Carte de la commune avec localisation de la mairie.
Verdun se situe dans leGrand Est de laFrance, vers le centre du département de laMeuse — dont elle est l'une des sous-préfectures — et légèrement au nord-ouest de la régionGrand Est. La commune s'étend dans la vallée de laMeuse, sur les deux rives du fleuve au niveau d'unméandre[2]. Elle se trouve au nord-ouest descôtes de Meuse[3].
Le fond de la vallée de laMeuse est composé d'une couche d'alluvions récentes d'une épaisseur de10 à 12m au niveau de Verdun. La couche est recouverte par une épaisseur delimons d'inondation de0,6 à 1,50m. En bordure de la vallée, on trouve des alluvions anciennes composées de sablessiliceux, dequartz et degranite venus desVosges par laMoselle[13]. Cette dernière était alors un affluent de la Meuse avant d'êtrecapturée par un affluent de laMeurthe. Cela explique également la largeur disproportionnée de la vallée par rapport au fleuve actuel[16].
Panorama des quartiers sud de Verdun, un jour pluvieux.
Verdun s'est construite sur les berges de laMeuse, qui traverse la ville du sud au nord. Le fleuve prend sa source enHaute-Marne et se jette dans lamer du Nord, en traversant laFrance, laBelgique et lesPays-Bas[17]. Dans la ville, le fleuve est rejoint en rive gauche par laScance, une petite rivière qui prend sa source dans le département[18],[19].
La ville compte également plusieurs canaux[M 1]. Le canal Saint-Vanne puis canal des Augustins, en rive gauche, prend sa source dans la Meuse en amont aux limites de la commune, et est également alimenté par le ruisseau de la Noue[20],[21]. En rive droite, le canal Saint-Airy prend sa source et se rejette dans le fleuve.
Le climat de Verdun est le même que celui de la Meuse et de la Lorraine. Il s'agit d'un climatocéanique dégradé[25] (Cfb d'après laclassification de Köppen) à tendancecontinentale, qui se caractérise par unété chaud et orageux et unhiver long et rigoureux[26]. Ce climat est favorable à une régularisation des précipitations en toutes saisons et à une augmentation de l'amplitude thermique entre saisons[27]. Les intersaisons ne sont pas très marquées avec des gelées précoces enautomne et des gelées tardives auprintemps[26].
La présence dereptiles et d'amphibiens tient en grande partie aux terrains plus frais et plus imperméables situés sur les marnes duSéquanien, ainsi qu’aux sources et suintements. Plusieurs espèces d'oiseaux y sont ainsi logées ainsi que leschauve-souris qui sont abondantes car de nombreuxvestiges abandonnés sont autant d'abris et de lieux de reproduction en complément d'arbres morts, creux, à cavités ou fendus[31].
Au, Verdun est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[34].Elle appartient à l'unité urbaine de Verdun[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle estville-centre[Note 4],[35],[36]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Verdun, dont elle est la commune-centre[Note 5],[36]. Cette aire, qui regroupe 103 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[37],[38].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (46,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (50,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (32,3 %), zones urbanisées (24 %), forêts (19,2 %), prairies (12,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,4 %), zones agricoles hétérogènes (1,4 %), mines, décharges et chantiers (0,1 %)[39]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le cœur historique de la ville est situé sur un promontoire en rive gauche d'un méandre de laMeuse. La commune se développe ensuite plus en contrebas et sur l'autre berge du fleuve[JM 1]. Elle s'étend en dehors de ses remparts vers le nord-est (quartier Faubourg Pavé) et vers l'ouest (quartiers Glorieux et côte Saint-Barthélémy). Au sud-ouest, le village de Regret est rattaché à la commune de Verdun[M 2].
La ville de Verdun est sujette à plusieursrisques naturels. Des cavités se situent sous la commune, ce qui engendre un risque d'effondrement. Desmouvements de terrain peuvent être aussi occasionnés par le retrait/gonflement d'argiles. Située au bord de l'eau et au fond d'une vallée, la ville peut subir lesinondations de plaine de laMeuse, ce qui a mené à la création d'unplan de prévention du risque inondation[43],[M 3]. Les annales mentionnent que la ville basse est totalement inondée à l'hiver 1245-1246, tout comme en 1302. En 1639, une crue emporte tous les ponts en moins de six heures, et en 1784, les dégâts sont chiffrés à350 000 livres. En 1814, 1836, 1840 et 1844, le niveau de la Meuse dépasse les 3 m[44]. L'extension transversale du fleuve atteint jusqu'à 1,5 km au sud de la ville[M 2]. La commune a également été victime destempêtes de fin décembre 1999 en Europe[45].
En plus des risques naturels, la ville est exposée à des risques liés aux activités humaines. Il existe un risque industriel causé par la présence de l'entreprise chimiqueIneos dans la zone industrielle de Baleycourt[M 4]. Le site est classéSeveso. De plus, letransport de matières dangereuses (TMD) à travers la ville présente un risque, notamment le transport dugaz sur la Meuse[43].
En raison des conflits qui ont eu lieu dans la région durant les deuxguerres mondiales, desengins explosifs peuvent être retrouvés dans le sol[43]. Entre 2009 et 2013, 190 tonnes d'explosifs sont ramassées enMeuse, et en vingt ans, 8 personnes ont trouvé la mort. Le 29 mars 2007, un jeune homme décède dans l'explosion d'un obus qu'il manipulait dans son jardin. Les démineurs découvrent 2,5 tonnes d'explosifs à son domicile[45].
En 2013, Verdun comptait 10 216 logements, soit 227 de plus qu'au précédent recensement de 2008, et 2 630 de plus que quarante-quatre ans plus tôt (7 496 logements en 1968)[DI 1].
Parmi ces logements, 87,7 % étaient desrésidences principales et 0,8 % desrésidences secondaires. On dénombrait un nombre important de logements vacants, 1 174, représentant 11,5 % du parc de logements, en augmentation depuis 2008 (seulement 897 logements vacants). Ces logements étaient pour 40,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 57,7 % des appartements[DI 2]. Le nombre moyen de pièces par résidence principale était de 3,8[DI 3].
Le fait qu'il y ait plus d'appartements que de maisons individuelles expliquerait en partie le nombre plus élevé de locataires (57,0 %) par rapport aux propriétaires (40,6 %). La part de [habitation à loyer modéré (France)|logements HLM]] loués vides était de 20,8 % en 2013 contre 22,1 % en 2008[DI 4], tout juste supérieur au taux minimum de 20 % fixé par laloi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (loi SRU) dedécembre 2000.
En, la municipalité lance l'Opération de Rénovation Urbaine (ORU) « Verdun Avenir » ayant pour but de changer l'aspect de la ville. Elle prévoit la déconstruction/construction de nouveaux logements, la réhabilitation du bâti existant, la création de nouvelles voiries[M 5]. Il s'agit également de recréer une mixité sociale, le parc social étant essentiellement concentré sur trois quartiers, et de rééquilibrer l'offre et la demande locative[46]. En, le quartier des Planchettes est en plein travaux : 367 logements sont réhabilités ou construits, des aménagements urbains sont mis en place[M 6]. En, les travaux arrivent à leur terme dans le quartier de la Cité Verte. Le centre social et culturel emménage dans ses nouveaux locaux, des équipements sportifs sont mis à disposition des jeunes, et 168 logements ont été réhabilités. De plus, 58 logements ont été construits dans d'autres quartiers[M 7].
La CAGV (Communauté d'agglomération du Grand Verdun) est l'autorité compétente pour l'organisation et le financement des transports publics sur les 26 communes du Grand Verdun, avec des lignes classiques pour les communes deBelleville-sur-Meuse, Belleray, Bras-sur-Meuse, Charny-sur-Meuse, Haudainville,Thierville-sur-Meuse et Verdun. À travers un marché public, la gestion du réseau TiV (Transport intercommunal verdunois) est confiée à Bus Est, filiale du groupeTransdev[51]. Depuis la rentrée 2016, il existe 5 lignes régulières, 9 lignes de bus scolaires et 1 service de transport à la demande sur réservation. Le réseau possède également une navette de centre ville et un service de location de vélos[52], et un circuit historique menant aux sites de mémoire de labataille de Verdun de 1916 et aux champs de bataille[53].
