Versailles vue du ciel, avec au centre, sonchâteau, ses trois grandes avenues, séparant les deux quartiers historiques de la ville que sont ceux deNotre-Dame etSaint-Louis.
Ville nouvelle créée par la volonté du roiLouisXIV, elle fut le siège du pouvoir politique français pendant un siècle, de1682 à1789, mais également en 1871 et devint un des berceaux de laRévolution française, avec la ville deVizille (qui commença la Révolution le).
Après avoir perdu son statut de ville royale, elle devint le chef-lieu du département deSeine-et-Oise en1790, puis celui desYvelines en1968, et d'unévêché.
La commune de Versailles se trouve à 16,8 kilomètres au sud-ouest de lacathédrale Notre-Dame de Paris[2]. Bien qu'elle en soit lechef-lieu, elle est totalement excentrée par rapport audépartement des Yvelines, puisqu'elle est en fait limitrophe du département des Hauts-de-Seine.
Versailles se trouve dans une vaste cuvette aux sols sableux à base argileuse, mais aussi marno-calcaires à l'endroit du grand bassin du château, ce qui explique le caractère marécageux du lieu, à l'origine[4]. La cuvette proprement dite est située entre 100 et 150 mètres d'altitude. Elle est entourée de hauteurs boisées culminant à près de 180 mètres : au sud le plateau deSatory, recouvert de limons des plateaux, à l'est laforêt de Meudon et le plateau deVélizy, au nord laforêt de Fausses-Reposes. La commune est prolongée à l'ouest par laplaine de Versailles. Le relief a été aplani au moment de l'édification du château de Versailles. Les dépressions, occupées par des étangs aujourd'hui disparus ou transformés en bassins, ont été comblées. La butte Montbauron, culminant à 157 mètres, est un relief isolé formant une éminence au centre de la ville.
Ce site ne dispose d'aucun cours d'eau important, caractéristique assez rare pour une ville de cette importance. Il est drainé par deux ruisseaux, leru de Marivel, qui coule vers l'est et rejoint directement laSeine àSèvres, et leru de Gally qui rejoint vers l'ouest laMauldre àBeynes. Ces cours d'eau ont été modifiés par l'urbanisation : le cours du ru de Gally a été amputé lors de la construction du château et du creusement du Grand Canal dont il est l’émissaire naturel tandis que le ru de Marivel est aujourd'hui devenu un égout entièrement couvert.
La desserte routière est assurée depuis l'origine par la route deParis àChartres, devenue laRN 10, déclassée enRD 10 deViroflay àMontigny-le-Bretonneux. Dans Versailles, cette route aboutit à laplace d'Armes devant le château, sous le nom d'avenue de Paris, et continue vers l'ouest à la lisière sud du parc de Versailles passant entre le château et lapièce d'eau des Suisses. Les accès à la ville sont assurés de nos jours par une série de voies à caractéristiques autoroutières. Ce sont :
au nord, l'A13 (autoroute de Normandie) dont les échangeurs 5 et 6 donnent accès à Versailles. Elle se prolonge par l'A12 qui contourne la commune par l'ouest ;
à l'est, le tronçon ouest de l'A86 sous forme d'un tunnel à péage comprenant deux voies de circulation superposées reliant Versailles (Pont Colbert) àRueil-Malmaison.
Plusieurs pistes cyclables ont été ouvertes depuis quelques années, comme sur le boulevard de la Reine ou du Roi, ainsi que sur les grandes avenues, et notamment avenue de Paris, de Saint-Cloud et des États-Unis. Versailles dispose aujourd'hui de 65 kilomètres de pistes cyclables. Il faut ajouter à cela l'aménagement de la ceinture verte. Une piste cyclable de 20 kilomètres qui entoure Versailles en passant par son domaine forestier. Enfin, Versailles dispose maintenant de plusieurs dizaines de kilomètres de voies de zone 30 et par conséquent de rues à sens unique avec cyclistes à contre-sens autorisé.
Au, Versailles est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15].Elle appartient à l'unité urbaine de Paris[Note 2], une agglomération inter-départementale regroupant407 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 3],[16],[17]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 4],[17]. Cette aire regroupe 1 929 communes[18],[19].
Le plan de la ville s'articule autour de laplace d'Armes, située devant lechâteau, et d'où rayonnent trois larges avenues bordées de platanes et disposées en éventail : l'avenue de Paris au centre, dans l'axe du château, l'avenue de Saint-Cloud au nord et l'avenue de Sceaux symétriquement au sud (cette dernière étant interrompue par les anciens bassins des Francine et des étangs Gobert qui alimentaient les fontaines du château). Entre ces avenues se trouvent les bâtiments des Écuries royales. De part et d'autre de cet axe central sont les deux quartiers créés sous Louis XIV, lequartier Notre-Dame et lequartier Saint-Louis, organisésen damier autour d'un « carré » central (respectivement laplace du Marché-Notre-Dame et le carré Saint-Louis).
Lechâteau représente un domaine administratif distinct. Au bord et au centre de l'aire communale, il coupe le territoire communal en deux, avec à l'est, la ville proprement dite, et à l'ouest, ledomaine de Versailles et la campagne. De sorte que le territoire de la cité, pourtant fortement urbanisé, compte plus de 50 % d'espaces verts ou naturels. Outre les jardins situés dans la ville, ces espaces comprennent leparc du château de Versailles qui occupe la partie ouest de la commune, laforêt de Versailles dans la partie sud, relativement morcelée, et une frange de laforêt de Fausses-Reposes vers la limite est. La commune compte au total350 hectares de forêts[22].
lequartier des Chantiers, autour de lagare du même nom. Son nom vient du fait que lors de la construction duchâteau auXVIIe siècle, le quartier était composé essentiellement d'activités liées au travail dubois[25] ;
Montreuil, à l'est, avec sa rue commerçante du même nom ;
Porchefontaine, au sud-est du territoire communal, essentiellement résidentiel ;
Clagny-Glatigny, au nord, même remarque ;
Bernard-de-Jussieu-Petits bois-Picardie[26] au nord-est de la ville, au nord de Montreuil, principalement résidentiel ;
Satory, au sud-ouest de la Versailles. Ce quartier est pour l'essentiel occupé par un camp militaire et l'habitat, exclusivement constitué d'immeubles, héberge environ 5 000 personnes du personnel de la Défense et leurs familles.
Les quartiers de Versailles sont fixés selon les rues de la ville[27]. Certaines voies se trouvent en partie dans plusieurs quartiers.
La ville de Versailles, née de la volonté d'un roi, est une création artificielle. Il ne subsiste rien du village ancien qui a été détruit pour permettre l'aménagement de la ville. Versailles était auXVIIIe siècle, selon les normes de l'époque, une ville très moderne, qui servit de modèle pour la construction deWashington[28]. Excepté pour les quartiers de Notre-Dame, Saint-Louis et Montbauron, les autres parties de l'actuelle ville possèdent un tissu urbain plus récent, datant d'à partir de la seconde moitié duXIXe siècle.
Aujourd'hui, la commune est soumise à des contraintes d'urbanisme particulières, dues à l'existence d'un « secteur sauvegardé » qui couvre une grande partie des quartiers Saint-Louis et Notre-Dame. Par ailleurs, deux tiers de la commune sont gérés par des organismes étatiques (Établissement public du musée et du domaine national de Versailles,Office national des forêts, armée), si bien que la municipalité n'a la pleine responsabilité de la politique d'urbanisme que sur728 hectares (sur 2 618 ha).
L'allée des Mortemets : restauration d’un axe historique de 3,2 km imaginé parAndré Le Nôtre[réf. nécessaire]. Lors de la célébration du tricentenaire de la mort de Le Nôtre, la Ville de Versailles a débuté le processus de rénovation de cette voie des Mortemets. Cette vaste friche à l’abandon rattachée au domaine du Château a bénéficié de la réfection de allée imaginée par le célèbre paysagiste de Louis XIV, reliant désormais la Pièce d’eau des Suisses à l’actuel site de l’INRA, aux portes de la ville de Saint-Cyr-l’École. Cette opération a été réalisée sous les directives de l'architecte en chef des Monuments historiques. Elle a été permise grâce à la coopération entre la communauté d’agglomération de Versailles Grand Parc, maître d’ouvrage du projet, l’Établissement public du Château de Versailles, gestionnaire du site, le ministère de la Défense, l’Agence des espaces verts de la Région Île-de-France, principal financeur du projet, et le Conseil général des Yvelines. Aujourd’hui, cette allée est devenue un lieu très fréquenté par les promeneurs et par les sportifs[réf. nécessaire].
