Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Uzza

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
LeTemple des Lions ailés àPétra, probablement dédié à Uzza.

Mentionnée dans leCoran[1],Al-‘Uzzā ouAl-‘Ozzā (arabe :العزى  prononcé : /ˈʕʊzzæː/) était une déessearabe préislamique de lafertilité, l'une des trois divinités les plus vénérées des Arabes avecAllat etManat. Son nom dérive de la racine arabeʿZZ au superlatif et signifiela plus puissante. Les ArabesNabatéens lui rendaient également un culte. Liée à la planèteVénus, elle était chez eux identifiée à plusieurs divinités grecques, romaines ou égyptiennes :Aphrodite,Uranie,Vénus,Cælestis (Junon Cælestis) etIsis. En 1974,un temple probablement dédié àIsis/Uzza a été découvert àPétra, leTemple des Lions ailés[réf. nécessaire].

La plupart des informations que l'on a sur elle proviennent duLivre des idoles (Kitab al-Asnam) deHicham ibn al-Kalbi :

On lui avait bâti un édifice nommébuss dans lequel les fidèles venaient solliciter des oracles. Le plus important temple d'al-ʿUzza était àNakhlah, à l'est dela Mecque dans la direction deTaif. Trois arbres sacrés lui étaient consacrés. Elle était très populaire : des enfants étaient prénommés ʿAbd al-ʿUzzā (ʿAbd-al-ʿUzzā semble avoir été un prénom très porté au moment de la naissance de l'Islam) et souvent invoquée dans les serments.

Le nom al-ʿUzzā était symbole de beauté dans lapoésie arabe préislamique. Un extrait d'un de ces poèmes, œuvre de Zayd ibn 'Amr Ibn Nufayl, lui prête par ailleurs deux filles :« Je n'adore pas Al-ʿUzzá et ses deux filles » (en arabe : (فلا العزى أدين ولا ابنتـيهـا).

On connaît d'autre partunex-voto en or offert à la déesse« ʿUzzayan » par unArabe du Sud pour la guérison de sa fille, Amat-ʿUzzayan (servante de-ʿUzzā)[réf. nécessaire].

Les trois déesses

[modifier |modifier le code]
Les déesses Uzza, Allat et Manat sur un lion, d'un relief de Hatra du 2e siècle.

Dans l'ouvrage collectifLe Coran des historiens, Christian Julien Robin cite ce passage qui« a une notoriété universelle grâce aux fameux versets dits « sataniques », reproduits ici entre crochets, qui ont inspiré le romancier britanniqueSalman Rushdie. Ces deux versets auraient été déclamés, puis abrogés parce qu'ils ne s'accordaient pas avec le monothéisme radical de la prédication muhammadienne. La vulgate ne les reproduit pas, au contraire d'autres versets également abrogés, ce qui souligne la gêne qu'ils ont provoquée ». Les versets suivants sont tirés de la sourate LIII (53)An-Najm ou l'Etoile :

« 19. Avez-vous considéré al-Lat et al-Uzza
20. Et Manat, cette troisième autre?
20. bis [Ce sont les sublimes Déesses
20. ter. et leur intercession est certes souhaitée]
21. Avez-vous le Mâle et Lui la Femelle ![2] »

Le sens du terme arabe [al-gharānīq] est débattu. Nabih Amin Faris, traducteur duKitab al-Asnam, y voit le sens métaphorique« femmes de condition supérieure » à partir d'un sens littéral qui serait« grues deNumidie ».

LeLivre des idoles mentionne également ce rôle d'intercession auprès d'Allah dont il les dit filles. On peut penser qu'il s'agissait en fait du dieuHoubal qui est donné dans l'ouvrage comme divinité principale de laKa'aba. Néanmoins, Ibn al-Kalbi mentionne ailleurs que leur culte aurait été introduit à des époques différentes, leur qualité de sœurs pourrait donc être le résultat d'une association tardive.Allat est décrite comme plus jeune queManat, et Uzza comme la plus jeune des trois, mais néanmoins peut-être la plus importante pour lesQuraysh qui en avaient la charge avec la tribu des Kinānah.

Selon des recherches saoudiennes, il existait dans la région de nombreusesKa'bas[3] (tawaghit) subsidiaires consacrées chacune à une divinité, auxquelles les fidèles se rendaient certains jours déterminés pour procéder à des rites comprenant entre autres une déambulation circulaire et des sacrifices. Les plus importants semblent avoir été leska'abas deAllat àTaif, d'Uzza à Nakhlah[4] et deManat près de Qudayd[5].

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. Le Coran,« L’Étoile », LIII, 20,(ar)النجم
  2. Christian Julien Robin,L'Arabie préislamique in Le Coran des historiens, Paris, Les éditions du Cerf,, 4372 p.(ISBN 978-2-204-13551-1),p. 113
  3. Deux d'entre elles sont signalées dans(en)Hicham ibn al-Kalbi, « The Book of Idols (Kitab Al-Asnam) », une àNajran (à la frontière avec leYémen), l'autre à Sindad située enIrak entreKoufa etBassorah par Hicham ibn al-Kalbi qui signale que ce n'était sans doute pas un lieu de culte mais un lieu de rassemblement.
  4. Nakhlah est le nom d'une vallée entreLa Mecque etTaëf d'aprèsCyril Glassé et Huston Smith,Op. cit.(lire en ligne), « Idols »,p. 206
  5. Qudayd un lieu proche de la côte de laMer Rouge entreLa Mecque etMédine, d'après(en)Cyril Glassé et Huston Smith,Op. cit.(lire en ligne), « Idols »,p. 206

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Uzza, surWikimedia Commons

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Lien externe

[modifier |modifier le code]

Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Uzza&oldid=223370972 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp