Pour les articles homonymes, voirVar.
| Le Var | |
Le Var au niveau deNice et deSaint-Laurent-du-Var. | |
Cours du Var | |
| Caractéristiques | |
|---|---|
| Longueur | 114,3 km[1] |
| Bassin | 2 819 km2[1] |
| Bassin collecteur | lamer Méditerranée |
| Débit moyen | 49,4 m3/s (Nice)[2] |
| Nombre de Strahler | 6 |
| Organisme gestionnaire | SMIAGE ou Syndicat mixte Inondations, Aménagements et Gestion de l'Eau maralpin[3] |
| Régime | nivo-pluvial |
| Cours | |
| Source | àEstenc |
| · Localisation | Entraunes |
| · Altitude | 1 790 m |
| · Coordonnées | 44° 14′ 18″ N, 6° 45′ 06″ E |
| Embouchure | lamer Méditerranée |
| · Localisation | entreNice etSaint-Laurent-du-Var |
| · Altitude | 0 m |
| · Coordonnées | 43° 39′ 17″ N, 7° 11′ 58″ E |
| Géographie | |
| Principaux affluents | |
| · Rive gauche | Cians,Tinée,Vésubie,Roudoule |
| · Rive droite | Coulomp,Estéron |
| Pays traversés | |
| Départements | Alpes-de-Haute-Provence etAlpes-Maritimes |
| Arrondissements | Nice,Grasse,Castellane |
| Cantons | Vence,Castellan,Tourrette-Leven,Nice-3,Cagnes-sur-Mer-2,Nice-9 |
| Régions traversées | Provence-Alpes-Côte d'Azur |
| Principales localités | Nice |
| Sources :SANDRE:« Y6--0200 »,Géoportail,Banque Hydro,OpenStreetMap | |
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LeVar est unfleuve côtier du Sud-Est de laFrance se jetant dans lamer Méditerranée après avoir coulé dans les deuxdépartements desAlpes-de-Haute-Provence etAlpes-Maritimes, dans larégionProvence-Alpes-Côte d'Azur. Ce fleuve ne coule pas sur le territoire dudépartement voisin auquel il a donné son nom. Il marquait la frontière entre la France et lecomté de Nice appartenant alors auroyaume de Sardaigne[4]. Le pont le plus ancien qui enjambe le fleuve Var est le pont d'Entrevaux, construit entre 1655 et 1658[5].
Le nom du Var, attesté en grecΟὐᾶρος, remonterait au terme celtique*uār- (issu d'un thème indo-européen, identifié également dans d'autres langues indo-européennessanskritvar(i) « eau »,vieux norroisvari,louvitewar-, etc.)[6].
Le motuar- « eau, rivière » se trouve également dans le nom de la ville espagnole deVareia au bord de l'Èbre, l'ancien nom deHorbourg-Wihr,Argento-varia et l'ethnonyme celte desAmbivarètes[6]. Le vocalismeuer- est le plus fréquent, on le retrouve dans le nom dela Vire, dans laVière, la ville deLouviers et le nom de la tribu celte desTrévires[6].
Au Moyen Âge, le cours moyen du Var portait le même nom que son affluent, laTinée[7].

Sa source jaillit àEstenc, hameau de la commune d'Entraunes[8]. Source située à une altitude de 1 790 mètres[9], au sud ducol de la Cayolle (2 326 m) dans lesAlpes-Maritimes. Son parcours de 114,3 kilomètres[1] s'achève dans lamer Méditerranée entreNice etSaint-Laurent-du-Var[10].
Lors de lacréation desdépartements français en1790, la rive droite du Var formait la limite orientale dudépartement homonyme et sa rive gauche la frontière avec leroyaume de Sardaigne. Ce rôle de frontière disparaît entre1793 et1814 avec l'annexion ducomté de Nice, qui devient alors le département desAlpes-Maritimes, mais reprend après la chute duPremier Empire. Il faudra attendre l'année1860 et le second rattachement du comté de Nice, pour que le fleuve perde définitivement cette fonction de limite administrative.