Extension de la gare des Chantiers : réalisation d’un nouveau hall d'accueil dans la gare ferroviaire et d’un nouveau passage permettant un meilleur accès au quartier Saint-Louis. Les travaux de rénovation et de réaménagement de la gare tendent à mieux accueillir, informer et diriger chaque jour les 65 000 voyageurs qui la traversent, en empruntant l’un des 500 trains quotidiens (données 2018). Douze voies (dont huit à quai) permettent ainsi la circulation des voyageurs (TGV, trains Île-de-France, TER, Intercités) et des marchandises. Deux nouvelles connexions entre la gare et la ville sont en place. En, le tribunal administratif de Versailles a jugé la ville responsable de l'abandon du projet initial[30]. En, c'est la chambre régionale des comptes qui pointait le manque de transparence et le défaut de provision, dans cette opération en cours[31]. Depuis, le cheminement entre la place de la gare (place Poincaré) et la rue Édouard-Charton (par le square des Francine) a été établi. Il a été suivi, en, par l’ouverture de l’accès porte de Buc. La nouvelle passerelle (conçue dans l’esprit de la gare de 1932), mise en service en, permet aux voyageurs d’accéder directement aux voies depuis le quartier Saint-Louis, à pied ou à vélo en passant par les Étangs Gobert.
Le Conservatoire à Rayonnement Régional : extension du groupe scolaire Lully/Vauban. La construction de l’extension de ce groupe scolaire accueille les activités de danse du Conservatoire à rayonnement régional (CRR). Cette construction s’inscrit dans une démarche de promotion de l’enseignement artistique. L’implantation du bâtiment s’effectue en lieu et place d’un ancien préau métallique. L’extension s’est greffée au bâtiment existant.
Les Favorites : ensemble de logements dans le quartier Bernard-de-Jussieu. Cette réalisation de trente-quatre logements date de 2016. Elle reconstitue l’îlot et joue avec les échelles et la pente par la fragmentation des volumes et des toitures. L’architecture, sobre, protège un jardin intérieur partiellement visible depuis la rue. Ces logements, qui répondent aux exigences environnementales les plus récentes, sont ouverts vers l’extérieur grâce à des loggias ou des terrasses.
Résidence Cœur Saint-Louis : logements privés. 44 logements haut de gamme et 15 logements sociaux sont commercialisés dans le centre historique, grâce à une opération de réhabilitation patrimoniale se voulant respectueuse du patrimoine architectural de Saint-Louis.
L'hôtel R : les anciens bureaux du Génie situés rue des Réservoirs, face à l'Opéra Royal, ont été réhabilités en 79 logements dont 59 privés. L’ancien Hôtel du Gouvernement a été construit en 1672 pour le marquis de Louvois, sur une parcelle donnée par Louis XIV. Il a été occupé par le gouverneur de Versailles sous Louis XV.
L'hôtel des Gendarmes : réhabilitation de l’ancien hôtel de la Garde de Louis XV. L’Hôtel des Gendarmes, situé à côté de l’Hôtel de Ville a été construit par Jacques Gabriel, élève de Jules Hardouin-Mansart, directeur de l’Académie royale d’architecture et premier architecte du Roi, pour le logement des Gendarmes de la Garde de Louis XV. La façade de l’avenue de Paris est inscrite à l’inventaire des monuments historiques, son portail sculpté édifié en pierre apparente et richement décoré a été classé au titre des Monuments historiques. Les locaux, auparavant propriété de l’État et occupés par la direction des Services fiscaux étaient en très mauvais état aussi bien intérieurement qu’extérieurement. La Ville a acheté l'immeuble et en a rétrocédé les deux-tiers àVersailles Grand Parc pour y établir son siège. Le projet de restauration a porté sur les toitures et les façades extérieures ainsi que sur les aménagements et transformations intérieurs.
L'allée Royale de Villepreux : projet d'aménagement d’un axe historique de 5 km du Grand Canal jusqu’à Villepreux. Prolongement du Grand Canal, cet axe s’inscrit dans la « Grande perspective » imaginée parAndré Le Nôtre de part et d’autre du Château[réf. nécessaire]. Elle commence dès le bassin de Latone par le « Tapis vert », esplanade de gazon qui descend vers le Grand Canal. Au-delà, l’allée part du rond-point dit de « l’Étoile royale » et traverse les communes de Versailles, Saint-Cyr-l’École, Fontenay-le-Fleury, Rennemoulin et Villepreux. L’Allée royale était la principale des cinq allées partant en faisceau depuis l’Étoile royale, formant un ensemble paysager majestueux qui fut comparé à « la main du roi se posant sur son territoire ». L’étude de réhabilitation a été confiée à un architecte paysagiste, la réalisation de pistes cyclables revenant à un autre paysagiste.
Le site de l'ancienne caserne Pion : projet de reconversion d’un ancien site militaire désaffecté de 20 ha. La caserne Pion située à l’extrémité sud-ouest du parc du Château en limite de Saint-Cyr-l’École, a été acquise en 2011 par l’Établissement public foncier des Yvelines (EPFY) pour le compte de la Ville, qui lui a confié la démolition des constructions existantes et la dépollution pyrotechnique des sols. La proximité du parc du Château et de l’aérodrome de Saint-Cyr compliquent l’aménagement. Protégé par des contraintes d’urbanisme, ce lieu conservera de larges espaces verts. Les choix architecturaux devront se veulent donc être respectueux de cet environnement. Missionnée par la Ville, l’équipe d'urbanistes, de paysagistes et d'architecte, a présenté leurs propositions[réf. nécessaire].
La commune comprend un site recensé dans la base de données duministère de l'Écologie relative aux sites et sols pollués (ou potentiellement pollués) appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif (BASOL). Il s'agit de l'ancienne usine àgaz de Versailles, mise en service en 1875 et fermée en 1954, dont l'emplacement est partiellement occupé depuis par les installations du centre d'études et de formation deGaz de France. Le site, situé dans une zone urbanisée, a été dépollué en 2003 à l'occasion de la construction d'un parc de stationnement souterrain et n'est plus l'objet de surveillance particulière[33].
Tous les immeubles de Versailles doivent respecter les critères émis parLouis XIV au moment de la construction de Versailles; ils ne peuvent pas dépasser le rez-de-chaussée duchâteau de Versailles (exception avec la mairie qui est au niveau de premier étage) dû à la loi royale qui est toujours appliquée. Cette loi dit en partant du haut jusqu’en bas : il y a Dieu, le roi et le peuple. Ce qui donne sur la Chapelle, les appartements royaux et le rez-de-chaussée pour accueillir et donc le peuple ne peut pas être au même niveau que le roi mais en dessous.[réf. nécessaire].
Le nom de la localité est attesté sous les formesVersalliis en 1038[34],Versalias en 1075[35],[36],Versliæ en 1095[37],Versaliae en 1308[38], Versailles en 1370[36].
Les plus anciennes mentions deVersailles étant médiévales, il est impossible de savoir si cette formation toponymique est antérieure. Cependant, commeVersailles est généralement un microtoponyme, il est probablement peu ancien. Il remonte ultimement à un type gallo-romanVERSALIAS, basé sur le radicalVERS-, deversus, terme latin désignant le « versant »[35]. Il est suivi du suffixe-ALIA[35].
Les formes latines sont des latinisations de l'ancien français, destinées à s'insérer dans des chartes, pouillés, cartulaires rédigés en latin, langue de l'église et de l'administration jusqu'auXVIe siècle.
Il faut sans doute y voir plutôt un dérivé roman deverser au sens de « renverser », terme décrivant l'action de la charrue qui « renverse » la terre, d'où l'ancien françaisversa(i)l « terres défrichées, labourées » ou éventuellement le « sillon résultant du labourage », dans lequel le suffixe-a(i)l a fait place à-aille suffixe collectif ou péjoratif[39]. L'ancien françaisversail avait aussi le sens d'« endroit uni et débarrassé des mauvaises herbes[40] pour servir de place de tir à l´arbalète »[41].
D'autres tentatives ont été faites pour attribuer au nom de lieuVersailles, une autre origine, mais elles sont mal étayées.
Le toponyme aurait pour base une hypothétique racine gauloise*sigl « marais »[42], le premier élément serait alors le gauloisver(o) « au-dessus, sur, super- », d'où le sens global d'« au-dessus du marais », cette hypothèse n'a pas été reprise par les principaux toponymistes et les spécialistes modernes du gaulois. C'est en effet indémontrable car aucune forme ancienne ne vient étayer cette hypothèse, de plus le gaulois*sigl n'est pas attesté et semble être une créationad hoc deFrançois Falc'hun à partir dubrittonique dont il est spécialiste.