Le réseau des transports de la Meuse, financé par leconseil départemental de la Meuse, exploite plusieurs lignes reliant Verdun aux autres grandes villes du département. Il est possible de rejoindreMontmédy en1 h 20 (ligne 37),Bar-le-Duc etCommercy en1 h (lignes 2 et 14) etLes Islettes en40 min (ligne 43). Le réseau gère également le ramassage scolaire et possède un service de transport à la demande[54],[55].
Le nom est attesté sous la formeVirodunum ouVerodunum dès leIVe siècle[58]. Le suffixedunum est la versionlatinisée duceltiquedun, signifiant forteresse ou colline[59]. Le préfixever(o) est une particule intensive s'apparentant au latinsuper. Le nom de la ville peut donc être interprété comme « puissante forteresse »[60].
NomméeVerdun, la ville change de nom pourVerdun-sur-Meuse en 1801, une référence au passage de laMeuse dans la commune. Le, elle reprend définitivement le nom deVerdun[12],[IN 1].
En allemand médiéval, le nom de la commune estWirten. La ville est parfois appeléeVerden[62],[63] etWerden[64] enallemand.
À la fin duVe siècle,Clovis, chef desFrancs, envahit le nord-est de la Gaule. Verdun estassiégé et les habitants envoient le prêtre Euspicius pour négocier leur reddition. Clovis pardonne aux assiégés[JM 3] et nommeVanne, neveu d'Euspicius, comme nouvelévêque de Verdun[AG 4]. À la mort de Clovis en 511, son filsThierry Ier reçoit la partie orientale de la Gaule qui prend le nom d'Austrasie. Verdun devient le chef-lieu d'un comté[JM 3] dont les limites sont celles de l'anciencivitas, l'un des plus vastes de la Gaule franque. La ville est à la fois un centre politique et un centre religieux avec uncomte et un évêque qui administrent la cité[AG 5].
Partage de l'Empire franc lors du traité de Verdun en 843.
Sous lesMérovingiens et lesCarolingiens, Verdun est une ville prospère qui fait du commerce de métaux, vins, tissus, céréales et épices avec les pays du Nord. L'agglomération est également un marché auxesclaves au grand dam de l’Église[JM 3]. La ville, qui fut un centre decastration d'esclaves d’origine slave[65] transformés eneunuques[66], entretient des relations privilégiées avec l'Espagne musulmane, joignable viaLangres puisMeaux[AG 7].
L'empereur du Saint EmpireOtton Ier met l'Église sous sa tutelle directe afin de contrer les seigneurs qui cherchent à seféodaliser. Il donne aux évêques des privilèges et des droits régaliens et choisit lesavoués, c'est-à-dire les seigneurs laïcs qui défendent les biens de l'Église en son nom. L'évêqueHaymon, de 988 à 1024, est le premier à obtenir le droit de frapper la monnaie et de disposer des péages et des marchés verdunois[AG 8]. En 963,Godefroid Ier « le Captif » est le premier comte de Verdun à venir de lamaison d'Ardenne[AG 10], une riche famille lotharingienne[JM 4].
Au printemps 984, le roi de France,Lothaire assiège la ville. Cet épisode est décrit par le moineRicher dans sesChroniques[68].
Verdun se développe avec la construction de lacathédrale Notre-Dame en 990, de quatre grandes abbayes bénédictines et de deux collégiales[GM 2]. Le port se voit entouré de murs vers 985, et non des palissades en bois habituelles[AG 7]. Une réforme monastique marque le début des arts de l'enluminure, de l'émaillerie et de l'orfèvrerie, dans lequelNicolas de Verdun se fait connaître[GM 2].
Moyen Âge central : lutte entre bourgeoisie et épiscopat
Lescomtes et lesévêques de Verdun ne s'entendent pas car les empereurs du Saint-Empire romain germanique nomment des évêques allemands loyaux pour contrer l'esprit d'indépendance des comtes. Le comte de Verdun etduc de Haute-LotharingieGodefroid « le Barbu » va jusqu'à prendre la ville en 1047, chasser l’évêque Thierry et incendier la cathédrale. Mais il finit par faire pénitence publique, rend les territoires volés et reconstruit la cathédrale[JM 4].
Le, àColmar, l'empereurFrédéric Barberousse confirme au tout nouvel évêqueAlbert de Mercy et à l'Église de Verdun le bénéfice du comté de Verdun donné par Otton III àHaymon à la fin duXe siècle, en reconnaissance des services rendus à l'Empire[AG 11]. Les ecclésiastiques ont le droit de battre la monnaie, de rendre justice[JM 5], et sont propriétaires, à l'extérieur de Verdun, de l'abbaye de Juvigny, de la collégiale deMontfaucon et d'une dizaine de forteresses. Les évêques décident de ne plus nommer d'avoué et de rester les seuls maîtres en cumulant les fonctions. En 1227, leroi des RomainsHenri VII qualifiera l'évêque de Verdun deprinceps (prince du Saint-Empire) à un moment où ce dernier administre une centaine de villages[AG 11].
Lapeste frappe la Lorraine et Verdun vers 1348/1350, tuant entre 30 et 60 % de la population. Occupé par la guerre, le roi de France ne s'occupe plus de garder Verdun, laissant l'Empire y restaurer son autorité avec difficulté[AG 18]. L'empereur des RomainsCharles IV supprime toutes les réformes précédentes et redonne le pouvoir à l'évêché et aux lignages. Il rétablit ensuite la garde conjointe de Bar et du Luxembourg, ce qui provoque la colère des bourgeois pour qui ces gardes sont onéreuses. Ils forment une coalition en 1358 avecYolande de Bar, déjà en conflit avec l'évêché depuis 1352 et la ville depuis 1356. Le Verdunois est ravagé mais les deux parties font la paix en 1359 à cause de la menace grandissante descompagnies de Routiers. L'évêché et la ville sont alors très endettés[AG 19].
En 1374, Verdun obtient le titre deville libre d'Empire[GM 2], placée sous la tutelle directe de l'empereur. Le sceau de la ville change pour figurer un aigle impérial au lieu d'une cathédrale[AG 20]. Le Grand-Rempart forme une nouvelle enceinte d'une trentaine de tours et de trois portes monumentales[GM 2] dont la Porte Chaussée[AG 20]. La ville ne va cependant pas connaître la paix. En 1382, lors duGrand schisme d'Occident, Verdun compte deux évêques. De plus, les protecteurs de la ville se succèdent, alternant entre France et Saint-Empire[AG 21], puis entre France et Bourgogne[AG 22]. Enfin, les bourgeois ont de moins en moins de pouvoirs alors que des difficultés financières se font sentir. Les abbayes et les couvents, qui ont vu le nombre de religieux chuter, doivent vendre une partie de leurs biens pour survire[AG 23].
Même si la ville reste une terre d'Empire et l'évêque un Prince d'Empire[AG 24], la ville est de plus en plus sous l'influence française, par la langue, l'origine des évêques et des ordres religieux, par le style de l'architecture et par l'économie (usage des monnaies et relations commerciales)[GM 2]. De plus, leSaint-Empire romain germanique ne protège plus le territoire des villes deMetz,Toul et Verdun (futurTrois-Évêchés) contre les pillards[AG 24].
