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La ville est située sur les rives dufleuve Turia, sur lacôte orientale de lapéninsule Ibérique, au centre dugolfe de Valence. À l'époque de sa fondation par les Romains, elle était située sur une île fluviale du Turia, à environ quatre kilomètres de la mer. À environ dix kilomètres au sud de la ville se trouve la lagune de l'Albufera, propriété de lamunicipalité de Valence depuis 1911, abritant un écosystème remarquable.
En 2012, l'économie de la ville était axée sur lesservices, puisque près de 84 % de lapopulation active occupée appartenait à ce secteur. Cependant, la ville a conservé une baseindustrielle, représentant 5,5 % de la population active. L'activité agricole se maintient encore sur le territoire municipal, principalement à travers desvergers, des cultures d'agrumes etmaraîchère, qui forment sa célèbrehuerta.
Le toponyme « Valence » (encatalan :València ; enespagnol :Valencia) dérive dulatinValentia Edetanorum, que lui donnèrent lesRomains lors de sa fondation[4]. Ce nom fait référence auxEdetans, peuple ibère local, et correspond à l'habitude, attestée auIIIe siècle av. J.-C., de fonder descolonies avec des toponymes allégoriques de vertus militaires[5].Valentia est dérivé devalens,-entis,participe présent du verbevalēre (« être fort, vigoureux, en bonne santé »). La désinence du pluriel neutre du participe provient de l'expressioncastra valentia (« places fortes vigoureuses », c'est-à-dire « valides, actives »), par opposition auxcastra vetera (« vieilles places fortes », c'est-à-dire « places fortes abandonnées »)[6].Valentia signifie donc littéralement « force, vigueur »[6].
Cette appellation contraste avec l’étymologie du nom de la Valencemusulmane : sous le princeAbd al-RahmanIer, Valence devient une ville islamique et les géographes qui la mentionnent — al-Razi etal-Udzrí — l'appellentMadinat al-Turab, « ville de terre », probablement parce que Valence était construite sur un sol d'alluvion et non sur la roche, et parce que ses rues n'étant pas pavées, la poussière y était abondante[7],[6]. Ils réservent le termeBalansia à toute lataïfa de Valence[8]. À l'époque d'Abd al-Aziz, la ville récupère le toponyme d'origine valencienneBalansīa[8].
Encatalan-valencien, le nom de la ville s'écritValència (prononcé [vaˈlensia] en valencien général[15], [baˈlensia] envalencien central et encatalan nord-occidental) ; le terme est donc une exception dans les préconisations générales de l'AVL sur l'accentuation de mots, qui conseillent d'utiliser l'accent aigu dans de tels cas ; on trouve, rarement, la graphieValéncia, mais cette forme n'est pas retenue par l'AVL, qui privilégie la graphie générale pour ce toponyme emblématique du domaine catalanophone par souci de cohérence avec le reste du diasystème[16].
La ville de Valence se situe sur la côteméditerranéenne de lapéninsule ibérique, sur la plaine alluviale des fleuvesJúcar etTuria, en plein centre dugolfe de Valence[17]. La noyau urbain primitif était situé à environ quatre kilomètres de la mer, sur uneîle fluviale du Turia. Les montagnes les plus proches de la ville sont quelques-uns des dernierscontreforts dusystème ibérique dans la Communauté valencienne, comme leCabeçol d'El Puig et laSerra Calderona, à environ 12 et 25 km au nord de la ville respectivement[17].
La dépression trouve son origine dans le processus d'affaissement du Golfe de Valence qui a commencé il y a environ 6 millions d'années, et d'autre part, dans l'ensablement de la zone par l'apport sédimentaire des fleuvesPalancia,Turia etJúcar, ainsi que des ravins deCarraixet et larambla del Poio(en). Ce phénomène a été accéléré par la faible action érosive de la mer, et plus récemment par l’activité humaine, cause d'envasements sélectifs et de réduction deszones humides[19]
La dépression n'est pas entièrement une plaine, car les zones extrêmement plates les plus proches de la côte sont connectées via de vastescontreforts intérieurs, comme lePlan de Quart(es) ou leCamp de Llíria(es) (deux comarques historiques). La plaine est parsemée de petites collines qui en brisent l'unité, comme le Cabeçol d'El Puig, la montagne des Saints deSueca, laSerra Perenxisa(ca) deTorrent ou lamontagne des Raboses(ca) deCullera[17]. L'altitude la plus élevée de la commune est de 104 m, mesurée à la ravine (barranc) d'Horteta. Les paysages traditionnels de cette unité de relief sont les champs de cultures de lahuerta, leszones humides comme l'Albufera et les marais de Rafalell et Vistabella etceluidels moros(es)[17],[20].
Une ville fluviale
Valence est une ville fluviale, née à l'époque romaine sur une île au milieu du fleuve Blanc, l'actuelTuria[21]. La ville est d'ailleurs surnommée « la capitale du Turia » ou « la ville du Turia »[10]. Le fleuve est protagoniste de sa géographie et de sonhistoire, un facteur décisif dans laculture valencienne et une préoccupation constante à cause de ses catastrophes régulières[21]. Selon l'historien Francesc Martínez Sanchis, la comarque de l'Horta Sud a connu au moins 12 crues entre 1864 et 2024, dont cinq « catastrophiques »[22],[23]. Sans le fleuve, ni la morphologie de la ville ni la ville construite ne peuvent être comprises[21]. Le rôle de l'ancien lit du Turia a été déterminant pour l'évolution et la configuration du centre urbain fortifié[21].
Les Romains choisirent une terrasse fluviale plus haute que le terrain environnant afin que la ville soit à l'abri descrues violentes et proche du port fluvial. C'est autour de ce noyau initial que s'organisera de façon compacte tout le développement urbain ultérieur. L'expansion urbaine à l'époque médiévale se fera sur des zones inondables, des zones que les Romains évitaient et qui, en même temps, génèreront une ségrégation urbaine[24] : les zones les plus hautes, sans risque d'inondation, contiennent les bâtiments les plus importants de la ville : laCathédrale, laGeneralitat, l'Ajuntament(en) ; ils accueillent les élites politiques (lanoblesse et leclergé), tandis que les zones concaves environnantes abritent le reste de la société et les activités de loisirs et d'artisanat[25],[26],[27],[28].
Tout au long de l'histoire, l'eau du Turia a été utilisée pour irriguer les champs, pour lesquels un réseau d'irrigation complexe a été développé, caractéristique de lahuerta de Valence[29]
Les huit canaux d'irrigation (seguias) sont, sur la rive droite : la seguia de Quart, d'où part ensuite la seguia de Benàger i Faitanar, qui a également la catégorie de « seguia mère » ; la seguia de Mislata[30] ; la seguia de Favara ;[31] et celle de Rovella . Et sur la rive gauche : la seguia de Tormos ; la seguia de Mestalla ; et celle de Rascanya.
Les toponymes deCiutat Vella indiquent explicitement des élévations et des dépressions hors de portée des inondations ainsi que des concavités susceptibles d'être affectées par les débordements du fleuve :davallada de Burguerins,dels Genovesos (« Descente des Gênois »),pujada de la taverna del Toledà (« montée de la taverne du Tolédan »),rambla de Predicadors,carrer de la Mare Vella (du fleuve),el Tros Alt (plaça del Tossal), permettant de mieux comprendre les préoccupations des personnes qui les ont créés et l'importance du fleuve dans la configuration de Valence tout au long de son histoire[32].
En octobre 1957 se produit lagran riuada, lagrande crue du Turia, qui a des conséquences dramatiques pour la population. La tragédie a un grand impact médiatique. Le manque de réactivité du pouvoirfranquiste est vivement critiqué. Le maire de la ville,Trénor Azcárraga, marquis du Turia, est démis l'années suivante par les autorités franquistes en raison de ses protestations contre les déficiences des secours[33],[34],[35].
Afin d'éviter que de tels évènements se reproduisent, les autorités lancent un grand chantier visant à détourner le fleuve par le sud, avec des conséquences urbaine et sociales immédiates : le « Plan Sur »[36]. Le lit du fleuve est asséché et sera plus tard réaménagé. Ce plan cause un changement fondamental dans la physionomie de la ville[37],[38], s'il améliore d'une part la communication urbaine, d'autre part il a un impact négatif sur la traditionnellehuerta de la ville[39].
Depuis sa fondation, la ville est soumise à de fréquentes crues duTuria[21]. À la suite de lagrande inondation de 1957, un plan baptiséPlan Sur est élaboré pour détourner le cours du fleuve vers le sud de Valence. Ce projet dotait le fleuve d'une capacité de drainage de 5 000 m³/s[46]. Il a pleinement joué son rôle depuis, la ville ayant été préservée des crues, mais au détriment des communes plus récemmenturbanisées du sud de l'agglomération, qui en souffrent notamment lors desinondations meurtrières d'octobre 2024[47],
Un autre risque qui affecte plus généralement la zone méditerranéenne de la péninsule ibérique sont les vaguesde chaleur etde froid. Chaque année, pendant les mois d'été, Valence connaît plusieurs alertes à la canicule. Pendant les mois d’hiver, le danger vient des vagues de froid, car les températures peuvent parfois descendre en dessous de 0. °C, en raison de l'arrivée de courants d'air glacés en provenance de l'Arctique ou de laSibérie[17].
Valence est située dans une zone àrisque sismique modéré. Différentstremblements de terre ont eu lieu à Valence, les plus importants étant ceux de 1823 et de 1904, d'intensité 5 sur l'échelle de Richter 16 tremblements de terre se sont produits entre 2010 et 2011, tous de faible intensité, avec des magnitudes comprises entre 1,5 et 2,8 sur l'échelle de Richter[48].
Écologie
Flore
Ficus macrophylla. Cette espèce importée d'Australie s'est bien acclimatée dans la ville et est présente dans plusieurs parcs, notamment Place de Tetuan.
Valence se situe dans la zone climatique de l'étage thermo-méditerranéen, savégétation climacique est donc laforêt méditerranéenne, tandis que lemaquis apparaît dans les zones où la végétation arborée a disparu[49]. En raison de l'anthropisation du milieu, la plupart des espèces de plantes communes denitrophile prédominent, à l'exception de cellesque l'on trouve dans les zones humides (Albufera et marais de Rafalell et Vistabella) et les lits fluviaux.
En outre, les espèces d'arbres associées à la rive duTuria sont lesaule, l'aulne, lepeuplier, lefrêne et l'orme tandis que les espèces d'arbustes sont leroseau, laquenouille, lelaurier-rose et lesronces. Dans les terres humides et les fossés, on peut trouver plusieurs espèces de végétation marécageuse, qui ont leurs racines dans l'eau douce ou les boues humides, comme les roseaux, quenouilles, roseaux et leslaîches glauques.
Dans les dunes les plus proches de la mer se trouvent des « espèces pionnières », dont certaines sont uniques aux dunes mobiles, comme les roseaux ou leliseron des dunes, tandis que d'autres sont propres aux dunes fixes typiques, tels que lenerprun alaterne ou le pistachier lentisque. Enfin, les creux entre les dunes abritent certaines espèces telles laspartine maritime et lasalicorne.
Faune
Lacomarque de Valence offre une grande biodiversité, particulièrement dans l'Albufera, où se trouve un Centre de récupération de la faune.
En ce qui concerne les mammifères, il y a des espèces de rongeurs comme le rat brun, lerat d'eau, la souris ou lemulot. On trouve aussi des musaraignes, des renards et diverses espèces de chauves-souris (miniopterus schreibersii etmolosse de Cestoni).
Lacomarque de Valence compte plusieurs sites et espaces naturels d'importance écologique ou culturelle particulière qui doivent en grande partie leur état actuel à l'action humaine.
