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Verdun

49° 09′ 39″ nord, 5° 23′ 18″ est
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Cet article possède unparonyme, voirVerden.

Verdun
De haut en bas et de gauche à droite: panorama sur la ville et lecanal de l'Est; lecentre mondial de la paix; lemonument à la Victoire et aux Soldats de Verdun; lacathédrale Notre-Dame de Verdun; façade de la cour de l'hôtel de la Princerie (voir la sectionPatrimoine civil); laporte Chaussée; l'entrée de lacitadelle souterraine (voir la sectionPatrimoine Militaire); l'église Saint-Jean-Baptiste.
Blason de Verdun
Blason
Verdun
Logo
Administration
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionGrand Est
DépartementMeuse
(sous-préfecture)
ArrondissementVerdun
(chef-lieu)
IntercommunalitéCommunauté d'agglomération du Grand Verdun
(siège)
Maire
Mandat
Samuel Hazard (PS)
2020-2026
Code postal55100
Code commune55545
Démographie
GentiléVerdunois
Population
municipale
16 610 hab.(2022en évolution de −7,27 % par rapport à 2016)
Densité535 hab./km2
Population
agglomération
22 801 hab.(2022[1])
Géographie
Coordonnées49° 09′ 39″ nord, 5° 23′ 18″ est
Altitude262 m
Min. 194 
m
Max. 330 
m
Superficie31,03 km2
TypeCentre urbain intermédiaire
Unité urbaineVerdun
(ville-centre)
Aire d'attractionVerdun
(commune-centre)
Élections
DépartementalesCantons deVerdun-1 etVerdun-2
(bureau centralisateur)
LégislativesDeuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte :France
Voir sur la carte topographique de France
Verdun
Géolocalisation sur la carte :France
Voir sur la carte administrative de France
Verdun
Géolocalisation sur la carte :Meuse
Voir sur la carte topographique de la Meuse
Verdun
Géolocalisation sur la carte :Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Verdun
Liens
Site webverdun.fr
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Verdun (/vɛʁ.dœ̃/[Note 1]), officiellement nomméeVerdun-sur-Meuse de1801 à1970 (on la surnomme la « Venise du Grand Est »[réf. nécessaire]), est unecommune française située dans ledépartement de laMeuse, enrégionGrand Est. Elle se trouve dans la région historique et culturelle deLorraine.

L'existence de l'agglomération verdunoise remonte à l'Antiquité où lesCeltes fondent unoppidum surplombant un méandre de laMeuse. Devenue chef-lieu de laCivitas Verodunensium, la ville est l'une des quatre cités de laprovince romaine deBelgique première.

En843, letraité de Verdun qui partage l'Empire carolingien en trois royaumes - considéré comme fondateur de l'Allemagne et de la France - y est signé. Principauté épiscopale duSaint-Empire romain germanique depuis leXe siècle, Verdun est soumise par la France en1552, au cours du « Voyage d'Austrasie ». Elle forme avec les autresvilles libres d'Empire,Metz etToul, la province desTrois-Évêchés, qui se voit définitivement rattachée auroyaume de France en1648 par letraité de Münster.

Forteresse de l'Est de la France, la ville est le théâtre de plusieurs batailles, telles quecelle de 1792 lors desguerres de la Révolution française, et celle de 1870 lors de laguerre franco-prussienne. Mais c'est surtout labataille de Verdun de 1916, au cours de laPremière Guerre mondiale, qui rend à jamais célèbre la ville dans le monde entier.

Peu touchée par larévolution industrielle duXIXe siècle, Verdun se tourne aujourd'hui vers letourisme de mémoire. La ville possède de nombreux vestiges militaires dus à son histoire de place forte, ainsi que plusieurs lieux de mémoire de la Grande Guerre. La ville compte également un riche patrimoine religieux en tant que siège de l'évêché de Verdun depuis leIVe siècle.

Pôle urbain principal du centre meusien, la commune est l'une des deuxsous-préfectures du département, et le chef-lieu de l'arrondissement de Verdun, duPays de Verdun et de lacommunauté d'agglomération du Grand Verdun. Elle est également la ville la plus peuplée du département, même si elle ne cesse de voir diminuer son nombre d'habitants depuis les années 1970.

Géographie

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Localisation

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Carte
Carte de la commune avec localisation de la mairie.

Verdun se situe dans leGrand Est de laFrance, vers le centre du département de laMeuse — dont elle est l'une des sous-préfectures — et légèrement au nord-ouest de la régionGrand Est. La commune s'étend dans la vallée de laMeuse, sur les deux rives du fleuve au niveau d'unméandre[2]. Elle se trouve au nord-ouest descôtes de Meuse[3].

Àvol d'oiseau, la commune est située entreParis (225 km[4]) etStrasbourg (184 km[5]). EnLorraine, elle est distante de 58 km deMetz[6] (Moselle), de 78 km deNancy[7] (Meurthe-et-Moselle) et de 134 km d'Épinal[8] (Vosges). Elle se trouve à 47 km au nord deBar-le-Duc[9], la préfecture du département, et deCommercy[10], l'autre sous-préfecture.

La frontièrebelge se situe à 40 km, celle duLuxembourg à 50 km, celle d'Allemagne à 80 km, celle desPays-Bas à 225 km et celle deSuisse à 220 km[11].

Communes limitrophes

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Les communes limitrophes sontBelleray,Belleville-sur-Meuse,Belrupt-en-Verdunois,Eix,Fleury-devant-Douaumont,Fromeréville-les-Vallons,Haudainville,Landrecourt-Lempire,Moulainville,Nixéville-Blercourt,Sivry-la-Perche etThierville-sur-Meuse.

Carte
Les limites communales de Verdun et celles de ses communes adjacentes.
Rose des ventsThierville-sur-MeuseBelleville-sur-MeuseFleury-devant-Douaumont
Eix
Rose des vents
Fromeréville-les-Vallons
Sivry-la-Perche
NMoulainville
Belrupt-en-Verdunois
O   Verdun   E
S
Nixéville-Blercourt
Landrecourt-Lempire
Belleray
Landrecourt-Lempire
Belrupt-en-Verdunois
Haudainville
  • Représentations cartographiques de la commune
  • Carte OpenStreetMap.
    Carte OpenStreetMap.
  • Carte topographique.
    Carte topographique.

Géologie et relief

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Carte montrant les différentes couches géologiques de la Lorraine.
Carte géologique de la Lorraine.

La superficie de la commune est de3 103 ha, son altitude varie de 194 m à 330 m[12].

Le département de la Meuse se situe dans la partie orientale dubassin parisien ; il est constitué d'un socle rocheux de l'èremésozoïque (périodes duJurassique et duCrétacé)[13]. Verdun se situe plus précisément sur des roches de l'époque duJurassique supérieur (étages duKimméridgien et duTithonien)[14]. Les calcaires descôtes de Meuse datent de l'Oxfordien. La couche dépasse les 200 m dans larégion de Verdun : 100 à 110 m pour l'Oxfordien moyen et 105 à 120 m pour l'Oxfordien supérieur. Les calcaires de l'Oxfordien moyen ont été intensément exploités, comme à la carrière deDugny-sur-Meuse, pour deux utilisations principales : la fabrication dechaux grasse sidérurgique et la construction avec une pierre connue sous le nom depierre d'Euville[13],[15].

Le fond de la vallée de laMeuse est composé d'une couche d'alluvions récentes d'une épaisseur de10 à 12 m au niveau de Verdun. La couche est recouverte par une épaisseur delimons d'inondation de0,6 à 1,50 m. En bordure de la vallée, on trouve des alluvions anciennes composées de sablessiliceux, dequartz et degranite venus desVosges par laMoselle[13]. Cette dernière était alors un affluent de la Meuse avant d'êtrecapturée par un affluent de laMeurthe. Cela explique également la largeur disproportionnée de la vallée par rapport au fleuve actuel[16].

Panorama des quartiers sud de Verdun, un jour pluvieux.

Hydrographie et les eaux souterraines

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Coucher de soleil sur des bâtiments se reflétant dans un canal.
Mess des officiers (XIXe siècle) devant la Meuse à Verdun.

Hydrogéologie et climatologie :Système d’information pour la gestion des eaux souterraines du bassin Rhin-Meuse:

Territoire communal : Occupation du sol (Corinne Land Cover); Cours d'eau (BD Carthage),
Géologie : Carte géologique; Coupes géologiques et techniques,
Hydrogéologie : Masses d'eau souterraine; BD Lisa; Cartes piézométriques.

Verdun s'est construite sur les berges de laMeuse, qui traverse la ville du sud au nord. Le fleuve prend sa source enHaute-Marne et se jette dans lamer du Nord, en traversant laFrance, laBelgique et lesPays-Bas[17]. Dans la ville, le fleuve est rejoint en rive gauche par laScance, une petite rivière qui prend sa source dans le département[18],[19].

La ville compte également plusieurs canaux[M 1]. Le canal Saint-Vanne puis canal des Augustins, en rive gauche, prend sa source dans la Meuse en amont aux limites de la commune, et est également alimenté par le ruisseau de la Noue[20],[21]. En rive droite, le canal Saint-Airy prend sa source et se rejette dans le fleuve.

Sur le territoire communal, le fleuve est réuni avec lecanal de l'Est, qui relie la Meuse et laMoselle à laSaône[18], et qui est aussi connu sous le nom de canal de la Meuse sur cette portion[17]. La partie navigable emprunte un tunnel (PK 204,393) et une écluse (PK 204,370) sur le territoire de la commune[22]. Unport de plaisance de 30 places est situé en centre-ville, au point kilométrique (PK 204)[23],[24].

  • Cours d'eau de la ville
  • Pont enjambant un fleuve et porte de remparts au bout.
    Porte Chaussée au bord de la Meuse.
  • Fleuve avec des bateaux stationnés le long des berges.
    Port de plaisance.
  • Bâtiments et bateaux le long du quai.
    Quai de Londres.
  • Pont et son reflet dans l'eau au milieu des arbres.
    Pont-écluse Saint-Amand entre le canal Saint-Vanne et celui des Augustins.
Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique de Verdun[Note 2].

Climat

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Le climat de Verdun est le même que celui de la Meuse et de la Lorraine. Il s'agit d'un climatocéanique dégradé[25] (Cfb d'après laclassification de Köppen) à tendancecontinentale, qui se caractérise par unété chaud et orageux et unhiver long et rigoureux[26]. Ce climat est favorable à une régularisation des précipitations en toutes saisons et à une augmentation de l'amplitude thermique entre saisons[27]. Les intersaisons ne sont pas très marquées avec des gelées précoces enautomne et des gelées tardives auprintemps[26].

Statistiques 1981-2010 et records Station VERDUN (55) Alt: 210m49° 10′ 12″ N, 5° 24′ 00″ E
Moisjan.fév.marsavrilmaijuinjui.aoûtsep.oct.nov.déc.année
Température minimale moyenne (°C)−0,70,21,74,18,311,21312,79,56,83,30,25,9
Température moyenne (°C)2,33,96,610,214,317,719,318,815,211,36,62,910,8
Température maximale moyenne (°C)5,37,611,416,320,324,225,724,920,915,89,85,615,7
Record de froid (°C)
date du record
−14,5
07.2009
−15
09.2012
−14
01.2005
−7,5
08.2003
−1,5
04.2014
2
08.2005
4
31.2015
4
10.2016
0
30.2002
−5
29.2012
−9
22.1999
−17,5
20.2009
−17,5
2009
Record de chaleur (°C)
date du record
15
25.2016
18
02.2002
24,5
25.2003
29
25.2007
32,5
25.2009
36
28.2011
37,5
02.2015
40,5
12.2003
32,5
05.2013
27
02.2011
22,5
08.2015
17
17.2015
40,5
2003
Précipitations (mm)828482,254,773,956,477,982,363,370,678,599,3905,1
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm12,612,512,610,811,68,711,210,98,510,21414,3137,7
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 5 mm5,95,96,14,34,73,54,95,54,35,25,56,261,9
dont nombre de jours avec précipitations ≥ 10 mm2,62,72,31,12,21,82,22,522,72,33,227,6
Source :[MétéoFrance] « Fiche 55043001 », surdonneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/07/2021 dans l'état de la base


Faune et flore

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Article détaillé :Forêt domaniale de Verdun.

Avec plus de10 000 hectares boisés[28] la forêt domaniale de Verdun est une des zones demassifs boisés de la région forestière diteCôtes et collines de Meuse, étant boisée à 36 % ce qui en fait la seconde région forestière de laFrance métropolitaine. Elle abrite plusieurs espèces de plantes rares (Dactylorhiza praetermissa,Epipactis muelleri,Linum leonii etOphioglossum vulgatum, etc), ainsi que diverses spécimens d'arbres[29],[30]. La forêt de Verdun est riche en suintements et présente quelques sources incrustantes avechépatiques à thalle dontConocephalum conicum.

La présence dereptiles et d'amphibiens tient en grande partie aux terrains plus frais et plus imperméables situés sur les marnes duSéquanien, ainsi qu’aux sources et suintements. Plusieurs espèces d'oiseaux y sont ainsi logées ainsi que leschauve-souris qui sont abondantes car de nombreuxvestiges abandonnés sont autant d'abris et de lieux de reproduction en complément d'arbres morts, creux, à cavités ou fendus[31].

Les espèces forestières courantes de petitsmammifères (renards,blaireaux,lièvres, petitsrongeurs…), ainsi que lechat sauvage, lamartre et l’écureuil roux y sont présents, tandis que chez les grands mammifères c'est lesanglier, lecerf et lechevreuil[32],[33].

  • Vue sur différentes espèces de faune et flore de Verdun
  • Orchis négligé.
    Orchis négligé.
  • Renard.
    Renard.
  • Écureuil roux.
    Écureuil roux.
  • Chevreuil.
    Chevreuil.

Urbanisme

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Typologie

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Au, Verdun est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[34].Elle appartient à l'unité urbaine de Verdun[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle estville-centre[Note 4],[35],[36]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Verdun, dont elle est la commune-centre[Note 5],[36]. Cette aire, qui regroupe 103 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[37],[38].

Occupation des sols

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Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (46,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (50,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (32,3 %), zones urbanisées (24 %), forêts (19,2 %), prairies (12,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,4 %), zones agricoles hétérogènes (1,4 %), mines, décharges et chantiers (0,1 %)[39]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Morphologie urbaine

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Plan de la commune de Verdun.
Plan de Verdun (septembre 2015).

Le cœur historique de la ville est situé sur un promontoire en rive gauche d'un méandre de laMeuse. La commune se développe ensuite plus en contrebas et sur l'autre berge du fleuve[JM 1]. Elle s'étend en dehors de ses remparts vers le nord-est (quartier Faubourg Pavé) et vers l'ouest (quartiers Glorieux et côte Saint-Barthélémy). Au sud-ouest, le village de Regret est rattaché à la commune de Verdun[M 2].

Dans la première moitié duXXe siècle, les remparts sont démolis et les trois quartiers de Faubourg Pavé, Glorieux et côte Saint-Barthélémy continuent leur développement. Un nouveau quartier, le Champ Claudine, voit le jour au sud-est, et le quartier Chicago, au nord, alors occupé par les militaires américains, s'urbanise[M 2].

Dans la seconde moitié duXXe siècle, la ville s'étend essentiellement vers l'est pour des raisons foncières et topographiques. Le développement est impossible au nord et au nord-ouest à cause des limites communales deBelleville-sur-Meuse,Thierville-sur-Meuse etFromeréville-les-Vallons. Il est également impossible au sud car les terrains sont inondables par la Meuse. De nouveaux quartiers font leur apparition : cité Kennedy, Planchettes, Grandes Plantes. La zone industrielle deBaleycourt est créée au sud-ouest de Verdun, dans la continuité du village de Regret et de la côte Saint-Barthélémy[M 2].