C'est pourquoi certains ont voulu comparer avec des toponymes dont la forme moderne ressemble apparemment à Versailles et qui avoisineraient des marais :Verseilles-le-Bas (Haute-Marne),Verseuil (Marne),Versillat (Creuse),Versailleux (Ain), etc. localités entourées de marais[43]. Cependant les formes anciennes de ces différents toponymes ne permettent pas ce rapprochement avec lesVersailles, en effet, lesVerseilles ont des formes anciennes du typeVercilles (en 1234) et se rattachent àVercel, dont le radical estVERC- et non pasVERS-, Versillat est un ancien*Verciliacum et Versailleux (Vassaleu 1191,Vassailliacus 1258), également un toponyme en-acum, dont le premier élément est radicalement différent puisqu'il s'agit du nom de personne gauloisVassalus, la forme moderne étant justement liée à l'attraction d'unVersailles[35].
À l'époque de sa création auXVIIe siècle, la cité nouvelle, qui correspond à l'actuelquartier Notre-Dame, fut parfois appeléeLa Villeneuve Saint-Louis en hommage à son créateur, mais c'est finalement le nom du château, Versailles, qui a prévalu[44].
Le site de Versailles n'était probablement pas habité à l'époque préhistorique dans la mesure où on n'y a retrouvé aucun vestige archéologique[45]. Cependant comme les terrains ont été fortement bouleversés lors des travaux de construction du château et de l'aménagement du parc, certaines traces ont pu être détruites. Dans les environs immédiats, desallées couvertes de l'époque néolithique, appartenant à la civilisation « Seine-et-Marne-Oise » ont été retrouvées àL'Étang-la-Ville et àMarly-le-Roi.
Au temps des Gallo-Romains, le site se trouvait sur le tracé de la voie menant de Paris à la Normandie viaVillepreux etNeauphle-le-Château[46].
La première mention de Versailles est cité dans une charte, datée de l'an 1038, de l'abbaye de Saint-Père de Chartres dans laquelle est cité le nom d'un seigneur local, un certain Hugues de Versailles (Hugo de Versalliis)[47],[48]. Ce serait le premier seigneur connu de Versailles.
Une deuxième allusion apparaît en1065 dans un acte par lequel un certainGeoffroy de Gometz fonda à cette date le prieuré deBazainville, non loin deHoudan, qu'il donna à l'abbaye de Marmoutier de Tours. Pour assurer des ressources régulières et suffisantes, il lui accorde plusieurs terres et privilèges, avec en particulier « troisprébendes à Versailles dont l'une se trouvein domino ». De ces trois prébendes canoniales, on peut émettre l'hypothèse que cellein domino relevait du seigneur de Versailles, les deux autres de l'abbaye tourangelle. Le village de Versailles serait donc né vers le milieu duXIe siècle d'une double initiative seigneuriale et religieuse.
Dans lesystème féodal de la Francemédiévale, les seigneurs de Versailles étaient subordonnés directement au roi, sans suzerain intermédiaire entre eux et le roi. Ils n’étaient pas alors d’un rang très important.
En1561,Martial de Loménie, secrétaire d’État aux finances du roiCharles IX, devint seul seigneur de Versailles, après avoir acheté le domaine à Philippe Collas[50]. Il obtint l’autorisation d’établir quatre foires annuelles et un marché hebdomadaire le jeudi. La population de Versailles atteignait alors 500 habitants. Château et terre ne ressemblaient guère à ce qu'ils devinrent plus tard sous Louis XIV. Ils n'en excitèrent pas moins la jalousie et la convoitise de la famille de Retz. Le, Martial, poursuivi sous couleur de protestantisme, en réalité, à cause de son attachement au jeune Henri IV et à sa famille, fut privé de ses charges par arrêt et emprisonné. Le duc de RetzAlbert de Gondi, originaire deFlorence, arrivé en France avecCatherine de Médicis (qui devint plus tard le maréchal de Retz), alla le trouver dans sa prison. Au cours d'une scène dramatique, « usant d'atroces menaces », il lui fit signer la vente à vil prix de la Seigneurie de Versailles à son profit. Martial n'en fut pas moins égorgé dans sa prison le jour de la Saint-Barthélémy (). Dès lors, Versailles fut la propriété desGondi, une famille de juristes riches et influents auParlement de Paris. Le petit-fils d’Albert,Henri de Gondi, qui devint cardinal, reçut à plusieurs reprises le roiHenri IV dans son manoir de Versailles. Dans les années1610, les Gondi invitèrent plusieurs fois le jeune roiLouis XIII à des parties de chasse dans les vastes forêts de Versailles.
En 1623, le roiLouis XIII fait construire un rendez-vous de chasse sur un terrain de cent dix-sept arpents (soit environ350 hectares) acheté à divers propriétaires.
Le, Louis XIII achète la totalité de la seigneurie de Versailles à son dernier seigneur,Jean-François de Gondi, archevêque de Paris pour la somme de66 000 livres. C'est le tournant décisif dans l'installation de la royauté à Versailles. Cette même année, il nomme son valet de chambre, Arnault, comme gouverneur de Versailles, dont la fonction était d'administrer le domaine, c'est-à-dire tant la ville que le château[51].
En 1634, sont achevés les travaux confiés à l'architectePhilibert Le Roy. Le premier manoir est reconstruit et agrandi sur place dans le style « Louis XIII ».
À la mort du roi, en 1643, le village de Versailles avait encore peu changé.
Pour favoriser la construction de la ville, le roi Louis XIV prit deux importantes décisions, le, en faisant don de terrains à bâtir contre l'engagement de construire et le paiement d'un droit, modeste, de cinq sols par arpent et le en rendant insaisissables les immeubles construits[52].
En 1673, est décidée la destruction du vieux village de Versailles. Une nouvelle église Saint-Julien, destinée à remplacer celle de l'ancien village, est édifiée en 1681-1682 près du nouveau cimetière de la Ville Neuve. Dès 1684, commencent les travaux de construction de la nouvelle église Notre-Dame destinée à la remplacer. Située dans l'axe de la rue Dauphine[Note 5], elle est consacrée en 1686 et devient la paroisse royale de Versailles.
En 1682, sont achevées laPetite Écurie et laGrande Écurie destinées à abriter les chevaux de selle et les carrosses royaux. Construites par Jules-Hardouin Mansart, de part et d'autre de l'avenue de Paris, elles complètent la place d'Armes face au château.
En 1694, sont élus pour la première fois des représentants des habitants, les quaterniers, avec à leur tête un syndic.
En 1713, le privilège d'insaisissabilité des immeubles instauré en 1672 est révoqué pour mettre fin aux abus.
Avec l'installation du roi Louis XIV et de sa cour, le, la petite cité va connaître une destinéeflamboyante pendant le règne de ce dernier avec une population d'environ 30 000 habitants à sa mort et continuera de grossir sous ses successeurs jusqu'à atteindre 50 000 âmes lorsque arrive laRévolution.
À la mort de Louis XIV, le, le régentPhilippe d'Orléans, décide de transférer la Cour à Paris. Commence alors une phase de déclin pour la ville qui voit sa population diminuer rapidement de moitié : lemarché immobilier s'effondre.
La situation se rétablit sept ans plus tard, le, avec le retour du roiLouis XV, alors âgé de douze ans.
En 1737, l'étang de Clagny, situé au nord de la Ville Neuve et qui était alors devenu un cloaque recevant tous les égouts, fut comblé et permit de récupérer vingt-quatre hectares immédiatement ouverts à la construction.
En 1740, une émeute se produisit dans le magasin des farines du marché de la Ville Neuve, appelé le « Poids le Roi[Note 6] ». Dans un contexte de mauvaise récolte, des Versaillaises, voulant s'opposer à l'enlèvement de farines par les boulangers parisiens, furent réprimées par les gardes suisses.
En 1759, pour accueillir les services de l'État, notamment des ministères des Affaires étrangères et de la Guerre, le roi fit construire par l'architecteJean-Baptiste Berthier, d'une part, l'hôtel de la Marine et des Affaires étrangères[Note 7] et, d'autre part, celui de la Guerre. De nombreux hôtels particuliers sont également construits à cette époque.
Un des premiers vols deballon à air chaud eut lieu à Versailles le[53]. Un ballon, préparé parÉtienne de Montgolfier, transportant un mouton, un coq et un canard, s'éleva de la place du château pour se reposer trois kilomètres plus loin.
En 1787, le faubourg deMontreuil est annexé à Versailles, tant pour des raisons fiscales que pour améliorer la sécurité publique en étendant le domaine d'intervention de la police.