Le territoire de la lagune de l'Albufera (21 120 hectares) est instauré enparc naturel par laGénéralité valencienne le 23 juillet 1986 et depuis 1990 elle est incluse dans la liste des zones humides d'importance internationale pour les oiseaux établie en vertu de laConvention de Ramsar du 2 février 1971. Depuis 1992, c'est une zone SIC (Site d'importance communautaire) et depuis 1994, elle est incluse dans les zones ZPS (Zone de protection Spéciale pour les oiseaux). Cette zone humide se trouve à environ 10 km au sud de la ville de Valence[50], et comprend le système formé par l'Albufera, son environnement humide et la bande côtière adjacente aux deux (la devesa del Saler).
L'Albufera est propriété de lamunicipalité de Valence depuis 1911, date à laquelle elle fut achetée à la couronne d'Espagne pour environ un million depesetas[51].
Les marais de Rafalell et Vistabella
Marais de Rafalell et Vistabella.
Le marais de Rafalell et Vistabella, avec une superficie de102,92 hectares, est l'un des derniers marais qui s'étend au nord du fleuveTuria, entreAlboraia etSagonte. Il est approvisionné par des eaux souterraines et des restes d'irrigation. La végétation de cette zone humide est dominée par desroselières et desjuncales, qui servent de refuge à plusieurs espèces d'oiseaux échassiers. Les fossés abritent diverses espèces de poissons, tels l'anguille, lebar commun, lemulet cabot et l'atherina boyeri, mais il offre aussi des habitats appropriés pour la réintroduction d'espèces endémiques de la Communauté valencienne comme leValencia hispanica, l'Aphanius d'Espagne, laloche de rivière ou l'écrevisse.
Historiquement, les terres irriguées ont occupé la plus grande partie du littoral valencien[54]. La huerta valencienne a été traditionnellement irriguée par 8seguias du Turia[54]. Au long de ces infrastructures se sont établis des moulins à eau, des blanchisseries, des maisons et desalqueries.
À travers la huerta, l'activité agricole se maintient encore sur le territoire municipal[56], principalement dans desvergers et laculture maraîchère[54].
Dans son célèbre essaiNosaltres, els valencians (« Nous, les Valenciens », 1962),Joan Fuster écrit :« València és una ciutat envaïda pel camp: per l'horta. [...] L'horta, en efecte, assalta l'urbs » (« Valence est une ville envahie par la campagne : par la huerta. [...] La huerta, en effet, assaille la métropole »)[57],[58].
La huerta s'est trouvée au centre de plusieurs conflits sociaux entre des secteurs défendant sa conversation contre le développement agricole[59], urbain[60], industriel[61] ou des transports[62].
Les Valenciens sont très majoritairement favorables à la préservation de la huerta[63].
Les plages urbaines
Dunes et plage à Pinedo au sud du port de Valence.
Valence possède deux plages urbaines de sable doré, la plage d'El Cabanyal et celle de laMalva-Rosa, qui sont délimitées au sud par le port de Valence et au nord par la plage de la Patacona àAlboraia. Ce sont des plages de caractère urbain, qui ont une grande promenade bordée de nombreux établissements occupant d'anciens bains publics et offrant un choix d'hébergements et de cuisine locale.
Les plages de la capitale au sud du Turia sont plus sauvages. À Pinedo, le secteur de la Maison Noire est réservé aux amateurs de nudisme. Plus loin, sont les plages du Perellonet et de El Perello, soit plus de 15 kilomètres de sable protégés par des dunes, au cœur du parc naturel de l'Albufera.
Histoire
Antiquité
Les archéologues ont trouvé des restes d'occupation humaine remontant auxIVe et IIIe sièclesav. J.-C.[64],[65]. Dès cette époque, la région était un site de production de céramique de luxe[66].
Corne d'abondance romaine symbolisant Valence sur la place de la Vierge. Murailles romaines et arabes
La ville de Valence est fondée en138 av. J.-C. sous le nom deValentia Edetanorum par larépublique romaine, dont le consul à l'époque estDecimus Junius Brutus Callaicus. Le plan est typiquement romain, car la ville est située dans un lieu stratégique près de la mer, une île fluviale traversée par laVia Augusta, reliant laBétiqueRome, capitale de l'empire. Le noyau principal se situe aux alentours de l'actuelle place de la Vierge, où se croisent les deux axes de la ville, lecardo et leDecumanus, correspondeat respectivement aux actuelles rues Salvador-Almoina et Cavallers[67],[68].
À la suite de l'invasionbyzantine dans le sud-ouest de la péninsule, la ville acquiert une importance stratégique, avec l'installation de contingents militaireswisigoths en 554. Après l'expulsion des byzantins en625, la ville est pratiquement abandonnée et les documents sur cette période de l'histoire de la ville sont très rares. La population totale de lapéninsule est alors estimée à environ cinq millions de personnes, principalement des serfs et des esclaves. Les 200 000 Wisigoths et 100 000 Suèves formaient la classe dirigeante. La population hispano-romaine n'avait pas accès aux charges publiques. Il y avait aussi une population juive[69].
En711, la ville est prise par le chef berbèreTariq ibn Ziyad à la tête d'une armée de 12 000 hommes. Alors qu'Abd al-RahmanIer, premier émir deCordoue, avait ordonné la destruction de la ville, son fils Abd Allah al-Balansi s'y installe quelques années plus tard. DepuisBalansiya — graphie de la ville en arabe —, il exerce son autorité sur toute la région. Il fait notamment construire aux abords de la ville un luxueux palais, dont on n'a trouvé aucun vestige, leRussafa, qui a donné son nom au quartier actuel deRussafa. Durant plusieurs siècles, la ville portera le nom deMedina al-Turab ouville de la poussière, en raison de l'état d'abandon dans lequel elle se trouvait[71].
Durant cette période, la ville est appelée Medina al-Turab, ville de boue ou de poussière[68],[71].