En 1548, le nouvel évêqueNicolas Psaume se tourne vers la France pour reprendre la situation politique et religieuse en main[GM 2]. Le roi de FranceHenri II s'allie aux princes protestants d'Allemagne en lutte avec l'empereur des RomainsCharles Quint, et devient vicaire d'Empire et protecteur des Trois-Évêchés. En 1552, il organise le « Voyage d'Allemagne » (ou « Voyage d'Austrasie »), une expédition militaire sur le territoire du Saint-Empire. Après avoir pris Metz et Toul sans combattre et s'être rendu en Alsace[JM 9], il entre pacifiquement dans Verdun le[GM 3]. Le soir-même il quitte la ville, laissant derrière lui une garnison de 300 hommes sous l'autorité d'un gouverneur[AG 25], lemaréchal de Tavannes[JM 9].
Quelques mois plus tard, l'empereur Charles Quint cherche à reprendre le territoire des Trois-Évêchés et fait lesiège de Metz. Mais la ville résiste sous le commandement du ducFrançois de Guise et le siège est un échec, forçant l'empereur et son armée à se retirer[JM 9].
Malgré l'occupation française, le roi de France, tout comme l'empereur, considère toujours Verdun comme une ville impériale. Les évêques sont toujours nommés par le Saint-Empire et la justice est rendue par la Chambre impériale[AG 28]. La ville passe brièvement sous la garde deCharles III de Lorraine de 1590 à 1595[AG 29].
Finalement, en 1648, letraité de Münster, faisant partie destraités de Westphalie, confirme le rattachement de la cité et de l'évêché de Verdun auroyaume de France[AG 30]. Les habitants sculptent les armes du roi sur les portes de la cité et adoptent comme nouveau blason unefleur de lys couronnée d'or. La frontière du royaume se retrouvant sur leRhin, Verdun devient un élément de défense important[JM 10].Vauban fortifie la ville : il l'enferme dans une enceinte bastionnée, entourée deglacis, et il met au point un système de troisponts-écluses, dontcelui de Saint-Amand, pour inonder la plaine autour de la ville[GM 3]. Mais tous les travaux prévus ne sont pas effectués, ce qui laisse la ville vulnérable, ne pouvant pas résister à un siège. Verdun ne sera alors qu'une place d'arrêt[AG 31] servant d'étape aux troupes royales[JM 10]. La garnison se stabilise autour de 3 000 hommes[AG 32].
LaRévolution française est plutôt bien accueillie par les verdunois. Une nouvelle municipalité est élue, unegarde nationale est levée et plusieurs clubs populaires sont créés[JM 11]. Mais la cité épiscopale connaît également ladéchristianisation : les ordres religieux sont supprimés, leurs biens sont vendus aux plus offrants[AG 36], les prêtres sont enfermés ou déportés[AG 37]. En 1790, le choix deBar-le-Duc pour devenir le chef-lieu du nouveau département du Barrois (futur département de laMeuse) n'est pas accepté[GM 3] mais la ville conserve sonévêché[AG 38].
En 1792, à la suite de ladéclaration de guerre de la France au Saint-Empire, l'armée prussienne menée par leduc de Brunswick pénètre enLorraine et fait le siège de Verdun[JM 11]. Les fortifications de la ville sont en mauvais état et elle manque d'artillerie et de militaires d'expérience[AG 39]. Le, elle tombe aux mains des Prussiens et le commandant de la garnisonBeaurepaire est chargé de capituler. Il est retrouvé mort le lendemain dans une salle de l'hôtel de ville, s'étant suicidé pour éviter le déshonneur[JM 11],[GM 3]. Le, Verdun capitule. Finalement, l'armée prussienne est vaincue le lors de labataille de Valmy[JM 11], et quitte la ville le[70]. De sévères mesures sont alors prises contre les collaborateurs. Sous laConvention (1792-1795), 35 verdunois sont jugés àParis puis guillotinés. Parmi eux, les demoiselles qui avaient offert desdragées auroi de Prusse le, et qui seront appelées les « Vierges de Verdun » sous laRestauration (1814-1830)[JM 11]. Des élus municipaux, dont Laurent Pons, réussiront à faire annuler le le décret d'infamie ayant frappé la ville pour sa reddition[GM 3].
La ville est peu touchée par les mutations économiques de larévolution industrielle, probablement à cause de sa militarisation croissante. Si le travail de filature du coton apparaît, la tannerie se maintient difficilement et ce sont les activités rurales (élevage, agriculture) qui dominent avec le commerce. L'unique tradition encore existante aujourd'hui est celle de la dragée[AG 40]. L'aspect de la ville, étouffée dans ses fortifications, est profondément modifié : de grands axes de communications remplacent les petites ruelles et des portes dans les remparts ouvrent la ville sur l'extérieur[AG 41]. De nombreuses constructions ont lieu : un abattoir en 1840, un marché couvert en 1853, un théâtre, des ponts... Le chemin de fer arrive dans la ville avec l'inauguration de lagare de Verdun en 1870[GM 5]. Lecanal de l'Est, dont les travaux de la traversée de la ville ont débuté en 1874, est ouvert à la navigation le[AG 42]. La ville récupère son diocèse en 1817 mais il faut attendre 1823 pour qu'un évêque prenne possession du siège[AG 43].
Lors de laguerre franco-prussienne de 1870, Verdun est attaquée le mais résiste aux bombardements de l'artillerie ennemie malgré les gros dégâts subis[JM 12]. Finalement, après le reddition deMetz le, le général Guérin de Waldersbach, commandant de la place, capitule le après 81 jours de siège[AG 44]. La ville est occupée jusqu'au[GM 5].
Après la déclaration de laPremière Guerre mondiale en 1914, les civils sont évacués de Verdun et la ville se prépare à la guerre. L'armée allemande envahit le nord-est de la France et encercle à moitié la place forte[JM 14]. La ville n'est accessible que par deux axes menant àBar-le-Duc : le chemin de fer local « Le Meusien » (appelé également « Le Varinot » du nom de son constructeurCharles Varinot) et la route départementale qui sera appelée « Voie sacrée » par l'écrivainMaurice Barrès[GM 5].
En, le Quartier Général français ne reconnaissant plus aucune valeur stratégique aux forts, désarme ceux autour de Verdun et supprime la garnison. L’État-major allemand profite alors de la vulnérabilité de la place[JM 15], dernier rempart avantParis[JM 14], pour mener une offensive. Le vers7 heures, deux millions d'obus s’abattent sur Verdun. Mais contrairement à ce à quoi s'attendaient les Allemands et leur commandant en chef le généralErich von Falkenhayn, l'armée française résiste et campe sur ses positions[JM 15]. La bataille dure près de 10 mois, faisant 163 000 morts et 216 000 blessés du côté français et 143 000 morts et 196 000 blessés du côté allemand[GM 6]. À l'automne 1916, l'armée française, profitant de l'offensive de la Somme, contre-attaque, reprend les forts perdus et repousse les Allemands. Verdun est sauvée[JM 16].
Labataille de Verdun de1916 est l'une des plus importantes dupremier conflit mondial. Avec la rotation importante des unités françaises (deux tiers despoilus y ont combattu), Verdun devient le symbole de la guerre, et est connue aussi bien en France qu'à l'étranger. La ville reçoit de multiples distinctions, françaises et internationales, faisant d'elle la ville la plus décorée de France. C'est également là qu'est choisi le corps d'un soldat pour être inhumé dans latombe du Soldat inconnu à Paris[M 8].
Le, l'armée française menée par le généralGuillaumat lance une offensive appelée ladeuxième bataille de Verdun. Cela permet de regagner du terrain sur les Allemands et de retrouver la position des lignes de 1916. En 1918, l'armée américaine fait une percée en direction deSaint-Mihiel et dégage le nord de Verdun[AG 46].
Après la guerre, la ville est dévastée : un quart est entièrement détruit, une moitié est gravement endommagée et le dernier quart a été pillé. Pendant l'entre-deux-guerres, la ville se reconstruit avec l'aide d'élus meusiens (Raymond Poincaré etAndré Maginot) et de pays étrangers (Royaume-Uni,États-Unis...). Une ville nouvelle apparaît en 1929, avec des rues élargies, des quais de fleuve dégagés et des monuments, comme lacathédrale, restaurés. De nombreux monuments aux morts sont érigés et l'ossuaire de Douaumont est construit sur les hauteurs de l'agglomération. Verdun devient un lieu de pèlerinage pour les combattants de la Grande Guerre et leurs familles[GM 6].