La première municipalité de Versailles, créée par ordonnance de Louis XVI, se réunit pour la première fois le. Elle comprenait trente-deux élus, sous la direction du syndic, Marc-Antoine Thierry, baron de la Ville-d'Avray, premier valet de chambre du roi. Sa principale mission était de voter le budget de la ville. La police restait l'apanage du bailli[54].
Siège du pouvoir politique, Versailles devint naturellement le berceau de laRévolution française. LesÉtats généraux se réunirent à Versailles le à l'hôtel des Menus-Plaisirs et le, sur proposition de l’abbé Sieyès, ils prennent le titre d’« Assemblée nationale ». Le roi ayant fait fermer l'hôtel des Menus Plaisirs, les membres dutiers état occupèrent lasalle du Jeu de paume le, où ils prononcent le célèbreserment. Après la prise de la Bastille, les premiers nobles émigrés, parmi lesquels le comte d'Artois, futurCharles X, frère de Louis XVI quittent Versailles. L’Assemblée constituante abolit leféodalisme et l'ensemble des privilèges - notamment ceux de « classe » et de « corporation » - le, et rédige ladéclaration des droits de l'Homme entre le et le de la même année. Finalement, les5 et 6 octobre 1789, une foule venue de Paris envahit le château et força la famille royale à revenir à Paris. Peu après, l’Assemblée constituante suivit le roi à Paris et ce fut la fin du rôle de capitale de Versailles.
À l'époque de laRévolution, la commune avait proposé à la Convention de rebaptiser Versailles en « Berceau-de-la-Liberté », mais a dû se rétracter devant les réticences d'une grande partie de la population[55].
La ville perdit, par la suite, une bonne partie de ses habitants. De 50 000, la population descendit à 28 000 habitants en1824.
Le, la ville élit son premier maire, Jean-François Coste. Le, des prisonniers d'Orléans qui devaient être conduits à Paris sontmassacrés par des émeutiers étrangers à la ville, malgré le comportement courageux du nouveau maireHyacinthe Richaud.
Le château, dépouillé de ses meubles et de ses ornements pendant la Révolution, fut laissé à l’abandon. Il n'est toutefois pas détruit. Sous leDirectoire, on y installe un musée spécial de l'École française.Napoléon y séjourna brièvement, n’y passant qu’une seule nuit, avant de l’abandonner définitivement.
Le, le papePie VII, venu à Paris pour couronner Napoléon, fut invité à Versailles. Il fut reçu par le premier évêque de Versailles,Louis Charrier de la Roche, à lacathédrale Saint-Louis puis bénit la foule rassemblée devant le château.
Le, l'armée prussienne occupa la ville.
Le, la cavalerie du général Exelmansrencontra à Vélizy une avant-garde prussienne composée de deux régiments de hussards qui furent culbutés. Les Prussiens en déroute s'enfuirent par Versailles et traversant la ville, au galop, par le boulevard du Roi, la rue des Réservoirs, la place d'Armes, l'avenue de Paris, la rue des Chantiers[56], en cherchant à gagnerSaint-Germain-en-Laye, assaillis par la cavalerie française secondés par lesgardes nationaux locaux agissant en tirailleurs à la porte Saint-Antoine[56], ils tombèrent dans uneembuscade à Rocquencourt. Le lendemain,,Blücher occupa militairement Versailles, ordonna aux habitants de livrer toutes leurs armes et, quand nul ne fut plus en état de se défendre ou de se venger, il ordonna le pillage. Un grand nombre de maisons furent ravagées et de la manufacture d'armes il ne resta que les murs. Les villages deRocquencourt,du Chesnay et deVélizy subirent le même sort.
Ils restèrent dans Versailles jusqu'au date à laquelle ils furent remplacés par les Anglais qui partirent définitivement le de la même année.
Le, le roi des FrançaisLouis-Philippe, inaugura dans le château, lemusée d’Histoire de France, musée de peintures et de sculptures consacré aux « Gloires de la France ».
L'importance de cette grande ville va dès lors décliner, alors qu'elle est abandonnée par le pouvoir. Ce déclin va cesser après1871, à la suite de l’insurrection de laCommune de Paris, date à laquelle le gouvernement deThiers s'installa à Versailles, situation qui perdurera jusqu'en1879.
La ville fut à nouveau occupée par les troupes prussiennes à partir du, tandis que Paris fut assiégée. L'occupation durera 174 jours jusqu'au[58]. Versailles dut faire face à de lourdes réquisitions. S'opposant à des demandes excessives, le maire, Charles-Victor Chevrey-Rameau, et trois de ses conseillers furent incarcérés le et libérés le suivant après que les commerçants eurent payé la rançon. Le roi de PrusseGuillaumeIer s'installa dans le château de Versailles et se fit proclamer empereur d'Allemagne le dans laGalerie des Glaces.
Au début de laCommune de Paris, le gouvernement deThiers fuit lesoulèvement parisien du 18 mars et s'installa à Versailles, suivi par une foule de Parisiens dont le nombre fut estimé à plus de 70 000 par le maire[59] alors que la ville ne comptait que 44 000 habitants au recensement de 1866. À partir de, plusieurs milliers de Communards, fait prisonniers par lestroupes « versaillaises » du maréchal Mac-Mahon, furent détenus - dans des conditions extrêmementsommaires - dans différents lieux de Versailles - la Conciergerie et lecamp de Satory notamment - où fut emprisonnéeLouise Michel et où vingt-cinq communards furent fusillés[60], dont le colonelLouis Rossel et le militant blanquisteThéophile Ferré. Louise Michel déclara lors de son procès :
« Ce que je réclame de vous qui vous donnez comme mes juges, c’est le champ de Satory où sont tombés nos frères… »[61].
Un hémicycle fut construit en 1875 dans l'aile du midi du château pour accueillir la Chambre des Députés tandis que le Sénat siégeait à l'Opéra. Les deux chambres votèrent le leur transfert à Paris[62].
En 1897,Alfred Le Chatelier ouvrit une fabrique de céramiques en grès et en porcelaine à Glatigny, quartier encore isolé de la ville[63] ; cet atelier produisit des pièces remarquées jusqu'en 1902.
En fin de siècle, Versailles évoluait comme une ville de province avec tout le faste d'une ville touristique importante.
Dans les années 1923-1932, un industrielaméricain,John D. Rockefeller, fit des dons d'un montant total de 23 millions de dollars qui contribuèrent grandement à la restauration du château et du parc, notamment la réfection des toits.
Tramways électriques de Versailles, affiche des Chemins de fer de l'Ouest, 1899.
La conclusion desaccords de Munich fin septembre 1938 suscite un soulagement et une joie profonde : le conseil municipal attribue le nom deNeville-Chamberlain à une des rues de la ville dans les jours qui suivent[65], qui correspond à l'actuelle avenue de Normandie[66].
Pendant laSeconde Guerre mondiale, Versailles fut occupée par les troupes allemandes du au, date de l'entrée des premiers blindés de la2e DB dugénéral Leclerc. Elle subit, notamment en février et, d'importants bombardements visant lagare des Chantiers et le camp de Satory et qui firent plus de 300 victimes[67].
Deux faits marquèrent la Résistance à Versailles. Le, au cours d'une cérémonie dans la caserne Borgnis-Desbordes (dans laquelle se trouvait laLégion des volontaires français contre le bolchevisme) le jeunePaul Collette tenta d'abattrePierre Laval etMarcel Déat en tirant cinq balles de revolver. Cet événement n’eut pas de conséquences politiques. Le, de jeunes Versaillais incendièrent le fichier du recensement dans les services du STO, place Hoche. Arrêtés par la suite sur dénonciation, ils moururent en déportation[68].
Le, le réseau desTramways de Versailles fut fermé et remplacé par des autobus. La même année fut achevée après six ans de travaux la restauration de l'Opéra royal, qui sert également d'assemblée au Sénat.
En 1966, la restauration et le nouvel ameublement du château duGrand Trianon, à l'instigation d'André Malraux, ministre de la Culture, fut achevée. Le Grand Trianon est à la fois musée et résidence des hôtes officiels de la France.
Les 17 et, le premiersommet de la francophonie tint à Versailles, dans le château, sous la présidence de François Mitterrand. Il réunissait, outre la France, des représentants de 42 pays, dont seize chefs d’État et dix chefs de gouvernement[69].
Lagrande tempête du ravagea les plantations du parc et permit, en contrepartie, la mise en place d'un important programme de replantation des essences originelles dans leurs alignements d'époque.
