Lavidéo à la demande (VAD)[1],[2], souvent abrégée enVOD ouVoD (de l’anglais « video on demand »), est à la fois une technique de distribution de contenus vidéonumériques plateforme numérique et la désignation générique de ce type de services.
Elle permet notamment à un utilisateur, de sélectionner et de visualiser un ou plusieurs fichiers vidéos de divers genres, fiction, film de cinéma, série, documentaires, etc., au moment où il le souhaite. Cette formule a considérablement modifié la consommation délinéarisée des contenus audiovisuels car notamment, il n'est pas nécessaire d'attendre qu'un programme soit diffusé à la télévision pour y accéder; cela simplifie la consultation et le choix, notamment par rapport aux supports physiques comme lavidéocassette, les disques DVD ouBlu-ray. Les plateformes numériques représentent depuis la décennie 2020, le premier mode de consommation des films par lecinéma à domicile, se classant devant le nombre d'entrées en salle de cinéma[3].
Ces contenus sont offerts, loués ou vendus à l'unité ou en catalogues avec ou sans écrans publicitaires, par lesréseaux commeInternet, lesréseaux mobiles3G,4G et5G ou par satellite. Il existe également une déclinaison de ces services, nommée « vidéo à la demande par abonnement (VADA) »[4] ou « SVOD » (de l’anglais « subscription video on demand »).
Deslecteurs multimédia logiciels payants ou offerts sont proposés, en fonction du système d’exploitation et des fonctionnalités utilisées; box internet, ordinateur, smartphone, tablette, etc. Pour garantir la préservation des droits numériques protégeant ces contenus contre la copie illicite, le dispositif est le plus souvent associé à des lecteurs logiciels tels que notamment leLecteur Windows Media ouDivx Player permettant de respecter les ayants droit, le distributeur ou le studio éditeur. Ce lecteur logiciel est compatible avec certains formats numériques et dechiffrement propriétaires. Cette formule peut permettre par exemple, de limiter la copie ou le visionnage sur plusieurs appareils et il est notamment utilisé par les organismes de distribution de contenus payants.
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1997 : Fondation parReed Hastings etMarc Randolph de la sociétéNetflix (dont le nom provient de la contraction des termes « internet » et « flix », ce dernier étant une expression familière du mot « film » auxÉtats-Unis).
1999 : UGC DA pour UGC-Droits Audiovisuels devient Canal+ Image. Cette nouvelle entité regroupe les participations et filiales de production, de gestion des catalogues et de droits dérivés dugroupe Canal+ qui en détient 97 %[5].
2008 : Lancement du bouquet Orange Cinéma Séries (OCS), en exclusivité sur le bouquet La TV d'Orange, par satellite et ADSL. À son lancement, le bouquet comprenait Orange ciné max (HD), Orange ciné happy, Orange ciné choc, Orange ciné novo et Orange ciné géants.
2015 :Beasts of No Nation est le premier long métrage cinématographique sorti aux États-Unis à la fois dans les cinémas et sur Netflix.
Caméra de cinéma numérique Alexa de Arri.
Projecteur prototype de cinéma numérique de Texas Instruments.
La SVOD (VOD avec abonnement) (VADA en français) permet d'accéder avec un abonnement payant à un catalogue de VOD professionnel généralement sans publicité, en illimité et sans engagement.
Les agrégateurs donnent un accès par l'intermédiaire d'une seule et unique application à des services audiovisuels fonctionnant commeservice par contournement (OTT).
Ils sont notamment proposés, en France, par Molotov TV, OQQE by Free[8], MyCanal[9], Apple TV Channels[10],Amazon Prime Video Channels[11], B.tv+[12] (Bouygues Telecom).
Permet d'accéder à des services/chaines à la demande, en s'abonnant à des offresstandalone de VOD avec abonnement (SVOD) et/ou des chaînes payantes. Et permet également d'accéder à des offres de VOD gratuite avec publicité (AVOD) et ceci au sein d'une même interface en OTT.