Le plus grand essor de la ville commence avec lesroyaumes de taïfas (XIe siècle), dontcelle de Valence. La ville s'agrandit et, à l'époque d'Abd al-Aziz (XIe siècles ) un nouveau mur fut construit, dont les vestiges sont conservés dans toute le district deCiutat Vella. Au sein de lataïfa des Amirides (descendants deAlmanzor), Valence est une ville au rayonnement important. L'agriculture se développe grâce au creusement de nouveaux canaux d'irrigation.
Entre 1087 et 1089, Valence est gouvernée par le roi al-Qadir. Elle doit subir les attaques de Al-Mundir et du comte de BarceloneRaimond-Bérenger II.
Le noble castillanRodrigo Díaz de Vivar entre à Valence, laissant la ville aux mains des troupes chrétiennes entre 1094 et 1102, y établissant uneseigneurie indépendante[74]. Après la mort du Cid, son épouseChimèna réussit à défendre la ville pendant un temps avec l'aide de son gendre,Raimond-Bérenger III deBarcelone. Finalement en mai 1102, incapable de défendre la principauté, les troupes du Cid abandonnent Valence avec l'aide d'Alphonse VI, après avoir pillé et incendié la ville[75].
Le déclin du pouvoiralmoravide coïncide avec l'essor d'une nouvelle dynastie nord-africaine, lesAlmohades, qui prennent le contrôle de la péninsule à partir de 1145, bien que leur entrée à Valence soit stoppée parIbn Mardanis, roi de Valence et de Murcie, jusqu'en 1171, lorsque la ville tombe finalement aux mains des Nord-Africains[68].
En 1238, la ville est conquise parJacques Ier, roi d'Aragon et comte de Barcelone, avec l'aide des troupes desordres militaires. Après la victoire chrétienne, la population musulmane est expulsée et la ville divisée entre ceux qui avaient participé à la conquête, comme en témoigne leLivre du Repartiment. Les territoires nouvellement conquis sont intégrés dans leroyaume de Valence, nouvellement institué, constituant un nouvel État au sein de lacouronne d'Aragon[76]. Le monarque accorde à la ville de nouvelles lois, lesfors de Valence (Furs en catalan-valencien), qu'il étend des années plus tard à l'ensemble duroyaume de Valence. Cette conquête est considérée comme l'« acte de naissance » du peuple valencien[68],[77]. Cet évènement est commémoré le 9 octobre depuis leXIVe siècle[78].
La ville traverse de graves difficultés au milieu duXIVe siècle . D'une part, lapeste noire de 1348 et les épidémies successives des années suivantes, qui déciment la population, et d'autre part, une série de guerres et de révoltes qui suivent, comme la guerre de l'Union, une révolte citoyenne contre les excès de la monarchie menée par Valence comme capitale du royaume,[70] ainsi que laguerre avec Castille, qui force la construction hâtive d'une nouvelle muraille pour contenir à deux reprises (dans les années 1363 et 1364) l'attaque castillane.
Des conflits éclatent entre les trois communautés qui peuplent la ville : chrétiens, juifs et musulmans. L'importance croissante du quartier juif dans l'économie de la ville et l'expansion de leur quartier aux dépens des paroisses voisines entraine une émeute populaire en 1391, qui aboutit à l'obligation pour les juifs de se convertir au christianisme sous peine de mort. Les musulmans, qui occupaient le quartier actuel du marché de Mossen Sorell, près d'El Carme, sont également victimes d'une émeute en 1456[79].
L'industrie locale (en premier lieutextile) connaît un grand développement, l'industrie de la soie générant une activité économique importante[83]. À cette époque, laTaula de canvis, banque municipale soutenant les opérations commerciales, est également créée. À la fin du siècle, laLoge de la soie et des marchands est construite. La ville devient un pôle commercial attirant des marchands venus de toute l'Europe.
Cet essor économique se reflète dans la sphère artistique et culturelle. Durant cette période, certains des bâtiments les plus emblématiques de la ville furent construits, commes lestours de Serranos (1392),lepalais de la Généralité (1421) et laLoge de la soie (en catalan-valencienLlotja de la Seda i dels Mercaders, 1482), chef-d'œuvre dugothique valencien, alors un des marchés les plus importants de la Méditerranée, où se retrouvent des marchands de toute l'Europe spécialisés dans le commerce de lasoie[84].
Après ladécouverte de l'Amérique, l'économie européenne s'oriente vers l'Atlantique au détriment de la Méditerranée. Malgré l'union dynastique avecla Castille, l'exploitation de la Méditerranée reste entre les mains de l'ancienne couronne d'Aragon, c'est-à-dire des Valenciens, Catalans et Majorquins, tandis que la conquête et l'exploitation de l'Amérique sont une affaire exclusive de la Castille. Valence entre dans une crise économique aiguë, qui se manifeste bientôt dans larévolte des Germanies (1519-1522), dirigée contre la noblesse qui avait fui la ville en raison d'une épidémie de peste en 1519[87]. Les chefs de l'insurrection sont cruellement réprimés par lavice-reineGermaine de Foix, et à sa suite la centralisation autoritaire deCharles Ier est accélérée[88].
Expulsion des morisques en 1609, par Gabriel Puig Roda.
La crise s'aggrave au cours duXVIIe siècle avec l'expulsion des morisques en 1609[89], qui représentent près du tiers de la population totale duroyaume[87],[90]. Le pouvoir de la noblesse de plus en plus prégnant conduit à la ruine du pays et à la faillite de laTaula de Canvis en 1613. Au cours du soulèvement de la Catalogne (1640-1652), Valence contribue à la cause dePhilippe IV avec des milices et de l'argent, ce qui provoque une période de difficultés économiques accentuée par l'arrivée de troupes d'autres régions d'Espagne.
Le déclin de la ville est maximal à la suite de laguerre de Succession d'Espagne (1702-1709), qui marque la fin de l'indépendance politique et juridique du royaume de Valence. Après labataille d'Almansa (25 avril 1707),Philippe V ordonne l'abrogation des fors valenciennes en guise de punition pour le soutien que le royaume avait apporté àCharles d'Autriche. À la suite desdécrets Nueva Planta, Valence est gouvernée par le for castillan[91],[92].