Aujourd'hui, avec la croissance de la banlieue de Paris, Versailles, se trouve englobée dans l’agglomération parisienne. Le rôle de Versailles comme centre administratif et judiciaire s’est renforcé dans les années 1960 et 1970 ; la ville reste l'un des pôles notables de la banlieue ouest de Paris, à la démographie et à l'économie peu dynamiques (cf. infra).
Le, laGalerie des Glaces, restaurée après quatre ans de travaux, est rouverte à la visite[70].
Bien que Paris soit toujours restée la capitale officielle de la France, Versailles a été à plusieurs reprises le siège effectif du pouvoir central et la capitale de fait de la France :
de, date à laquelle le roiLouis XIV transféra la cour et le gouvernement de Paris à Versailles, jusqu'en (mort de Louis XIV), lorsque le régentPhilippe d'Orléans décida de s'installer àParis ;
de, avec le retour à Versailles de la cour du roiLouis XV, jusqu'en, lorsque le roiLouis XVI fut forcé par le peuple de retourner à Paris ;
du, lorsque le gouvernement de laTroisième République et l'Assemblée nationale se réfugièrent à Versailles, fuyant l'insurrection de laCommune de Paris, jusqu'à, avec l'élection deJules Grévy à la présidence de la République qui marqua le retour à Paris du gouvernement et du parlement.
Lecongrès du Parlement français, lorsqu'il est convoqué par le président de la République, se réunit auchâteau de Versailles, dans l'aile du Midi. Avant l'élection du président de la République au suffrage universel direct, c'était également au château de Versailles que le président était élu par le parlement.
canton de Versailles-1, qui comprend la partie de la commune située au nord d'une ligne définie par l'axe des voies et limites suivantes : à partir de la limite territoriale de la commune de Viroflay, place Louis-XIV, avenue de Paris, avenue du Général-de-Gaulle, rue Royale, rue des Bourdonnais, rue Saint-Médéric, rue du Hazard, rue Edouard-Charton, rampe Saint-Martin, jusqu'à la limite territoriale de la commune de Buc[73] ;
Versailles est une ville qui a une longue tradition politique ancrée à droite. L'actuel maire,François de Mazières, qui était dans l'équipe municipale sortante maire-adjoint chargé de la culture, l'a emporté en 2008 contre le candidat officiellement investi par l'UMP, Bertrand Devys. Il a ensuite été élu député en 2012 comme candidat « divers droite », avec l'investiture de l'UMP.
Au référendum sur letraité constitutionnel pour l’Europe du, les Versaillais ont très nettement approuvé la Constitution européenne, avec une majorité de 68,87 % de oui contre 31,13 % de non et un taux d’abstention de 24,44 % (France entière : non à 54,67 % ; oui à 45,33 %). Ces chiffres amplifient nettement la tendance départementale desYvelines (oui à 59,53 % ; non à 40,47 %) et celle de la région Île-de-France (oui 53,99 % ; non 46,01 %)[75].
À l’élection présidentielle de 2017, les Versaillais votent à 42,99 % pourFrançois Fillon au premier tour[77] (qui recueille 20,01 % des voix à l'échelle nationale[78]) devant Emmanuel Macron (27,06 %), Marine Le Pen (9,8 %) et Jean-Luc Mélenchon (9,7%). Au second tour, ils votent à 76,15 % pourEmmanuel Macron et à 23,85 % pourMarine Le Pen[77] (les moyennes nationales étant respectivement 66,10 % et 33,90 %[78]).
Leconseil municipal compte actuellement 53 membres : 45 élus de la majorité, 3 élus d'une liste de droite « En avant Versailles », 2 élus d'une écologiste et citoyenne « Vivre Versailles - écologie citoyenne », 1 élue LREM, 1 élue du RN et 1 élu du PS/EELV.
Depuis 1977, la municipalité a institué huit « conseils de quartier » (Chantiers, Clagny-Glatigny, Jussieu-Petit-Bois-Picardie, Montreuil,Notre-Dame,Porchefontaine,Saint-Louis etSatory) en vue de favoriser l'information et la consultation entre l'équipe municipale et les habitants. Les comptes rendus de ces conseils de quartiers sont publiés sur le site officiel de la ville[85].
Versailles est restée longtemps à l'écart des jumelages avec d'autres villes. Ce n'est qu'en 2016 qu'un jumelage est établi avec la ville dePotsdam[86],[87].
Versailles n'était à la fin de laguerre de Cent Ans, sous le règne deCharles VII le Victorieux, qu'un petit village d'une centaine d'âmes[90]. Sa population est évaluée à la fin duXVIe siècle à environ 500 habitants, puis à un millier vers 1632 quand Louis XIII rachète la seigneurie aux Gondi. La population fait un bond à partir de 1662 quand Louis XIV engage les travaux de transformation du château qui se traduisent par l'arrivée de milliers d'ouvriers, souvent saisonniers, logés dans des baraquements, puis à partir de 1682, année de l'installation de la Cour à Versailles. À la fin duXVIIe siècle, Versailles devait atteindre 20 000 habitants et était devenu une des villes importantes du royaume (Paris comptait alors environ 500 000 habitants).
La ville continua à se développer jusqu'à la fin du règne de Louis XIV pour atteindre environ 25 000 habitants, mais la mort de Louis XIV en 1715 et la décision du régent Philippe d'Orléans, de transférer la Cour à Paris provoqua une récession et un reflux de la population de l'ordre de 50 %, provoquant un effondrement dumarché immobilier. Le retour de la Cour de Louis XV en 1722 provoqua un nouvel afflux de population et de grands travaux d'urbanisme. La ville s'agrandit encore en 1787 en annexant le village deMontreuil. Elle comptait environ 60 000 habitants à la veille de la Révolution.La Révolution provoqua à nouveau une chute de moitié de la population qui régressa entre 1790 et 1800 de 60 000 à 25 000 habitants, la ville perdant l'essentiel de ses fonctions politiques et administratives, partiellement compensées par la création de la préfecture deSeine-et-Oise. Par la suite, la population continue à croître régulièrement au fur et à mesure que l'urbanisation s'étend. Ainsi les quartiers de Clagny et Glatigny se complètent vers la fin duXIXe siècle. La crise de laCommune en 1871, suivie de l'installation du gouvernement à Versailles, provoque un afflux de Parisiens et une pointe transitoire de population qui augmente brusquement de 40 % pour dépasser 60 000 habitants au recensement de 1872 avant de retomber à 48 000 en 1881.
Après une croissance continue qui culmine à 73 000 habitants en 1936, la guerre de 1939-1945 provoque une nouvelle crise démographique. En 1946, la ville ne compte plus que 70 000 habitants. Elle s'était littéralement vidée en, tombant à environ 10 000 personnes au moment de l'exode[91]. Par la suite, du fait de l'intense effort de construction des années 1950-1970, la population a de nouveau sensiblement augmenté, atteignant son maximum historique de 94 000 habitants en 1975. Depuis lors, on constate la stagnation du nombre d'habitants, suivie d'une baisse depuis 2009.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1790. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[92],[Note 8].
En 2022, la commune comptait 83 918 habitants[Note 9], en évolution de −1,67 % par rapport à 2016 (Yvelines : +2,72 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 38,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (38,0 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 22,9 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 41 030 hommes pour 44 175 femmes, soit un taux de 51,85 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,32 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[94]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,2
90 ou +
2,3
7,0
75-89 ans
10,0
11,9
60-74 ans
13,3
19,6
45-59 ans
18,7
19,7
30-44 ans
18,8
21,5
15-29 ans
19,4
19,1
0-14 ans
17,5
Pyramide des âges du département desYvelines en 2021 en pourcentage[95]
Cette section doit êtreactualisée. Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en. Raison : Données obsolètes.
En 2014, le niveau d'éducation à Versailles[96] est élevé, nettement plus que dans le reste du département des Yvelines[97]. En effet, la part dans la population totale des titulaires de diplômes de niveau Bac+2 ou supérieur est, dans la commune, de 60,7 %, contre 41,8 % en moyenne yvelinoise, tandis que 14,5 % de la population n'est titulaire d'aucun diplôme (contre 23,6 % au niveau départemental). En 2014, la ville comptait 13 270 personnes relevant de la catégorie « cadres et professions intellectuelles supérieures », soit 28,4 % de la population active.
Versailles est le siège d’uneacadémie, dont la compétence s'étend aux quatre départements de l’Essonne, desHauts-de-Seine, duVal-d'Oise et des Yvelines, qui totalisent plus de six millions d’habitants[98].