Type d'occupation des sols de l'anciennecommunauté de communes de Verdun en 2007[M 2]
Type d'occupationPourcentageSuperficie
(en hectares)
Zone urbaine construite14,60 %1143,5
Zone urbaine non construite2,81 %220,5
Zone naturelle82,59 %6470,0

Liste des quartiers de la ville

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Pour des raisons destatistiques et derecensement de la population, la commune de Verdun est découpée par l'INSEE en 8quartiers[40] qui sont :

  • Au Dieu du Trice - Cité Kennedy - Louis Best
  • Au Pré l’Évêque - Anthouard
  • Centre-Ville (partie)
  • Centre-Ville (partie) Cité Verte, dont une partie estclassée prioritaire avec 2 542 habitants en 2020[41].
  • Faubourg - Souville
  • Glorieux - Saint-Barthélémy
  • Les Grandes Plantes - Faubourg Pavé
  • Les Planchettes - Champ Claudine, dont une partie estclassée prioritaire avec 1 512 habitants en 2020[42].

Risques naturels, industriels et engins de guerre

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La ville de Verdun est sujette à plusieursrisques naturels. Des cavités se situent sous la commune, ce qui engendre un risque d'effondrement. Desmouvements de terrain peuvent être aussi occasionnés par le retrait/gonflement d'argiles. Située au bord de l'eau et au fond d'une vallée, la ville peut subir lesinondations de plaine de laMeuse, ce qui a mené à la création d'unplan de prévention du risque inondation[43],[M 3]. Les annales mentionnent que la ville basse est totalement inondée à l'hiver 1245-1246, tout comme en 1302. En 1639, une crue emporte tous les ponts en moins de six heures, et en 1784, les dégâts sont chiffrés à350 000 livres. En 1814, 1836, 1840 et 1844, le niveau de la Meuse dépasse les 3 m[44]. L'extension transversale du fleuve atteint jusqu'à 1,5 km au sud de la ville[M 2]. La commune a également été victime destempêtes de fin décembre 1999 en Europe[45].

En plus des risques naturels, la ville est exposée à des risques liés aux activités humaines. Il existe un risque industriel causé par la présence de l'entreprise chimiqueIneos dans la zone industrielle de Baleycourt[M 4]. Le site est classéSeveso. De plus, letransport de matières dangereuses (TMD) à travers la ville présente un risque, notamment le transport dugaz sur la Meuse[43].

En raison des conflits qui ont eu lieu dans la région durant les deuxguerres mondiales, desengins explosifs peuvent être retrouvés dans le sol[43]. Entre 2009 et 2013, 190 tonnes d'explosifs sont ramassées enMeuse, et en vingt ans, 8 personnes ont trouvé la mort. Le 29 mars 2007, un jeune homme décède dans l'explosion d'un obus qu'il manipulait dans son jardin. Les démineurs découvrent 2,5 tonnes d'explosifs à son domicile[45].

Logement

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En 2013, Verdun comptait 10 216 logements, soit 227 de plus qu'au précédent recensement de 2008, et 2 630 de plus que quarante-quatre ans plus tôt (7 496 logements en 1968)[DI 1].

Parmi ces logements, 87,7 % étaient desrésidences principales et 0,8 % desrésidences secondaires. On dénombrait un nombre important de logements vacants, 1 174, représentant 11,5 % du parc de logements, en augmentation depuis 2008 (seulement 897 logements vacants). Ces logements étaient pour 40,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 57,7 % des appartements[DI 2]. Le nombre moyen de pièces par résidence principale était de 3,8[DI 3].

Le fait qu'il y ait plus d'appartements que de maisons individuelles expliquerait en partie le nombre plus élevé de locataires (57,0 %) par rapport aux propriétaires (40,6 %). La part de [habitation à loyer modéré (France)|logements HLM]] loués vides était de 20,8 % en 2013 contre 22,1 % en 2008[DI 4], tout juste supérieur au taux minimum de 20 % fixé par laloi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (loi SRU) dedécembre 2000.

Projets d'aménagement

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En, la municipalité lance l'Opération de Rénovation Urbaine (ORU) « Verdun Avenir » ayant pour but de changer l'aspect de la ville. Elle prévoit la déconstruction/construction de nouveaux logements, la réhabilitation du bâti existant, la création de nouvelles voiries[M 5]. Il s'agit également de recréer une mixité sociale, le parc social étant essentiellement concentré sur trois quartiers, et de rééquilibrer l'offre et la demande locative[46]. En, le quartier des Planchettes est en plein travaux : 367 logements sont réhabilités ou construits, des aménagements urbains sont mis en place[M 6]. En, les travaux arrivent à leur terme dans le quartier de la Cité Verte. Le centre social et culturel emménage dans ses nouveaux locaux, des équipements sportifs sont mis à disposition des jeunes, et 168 logements ont été réhabilités. De plus, 58 logements ont été construits dans d'autres quartiers[M 7].

Voies de communication et transports

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Réseau routier

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Verdun se situe sur la route départementale 603 (RD 603), ancienneroute nationale 3 (RN 3), qui la relie à l'ouest àParis viaChâlons-en-Champagne etMeaux, et à l'est àSarrebruck (Allemagne) viaMetz. La ville est également placée sur la route départementale 964 (RD 964), ancienneroute nationale 64 (RN 64), la reliant au nord àCharleville-Mézières, et au sud àLure viaCommercy etNeufchâteau.

La ville est reliée àBar-le-Duc, la préfecture du département, par les routesRD 603 (ancienneRN 3) etRD 1916 (ancienneRN 35), plus connue sous le nom de « Voie sacrée ». Cette dernière fut l'artère logistique de labataille de Verdun de 1916, pendant laPremière Guerre mondiale.

La commune est desservie par l'autoroute A4-E50, nommée « autoroute de l'Est », reliantParis àStrasbourg viaReims etMetz. L'accès se fait soit au niveau de la sortie 30 « Voie sacrée » à 10 km au sud-ouest sur le territoire deNixéville-Blercourt, soit au niveau de la sortie 31 « Verdun » à 5 km au sud-est sur le territoire d'Haudainville.

Réseau ferroviaire

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Bâtiment en pierre avec deux ailes et un parvis devant.
Gare de Verdun.

Lagare de Verdun, construite en 1868 selon les plans de l'ingénieurGustave Eiffel, située à proximité du centre-ville, fait partie de laligne de Saint-Hilaire-au-Temple à Hagondange. Elle est desservie par leTER Lorraine, permettant de rejoindreMetz ouNancy via une correspondance à lagare de Conflans - Jarny, enMeurthe-et-Moselle (ligne 30[47]). Les liaisons avec Metz se font également par autocars METROLOR. Depuis, la liaison ferroviaire duTER Champagne-Ardenne reliant Verdun àChâlons-en-Champagne est remplacée par un bus à cause du faible nombre de voyageurs[48],[49].

La gare se situe également sur laligne de Lérouville à Pont-Maugis, aujourd'hui partiellement désaffectée, hormis le tronçon entre Verdun etDugny-sur-Meuse qui dessert lesfours à chaux de Dugny[50].

LaLGV Est européenne est mise en service en 2007. Lagare de Meuse TGV se trouve à 25 km au sud de Verdun, sur le territoire de la communeLes Trois-Domaines. Des navettes ont été mises en place par leconseil départemental de la Meuse pour rejoindre la nouvelle gare TGV, d'où l'on peut rejoindre Paris etStrasbourg enh environ.

Transports en commun

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La CAGV (Communauté d'agglomération du Grand Verdun) est l'autorité compétente pour l'organisation et le financement des transports publics sur les 26 communes du Grand Verdun, avec des lignes classiques pour les communes deBelleville-sur-Meuse, Belleray, Bras-sur-Meuse, Charny-sur-Meuse, Haudainville,Thierville-sur-Meuse et Verdun. À travers un marché public, la gestion du réseau TiV (Transport intercommunal verdunois) est confiée à Bus Est, filiale du groupeTransdev[51]. Depuis la rentrée 2016, il existe 5 lignes régulières, 9 lignes de bus scolaires et 1 service de transport à la demande sur réservation. Le réseau possède également une navette de centre ville et un service de location de vélos[52], et un circuit historique menant aux sites de mémoire de labataille de Verdun de 1916 et aux champs de bataille[53].

Le réseau des transports de la Meuse, financé par leconseil départemental de la Meuse, exploite plusieurs lignes reliant Verdun aux autres grandes villes du département. Il est possible de rejoindreMontmédy enh 20 (ligne 37),Bar-le-Duc etCommercy enh (lignes 2 et 14) etLes Islettes en40 min (ligne 43). Le réseau gère également le ramassage scolaire et possède un service de transport à la demande[54],[55].

Trafic aérien

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L'aérodrome le plus proche est celui deVerdun - Sommedieue ouLe Rozelier, situé sur la commune deSommedieue, à 7 km au sud-est de Verdun. Il est utilisé par l'Aéroclub Robert Thiéry pour la pratique d'activités de loisirs et de tourisme (survol des champs de bataille, dulac de Madine...)[56].

L'aéroport régional le plus proche est celui deMetz-Nancy-Lorraine situé à 80 km. Pour partir vers des destinations internationales, il faut soit se rendre àParis dans les aéroportsRoissy-Charles-de-Gaulle ouParis-Orly, soit à l'aéroport de Luxembourg-Findel situé à 100 km auLuxembourg[57].

Toponymie

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Le nom est attesté sous la formeVirodunum ouVerodunum dès leIVe siècle[58]. Le suffixedunum est la versionlatinisée duceltiquedun, signifiant forteresse ou colline[59]. Le préfixever(o) est une particule intensive s'apparentant au latinsuper. Le nom de la ville peut donc être interprété comme « puissante forteresse »[60].

À partir duVIe siècle, le nom devientVirdunum ouVerdunum, sans la lettre o. De nombreuses variantes sont utilisées sur les pièces de monnaie :Verdono,Verduno,Vereduino,Vereduno,Veriduno,Virdunis,Virduno,Viridu,Viriduno,Virdun,Viriduni,Viridunum ouVirduni[58]. La ville était également appeléeVerunum,Veronum ouVirununo[61]. Le nom deVerdun apparaît pour la première fois auXIIIe siècle[58].

NomméeVerdun, la ville change de nom pourVerdun-sur-Meuse en 1801, une référence au passage de laMeuse dans la commune. Le, elle reprend définitivement le nom deVerdun[12],[IN 1].

En allemand médiéval, le nom de la commune estWirten. La ville est parfois appeléeVerden[62],[63] etWerden[64] enallemand.

Histoire

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Antiquité : naissance d'une agglomération

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Carte délimitant le territoire des Médiomatriques dans l'Est de la France.
Verdun se situe à l'origine dans le territoire desMédiomatriques.

L'histoire de Verdun débute avec lesCeltes qui fondent unoppidum du nom deVerodunum (ouVirodunum) (grande colline) sur un promontoire rocheux entre la vallée de laMeuse et celle de laScance, son affluent[JM 2]. Dès 57av. J.-C., en pleineguerre des Gaules, les Romains occupent le site[GM 1] qui semble être unpagus, une subdivision administrative de laCivitas Mediomatricorum (Cité desMédiomatriques) basée àDivodurum Mediomatricorum (Metz). À la suite de la réorganisation administrative desempereurs romainsDioclétien etConstantinIer, l'agglomération devient le chef-lieu de la nouvelleCivitas Verodunensium, créée par le démembrement de laCivitas Mediomatricorum. Elle est alors l'une des quatre cités de laprovince romaine deBelgique première[Note 6] avec laCivitas Treverorum (Cité desTrévires) basée àAugusta Treverorum (Trèves), laCivitas Leucorum (Cité desLeuques) basée àTullium Leucorum (Toul) et laCivitas Mediomatricorum[AG 1]. La ville, qui occupait « La Roche » sur la rive gauche de la Meuse, s'agrandit et franchit le fleuve pour s'étendre sur l'autre berge. C'est à la fois un centre commercial le long du second itinéraire de lavoie romaine reliant Reims à Metz[JM 1], mais aussi un port qui exporte notamment vers l'Europe du Nord etde l'Est descéramiques et des verres d'Argonne[AG 1].

AuIIIe siècle, en raison de l'insécurité grandissante dans la région, la ville se dote de murailles et devient uncastrum, comme plusieurs autres villes[AG 2]. Au début duIVe siècle, Verdun est évangélisé parsaint Saintin qui fait construire sur le mont Saint-Vanne la première église dédiée à saint-Pierre et saint-Paul. La ville devient le siège de l'évêché de Verdun et saint Saintin, son premierévêque[JM 1]. Lesinvasions barbares se multiplient alors que l'Empire romain s'effondre[JM 3]. En 451, lesHuns ravagent la région[GM 1] etAttila aurait même pris et saccagé la ville[JM 3]. L’évêque installe alors lacathédrale à l'abri dans lecastrum romain[GM 1].

Verodunum est à la fois évoquée sur l'itinéraire d'Antonin[AG 3], un guide de voyage de laRome antique duIIIe siècle, et dans laNotitia provinciarum et civitatum Galliae (Notice des Gaules), une liste des provinces de laGaule duVe siècle[AG 1].

Moyen Âge : une cité du Saint-Empire convoitée

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Haut Moyen Âge : entrée dans le Saint-Empire

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À la fin duVe siècle,Clovis, chef desFrancs, envahit le nord-est de la Gaule. Verdun estassiégé et les habitants envoient le prêtre Euspicius pour négocier leur reddition. Clovis pardonne aux assiégés[JM 3] et nommeVanne, neveu d'Euspicius, comme nouvelévêque de Verdun[AG 4]. À la mort de Clovis en 511, son filsThierry Ier reçoit la partie orientale de la Gaule qui prend le nom d'Austrasie. Verdun devient le chef-lieu d'un comté[JM 3] dont les limites sont celles de l'anciencivitas, l'un des plus vastes de la Gaule franque. La ville est à la fois un centre politique et un centre religieux avec uncomte et un évêque qui administrent la cité[AG 5].

Carte de l'Europe découpée en plusieurs zones.
Partage de l'Empire franc lors du traité de Verdun en 843.
Article détaillé :Traité de Verdun.

AuIXe siècle, le comté de Verdun est inclus dans l'Empire carolingien deCharlemagne[JM 3]. En 843, letraité de Verdun partage l'Empire entre ses trois petits-fils[GM 1] : laFrancie occidentale pourCharles le Chauve, laFrancie orientale pourLouis le Germanique et laFrancie médiane pourLothaire Ier auquel appartient le comté de Verdun. À la mort de Lothaire Ier en 855, la Francie médiane se voit divisée elle aussi en trois par letraité de Prüm et Verdun fait alors partie d'un territoire qui prendra plus tard le nom deLotharingie[AG 6].

Sous lesMérovingiens et lesCarolingiens, Verdun est une ville prospère qui fait du commerce de métaux, vins, tissus, céréales et épices avec les pays du Nord. L'agglomération est également un marché auxesclaves au grand dam de l’Église[JM 3]. La ville, qui fut un centre decastration d'esclaves d’origine slave[65] transformés eneunuques[66], entretient des relations privilégiées avec l'Espagne musulmane, joignable viaLangres puisMeaux[AG 7].

Sous l'épiscopat de Barnoin (925-939), la ville est pillée par lesHongrois[67].

En 925, la Lotharingie est rattachée au royaume de Germanie (ex-Francie orientale) d'Henri Ier l'Oiseleur[AG 6]. Verdun va alors appartenir auSaint-Empire romain germanique pour les cinq siècles à venir[JM 3], malgré les tentatives des rois français pour reprendre la Lotharingie[AG 8]. En 959, la Lotharingie est divisée en deux duchés : celui deBasse-Lorraine (Belgique actuelle) et celui deHaute-Lorraine (Lorraine actuelle), dans lequel se retrouve Verdun[AG 9].

L'empereur du Saint EmpireOtton Ier met l'Église sous sa tutelle directe afin de contrer les seigneurs qui cherchent à seféodaliser. Il donne aux évêques des privilèges et des droits régaliens et choisit lesavoués, c'est-à-dire les seigneurs laïcs qui défendent les biens de l'Église en son nom. L'évêqueHaymon, de 988 à 1024, est le premier à obtenir le droit de frapper la monnaie et de disposer des péages et des marchés verdunois[AG 8]. En 963,Godefroid Ier « le Captif » est le premier comte de Verdun à venir de lamaison d'Ardenne[AG 10], une riche famille lotharingienne[JM 4].

Au printemps 984, le roi de France,Lothaire assiège la ville. Cet épisode est décrit par le moineRicher dans sesChroniques[68].