Avec l'abolition des fors valenciens et l'adaptation du royaume et de sa capitale aux lois et coutumes de Castille, les postes du gouvernement municipal cessent d'être électifs et sont nommés par le monarque, souvent occupés par des aristocrates étrangers. Valence doit s'habituer à être une ville occupée, avec la présence de troupes cantonnées dans lacitadelle[93] et dans d'autres bâtiments, comme laLonja elle-même, qui reste une caserne jusqu'en 1762[87].
Lors de laguerre d'indépendance espagnole contre l'armée deNapoléon, lapremière bataille de Valence a lieu le 28 juin 1808. Les marques des coups de canon sont visibles sur lestours de Quart (132 impacts)[94]. La ville tombe aux mains des troupes du maréchalSuchet le 8 janvier 1812, après un long siège. L'occupation dure jusqu'à la fin de la guerre en 1814[95]. Après la capitulation, les Français mettent en œuvre quelques réformes à Valence, qui devient la capitale de l'Espagne lorsqueJoseph Ier y installe la Cour à l'été 1812[87].
Avec le retrait des Français,le général Elío organise une révolte militaire à Valence qui sert à restaurerFerdinand VII sur le trône et marque le début d'unepériode absolutiste de six ans (1814-1820)[96]. Au cours des années suivantes, en conséquence de laConstitution espagnole de 1812 dont la législation ordonne la formation de conseils municipaux dans toutes les localités dépassant un certain nombre d'habitants, de nombreux écarts proches du centre urbain de la ville de Valence, dans une situation juridique floue, sont constitués en municipalités, parmi lesquelsRussafa etEl Grau[87].
La démolition desremparts de Valence(es) auXIXe siècle et le début de l'Eixample qui lui fait suite permet de relier le centre-ville àEl Grau. L’augmentation du commerce d’exportation et le développement des localités portuaires rendent la proximité de la mer plus nécessaire. Toute la zone autour de l'anciennePorta de la Mar est réaménagée. Une vaste série d'espaces verts — lePla del Remei, laGlorieta et leParterre — relie, par lePont de la Mar et l'ancienCamí del Grau, larue Colomb(es) et laplace de Tétouan avec le reste des boulevards périphériques dans lesquels l'ancienne muraille avait été transformée. Le secteur méridional de l'Eixample — entre les portals de la Mar et de Russafa, et limité par une Gran Via — fut celui qui se développa le premier et le mieux. Cet élargissement urbain était apparu lors de la démolition de la muraille, une nouvelle zone résidentielle où la nouvelle bourgeoisie construisit des maisons représentatives de son statut. La bourgeoisie céda le vieux noyau de la ville aux artisans et aux patriciat affaibli pour occuper un espace aseptisé et nouveau, comme la bourgeoisie et la classe moyenne supérieure elles-mêmes[97]. L'automobile, l'électricité, le développement ducapitalisme dans unesociété de consommation naissante, la production industrielle de masse, les nouveaux moyens de communication (téléphone,radio), modifièrent radicalement l'apparence des villes, les modes de vie dans celles-ci et même la manière de percevoir la réalité. De nouveaux espaces de sociabilité et de consommation émergent dans les villes :restaurants,cafés, terrasses,hôtels, etc.[98]
En 1860, la municipalité comptait 107 703 habitants[99].
Valence enneigée en 1885. Vue desarènes et de la gare ferroviaire (sur laquelle sera construite lagare València-Nord).
Lors de laRévolution cantonale de 1873, elle s'articule dans le canton fédéral de Valence (proclamé le 19 juillet et dissous le 7 août), auquel adhérent la plupart des communes des comarques proches. En 1894, le Cercle des Beaux-Arts de Valence est fondé[100]. À la fin du siècle, la ville se développe en annexant les municipalités de Beniferri,Benimaclet, Campanar, Orriols, Patraix etRussafa, devenus des quartiers de la ville.
Des étapes importantes de ces évolutions sont la création de la Banque de Valence en 1900[101], le développement de l'expansion de la ville, la construction des marchésCentral et Colomb, et la construction de lagare du Nord, achevée en 1921. En 1909 a lieu l'exposition régionale valencienne, « qui devient pour la ville une grande vitrine de modernité »[102].
Guerre civile et franquisme
Au cours de laguerre civile espagnole, Valence reste fidèle à laRépublique. Entre le 6 novembre 1936, au début du conflit, et le 17 mai 1937, elle devient la capitale en accueillant le gouvernement en exil[103].
Entre janvier 1937 et la prise de la ville le , Valence subit une intense vague de bombardements[104].
À la suite de lagrande inondation en 1957, un nouveau lit est construit pour leTuria à la périphérie de la ville. Ces importants travaux permettent l'aménagement de l'ancien lit en une zone récréative et d'espaces verts. et change radicalement la physionomie urbaine de Valence Au début des années 1960, la reprise économique s'amorce et Valence connaît une croissance démographique spectaculaire grâce à l'immigration et à la mise en œuvre de grands projets urbains et d'infrastructures[105].
Transition démocratique et restauration de la démocratie
Avec l'arrivée de ladémocratie, le Pays valencien se constitué encommunauté autonome sous le nom officiel de « Communauté valencienne », dont la capitale est Valence. Dans la nuit du 23 février 1981, Valence est l'épicentre de l'opération militaire ducoup d'État menée parJaime Milans del Bosch, qui conduit à l'occupation des rues par deschars d'assaut et échoue finalement[106]. L'instauration d'un autogouvernement permet une réactivation de la langue et de la culture valenciennes, sévèrement contrôlées et limitées durant le franquisme, après un violent conflit identitaire généré autour des symboles de la région connue sous le nom de « bataille de Valence »[107],[108].