Les établissements de la commune dépendent de l’inspection générale de l'inspection départementale de l’Éducation nationale des Yvelines, circonscription de Versailles (qui se limite à la seule commune de Versailles)[102].
En 1975 eut lieu la première classe de neige franco-américaine entre Versailles etCedar Rapids (Iowa). Ce fut un bouleversement pédagogique dans les écoles primaires : enseignement de l'anglais, accueil d'une classe américaine. Puis, en 1976, eut lieu le départ de la première classe de CM2 aux États-Unis dans le courant de l'année scolaire. La grande réussite de cette classe conduisit le fondateur André Girod à l'instaurer dans de nombreuses écoles à travers les États-Unis (de l'Alaska à la Floride) et dans toute la France de Nice à Nantes. Plus de 40 000 enfants participèrent à cette aventure. André Girod décrit dans ses mémoires (Classe de neige franco-américaine, Publibook, Paris) ce que fut cette saga dans le monde de l'enseignement primaire.
Le département gère cinq[103]collèges (Pierre-de-Nolhac, Raymond-Poincaré, Jean-Philippe-Rameau, Hoche et collège de Clagny) et la région cinqlycées (Hoche,La Bruyère,Jules-Ferry, Marie-Curie et lelycée professionnel Jacques-Prévert). Versailles compte également plusieurs établissements privés sous contrat, deux collèges (Saint-Jean-Hulst, etSacré-Cœur) (le collège Notre-Dame ayant été intégré à l'école Blanche-de-Castille au Chesnay) et quatre lycées (Notre-Dame-du-Grandchamp,Saint-Jean-Hulst, Saint-Vincent-de-Paul et lycée polyvalent « Les Châtaigners »), ainsi que des établissements hors contrat (Institut Jeanne-d'Arc, Cours Versaillais, École technique d'informatique, comptabilité et secrétariat).
L'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ) a ses services centraux avenue de Paris à Versailles. Cette université, créée en 1991, compte environ 19 000 étudiants (année scolaire 2013-2014) et propose une formation pluridisciplinaire (sciences exactes, sciences sociales, sciences humaines, sciences juridiques et politiques, ingénierie et technologie, médecine. Université de proximité ancrée dans le territoire des Yvelines dont elle contribue au dynamisme, elle est implantée, outre Versailles et Saint-Quentin-en-Yvelines, dans six autres sites des Yvelines (Vélizy,Rambouillet,Mantes-la-Jolie,Mantes-la-Ville) et desHauts-de-Seine (Garches).
Le Centre régional de formation professionnelle desavocats du ressort de la cour d'appel de Versailles (CRFPA de Versailles ouHaute École des avocats conseils-HEDAC) était installé à Versailles, jusqu'en 2008, date de son déménagement àViroflay, dans le prolongement de l'avenue de Paris.
Parade sur la place Saint-Louis lors du Mois Molière 2006.
Versailles est le cadre tous les ans au mois de juin de l'un des festivals de théâtre en France (environ soixante mille visiteurs)[108],Le Mois Molière, créé en 1996 parFrançois de Mazières et animé par plusieurs centaines de bénévoles. Organisé par la Ville, il présente plus de 250 spectacles sur une quarantaine de sites et a pour but de promouvoir le théâtre populaire sous toutes ses formes (grands classiques, comédies musicales,cirque contemporain…). Chaque année, de nombreuses créations inédites y sont présentées, des personnalités du théâtre (telsDenis Podalydès,Nicolas Vaude,Arthur Jugnot,Philippe Caubère,Romane Bohringer…) viennent y rendre un hommage au théâtre populaire et plusieurs pays étrangers sont les invités des organisateurs. Ainsi l'Espagne, laColombie, laRussie et leQuébec, entre autres, ont-ils pu fouler les planches versaillaises. Parallèlement à la programmation officielle du festival, les ensembles théâtraux et musicaux locaux y présentent leurs dernières créations.
Au milieu des années 2010, laposte centrale de Versailles déménage du 3avenue de Paris. Datant des années 1950, le bâtiment rectangulaire réalisé parRobert Camelot ne sera pas détruit mais réaménagé afin d'accueillir une salle de spectacle de 600 places, des restaurants, des commerces et un centre d'innovation lié aux produits de luxe[110].
En 2019 et 2022, durant les mois de mai, juin et juillet, Versailles reçoit deux éditions de la Biennale d'architecture et de paysage de la Région Île-de-France (Bap !). Pour chaque édition, des œuvres de grands architectes, paysagistes, artistes nationaux et internationaux sont réunies et installées dans le centre de la ville. Ces réalisations innovantes, sous forme de pavillons accessibles au grand public, en plein air ou dans des lieux historiques, emblématiques de Versailles, mettent à l'honneur « L'homme, la nature et la ville » en 2019 et « Terre et villes » en 2022. Garant de leur bon déroulé et de leur indépendance, François de Mazières, maire de Versailles, est le commissaire général pour les deux éditions de la Bap !.
Le centre hospitalier de Versailles comprend deux établissements dont un est situé dans la commune : la maison de retraite Despagne. Le second, qui accueille aussi le siège de l'établissement est l'hôpital André-Mignot, construit en 1981 dans la commune voisine duChesnay-Rocquencourt. Il compte plus de 700 lits.
La ville possède également deux cliniques privées, la clinique des Franciscaines et la polyclinique de Versailles. La maison de santé « Claire demeure » est un centre de gériatrie et de soins palliatifs géré par la communauté religieuse protestante desdiaconesses de Reuilly. À cela s'ajoute larésidence services seniors Le Solstice.
Le taux de criminalité de la circonscription de police de Versailles (Versailles,Le Chesnay-Rocquencourt,Buc etLes Loges-en-Josas, soit 125 348 habitants) est de 64,30 actes pour 1 000 habitants (crimes et délits, chiffres 2005), ce qui le situe légèrement au-dessus de la moyenne française (62,30), mais inférieur à la moyenne des circonscriptions de la strate démographique (100 000 à 250 000 habitants). Le taux de résolution des affaires par les services de police est de 24,96 %, légèrement inférieur à la moyenne du département de 26,24 %[112].
La ville de Versailles dispose de nombreux équipements sportifs, dont une piscine, cinq stades, treize gymnases, neuf salles de sports et cinq espaces sportifs.
Elle compte 88 clubs sportifs regroupant plus de 16 000 licenciés dans quarante disciplines. Les plus notables sont la Société de natation de Versailles, le Club hippique de Versailles, le Tennis club du Grand Versailles, la Gymnastique volontaire de Porchefontaine, l'Entente Le Chesnay-Versailles et l'Union athlétique de Versailles[113].
Versailles a été 18 fois ville-étape duTour de France entre 1958 et 2020, dont trois fois, en 1961, 1972 et 1973, à l'occasion d'une étape contre la montre en boucle. En 1989, la dernière étape, un contre-la-montre reliant Versailles à Paris, est restée célèbre pour avoir vu la défaite finale du FrançaisLaurent Fignon, parti en jaune, face à l'AméricainGreg LeMond, pour 8 secondes après plus de 3 000 km de course.
Aviron
Le Cercle nautique est l’une des plus anciennes sociétés sportives versaillaises : l'association « Cercle Nautique de Versailles » a été créée en 1908. Elle exerce son activité depuis l’origine sur le Grand Canal du château de Versailles et a pour but le développement de l’aviron sous toutes ses formes. LeGrand Canal accueille régulièrement de grandes compétitions nationales ou internationales, organisées par le CN Versailles.
Rugby
La pratique du ballon ovale démarre en 1893, lorsque des élèves dulycée Hoche se réunissent au sein de l’Association athlétique du lycée Hoche pour pratiquer le « football-rugby », comme l'on dit encore à l'époque. Plus d'un siècle après, le sport est toujours pratiqué à Versailles, au sein du Rugby Club de Versailles, mais aussi dans les équipes scolaires (notamment àSaint-Jean-Hulst). Depuis 2003, chaque samedi, des papas et leurs garçons se retrouvent pour jouer ensemble au rugby au sein de « Père et fils Rugby ». Le RC Versailles évolue enFédérale 2.
En 2020, le Rugby Club de Versailles est cité comme« le plus grand club amateur » par le journal sportifMidi olympique, grâce à son nombre de licenciés[115].
Équitation
Comptant 800 adhérents, le Club hippique de Versailles accueille chaque année des concours régionaux et départementaux.La ville de Versailles accueille également l'Académie équestre deBartabas, installée dans laGrande Écurie et qui est en même temps un centre de formation et un lieu où sont données des représentations de spectacles équestres. En 2024, Versailles accueille lesépreuves olympiques d'équitation (dressage, saut d'obstacles et concours complet) dans les jardins du château, au bout duGrand Canal.
