Vengeons | |
![]() L'église Saint-Germain. | |
![]() Blason. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Avranches |
Commune | Sourdeval |
Intercommunalité | Mont-Saint-Michel-Normandie |
Statut | Commune déléguée |
Maire délégué Mandat | David Giroult 2023-2026 |
Code postal | 50150 |
Code commune | 50625 |
Démographie | |
Gentilé | Vengeonnais |
Population | 463 hab.(2021) |
Densité | 29 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 45′ 17″ nord, 0° 55′ 00″ ouest |
Altitude | Min. 160 m Max. 352 m |
Superficie | 15,75 km2 |
Élections | |
Départementales | Le Mortainais |
Historique | |
Fusion | |
Intégrée à | Sourdeval |
Localisation | |
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Vengeons est une anciennecommune française dudépartement de laManche et de larégionNormandie, devenue le unecommune déléguée au sein de lacommune nouvelle deSourdeval.
Elle est peuplée de 463 habitants[Note 1].
La commune est aux confins duBocage virois et duMortainais. Son bourg est à 4 km au nord deSourdeval, à 11 km au sud deVire, à 15 km à l'ouest deTinchebray[1].
Laroute départementaleno 977 (ancienneroute nationale 177) traverse la commune, menant à Vire au nord et à Sourdeval etMortain au sud. Elle croise laD 39 qui dessert le bourg et au-delàGathemo à l'ouest et permet à l'est de retrouverChaulieu. S'y raccordant, laD 497 relie le bourg à Sourdeval. À l'ouest, laD 82 relie Gathemo à Sourdeval et laD 240 rejointSaint-Germain-de-Tallevende-la-Lande-Vaumont au nord. L'accès le plus habituel à la commune se fait par Vire au nord et Sourdeval au sud.
Vengeons est sur laligne de partage des eaux entre lesbassins de laVire et de laSée. Le tiers nord du territoire livre ses eaux à la Vire, notamment par son affluent laVirène qui y prend sa source. Le reste du territoire alimente la Sée par l'intermédiaire de son affluent l'Yeurseul qui marque la limite au sud et son sous-affluent le Ravillon qui la matérialise à l'ouest.
Le point culminant (352 / 353 m) se situe à l'est, près des lieux-dits Debut et la Masure. La cote de 351 m est également atteinte au nord-ouest. Le point le plus bas (160 m) correspond à la sortie de l'Yeurseul du territoire, au sud-ouest. La commune estbocagère.
Le climat estocéanique, comme dans tout l'Ouest de la France. La station météorologique la plus proche estGranville-Pointe du Roc, à 50 km, maisCaen-Carpiquet est à moins de 60 km[2]. Le nord du Mortainais s'en différencie toutefois nettement pour la pluviométrie annuelle qui, à Vengeons, avoisine les 1 100 mm[3].
Les lieux-dits sont, du nord-ouest à l'ouest, dans le sens horaire : La Petite Haule, La Chartrerie, le Boyeux, la Boelle, l'Anfresne, la Ménardière, la Gaudinière, Bellevue, la Haule, l'Engraisserie, les Chabottières(au nord), la Beaugeardière, la Ricoulière, la Pesantière, la Goupillière, la Procasière, la Basserie, les Petits Bois, les Vallées Durand, le Val, la Traffetière, les Bouix, les Quatre Vents, les Hauts Vents, Debut, la Gillotière, la Masure(à l'est), Clesson, le Bois Gautier, l'Orère, la Riffaudière, la Gastelière, le Poncel, la Métairie, le Moulin du Bois, la Trennelière, la Gauterie, la Haute Mignonnerie, la Basse Mignonnerie(au sud), les Vallées, l'Aubourgère, le Val Biot, la Corbinière, la Lisse, la Hussinière, le Mont Chabot, la Masure aux Laisné, la Jourdonnière, la Tellerie, le Champ du Bois, la Cour, Launay, le Brouard, la Retivière, la Vallée, le Logis, les Landes et la Fourberie(à l'ouest)[4].
Le nom de la localité est attesté sous la formeVenjons en 1144.
François de Beaurepaire[6] postule un gaulois*Vindo-ic-onti-o, basé sur*uindo, blanc (cf. irlandaisfinn, bretongwenn, blanc) que l'on rencontre dans de nombreux noms de lieux (Vendœuvre, Vienne, etc.), le suffixe-ik- qui selonPierre-Yves Lambert[7] permet la substantivation et le suffixe-(o)-nti-(o) fréquemment attesté en toponymie (cf.Rosontio > Ressons;*Licontio > Lyons;Vesontio> Besançon; etc.). Le sens serait « endroit blanc, lumineux, beau ».