La population de la ville en 2023 est de 825 948 habitants, 1 615 223 si l'on inclut sonespace urbain[111]. Elle est la troisième ville d'Espagne aprèsMadrid etBarcelone.
Aiora - Albors - La Creu del Grau - Camí Fondo - Penya-roja
Algirós
L'Illa perduda - Ciutat Jardí - L'Amistat - La Vega Baixa - La Carrasca
Benimaclet
Benimaclet - Camí De Vera
Rascanya
Orriols - Torrefiel - Sant Llorenç
Benicalap
Districts de la Ville
Pobles del Nord
Benifaraig - Poble Nou - Carpesa - Cases de Barcèna - Mauella - Massarojos - Borbotó
Pobles de l'Oest
Benimàmet - Beniferri
Pobles del Sud
El Forn d'Alcedo - El Castellar-L'Oliveral - Pinedo - El Saler -El Palmar - El Perellonet - La Torre - Faitanar
Structure urbaine
Ponts sur le Turia
Le fleuveTuria était une barrière naturelle qui divisait la ville de Valence en deux zones. C'est pourquoi plusieurs ponts ont été construits à travers l'histoire. Certains ont été détruits par des inondations et reconstruits plus tard.
Voici les ponts actuels, en partant du parc Cabecera à l'ouest et en continuant jusqu'au port à l'est:
La ville de Valence comptait 792 492 habitants aux élections municipales du. Son Conseil municipal (en valencien-catalan : Plé del ajuntament, en castillan Pleno del ayuntamiento) se compose donc de 33 élus.
Valence accueille un grand nombre de consulats, des pays avec lesquels il y a beaucoup de relations commerciales, où dont sont originaires beaucoup d'immigrants dans la région :
À ses débuts, la ville de Valence sert de centre de ravitaillement et de commerce au sein de l'empire romain. Puis, avec l'arrivée de la culture islamique, de nombreuses infrastructures sont construites pour lutter contre l'aridité et permettre l'irrigation des champs entourant la ville. La région de Valence se transforme alors en un centre agricole de premier plan. Tout commeTolède, Valence devient une des villes frontalières les plus importantes, avec l'augmentation du commerce entre les deux cultures régnant sur la péninsule ibérique. Des institutions commerciales sont spécialement créées, et la ville bat sa propre monnaie.
Aujourd'hui
L'activité économique de Valence estaujourd'hui[Quand ?] encore très empreinte du passé de la ville. Elle s'articule ainsi autour de deux axes principaux, à savoir le commerce et l'agriculture. Mais Valence est également devenue une ville touristique.
Actuellement[Quand ?], Valence est le troisième centre économique d'Espagne, grâce à son industrie (automobile, chimie, métallurgie, meuble, agriculture, tourisme) et à ses infrastructures. Depuis la modernisation de son port de mer dans les années 1980, l'activité portuaire est devenue très importante et, en 2015, ce port occupait la première place en Espagne en trafic de conteneurs, avec 4,6 millions de conteneurs, devançantAlgesiras (4,5 millions) etBarcelone[117].
Valence est connue également pour ses importantes foires internationales, comme la Foire du Meuble ou celle de l'Automobile, situées dans le plus grand hall d'exposition d'Espagne,Feria Valencia(en).
L'agriculture constitue une part importante de la richesse de laCommunauté valencienne. Au sud de la ville s'étendent des rizières en bordure de l'Albufera, mais ce sont surtout les orangers et lescultures maraichères qui dominent, grâce à un fort ensoleillement, un climat doux et un système d’irrigation sophistiqué capable de récupérer les eaux de ruissellement ainsi que celles desnappes phréatiques pour alimenter les cultures.
La Cité des arts et des sciences s'articule autour de six constructions, dont un jardin ombragé,l'Umbracle, etl'Oceanogràfic, un océanarium. Un parc zoologique de8 hectares, leBioparc Valencia, se trouve dans l'ouest de la ville[118].
La ville de Valence offre aussi de nombreuses plages agréables, dontcelle de la Malva-Rosa.
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L'université de Valence est fondée en 1499 sous le nom d'«Estudi general» (litt. « Étude générale »), grâce à un privilège octroyé par le papevalencienAlexandre VI, ce qui en fait l'une des plus anciennes d'Espagne[86].
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Falla del Carmen 2007.
Lesfallas,festa major de la ville, sont l'occasion de diverses célébrations entre le dernier dimanche de février et le 19 mars de chaque année[121].
Offrande de fleurs à laMare de Déu dels Desemparats, sainte patronne de la ville, le 19 mars 2008. Cette cérémonie célébrée chaque année le dernier jour desfallas est un moment de manifestation de ferveur populaire[122].
LeValence Club de Fútbol a été fondé le 18 mars 1919 et joueactuellement[Quand ?] dans lapremière division d'Espagne, disputant des matchs au stade local deMestalla, qui a une capacité de 55 000 spectateurs. Dans le classement historique de la LFP, le Valence CF occupe la troisième place, derrière leReal Madrid et leFC Barcelone. C'est le cinquième club espagnol au nombre de titres nationaux (14 championnats nationaux), et le troisième au nombre de titres internationaux derrière leReal Madrid et leFC Barcelone (5 titres en compétitions de l'UEFA au niveau des clubs). Le Valence CF est également le troisième club espagnol avec le budget le plus élevé, après leReal Madrid CF et leFC Barcelone, avec plus de 100 millions d'euros. Selon un sondage réalisé par la CEI en mai 2007, le Valence CF est le troisième club de football en Espagne (5,3 %), derrière leReal Madrid CF (32,8 %) et leFC Barcelone (25,7 %), devant l'Athletic Bilbao (5,1 %), l'Atlético de Madrid (4,3 %) et leBetis (3,3 %), sur plus de 800 clubs.