Verdun se développe avec la construction de lacathédrale Notre-Dame en 990, de quatre grandes abbayes bénédictines et de deux collégiales[GM 2]. Le port se voit entouré de murs vers 985, et non des palissades en bois habituelles[AG 7]. Une réforme monastique marque le début des arts de l'enluminure, de l'émaillerie et de l'orfèvrerie, dans lequelNicolas de Verdun se fait connaître[GM 2].

Moyen Âge central : lutte entre bourgeoisie et épiscopat

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Article détaillé :Principauté épiscopale de Verdun.
Évêché de Verdun
Principauté ecclésiastique de Verdun

997 – 1552 (1648)

Blason

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Lescomtes et lesévêques de Verdun ne s'entendent pas car les empereurs du Saint-Empire romain germanique nomment des évêques allemands loyaux pour contrer l'esprit d'indépendance des comtes. Le comte de Verdun etduc de Haute-LotharingieGodefroid « le Barbu » va jusqu'à prendre la ville en 1047, chasser l’évêque Thierry et incendier la cathédrale. Mais il finit par faire pénitence publique, rend les territoires volés et reconstruit la cathédrale[JM 4].

En 1095,Godefroy de Bouillon prend la tête de laPremière croisade et vend son comté à l’évêque Richer avant son départ enTerre sainte[JM 4]. Les nouveauxavoués de l'Église sont lescomtes de Bar.RenaudIer de Bar va perdre et regagner le comté-avouerie plusieurs fois face àGuillaumeIer de Luxembourg et le comteHenri Ier de Grandpré[AG 11]. Mais il abuse de son pouvoir en construisant undonjon, la Tour-le-Voué, au sommet de la ville[JM 5] et en faisant abdiquer l'évêque Ursion[AG 11]. Le nouvel évêque,Albéron de Chiny, et les habitants démolissent la tour et obligent Renaud à renoncer à sa charge[JM 5].

Le, àColmar, l'empereurFrédéric Barberousse confirme au tout nouvel évêqueAlbert de Mercy et à l'Église de Verdun le bénéfice du comté de Verdun donné par Otton III àHaymon à la fin duXe siècle, en reconnaissance des services rendus à l'Empire[AG 11]. Les ecclésiastiques ont le droit de battre la monnaie, de rendre justice[JM 5], et sont propriétaires, à l'extérieur de Verdun, de l'abbaye de Juvigny, de la collégiale deMontfaucon et d'une dizaine de forteresses. Les évêques décident de ne plus nommer d'avoué et de rester les seuls maîtres en cumulant les fonctions. En 1227, leroi des RomainsHenri VII qualifiera l'évêque de Verdun deprinceps (prince du Saint-Empire) à un moment où ce dernier administre une centaine de villages[AG 11].

AuXIIe siècle, les riches bourgeois, ou citadins, veulent participer au gouvernement de la ville, mais les évêques refusent de partager le pouvoir. De nombreux affrontements vont alors opposer les bourgeois aux ecclésiastiques[JM 6]. En 1142,Conrad III avait déjà reconnu une coutume et un droit propre aux bourgeois verdunois. En 1195,Henri VI les prend sous sa protection spéciale[AG 12]. En 1208, alors que la guerre fait rage, les bourgeois alliés aux seigneurs chassent lechapitre et l'évêqueAlbert II de Hierges est tué en assiégeant la ville. Tout comme àMetz, les bourgeois se conjurent et se dotent de jurés ou « wardours (gardiens) de la paix » composant une nouvelle magistrature, le « Nombre ». Les Verdunois rédigent également une Charte de paix. Mais les bourgeois ayant obtenu les fonctions dirigeantes n'appartiennent pas au Commun mais aux richesfamilles patriciennes appelées lesLignages de Verdun. En 1214, l'empereurFrédéric II reconnaît la charte de paix messine et donc tacitement celle de Verdun, tout en interdisant aux Verdunois de se conjurer[AG 13]. La lutte entre la bourgeoisie et l’épiscopat continuera cependant tout au long desXIIIe et XIVe siècles[AG 14].

AuxXIIe et XIIIe siècles, Verdun connaît son âge d'or. La cité est divisée en une ville-haute qui concentre les centres religieux et administratif, et une ville-basse comprenant les quartiers résidentiels habités par les commerçants et artisans[JM 6]. La cité compte alors 13 000 habitants. L'industrie est prospère, entre tissage de draps, tannages de peaux et pièces d'orfèvrerie de l'art mosan. Les marchands sillonnent l'Europe en passant par Verdun, rapportant bois, métaux précieux, étoffes et épices[JM 7]... De nombreuses abbayes se construisent comme celles bénédictines de Saint-Vanne, de Saint-Paul et de Saint-Airy[JM 8]. Mais la période de prospérité ne dure pas. À la fin duXIIIe siècle, le trafic sur laMeuse diminue au profit de celui sur laMoselle ou leRhin[JM 8]. Déjà en 1132, l'évêque Albéron de Chiny avait cessé de frapper la monnaie laissant place auxdeniers deChâlons-sur-Marne et entrant dans la zone monétaire française. L'industrie urbaine est concurrencée par l'industrie rurale, alors plus compétitive[AG 15].

AuXIVe siècle, Verdun prend conscience de sa vulnérabilité. La ville est en effet encerclée au sud par le comté de Bar, au nord par celui du Luxembourg et à l'ouest par la France qui a annexé la Champagne en 1285[GM 2]. L'influence de la France augmente dans l'Ouest de la Lorraine : elle annexe la ville deToul en 1300, leBarrois mouvant en 1301 et l'évêché de Toul en 1305. Les Verdunois se placent tour à tour sous la protection de Gobert VIII d'Apremont en 1314, d'ÉdouardIer de Bar, puis du roi de FranceLouis X « le Hutin » en 1315, entraînant d'inévitables conflits auxquels se joint Jean de Luxembourg. Finalement, en 1331, l'évêqueHenri d'Apremont place la cité sous la garde perpétuelle de la France[AG 16]. Avec la déclenchement de laguerre de Cent Ans en 1337, le roi de France place la cité sous la garde conjointe des comtes de Bar et de Luxembourg[AG 17].

Moyen Âge tardif : le déclin

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Lapeste frappe la Lorraine et Verdun vers 1348/1350, tuant entre 30 et 60 % de la population. Occupé par la guerre, le roi de France ne s'occupe plus de garder Verdun, laissant l'Empire y restaurer son autorité avec difficulté[AG 18]. L'empereur des RomainsCharles IV supprime toutes les réformes précédentes et redonne le pouvoir à l'évêché et aux lignages. Il rétablit ensuite la garde conjointe de Bar et du Luxembourg, ce qui provoque la colère des bourgeois pour qui ces gardes sont onéreuses. Ils forment une coalition en 1358 avecYolande de Bar, déjà en conflit avec l'évêché depuis 1352 et la ville depuis 1356. Le Verdunois est ravagé mais les deux parties font la paix en 1359 à cause de la menace grandissante descompagnies de Routiers. L'évêché et la ville sont alors très endettés[AG 19].

En 1374, Verdun obtient le titre deville libre d'Empire[GM 2], placée sous la tutelle directe de l'empereur. Le sceau de la ville change pour figurer un aigle impérial au lieu d'une cathédrale[AG 20]. Le Grand-Rempart forme une nouvelle enceinte d'une trentaine de tours et de trois portes monumentales[GM 2] dont la Porte Chaussée[AG 20]. La ville ne va cependant pas connaître la paix. En 1382, lors duGrand schisme d'Occident, Verdun compte deux évêques. De plus, les protecteurs de la ville se succèdent, alternant entre France et Saint-Empire[AG 21], puis entre France et Bourgogne[AG 22]. Enfin, les bourgeois ont de moins en moins de pouvoirs alors que des difficultés financières se font sentir. Les abbayes et les couvents, qui ont vu le nombre de religieux chuter, doivent vendre une partie de leurs biens pour survire[AG 23].

XVIe siècle : une ville française

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Même si la ville reste une terre d'Empire et l'évêque un Prince d'Empire[AG 24], la ville est de plus en plus sous l'influence française, par la langue, l'origine des évêques et des ordres religieux, par le style de l'architecture et par l'économie (usage des monnaies et relations commerciales)[GM 2]. De plus, leSaint-Empire romain germanique ne protège plus le territoire des villes deMetz,Toul et Verdun (futurTrois-Évêchés) contre les pillards[AG 24].

En 1548, le nouvel évêqueNicolas Psaume se tourne vers la France pour reprendre la situation politique et religieuse en main[GM 2]. Le roi de FranceHenri II s'allie aux princes protestants d'Allemagne en lutte avec l'empereur des RomainsCharles Quint, et devient vicaire d'Empire et protecteur des Trois-Évêchés. En 1552, il organise le « Voyage d'Allemagne » (ou « Voyage d'Austrasie »), une expédition militaire sur le territoire du Saint-Empire. Après avoir pris Metz et Toul sans combattre et s'être rendu en Alsace[JM 9], il entre pacifiquement dans Verdun le[GM 3]. Le soir-même il quitte la ville, laissant derrière lui une garnison de 300 hommes sous l'autorité d'un gouverneur[AG 25], lemaréchal de Tavannes[JM 9].

Quelques mois plus tard, l'empereur Charles Quint cherche à reprendre le territoire des Trois-Évêchés et fait lesiège de Metz. Mais la ville résiste sous le commandement du ducFrançois de Guise et le siège est un échec, forçant l'empereur et son armée à se retirer[JM 9].

Avec l'occupation française de 1552, lesévêques de Verdun perdent tout pouvoir politique. La ville compte alors 3 chapitres, 14 abbayes etcouvents[AG 26], et 24 églises[GM 3]. Le chapitre cathédral est composé d'unarchiprêtre, desarchidiacres, unchantre, unécolâtre, unchancelier, une soixantaine dechanoines et desaumôniers[AG 26]. L'évêqueNicolas Psaume prend cependant une part active auconcile de Trente (1545-1563) et entreprend de faire appliquer ses décisions et de combattre le protestantisme[AG 27]. En 1558, il fonde une université où l'on enseigne le droit, la médecine, la théologie, la philosophie et les lettres mais elle doit fermer ses portes en 1565[69].

Malgré l'occupation française, le roi de France, tout comme l'empereur, considère toujours Verdun comme une ville impériale. Les évêques sont toujours nommés par le Saint-Empire et la justice est rendue par la Chambre impériale[AG 28]. La ville passe brièvement sous la garde deCharles III de Lorraine de 1590 à 1595[AG 29].

XVIIe et XVIIIe siècles : une ville garnison

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Dessin en couleur d'une ville au milieu des champs.
Dessin de la ville de Verdun dans un atlas de 1638.

Au début duXVIIe siècle, la monarchie française veut faire définitivement sortir la ville du Saint-Empire. Les relations avec la France s'intensifie[AG 30]. De 1624 à 1635, les ingénieurs du roi érigent unecitadelle pour assumer les défenses du royaume[JM 10].

Finalement, en 1648, letraité de Münster, faisant partie destraités de Westphalie, confirme le rattachement de la cité et de l'évêché de Verdun auroyaume de France[AG 30]. Les habitants sculptent les armes du roi sur les portes de la cité et adoptent comme nouveau blason unefleur de lys couronnée d'or. La frontière du royaume se retrouvant sur leRhin, Verdun devient un élément de défense important[JM 10].Vauban fortifie la ville : il l'enferme dans une enceinte bastionnée, entourée deglacis, et il met au point un système de troisponts-écluses, dontcelui de Saint-Amand, pour inonder la plaine autour de la ville[GM 3]. Mais tous les travaux prévus ne sont pas effectués, ce qui laisse la ville vulnérable, ne pouvant pas résister à un siège. Verdun ne sera alors qu'une place d'arrêt[AG 31] servant d'étape aux troupes royales[JM 10]. La garnison se stabilise autour de 3 000 hommes[AG 32].

AuXVIIe siècle, la cité perd son autonomie judiciaire et administrative et passe sous le contrôle deMetz dont elle devient l'un des cinq puis onzebailliages royaux[AG 33]. Petite ville de 10 000 habitants, place militaire de second ordre et centre administratif modeste, Verdun ne connaît pas un grand essor économique ni de profondes transformations[AG 34].

AuXVIIIe siècle, les activités de Verdun tournent encore autour du commerce régional, de l'artisanat, du bâtiment, des tanneries, des filatures, et desdrageries[GM 3]. La ville connaît une période de paix et se retrouve en proie à une fièvre constructrice : la chapelle Saint-Nicolas du collège des Jésuites en 1731, le palais épiscopal[JM 10], l'abbaye de Saint-Paul et la restauration de la cathédrale en 1755. En 1737, la ville achète l'hôtel Japin pour en faire son hôtel de ville. Deux casernes sont construites pour pouvoir loger les hommes de la garnison : la caserne Saint-Paul (puis Jeanne d'Arc) de 1729 à 1735 et celle de Saint-Nicolas de 1723[GM 3] à 1766[AG 35].

Révolution française et Empire

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Dessin d'une foule entourant un corps passant la porte d'un rempart.
Corps du général Beaurepaire quittant la ville après lacapitulation de Verdun en 1792.

LaRévolution française est plutôt bien accueillie par les verdunois. Une nouvelle municipalité est élue, unegarde nationale est levée et plusieurs clubs populaires sont créés[JM 11]. Mais la cité épiscopale connaît également ladéchristianisation : les ordres religieux sont supprimés, leurs biens sont vendus aux plus offrants[AG 36], les prêtres sont enfermés ou déportés[AG 37]. En 1790, le choix deBar-le-Duc pour devenir le chef-lieu du nouveau département du Barrois (futur département de laMeuse) n'est pas accepté[GM 3] mais la ville conserve sonévêché[AG 38].

Article détaillé :Bataille de Verdun (1792).

En 1792, à la suite de ladéclaration de guerre de la France au Saint-Empire, l'armée prussienne menée par leduc de Brunswick pénètre enLorraine et fait le siège de Verdun[JM 11]. Les fortifications de la ville sont en mauvais état et elle manque d'artillerie et de militaires d'expérience[AG 39]. Le, elle tombe aux mains des Prussiens et le commandant de la garnisonBeaurepaire est chargé de capituler. Il est retrouvé mort le lendemain dans une salle de l'hôtel de ville, s'étant suicidé pour éviter le déshonneur[JM 11],[GM 3]. Le, Verdun capitule. Finalement, l'armée prussienne est vaincue le lors de labataille de Valmy[JM 11], et quitte la ville le[70]. De sévères mesures sont alors prises contre les collaborateurs. Sous laConvention (1792-1795), 35 verdunois sont jugés àParis puis guillotinés. Parmi eux, les demoiselles qui avaient offert desdragées auroi de Prusse le, et qui seront appelées les « Vierges de Verdun » sous laRestauration (1814-1830)[JM 11]. Des élus municipaux, dont Laurent Pons, réussiront à faire annuler le le décret d'infamie ayant frappé la ville pour sa reddition[GM 3].

Sous leConcordat de Bonaparte de 1801, le calme revient. La ville accueille des prisonniers britanniques desGuerres napoléoniennes de 1803 à 1814, et ceux-ci participent à la vie de la cité[GM 4]. Mais lediocèse de Verdun disparait, rattaché àcelui de Nancy[AG 37].

XIXe siècle

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La ville est peu touchée par les mutations économiques de larévolution industrielle, probablement à cause de sa militarisation croissante. Si le travail de filature du coton apparaît, la tannerie se maintient difficilement et ce sont les activités rurales (élevage, agriculture) qui dominent avec le commerce. L'unique tradition encore existante aujourd'hui est celle de la dragée[AG 40]. L'aspect de la ville, étouffée dans ses fortifications, est profondément modifié : de grands axes de communications remplacent les petites ruelles et des portes dans les remparts ouvrent la ville sur l'extérieur[AG 41]. De nombreuses constructions ont lieu : un abattoir en 1840, un marché couvert en 1853, un théâtre, des ponts... Le chemin de fer arrive dans la ville avec l'inauguration de lagare de Verdun en 1870[GM 5]. Lecanal de l'Est, dont les travaux de la traversée de la ville ont débuté en 1874, est ouvert à la navigation le[AG 42]. La ville récupère son diocèse en 1817 mais il faut attendre 1823 pour qu'un évêque prenne possession du siège[AG 43].