Verdun n'est plus à proximité de la frontière et cette dernière est désormais défendue par laligne Maginot[JM 17]. Lors de laSeconde Guerre mondiale, la ville est évacuée dès et tous les ponts sont détruits. Les Allemands investissent la ville le[GM 6]. Elle se retrouve alors dans lazone interdite et est le siège d'uneKreiskommandantur et de laGestapo[AG 47]. Elle accueille également un camp de prisonniers : leFrontstalag 240[71]. La résistance est active mais ses membres connaissent exécutions et déportations[GM 6].
La ville devient l'un des sièges des forces américaines de l'OTAN et le reste jusqu'en 1966[JM 17].
Après la guerre, Verdun connaît une poussée démographique qui amène la ville à s’agrandir, surtout vers l'est, pour pallier la crise du logement. Jusqu'en 1967, 2 000 soldats américains sont présents, travaillant pour la base logistique de l'Advance Service[GM 6]. La ville reste un lieu de pèlerinage malgré la diminution constante des anciens combattants[AG 48].
Le Centre mondial de la paix
Dans les années 1980, la ville n'échappe pas aux difficultés économiques dans le secteur industriel. Le tourisme apparaît comme une activité porteuse au vu de la richesse patrimoniale et historique de la cité épiscopale[AG 49]. Àl'été 1994, leCentre mondial de la Paix, des Libertés et des Droits de l'Homme, dont les activités avaient commencé dès 1990, est installé dans l'ancien palais épiscopal[AG 50].
L'électorat de Verdun ne manifeste pas de tendance politique bien affirmée, accordant ses faveurs au candidat de lagauche ou de ladroite selon les élections.
Auxélections municipales de 1995,Arsène Lux (RPF puisDVD) prend la mairie au socialisteJean-Louis Dumont. Il la conserve en2001. En2008, il garde les rênes de la ville avec 52,82 % des voix toujours face à Jean-Louis Dumont (PS)[72]. En2014, Samuel Hazard (PS) reprend la mairie avec 49,41 % des voix face au maire sortant Arsène Lux (DVD) à 40,39 % et Gilbert Prot (FN) à 10,18 %[73].
À l'élection présidentielle de 1995,Jacques Chirac (RPR) est élu face àLionel Jospin (PS) avec 52,19 % des suffrages verdunois, un score quasi-égal à celui national de 52,64 %. Cependant, au premier tour, c'étaitÉdouard Balladur (UDF - RPR) qui était arrivé en tête dans la ville avec 21,96 % des suffrages, au coude-à-coude avec Lionel Jospin (PS) à 21,86 %[74]. En2002, le président sortant Jacques Chirac (UMP) est réélu avec 81,58 % des voix face àJean-Marie Le Pen (FN)[75]. En2007,Nicolas Sarkozy (UMP) arrive en tête face àSégolène Royal (PS) avec 57,23 % des suffrages verdunois, supérieur au taux national de 53,06 %[76]. En2012, le président sortant Nicolas Sarkozy obtient 52,96 % des suffrages verdunois, mais c'estFrançois Hollande (PS) qui est élu par les Français avec 51,64 %[77].En2017,Emmanuel Macron (LREM) arrive en tête avec 61,47% des suffrages verdunois, face àMarine Le Pen (FN).En 2022, le président sortant Emmanuel Macron (LREM) est réélu avec 53.13% des suffrages verdunois face à Marine Le Pen(RN).
En 2015, le taux de lataxe d'habitation est de 4,34 %, inférieur de plus de 11 points au taux moyen de la strate (15,98 %), celui de lataxe foncière sur le bâti est de 6,78 %, inférieur de plus de 15 points au taux moyen de la strate (22,48 %), et celui de la taxe foncière sur le non bâti est de 26,35 %, inférieur de plus de 32 points au taux moyen de la strate (59,11 %)[94].
Lesdéchets ménagers sont ramassés hebdomadairement. En 2013, 6 416,86 tonnes d'ordures ont été collectées sur le territoire de l'anciennecommunauté de communes de Verdun[M 13]. Depuis 2004, letri sélectif a été mis en place. En 2013, 729,05 tonnes de déchets ont été collectés dans l'intercommunalité et traités au centre de tri deFameck (Moselle)[M 14]. La commune possède 23 points de collecte du verre. En 2013, 481,56 tonnes de verre ont été récoltés dans la communauté de communes[M 15]. Unedéchèterie se trouve dans la commune voisine deThierville-sur-Meuse et est ouverte aux habitants de l'intercommunalité[M 16]. De plus, une collecte des encombrants ménagers est organisée deux fois par an[M 17].
En 1765, la ville comptait environ 15 000 habitants[61]. En 1793, la population de la commune n'est plus que de 9 060 habitants. En 50 ans, elle augmente de plusieurs milliers de personnes pour atteindre 15 533 habitants en 1841. Puis, la population diminue jusqu'à 10 738 verdunois en 1872, avant d'être plus que doublée en seulement une vingtaine d'années, atteignant 22 151 habitants en 1896. Le nombre d'habitants diminue ensuite jusque 12 788 en 1921, avec une perte de 9 000 personnes entre 1911 et 1921 due à laPremière Guerre mondiale. La population repart à la hausse pour atteindre 19 460 habitants en 1936, mais dix ans plus tard, après laSeconde Guerre mondiale, il ne reste plus que 14 609 habitants, soit une perte de 4 851 personnes. La population se remet à progresser pour atteindre 23 621 habitants en 1975. Depuis, elle est en baisse constante[DI 5].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[103],[Note 8].
En 2022, la commune comptait 16 610 habitants[Note 9], en évolution de −7,27 % par rapport à 2016 (Meuse : −4,4 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 35,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (32,4 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 29,2 % la même année, alors qu'il est de 29,6 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 8 069 hommes pour 9 092 femmes, soit un taux de 52,98 % de femmes, largement supérieur au taux départemental (50,49 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[106]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,7
90 ou +
2,3
7,6
75-89 ans
12,3
16,6
60-74 ans
18,5
19,3
45-59 ans
18,1
18,2
30-44 ans
15,7
21,5
15-29 ans
19,2
16,2
0-14 ans
14,0
Pyramide des âges du département de laMeuse en 2021 en pourcentage[107]
La commune gère neuf écoles, pouvant accueillir au total plus de 1 200 élèves. Il y a troisécoles maternelles :Commandant Galland (~ 100 élèves),Jacques Prévert (~ 92 élèves) etJules Ferry (~ 58 élèves). Il y a également cinqécoles élémentaires :Glorieux (~ 111 élèves),Jules Ferry (~ 117 élèves),Pergaud-Michel (~ 118 élèves),Porte de France (~ 120 élèves) etRaymond Poincaré (~ 138 élèves). Il existe une seuleécole primaire :Caroline Aigle (~ 352 élèves)[110].
La région gère quatrelycées : le lycée général, technologique et professionnelJean-Auguste Margueritte, le lycée professionnelAlain-Fournier, le lycée professionnelEugène Freyssinet, et le lycée agricole de la Meuse (site de Verdun)[110],[M 19].
De plus, il existe plusieursétablissements privés : le collège Saint-Jean de Glorieux et le groupe scolaire Sainte-Anne (école élémentaire, collège, lycée général & technologique et lycée professionnel)[110].
Verdun ne possède quasiment aucun établissement pour lesétudes supérieures. Le lycée Jean-Auguste Margueritte et le groupe scolaire Sainte-Anne proposent des formations pour obtenir unbrevet de technicien supérieur (BTS) dans différents domaines[M 20]. Le centre hospitalier de Verdun compte deux centres de formation : l'Institut de formation en soinsinfirmiers (IFSI) et l'Institut de formation desaides-soignants (IFAS)[111].