Rallye
À plusieurs reprises, Versailles a été ville de départ durallye Paris-Dakar, les concurrents démarrant de la place d'Armes, devant le château.
Fort de sa cinquantaine d'adhérents, le Friselis Club est le premier club d'Ultimate-Frisbee des Yvelines (champion d'Europe en 2003).
Handball
Le handball est devenu, pour de plus en plus de Versaillais, un sport en vogue depuis la série de victoires de l'Équipe de France de Handball commencée en 2008 aux Jeux Olympiques de Pékin. Fondé en 1963, la section handball du Racing Club Versailles a connu la nationale 2 dans les années 1970 avant de redescendre jusqu'en départemental honneur au cours des années 1980.Le RCV se refait une santé jusqu'à retrouver le championnat prénationale. La dissolution du RCV omnisports à la fin des années 1990 - début des années 2000 pousse le club à devenir indépendant. C'est ainsi que le RCV fait peau neuve et devient le Versailles HandBall Club aussi connu par ses initiales, VHBC.Le VHBC compte,à ce jour[Quand ?], sept catégories d'âge allant de l'école du hand au seniors (+ 18 ans). Ces équipes évoluent dans les différents championnats départemental (Yvelines), régional (Paris Île-de-France Ouest - PIFO) et national. Au terme de la saison 2012-2013, l'équipe fanion du club remporte le championnat de prénationale PIFO et intègre ainsi le championnat de Nationale 3.
Basketball
Le basketballa depuis longtemps trouvé ses marques[évasif] à Versailles : tout d'abord dans le secteur féminin puisque celui-ci a été champion de France en 1986 et 1987 et finaliste en 1988 (sous le nom de l'union stade français Versailles).Le secteur masculin est depuis 2004 en championnat National 3, après une brève incursion en Nationale 2 en 2006. Le secteur jeune a été vice champion de France en 2003. L'Entente Le Chesnay Versailles compte environ 520 licenciés ce qui le place parmi les cinq meilleurs club de basketball de France.
La ville de Versailles bénéficie d'un complexe sportif assez varié : le Montbauron, où on peut pratiquer de la natation, de l'athlétisme ou même du football.
Plusieurs médias indépendants diffusent à Versailles. Le plus important d'entre eux estLe Petit Versaillais, un magazine mensuel gratuit qui diffuse à 45 000 exemplaires[117],[118]. Il s'agit du premier journal de la ville et des Yvelines en termes de diffusion. Il est suivi par un autre magazine gratuit,Versailles +, créé en 2007, dont la diffusion moyenne est de 16 078 exemplaires[119].Toutes Les Nouvelles est un hebdomadaire qui diffuse également à Versailles mais aussi à Saint-Quentin-en-Yvelines et à Rambouillet : sa diffusion moyenne est de 8 641 exemplaires[120]. Comme dans la plupart des grandes villes on retrouve également à Versailles un bulletin municipal diffusé mensuellement (10 numéros/an)[121].
Des sites internet sont spécialement dédiés à la vie versaillaise.
Et depuis le, France Télévisions y compte une présence - avec une BIP (Borne d'information de proximité) - France 3 Versailles qui couvre l'actualité de la ville royale et des Yvelines pour France 3 Île-de-France.
Unesynagogue (rue Albert-Joly), construite en 1886 grâce à la générosité d'une philanthrope,Cécile Furtado-Heine. Il est impossible de situer à quel moment est née la communauté juive de Versailles. Pourtant certains historiens font remonter l'existence d’un temple à 1769. DansHistorique sommaire de la population israélite de Versailles, écrit en 1850, l’auteur écrit : « En 1789, Monsieur Daniel Daniel a fondé un Temple à Versailles », il est donc fort possible que le culte juif fut célébré dans cette ville entre 1769 et 1789. La première synagogue devait se situer probablement dans un local où le culte fut exercé durant la Révolution, dans la maison dite du « Tambour », au numéro 9 de l’avenue d’Orient, aujourd’hui avenue de Saint-Cloud, au domicile du ministre-officiant. Cet oratoire fut transféré dans l’ancien hôtel du duc de Richelieu, situé auno 36 de la même avenue.
Cette section doit êtreactualisée.(Dernière mise à jour : 1999) Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés.Améliorez-la oudiscutez-en.
Avec 45 623 emplois en 1999 pour une population de 85 726 habitants, soit près d'un emploi pour deux habitants, Versailles est un pôle d'emploi important qui représente 9 % des emplois offerts dans les Yvelines.C'est un pôle tertiaire consacré au commerce, au tourisme, à l'éducation et à l'administration.
En 1999, lesecteur tertiaire, soit 40 880 sur 45 623, représentait près de 89,6 % des emplois, dont près d'un tiers (27 %) dans les services aux entreprises et aux particuliers. Les autres secteurs totalisaient légèrement plus de 10 %, soit 7,4 % pour l'industrie, 2,6 % pour la construction, et 0,4 % pour l'agriculture[127]. Versailles, qui n'a jamais été une ville industrielle, est à ce titre peu représentative des Yvelines qui comptent globalement plus de 20 % d'emplois industriels.
Les principales activités pourvoyeuses d'emplois sont l'administration publique (28,1 %), l'éducation (9,2 %), la santé et l'action sociale (8,6 %), le conseil et l'assistance (7 %), le commerce de détail et les réparations (5 %), les hôtels-restaurants (4,3 %), les activités financières (4 %), les services opérationnels (3,5 %), les services personnels et domestiques (3,4 %), les activités récréatives, culturelles et sportives (2,9 %), les transports (2,9 %)[128].
La population active représente 39 654 personnes (1999) dont 6,9 % étaient chômeurs et 92,8 % avaient un emploi, soit un taux d'activité de 56,3 %[129]. Elle comprend notamment 36,1 % de cadres et professions intellectuelles supérieures, 28,7 % d'employés et 22,6 % de professions intermédiaires[130]. Un peu plus d'un tiers (35,8 %) des personnes ayant un emploi travaillaient dans la commune même. Il en résulte que chaque jour ouvrable environ 24 000 Versaillais quittent la ville pour aller travailler, notamment à Paris et dans les Hauts-de-Seine, tandis que 28 000 personnes viennent de l'extérieur travailler à Versailles. Contrairement à l'image qu'on lui donne de ville résidentielle aisée, Versailles est une ville populaire qui a plus d'actifs que de résidents.
En 2005, letaux de chômage était de 6 %[131], un chiffre inférieur à la moyenne des Yvelines (7,1 %)[132], ainsi qu'à la moyenne nationale (8,6 %).
L'activité économique de la ville est dominée par cinq secteurs d'activité principaux :
letourisme lié essentiellement auchâteau qui reçoit trois millions de visiteurs par an ;
les fonctions administratives et commerciales, liées au statut de la ville, chef-lieu depuis 1968 des Yvelines et auparavant de la Seine-et-Oise, laquelle couvrait de 1780 à 1967, hors la Ville de Paris, toute l'actuelle région parisienne. De cette époque elle a conservé les sièges régionaux voire nationaux de diverses organisations publiques et privées, industrielles, commerciales et administratives ;
l'enseignement et la recherche (cf. chapitre « Enseignement » plus bas) ;
les activités liées à ladéfense (GIGN, Groupement blindé de gendarmerie mobile (GBGM) ainsi que la direction centrale du matériel de l'Armée de terre, localisées principalement àSatory ;
Certains voient cette activité économique comme atone depuis plusieurs années, à l'image de l'évolution générale de l'économie française. Elle serait, en effet, très centrée sur ses acquis : l'administration publique (14 % des 6 428 entreprises locales), le tourisme (qui profite fort peu à la ville de Versailles) et les commerces de proximité. Le taux de création d'entreprises est inférieur à 15 %, avec un net décrochage depuis 2008 (en regard de l'économie générale, elle-même faible). L'économie versaillaise est peu encouragée et peu créative ; aucune initiative notable n'est prise en ce domaine.
Nexter, groupe public d'armement implanté aucamp de Satory, siège du groupe et centre de recherche et développement dans le domaine deschars et blindés.
