Cet article traite des différenteseaux interagissant lors de la production d’électricité par lescentrales électriques thermiques.
En complément, l'eau de refroidissement des centrales thermiques est la source froide ducycle thermodynamique. L’apport de cetteeau industrielle permet auxcentrales électriques thermiques de boucler leur circuit detransfert de la chaleur.




La finalité d'une centrale à vapeur est de produire de lapuissance mécanique (convertie enénergie électrique) à partir d'énergie thermique (Heat energy (en)). Dans le cycle de fonctionnement de la centrale, leslois de la thermodynamique exigent la présence d'une « source froide »: pour 1 000 MW d'électricité produite, 2 000 MW doivent ainsi être dispersés dans la nature pour refroidir le condenseur[1]. Le fonctionnement d'une centrale à vapeur est donc contenu dans les trois fonctions principales qui suivent, entièrement contenues dans ce qu'on appelle enthermodynamique lecycle de Rankine: comprimer l'eau liquide, la vaporiser et la porter à haute température, détendre la vapeur en produisant dutravail mécanique. La vapeur détendue doit ensuite être ramenée à l'état liquide. La condensation se fait par échange thermique dans lecondenseur, dans lequel un vide poussé est maintenu pour extraire lesincondensables. L'eau réalise alors un nouveau cycle.
La plus grande variation dans la conception des centrales thermiques tient dans un premier temps aux différentes sources de chaleur[2] ; l'énergie thermique est produite parcombustion decombustible fossile dans une centrale à flamme, parréaction nucléaire dans unecentrale nucléaire, pargéothermie dans unecentrale géothermique ou à partir de l'énergie solaire dans unecentrale solaire thermodynamique. Une autre variation dans la conception des centrales thermiques tient à la manière dont la chaleur est communiquée au circuit de vapeur; une troisième tient à la manière dont est condensée l'eau du circuit de vapeur par un circuit de refroidissement.
Dans un premier circuit appelécircuit primaire, une première catégorie d'eau est donc chauffée et sa chaleur communiquée à un second circuit appelé circuit secondaire ou circuit de vapeur. Cetéchange de chaleur se fait au travers dugénérateur de vapeur. Sauf dans certaines centrales nucléaires (REP), les circuits primaires et de vapeur se confondent.
Dans le circuit de vapeur, une eau comprimée est vaporisée et surchauffée par le générateur de vapeur (une chaudière) en amont de la turbine; en aval de la turbine, la vapeur est détendue et condensée à l'aide d'une source externe d'eau de refroidissement, dans le condenseur. Entre les deux la pression a entraîné leturbo-alternateur –accouplement d'uneturbine et d'unalternateur[3]. Pour des raisons de sécurité la température maximale du cycle et la pression de la vapeur sont dans unréacteur à eau pressurisée (REP) à des niveaux bien inférieurs à ceux qui sont utilisés dans les centrales à flamme. Dans les centrales REP actuelles, la pression dans le générateur est voisine de 60 bars, et la température de la vapeur ne dépasse guère275 °C[4].
Le condenseur a la particularité de travailler en dépression par rapport à l'atmosphère[3]. Le refroidissement de l'eau dans lecondenseur se fait via le passage considérable des eaux d'unfleuve, d'unerivière, d'unemer ou d'unréservoir d'eau. Cette eau aussitôt prélevée, est rejetée à qualité moindre et plus chaude, non loin de son lieu de prélèvement. Unetour aéroréfrigérante vient en appoint qui empêche de rejeter les eaux à température supérieure aux normes environnementales, employée surtout en été et lorsque le débit de la rivière devient trop faible[5]. Les tubes du condenseur sont enlaiton ou enacier inoxydable pour résister à la corrosion des deux côtés; ce qui n'empêche pas qu'ils s'encrassent à l'intérieur pendant le fonctionnement, par la dépose de bactéries ou des algues provenant de l'eau de refroidissement, ou parentartrage des minéraux, qui inhibent tous le transfert de chaleur et réduisent l'efficacité thermodynamique: l'eau en amont du condenseur doit dès lors êtretraitée.
Différentes configuration de centrales existent ; en particulier :
Le thème de l'eau contenue dans lapiscine de stockage de combustible nucléaire est traité dans l'article correspondant.
La manifestation visible de l'eau employée dans une centrale est le fleuve ou la mer sur le bord desquels les centrales à flamme ou nucléaires sont construites pour leur refroidissement, ou le panache de vapeur s’échappant des tours aéroréfrigérantes. Le refroidissement est de loin, la plus grande utilisation de l’eau par les centrales électriques, qui permet de refroidir le flux sortant de la turbine.
Une centrale de vapeur implique différents circuits d'eaux, qui doivent subir différents traitements en amont et en aval. Les eaux extérieures de refroidissement doivent être filtrées et traitées chimiquement pour éviter diverses nuisances qui tiennent à l'encrassement biologique, l'entartrage, lacorrosion et des micro-organismes pathogènes qui se développent dans les aux eaux chaudes (légionelles et amibes) ; les eaux du circuit de vapeur sont traitées chimiquement contre entartrage, corrosion et micro-organismes pathogènes. Ces traitements chimiques se retrouvent dans la rivière et les rejets de ce type sont encadrés réglementairement[3].