La ville compte trois foyers-logements d'accueil pour les personnes âgées : les résidencesGlorieux,Mon repos etSouville. De plus, il existe l'EHPAD privé associatifSaint-Joseph[114].
La commune compte uncommissariat depolice nationale en centre ville[116], rattaché à laDirection départementale de la sécurité publique (DDSP) de la Meuse, dont le siège est situé à Bar-le-Duc[117]. La ville possède également unepolice municipale[M 21], et unebrigade de proximité de laGendarmerie nationale[118]. Dans la zone de police de Verdun s'étendant sur cinq communes, il y a eu 1 852 crimes et délits qui ont été commis lors de l'année 2012. Ils se décomposent en 64,2 % de vols et dégradations, 13,01 % de violences aux personnes, 12,8 % d'autres crimes et délits (drogue...), 9,4 % de délinquance économique, et 0,65 % de criminalité organisée. Letaux de criminalité est de 67,4 pour 1 000 habitants, supérieur de près de 30 points aux moyennes départementale (32,43 ‰) et régionale (38,98 ‰), et supérieur de 17 points à celle nationale (50,06 ‰)[119]. En, la communauté d'agglomération décide d'implanter 37 caméras dans le centre-ville de Verdun, elle prévoit également d'installer une soixantaine de caméras aux entrées des communes adhérentes au dispositif devidéosurveillance[120].
La ville accueille lacaserne du centre de secours des pompiers de Verdun, et est le siège des compagnies Nord-Est et Centre du département. Ces dernières dépendent duService départemental d'incendie et de secours (SDIS) de la Meuse, dont le siège est à Bar-le-Duc[121]. Le budget du SDIS est de 18,8 millions d'euros en 2015[122].
La commune n'est dotée d'aucuneprison. Les établissements les plus proches dans le département sont[125] : lescentres de détention deSaint-Mihiel (401 places[126], à 33 km[127]) et deMontmédy (328 places[128], à 40 km[129]), et lamaison d'arrêt de Bar-le-Duc (73 places[130], à 47 km[131]). Verdun possède cependant une antenne du Service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP) de la Meuse, dont le siège est à Bar-le-Duc, et dépend de la direction interrégionale des services pénitentiaires deStrasbourg[132].
En 2024, un documentaire intituléHéroïne : la défaite de Verdun réalisé par Alain Morvan évoque le combat de la police et de la justice face une situation décrite comme étant « hors de contrôle » dans la ville. Samuel Hazard, le maire de Verdun, conteste cette image de la ville[133]
Le Sport athlétique verdunois, créé en 1909, compte 1 800 licenciés. Il les accompagne de l'apprentissage du sport à la compétition[134]. Il y a notamment des clubs de sportde combat,de raquette et dessports collectifs[135].
La ville possède deux stades : le stade du Parc de Londres (unepiste d'athlétisme, un terrain defootball) et le stade de la Galavaude (une piste d'athlétisme, un terrain de football avec deux annexes). Les quartiers sont équipés de terrains de jeu en extérieur (football, basketball...) ainsi que deskateparks. De plus, il y a leboulodrome de la Digue. La commune compte également deuxgymnases au Parc de Londres, un aux Planchettes, un autre à la Galavaude, puis une salle de combat aux Planchettes, une salle des arts martiaux à la Galavaude, une salle d'escrime, un boulodrome couvert, et un ensemble sportif couvert à Chanteraine[M 22],[136].
Des associations gèrent d'autres équipements sportifs autour de la commune : unstand de tir géré par la Société de tir de Verdun, deséquipements équestres gérés par l'Étrier Verdunois et un circuit demoto-cross géré par le Motoclub de la Valtoline[M 22],[136].
La base de loisirs du Pré l'Évêque - Jacques Barat-Dupont, située au bord de la Meuse, rassemble plusieurs équipements : un grand plan d'eau, la salle polyvalente Cassin, la halle couverte Vannier, une salle debillard, unmanège, des terrains defootball, des courts detennis et unparcours de santé[M 22],[136],[137].
Pour lapresse écrite, le quotidien régionalL'Est républicain publie une édition locale pour Verdun[141]. De plus, la mairie publie occasionnellement un bulletin municipal :Verdun, un avenir partagé[M 23].
La commune est couverte par l'internet haut-débit. La zone est dégroupée et les quatre grands opérateurs sont présents[151]. La commune est couverte par lesréseaux mobiles3G et4G[152].
La ville est le siège dudiocèse de Verdun qui couvre totalement le département de la Meuse. Le diocèse estsuffragant de laprovince ecclésiastique de Besançon, et est divisé en 4 doyennés et 20 paroisses. La communautécatholique verdunoise dépend plus précisément du doyenné « Villes »[153] et de laparoisse Saint-Vanne en Verdunois[154]. Cette dernière est découpée en trois communautés dont l'une, Verdun-ville, s'étend sur le territoire de la commune. Cette dernière est composée de lacathédrale Notre-Dame, des cinq églises Sainte-Catherine, Saint-Jean-Baptiste, Saint-Victor, Sainte-Jeanne-d'Arc et Saint-Sauveur, ainsi que d'un carmel (couvent de l'Ordre du Carmel)[155]. La paroisse compte presque 30 000 croyants[153].
L'évéché
Concernant les autres religions, la ville dispose d'unesynagogue pour la communautéjuive[156], d'unemosquée pour la communautémusulmane[157],[158] et d'un temple pour la communautéprotestante de l'Église protestante unie de Verdun[159].Il existe également d'autres communautés : l'Église protestante évangélique, avenue Jules Ferry, et l'Église évangélique « Assemblée de Dieu, rue des Minimes.
Verdun est le siège de ladélégation militaire départementale. La ville est également au centre de labase de Défense (BdD) de Verdun gérée par le groupement de soutien de base de Défense (GSBdD) de Verdun[160]. De nombreuses unités militaires ont tenu garnison dans la ville et les communes limitrophes.
En 2013, 49,0 % des 8 226 foyers fiscaux n'étaient pas imposables[DI 6].
En 2013, le salaire net horaire moyen était de 11,9 €[DI 7], inférieur à celui national de 14,3 €[IN 8]. Les femmes sont moins bien payées, avec un salaire net horaire moyen inférieur de 2 € par rapport à celui des hommes[DI 7].
Salaire net horaire moyen (en euros) en 2012[IN 8]
En 2013, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 11 472 personnes. On y comptait 70,6 % d'actifs, dont 56,7 % ayant un emploi et 13,9 étant au chômage, et 29,4 % d'inactifs, dont 10,4 % d'élèves ou étudiants et 7,8 % de retraités ou préretraités[DI 8]. Le nombre de chômeurs a légèrement augmenté de 1 476 personnes en 1987 à 1 596 en 2013, ce qui représente untaux de chômage de 19,7 %[DI 9], bien supérieur au taux national de 10,3 % en 2013[182]. La part des femmes parmi les chômeurs a baissé jusqu'à devenir minoritaire à 49,0 % en 2013 contre 50,9 % en 2008[DI 9].
On comptait 10 802 emplois dans lazone d'emploi en 2013, contre 10 996 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 6 595, l'indicateur de concentration d'emploi était de 163,8 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offrait trois emplois pour deux habitants actifs[DI 10]. Il y avait donc un excédent d'emplois par rapport à la population résidente, faisant de Verdun un territoire attractif[183].
Au31 décembre 2014, Verdun comptait 1 624 établissements : 22 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 80 dans l'industrie, 96 dans la construction, 1 137 dans le commerce-transports-services divers et 289 dans le secteur administratif. La majorité de ces établissements (58,4 %) n'emploie aucun salarié, 32,0 % ont entre 1 et 9 salariés, 5,0 % entre 10 et 19 salariés, 3,0 % entre 20 et 49 salariés, et 1,7 % ont plus de 50 salariés[DI 14].