LesVangions expliquent sans doute Vengeons.
Legentilé estVengeonais[8] ouVengeonnais.
Aujourd’hui Vengeons compte500 habitants, contre plus de 1 800 au début duXIXe siècle. Ceci est une indication précieuse pour comprendre la vie industrieuse et commerciale de la commune…
Les textes les plus anciens remontent auxXIe et XIIe siècles. On y voit apparaître une famille de Vengeons. Lefief de Vengeons dépendait ducomté de Mortain.
Ranulph le Normand, originaire de Vengeons, a accompagnéGuillaumeII (peut-être son père) en 1066[9]. Son ascendance ambiguë (anglo-saxonne / normande) ressemble à celle du duc, qui servira plus tard à justifier l'occupation de l'Angleterre par les ducs de Normandie[10],[11].
En 1226, Geoffroy de Vengeons donne lepatronage de l'église à l'évêque d'Avranches, Guillaume du Teilleul[12].
Pendant l'occupation anglaise, lors de laguerre de Cent Ans, en 1449, une des insurrections est née à Vengeons, en liaison avec une sortie des129 barons normands assiégés auMont-Saint-Michel. Cette révolte est née à la Pesantière. Et c’est cette révolte vengeonaise qui embrasa le Mortainais et l'Avranchin.Olivier Basselin (1403-1470), le poète de Vire, loua cette résistance contre les Anglais dans sesVaux de Vire.
Lors desguerres de Religion, le, leshuguenots du village reçoivent un fort soutien des Huguenots venant de reprendre Vire.
Entre 1619 et 1642, lapeste fait des ravages dans la population, et 1630 est une année particulièrement terrible pour Vengeons.
En 1639, suivant le souhait deFrançois Ier, on consigne les actes dans les registres. Après larévolte des nu-pieds, on a conservé les registres vengeonais. Ils étaient d’abord visés par l’archidiacre, puis le doyen rural, puis auXVIIIe siècle du lieutenant général civil et criminel de Mortain. Après 1789, l’ensemble des registres formeront le fonds desarchives départementales. Par un concours de circonstances, après leur restauration grâce à un mécène, les registres seront sauvés de la destruction des archives départementales de Saint-Lô en 1944. Le mécène est connu par l'inscription suivante, mentionnée en tête du premier registre :
« L'an 1901, Monsieur Poisnel étant maire, ces archives, qui avaient beaucoup souffert du temps, ont été remises en état par les soins deJules Prosper Le Baron, docteur en médecine de laFaculté de Paris, fondateur et président du Syndicat des médecins de la Seine, membre du Conseil supérieur de la Mutualité, inspecteur des Enfants du1er âge et des crèches de la Ville de Paris, né à Blaison (Maine-et-Loire), le 23 février 1855, fils de Pierre Joseph Le Baron de Blaison et de Jeanne Perrine Julienne Suzanne Le Baron de Segré, petit-fils de Pierre et de Julien Le Baron nés à Vengeons le29 floréal anIV () et le30 frimaire anVI (). »
En 1789, Jacques Louis le Harivel s'offre, avec des membres de sa famille, en otage garant de la vie du roi, après son arrestation.