La ville a également une autre équipe dans lapremière division de l'Espagne, leLevante Unión Deportiva. En 1909, le Gimnástico et le Levante ont été fondés, coïncidant avec la fondation de la Fédération de football valencienne. Les deux ont été fusionnés en 1939 sous le nom de Unión Deportiva Levante-Gimnástico, rebaptisé enfin Levante UD en 1941. Dans les années 1960, le stade Ciudad de Valencia a été construit, un nouveau stade de 40 000 mètres carrés dans le quartier d'Orriols, derrière l'arrière de San Miguel de los Reyes. Le stade a été inauguré, sous la présidence d'Antonio Román, le 9 septembre 1969, avec un match amical contreValence CF.
En raison de l'importance dustade Mestalla, la ville a également accueilli plusieurs matches des principaux tournois de football, puisque le stade Mestalla a été choisi comme siège de l'équipe nationale espagnole pour les matches de la première phase deLa Coupe du Monde de Football de 1982 et lesJeux Olympiques de Barcelone de 1992. De même, Mestalla a également accueilli plusieurs finales deCopa del Rey, notamment dans les éditions 1928-1929, 1935-1936, 1989-1990, 1992-1993, 1997-1998, 1999-2000, 2008-2009, 2010-11321 et 2013-2014.
Basketball
LeValencia Basket Club joue dans laLigue ACB, la plus haute compétition du basket espagnol. Fondé en 1986, le club est l'héritier de la section basket duValencia Club de Fútbol, jusqu'à la chute de l'équipe de football endeuxième division en 1986, moment où le club de basket-ball prend sa propre identité. Il est parrainé par la société Pamesa, donc il était communément connu jusqu'en 2009 sous le nom de Pamesa Valencia. De 2009 à 2011, la société valencienne Power Electronics a sponsorisé l'équipe, recevant ce nom de Power Electronics Valencia Basket Club. L'équipe dispute ses rencontres au pavillon municipal de Fuente de San Luis à Valence, avec une capacité de 9 000 spectateurs, et porte un maillot et un short orange. Sa tenue est un maillot et un short gris à l'extérieur.
L'autre équipe debasket-ball de la ville estRos Casares Valencia, l'une des participantes de laligue féminine de basketball. Cette équipe a été fondée en 1996, en héritant des droits sportifs de Popular Bàsquet Godella, bien que ce ne fut que la saison 1998/1999, lorsque la sociétéRos Casares a repris l'équipe, et a disparu en 2012. La première fois qu'il a gagné une ligue avec le nom actuel était en 2001, bien que ses meilleurs résultats aient été donnés plusieurs années plus tard, en réalisant un triplet pendant les saisons 2003/04, 2006/07, 2007/08, 2008/09 et 2009/10. C'est un club avec un public nombreux et dévoué, donc en 2009 il a reçu le prix Nostresport pour les meilleurs fans. Il joue également ses matchs dans le pavillon municipal Fuente de San Luis de Valencia.
Formule 1
En 2011, Valence a été lacapitale européenne du sport, un prix décerné par l'Association des capitales européennes du sport. En outre, dans la ville de Valence, plusieurs championnats sportifs et des tournois de premier ordre mondial ont lieu, ou ont eu lieu. L'un des plus importants est leGrand Prix Européen de Formule 1, qui a eu lieu aucircuit urbain de Valence de 2008 à 2012. Le circuit urbain de Valence traverse le quai intérieur du port, puis se dirige vers le Grao et le quartier de Nazareth. Au cours des années 2008 et 2009, le Grand Prix a été célébré au mois d'août, mais en raison des températures élevées qui ont été atteintes, il a été décidé qu'à partir de 2010, il était célébré au mois de juin.
Équitation
Un autre évènement sportif de premier ordre est le Grand Prix d'Espagne duGlobal Champions Tour d'équitation, qui s'est déroulé de 2009 à 2011. Ce GP est un test du circuit équestre international le plus prestigieux au monde, qui est composé de plusieurs compétitions internationales de sauts de catégorie supérieure. Ce tournoi est composé de dix grands prix, qui se déroulent dans dix villes différentes, telles queHambourg,Monte-Carlo,Rio de Janeiro, etc. Le concours a eu lieu à laCité des Arts et des Sciences, dans la zone duMusée des Sciences Principe Felipe.
Tennis
Le Valencia Open 500 est l'un des 3 tournoisATP organisés en Espagne avec le Madrid Masters et le Conde de Godó de Barcelona. Ce tournoi a été joué surterre battue dans les locaux du Tennis Club de Valence de 2002 à 2008, lorsque le tournoi a été amélioré avec la restructuration du calendrier ATP, devenant l'un des ATP Open 500. Lors du changement de catégorie, le tournoi s'est déplacé à l'Agora de laCité des Arts et des Sciences, où le tournoi commencé à se jouer sur un terrain dur.
Cyclisme
La ville a accueilli des événements cyclistes majeurs, tels que les XIIèmesChampionnats du Monde de cyclisme sur piste, qui se sont déroulés du 7 au 9 mars 2008 au Palais du Vélodrome Luis Puig. Cette nomination a été couronnée de succès puisque le record de pays et d'athlètes participant à un championnat du monde sur piste intérieure a été pulvérisé.
Voile
À Valence, deux éditions de laCoupe de l'América ont été organisées, mieux connues sous le nom de America's Cup, le plus ancien trophée sportif du monde, avec 152 ans d'histoire et qui réunit l'excellence du monde de lavoile. Lapremière édition de l'America's Cup qui s'est déroulée dans les eaux valenciennes a été l'édition numéro 32 et a eu lieu en 2007, tandis que ladeuxième édition a été tenue en 2010.
Évènements populaires
En plus de tous les évènements professionnels, la ville de Valence célèbre plusieurs évènements sportifs de caractère « populaire » tout au long de l'année, comme la Journée de lapelote valencienne, qui a lieu place de la mairie, en septembre depuis 1992. Cet évènement se compose de différents actes tout au long de la matinée, le point culminant étant le duel entre l'équipe valencienne avec une autre sélection internationale.