En 2015, 91 entreprises ont été créées à Verdun[DI 15], dont 72 par desauto-entrepreneurs[DI 16]. Sur ces entreprises, 6,6 % étaient dans le secteur de l'industrie, 7,7 % dans la construction, 40,7 % dans le commerce-transports-hébergement-restauration, 19,8 % dans les services aux entreprises et 25,3 % dans les services aux particuliers[DI 15].
Le secteur tertiaire représente la grande majorité des emplois de la commune (83,7 %), dont 35,3 % pour le commerce-transports-services divers et 48,4 % pour le secteur administratif[DI 17].
Lesadministrations publiques représentent près de la moitié des emplois de la commune. Le centre hospitalier de Verdun est le plus gros employeur de la ville ainsi que du département avec 1 865 employés en 2013. L'anciennecommunauté de communes de Verdun employait 218 personnes et la ville de Verdun, 136[185].
En décembre 2023, la plus grande centrale solaire thermique de France (15 000 mètres carrés) est achevée à Verdun et doit permettre d'alimenter l'usine Lacto sérum France, la filiale de Lactalis à Verdun[187],[188].
L'ancienneabbaye Saint-Paul, rue Saint-Paul est fondée en 973 par lesbénédictins. En 1135, elle passe sous l'ordre desprémontrés. Après avoir été détruite en 1552 sur l'ordre du roi de FranceHenriII pour des raisons militaires, elle est reconstruite de 1686 à 1698 par l'architecteThomas Mordillac. Depuis laRévolution, les bâtiments abritent lepalais de justice et lasous-préfecture de Verdun[194],[GM 9]. L'ancienne abbaye est inscrite aux monuments historiques depuis le et une partie des intérieurs depuis le[MH 5].
L'église Saint-Victor, rue Saint-Victor est une églisegothique datant duXIVe au XVIIIe siècle et dédiée àsaint Victor etsaint Maurice. Depuis 1685, elle abrite une statue de la Vierge que Verdun honore sous le nom de Notre-Dame-des-Clefs. La légende dit qu'elle aurait sauvé la cité de l'attaque desHuguenots le. Alors postée sur la porte Saint-Victor, les habitants lui confièrent les clefs de la ville et la statue aurait incliné la tête en signe d'acceptation[195],[GM 10].
Église Saint-Jean-Baptiste
L'église Saint-Jean-Baptiste, avenue de la 42e Division est érigée en 1884 dans le quartier du Faubourg. Littéralement coupée en deux en 1916, elle est reconstruite à l'identique hormis les deux clochers qui remplacent l'unique tour d'avant-guerre. Les nouveaux vitraux rendent hommage aux soldats, mélangeant sentiments religieux et patriotiques[196],[JLF 1].
Église Saint-Charles de Regret
L'église Saint-Charles, rue de Clermont est construite en 1871 dans le quartier Regret.
Église Saint-Amand de Glorieux
L'église Saint-Amand, rue Marius Pothier est construite en 1910 dans le faubourg de Glorieux à la demande des habitants qui se plaignent de devoir aller en ville pour pouvoir prier[JLF 2].
Église Saint-Amand
L'église Saint-Amand, rue du Ru aujourd'hui abandonnée. Détruite en 1624 lors de la construction de la citadelle, elle est érigée plus en contrebas. En ruine, elle est reconstruite en 1765 sans clocher mais finit abandonnée en 1830[JLF 3].
L'église Sainte-Jeanne-d'Arc, place Georges Guérin est construite en béton entre 1962 et 1965 dans le quartier de la cité Verte à l'initiative de l'évêque Pierre Boillon. L'architecture représente une version stylisée de l'étendard deJeanne d'Arc. Le style de l'édifice s'inspire de l’œuvre deLe Corbusier, notamment de lachapelle Notre-Dame-du-Haut à Ronchamp[JLF 5].
Lachapelle Saint-Nicolas, rue Saint-Paul dite chapelle Buvignier, est bâtie de 1731 à 1735 par l'architecte René Maugrain, et se voit reliée au collège jésuite (aujourd'hui collège Buvignier) fondé par l'évêqueNicolas Psaume en 1570. L'édifice gothique au style jésuite traditionnel a recueilli le cœur de ce dernier à sa mort en 1575. Bombardée en 1916 et 1944, puis désacralisée, les reliques sont translatées dans la cathédrale en 1990. Lors de sa restauration en 2007, les traces des bombardements de la guerre ont été conservés[M 30],[GM 9],[JLF 7]. Cet édifice fait l'objet d'un classement au titre desmonuments historiques depuis 1921[MH 7].
Chapelle Saint-Joseph
Lachapelle Saint-Joseph, rue Mautroté est construite en 1888 par l'architecte Paul Chévenier. Composée d'un rez-de-chaussée et d'une vaste galerie à l'étage, elle est l'un des premiers édifices à utiliser le métal dans le gros œuvre. Les peintures murales et le chemin de croix sont des peintres Lalouette et Moiselet, les vitraux du verrierrémois Vermonnet-Pommery, et les boiseries et bancs du menuisiernancéien Klem. Pendant laPremière Guerre mondiale, la chapelle est démontée pour être préservée, et sert d'hôpital. Elle est remontée à l'identique à la fin de la guerre[M 31],[JLF 1]. La chapelle est inscrite aux monuments historiques depuis le[MH 8].
Le collège Saint-Jean, rue de Blamont l'ancien petitséminaire du diocèse de Verdun, possède une chapelle construite de 1838 à 1844. La chapelle est rénovée en 1967 puis en 2004, date à laquelle le caveau d'Augustin-Jean Letourneur, fondateur du collège, est retrouvé[198].
Chapelle Saint-Joseph de la maison de retraite
La chapelle de La maison de retraite Saint-Joseph, allée Saint-Amand (moderne).
Couvent du Carmel
Le couvent du Carmel, rue Saint-Victor s'installe en 1923 à l'emplacement de l'ancien couvent des Clarisses, implanté en 1292 et supprimé à la Révolution. De l'ancien monastère, il ne reste plus que le portail. À l'intérieur, il y a un vitrail duXXe siècle réalisé par le peintreAlfred Manessier de l'École de Paris[199],[JLF 8].
Synagogue de Verdun
Lasynagogue, impasse des Jacobins actuelle est construite en 1875 dans un stylebyzantino-mauresque au frais de la communauté israélite de Verdun. L'édifice remplace la première synagogue édifiée en 1805 sur l'emplacement de l'ancien couvent des Jacobins, mais détruite à la suite des bombardements de la guerre de 1870. Après avoir été profanée par les Allemands lors de laSeconde Guerre mondiale, la synagogue est restaurée par les membres de la communauté israélite de l'Armée américaine[M 32],[GM 12],[JLF 9]. La synagogue et l'ancienne maison du rabbin sont classées aux monuments historiques depuis le[MH 9]. Il existe un cimetière israélite dans l'avenue du Commandant Raynal.
Temple protestant
Le temple protestant, rue Victor Schleiter de l'Église réformée de France est construit en 1889 à l'emplacement d'une grange qui avait été aménagée pour les services religieux. Le, l'édifice souffre des bombardements : les portes et vitraux volent en éclats et la Bible se retrouve trouée par un éclat d'obus. Le temple et le presbytère sont restaurés en 1920[M 33],[GM 11],[JLF 1].
Autres édifices religieux (sélection)
Église Saint-Jean-Baptiste.
Église Saint-Victor.
Église Saint-Sauveur.
Eglise Jeanne d"Arc.
Chapelle Saint-Nicolas, dite chapelle Buvignier.
Chapelle Sainte-Catherine.
Chapelle de la congrégation des sœurs de Saint-Joseph.
Le temple réformé.
Chapelle du couvent du Carmel.
Chapelle Sainte-Anne.
Chapelle de la maison retraite Saint joseph.
Chapelle de l'ancien Petit Séminaire [actuelle salle des fêtes du collège Saint-Jean].