Avec la constitution d'un nouveau département des Alpes-Maritimes englobant cette fois-ci l'arrondissement de Grasse, le Var ne borde plus le département auquel il a donné son nom[11], cas unique en France. Il coule maintenant presque entièrement dans les Alpes-Maritimes à l'exception d'une brève incursion dans lesAlpes-de-Haute-Provence àEntrevaux.
On remarque, sur l'arc de triomphe de l'Étoile àParis les mentionsLe Var (campagne du Var) etarmée du Var en souvenir de la bataille desguerres de la Révolution française et de l’armée de la Révolution française.
Dans les deux départements des Alpes-de-Haute-Provence (04) et des Alpes-Maritimes (06), le Var traverse les trente-et-une communes[1] suivantes, de l'amont vers l'aval, deEntraunes (source),Saint-Martin-d'Entraunes,Villeneuve-d'Entraunes,Guillaumes,Daluis,Saint-Léger,Sausses,Castellet-lès-Sausses,Saint-Benoît,Entrevaux,Puget-Théniers,Rigaud,Touët-sur-Var,Villars-sur-Var,Malaussène,Massoins,Tournefort,Utelle,Revest-les-Roches,Bonson,Levens,La Roquette-sur-Var,Saint-Martin-du-Var,Saint-Blaise,Castagniers,Carros,Gattières,Saint-Jeannet,La Gaude,Nice,Saint-Laurent-du-Var (embouchure).
Soit en termes de cantons, le Var prend source dans lecanton de Vence, traverse lescanton de Castellane,canton de Tourrette-Levens,canton de Nice-3,canton de Cagnes-sur-Mer-2, conflue dans lecanton de Nice-9, dans les arrondissements deNice, deGrasse et deCastellane.
Le fleuve le Var a donné sonhydronyme aux cinq communes suivantes deLa Roquette-sur-Var,Saint-Laurent-du-Var,Saint-Martin-du-Var,Touët-sur-Var etVillars-sur-Var.
Le Var traverse les treize zones hydrographiques suivantes Y600, Y601, Y602, Y603, Y604, Y610, Y611, Y612, Y623, Y624, Y633, Y643, Y644, pour une superficie totale de 2 819 km2[1]. Ce bassin versant est constitué à 94,90 % de« forêts et milieux semi-naturels », à 3,65 % de« territoires agricoles », à 1,35 % de« territoires artificialisés », à 0,07 % de« surfaces en eau »[1]
L'eau potable du département est principalement fournie par unenappe phréatique dite« nappe libre de l’aquifère des alluvions récentes du Var » elle-même alimentée d'une part par le Var (pour 80% environ, taux qui pourrait être lié à l'importance des pompages dans la nappe), et d'autre part, par de l'eau issue de la nappe du substratum des alluvions dite « aquifère despoudingues ». Cette eau vient principalement des montagnes duMercantour qui offrent une eau propre à un débit élevé grâce à l'absence d’industries et d'agriculture intensive. Cette ressource est menacée d'une part par les activités humaines qui peuvent lapolluer ou lasurexploiter, et d'autre part, par ledérèglement climatique qui peut faire alterner des années fortement excédentaires et déficitaires[12].
Le SMIAGE ou Syndicat Mixte Inondations, Aménagements et Gestion de l'Eau maralpin, créé en le(8 ans), s'occupe désormais de la gestion des bassins versants des Alpes-Maritimes, en particulier de celui du fleuve le Var[13]. Celui-ci« a été reconnu commeEPTB, avec les félicitations du jury, lors de la séance du comité de bassin de l’Agence l’eau Rhône-Méditerranée-Corse du vendredi 22 juin 2018 car il porte à la fois des politiques liées à la prévention du risque inondation et la gestion des milieux aquatiques »[13],[3].
Le Var reçoit les contributions de cinqaffluents principaux :
Il reçoit par ailleurs de nombreux affluents secondaires dont :
En conséquence, le rang de Strahler du Var est de six par la Tinée, le Coulomp ou l'Estéron.