Le populairemarathon de Valence, organisé depuis 1981 par la Correcaminos Sports Society, est également important, avec la collaboration de la Municipal Sports Foundation et de nombreuses autres entités organisatrices. Ce qui a commencé avec la première édition au début des années 1980, avec quelques athlètes évitant la circulation, est devenu un évènement sportif de haut niveau, dont l'organisation implique plus de 1 600 personnes, pour servir près de 4 000 participants. Alors que lesemi-marathon de Valence, de 21 097,50 mètres de long, est également une vieille tradition. Cette course est également organisée par la Correcaminos Sports Society, depuis 1990, et son circuit, qui circule sur l'asphalte de la ville, a été approuvée par laFédération Royale Espagnole d'Athlétisme.
La gastronomie
Dans la gastronomie traditionnelle de la ville, le fameuxrégime méditerranéen, l'utilisation du riz, l'huile d'olive, les légumes du jardin et les poissons et crustacés de la côte méditerranéenne sont très présents.
Le plat le plus international de Valence est lapaella (nom du récipient où il est cuit), qui était à l'origine un humble plat cuisiné par les habitants du marais d'Albufera. Ce plat est basé sur leriz, bien qu'il soit complété par des produits de la région, principalement dupoulet, dulapin, ducanard, desescargots, des légumineuses et des légumes frais. Au fil du temps, plusieurs variantes de la paella sont apparues, comme celle faite avec desfruits de mer, qui ne portent que des légumes, ou celle qui remplace le riz avec desnouilles, les soi-disantfideuá. Tous les types de paellas et de fideuás sont généralement assaisonnés avec du citron et non avec de l'aïoli, comme on le fait habituellement dans les autres plats de riz typiques (arroz a banda ou arroz negro).
À Valence, il existe aussi une grande tradition de gâteaux et de friandises, qui se distinguent par la variété de biscuits et de gâteaux, comme lacoca de llanda (gâteau au pain), la coca de sachi, la coca cristina, la coca de raisins secs et de noix, lamona de Pascua ou le panquemado, bien que la variété de bonbons comprend également lesfartones, lesbeignets, lemassepain, lesdragées ou les rosquilletas, parmi beaucoup d'autres. Les ingrédients principaux sont presque toujours desamandes, dusucre et dumiel, car beaucoup des bonbons qui font partie de la culture gastronomique valencienne sont d'origineandalouse.
En ce qui concerne les boissons, l'orxata de xufa (un lait végétal préparé avec de l'eau, dusouchet et souvent du sucre) est une boisson traditionnelle de Valence. Une autre boisson typique est la mistela de muscat, un vin de liqueur doux mais de haute qualité (15 % vol.), qui est fabriqué en ajoutant du vinaigre ou du jus de brandy pour interrompre lafermentation. Il faut aussi parler du cocktail qui provient de la ville connue comme l'eau de Valence ("Agua de Valencia"), dont les ingrédients fondamentaux sont le cava, la liqueur triple sec et le jus d'orange frais.
Santiago Calatrava Valls, architecte, né le 28 juillet 1951 à Valence, concepteur de plusieurs monuments emblématiques de la ville[129],[130].
Patrimoine historique et artistique
Cette section contient une ou plusieurslistes. Le texte gagnerait à être rédigé sous la forme de paragraphes synthétiques. Les listes peuvent demeurer si elles sont introduites par une partie rédigée et sourcée, de façon à bien resituer les différents éléments (mai 2025).
Le drapeau de la ville est également celui que lacommunauté valencienne a adopté en 1982. Il reprend les couleurs traditionnelles de la couronne d'Aragon présentes dans le blason, lequel a été transformé en drapeau. Ce drapeau est communément appeléSenyera Coronada (« Drapeau couronné »).
↑a etbEnric Guinot Rodríguez,El paisaje de la huerta de Valencia: elementos de interpretación de su morfología espacial de origen medieval, Valence, Universidad de Valencia,, 98-111 p.(ISBN978-84-86828-80-6,lire en ligne)
↑Roland Courtot, « Valence et le détournement du Turia: une réussite incomplète »,Revue d’Analyse Spatiale Quantitative et Appliquée, Université de Nice,,p. 217-223(lire en ligne)
↑Benítez Sánchez-Blanco, Rafael,Heroicas decisiones: la monarquía católica y los Moriscos valencianos, Valence, Institució Alfons el Magnànim,(ISBN8478223649),p. 431
↑Francisco García González,La Guerra de Sucesión en España y la batalla de Almansa, Madrid, Sílex,(ISBN978-84-7737-232-5),p. 546
↑Philippe V, « Decreto de abolición de los Fueros de Aragón y Valencia »,(consulté le) :« He juzgado conveniente... abolir y derogar enteramente, como desde luego doy por abolidos y derogados, todos los referidos fueros, privilegios, práctica y costumbre hasta aquí observadas en los referidos reinos de Aragón y Valencia »
↑DANIEL SALA, « La Ciudadela »,www.lasprovincias.es, Vocento, 27 de abril de 2007(consulté le)
« La Exposición se convierte para la ciudad en un gran escaparate de modernidad; un auténtico escenario sobre el que transitan todas aquellas actividades que sirven para calificar como modernas y europeas a las ciudades, y la vieja ciudad encerrada hasta hace poco entre murallas, y encorsetada por la frontera fluvial del Turia acoge la presencia de novedades culturales y las posibilidades competitivas del deporte. Además de la reforma interior y la dirección que emprende el ensanche, la margen izquierda del río se convierte en el lugar predilecto para el ocio y la nueva vida ‘sportiva’, esa nueva vida de ocio que imaginada en los cafés de la calle de la Paz recorre el itinerario de la Glorieta, la Porta de la Mar, Navarro Reverter y el río para hacerse realidad. Una nueva ciudad dentro de la ciudad, asumiendo otra ciudad irreal e imaginada, que en el subconsciente colectivo obró un poderoso impacto como consecuencia de la homogeneidad del color de las construcciones, y la sobreabundancia de luz eléctrica. »