Guerre de 1870, le siège de Verdun

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Lors de laguerre franco-prussienne de 1870, Verdun est attaquée le mais résiste aux bombardements de l'artillerie ennemie malgré les gros dégâts subis[JM 12].
Finalement, après le reddition deMetz le, le général Guérin de Waldersbach, commandant de la place, capitule le après 81 jours de siège[AG 44]. La ville est occupée jusqu'au[GM 5].

Article détaillé :Place fortifiée de Verdun.

Avec letraité de Francfort de 1871, qui entérine l'annexion de l'Alsace-Moselle, Verdun se retrouve à 45 km de l'Empire allemand[GM 5], et devient la place forte de la frontière Nord-Est[JM 12]. Une première ceinture de 10 forts, dits de la « panique », est érigée sur les hauteurs les plus proches de Verdun. De 1880 à 1914, une seconde ceinture de 43 forts et ouvrages militaires est construite dans un périmètre de 45 km[GM 5], dont font partie lefort de Douaumont et lefort de Vaux[JM 13]. Le tout forme laplace fortifiée de Verdun, reliée par 180 km de voies ferrées avec en son centre lacitadelle souterraine de Verdun comme poste de commandement[GM 5].
La garnison passe de 3 422 hommes en 1876 à 27 000 en 1914[AG 45].
Verdun est prête à faire face à une invasion[JM 13].

On complétera utilement ces informations avec le livre de Cédric Spagnoli,Verdun dans la guerre de 1870. Le siège, l'occupation, la mémoire.

Première Guerre mondiale : l'enfer de Verdun

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Photographie aérienne de Verdun, prise pendant la Première Guerre mondiale.
Photographie aérienne de Verdun, prise pendant laPremière Guerre mondiale.

Après la déclaration de laPremière Guerre mondiale en 1914, les civils sont évacués de Verdun et la ville se prépare à la guerre. L'armée allemande envahit le nord-est de la France et encercle à moitié la place forte[JM 14]. La ville n'est accessible que par deux axes menant àBar-le-Duc : le chemin de fer local « Le Meusien » (appelé également « Le Varinot » du nom de son constructeurCharles Varinot) et la route départementale qui sera appelée « Voie sacrée » par l'écrivainMaurice Barrès[GM 5].

Article détaillé :Bataille de Verdun.

En, le Quartier Général français ne reconnaissant plus aucune valeur stratégique aux forts, désarme ceux autour de Verdun et supprime la garnison. L’État-major allemand profite alors de la vulnérabilité de la place[JM 15], dernier rempart avantParis[JM 14], pour mener une offensive. Le vers7 heures, deux millions d'obus s’abattent sur Verdun. Mais contrairement à ce à quoi s'attendaient les Allemands et leur commandant en chef le généralErich von Falkenhayn, l'armée française résiste et campe sur ses positions[JM 15]. La bataille dure près de 10 mois, faisant 163 000 morts et 216 000 blessés du côté français et 143 000 morts et 196 000 blessés du côté allemand[GM 6]. À l'automne 1916, l'armée française, profitant de l'offensive de la Somme, contre-attaque, reprend les forts perdus et repousse les Allemands. Verdun est sauvée[JM 16].

Labataille de Verdun de1916 est l'une des plus importantes dupremier conflit mondial. Avec la rotation importante des unités françaises (deux tiers despoilus y ont combattu), Verdun devient le symbole de la guerre, et est connue aussi bien en France qu'à l'étranger. La ville reçoit de multiples distinctions, françaises et internationales, faisant d'elle la ville la plus décorée de France. C'est également là qu'est choisi le corps d'un soldat pour être inhumé dans latombe du Soldat inconnu à Paris[M 8].

Article connexe :Reprise du fort de Vaux.
Article détaillé :Bataille de Verdun (1917).

Le, l'armée française menée par le généralGuillaumat lance une offensive appelée ladeuxième bataille de Verdun. Cela permet de regagner du terrain sur les Allemands et de retrouver la position des lignes de 1916. En 1918, l'armée américaine fait une percée en direction deSaint-Mihiel et dégage le nord de Verdun[AG 46].

Après la guerre, la ville est dévastée : un quart est entièrement détruit, une moitié est gravement endommagée et le dernier quart a été pillé. Pendant l'entre-deux-guerres, la ville se reconstruit avec l'aide d'élus meusiens (Raymond Poincaré etAndré Maginot) et de pays étrangers (Royaume-Uni,États-Unis...). Une ville nouvelle apparaît en 1929, avec des rues élargies, des quais de fleuve dégagés et des monuments, comme lacathédrale, restaurés. De nombreux monuments aux morts sont érigés et l'ossuaire de Douaumont est construit sur les hauteurs de l'agglomération. Verdun devient un lieu de pèlerinage pour les combattants de la Grande Guerre et leurs familles[GM 6].

Seconde Guerre mondiale : l'occupation

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Verdun n'est plus à proximité de la frontière et cette dernière est désormais défendue par laligne Maginot[JM 17]. Lors de laSeconde Guerre mondiale, la ville est évacuée dès et tous les ponts sont détruits. Les Allemands investissent la ville le[GM 6]. Elle se retrouve alors dans lazone interdite et est le siège d'uneKreiskommandantur et de laGestapo[AG 47]. Elle accueille également un camp de prisonniers : leFrontstalag 240[71]. La résistance est active mais ses membres connaissent exécutions et déportations[GM 6].

Les Allemands abandonnent Verdun le, poursuivis par laTroisième armée des États-Unis (Third United States Army)[GM 6].

De l'après-guerre auXXIe siècle

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La ville devient l'un des sièges des forces américaines de l'OTAN et le reste jusqu'en 1966[JM 17].

Après la guerre, Verdun connaît une poussée démographique qui amène la ville à s’agrandir, surtout vers l'est, pour pallier la crise du logement. Jusqu'en 1967, 2 000 soldats américains sont présents, travaillant pour la base logistique de l'Advance Service[GM 6]. La ville reste un lieu de pèlerinage malgré la diminution constante des anciens combattants[AG 48].

Le Centre mondial de la paix

Dans les années 1980, la ville n'échappe pas aux difficultés économiques dans le secteur industriel. Le tourisme apparaît comme une activité porteuse au vu de la richesse patrimoniale et historique de la cité épiscopale[AG 49].
Àl'été 1994, leCentre mondial de la Paix, des Libertés et des Droits de l'Homme, dont les activités avaient commencé dès 1990, est installé dans l'ancien palais épiscopal[AG 50].

Politique et administration

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Tendances politiques et résultats

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L'électorat de Verdun ne manifeste pas de tendance politique bien affirmée, accordant ses faveurs au candidat de lagauche ou de ladroite selon les élections.

Auxélections municipales de 1995,Arsène Lux (RPF puisDVD) prend la mairie au socialisteJean-Louis Dumont. Il la conserve en2001. En2008, il garde les rênes de la ville avec 52,82 % des voix toujours face à Jean-Louis Dumont (PS)[72]. En2014, Samuel Hazard (PS) reprend la mairie avec 49,41 % des voix face au maire sortant Arsène Lux (DVD) à 40,39 % et Gilbert Prot (FN) à 10,18 %[73].

À l'élection présidentielle de 1995,Jacques Chirac (RPR) est élu face àLionel Jospin (PS) avec 52,19 % des suffrages verdunois, un score quasi-égal à celui national de 52,64 %. Cependant, au premier tour, c'étaitÉdouard Balladur (UDF - RPR) qui était arrivé en tête dans la ville avec 21,96 % des suffrages, au coude-à-coude avec Lionel Jospin (PS) à 21,86 %[74]. En2002, le président sortant Jacques Chirac (UMP) est réélu avec 81,58 % des voix face àJean-Marie Le Pen (FN)[75]. En2007,Nicolas Sarkozy (UMP) arrive en tête face àSégolène Royal (PS) avec 57,23 % des suffrages verdunois, supérieur au taux national de 53,06 %[76]. En2012, le président sortant Nicolas Sarkozy obtient 52,96 % des suffrages verdunois, mais c'estFrançois Hollande (PS) qui est élu par les Français avec 51,64 %[77].En2017,Emmanuel Macron (LREM) arrive en tête avec 61,47% des suffrages verdunois, face àMarine Le Pen (FN).En 2022, le président sortant Emmanuel Macron (LREM) est réélu avec 53.13% des suffrages verdunois face à Marine Le Pen(RN).

Administration municipale

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Photographie d'un bâtiment depuis sa cour intérieure.
Hôtel de ville de Verdun.

DuMoyen Âge à laRévolution française, les magistrats de Verdun sont choisis parmi les membres des troisEstendes de Verdun : lesLignages de la Porte, d'Azannes et des Estouff. Le même système existe dans d'autres villes lorraines, tels que les Lignages de Toul ou lesParaiges de Metz, et à l'étranger comme lesLignages de Bruxelles[78],[79].

La population de la commune étant comprise entre 10 000 et 20 000 habitants, leconseil municipal est composé de 33 membres : le maire, 9 adjoints et 23 conseillers municipaux[M 9]. L'hôtel de ville est installé depuis 1738 dans un ancien hôtel particulier duXVIIe siècle construit par Nicolas Japin[80].

La commune est dotée d'unconseil municipal des jeunes composé de 15 membres, dont un maire élu[M 10].

Composition du conseil municipal de Verdun (mandature 2014-2020)[73]
ListePrésident de groupeEffectifStatut
« Pour Verdun, une équipe, un projet »Samuel Hazard25Majorité
« Verdun...toujours pour tous...avec passion »Arsène Lux7Opposition
« Verdun fait front »Gilbert Prot1Opposition

Liste des maires

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Article détaillé :Liste des maires de Verdun.

Depuis 1793, une trentaine de personnes se sont succédé au poste demaire de Verdun.

Plusieurs d'entre eux ont également été desparlementaires :Victor Schleiter (maire de 1925 à 1933),Gaston Thiébaut (1935-1940 et 1944-1947),François Schleiter (1953-1965),André Beauguitte (1965-1977),Jean-Louis Dumont (1989-1995) etArsène Lux (1995-2014). Ce dernier est celui qui a dirigé la ville le plus longtemps, 19 ans.

Liste des cinq derniers maires[81]
PériodeIdentitéÉtiquetteQualité
mars 1977mars 1983René VigneronPSConseiller général ducanton de Verdun-Est(1973-1982)
mars 1983mars 1989Jacques Barat-DupontUDFConseiller général ducanton de Verdun-Est(1982-1988)
mars 1989juin 1995Jean-Louis DumontPSDéputé(1981-1993, depuis 1997)
juin 19954 avril 2014Arsène LuxRPF puisDVDDéputé(1993-1997)
Conseiller général ducanton de Verdun-Ouest(2004-2011)
4 avril 2014[82]En coursSamuel HazardPSConseiller général ducanton de Verdun-Ouest(2011-2015)
Président de laCC de Verdun(2014-2015)
Président de laCA du Grand Verdun(depuis 2015)
Conseiller départemental ducanton de Verdun-1(depuis 2015)

Rattachements administratifs et électoraux

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Photographie d'un bâtiment d'angle en brique rouge.
Sous-préfecture de la Meuse à Verdun.

Verdun est unesous-préfecture dudépartement de laMeuse,chef-lieu de l'arrondissement de Verdun. Depuis le, la commune fait partie de larégionGrand Est, créée par fusion des régionsAlsace,Lorraine etChampagne-Ardenne. Auparavant, de 1982 à 2015, elle faisait partie de la région Lorraine. Elle fait également partie de lazone de défense et de sécurité Est.

Depuis le, Verdun est le siège de la communauté d'agglomération du Grand Verdun qui regroupe 26 communes[83]. Auparavant, de 2002 à 2015, la ville faisait partie de lacommunauté de communes de Verdun, qui regroupait 5 communes, jusqu'à sa fusion avec lacommunauté de communes de Charny-sur-Meuse. La ville est aussi le siège duPays de Verdun créé en 2004, auquel est membre l'intercommunalité de Verdun avec neuf autresEPCI (Centre Argonne,Région de Damvillers,Pays d'Étain,Meuse-Voie sacrée,Montfaucon-Varennes-en-Argonne,Pays de Montmédy,Pays de Spincourt,Pays de Stenay etVal Dunois)[84]. Cepays est un syndicat mixte qui devrait devenir Pôle d'équilibre territorial et rural (PETR) à la suite de laloi MAPTAM de janvier 2014[85].

Verdun fait partie de ladeuxième circonscription législative de la Meuse et de lacirconscription européenne Est. À la suite duredécoupage cantonal de 2014, la ville est lebureau centralisateur de deuxcantons (Verdun-1 etVerdun-2) qui regroupent au total 6 communes[86]. Auparavant, de 1790 à 1973, elle faisait partie ducanton de Verdun avec neuf autres communes, puis, de 1793 à 1982, se voyait partagée en deux cantons (Verdun-Est etVerdun-Ouest), et enfin, de 1982 à 2015, en trois cantons (Verdun-Est, Verdun-Ouest etVerdun-Centre).

Finances locales

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En 2015, lebudget global de la commune était de 16 850 000 €, dont 12 758 000 € de fonctionnement et 4 092 000 € d'investissement. Cela représentait 862 € par habitant, un nombre très inférieur à la moyenne de la strate (1 806 € par habitant). Les dépenses s'élevaient à 25 009 000 €, réparties en 11 986 000 € de fonctionnement et 13 023 000 € d'investissement. Cela représentait 1 283 € par habitant, un nombre inférieur à la moyenne de la strate (1 666 € par habitant)[87].

Le budget connaît une forte baisse ces dernières années, variant de 48 928 000 € en 2000[88] à 16 850 000 € en 2015[87], avec un maximum de 58 038 000 € en 2002[89] et un minimum de 16 281 000 € en 2009[90].

Ladette de la commune est de 10 629 000 € en 2015, soit 544 € par habitant, un nombre inférieur à la moyenne de la strate (944 € par habitant)[91]. Elle a baissé de 24 641 000 € en 2000[92] à 10 629 000 € en 2015[91].

Lacapacité d'autofinancement (CAF) de la commune est de 5 236 000 € en 2015, soit 268 € par habitant, un nombre supérieur à la moyenne de la strate (183 € par habitant). La CAF varie beaucoup d'année en année, avec un maximum de 5 236 000 € en 2015[87] et un minimum de 1 582 000 € en 2004[93].

Capacité d'autofinancement (CAF) de Verdun de 2000 à 2015(en €/habitant)
2000200120022003200420052006200720082009201020112012201320142015
Verdun951861161067499103182161193208212234221254268
Moyenne de la strate[Note 7]129126139165168171187169163160187234177183182183

En 2015, le taux de lataxe d'habitation est de 4,34 %, inférieur de plus de 11 points au taux moyen de la strate (15,98 %), celui de lataxe foncière sur le bâti est de 6,78 %, inférieur de plus de 15 points au taux moyen de la strate (22,48 %), et celui de la taxe foncière sur le non bâti est de 26,35 %, inférieur de plus de 32 points au taux moyen de la strate (59,11 %)[94].

Budget et fiscalité 2022

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En 2022, le budget de la commune était constitué ainsi[95] :

Avec les taux de fiscalité suivants :

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2020 : médiane en 2020 du revenu disponible, par unité de consommation : 20 050 [96].

Politique environnementale

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Les deuxcentrales nucléaires les plus proches sont cellesde Cattenom (Moselle) à 68 km[97] etde Chooz (Ardennes) à 113 km[98]. Les communautés de communesde Verdun,de Charny-sur-Meuse etde Montfaucon-Varennes-en-Argonne ont un projet d'implantation deparc éolien sur les communes d'Esnes-en-Argonne,Montzéville,Béthelainville etSivry-la-Perche[M 11]. Cependant, le, la préfecture de la Meuse refuse de délivrer lepermis de construire estimant que le projet porte atteinte aux sites mémoriels liés aux champs debataille de Verdun tout proches et à leur classification aupatrimoine mondial de l'UNSECO[99].

