Pour les articles homonymes, voirSchneider.
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| Parentèle | Maria Schneider (cousine germaine) Anaclara (grand-mère maternelle) |
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Vanessa Schneider est unejournaliste,romancière etessayistefrançaise née le 16 juin1969 àPuteaux (Hauts-de-Seine).
Vanessa Schneider est la fille du haut fonctionnaire etpsychanalyste françaisMichel Schneider[1], d'origine alsacienne et roumaine[2], et par sa mère, d'origine provençale et haïtienne[3], la petite-fille de l'actriceAnaclara[3] et lacousine de l'actriceMaria Schneider[4]. Elle est la sœur du chercheurFrançois Schneider.
Diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris en 1991, duCentre de formation des journalistes en 1994, elle est également titulaire d'une licence d'histoire et d'une maîtrise de sciences politiques à l'université Panthéon-Sorbonne.
Journalistepolitique àLibération de1994 à 2007, elle devientreporter pour l'agence CAPA enfévrier 2007[5]. Parallèlement, elle travaille pour l'émissionDimanche+ surCanal+ et, toujours sur la mêmechaîne, intervient commepolémiste dans l'émissionUn café, l'addition, dePascale Clark (septembre 2007-juin 2008)[6],[7]. Elle est égalementchroniqueuse régulière surRTL dans l'émissionOn refait le monde, alors animée parNicolas Poincaré.
De 2009 à 2011, elle est grand reporter àMarianne. En 2011, elle intègre le service politique du quotidienLe Monde, chargée du gouvernement. Elle y suit lacampagne électorale deNicolas Sarkozy pour l'élection présidentielle de 2012. De 2013 à 2020, elle est journaliste àM, le magazine du Monde avant de rejoindre le service « grand reporter » du quotidien. Elle écrit des portraits de personnalités du monde culturel, politique ou des affaires, réalise de longs entretiens et des enquêtes au long cours[6] comme celles consacrées aux successions dans les grandes familles françaises (les Arnault, Bolloré, Lagardère, Peugeot, etc.) avec sa consœurRaphaëlle Bacqué.
En 2015-2016, elle est responsable d'un éditorial politique hebdomadaire dans la matinale deRTL.
En janvier 2023, elle publie dansLe Monde un article sur la fin de vie de son père dans des conditions indignes[1], ce qui suscite de nombreuses réactions et témoignages.
Elle intervient régulièrement dans des émissions surFrance Inter[8] etC dans l'air surFrance 5[9].
En 2001, elle publie son premier livre, un essai politique intituléLa Déprime des politiques. Quelques années plus tard, elle réalise ledocumentaire « Paris 2008 », relatant divers aspects desélections municipales de 2008 à Paris pour l'émissionJeudi Investigation deCanal+ (diffusé le), ou la campagne des municipales parisiennes vue de l'intérieur[10],[11]
À la suite de la publication de son enquêteLe Mauvais Génie[12], rédigée avecAriane Chemin et consacrée àPatrick Buisson, précédemment conseiller duprésident de la RépubliqueNicolas Sarkozy, Buisson qualifie les deux journalistes de« folliculaires [mauvaises journalistes] besogneuses, travaillant pour un bulletin paroissial gaucho-capitaliste[13]. » Cette réaction de l'ancien journaliste d'extrême droite fait suite aux nombreuses révélations de l'ouvrage[14] qui dressent de lui un portrait peu flatteur. Le livre reçoit leprix Bernard Mazières du livre politique et fait l'objet d'un documentaire co-réalisé par les deux auteures avec Tancrède Ramonet[15] intituléPatrick Buisson, le mauvais génie. L'extrême droite au cœur du pouvoir et diffusé en surFrance 3.
Dans un entretien surFrance Inter en 2013[16], Vanessa Schneider explique que, pour elle,« la politique est un théâtre » et que ce qui l'intéresse est le « petit jeu entre des acteurs de premier plan, des acteurs de second plan, comment tout ce monde-là s'agence, comment parfois des décisions sont régies par des sentiments, par desinimitiés, par des haines ou au contraire par des amitiés, par des fidélités » qu'elle cherche à décrypter. Cela aboutit à une analyse politique autant basée sur les questions idéologiques et programmatiques que sur les interactions entre les acteurs politiques et les effets qu'elles produisent.
Elle assume une écriture romanesque à l'image de ce portrait deCécilia Attias[17], deuxième épouse de Nicolas Sarkozy, paru dansM, le magazine du Monde :
« En ce mois de juin pluvieux, on la retrouve lovée dans un canapé de l'Hôtel Bristol où elle descend lorsqu'elle est de passage à Paris. Même regard vert de chat, même silhouette impeccable grâce à une discipline alimentaire de fer et une pratique sportive régulière. Cécilia Attias nous prie de nous asseoir « tout près » comme pour créer un écran entre elle et le bar qui bruit de sa présence. Autour de son cou, un pendentif avec deux cœurs en or enlacés. »
En, elle publie auxéditions StockLa Mère de ma mère, un premierroman autobiographique[18],[3], dans lequel elle fait le portrait de sa grand-mère maternelle, actrice connue sous le nom d'Anaclara[3], et son déni de ses origines haïtiennes[19].
En, son second roman,Tâche de ne pas devenir folle[20], poursuit l'exploration de ses origines familiales.
À la rentrée littéraire 2011, elle publieLe Pacte des vierges[21], récit inspiré d'un fait divers[22]américain : dix-sept jeunes filles se trouvent enceintes en même temps.
Pour son quatrième roman chez Stock,Le jour où tu m’as quittée[23], elle plonge dans les affres d’une rupture amoureuse.
Tu t'appelais Maria Schneider, paru en 2018 auxéditions Bernard Grasset, raconte l'histoire de sa cousine, l'actrice duDernier Tango à Paris,Maria Schneider[24],[25],[26]. Sélectionné pour leprix Renaudot 2018, leprix Femina 2018[27] et leprix Anaïs-Nin 2019[28], l'ouvrage reçoit le prixGeneviève Moll ainsi que le grand prix de littérature de la ville deSaint-Étienne. En 2024, il fait l'objet d'uneadaptation cinématographique réalisée parJessica Palud.
En 2021, elle écrit avec l'avocatGeorges Kiejman les souvenirs de celui-ci sous le titreL’homme qui voulait être aimé[29].
En 2022 sortLa Fille de Deauville, un livre abordant sous un aspect très romancé la vie deJoëlle Aubron, une des terroristes du groupeAction directe. DansL'Obs,Jérôme Garcin note :« Vanessa Schneider a compris qu’il fallait être romancière, et non biographe, pour parvenir à camper l’énigmatique, insaisissable, paradoxale Joëlle Aubron[30]. »