Le, Vengeons intègre avec lacommune de Sourdeval lacommune nouvelle deSourdeval[13],[14] créée sous le régime juridique des communes nouvelles instauré par la loino 2010-1563 du deréforme des collectivités territoriales. Les communes de Sourdeval et Vengeons deviennent descommunes déléguées et Sourdeval est le chef-lieu de la commune nouvelle.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
… | … | Léonor Michel Homo | Fabricant de papier | |
…1792 | 1793… | Vincent Hamon | ||
…1794 | 1795… | Julien Templer | ||
…1796 | 1797… | François André Le Bigot | ||
1797 | 1798 | François Vaullegeard | Agent municipal de Sourdeval | |
1798 | 1800 | Guillaume Templer | ||
1800 | 1801 | Léonor Michel Homo | ||
1801 | 1817… | Gervais Léonor Homo | ||
1817 | 1818… | Julien Letemplier | faisant fonction | |
1818 | 1826 | Gilles Beaugeard | ||
1826 | 1845[15] | Alphonse de Lossendière | Conseiller général | |
1845 | 1846 | Pierre Michel Hamon | faisant fonction | |
1846 | 1852 | Julien René Basselin | ||
1852 | 1860[16] | Michel Lejemble | ||
1860 | 1860 | Julien Esnoult | faisant fonction | |
1860 | 1870 | Jules Lemasson | ||
1870 | 1874 | Raoul Lejemble | ||
1874 | 1876 | Romain Escroignard | ||
1876 | 1886[17] | Raoul Lejemble | ||
1886 | 1893 | Jules Champion | ||
1893 | 1893 | Victor Duval | Agent municipal de Sourdeval | |
1893 | 1902 | Émile Poisnel | ||
1902 | 1909 | Victor Duval | ||
1909 | 1912 | Adrien Bazin | ||
1912 | 1913 | Alexandre Dumaine | ||
1913 | 1917 | Émile Juhel | ||
1917 | 1918 | Pierre Pichon | ||
1918 | 1938 | Émile Juhel | ||
1938 | 1943 | Edmond Busnel | ||
1943 | 1947 | Jules Buffard | ||
1947 | 1959 | Henri Boulle | ||
1959 | 1965 | Louis Couasnon | ||
1965 | 1977 | Georges Malle | ||
1977 | 1995 | Guy Fouques | ||
1995 | 2001 | Jean-Claude Lepetit | SE | |
mars 2001[18] | avril 2014 | Jean-Marie Brard | DVD | Inséminateur |
avril 2014[19] | décembre 2015 | Christophe Bazin | SE | Agriculteur |
Une partie des données est issue d'une liste établie par Jean Pouëssel et Nicolas Garel[20]. |
Leconseil municipal était composé de onze membres dont le maire et trois adjoints[21]. Ces conseillers intègrent au complet le conseil municipal de la commune nouvelle deSourdeval le jusqu'en 2020 et Christophe Bazin devient maire délégué.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
janvier 2016 | juillet 2020 | Christophe Bazin | SE | Agriculteur |
[22] | octobre 2023[23] | David Giroult | Agriculteur | |
décembre 2023[24] | David Giroult | Agriculteur |
En 2021, la commune comptait 463 habitants. Depuis 2004, les enquêtes derecensement dans les communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (en 2006, 2011, 2016, etc. pour Vengeons[25]) et les chiffres depopulation municipale légale des autres années sont des estimations[Note 2].Vengeons a compté jusqu'à 1 810 habitants en 1806.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 800 | 1 484 | 1 810 | 1 760 | 1 781 | 1 727 | 1 716 | 1 658 | 1 704 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 618 | 1 554 | 1 574 | 1 360 | 1 379 | 1 249 | 1 160 | 1 042 | 995 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
976 | 923 | 883 | 738 | 788 | 762 | 813 | 753 | 670 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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619 | 635 | 610 | 578 | 552 | 518 | 500 | 478 | 453 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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446 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Un circuit de découverte présente le patrimoine de la commune. Vengeons est unVillage Patrimoine du Pays de labaie du mont Saint-Michel depuis 2003.
La fontaine Saint-Germain est un des deux lavoirs de la commune. Son nom vient de saintGermain d'Auxerre, l'évangélisateur, qui serait passé par ce chemin en 396.
La lessive était un travail important, et fatigant, surtout au regard du chemin, très pentu. Lalavandière utilisait un caboret ou carrosse, pour être un peu plus à l’aise. À l’aide d’un pussoir (pucheux dans l’Avranchin et ennormand), elle puisait l’eau, pour la mettre dans le cuvier. Le pussoir faisait1,5 l à Vengeons, le pucheu faisait3 l. Ce chaudron était chauffé, et recevait de la cendre de bois d’arbres fruitiers (de préférence). Le linge était battu au lavoir, puis placé dans le cuvier bouillant sur lequel on plaçait le charrier ou doublier, un gros drap de chanvre, pour éviter le contact direct entre la cuve et le linge. La lavandière tournait le linge avec un grand bâton ou de grandes pinces en bois. Ensuite le linge retournait au lavoir pour être rincé et essoré. À Vengeons, une femme profitait de l’aide de ses enfants pour ramener le linge sur le haut du village à l’aide d’une corde. La grande lessive avait lieu deux à trois fois par an. Et il fallait être plusieurs.
Dans le bourg de Vengeons, le bâti présente des lucarnes de différentes factures. On trouve des lucarnes àbâtière, qui avancent, des lucarnes rampantes, un versant, ou des lucarnes frontons. Il y a deux grandes familles de lucarnes : celles destinées à éclairer et aérer les combles, en tête de mur des façades, et celles destinées à dégager l’accès aux greniers, recoupant les façades.
