La localité est située à environ 15 km au sud-est deMontbard (chef-lieu d'arrondissement), 65 km au nord-ouest deDijon (chef-lieu de département et de région) et une vingtaine de km à l'ouest de la source de laSeine.
Le territoire de la commune est situé dans lebassin Seine-Normandie[1]. Il est traversé par laBrenne et son affluent l'Oze. La Brenne est un affluent de l'Armançon, lui-même affluent de l'Yonne.
Au, Venarey-les-Laumes est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[12].Elle appartient à l'unité urbaine de Venarey-les-Laumes, une agglomération intra-départementale dont elle estville-centre[13],[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Venarey-les-Laumes, dont elle est la commune-centre[Note 3],[14]. Cette aire, qui regroupe 10 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[15],[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (59,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (38,9 %), forêts (18,5 %), zones urbanisées (17,8 %),terres arables (15,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,3 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
La commune est sur le grand axe reliant Paris à Dijon et au-delà le Sud-Est de la France. Trois modes de transport historiques y sont donc représentés :
elle est ainsi traversée par l'ancienneroute nationale 5 reliant Paris à Genève, et n'est qu'à 22 kilomètres del'autoroute A6 (sortie n°23) ;
Le nom de la localité est attesté sous la formeVeneré en 1135, puis sous la forme latiniséeVeneriacum en 1148 - 1170[18],Venarey dès leXIVe siècle. La commune était désignée sous le nom simple deVenarey, appellation encore fréquente dans le langage courant, avant de prendre le nom de Venarey-les-Laumes, par adjonction du déterminant complémentaire-Les Laumes, qui est devenu officiel le 28 décembre1961, à la suite du décret de changement de nom du 21 décembre précédent, publié auJournal officiel le 27.
Il s'agit d'une formation gallo-romane*VENERIACU, basée sur l'anthroponyme latin (porté par un autochtone)Venerius[19], avec adjonction du suffixe de localisation et de propriété-acum d'origine gauloise, d'où le sens global de « domaine de Venerius »[19],[20].
Les Laumes est le nom d'un autre village à l'origine. Il est attesté sous les formesde Lammis en 1190,Lammes en 1231,de Laumis en 1232,Laumes en 1235[21]. L'appellatif toponymique régionalLaume ouLame remonterait à un pré-latin*lamma « endroit bourbeux »[21], de là les roseaux qui y poussent.
Une famille de Venarey a tenu laseigneurie duXIIIe auXIVe siècle, avecGuy en1212,Guillaume chevalier parti en Terre Sainte en1231,Étienne en1324, lequel reconnaît que sa maison-forte de Venarey estjurable et rendable au Duc de Bourgogne.Les droits féodaux passent ensuite àGuy de Tour en1371, puis à la famillede Crecy auXVe siècle, Jean de Bruneau possédant la seigneurie en1618 par sa femmeAnne de Crecy. Les famillesde Montal,de la Rivière,de Morges détiennent les droits auxXVIIe et XVIIIe siècles[22].
La création de la ligne de chemin de ferParis-Dijon, décidée en1844 sous l'égide de laCompagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, a considérablement modifié la physionomie de la commune durant leXIXe siècle. La plaine des Laumes est en effet choisie pour la construction d'un important centre ferroviaire, avec une gare qui obtiendra ultérieurement le statut depremière classe avec des voies secondaires en direction d'Épinac-les-Mines et d'Avallon, viaSemur-en-Auxois. L'inauguration de la ligne Paris-Dijon intervient en1851, ce réseau étant ensuite exploité par la Compagnie PLM, créée en1857. L'apogée de cette activité, dans la première moitié duXXe siècle, s'accompagne de l'édification d'une cité nouvelle avec ses commerces, son école et son église, la ville devenant du fait de son expansion chef-lieu de canton en1910. À partir de 1938, la SNCF remplace la Compagnie PLM. Après la seconde guerre mondiale, les effectifs et l'activité ne cessent de décroître, un atelier de maintenance générale subsistant de nos jours.
Cet atelier (EIV) est spécialisé dans la maintenance du matériel électronique et électrotechnique, notamment de sécurité, pour tout le réseau RFF. Il est installé dans l'ancienne rotonde du dépôt, dont les locomotives assuraient la pousse et la double traction dans la longue rampe de Blaisy, jusqu'à l'électrification de cette portion de ligne en 1949.