Service : Amazon Channels, Apple TV Channels, The Roku Channel - Section Premium Subscriptions[43].
Permet d'accéder avec un abonnement à un bouquet de chaînes de télévision payantes basique au sein d'un agrégateur TV en OTT, de regarder la télévision sous toutes ses formes avec le direct en streaming, le replay et l'enregistrement dans lecloud.
Services : Molotov Extended[44], Sky Now TV, AT&T TV Now[45], Sling TV, PlayStation Vue, YouTube TV, Philo TV, AT&T WatchTV, FuboTV, l'offre Famille by MyCanal, Spectrum TV Stream, Xfinity Instant TV, Hulu with Live TV, Watch-It.
Pay TV en direct-to-consumer (télévision payante, directement aux consommateurs)
Permet d'accéder avec un abonnement à un bouquet de chaînes de télévision payantes premium en OTT, centré sur une même marque, en live streaming et replay, et ceci sans engagement.
Services : beIN Sports Connect[46], Eurosport Player[47], RMC Sport 100 % Digital[48], OCS OTT[49], ESPN+[50], Ciné+ OTT[44], les chaînes Canal+ by MyCanal[51], Altice Studios by Connect TV de SFR[52].
Permet d'acheter à l'unité des VOD professionnelles vendues au sein d'un catalogue.
Services : iTunes Vidéo (Apple), MyTf1vod (arrêté[55]), Canal VOD, Google Play films et séries, Microsoft films et séries, Amazon Rent & Buy Video, Rakuten TV, VUDU - Rent & Buy (Walmart)[56].
TVOD-DTR (marché vidéo à la demande, location VOD)
Permet de louer à l'unité des VOD professionnelles vendues au sein d'un catalogue.
Services : ITunes Vidéo (Apple), MyTf1vod (arrêté[55]), Canal VOD, Google Play films et séries, Microsoft films et séries, Amazon Rent & Buy Video, Rakuten TV, VUDU - Rent & Buy (Walmart)[56].
TV Everywhere (live streaming complémentaire et replay en OTT)
Permet d'accéder gratuitement en complément du live traditionnel (TNT, câble, satellite, IPTV), payant ou non selon les cas, à un service VOD sur les appareils mobiles (smartphone, tablette, ordinateur, etc.)
Permet d'accéder gratuitement, sans publicité à un catalogue de VOD professionnelles en illimité, ceci légalement et entièrement financé par leservice public.
Uneplateforme de vidéos en ligne permet aux individus, personnes morales et entités publiques, de mettre en ligne des productions audiovisuelles amateures ou semi-professionnelles en vue de les partager avec leurs audiences.
En France, le cinéma à domicile est aujourd'hui le premier mode de consommation des films avec lesplateformes numériques et devant les salles de cinéma[65].
Les fonctions spécifiques peuvent être : la mise en pause, la reprise au début, la reprise de la lecture, l’avance ou le recul rapides, les profils d'utilisateurs, le mode hors ligne, les flux simultanés, les recommandations personnalisées,Autoplay etWatch Party[Quoi ?]. La disponibilité totale ou partielle de ces dernières varie selon les services.
modepull (streaming) : le système de visionnement lit un flux vidéo sur un serveur distant. C’est ce qu’on appelle également lalecture en continu.
modepush (téléchargement) : le téléchargement du document vidéo s’effectue sur un support de stockage (disque dur), aujourd'hui surtout utilisé par les services de VOD pour le mode hors ligne.
La France est très active en termes de vidéo à la demande, avec une offre multiple :88 plateformes actives (tous modes d'accès confondus, TvIP, sites Internet, consoles de jeux…) proposant de la vidéo à la demande sont dénombrées en[67].
Depuis 2016, est appliqué une sorte desoldes, la Fête de la VOD, pour promouvoir le système.
En 2016, les plateformes de vidéo à la demande par abonnement (SVOD) commeNetflix représentent 30 % du marché[66].