L'hôtel de ville est un ancien hôtel particulier construit en 1623 pour Nicolas Japin, commissaire des poudres de l'État. L'édifice est acheté par la ville le pour une somme de18 000 livres. Un incendie ravage le bâtiment le et il est restauré en 1898. Destyle Louis XIII, il est composé d'uncorps principal surmonté d'uncampanile et de deuxailes[80],[M 34],[JLF 10]. L'hôtel est classé aux monuments historiques depuis le[MH 10].
Hôtel de la Princerie
L'hôtel de la Princerie est un hôtel particulier édifié en 1525 par les frères Musson, riches chanoines du chapitre de la cathédrale. Le bâtiment tire son nom de son emplacement sur l'ancienne demeure du princier ouprimicier, le plus haut dignitaire du diocèse après l'évêque. Depuis 1932, il accueille lemusée de la Princerie[200],[201],[JLF 11]. L'hôtel est classé aux monuments historiques depuis le[MH 11].
Théâtre de Verdun
Le théâtre de Verdun est édifié par l'architecte Paul Chénevier à l'emplacement d'une ancienne halle au blé détruit lors du siège de 1870. Il est inauguré le parRaymond Poincaré, alorsministre des beaux arts. La façade compte des colonnes corinthiennes et des balcons. L'intérieur est unthéâtre à l'italienne sur 5 niveaux, composé de décors néo-baroques en stucs dorés, d'une coupole illustrée d'une fresque portant un grand lustre de cristal, le tout faisant penser à une copie réduite de l'Opéra Garnier[M 35],[JLF 12]. L'édifice fait l'objet d'une inscription au titre desmonuments historiques depuis2018[MH 12].
Depuis 2011, les champs de bataille et les lieux de mémoire de laPremière Guerre mondiale autour de Verdun font partie d'un projet de classement aupatrimoine mondial de l'UNESCO[202]. Ce projet rassemble les « Sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre mondiale (Front Ouest) » enFrance et enBelgique, s'étendant de lamer du Nord à la frontière franco-suisse. En, il est inscrit sur la liste indicative française, en attente de son entrée au patrimoine mondial[203],[204].
Le Mess des Officiers est unmess militaire construit sur pilotis entre 1891 et 1893, dans le style classique des bâtiments publics, avec une toiture à la Mansart. L'imposant édifice est offert aux autorités militaires par les entrepreneurs chargés de la construction des nouvelles fortifications selon lesystème Séré de Rivières[GM 14],[JLF 12]. La ville a compté de nombreusescasernes, telles que celles de Glorieux, Maginot, Niel ou Beaurepaire, aujourd'hui détruites ou reconverties.
Laporte Chaussée (ou Tour Chaussée) est construite en 1380 grâce à la générosité du notable Jean Wautrec. Elle est alors l'une des trois portes monumentales du rempart. Elle se compose de deux tours jumelles rondes hautes de 20 m couronnées decréneaux et demâchicoulis et rejointes par un portique. En 1690, lors des travaux de fortifications de Vauban, la porte ogivale est remplacée par un portailen plein cintre surmonté d'unfronton toscan. À la même époque, la tour sud qui s'est effondrée est reconstruite à l'identique. En 1755, la tour est cédée à l'État qui en fait une prison militaire jusqu'en 1860. Finalement, la ville rachète l'édifice en 1889. La porte tire son nom d'une route établie auXIIe siècle par une riche famille de Verdun[208],[M 37],[GM 9],[JLF 11]. Elle est classée aux monuments historiques depuis le[MH 19].
La tour des Plaids (ou Plaidoiresse) est une tour d'angle en fer à cheval construite vers 1380. Elle est ouverte à la gorge, c'est-à-dire vers l'intérieur, afin d'empêcher l'ennemi de s'y retrancher s'il s'en emparait. Elle tire son nom du fait que s'y tenaient les plaids ou audiences de Sainte-Croix[GM 15],[JLF 15].
Vestiges de fortifications
Il y a également d'autres vestiges de fortifications :
La porte Saint-Paul est construite en 1877 dans l'enceinte bastionnée conçue par Vauban pour permettre au chemin de fer d'accéder à lagare de Verdun[JLF 18].
Situé face à la Porte Chaussée, le monument aux morts de Verdun est inauguré le. Il est construit par l'architecte Forest et le sculpteur Grange. Il figure cinq soldats représentant les différentes armes : unfantassin, unsapeur duGénie, unartilleur, uncavalier et unterritorial. Ces derniers forment un mur de soldats contre lequel l'armée allemande se heurte, illustrant la devise des soldats de Verdun : « on ne passe pas ». Les noms des 510 verdunois morts pendant la Première Guerre mondiale sont inscrits sur le monument. Les noms des verdunois morts lors des conflits postérieurs ont été rajoutés[211],[GM 14].
Il fut offert par laHollande à la ville de Verdun en 1920. Il figure un agrandissement au quadruple parHenri Lebossé d'unbronze d'Auguste Rodin,L'Appel aux armes ouLa Défense. L'œuvre originale avait été un projet réalisé par l'artiste en 1879 en réponse à l'appel de l'État pour unMonument à la défense de Paris commémorant lesiège de Paris et destiné au rond-point deCourbevoie. Il représente un soldat blessé nu soutenu par un génie ailé à l'expression furieuse, les bras tendus à l'horizontale et les poings fermés[212],[GM 12],[JLF 19].
Monument de la Voie Sacrée et de la Voie de la Liberté
Datant de 1947, est situé devant lagare de Verdun, au croisement de deux routes historiques : laVoie sacrée et laVoie de la Liberté. La Voie Sacrée est laroute stratégique reliant Verdun àBar-le-Duc qui acheminait les hommes et le matériel sur le front de la bataille de Verdun en 1916. La Voie de la Liberté est la route qu'a empruntée l'armée américaine en 1944 de laNormandie à l'Alsace pourlibérer la France. Le monument représente un mur surmonté de la tête deMarianne hurlant, encadré par deux bornes typiques des deux voies[JLF 5].
Plusieurs nécropoles nationales ont été créées sur la commune après la bataille de Verdun de 1916 :
Elle abrite 3 592 tombes de soldats français, 3 107 morts lors de la Première Guerre mondiale et 485 lors de la Seconde, sur une surface de 23 269 m2. Créé en 1916 pour recueillir les corps des soldats tombés lors de labataille de Verdun, le cimetière devait à terme être déplacé à l'ossuaire de Douaumont, mais en 1924 le cimetière est maintenu. En 1962, 569 corps sont ramenés du cimetière des Petits Monthairons, et en 1967 la nécropole est réaménagée pour rassembler d'autres corps de soldats tombés dans le secteur de Verdun[213].
Erigé le 19 juin 2016, ce monument a pour but de rendre hommage aux femmes du monde rural[217]. Réalisé en pierre Lorraine deSavonnières-en-Perthois et deJaumont, l’œuvre se compose d’une sculpture réalisée par Denis Mellinger et d’un soubassement qui contient le médaillon « Ordre du Mérite Agricole »[218].
Le parc municipal Japiot est dessiné par le paysagiste nancéien Picoré à l'emplacement d'un terrain marécageux, tandis que l'architecte Chenevier y construit un pavillon dans le style des demeures de laBelle Époque. L'ensemble est inauguré en 1909 et porte le nom de Ferdinand Japiot, président de la Société d'horticulture de la Meuse. Le parc privé est cédé à la ville le[M 38],[219].
À proximité de la ville se trouve laforêt domaniale de Verdun d'une superficie de près de10 000 hectares. Créée au lendemain de laPremière Guerre mondiale, cetteforêt de guerre s'étend sur les anciens champs de bataille afin de conserver les vestiges des combats et la mémoire des combattants. De 1923 à 1931, 36 millions d’arbres sont plantés, majoritairement des résineux. Le, elle reçoit le label « Forêt d'exception » de l'Office national des forêts (ONF)[220],[221].
Deuxzones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) s'étendent sur une partie du territoire communal. La première, de type II, est une zone d'une superficie de17 684 hectares, classéezone rouge après la guerre. Elle s'étend sur 19 communes, dont la partie Est de Verdun. La seconde zone, de type I, est un ensemble de septpelouses calcaires dont l'une est sur le territoire de Verdun : le Fond de Tavannes[M 2].