La maison deMme Halot est une maison très ancienne qui possède des volets intérieurs. Ceux-ci permettaient d’éviter d’ouvrir les fenêtres l'hiver, et de perdre de la chaleur. Dans cette maison, dans la cave, à laRévolution, unprêtre réfractaire disait la messe en cachette. En effet, à Vengeons, un prêtre avait prêté serment et le vicaire avait refusé. Vengeons ne s’est pas révolté spontanément lors de la Révolution, en suivant les premiersChouans. Mais lorsque le sectarisme et les remises en cause de la religion apparurent, les habitants bougèrent. Des prêtres refusent de remettre leurs lettres de prêtrises, et certains se réfugient.
Vengeons sera au centre des fronts de batailles chouannes de la région, entreTinchebray, Vire,Saint-Sever… et les troupesde Frotté y séjournent plusieurs fois.
Ce puits très ancien a la particularité d'être tout en haut de la colline, c’est une grande chance pour les habitants, qui ainsi n’avaient pas de trajet à effectuer pour les corvées d'eau. La croix juste à côté, très ancienne, était probablement située sur le haut du puits, car l'eau était mise sous la protection divine.
Ces deux tombes sont les témoignages du passage du front sur la commune. Les deux jeunes aviateurs de laRoyal Air Force, âgés de 22 et 24 ans furent abattus par laDCA, à l'Anfrérie. Deux personnes ont été tuées lors de l'accident.
L’ancien café de Vengeons a ferméil y a peu de temps[Quand ?]. Mais ce n’est pas le seul de Vengeons, car il y en avait plusieurs. Vengeons comptait plus de 1 700 habitants, et les commerces étaient très nombreux. Voici un aperçu non exhaustif de tout ce qu’on pouvait trouver à Vengeons en 1900 (aujourd’hui, tout se situe à Sourdeval) : un boulanger, trois épiciers, un charcutier, un boucher, un tabac, six sabotiers, deux coiffeurs, deux charpentiers, trois fileuses, une repasseuse de coiffes, deux brodeuses, deux couturières, une tricoteuse. Les exploitations agricoles étaient modestes, de5 à10 hectares. Souvent les hommes avaient un deuxième métier : colporteur, étameur, marchand de cheveux…
En plus des commerçants du bourg, un boucher venait le dimanche, un poissonnier de Sourdeval, par le train, et une fois par an, un marchand d’oignons de Bretagne.
Les maisons « ouvrières » : des maisons, très simples, mais très fonctionnelles. Vengeons, avec ses 1 710 habitants et72 villages, comptait de nombreux ouvriers et artisans, notamment dans le textile. La fibre pouvait y vivre tout son cycle, du cardage au papier chiffon. En effet, on pouvait recenser, en 1851, dans la commune :
Vengeons est implanté sur une crête granitique à l’extrémité est de l’utilisation des blocs degranite pour réaliser des clôtures. Ces pierres sont très lourdes, car il y a autant de granite à l’extérieur qu’à l’intérieur de la terre. La forme des blocs est très caractéristique de cette région manchoise.
L'école se trouvait en face des maisons ouvrières, avant la guerre de 1914. Après 1918, elle fut déplacée au nord du centre bourg, tout comme la mairie. L'école jouxtait le mur du cimetière. La rue actuelle fut creusée après laSeconde Guerre mondiale. Il y avait deux écoles, une école de filles, et une école de garçons.
Pour venir à l'école, les enfants venaient de jusqu’à près de 3 km (Saint-Germain par exemple), par tout temps, toute l'année, même dans le noir et dans la neige. Les enfants emmenaient leur repas, fait de tartines de graisse, parfois d’un bout de lard, et de cidre. L'entraide villageoise existait. Une petite fille dont la mère était trop pauvre pour lui fournir son repas faisait la quête auprès des dames du village.
Vengeons est une paroisse ancienne, et très croyante. La région dut être évangélisée auIVe siècle, comme tout leMortainais, et on évoque surtout saintGermain d'Auxerre, qui parcourait la région dans les années 390. La plupart du temps, ils étaient deux à officier :curé etvicaire, avec unsacristain. Vengeons a donné des prêtres à Paris (église Saint-Roch par exemple), et compta jusqu'à dixcarmélites. L'année était rythmée par lesfêtes catholiques.