En France, l'Autorité de la concurrence a donné son autorisation assortie de strictes conditions pour une nouvelle plateforme vidéo sur abonnement,Salto, portée parFrance Télévisions,TF1 etM6. Prévu au premier trimestre 2020[70],[71], le service a été lancé le 20 octobre 2020[72].
Pour qu'il y ait vidéo à la demande, il faut que l'utilisateur puisse choisir son programme et le regarder quand il le souhaite. Cela suppose un échange d'information unique entre l'utilisateur et le serveur où est stockée la vidéo, ainsi que la capacité d'envoyer la vidéo spécifiquement à l'utilisateur qui en fait la demande : il s'agit donc d'une diffusion de flux vidéounicast (en contraste avec ladiffusion hertzienne des chaînes de télévision, où le même flux est envoyé à tout le monde)[73].
Les modes de diffusionunicast privilégiés en France pour la vidéo à la demande sont : Internet et laTvIP (cf. l'article TvIP pour le détail du fonctionnement, notamment le distinguo entreunicast etmulticast).
En 2009 en France, la TvIP était de loin le support le plus utilisé (plus de 90 % du chiffre d'affaires de la vidéo à la demande)[67].
En, 35,7 % des internautes interrogés en déclarent avoir déjà payé pour visionner un programme en VOD[74]
Les principaux acteurs de la VOD sont les fournisseurs d’accès à internet, les chaînes de télévision, les web-marchands de produits culturels, les plateformes indépendantes ou institutionnelles comme l’INA en France et enfin lesréférenceurs/comparateurs[75].
En 2016, avec le développement desservices par contournement la VOD se démocratise et s'étend à tous types de produits et de contenus vidéos, laissant la place à de nouveaux usages, comme l'e-cinéma.
En 2016, la plateformeTënk est lancée à Lussas, où se déroule lesÉtats généraux du film documentaire, par des producteurs, réalisateurs, techniciens ou écoles qui ont choisi de s'associer afin de diffuser des documentaires d'auteur et de produire très rapidement de nouvelles œuvres de documentaire de création. Plateforme unique, elle diffuse des œuvres rares et singulières que les télévisions ne diffusent pas.
Lavidéo en ligne génère en 2019 60 % des flux de données mondiaux. Elle se répartit en quatre types de contenus : la vidéo à la demande (VoD) (34 %), lapornographie (27 %), les « tubes » (YouTube,Dailymotion…) (21 %) et les autres vidéos (18 %)[76]. Le chiffrage des émissions de dioxyde de carbone liées à ces flux est controversé[77], notamment en raison des modalités de prise en compte des émissions liées aux infrastructures fixes. Il est estimé en2019 à 50 millions de tonnes équivalent CO2 par an (Mt eq. CO₂ / an) par Chris Preist (université de Bristol)[77],[78] et à 300 Mt eq. CO₂/an par Maxime Efoui-Hess (The Shift Project)[77],[76] ; ce dernier chiffre est cependant jugé par George Kamiya (International Energy Agency) surestimé d’un facteur 30 à 60[77],[79]. Le chiffre estimé par leShift Project correspond à 1 % des émissions mondiales de CO₂.
P. Chantepie et T. Paris,Économie du cinéma, La Découverte, Paris, mars 2021, 128 p.
Raymond Marcillac,Chronique de la télévision, Paris, Editions Chronique,(ISBN978-2905969767).
« Bernard Pauchon, lorsque le cinéma s'élance vers les étoiles »,La Lettre, n° 181, Commission Supérieure Technique de l'Image et du Son, mai 2022, p. 54-55lire en ligne.
↑ValérieCroissant et MarieCambone, « La contribution des publics sur les plateformes alternatives de VàD : un impensé de la participation en ligne ? »,Hybrid. Revue des arts et médiations humaines,no 8,(DOI10.4000/hybrid.1690,lire en ligne, consulté le)