Le réseau d'eau potable de la commune est géré parVeolia Eau. En, l'eau est temporairement interdite à la consommation après que des analyses se soient révélées non conformes[100]. La ville dispose d'unassainissement collectif[M 12] et d'unestation d'épuration gérée par le Syndicat Mixte d'Assainissement et Transports Urbains du Verdunois et située sur le territoire deBelleville-sur-Meuse. Cette station a une capacité nominale de 52 500 équivalent-habitant (EH) et un débit de référence de 22 600 m3 par jour. En 2015, la station a eu une charge maximale en entrée de 29 271 EH, d'un débit entrant moyen de 5 404 m3 par jour et d'une production de boues de 445 T/an entièrement traitées parépandage[101].

Lesdéchets ménagers sont ramassés hebdomadairement. En 2013, 6 416,86 tonnes d'ordures ont été collectées sur le territoire de l'anciennecommunauté de communes de Verdun[M 13]. Depuis 2004, letri sélectif a été mis en place. En 2013, 729,05 tonnes de déchets ont été collectés dans l'intercommunalité et traités au centre de tri deFameck (Moselle)[M 14]. La commune possède 23 points de collecte du verre. En 2013, 481,56 tonnes de verre ont été récoltés dans la communauté de communes[M 15]. Unedéchèterie se trouve dans la commune voisine deThierville-sur-Meuse et est ouverte aux habitants de l'intercommunalité[M 16]. De plus, une collecte des encombrants ménagers est organisée deux fois par an[M 17].

Jumelages

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Article détaillé :Jumelage.

Au lendemain de laPremière Guerre mondiale, le conseil municipal prend la décision de ne sejumeler à aucune autre ville[102].

Un jumelage entre Verdun etAlep, deux villes martyres, a été envisagé, mais n'a pas abouti.

Population et société

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Démographie

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Article détaillé :Démographie de la Meuse.
Carte affichant la densité de chaque commune de l'aire urbaine de Verdun.
Densité de population de l'aire urbaine de Verdun.

Les habitants de Verdunsont appelés lesVerdunois.

En 2014, la commune comptait 18 393 habitants[IN 2]. La superficie de la commune étant de 31,03 km2, la densité s'élevait donc à 593 habitants par km2.

La ville forme avec les communes limitrophes deBelleville-sur-Meuse etThierville-sur-Meuse, l'unité urbaine de Verdun[IN 3], qui rassemblait 24 140 habitants en 2013. D'une surface de 53,3 km2, la densité s'élevait à 453 habitants par km2[IN 4].

Elle est également au cœur de l'aire urbaine de Verdun, regroupant 64 communes[IN 5] et 40 199 habitants en 2013. D'une surface de 762,5 km2, la densité s'élevait à 52,7 habitants par km2[IN 4].

La communauté d'agglomération du Grand Verdun, dont fait partie Verdun, rassemble 26 communes[IN 6] et 28 469 habitants en 2013. D'une surface de 300,9 km2, la densité s'élevait à 94,6 habitants par km2[IN 4].

Évolution démographique

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En 1765, la ville comptait environ 15 000 habitants[61]. En 1793, la population de la commune n'est plus que de 9 060 habitants. En 50 ans, elle augmente de plusieurs milliers de personnes pour atteindre 15 533 habitants en 1841. Puis, la population diminue jusqu'à 10 738 verdunois en 1872, avant d'être plus que doublée en seulement une vingtaine d'années, atteignant 22 151 habitants en 1896. Le nombre d'habitants diminue ensuite jusque 12 788 en 1921, avec une perte de 9 000 personnes entre 1911 et 1921 due à laPremière Guerre mondiale. La population repart à la hausse pour atteindre 19 460 habitants en 1936, mais dix ans plus tard, après laSeconde Guerre mondiale, il ne reste plus que 14 609 habitants, soit une perte de 4 851 personnes. La population se remet à progresser pour atteindre 23 621 habitants en 1975. Depuis, elle est en baisse constante[DI 5].

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[103],[Note 8].

En 2022, la commune comptait 16 610 habitants[Note 9], en évolution de −7,27 % par rapport à 2016 (Meuse : −4,4 %,France horsMayotte : +2,11 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
179318001806182118311836184118461851
9 0609 13610 2769 8199 97810 57715 53313 44813 941
Évolution de la population  [ modifier ], suite (1)
185618611866187218761881188618911896
12 74212 39412 94110 73815 78116 05317 75518 85222 151
Évolution de la population  [ modifier ], suite (2)
190119061911192119261931193619461954
21 36021 70621 70112 78814 28016 54019 46014 60918 831
Évolution de la population  [ modifier ], suite (3)
196219681975198219901999200620112016
21 98222 01323 62121 51620 75319 62419 37418 29117 913
Évolution de la population  [ modifier ], suite (4)
20212022-------
16 68916 610-------
De 1962 à 1999 :population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes :population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[104] puisInsee à partir de 2006[105].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pyramide des âges

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La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 35,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (32,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 29,2 % la même année, alors qu'il est de 29,6 % au niveau départemental.

En 2018, la commune comptait 8 069 hommes pour 9 092 femmes, soit un taux de 52,98 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (50,49 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[106]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,7 
90 ou +
2,3 
7,6 
75-89 ans
12,3 
16,6 
60-74 ans
18,5 
19,3 
45-59 ans
18,1 
18,2 
30-44 ans
15,7 
21,5 
15-29 ans
19,2 
16,2 
0-14 ans
14,0 
Pyramide des âges du département de laMeuse en 2021 en pourcentage[107]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,8 
90 ou +
2,2 
7,6 
75-89 ans
11 
20,2 
60-74 ans
20,5 
20,6 
45-59 ans
20 
17,4 
30-44 ans
16,8 
16,7 
15-29 ans
13,6 
16,8 
0-14 ans
15,8 

Enseignement

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Verdun se trouve dans l'académie de Nancy-Metz, sous ladirection des services départementaux de l'Éducation nationale (DSDEN) de la Meuse, et est le centre de la circonscription de Verdun, l'une des quatre circonscriptions du département[108],[109].

La commune gère neuf écoles, pouvant accueillir au total plus de 1 200 élèves. Il y a troisécoles maternelles :Commandant Galland (~ 100 élèves),Jacques Prévert (~ 92 élèves) etJules Ferry (~ 58 élèves). Il y a également cinqécoles élémentaires :Glorieux (~ 111 élèves),Jules Ferry (~ 117 élèves),Pergaud-Michel (~ 118 élèves),Porte de France (~ 120 élèves) etRaymond Poincaré (~ 138 élèves). Il existe une seuleécole primaire :Caroline Aigle (~ 352 élèves)[110].

Le département gère deuxcollèges :Buvignier etMaurice Barrès[110],[M 18].

La région gère quatrelycées : le lycée général, technologique et professionnelJean-Auguste Margueritte, le lycée professionnelAlain-Fournier, le lycée professionnelEugène Freyssinet, et le lycée agricole de la Meuse (site de Verdun)[110],[M 19].

De plus, il existe plusieursétablissements privés : le collège Saint-Jean de Glorieux et le groupe scolaire Sainte-Anne (école élémentaire, collège, lycée général & technologique et lycée professionnel)[110].

Verdun ne possède quasiment aucun établissement pour lesétudes supérieures. Le lycée Jean-Auguste Margueritte et le groupe scolaire Sainte-Anne proposent des formations pour obtenir unbrevet de technicien supérieur (BTS) dans différents domaines[M 20]. Le centre hospitalier de Verdun compte deux centres de formation : l'Institut de formation en soinsinfirmiers (IFSI) et l'Institut de formation desaides-soignants (IFAS)[111].

Santé

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Article détaillé :Centre hospitalier intercommunal de Verdun - Saint-Mihiel.

En 2014, lesétablissements hospitaliers de Verdun et deSaint-Mihiel fusionnent pour former le centre hospitalier de Verdun Saint-Mihiel (CHVSM), le4e plus groscentre hospitalier de Lorraine après leCHRU de Nancy, leCHR de Metz-Thionville et lecentre hospitalier d’Épinal. L'établissement compte 1 187 lits et 1 800 professionnels de la santé, répartis sur quatre sites à Verdun (Saint-Nicolas, Sainte-Catherine, Désandrouins, Saint-Joseph) et un à Saint-Mihiel (Sainte-Anne)[112]. Il s'organise autour de huit pôles : « Anesthésie-réanimation » (SAMU/SMUR), « Chirurgie », « Médecine » (cardiologie,médecine interne...), « Mère-enfant » (maternité,pédiatrie...), « Rééducation, Dépendance, vieillissement » (gériatrie...), « Psychiatrie générale », « Médico-Technique et Hygiène » (imagerie médicale,laboratoire...) et « Secteurs médico-sociaux » (EHPAD,USLD...)[113].

La ville compte trois foyers-logements d'accueil pour les personnes âgées : les résidencesGlorieux,Mon repos etSouville. De plus, il existe l'EHPAD privé associatifSaint-Joseph[114].

La ville accueille plusieurs professionnels de santé :médecins généralistes,pharmaciens,chirurgiens-dentistes,ophtalmologistes,opticiens,kinésithérapeutes...

Lecentre hospitalier intercommunal de Verdun - Saint-Mihiel a une capacité, en 2018, de 1 187 lits et places dont[115] :

Sécurité et justice

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Véhicule Dacia de la police municipale de Verdun

La commune compte uncommissariat depolice nationale en centre ville[116], rattaché à laDirection départementale de la sécurité publique (DDSP) de la Meuse, dont le siège est situé à Bar-le-Duc[117]. La ville possède également unepolice municipale[M 21], et unebrigade de proximité de laGendarmerie nationale[118]. Dans la zone de police de Verdun s'étendant sur cinq communes, il y a eu 1 852 crimes et délits qui ont été commis lors de l'année 2012. Ils se décomposent en 64,2 % de vols et dégradations, 13,01 % de violences aux personnes, 12,8 % d'autres crimes et délits (drogue...), 9,4 % de délinquance économique, et 0,65 % de criminalité organisée. Letaux de criminalité est de 67,4 pour 1 000 habitants, supérieur de près de 30 points aux moyennes départementale (32,43 ‰) et régionale (38,98 ‰), et supérieur de 17 points à celle nationale (50,06 ‰)[119]. En, la communauté d'agglomération décide d'implanter 37 caméras dans le centre-ville de Verdun, elle prévoit également d'installer une soixantaine de caméras aux entrées des communes adhérentes au dispositif devidéosurveillance[120].

La ville accueille lacaserne du centre de secours des pompiers de Verdun, et est le siège des compagnies Nord-Est et Centre du département. Ces dernières dépendent duService départemental d'incendie et de secours (SDIS) de la Meuse, dont le siège est à Bar-le-Duc[121]. Le budget du SDIS est de 18,8 millions d'euros en 2015[122].

La commune relève dutribunal d'instance,de grande instance, dutribunal pour enfants et duconseil de prud'hommes de Verdun. Elle dépend dutribunal de commerce de Bar-le-Duc où se trouve également lacour d'assises de la Meuse. Elle est rattachée à lacour d'appel, autribunal administratif et à lacour administrative d'appel deNancy[123]. Avec laréforme de la carte judiciaire de 2007, la ville a perdu son tribunal de commerce au profit de celui de Bar-le-Duc[124].

La commune n'est dotée d'aucuneprison. Les établissements les plus proches dans le département sont[125] : lescentres de détention deSaint-Mihiel (401 places[126], à 33 km[127]) et deMontmédy (328 places[128], à 40 km[129]), et lamaison d'arrêt de Bar-le-Duc (73 places[130], à 47 km[131]). Verdun possède cependant une antenne du Service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP) de la Meuse, dont le siège est à Bar-le-Duc, et dépend de la direction interrégionale des services pénitentiaires deStrasbourg[132].

En 2024, un documentaire intituléHéroïne : la défaite de Verdun réalisé par Alain Morvan évoque le combat de la police et de la justice face une situation décrite comme étant « hors de contrôle » dans la ville. Samuel Hazard, le maire de Verdun, conteste cette image de la ville[133]

Sports

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Le Sport athlétique verdunois, créé en 1909, compte 1 800 licenciés. Il les accompagne de l'apprentissage du sport à la compétition[134]. Il y a notamment des clubs de sportde combat,de raquette et dessports collectifs[135].

La ville possède deux stades : le stade du Parc de Londres (unepiste d'athlétisme, un terrain defootball) et le stade de la Galavaude (une piste d'athlétisme, un terrain de football avec deux annexes). Les quartiers sont équipés de terrains de jeu en extérieur (football, basketball...) ainsi que deskateparks. De plus, il y a leboulodrome de la Digue. La commune compte également deuxgymnases au Parc de Londres, un aux Planchettes, un autre à la Galavaude, puis une salle de combat aux Planchettes, une salle des arts martiaux à la Galavaude, une salle d'escrime, un boulodrome couvert, et un ensemble sportif couvert à Chanteraine[M 22],[136].

Des associations gèrent d'autres équipements sportifs autour de la commune : unstand de tir géré par la Société de tir de Verdun, deséquipements équestres gérés par l'Étrier Verdunois et un circuit demoto-cross géré par le Motoclub de la Valtoline[M 22],[136].

La base de loisirs du Pré l'Évêque - Jacques Barat-Dupont, située au bord de la Meuse, rassemble plusieurs équipements : un grand plan d'eau, la salle polyvalente Cassin, la halle couverte Vannier, une salle debillard, unmanège, des terrains defootball, des courts detennis et unparcours de santé[M 22],[136],[137].

L'aquadrome de Verdun, ouvert en 2008[138], est un centre aquatique permettant lanatation sportive, l'apprentissage, et comptant un espace détente et bien-être. Il est équipé d'un grand bassin sportif de 25 m large de 8 couloirs, d'un bassin de loisirs avec jets, bulles, geyser, rivière artificielle ettoboggan de 35 m, d'une pataugeoire pour les plus petits, d'un espace détente avec unsauna, unhammam, une salle détente et unjacuzzi[139].

En 2015, la communauté d'agglomération réalise un nouveau practice degolf de 190 m de long et un putting-green de 200 m2 sur l'ancien terrain de football de l'hôpital Désandrouins[140].

Médias et télécommunications

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Pour lapresse écrite, le quotidien régionalL'Est républicain publie une édition locale pour Verdun[141]. De plus, la mairie publie occasionnellement un bulletin municipal :Verdun, un avenir partagé[M 23].

Deuxradios locales sont diffusées sur la commune : l'associative Meuse FM (95.0)[142],[143] et la commerciale Kit FM, membre du groupementLes Indés Radios (95.6)[144],[145]. Quatre radios nationales ont un décrochage local :Virgin Radio Lorraine depuisBar-le-Duc (87.8),Chérie FM Lorraine depuisMetz (103.0)[146],NRJ Lorraine depuisNancy (107.3) etRCF Marne & Meuse depuisChâlons-en-Champagne (93.0)[147]. De plus, plusieurs radios nationales sont captables à Verdun, notamment depuis l'émetteur deSeptsarges :France Inter (92.1),Fun Radio (93.9),France Musique (97.4),France Culture (99.3),Nostalgie (100.0),RTL (103.9) etFrance Info (106.3)[148].

Pour latélévision, la ville est couverte parFrance 3 Lorraine[149]. Elle est reçue grâce au site de diffusion deSeptsarges[150].

La commune est couverte par l'internet haut-débit. La zone est dégroupée et les quatre grands opérateurs sont présents[151]. La commune est couverte par lesréseaux mobiles3G et4G[152].

Cultes

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La ville est le siège dudiocèse de Verdun qui couvre totalement le département de la Meuse. Le diocèse estsuffragant de laprovince ecclésiastique de Besançon, et est divisé en 4 doyennés et 20 paroisses. La communautécatholique verdunoise dépend plus précisément du doyenné « Villes »[153] et de laparoisse Saint-Vanne en Verdunois[154]. Cette dernière est découpée en trois communautés dont l'une, Verdun-ville, s'étend sur le territoire de la commune. Cette dernière est composée de lacathédrale Notre-Dame, des cinq églises Sainte-Catherine, Saint-Jean-Baptiste, Saint-Victor, Sainte-Jeanne-d'Arc et Saint-Sauveur, ainsi que d'un carmel (couvent de l'Ordre du Carmel)[155]. La paroisse compte presque 30 000 croyants[153].

L'évéché

Concernant les autres religions, la ville dispose d'unesynagogue pour la communautéjuive[156], d'unemosquée pour la communautémusulmane[157],[158] et d'un temple pour la communautéprotestante de l'Église protestante unie de Verdun[159].Il existe également d'autres communautés : l'Église protestante évangélique, avenue Jules Ferry, et l'Église évangélique « Assemblée de Dieu, rue des Minimes.