L'église de Vengeons desXVIIe – XVIIIe siècles, sous levocable de Saint-Germain, a subi de nombreux remaniements, dus aux aléas de l'histoire. La première date évoquée est 1222. Sur le clocher on relève la date de 1636, sur letransept celle de 1731, et dont le transept sud comporte les restes d'uncadran solaire[12].
L'avant-porche latéral de facturegothique est austère. Il s'agit peut-être des vestiges d’un autre édifice, une autre église, ou d'une chapelle accolée. Son dallage est fait depierres tombales duXVIe siècle, et des dessins étranges sont gravés sur les bancs.
Lesfonts baptismaux datent duXIXe siècle. La grandeogive a été remise en valeur par la suppression de latribune qui la masquait. Lachaire a été déplacée lors des travaux d'après 1944, car l'édifice a été éprouvé par des obus. Lavoûte précédente était peinte en bleu et parsemée d'étoiles d’or, comme on peut le voir encore dans la chapelle absidiale deMortain, ce qui est typique duXIXe siècle. Il y avait unChrist sur unepoutre de gloire, mais elle a disparu.
Desvases acoustiques sont placés sous la maçonnerie de la nef. Ils sont sans doute en terre deGer, et servaient à améliorer le renvoi du son lors des offices, avec leur ouverture vers l'intérieur de la nef.
La statuaire. Au-dessus dumaître-autel duXVIIe, se trouve une Vierge couronnée, portant l'Enfant à la Colombe, classée au titre objet auxmonuments historiques[28]. Elle est en pierre polychrome,XVe – XVIe siècles. Un cœur de bronze doré comporte le nom de tous ceux qui ont participé aux dépenses de la statue. De chaque côté se trouventsaint Blaise et saint Germain. Saint Blaise était très vénéré, car il est dit qu’il guérit de tous les maux. Ces statues sont en bois, duXVIIIe siècle. La pièce la plus remarquable de la statuaire est le martyre de saint Blaise,bas-relief de pierre blanche, duXVe, classé également au titre objet[29]. Le corps du saint est nu, samitre rappelle qu’il estévêque. Il est attaché à un poteau, et de chaque côté, un bourreau laboure sa poitrine à coups de cordes. Il fut raccommodé en 1696, puis disparut, car la chapelle Saint-Blaise et des « prétendues »reliques furent interdites par l'évêque. Il fut retrouvé en 1925 par le curé Danguy sous un lambris. La restauration n'avait pas été efficace. Saint Blaise a été torturé au temps deDioclétien, au début duIVe siècle. Il fut frappé par despeignes à carder, puis décapité. Ainsi il fut choisi commepatron des corporations des textiles, des tailleurs de pierres, et des médecins laryngologistes. Il a été sanctifié car il aurait sauvé un garçonnet qui s'étranglait avec une arête de poisson dans la gorge, en touchant le garçon avec deux cierges de la chandeleur. La fontaine Saint-Germain a eu la réputation de guérir des maux de gorge.
Leretable du croisillon nord, qui date de la fin duXVIIe où du début du XVIIIe siècle, comporte uneVierge de pitié en pierre, duXVe siècle. Le retable du croisillon sud, duXVIIIe siècle, présente uneÉducation de la Vierge, en bois peint duXVIIIe siècle.
Les vitraux de la nef date de 1970. Il représentesaint Michel touchant du doigt la tête desaint Aubert, qui doutait de la véracité de son souhait de créer unmonastère sur le mont Tombe.
Les cloches qui pèsent3 tonnes, et datent de 1888, s'appellentVitaline Marie,Louise Élisabeth, etLéonie Marie.
On trouve dans l'église de nombreuses dalles funéraires, dures, parfois impossibles à déchiffrer, car martelées à laRévolution. Elles datent dans leurs grandes majorités desXVIIe et XVIIIe siècles, et concernent des prêtres, notaires, marchands…
![]() | Blason | Coupé mi-parti en chef: au 1 de gueules à deux léopards d'or, armés et lampassés d'azur, l'un au-dessus de l'autre, au 2 d'or à deux navettes de tisserand de gueules, leur bobine du champ, passées en sautoir, au 3 de sinople au chevron versé d'argent et à un crosseron d'or brochant[30] |
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Détails | Les deux léopards d'or rappellent lesarmoiries de la Normandie. Le 1er janvier 2016, la commune de Vengeons a fusionné avec la commune de Sourdeval pour former la commune nouvelle de Sourdeval. Créé par JF Binon. |