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Lavertébroplastie percutanée acrylique (oucimentoplastie) est une technique consistant à injecter dans unevertèbre, du ciment acrylique, tel que celui utilisé pour sceller uneprothèse de hanche par exemple, dans un butantalgique et de consolidation.
Initialement imaginée en1984 par Pierre Galibert,neurochirurgien àAmiens, pour traiter enperopératoire unhémangiome cervical agressif dont l’hémostase était devenue difficilement contrôlable, cette technique a ensuite été mise au point dans le service deradiologie interventionnelle duPr Hervé Deramond. Elle a vite été étendue au traitementpercutané de ces tumeurs osseuses bénignes mais potentiellement destructrices, comme cela est relaté dans l’articleprinceps de1989[1]. Entre-temps, l’effet de consolidation vertébrale avait pu être démontré de façon expérimentale par Rolland Darrason[2].
Dès le début du développement de la technique, les auteurs eurent l’idée de l’étendre au cas d’ostéoporose grave, ainsi qu’auxmétastases rachidiennes lytiques hyperalgiques. C’est dans ces deux indications que la vertébroplastie s’est véritablement développée, en raison de la rareté des angiomes vertébraux agressifs[3].
La procédure elle-même ne s’est guère modifiée depuis les premiers cas traités il y a plus de vingt ans : le matériel, initialement manufacturé, s’est standardisé. La méthode de guidage, d'abord sousamplificateur de brillance, a pu être améliorée par le repéragescanographique, bien que, pour des raisons de commodité et d’espace, beaucoup de praticiens restent fidèles à l’utilisation de la scopie télévisée.
Plus récemment, dans le but de redonner une partie de leur volume aux vertèbres tassées, une variante, consistant à injecter du ciment acrylique dans deux ballons introduits dans le corps vertébral a vu le jour, la kyphoplastie.
Encore plus récemment (2006), un procédé mécanique, un petit cric en titane, leSpine Jack de la SociétéVexim, permettant un rehaussement de la vertèbre fracturée et tassée, associé à une fixation par un ciment, est en cours d'essais cliniques en Allemagne et en France.
L'efficacité de la vertébroplastie est controversée[4]. Les recommandations de 2007 de sociétés américaines de neuroradiologie interventionnelle confirmaient le bien-fondé de la technique dans ses indications[5], cependant en 2010 l'American Academy of Orthopaedic Surgeons a publié une recommandation « forte » contre la vertébroplastie en cas de fracture de compression spinale ostéosporotique[6], et les deux seulsessais randomisés contrôlés existants en 2012 ne montrent aucun bénéfice par rapport auplacebo pour les fractures liées à l'ostéoporose[7]. En 2013, le National Institute for Health and Care Excellence duRoyaume-Uni indique que la vertébroplastie n'est recommandée comme option pour les fractures ostéosporotiques qu'en cas de douleur sévère en cours due à une fracture récente malgré un traitement optimal de la douleur[8].