Vie militaire

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Bâtiments derrière une clôture le long d'une route
Caserne Maginot.

Verdun est le siège de ladélégation militaire départementale. La ville est également au centre de labase de Défense (BdD) de Verdun gérée par le groupement de soutien de base de Défense (GSBdD) de Verdun[160]. De nombreuses unités militaires ont tenu garnison dans la ville et les communes limitrophes.

Plusieurs unités basées à Verdun quittent la ville en 1914 et sont réparties dans différents forts pour protéger laplace fortifiée de Verdun. Il y a le151e régiment d'infanterie (1888-1914), le3e régiment de hussards (1892-1910)[161], le8e régiment de hussards (1893-1912)[162], le19e bataillon de chasseurs à pied (1899[163]-1914[164]), le40e régiment d'artillerie (1906), le4e régiment d'artillerie à pied (1906), le6e bataillon du génie (1906), le5e régiment d'artillerie à pied (jusqu'en 1914)[165], le162e régiment d'infanterie (jusqu'en 1914)[166], le61e régiment d'artillerie (1910-1914)[167], le164e régiment d'infanterie (1913-1914)[166], le165e régiment d'infanterie (1913-1914)[168], le166e régiment d'infanterie (1913-1914)[169], le4e régiment de hussards (1914)[170] et le9e régiment du génie (1914-1919).

Après laPremière Guerre mondiale, Verdun retrouve de nouvelles unités militaires : le511e régiment de chars de combat (1922-1929, 1930-1939)[171],[172], le6e régiment de cuirassiers (1928-1939)[173], le150e régiment d'infanterie (1930-1939), le4e régiment de dragons portés (1935-1940), le6e régiment de tirailleurs marocains (1936-1939)[174], l'État-major de la6e brigade de chars de combat (1939-1940), le40e régiment d'artillerie nord-africain (1939-1940) et le74e régiment d'artillerie tractée tout-terrain (1939-1940).

Après laSeconde Guerre mondiale, les unités militaires présentes sont le 54 eme régiment d'artillerie (1970-1984), le150e régiment d'infanterie (1963-1990), le54e régiment de transmissions (1964-1976)[175],[176], l'État-major de la4e division mécanisée[177] (1967-1984), l'État-major de la15e brigade mécanisée[177] (1967-1984), le415e bataillon de commandement et de transmissions (années 1960-1980), la415e compagnie légère de transmissions (années 1980), la415e compagnie légère de réparation du matériel (années 1980), le3e régiment d'artillerie de marine (1984-1994)[178] et le8e régiment du matériel (1985-1990)[179],[180].

À la suite de la dissolution du150e régiment d'infanterie de Verdun en 1990, le151e régiment d'infanterie basé àMetz (Moselle) emménage dans la ville. Il est finalement dissout en 1997. En 1998, les1er et2e régiments de chasseurs se regroupent pour former le1er-2e régiment de chasseurs. Ce dernier est implanté dans la commune limitrophe deThierville-sur-Meuse (garnison de Verdun). En 2009, le régiment redevient le1er régiment de chasseurs, un régiment deblindés appartenant à la7e brigade blindée deBesançon[181].

Économie

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Revenus de la population et fiscalité

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En 2011, lerevenu fiscal médian par ménage était de 21 120 €, ce qui plaçait Verdun au 30 097e rang parmi les 31 886 communes de plus de49 ménages en métropole. Comparé aux autres grandes villes meusiennes, ce chiffre est inférieur à celui deBar-le-Duc (28 475e rang avec 22 557 €) mais supérieur à celui deCommercy (30 565e rang avec 20 560 €)[IN 7]. Comparé à des villes de même importance en Lorraine, il est généralement légèrement inférieur[Note 10].

En 2013, 49,0 % des 8 226 foyers fiscaux n'étaient pas imposables[DI 6].

En 2013, le salaire net horaire moyen était de 11,9 [DI 7], inférieur à celui national de 14,3 [IN 8]. Les femmes sont moins bien payées, avec un salaire net horaire moyen inférieur de 2 € par rapport à celui des hommes[DI 7].

Salaire net horaire moyen (en euros) en 2012[IN 8]
CatégoriesVerdunMeuseGrand EstFrance
Ensemble11,912,113,014,3
Femmes10,710,811,412,7
Hommes12,712,914,115,4

Emploi

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En 2013, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 11 472 personnes. On y comptait 70,6 % d'actifs, dont 56,7 % ayant un emploi et 13,9 étant au chômage, et 29,4 % d'inactifs, dont 10,4 % d'élèves ou étudiants et 7,8 % de retraités ou préretraités[DI 8]. Le nombre de chômeurs a légèrement augmenté de 1 476 personnes en 1987 à 1 596 en 2013, ce qui représente untaux de chômage de 19,7 %[DI 9], bien supérieur au taux national de 10,3 % en 2013[182]. La part des femmes parmi les chômeurs a baissé jusqu'à devenir minoritaire à 49,0 % en 2013 contre 50,9 % en 2008[DI 9].

On comptait 10 802 emplois dans lazone d'emploi en 2013, contre 10 996 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 6 595, l'indicateur de concentration d'emploi était de 163,8 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offrait trois emplois pour deux habitants actifs[DI 10]. Il y avait donc un excédent d'emplois par rapport à la population résidente, faisant de Verdun un territoire attractif[183].

En 2013, 89,7 % de la population de plus de 15 ans ayant un emploi est salarié[DI 11], dont 68,3 % enCDI, 11,3 % enCDD, 4,9 % enstage ouapprentissage, 1,4 % enintérim, et 1,1 % encontrat aidé[DI 12].

Emplois par catégorie socioprofessionnelle en 2013[DI 13],[IN 9]
Catégorie socioprofessionnelleVerdunMeuseGrand EstFrance
Agriculteurs exploitants0,1 %3,3 %1,4 %1,4 %
Artisans, commerçants, chefs d'entreprise4,5 %5,2 %4,9 %5,9 %
Cadres et professions intellectuelles supérieures12 %7,4 %11,8 %15,5 %
Professions intermédiaires28,6 %20,3 %23,5 %24,5 %
Employés34,8 %31,8 %29,3 %28,7 %
Ouvriers19,9 %30,6 %27,8 %22,5 %

Entreprises et commerces

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Au31 décembre 2014, Verdun comptait 1 624 établissements : 22 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 80 dans l'industrie, 96 dans la construction, 1 137 dans le commerce-transports-services divers et 289 dans le secteur administratif. La majorité de ces établissements (58,4 %) n'emploie aucun salarié, 32,0 % ont entre 1 et 9 salariés, 5,0 % entre 10 et 19 salariés, 3,0 % entre 20 et 49 salariés, et 1,7 % ont plus de 50 salariés[DI 14].

En 2015, 91 entreprises ont été créées à Verdun[DI 15], dont 72 par desauto-entrepreneurs[DI 16]. Sur ces entreprises, 6,6 % étaient dans le secteur de l'industrie, 7,7 % dans la construction, 40,7 % dans le commerce-transports-hébergement-restauration, 19,8 % dans les services aux entreprises et 25,3 % dans les services aux particuliers[DI 15].

Secteur primaire

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Le secteur primaire représente 1,5 % des emplois de la ville[DI 17].

Secteur secondaire

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Le secteur secondaire représente 14,9 % des emplois de la commune, dont 11,2 % pour l'industrie et 3,7 % pour la construction[DI 17].

Il y a trois grandeszones industrielles : la zone industrielle de Chicago (10 ha), le parc d’activité de Verdun / Les Souhesmes (49 ha) situé à 13 km de la ville, et la zone industrielle de Tavannes[M 24]. Une autre zone, l'Espace Driant, est consacré à l'artisanat avec des entreprises du bâtiment, du transport[M 25]...

Les deux domaines principaux de la ville sont l'agroalimentaire et lachimie[M 26]. Elle accueille notamment la société Lacto Serum France (groupeLactalis), spécialisée dans les produits laitiers, mais aussi l'entreprise Berni, qui fait de la préparation alimentaire à base de viande[184]. Dans laconfiserie, laMaison Braquier produit lesdragées de Verdun[M 27]. L'entreprise chimiqueIneos possède un site dans la zone industrielle deBaleycourt[M 4].

Secteur tertiaire

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Le secteur tertiaire représente la grande majorité des emplois de la commune (83,7 %), dont 35,3 % pour le commerce-transports-services divers et 48,4 % pour le secteur administratif[DI 17].

Lesadministrations publiques représentent près de la moitié des emplois de la commune. Le centre hospitalier de Verdun est le plus gros employeur de la ville ainsi que du département avec 1 865 employés en 2013. L'anciennecommunauté de communes de Verdun employait 218 personnes et la ville de Verdun, 136[185].

La ville compte unezone d'activité, l'Actipôle de Verdun, un espace de31 ha contenant notamment des enseignes d'alimentation, d'ameublement et des concessionnaires automobile[M 25]... La société Verdun Distribution, spécialisée dans les hypermarchés, est le plus gros employeur privé de la ville avec 193 employés en 2014[185]. Début 2014, la ville comptait 167 commerces, dont 52 magasins de vêtements, 21 boulangeries, 11 fleuristes, 10 magasins de meubles[IN 10]...

Le tourisme participe à l'économie locale avec 500 000 visiteurs par an[M 26]. Letourisme de mémoire lié à laPremière Guerre mondiale est l'un des atouts de la ville, du département et même de la région. En 2014, lacitadelle souterraine de Verdun attire 136 651 visiteurs, lefort de Douaumont 170 898 visiteurs, lefort de Vaux 67 833 visiteurs, l'ossuaire de Douaumont 419 151 visiteurs, leCentre mondial de la paix 43 001 visiteurs, et lemémorial de Verdun attire 73 020 visiteurs en 2013[186].

Centrale solaire thermique

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En décembre 2023, la plus grande centrale solaire thermique de France (15 000 mètres carrés) est achevée à Verdun et doit permettre d'alimenter l'usine Lacto sérum France, la filiale de Lactalis à Verdun[187],[188].

Culture locale et patrimoine

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La commune compte 22 monuments répertoriés à l'inventaire des monuments historiques[MH 1] et 119 lieux et monuments répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[MH 2]. Par ailleurs, elle compte 253 objets répertoriés à l'inventaire des monuments historiques[189] et 1 objet répertorié à l'inventaire général du patrimoine culturel[190].

Patrimoine architectural

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Article détaillé :Liste des monuments historiques de Verdun.

Patrimoine religieux

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Bâtiment en pierre avec deux tours derrière.
Tours de lacathédrale Notre-Dame de Verdun derrière l'ancien palais épiscopal abritant lecentre mondial de la paix.
Galerie : Photographies des édifices religieux de Verdun

Verdun compte une cathédrale, un palais épiscopal, deux anciennes abbayes, sept églises, plusieurs chapelles, un couvent, une synagogue et un temple.