Depuis 1958 un pont routier a remplacé l'ancien passage à niveau qui a été supprimé sur la route de Dijon.
L'autre événement d'importance pour la commune auXIXe siècle est l'ouverture duCanal de Bourgogne, construit à partir de 1775 et dont l'exploitation commence en décembre1832. Cet ouvrage s'accompagne de la création d'un port fluvial à proximité du cimetière de Venarey. Du fait de la rapide concurrence du chemin de fer et de la route, le développement attendu pour le transport des marchandises (bois, charbon, vins, pierres, ciment…) ne sera pas au rendez vous. Le canal est de nos jours dévolu autourisme fluvial, la ville disposant d'une halte nautique.
En 1882, lecanton de Venarey-les-Laumes portait le nom decanton de Flavigny,Flavigny-sur-Ozerain étant à l'époque la commune la plus peuplée du canton. Les importants bouleversements démographiques et sociologiques duXXe siècle ont conduit le pouvoir exécutif à entériner la mutation (ce qui n'est pas toujours le cas, car il reste quantité de cantons ruraux où lechef-lieu n'est plus la commune la plus importante en nombre d'administrés). Le canton était alors rattaché à l'ancienarrondissement de Semur, supprimé en 1926 et jamais reconstitué.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[29].
En 2022, la commune comptait 2 758 habitants[Note 4], en évolution de −4,86 % par rapport à 2016 (Côte-d'Or : +0,82 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Les principales activités de Venarey-Les Laumes sont : le chemin de fer avec laSNCF, l'industrie, la grande distribution et l'artisanat.
Un des principaux employeurs a longtemps été Valtimet, du groupeVallourec, devenu Vallourec Umbilicals en 2011, et qui a employé jusqu'à 150 personnes[32]. L'entreprise a fermé en 2023.
Église paroissiale SaintGermain de Paris, du nom de l'un des plus célèbres évêque d'Autun. Propriété de la commune. Non protégée par les monuments historiques. Ceux-ci y répertorient tout de même :
Mairie : peinture murale monumentale, représentant des éléments d'architecture dans un paysage méditerranéen. Répertoriée par l'Inventaire générale, au titre du recensement des peintures murales, sans toutefois faire l'objet d'une mesure de protection.
Château : construit en 1730 sur l'emplacement de l'ancien château seigneurial dont la douve est encore visible au sud du bâtiment.
Blaise NicolasBrenot, capitaine des armées napoléoniennes, est connu pour ses faits d'armes lors de la conquête de l'île deMalte par les troupes françaises en 1798. Nommé ensuite colonel au service deLouis Bonaparte, devenu roi de Hollande, il défend aux Pays-Bas l'île de Tolen en 1809 d'une tentative d'invasion par les troupes anglaises. Il poursuit sa carrière militaire en Espagne et à labataille de Toulouse (1814)[33].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Ce dossier de l’Insee reprend, pour la commune, le Code Officiel Géographique, le découpage territorial, l'intercommunalité, les zonages d’études, le dossier complet de la commune, un comparateur de territoires, les données statistiques et les définitions des termes géographiques (zonages administratifs, d’étude, etc.).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Archives de la mairie. Recherches effectuées par Emile Murgey (ancien maire) et son fils Louis Murgey.
↑Entre 1793 et 1799, la fonction de Maire n'apparaît pas sur les actes d'état civil, Jacques Brenot et Jean Gabillot sont respectivement désignés par : Membre du Conseil de la Commune et Agent Municipal de la Commune.
↑François Langonnier, propriétaire du château et Maire de Venarey, jugé pour infanticide, fut condamné à mort le 9 février 1844 et exécuté à Dijon place du Morimont (aujourd'hui place des Cordeliers) le 25 mars 1844.
↑Prosper Fénéon a été nommé 1er délégué le 9 septembre 1870 (la troisième République succédant au second Empire venait d'être proclamée le 4 septembre 1870). Les délégués étaient chargés d'administrer la commune en attendant que les élections municipales soient organisées, le 1er délégué remplissant les fonctions de Maire. Fénéon a été élu Maire le 19 Mai 1871.