Le Var est un petit fleuve fort abondant, comme tous les cours d'eau issus des régions alpestres. Son régime est ditnivo-pluvial.
Son débit a été observé sur une période de 34 ans (1974–2007), àNice, aupont Napoléon-III tout près de son embouchure dans la mer[2]. Le bassin versant du fleuve y est de 2 820 km2, c'est-à-dire sa totalité.
Lemodule du fleuve à Nice est de 49,4 m3/s[2].

Le Var présente des fluctuations saisonnières typiques d'un régime à dominante nivale. On y distingue en effet deux périodes de crue. Les hautes eaux d'automne portent le débit mensuel moyen à un niveau situé entre 61 et 66 m3/s, en octobre-novembre (maximum en octobre) et sont suivies d'une baisse de débit jusqu'aux environs de 40 m3/s en février. Suit alors une deuxième montée du régime aboutissant à un second sommet — le plus important — en mai (74,5 m3/s). Il est dû à la fonte des neiges. Dès lors au mois de juin, s'amorce la décrue suivie des basses eaux d'été qui mènent le débit moyen à son étiage du mois d'août avec une moyenne mensuelle de 25,9 m3/s, ce qui reste très confortable, il est vrai. Au total, les oscillations saisonnières paraissent ainsi fort peu importantes, mais les fluctuations sont bien plus prononcées sur de courtes périodes.
À l'étiage, leVCN3 peut chuter jusque 8,9 m3/s, en cas de période quinquennale sèche, ce qui reste élevé en comparaison avec la moyenne des cours d'eau de France.
Les crues peuvent être très importantes. LesQIX 2 et QIX 5 valent respectivement 810 et 1 400 m3/s. Le QIX 10 est de 1 700 m3/s et le QIX 20 de 2 100 m3/s. Quant au QIX 50 ou valeur calculée du débit de crue cinquantennale, il n'a pas été calculé. Cela signifie que, par exemple, tous les deux ans on doit s'attendre à une crue de l'ordre de 810 m3/s, et que tous les cinq ans, une crue de 1 400 m3/s doit survenir, statistiquement du moins.
Pour se faire une idée de l'importance de ces débits, on peut les comparer à ceux de laSeine àAlfortville[14], avant son confluent avec laMarne. Le QIX 5 de la Seine vaut 1 000 m3/s (contre 1 400 m3/s pour le Var) et son QIX 20 se monte à 1 400 m3/s (soit bien moins que les 2 100 m3/s du Var). Ainsi les crues du Var sont nettement supérieures à celles de la Seine à l'entrée deParis (voir aussidébit de la Seine à Paris).
Le débit instantané maximal enregistré a été de 3 770 m3/s le, tandis que la valeur journalière maximale était de 1 460 m3/s le même jour. En comparant la première de ces valeurs avec l'échelle des QIX du fleuve, il apparaît que ces crues étaient bien plus importantes que les crues vicennales attendues, et sans doute très exceptionnelles.
Le niveau du cours d'eau est habituellement bas, 50 à 100 m3/s en règle générale, mais il est réputé pour sescrues soudaines et importantes, son débit monte alors en quelques heures à 1 000 m3/s, atteint 3 500 m3/s encrue centennale et jusqu'à 5 000 m3/s encrue millennale.
Au total, le Var est un fleuve abondant, alimenté par des précipitations elles aussi abondantes, dans la région desAlpes avant tout. Lalame d'eau écoulée dans son bassin versant est de 553 mm annuellement, ce qui est élevé, largement supérieur à la moyenne d'ensemble de la France, et seulement inférieur à certaines zones desPyrénées, desAlpes du Nord, auxCévennes et quelques autres sommets duMassif central français, auxVosges et auJura. Ledébit spécifique du fleuve (ou Qsp) atteint le chiffre de 17,5 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.

Une carrière dans la vallée du Var, face à la commune deMalaussène
Les coordonnées de cet article : |
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| inf. à 100 km | |
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| Lesfleuves sont "normal", lesrivières entre parenthèses | |