Verdun dispose d'unthéâtre à l'italienne de 430 places inauguré le, et dont la programmation artistique est confiée à l'association Transversales[M 35].
L'ancienne chapelle Saint-Nicolas sert d'espace d'exposition aux artistes amateurs et professionnels, avec une superficie de 375,97 m2[M 39].C
Le conservatoire du Grand Verdun permet aux élèves, enfants ou adultes, d'apprendre à jouer d'un instrument de musique, et à pratiquer le chant ou la danse[M 40].
La bibliothèque/discothèque propose plus de 15 000 documents (livres, BD, revues, films)[223] et 16 000 CD[224]. La bibliothèque possède également un fonds ancien et un fonds 14-18[225].
La commune voisine d'Haudainville compte depuis 2003 un espace culturel intercommunal accueillant une bibliothèque, un club des ainés et des ateliers de peinture, de théâtre et d'informatique[M 41].
Le cinéma Le Caroussel, qui a remplacé Le Majestic à l'automne 2015, est le seulcomplexe cinématographique de Verdun et ses environs. Situé dans l'ancienmanège à chevaux du quartier d'Anthouard, il compte huit salles de projection d'une capacité totale de 1 184 places, et peut diffuser desfilms en 3D, en4K et enDolby Atmos. Il retransmet également des opéras et des ballets en direct des plus belles scènes françaises et internationales[228],[229],[230].
Le festival Musiques et Terrasses est unfestival de musique organisé chaque été depuis 1995, généralement de juin à août, sur le quai de Londres au bord de laMeuse. Durant la période du festival, des concerts gratuits sont donnés tous les samedis et/ou dimanches soir. La scène accueille de nombreux artistes locaux et internationaux aux styles musicaux variés[231],[232],[233] tels queNoa,Salif Keïta,Louis Bertignac,Shaka Ponk,Twin Twin ouLes Wampas....
Des flammes à la lumière est un spectacleson et lumière qui se déroule chaque été, de juin à juillet, dans les carrières d'Haudainville, à l'entrée sud-est de Verdun. Le spectacle, organisé par 550 bénévoles de l'association Connaissance de la Meuse, retrace le déroulement de laGrande Guerre et plus particulièrement de labataille de Verdun de 1916. C'est l'un des plus grands sons et lumières d'Europe[234],[235],[236]. En 2015, le spectacle a attiré 22 200 spectateurs[237].
De plus, chaque année, la ville organise des manifestations diverses, comme lafête de Saint-Nicolas et son défilé[238].
Verdun apparaît dans de nombreux documentaires, films, téléfilms, livres, peintures et même jeux vidéo, notamment de par son importance lors de laPremière Guerre mondiale avec labataille de Verdun de 1916.
La spécialité gastronomique de Verdun est ladragée, créée par un apothicaire de la ville en 1220. Cherchant un moyen de conserver ses amandes, il a l'idée de les enrober de miel et de sucre. La dragée était d'abord vue comme un remède (notamment contre la stérilité) avant de devenir uneconfiserie. Vue comme un produit de luxe, elle se voit offerte à tous les monarques ou grandes figures européennes passant par Verdun, telles queNapoléonIer, lePrince de Galles etCharles de Gaulle. Il ne reste plus qu'une seule usine lorraine, située à Verdun, qui fabrique la dragée de façon artisanale et traditionnelle[M 27],[240],[241].
Avec 26 médailles, Verdun est la ville la plus décorée de France. Elle reçoit laLégion d'honneur le, dont la médaille figure désormais dans ses armoiries. Elle se voit dotée de laCroix de guerre 1914-1918 avec palme au début du conflit le, et reçoit une seconde palme à la fin de la guerre le[247]. Elle est également titulaire de laCroix de guerre 1939-1945[248].
Le, la ville de Verdun crée laMédaille commémorative de la bataille de Verdun ou « Médaille de Verdun ». Elle est décernée aux soldats ayant participé à labataille de Verdun de 1916 ou aux conflits des alentours enArgonne et àSaint-Mihiel. De plus, chaque récipiendaire voit son nom inscrit dans le livre d'or du monument à la victoire. Ce n'est cependant pas une médaille officielle, elle représente l'insigne des soldats de Verdun et porte leur mot d'ordre « On ne passe pas »[247].
D'azur à une cathédrale avec quatre flèches, derrière laquelle s'élève un beffroi, entouré de murailles, le tout d'or, maçonnée de sable[248].
Détails
Blason actuel Ce blason, adopté par le conseil municipal de Verdun le, reproduit un sceau de 1396[248].
Blason
D'azur à une cathédrale avec quatre flèches, derrière laquelle s'élève un beffroi, entouré de murailles, le tout d'or, maçonnée de sable[248].
Ornements extérieurs
Couronne au-dessus du blason. Branche de chêne et rameau d'olivier sur les côtés du blason. Croix de guerre 1914-1918 etLégion d'honneur sous le blason. InscriptionCivitas Virdunum.
Détails
Grandes armes de Verdun Elles furent utilisées comme logo de la ville jusqu'en 2014.
Blason
D'or à l'aigle de sable à deux têtes, couronnée, becquée et membrée de gueules[248],[249].
D'azur à une fleur de lys d'or surmontée d'une couronne royale de même[248],[249].
Détails
Ancien blason (XVIIe auXIXe siècle) Lorsque la ville devient française avec les traités de Westphalie en 1648,Charles d'Hozier, au nom deLouis XIV, lui impose ce blason comme à toutes les autres villes importantes deLorraine. Contrairement à ces dernières, elle adopte ce blason puisqu'elle n'a plus d'armoiries. Elle l'utilise pendant deux siècles avant d'adopter un autre définitivement[248].
En 2014, la commune se dote d'un nouveau logo. La lettre « V », initiale de la ville, évoque la victoire et la paix, comme un battement d'ailes de colombe, le chêne et le rameau d'olivier, présents dans les armoiries de la cité. Elle symbolise également lapoignée de main entre François Mitterrand et Helmut Kohl à l'ossuaire de Douaumont le. Le logo porte parfois le sous-titre « Cité universelle »[250].
Paul Gauny et Jean-Paul Mathieu,Verdun, Metz, Serge Domini,, 160 p.(ISBN2-912645-76-X).
François Cochetet al.,1916-2006, Verdun sous le regard du monde : actes du colloque tenu à Verdun les 23 et 24 février 2006, Saint-Cloud, 14-18 Éditions,, 388 p.(ISBN2-916385-00-2,BNF40200326).
Franck Gama, Laurent Gébus et Laurent Vermard,« Verdun (Meuse) », dansArchéologie des enceintes urbaines et de leurs abords en Lorraine et en Alsace (XIIe – XIVe siècle), Dijon, ARTEHIS Éditions,, 542 p.(lire en ligne),p. 345-362
(fr)Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel duministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Verdun comprend une ville-centre et deux communes de banlieue.
↑La réforme a divisé laGaule belgique en deux provinces : la Belgique Première et la Belgique seconde.
↑Strate 2000-2011 : communes de 20 000 à 50 000 habitants appartenant à un groupement fiscalisé ; Strate depuis 2012 : communes de 10 000 à 20 000 habitants appartenant à un groupement fiscalisé.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Jean-LouisSchmitt, « Verdun : un havre de paix sur le champ de bataille - Nature d'ici et d'ailleurs »,Nature d'ici et d'ailleurs,(lire en ligne, consulté le).
↑Franc̜ois Alexandre Aubert de La Chesnaye-Desbois,Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire & la chronologie des familles nobles de France,vol. 14, La veuve Duchesne,(lire en ligne).
↑« Verdun : un monument en l'honneur des agricultrices des deux guerres mondiales »,France 3 Grand Est, publié le 17/06/2016 à 08:00(lire en ligne, consulté le).