapodes et des Ostéichtyens classiques[25], toutefois de nombreux systématiciens lui préfèrent le synonymeEuteleostomi dont la définition n'est jamais ambigüe.
Évolution des vertébrés selon un diagramme axial représentant les cinq grandesclasses (poissons[30], amphibiens, reptiles, oiseaux et mammifères). La largeur des axes indique le nombre defamilles dans chaque classe (lestéléostéens, poissons à squelette complètement osseux et ànageoires rayonnantes, représentent 99,8 % desespèces de poissons, et près de la moitié des espèces de vertébrés). Enclassification phylogénétique, seuls[31] les oiseaux et les mammifères sont des groupesmonophylétiques[32].
Selon l'ONU[33], de nombreuses populationssauvages de Vertébrés sont menacées (ou ont récemment disparu).
En moyenne, les populations de Vertébrés sauvages ont chuté d’un tiers (−31 %) dans le monde de 1970 à 2006[33] ;
En termes de dynamique des populations, les déclins contemporains les plus sévères touchent surtout lesécosystèmes tropicaux (59 %) mais aussi de manière générale les écosystèmes d’eau douce (−41 %)[33] ;
En termes de taille de population, depuis 1970, la taille des populations « tempérées » a plutôt légèrement augmenté[33]. Ceci n'a pas empêché un déclin continu ou accéléré dans le monde, pour la presque totalité des espèces durant la même période, car la taille des populations tropicales s'est fortement réduite durant cette période. Mais, une observation faite sur plusieurs siècles donnerait une vision plus juste, montrant que les populations deszones tempérées ont en fait régressé autant et peut-être même plus que celles des zones tropicales[33].
Par exemple, dans le monde, pour 1 200 populations d’oiseaux d’eau étudiées pour leurstendances démographiques, 44 % déclinent[33]. 42 % des populations d'amphibiens (toutes espèces confondues) et de 40 % des espèces d’oiseaux sont en régression[33]. En Europe, les oiseaux des champs ont perdu 50 % de leurs effectifs de 1980 à 2006. Pour les oiseaux des prairiesd’Amérique du Nord la régression a approché 40 % de 1968 à 2003 (avec semble-t-il une légère récupération de 2003 à 2010[33]) ; les populations d'oiseaux deszones arides nord-américaines ont perdu presque 30 % de leurs effectifs en 50 ans (de 1960 à 2010)[33].
Selon l'indice planète vivante, qui se base sur une étude concernant 16 700 populations, pour 4 000 espèces différentes, les populations de vertébrés sauvages ont chuté de 68 % entre 1970 et 2016. La perte d’abondance est plus particulièrement marquée dans les milieux d’eau douce (zones humides, lacs ou rivières) et atteint 94 % en zones tropicales des Amériques. Les activités humaines en sont la cause principale, notamment la destruction des écosystèmes à des fins agricoles. Les autres causes de disparition sont la surexploitation des espèces, lespollutions (plastique et pesticides), les espèces invasives disséminées par les êtres humains et le changement climatique[34]. Cette extinction de masse touche cinq grands groupes : oiseaux, mammifères, amphibiens, coraux et cycadales[35].
↑« Les populations d’oiseaux, de poissons, de mammifères, d’amphibiens et de reptiles ont décliné de 69 % en moins de 50 ans »,Le Monde.fr,(lire en ligne)