Lavengeance est l'action denuire à une autre personne ou à un groupe dans le but de punir ou d'obtenir réparation d'un acte considéré comme offensant (meurtre,insulte,trahison,vol…)[1]. On peut aussi bien parler de vengeance pour des personnes physiques,morales, que pour des groupes sociaux ou desinstitutions[2].
Dans lessociétés claniques, lasolidarité oblige tout le clan jusqu'à un certaindegré de parenté ou d'alliance à participer à la vengeance, on parle généralement de « vendetta ». Originellement, lavendetta est la vengeance d'un meurtre ou d'une simple offense, qui oppose deux familles ou clans sur une longue période de temps, telle que pratiquée enCorse, enSardaigne et enSicile en particulier[3], d'où le terme « vendetta » qui n'est autre que « vengeance » enitalien.
La vengeance est un acte d'origineémotionnelle, justifiée par lafrustration ou lahaine d'une entité qui nous a causé du tort, directement ou indirectement (en heurtant nos pairs par exemple).[réf. nécessaire]
Lajustice publique a très tôt jugulé certaines formes de vengeance (« justice privée ») du fait de son pouvoir destructeur de la société, comme constructeur. En effet, bien que les effets destructeurs collatéraux de la vengeance soient généralement faciles à trouver, il faut ajouter que la vengeance peut aussi contribuer à la cohésion d'un groupe, l'unissant par un sentiment, des valeurs ou un(des) ennemi(s) communs (exemple : lescrimes de guerre des Alliés de laSeconde Guerre mondiale).[réf. nécessaire]
La vengeance n'est pas propre aux êtreshumains. On rapporte des épisodes de vengeance d'éléphants decirque sur leurs dompteurs, en réponse aux maltraitances que ces derniers leur infligent ou leur ont infligées. En, le journal saoudienAl Riyadh a rapporté qu'un groupe debabouins hamadryas s'étaient embusqués sur le bord de la route pendant trois jours, afin delapider unautomobiliste qui avait précédemment écrasé un des membres de leur groupe[4].
Parmi les textes anciens, on trouve par exemple laloi du Talion qui cadre la vengeance en exigeant qu'elle soit proportionnée au tort causé par l'agresseur.
Dans le cadre du contrat social moderne, l'État refuse au citoyen le droit de se faire justice à soi-même. Seul l'État a le devoir et le droit de punir les malfaiteurs. Une punition juste et proportionnée est communément acceptée et la vengeance est alors désignée comme primitive et barbare. Cependant, pour la professeur de droit à l'Université Fordham, Thane Rosenbaum, la différence entre vengeance et justice n'est pas aussi grande qu'il ne paraît.Pour plusieurs[Qui ?], la vengeance n'est qu'une partie de l'arsenal de la justice.
La plupart des gens autour du monde[Qui ?] soutiennent la peine de mort, souhaitant que les systèmes juridiques punissent les coupables proportionnellement à leurs crimes, et reconnaissent le devoir moral de satisfaire les sentiment de vengeance des victimes[5]. En particulier, le fait que des coupables puissent être libérés en raison d'erreurs de procédure, ou en raison de doute, comme dans le cas deCasey Anthony, invite à la vengeance populaire.
Si beaucoup de personnes pensent qu'elles se sentiront mieux après s'être vengées, la littérature scientifique rapporte plusieurs contre-exemples. Notamment, des recherches enpsychologie ont montré que la rumination mentale ne cessait pas systématiquement après la vengeance. De plus, les personnes qui se vengent peuvent finalement ressentir du remords[6].
Lorsque la vengeance est opérée par une source externe, comme une justice d'État ou un aléa, le vengé peut la vivre encore plus positivement que s'il l'avait opérée lui-même, parce qu'il se sent en plus reconnu, soutenu et/ou protégé par la collectivité ou les circonstances. La satisfaction des victimes est particulièrement importante lorsque leur offenseur fait le lien entre sa punition et son comportement antérieur[7].
Bien qu'il ne soit pas systématiquement bénéfique, le désir de vengeance est normal face à une injustice. Il est l'expression d'un ensemble de mécanismes de défense innés et appris. Cependant, lorsque l'agresseur sévit en toute puissance et de manière prolongée, la victime peut souffrir de dissociation traumatique et/ou desyndrome de Stockholm et l'absence d'un désir de vengeance peut être inquiétant. On l'observe notamment chez les victimes d'abus chroniques dans l'enfance et chez lessouffre-douleur.[réf. nécessaire]