Versailles est aussi une importante ville degarnison depuis la période monarchique. Les organismes de l'armée et de la défensereprésentent environ 7 000 emplois civils et militaires[Quand ?], souvent hautement qualifiés, et pour l'essentiel situés dans le quartier deSatory[réf. nécessaire]. Parmi les organismes militaires présents à Versailles, on peut citer notamment :
leGrand Commun, autrefois « Grand Quarré des Offices-Commun », œuvre deJules Hardouin-Mansart, inauguré en 1684 ; ce bâtiment en forme de quadrilatère situé devant l'aile du Midi abritait à l'origine divers services d'intendance du château. Occupé jusqu'en 1995 par l'hôpital militaire Dominique-Larrey, il abrite les services administratifs du château ;
Lacathédrale Saint-Louis, place Saint-Louis, œuvre deJacques Hardouin-Mansart de Sagonne, inaugurée en 1754, est la plus grande église de Versailles ; elle a rang de cathédrale depuis 1795 et fut consacrée en 1843 (classée monument historique en 1906).
L'église Notre-Dame, rue de la Paroisse, œuvre deJules Hardouin-Mansart et consacrée en 1686, est la plus ancienne église de Versailles. Elle était le siège de la paroisse royale qui a enregistré tous les actes de baptême, de mariage et de décès de la famille royale (classée monument historique en 1933).
Église évangélique pentecôtiste, rue du Parc de Clagny, détruite le 23 avril 2019 à la suite d'un incendie accidentel originaire du garage mitoyen[134].
Église évangélique du Nazaréen, rue du Peintre Lebrun (ancienne anglicane).
Église évangélique adventiste, rue des Réservoirs.
Labatterie du Ravin-de-Bouviers, située sur le plateau deSatory au-dessus du ravin de Bouviers à la limite du territoire de Guyancourt, est une ancienne batterie militaire construite en 1879, destinée à contrôler le passage des troupes sur le plateau.
L'hôpital Richaud, ou ancienHôpital Royal de Versailles, situé dans le centre de Versailles près de la gare Rive-Droite. Cet hôpital a une longue histoire puisqu'à son origine est la Maison de la charité créée par Louis XIII en 1636[135].
Lepotager du roi, adjacent au parc de Versailles avec lequel il communiquait par la « grille du Roi » : ce potager et verger de neuf hectares a été créé en 1683 parJean-Baptiste de La Quintinie. Classé monument historique en 1926, il est aussi le siège de l'école nationale supérieure du paysage qui en assure la gestion.
Leparc Balbi est un parc à l'anglaise de2,5 hectares, créé à la fin duXVIIIe siècle pour Anne de Caumont La Force, comtesse de Balbi et maîtresse ducomte de Provence. Après diverses vicissitudes, ce jardin a été classé monument historique en 1926, partiellement restauré et rouvert au public en 2003.
La ville participe auConcours des villes et villages fleuris et a obtenu quatre « fleurs » en 2016[138]. Elle a renoncé à utiliser des produits phytosanitaires pour l'entretien des parcs, jardins et voiries depuis 2005[139].
Salle du Jeu de paume, transformée en musée de la Révolution en 1883, sousJules Ferry (rue du Jeu de paume, quartier Saint-Louis)
Autres musées :
Musée Lambinet, musée municipal installé en 1932 dans l'hôtel Lambinet et qui présente des collections évoquant l'histoire de Versailles et notamment des œuvres du sculpteur versaillaisJean-Antoine Houdon ;
L'osmothèque, musée privé inauguré en 1990 dans les locaux de l'Institut supérieur international du parfum, de la cosmétique et de l'aromatique alimentaire (ISIPCA), collection de parfums, visitée seulement sur rendez-vous[140].
Les armes de Versailles se blasonnent ainsi :d'azur aux trois fleurs de lys d'or, au chef d'argent chargé d'un coq bicéphale issant au naturel.
Les armoiries de Versailles ont été enregistrées en 1944 par la commission départementale d'héraldique, mais leur origine remonterait à 1789. Le coq à deux têtes symbolise la double obligation de la municipalité d’une part envers le château et d’autre part envers la ville[143].
Les armes de Versailles sous l'Empire se blasonnent ainsi :d'azur, au château d'or, surmonté de trois jets d'eau d'argent, au chef de gueules chargé de trois abeilles d'or, qui est des bonnes villes de l'Empire[144].
Le patrimoine des communes des Yvelines - tome 2, Paris, Editions Flohic,, 1155 p.(ISBN2-84234-070-1), « Versailles »,p. 966–1042
L.-A. Gatin,Versailles pendant la Révolution française : études historiques, Versailles, Imprimerie Aubert,, 340 p.(lire en ligne)
Jean-Marie Alliot,Le clergé de Versailles pendant la Révolution, 1913.
Émile Delerot,Versailles pendant l’occupation (1870 – 1871) – Recueil de documents pour servir l’histoire de l’armée allemande, publication : Bernard (Versailles), 1900 (Gallica).
André Damien etJean Lagny,Versailles, deux siècles de vie municipale, Versailles, L'Univers du livre,.
Claude Desmelliez,Versailles, une ville au quotidien, Paris, Éditions de l'Épargne,, 95 p.(ISBN2-85015-192-0)
Jacques Villard,Versailles, les plaques commémoratives, (compte d'auteur) 1987.(ISBN2-9501862-0-3)
Robert Pageard,Mémoires de Versailles : Témoignages, souvenirs, évocation, Paris, Éditions Hervas,, 191 p.(ISBN2-903118-48-5)
Odile Caffin-Carcy et Jacques Villard,Versailles, le château, la ville, ses monuments, Picard, Paris, 1991.(ISBN2-7084-0411-3)
Versailles et les peintres, Musée Lambinet, Versailles, 1992,(ISBN2-906560-00-6)
Jacques Villard,Histoire du barreau de Versailles, Versailles, Art Lys,, 88 p.(ISBN2-85495-045-3)
Jacques Villard,Versailles, histoires et anecdotes en ville, SPI, Bar-le-Duc, 2002.(ISBN2-914085-06-0)
Gérarld Van Der Kemp, Membre de l’Institut, Inspecteur général honoraire des Musées ; Simone Hoog et Daniel Meyer, conservateurs au Musée National des châteaux de Versailles et de Trinon,Versailles, Le château, les jardins et Trianon, visite complète, Editions d’Art Lys,, 192 p.
traité de Versailles (1756) entre la France et l'Autriche, qui manifeste la politique dite « derenversement des alliances » où, pour la première fois depuis 1498, le roi de France est allié avec lamaison de Habsbourg ;
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Paris comprend une ville-centre et406 communes de banlieue.
↑Le poids-le-roi était une taxe de pesée perçue au nom du roi.
↑Cet hôtel abrite la bibliothèque municipale de Versailles.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155).
↑Versailles, la résistance la déportation, plaquette éditée à l'occasion de l'exposition sur la Résistance et la déportation à l'hôtel de ville de Versailles en 1988.
↑Alain Auffray, « Le dernier conseil de maître Damien. Le maire CDS de Versailles veut céder la place au député RPR Étienne Pinte »,Libération (journal),(lire en ligne)« Conseiller de Charles Pasqua, il précise qu'il a énergiquement plaidé cette grande cause auprès du gouvernement Balladur. André Damien assure avoir depuis longtemps pris la décision de ne pas briguer de quatrième mandat et il a sacré dauphin officiel son adjoint aux affaires scolaires, Etienne Pinte (RPR). Il n'ignore pourtant pas que l'investiture d'un candidat RPR risque de déclencher une petite fronde de ses amis centristes, convaincus que Versailles ne peut être livré aux gaullistes qu'au prix d'une inacceptable trahison ».
↑L.M., « L’ancien maire de Versailles André Damien est décédé : A la tête de la ville de 1977 à 1995, cet ancien avocat s’est éteint à l’âge de 89 ans »,Le Parisien, édition des Yvelines,(lire en ligne, consulté le).
↑J.-B. G., « Étienne Pinte referme la page de trente ans de vie politique : Les prises de position du maire ont parfois dérouté ses administrés »,Le Figaro,(lire en ligne, consulté le)« Les opinions d'Étienne Pinte détonnent parfois dans cette ville de forte tradition catholique et conservatrice. Favorable à la légalisation de l'avortement et à l'abolition de la peine de mort, le maire réfute les notions de droite et de gauche ».
↑Réélu pour le mandat 2014-2020 :« Versailles : François de Mazières réélu maire »,Le Parisien, édition des Yvelines,(lire en ligne, consulté le).
↑Florie Cedolin, « Yvelines. A Versailles, François de Mazières repart pour un troisième mandat de maire : Mercredi 27 mai se tenait à Versailles (Yvelines) le conseil municipal d'installation. Sans surprise, François de Mazières a été élu maire. Il s'agit de son troisième mandat »,78 actu,(lire en ligne, consulté le).
↑Le termeVersaillais sert également à désigner les troupes régulières qui intervinrent lors des événements de laCommune parce que le gouvernement siégeait dans la ville.