  • Cathédrale Notre-Dame
Lacathédrale Notre-Dame de Verdun, place Monseigneur Ginisty est construite auXe siècle sur le modèle des grandesbasiliquesrhénanes. Elle est la plus ancienne cathédrale deLorraine et le plus vasteédifice roman de l'Est de la France. DuXIIe au XVIe siècle, elle connait plusieurs aménagements comme l'ajout de chapelles latérales et d'uncloître. Après un grave incendie en 1755, la cathédrale est reconstruite dans lestyle baroque etrocaille. Endommagée lors de laPremière Guerre mondiale, elle est restaurée de 1920 à 1935 et des éléments romans sont retrouvés, comme une crypte duXIIe siècle[M 28],[191],[GM 7]. La cathédrale est classée aux monuments historiques depuis le et le cloître depuis le[MH 3].
  • Palais épiscopal
L'ancien palais épiscopal, place Monseigneur Ginisty est édifié à partir de 1724 parRobert de Cotte, architecte du roiLouisXV, pour l'évêqueCharles François d'Hallencourt. Il est parfois considéré comme le plus prestigieux palais épiscopal de Lorraine. La liste des110évêques de Verdun est inscrite à l'entrée du bâtiment. Depuis 1994, il accueille lecentre mondial de la Paix, des Libertés et des Droits de l'Homme, un lieu d'exposition et un espace de rencontre et de réflexion[192],[GM 8]. Cet édifice est l'objet d'un classement au titre desmonuments historiques depuis 1920[MH 4]. Il succède au palais épiscopal construit par l'évêqueAlbéron de Chiny sur l'emplacement du donjon construit par le comte de BarRenaudIer (1105-1150) à proximité de la cathédrale, que l'évêque rase avant 1156[193].
  • Abbaye Saint-Paul
L'ancienneabbaye Saint-Paul, rue Saint-Paul est fondée en 973 par lesbénédictins. En 1135, elle passe sous l'ordre desprémontrés. Après avoir été détruite en 1552 sur l'ordre du roi de FranceHenriII pour des raisons militaires, elle est reconstruite de 1686 à 1698 par l'architecteThomas Mordillac. Depuis laRévolution, les bâtiments abritent lepalais de justice et lasous-préfecture de Verdun[194],[GM 9]. L'ancienne abbaye est inscrite aux monuments historiques depuis le et une partie des intérieurs depuis le[MH 5].
  • Abbaye Saint-Vanne
La tour Saint-Vanne est le dernier vestige de l'abbaye Saint-Vanne, entrée place de la Roche fondée en 952 par les bénédictins, et dont le nom est tiré desaint Vanne, huitième évêque de Verdun. L'abbaye est construite sur le site du premier oratoire chrétien dédié à saint Pierre et saint Paul, fondé auIVe siècle parsaint Saintin, premier évêque de Verdun. L'église est reconstruite et agrandie auXIVe siècle. En 1792, lors de la Révolution, elle est fermée et devient une caserne laissée à l'abandon. En 1838, faute de moyens financiers pour la restaurer, elle est rasée. Après le bombardement des ruines lors de laguerre de 1870, il ne reste plus que la tour Nord duXIIe siècle et des vestiges de l’ancien cloître duXIIIe siècle[M 29],[GM 8]. La tour est classée aux monuments historiques depuis le[MH 6].
  • Église Saint-Victor
L'église Saint-Victor, rue Saint-Victor est une églisegothique datant duXIVe au XVIIIe siècle et dédiée àsaint Victor etsaint Maurice. Depuis 1685, elle abrite une statue de la Vierge que Verdun honore sous le nom de Notre-Dame-des-Clefs. La légende dit qu'elle aurait sauvé la cité de l'attaque desHuguenots le. Alors postée sur la porte Saint-Victor, les habitants lui confièrent les clefs de la ville et la statue aurait incliné la tête en signe d'acceptation[195],[GM 10].
  • Église Saint-Jean-Baptiste
L'église Saint-Jean-Baptiste, avenue de la 42e Division est érigée en 1884 dans le quartier du Faubourg. Littéralement coupée en deux en 1916, elle est reconstruite à l'identique hormis les deux clochers qui remplacent l'unique tour d'avant-guerre. Les nouveaux vitraux rendent hommage aux soldats, mélangeant sentiments religieux et patriotiques[196],[JLF 1].
  • Église Saint-Charles de Regret
L'église Saint-Charles, rue de Clermont est construite en 1871 dans le quartier Regret.
  • Église Saint-Amand de Glorieux
L'église Saint-Amand, rue Marius Pothier est construite en 1910 dans le faubourg de Glorieux à la demande des habitants qui se plaignent de devoir aller en ville pour pouvoir prier[JLF 2].
  • Église Saint-Amand
L'église Saint-Amand, rue du Ru aujourd'hui abandonnée. Détruite en 1624 lors de la construction de la citadelle, elle est érigée plus en contrebas. En ruine, elle est reconstruite en 1765 sans clocher mais finit abandonnée en 1830[JLF 3].
  • Église Saint-Sauveur
L'église Saint-Sauveur, rue d'Anthouard est la troisième à prendre ce nom. La première est construite dans la rue du même nom à la fin duXIe siècle puis démolie en 1798 pour vétusté. La seconde est édifiée en 1830, à l'emplacement du couvent des Minimes, mais se voit détruite lors de laPremière Guerre mondiale. La dernière et actuelle est construite de 1927 à 1932 à l'emplacement de l'ancien hôpital Saint-Hippolyte[GM 11],[JLF 4].
  • Église Sainte-Jeanne-d'Arc
L'église Sainte-Jeanne-d'Arc, place Georges Guérin est construite en béton entre 1962 et 1965 dans le quartier de la cité Verte à l'initiative de l'évêque Pierre Boillon. L'architecture représente une version stylisée de l'étendard deJeanne d'Arc. Le style de l'édifice s'inspire de l’œuvre deLe Corbusier, notamment de lachapelle Notre-Dame-du-Haut à Ronchamp[JLF 5].
  • Chapelle de Sainte-Catherine
La chapelle de Sainte-Catherine, rue Saint-Sauveur est érigée auXIVe siècle entre l'église Saint-Sauveur et une Maison-Dieu fondée par Saint Airy auIVe siècle. De style gothique, l'intérieur est par contre de style baroque. En 1573, un clocher est rajouté. L'édifice est endommagé en 1672 et 1739, et en 1914 le clocher est détruit[GM 11],[JLF 6].
  • Chapelle Saint-Nicolas
Lachapelle Saint-Nicolas, rue Saint-Paul dite chapelle Buvignier, est bâtie de 1731 à 1735 par l'architecte René Maugrain, et se voit reliée au collège jésuite (aujourd'hui collège Buvignier) fondé par l'évêqueNicolas Psaume en 1570. L'édifice gothique au style jésuite traditionnel a recueilli le cœur de ce dernier à sa mort en 1575. Bombardée en 1916 et 1944, puis désacralisée, les reliques sont translatées dans la cathédrale en 1990. Lors de sa restauration en 2007, les traces des bombardements de la guerre ont été conservés[M 30],[GM 9],[JLF 7]. Cet édifice fait l'objet d'un classement au titre desmonuments historiques depuis 1921[MH 7].
  • Chapelle Saint-Joseph
Lachapelle Saint-Joseph, rue Mautroté est construite en 1888 par l'architecte Paul Chévenier. Composée d'un rez-de-chaussée et d'une vaste galerie à l'étage, elle est l'un des premiers édifices à utiliser le métal dans le gros œuvre. Les peintures murales et le chemin de croix sont des peintres Lalouette et Moiselet, les vitraux du verrierrémois Vermonnet-Pommery, et les boiseries et bancs du menuisiernancéien Klem. Pendant laPremière Guerre mondiale, la chapelle est démontée pour être préservée, et sert d'hôpital. Elle est remontée à l'identique à la fin de la guerre[M 31],[JLF 1]. La chapelle est inscrite aux monuments historiques depuis le[MH 8].
  • Chapelle Sainte-Anne du Dieu-du-Trice
La chapelle Sainte-Anne du Dieu-du-Trice, allée du Dieu-du-Trice est construite auXVe siècle par les pères de l'abbaye Saint-Airy. En 1520, une statue de Dieu-de-Pitié y est installée. En 1755, elle est déplacée dans la cathédrale et remplacée par une autre du Christ. Retrouvée dans les ruines de la chapelle en 1804, elle est à son tour remplacée par une statue desainte Anne. Anéantie par un obus en 1916, elle est reconstruite en 1922[197].
  • Chapelle du Collège Saint-Jean
Le collège Saint-Jean, rue de Blamont l'ancien petitséminaire du diocèse de Verdun, possède une chapelle construite de 1838 à 1844. La chapelle est rénovée en 1967 puis en 2004, date à laquelle le caveau d'Augustin-Jean Letourneur, fondateur du collège, est retrouvé[198].
  • Chapelle Saint-Joseph de la maison de retraite
La chapelle de La maison de retraite Saint-Joseph, allée Saint-Amand (moderne).
  • Couvent du Carmel
Le couvent du Carmel, rue Saint-Victor s'installe en 1923 à l'emplacement de l'ancien couvent des Clarisses, implanté en 1292 et supprimé à la Révolution. De l'ancien monastère, il ne reste plus que le portail. À l'intérieur, il y a un vitrail duXXe siècle réalisé par le peintreAlfred Manessier de l'École de Paris[199],[JLF 8].
  • Synagogue de Verdun
Lasynagogue, impasse des Jacobins actuelle est construite en 1875 dans un stylebyzantino-mauresque au frais de la communauté israélite de Verdun. L'édifice remplace la première synagogue édifiée en 1805 sur l'emplacement de l'ancien couvent des Jacobins, mais détruite à la suite des bombardements de la guerre de 1870. Après avoir été profanée par les Allemands lors de laSeconde Guerre mondiale, la synagogue est restaurée par les membres de la communauté israélite de l'Armée américaine[M 32],[GM 12],[JLF 9]. La synagogue et l'ancienne maison du rabbin sont classées aux monuments historiques depuis le[MH 9]. Il existe un cimetière israélite dans l'avenue du Commandant Raynal.
  • Temple protestant
Le temple protestant, rue Victor Schleiter de l'Église réformée de France est construit en 1889 à l'emplacement d'une grange qui avait été aménagée pour les services religieux. Le, l'édifice souffre des bombardements : les portes et vitraux volent en éclats et la Bible se retrouve trouée par un éclat d'obus. Le temple et le presbytère sont restaurés en 1920[M 33],[GM 11],[JLF 1].
  • Autres édifices religieux (sélection)
  • Église avec deux tours.
    Église Saint-Jean-Baptiste.
  • Devant d'une église avec une tour centrale.
    Église Saint-Victor.
  • Devant d'une église avec une tour déportée.
    Église Saint-Sauveur.
  • Eglise Jeanne d"Arc.
    Eglise Jeanne d"Arc.
  • Bâtiment en pierre avec une porte rouge et un vitrail au-dessus.
    Chapelle Saint-Nicolas, dite chapelle Buvignier.
  • Chapelle avec des vitraux.
    Chapelle Sainte-Catherine.
  • Arrière d'une chapelle avec une forme circulaire.
    Chapelle de la congrégation des sœurs de Saint-Joseph.
  • Bâtiment en pierre avec une porte surplombée d'une rosace.
    Le temple réformé.
  • Façade d'un bâtiment rectangulaire.
    Chapelle du couvent du Carmel.
  • Petit bâtiment à l'air libre.
    Chapelle Sainte-Anne.
  • Chapelle de la maison retraite Saint joseph.
    Chapelle de la maison retraite Saint joseph.
  • Chapelle de l'ancien Petit Séminaire [actuelle salle des fêtes du collège Saint-Jean].
    Chapelle de l'ancien Petit Séminaire [actuelle salle des fêtes du collège Saint-Jean].
  • Tour en ruines.
  • Église avec une tour.
    Église Saint-Charles à (Regret).
  • Église avec une tour.
    Église Saint-Amant à (Glorieux).
  • Bâtiment rectangulaire le long de l'eau.
    Ancienne Église Saint-Amand.
  • Bâtiment en pierre et en brique avec un toit pentu en ardoise.
    Abbaye Saint-Paul de Verdun.
  • Bâtiment en pierre et en brique avec les tables de Loi le surplombant.
    Synagogue de Verdun.

Patrimoine civil

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  • Hôtel de ville

L'hôtel de ville est un ancien hôtel particulier construit en 1623 pour Nicolas Japin, commissaire des poudres de l'État. L'édifice est acheté par la ville le pour une somme de18 000 livres. Un incendie ravage le bâtiment le et il est restauré en 1898. Destyle Louis XIII, il est composé d'uncorps principal surmonté d'uncampanile et de deuxailes[80],[M 34],[JLF 10]. L'hôtel est classé aux monuments historiques depuis le[MH 10].

  • Hôtel de la Princerie

L'hôtel de la Princerie est un hôtel particulier édifié en 1525 par les frères Musson, riches chanoines du chapitre de la cathédrale. Le bâtiment tire son nom de son emplacement sur l'ancienne demeure du princier ouprimicier, le plus haut dignitaire du diocèse après l'évêque. Depuis 1932, il accueille lemusée de la Princerie[200],[201],[JLF 11]. L'hôtel est classé aux monuments historiques depuis le[MH 11].

  • Théâtre de Verdun

Le théâtre de Verdun est édifié par l'architecte Paul Chénevier à l'emplacement d'une ancienne halle au blé détruit lors du siège de 1870. Il est inauguré le parRaymond Poincaré, alorsministre des beaux arts. La façade compte des colonnes corinthiennes et des balcons. L'intérieur est unthéâtre à l'italienne sur 5 niveaux, composé de décors néo-baroques en stucs dorés, d'une coupole illustrée d'une fresque portant un grand lustre de cristal, le tout faisant penser à une copie réduite de l'Opéra Garnier[M 35],[JLF 12]. L'édifice fait l'objet d'une inscription au titre desmonuments historiques depuis2018[MH 12].

  • Autres bâtiments

Verdun compte de nombreux autres bâtiments remarquables comme des hôtels particuliers : l'hôtel du gouverneur (XVIIIe siècle), l'hôtel de la cloche d'or (1768), l'hôtel Vauban (XIXe siècle), l'hôtel des sociétés (1920), l'hôtel des postes (1929), l'hostellerie Le Coq Hardi (1833) ; mais aussi les bains douches (XIXe siècle), le marché couvert (1853), le collège Buvignier (1888), la maison Les Tourelles (1896), la banque de France (1906), ou encore lagare de Verdun, construite en 1870 selon les plans deGustave Eiffel[JLF 13]. Plusieurs immeubles sont inscrits aux monuments historiques[MH 13],[MH 14],[MH 15], comme lacrypte Saint-Maur[MH 16].

Patrimoine militaire

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  • Champs de bataille

Depuis 2011, les champs de bataille et les lieux de mémoire de laPremière Guerre mondiale autour de Verdun font partie d'un projet de classement aupatrimoine mondial de l'UNESCO[202]. Ce projet rassemble les « Sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre mondiale (Front Ouest) » enFrance et enBelgique, s'étendant de lamer du Nord à la frontière franco-suisse. En, il est inscrit sur la liste indicative française, en attente de son entrée au patrimoine mondial[203],[204].

  • Citadelle souterraine

Lacitadelle souterraine de Verdun est un ensemble de galeries creusées de 1886 à 1893 par les ingénieurs militaires sous la citadelle de Verdun[205], qui elle a été construite de 1624 à 1635[JM 10]. En 1914, les galeries cumulaient une longueur de près de 4 km, et à la fin de la guerre, elles s'étendaient sur 7 km. La citadelle souterraine accueillait 2 000 hommes et servait de refuge, de poste de commandement et de base logistique. Elle se composait de 6 magasins à poudre, 7 magasins de munitions, une boulangerie, un moulin, un central téléphonique et télégraphique, des machines élévatrices d'eau pour la ville et les forts, des cuisines et de vastes magasins. Elle était au centre de laplace fortifiée de Verdun. C'est dans la citadelle que le eut lieu la désignation duSoldat inconnu qui repose sous l'Arc de triomphe àParis[206],[GM 13]. La citadelle (non souterraine) est inscrite aux monuments historiques depuis le[MH 17]. En 2014, la citadelle souterraine a accueilli 136 651 visiteurs[186].

  • Mess des Officiers

Le Mess des Officiers est unmess militaire construit sur pilotis entre 1891 et 1893, dans le style classique des bâtiments publics, avec une toiture à la Mansart. L'imposant édifice est offert aux autorités militaires par les entrepreneurs chargés de la construction des nouvelles fortifications selon lesystème Séré de Rivières[GM 14],[JLF 12]. La ville a compté de nombreusescasernes, telles que celles de Glorieux, Maginot, Niel ou Beaurepaire, aujourd'hui détruites ou reconverties.

  • Pont-écluse Saint-Amand

Lepont-écluse Saint-Amand est un système défensif conçu par Vauban et construit par Perrault de 1680 à 1685. Il faisait partie d'un ensemble de troisponts-écluses, avec ceux de Saint-Airy et de Saint-Nicolas aujourd'hui disparus, qui permettait d'inonder le secteur en amont de Verdun sur 14 km sous une profondeur de 2 à 2,5 m d'eau. Il fallait alors six jours pour réussir une inondation complète, rendant toute attaque impossible par le sud. Il est réputé comme étant le seul en France à posséder encore son bâtiment de manœuvre avec tout son mécanisme[M 36],[207],[GM 13],[JLF 14]. Le pont-écluse est classé aux monuments historiques depuis le[MH 18].

Bâtiment horizontal surplombant l'eau qui passe sous des arches.
Pont-écluse Saint-Amand.
Tour ronde entre deux murs au bord de l'eau.
Tour de l'Islot sur le « Grand Rempart » au bord du canal du Puty.
LaPorte Chaussée vers 1838.

La ville conserve des traces du « Grand Rempart », uneenceinte fortifiée duXIVe siècle qui entourait la ville :

  • Vestiges de fortifications

Il y a également d'autres vestiges de fortifications :

Lieux de mémoire de la Grande Guerre

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La ville compte plusieurs monuments commémoratifs des conflits, notamment de laPremière Guerre mondiale et de labataille de Verdun :

Monument « à la Victoire et aux soldats de Verdun »

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Situé en plein centre-ville, est inauguré en 1929. Il est construit par l'architecteLéon Chesnay à l'emplacement de la collégiale de la Magdeleine duXIe siècle en ruine, et prend appui sur les anciens remparts du castrum romain dégagés par les bombardements de 1916. Au sommet de la tour de 30 m de haut, se dresse la statue d'un guerrier appuyé sur son épée et regardant vers l'Est, sculptée parJean Boucher. La tour est encadrée par deux canons russes pris par les Allemands puis repris par les Français. Les 73 marches de l'escalier mènent à une crypte qui abrite les registres des soldats ayant reçu la médaille de Verdun. Chaque année au, la flamme de latombe du Soldat inconnu qui brûle sous l'Arc de triomphe àParis est acheminée jusqu'à la crypte du monument à Verdun. Elle y brule jusqu'au, date de l'armistice de 1918, où elle regagne Paris[209],[210],[GM 16]. Le monument est inscrit aux monuments historiques depuis le[MH 24].

Monument « aux enfants de Verdun morts pour la France »

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Situé face à la Porte Chaussée, le monument aux morts de Verdun est inauguré le. Il est construit par l'architecte Forest et le sculpteur Grange. Il figure cinq soldats représentant les différentes armes : unfantassin, unsapeur duGénie, unartilleur, uncavalier et unterritorial. Ces derniers forment un mur de soldats contre lequel l'armée allemande se heurte, illustrant la devise des soldats de Verdun : « on ne passe pas ». Les noms des 510 verdunois morts pendant la Première Guerre mondiale sont inscrits sur le monument. Les noms des verdunois morts lors des conflits postérieurs ont été rajoutés[211],[GM 14].

Monument de la Hollande amie

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Il fut offert par laHollande à la ville de Verdun en 1920. Il figure un agrandissement au quadruple parHenri Lebossé d'unbronze d'Auguste Rodin,L'Appel aux armes ouLa Défense. L'œuvre originale avait été un projet réalisé par l'artiste en 1879 en réponse à l'appel de l'État pour unMonument à la défense de Paris commémorant lesiège de Paris et destiné au rond-point deCourbevoie. Il représente un soldat blessé nu soutenu par un génie ailé à l'expression furieuse, les bras tendus à l'horizontale et les poings fermés[212],[GM 12],[JLF 19].

Monument de la Voie Sacrée et de la Voie de la Liberté

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Datant de 1947, est situé devant lagare de Verdun, au croisement de deux routes historiques : laVoie sacrée et laVoie de la Liberté. La Voie Sacrée est laroute stratégique reliant Verdun àBar-le-Duc qui acheminait les hommes et le matériel sur le front de la bataille de Verdun en 1916. La Voie de la Liberté est la route qu'a empruntée l'armée américaine en 1944 de laNormandie à l'Alsace pourlibérer la France. Le monument représente un mur surmonté de la tête deMarianne hurlant, encadré par deux bornes typiques des deux voies[JLF 5].

