De nombreuses tentatives ont été menées pour synthétiser desnoyaux d'élément 119, par des équipes américaines, russes et allemandes. En, aucune de ces tentatives n'avait permis d'observer d'isotope d'élément 119, etles données expérimentales collectées au cours de ces expériences suggèrent que l'observation de telsnucléides serait à la limite extrême des technologies actuellement existantes, de sorte que l'observation de l'élément 120, qui lui fait suite dans letableau périodique, nécessiterait de développer préalablement des technologies aujourd'hui inconnues[réf. nécessaire].
La première tentative de synthèse de l'élément 119 a eu lieu en 1985 par bombardement d'une cible en254Es avec du48Ca à l'accélérateur SuperHILAC de Berkeley, en Californie :
Aucun atome n'avait été détecté, conduisant à une estimation desection efficace maximum de300nb[5] (1nb =10–33cm2). Des calculs ultérieurs ont montré que la réaction de désintégration à trois neutrons, qui donnerait le nucléide299119, aurait une section efficace 600 000 fois plus faible que cette limite supérieure, à0,5pb[6] (1pb =10–36cm2).
Plus récemment, il a fait l'objet de tentatives de synthèse par des équipes russes en 2011 et allemandes en 2012. Ces dernières ont projeté du50Ti sur des cibles de249Bk à l'aide de l'instrumentTASCA auGSI àDarmstadt pour tenter de produire des nucléides295119 et296119[7]. Les sections efficaces calculées laissaient espérer que des noyaux d'élément 119 pourraient être observés en cinq mois[8], cette réaction étant suffisamment asymétrique, bien que relativement froide :
Il était prévu que cette expérience se prolonge jusqu'en, mais elle fut interrompue afin de permettre l'utilisation des cibles en249Bk pour confirmer la synthèse dutennesse à l'aide de projectiles en48Ca. L'utilisation de projectiles en50Ti à la place du48Ca pour tenter de produire du295119 et du296119 est due à l'impossibilité pratique de produire des quantités suffisantes de254Es pour en faire une cible utilisable ; cette contrainte rend la réaction moins asymétrique et réduit le rendement de production d'élément 119 d'un facteur 20[8].
En raison despériodes radioactives très brèves attendues pour lesisotopes de l'élément 119, le GSI s'est équipé d'une électronique « rapide » capable d'enregistrer des désintégrations survenant en quelquesmicrosecondes. Cela n'a cependant pas suffi à détecter de noyaux d'élément 119, plaçant la limite supérieure de section efficace à70fb[9] (1fb =10–39cm2). La véritable section efficace prédite se situe autour de40fb (voire20fb[10]), ce qui est à la limite des technologies disponibles en 2016[8].