Les eaux employées dans les centrales nucléaires et à combustible fossiles sont pour la plupart identiques. La plus grande distinction entre centrale à flamme et nucléaire tient aux eaux en contact avec lecombustible nucléaire. Dans la terminologie des eaux du secteur nucléaire, cette eau est qualifiée d'eau légère dans unréacteur à eau légère - une eau très pure servant defluide caloporteur et demodérateur - et d'eau lourde, dans unréacteur à eau lourde pressurisée. L’eau (légère) employée dans unréacteur à eau pressurisée (REP) est additionnée d'acide borique qui vise à renforcer le rôlemodérateur de l'eau. Cette eau au moment de son délestage du secteur primaire est considérée commedéchet radioactif et les rejets éventuels dans les eaux de la rivière sont strictement encadrés[3].
Parmi les autres utilisations majeures de l’eau dans la centrale électrique figurent dans les centrales à flamme, l’épuration des gaz de combustion, la filtration des cendres, le contrôle de la poussière[7].
Comme tout établissement industriel, les centrales électriques rejettent aussi deseaux usées de type domestique (eaux grises eteaux vannes. Une autre source de pollution des eaux tient auruissellement des eaux de pluie sur le site. Les hydrocarbures dans les eaux de ruissellement, même dans les centrales nucléaires sont source de pollution des eaux. Toutes les centrales stockent et utilisent du mazout, des huiles de graissage et des huiles hydrauliques. Les plus grandes quantités de mazout stocké sont destinées auxgénérateurs diesel de secours et aux chaudières auxiliaires (utilisées pour fournir de la vapeur pour le chauffage et la protection contre le gel). Les plus gros volumes d’huile hydraulique utilisés se trouvent dans les turbines[3].
L'eau en géothermie comporte de nombreuses impuretés, des sels corrosifs et des gaz non condensables en quantité variable[6].
L’acide borique et l’hydroxyde de lithium sont les seuls produits chimiques utilisés dans lecircuit primaire d'unréacteur à eau pressurisée, mais pas dans une centrale à combustible fossile. Le but de l'acide borique dissout, est d'agir en tant que modérateur: L'acide borique capte les neutrons de fission, et maintiennent la réaction nucléaire en chaîne et sont responsables de la réactivité du réacteur. L'acide borique qui est ajouté au circuit primaire du REP abaisse lepH et augmente ainsi le potentiel decorrosion. Pour contrer cet effet, unagent alcalinisant, dans la plupart de l'hydroxyde de lithium (2 à4 mg/l), est ajouté au circuit primaire[8]. L'hydroxyde de lithium, est enrichi artificiellement enLithium 7 afin de minimiser la formation de tritium due auLithium 6. Au cours d’un cycle ducombustible, du lithium accompagne l’acide borique dans la « largage du circuit primaire »[3]. En raison de leurs propriétés chimiques et de leurs effets sur l’environnement, l’acide borique et l’hydroxyde de lithium suscitent un examen moins rigoureux de la réglementation. Cependant, les rejets contenant ces produits chimiques du circuit primaire et les systèmes de traitement des déchets radioactifs sont toujours réglementés de manière stricte car ils contiennent la majeure partie des substances radioactives dans les rejets de toute centrale REP[3].
La plupart des produits chimiques utilisés dans les circuits de vapeur et de refroidissement d'unréacteurs à eau pressurisée en exploitation sont utilisés exactement aux mêmes objectifs et dans des quantités similaires à celles des centrales à combustible fossile[3]. Les traitements consistent principalement: en filtration mécanique des eaux de refroidissement, traitementsbiocide et eninhibiteurs de corrosion. Les eaux du circuit de refroidissement doivent présenter des qualités particulières qui vont permettre d'éviter l'entartrage du condenseur et des tours aérofrigérantes. Les produits chimiques utilisés dans lecircuit de vapeur secondaire sont généralement l'hydrazine (pour éliminer l'oxygène de l'eau) et l'ammoniac/amines (pour contrôler le pH)[3]; le circuit de refroidissement externe principal peut nécessiter un dosage de biocides, généralement du chlore. Il existe également d'autres systèmes plus petits, tels que les stations de traitement de l'eau et des eaux usées, qui utilisent et éventuellement rejettent une gamme de produits chimiques, principalement dans l'eau. Sizewell B (Centrale nucléaire de Sizewell) est la seule centrale PWR actuellement en exploitation au Royaume-Uni. Les données de rejet montrent que seul le chlore résiduel est présent à la sortie du flux principal d’eau de refroidissement à des concentrations constamment supérieures à celles de l’entrée, mais dans les limites du permis de rejet[3]. Les rejets de centrales liés aux eaux sont de différentes natures[9]: rejets thermiques – les centrales électriques à passage unique réchauffent les eaux de la rivière – rejets chimiques – biocides, et inhibiteurs de corrosion sont déversés dans la rivière –; rejets chimiques induits par les traitements contre les micro-organismes pathogènes, amibes et légionelles.
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| Sols | |
| Biologique | |
| par lesdéchets | |
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