Plusieurs nécropoles nationales ont été créées sur la commune après la bataille de Verdun de 1916 :

Nécropole nationale de Bevaux

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Elle abrite 3 592 tombes de soldats français, 3 107 morts lors de la Première Guerre mondiale et 485 lors de la Seconde, sur une surface de 23 269 m2. Créé en 1916 pour recueillir les corps des soldats tombés lors de labataille de Verdun, le cimetière devait à terme être déplacé à l'ossuaire de Douaumont, mais en 1924 le cimetière est maintenu. En 1962, 569 corps sont ramenés du cimetière des Petits Monthairons, et en 1967 la nécropole est réaménagée pour rassembler d'autres corps de soldats tombés dans le secteur de Verdun[213].

Nécropole nationale du Faubourg-Pavé

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Elle abrite 5 722 tombes de soldats sur une surface de 19 522 m2. Il y a 5 095 Français, 14 Russes, 1 Roumain et 1 Belge morts lors de la Première Guerre Mondiale, et 602 Français, 7 Britanniques, 1 Polonais et 1 Belge morts lors de la Seconde. Le cimetière est créé en 1914, et de 1916 à 1926, il accueille de nombreux corps exhumés des cimetières environnant et des champs de bataille. En 1961, des corps de soldats de 1939-1945 y sont transférés après avoir été exhumés dans tout le département, et en 1965, la nécropole est en réfection totale. À l'entrée du cimetière, se trouve un monument dédié « aux victimes de la barbarie allemande 1914-1918, 1939-1945 ». La nécropole abrite également le « carré des 7 Inconnus », où reposent les 7 soldats qui n'ont pas été choisis le lors d'une cérémonie à Verdun pour devenir leSoldat inconnu sous l'Arc de triomphe àParis[214],[215].

Nécropole nationale de Glorieux

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Elle abrite 4 246 tombes de soldats de la Grande Guerre, 4 244 Français et 2 Britanniques, sur une surface de 20 579 m2. Le cimetière militaire est créé en 1916, il recueille des corps exhumés à plusieurs endroits en 1919, 1920 et 1924. En 1983, les corps du cimetière militaire désaffecté deFroméréville y sont transférés[216].

  • Deux piliers devant un champ de croix.
    Entrée de la nécropole nationale de Glorieux.
  • Entrée de la nécropole nationale de Bevaux.
    Entrée de la nécropole nationale de Bevaux.
  • Entrée de la nécropole nationale du Faubourg Pavé.
    Entrée de la nécropole nationale du Faubourg Pavé.

Monument en honneur aux femmes du monde rural « Honneur et agriculture »

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Monument en honneur des femmes du monde rural.

Erigé le 19 juin 2016, ce monument a pour but de rendre hommage aux femmes du monde rural[217]. Réalisé en pierre Lorraine deSavonnières-en-Perthois et deJaumont, l’œuvre se compose d’une sculpture réalisée par Denis Mellinger et d’un soubassement qui contient le médaillon « Ordre du Mérite Agricole »[218].

Patrimoine naturel

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Champ d'herbe verte bosselé avec quelques arbres.
Partie de laforêt domaniale de Verdun.

Le parc municipal Japiot est dessiné par le paysagiste nancéien Picoré à l'emplacement d'un terrain marécageux, tandis que l'architecte Chenevier y construit un pavillon dans le style des demeures de laBelle Époque. L'ensemble est inauguré en 1909 et porte le nom de Ferdinand Japiot, président de la Société d'horticulture de la Meuse. Le parc privé est cédé à la ville le[M 38],[219].

À proximité de la ville se trouve laforêt domaniale de Verdun d'une superficie de près de10 000 hectares. Créée au lendemain de laPremière Guerre mondiale, cetteforêt de guerre s'étend sur les anciens champs de bataille afin de conserver les vestiges des combats et la mémoire des combattants. De 1923 à 1931, 36 millions d’arbres sont plantés, majoritairement des résineux. Le, elle reçoit le label « Forêt d'exception » de l'Office national des forêts (ONF)[220],[221].

Deuxzones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) s'étendent sur une partie du territoire communal. La première, de type II, est une zone d'une superficie de17 684 hectares, classéezone rouge après la guerre. Elle s'étend sur 19 communes, dont la partie Est de Verdun. La seconde zone, de type I, est un ensemble de septpelouses calcaires dont l'une est sur le territoire de Verdun : le Fond de Tavannes[M 2].

Patrimoine et équipements culturels

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Équipements culturels

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Événements culturels

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Le festival Musiques et Terrasses est unfestival de musique organisé chaque été depuis 1995, généralement de juin à août, sur le quai de Londres au bord de laMeuse. Durant la période du festival, des concerts gratuits sont donnés tous les samedis et/ou dimanches soir. La scène accueille de nombreux artistes locaux et internationaux aux styles musicaux variés[231],[232],[233] tels queNoa,Salif Keïta,Louis Bertignac,Shaka Ponk,Twin Twin ouLes Wampas....

Des flammes à la lumière est un spectacleson et lumière qui se déroule chaque été, de juin à juillet, dans les carrières d'Haudainville, à l'entrée sud-est de Verdun. Le spectacle, organisé par 550 bénévoles de l'association Connaissance de la Meuse, retrace le déroulement de laGrande Guerre et plus particulièrement de labataille de Verdun de 1916. C'est l'un des plus grands sons et lumières d'Europe[234],[235],[236]. En 2015, le spectacle a attiré 22 200 spectateurs[237].

De plus, chaque année, la ville organise des manifestations diverses, comme lafête de Saint-Nicolas et son défilé[238].

Verdun dans les arts

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Verdun apparaît dans de nombreux documentaires, films, téléfilms, livres, peintures et même jeux vidéo, notamment de par son importance lors de laPremière Guerre mondiale avec labataille de Verdun de 1916.

Verdun est le nom d'un album deMichel Sardou sorti en 1979.

Un chant patriotique,Verdun ! On ne passe pas, a été écrit en 1916-1917 parEugène Joullot etJack Cazol sur une musique de René Mercier[239].

Gastronomie

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La spécialité gastronomique de Verdun est ladragée, créée par un apothicaire de la ville en 1220. Cherchant un moyen de conserver ses amandes, il a l'idée de les enrober de miel et de sucre. La dragée était d'abord vue comme un remède (notamment contre la stérilité) avant de devenir uneconfiserie. Vue comme un produit de luxe, elle se voit offerte à tous les monarques ou grandes figures européennes passant par Verdun, telles queNapoléonIer, lePrince de Galles etCharles de Gaulle. Il ne reste plus qu'une seule usine lorraine, située à Verdun, qui fabrique la dragée de façon artisanale et traditionnelle[M 27],[240],[241].

Verdun se trouve dans l'aire géographique de la production du lait et de la fabrication du fromage debrie de Meaux (AOC etAOP)[242],[243]. En 2015, trois fromageries meusiennes fabriquent 70 % de la production française de brie de Meaux[244]. La commune se trouve également dans les périmètres d'indication géographique protégée (IGP) de lamirabelle deLorraine[245] et de labergamote de Nancy[246].

  • Dragées de toutes couleurs.
    Dragées.
  • Part de brie sur une ardoise.
    Brie de Meaux.
  • Grappe de mirabelles sur un arbre.
    Mirabelles de Lorraine.
  • Bonbons carrés jaunes avec et sans leur emballage.
    Bergamotes de Nancy.

Personnalités liées à Verdun

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Article détaillé :Liste de personnalités liées à Verdun.

En dehors descomtes de Verdun et des maires de la commune, plusieurs personnalités sont nées, ont vécu ou ont fortement influencé la ville de Verdun.

Sous laRévolution et l'Empire, plusieursofficiers militaires verdunois atteindront l'un des grades de général :Jean-Baptiste Charles Hallot,Antoine Pierre Gallois,Jean Victor Rouyer,Jacques Nicolas Bellavène ouCharles Nicolas d'Anthouard de Vraincourt. D'autres, qui ne sont pas originaires de la commune, y mourront :Claude-Louis de Chartongne,Jean-Pierre Henri etLéonard Lebondidier. L'homme politiqueJean-Nicolas Pache devientministre de la Guerre etmaire de Paris.

LeXIXe siècle révèle des artistes : lespeintresLouis Hector Leroux etGustave Pierre, et l'actriceSuzanne Desprès. Plusieurs verdunois deviennent deshommes politiques, tandis que le sportifRené Dufaure de Montmirail fonde l'Olympique de Marseille (OM). Avec la présence dudiocèse de Verdun, plusieursévêques de Verdun meurent dans la ville, commeCharles Ginisty.

AuXXe siècle, legénéral de brigadeHenri Adeline officie lors de laPremière etSeconde Guerre mondiale, et plus tard, legénéral d'arméeEmmanuel Hublot opère sur différents conflits à l'étranger.Danielle Mitterrand devient l'épouse du président de la RépubliqueFrançois Mitterrand. Plus récemment, des Verdunois s'illustrent dans les domaines des arts :Isabelle Nanty, qui met à profit sa connaissance de l'accent meusien dans plusieurs de ses films ; ou du sport : l'aviron pour les médaillés olympiques et champions du mondeGermain Chardin etBenjamin Rondeau, lefootball pour les internationauxHervé Revelli etDavid Terrier, et lerugby à XV pourAdrien Falières,Benjamin Petre etLouis Acosta.Michael BASTIEN dit Jimmy BALTAIS'Artiste hip-hop (Auteur - compositeur - Interprète)Producteur, réalisateur, Scénariste,défenseur des droits et homme politique français, est né à la maternité de Verdun le 13 juin 1980. Le guitaristeNitcho Reinhardt y est né.

  • Gravure d'un homme.
    Jean-Nicolas Pache.
  • Peinture d'un homme.
    Charles Nicolas d'Anthouard de Vraincourt.
  • Photographie en noir et blanc d'un homme.
    Charles Ginisty.
  • Peinture d'un homme avec une pipe.
    Gustave Pierre.
  • Photographie sépia d'une femme.
    Suzanne Desprès.
  • Photographie en noir et blanc d'un homme avec un béret.
    Emmanuel Hublot.
  • Danielle Mitterrand.
    Danielle Mitterrand.
  • Photographie d'une femme.
    Isabelle Nanty.

Décorations

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Médaille métallique ronde suspendue à un ruban rouge.
Médaille de Verdun décernée aux soldats de labataille de Verdun.

Avec 26 médailles, Verdun est la ville la plus décorée de France. Elle reçoit laLégion d'honneur le, dont la médaille figure désormais dans ses armoiries. Elle se voit dotée de laCroix de guerre 1914-1918 avec palme au début du conflit le, et reçoit une seconde palme à la fin de la guerre le[247]. Elle est également titulaire de laCroix de guerre 1939-1945[248].

Après labataille de Verdun et laPremière Guerre mondiale (1914-1918), la ville se voit décorée de nombreuses décorations étrangères[247] :

Le, la ville de Verdun crée laMédaille commémorative de la bataille de Verdun ou « Médaille de Verdun ». Elle est décernée aux soldats ayant participé à labataille de Verdun de 1916 ou aux conflits des alentours enArgonne et àSaint-Mihiel. De plus, chaque récipiendaire voit son nom inscrit dans le livre d'or du monument à la victoire. Ce n'est cependant pas une médaille officielle, elle représente l'insigne des soldats de Verdun et porte leur mot d'ordre « On ne passe pas »[247].

Héraldique, logotype et devise

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Héraldique

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Article connexe :Armorial des communes de la Meuse.
Blason de VerdunBlason
D'azur à une cathédrale avec quatre flèches, derrière laquelle s'élève un beffroi, entouré de murailles, le tout d'or, maçonnée de sable[248].
Détails
Blason actuel
Ce blason, adopté par le conseil municipal de Verdun le, reproduit un sceau de 1396[248].
Blason de VerdunBlason
D'azur à une cathédrale avec quatre flèches, derrière laquelle s'élève un beffroi, entouré de murailles, le tout d'or, maçonnée de sable[248].
Ornements extérieurs
Couronne au-dessus du blason.
Branche de chêne et rameau d'olivier sur les côtés du blason.
Croix de guerre 1914-1918 etLégion d'honneur sous le blason.
InscriptionCivitas Virdunum.
Détails
Grandes armes de Verdun
Elles furent utilisées comme logo de la ville jusqu'en 2014.
Blason de VerdunBlason
D'or à l'aigle de sable à deux têtes, couronnée, becquée et membrée de gueules[248],[249].
Détails
Ancien blason (Moyen Âge auXVIIe siècle)
Lorsque Verdun dépendait directement du
Saint-Empire, elle portait l'emblème desvilles impériales. Le blason est abandonné lorsque la ville devient française avec lestraités de Westphalie en 1648[248].
Blason de VerdunBlason
D'azur à une fleur de lys d'or surmontée d'une couronne royale de même[248],[249].
Détails
Ancien blason (XVIIe auXIXe siècle)
Lorsque la ville devient française avec les traités de Westphalie en 1648,
Charles d'Hozier, au nom deLouis XIV, lui impose ce blason comme à toutes les autres villes importantes deLorraine. Contrairement à ces dernières, elle adopte ce blason puisqu'elle n'a plus d'armoiries. Elle l'utilise pendant deux siècles avant d'adopter un autre définitivement[248].

Logotype

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En 2014, la commune se dote d'un nouveau logo. La lettre « V », initiale de la ville, évoque la victoire et la paix, comme un battement d'ailes de colombe, le chêne et le rameau d'olivier, présents dans les armoiries de la cité. Elle symbolise également lapoignée de main entre François Mitterrand et Helmut Kohl à l'ossuaire de Douaumont le. Le logo porte parfois le sous-titre « Cité universelle »[250].

  • Logo jusqu'en 2014.
  • Deux traits vert et bleu formant la lettre V au-dessus du texte ville de Verdun.
    Logo à partir de l'automne 2014.

Voir aussi

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Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Par ordre chronologique de publication :

Articles connexes

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Unecatégorie est consacrée à ce sujet :Verdun.

Liens externes

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Le patrimoine architectural de la commune sur www.pop.culture.gouv.fr/ consulté en mai 2024

Notes et références

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Notes

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  1. Prononciation enfrançais standard retranscrite phonémiquement selon la normeAPI.
  2. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  3. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  4. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Verdun comprend une ville-centre et deux communes de banlieue.
  5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  6. La réforme a divisé laGaule belgique en deux provinces : la Belgique Première et la Belgique seconde.
  7. Strate 2000-2011 : communes de 20 000 à 50 000 habitants appartenant à un groupement fiscalisé ; Strate depuis 2012 : communes de 10 000 à 20 000 habitants appartenant à un groupement fiscalisé.
  8. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  9. Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
  10. Toul (28 730e rang avec 22 362 €),Saint-Avold (25 374e rang avec 24 670 €), etLunéville (29 827e rang avec 21 396 €).

Cartes

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  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », surremonterletemps.ign.fr(consulté le).

Références

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Insee

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  • Site web
  1. « Commune de Verdun »(consulté le).
  2. « Populations légales 2014 - Verdun »(consulté le).
  3. « Unité urbaine de Verdun »(consulté le).
  4. ab etc« Comparateur de territoires - Verdun »(consulté le).
  5. « Aire urbaine de Verdun »(consulté le).
  6. « EPCI de CA du Grand Verdun »(consulté le).
  7. [zip]« Fichier RFDM2011COM : Revenus fiscaux localisés des ménages - Année 2011 »(consulté le).
  8. a etb[zip]« Salaire net horaire moyen en 2013 »(consulté le).
  9. « Population active (15 à 64 ans) selon la catégorie socioprofessionnelle en 2013 - Départements et régions »(consulté le).
  10. [zip]« Nombre d'équipements et de services dans le domaine du commerce en 2014 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)(consulté le).
  1. LOG T1M - Évolution du nombre de logements par catégorie.
  2. LOG T2 - Catégories et types de logements.
  3. LOG T4 - Nombre moyen de pièces des résidences principales.
  4. LOG T7 - Résidences principales selon le statut d'occupation.
  5. POP T1M - Population.
  6. REV T1 - Ménages fiscaux de l'année 2013.
  7. a etbSAL T1 - Salaire net horaire moyen (en euros) selon la catégorie socioprofessionnelle en 2013.
  8. EMP T1 - Population de 15 à 64 ans par type d'activité.
  9. a etbEMP T4 - Chômage (au sens du recensement) des 15-64 ans.
  10. EMP T5 - Emploi et activité.
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Les communes de plus de 1 500 habitants
Plus de 10 000 habitantsBlason du département de la Meuse
Plus de 5 000 habitants
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